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[rp fermé]Une Flamme dans les Ténèbres

Mahelya
    Aimer, c'est se donner corps et âme.

(de Alfred de Musset Extrait du La confession d'un enfant du siècle )

Le corps se pose et reste sur celui de son Ténébreux. Léger à peine plus pesant qu'une plume, la Frêle ne se surnommait pas comme ça pour rien. Les sinoples scellés à la silhouette masculine, la fine main blanche en effleure encore les traits simplement avec douceur. Toucher la vérité du bout des doigts. Calme et Silence s'imposent au nouveau couple et dire qu'il y avait à peine quelques minutes c'était Amour et Volupté. Et dire qu'il y avait à peine quelques heures, aucun des deux n'aurait pu prédire ce qu'il se passerait dans cette chambre d'auberge à Angers. Chaque meuble, chaque objet était devenu le témoin silencieux de cette révélation qui s'était imposée aux jeunes gens avec violence. La discussion n'avait pas duré bien longtemps et bien vite Ils s'étaient abandonnés, Ils avaient volontairement baissé les barricades qu'Ils s'étaient évertués à ériger au fur et à mesure des années, alors que les sentiments qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre se muaient en quelque chose de plus profond, d'inavouable, d'interdit ? Peut-être ... Pourtant ... Ce soir, La Sirène et Le Soldat avaient chanté à l'unisson, s'attirant tout deux dans leurs filets. Une fois réunis leurs corps attirés s'étaient alors mis à danser, la sensuelle et ardente Danse des Damnés : La Petite Mort des Amants (*). Mais la passion exultée, l'âme doit se reposer. Alors le silence dure, et la tendresse entre eux perdure.

Mais si aucun son ne sort de leurs gorges, il n'en reste pas moins que l’Étincelle est en pleine réflexion. Lentement elle réalise ce qu'il vient de se passer, se convainc qu'il ne s'agit pas d'un de ses rêves dont elle n'avait jamais parlé. Il est contre Elle, peau contre peau. Et enfin ... elle comprend que ce soir, Il lui appartient. Involontairement un soupir d'aise s'échappe de sa gorge, alors que les souvenirs de leur étreinte s'imposent à ses pensées. Sa peau frissonne à la réminiscence des sensations qu'elle a éprouvé. De mémoire, rien ne fut plus beau que cet instant qu'Ils ont partagé, même pas ses songes dont elle ne devait piper mot. Alors, lentement la main glisse sur le flanc du Deschenaux et la Flammèche encore brûlée serre ce corps masculin un peu plus contre le sien. Les purpurines déposent myriade de baisers sur l'épiderme qui lui est accessible. Ce soir les Ténèbres se sont envolées et c'est une Flamme plus brillante que jamais mais se laissant déjà apprivoisée, qui apparait aux yeux de Kylian. Mais bientôt l'apaisement du corps et de l'âme a raison de l'Incandescente et c'est ainsi qu'elle s'endort dans les bras du seul l'Homme qu'elle aime.

La nuit se passe sans songe, juste une extrême satisfaction. La chaleur de Kylian la rassure et la berce alors que les étoiles dans le ciel disparaissent peu à peu. Et ce n'est que la fraicheur du petit matin qui a raison de la jeune Flamme et lui fait ouvrir les yeux. Un rayon lumineux filtre par l'épais rideau qui opacifie la fenêtre de la chambre. Et là, l'esprit encore embrumé, le doute l'assaille. La nuit dernière n'était-elle qu'un rêve ? Les fruits de son imagination ? La frêle silhouette se mouve doucement et la peau du Ténébreux sous ses doigts délicats confirme bien que non. Alors Mahelya se redresse doucement, et dans la faible lueur du jour, elle observe l'Homme endormi, un fin sourire étire ses lèvres. Le buste se penche et s'accapare ses lèvres. Une baiser volé. Un souffle chaud caressant ce visage à la barbe naissante. La voix cristalline raisonne.


- Bonjour mon Amour

Il est là, Elle aussi, réunis comme la veille, c'est un beau début non ?

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(*) Inspiré d'un Titre d'un sonnet de Charles Baudelaire extrait de Les Fleurs du Mal
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Kylian.
J'ai fais un reve, un reve fou auquel personne n'oserait croire, un reve si grand qu'un jour il changera le monde.

(tiré l'annonce du film 1492; Christophe Colomb)

Le jeune homme s'etait endormi sans meme s'en rendre compte, la douceur de la peau de sa belle blottie contre lui, la chaleur de son corps contre le sien, avaient un effet tellement reposant qu'il s'etait abandonné au sommeil le plus calmement du monde, tout en etreignant celle pour qui il avait toujours vibré. Il se trouvait a dormir sans cette sensation de manque qui lui serrait le coeur, l'on dirait pour la première fois depuis des mois, voir même depuis toujours. Le souffle était léger, presque qu'irreel tant le bonheur le transportait ailleurs, tant la serenité rendait juste la nuit fuyante, voilée et qu'Elle ne soit que 'l'Unique pensée dans ce monde.

Le matin venait de pointer de ces rayons salvateurs afin d 'éveiller corps et âmes. Mais ce fut un baiser volé et un murmure qui tira le Vicomte de ses songes . *Oh Non mon reve continue, ne La fait pas partir de mes pensées. Non reve continue que je puisse la garder entre mes bras* .. Ouvrant legerement un oeil.. Il ne voulait revenir a la dure realité de ce monde.. Mais Apparition devant lui, sur lui, contre lui. Elle etait la. Reveille toi Kylian, voit la.. Ce n'etait point Songes mais realité, voit la , sent son souffle chaud sur ta peau.

Un long soupir d'aise, un reveil comme il en voudrait jusqu'a la fin de ses jours. Du bout du doigts, il effleura sa joue tout attendri, sous le charme total de la Rousse de son Coeur.


Bonjour Femme de ma vie

Un leger sourire en la regardant et ce fut la main entière qui prit possession de la joue au fines taches de rousseurs. Combien de fois avait-il caressé cette joue esperant pouvoir y deposer un baiser qui n'aurait rien eu de chaste, afin de lui faire comprendre combien il l'aimait. Il regrettait de ne l'avoir fait plus tot, mais en meme temps, jusqu'a récemment il se voyait encore comme un gamin, fiston a sa maman, et c'etait vraiment depuis peu qu'il etait homme, du moins il l'esperait. Plus calme, plus réfléchis dans ses actes comme dans ses paroles, qui sait ce qu'il aurait fait quelques mois plus tot si Marie et lui avaient continué a se rapprocher. Pour sur qu'il l'aurait rendu malheureux en etant toujours ce frèle et faible garnement.

Aujourd"hui tout etait different. Aujourd"hui il savait ..

Un leger baiser fut deposé sur les lippes incandescentes , puis un sourire qui s’élargit un peu plus encore se rendant bien compte qu'elle etait la contre lui. Que ce moment de reve etait en fait pur realité. Ils s'aiment enfin..


J'avais cru avoir revé

*OUi ma douce, je te confis cela, je n'arrive pas a y croire . toi et Moi enfin reunis? est-ce un monde d'utopies dans le lequel je suis tombé bien volontairement ou es tu réellement la .. *

Pince moi , mords moi, fais ce que tu veux, mais montre moi que tout ca est reel

Demande qui se finit par un leger rire, car il le savait, elle en serait tout a fait capable .

C'etait exactement comme dans mes reves

Confession d'un homme qui aimait intensement , d'un homme qui enfin respirait un air pur et serein. *Oui j'ai revé de toi et moi, je te l'avoue. Longtemps mes jours ont été a toi, tendres pensées en t'imaginant courir partout pour sauver de pauvres âmes egarés. Longtemps mes nuits furent tiennes quand je nous voyais nous embrasser, faire l'amour passionnément car oui mon amour je ne voyais cela autrement*

Un baiser fut deposé sur le bout de son minoi, ses mains glissèrent dans ses cheveux, les lui ramenant en arrière . Une point d’émotion voila son regard. Dernière confession ..


Je t'ai toujours aimé Marie, toujours depuis aussi loin que je me souvienne, tu etais la .. a chaque heure, chaque instant..
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Mahelya
    Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité.

(de Antoine de Saint-Exupéry)

Sa voix l'a réveillé, et c'est un sourire qu'Il affiche sur son visage à la barbe naissante. En parfait miroir, les purpurines de la Frêle s'étirent davantage, souhaitant murmurer à son tour qu'il est l'Homme de sa vie. Mais le Vicomte, de bon matin est gourmand, et les paroles de l’Étincelle restent prisonnières de ses lèvres, lorsqu'il y cueille un baiser tandis que le rose doucement teinte les joues aux tâches de Rousseur. Qu'il est bon de se réveiller comme ça, toujours peau à peau, dans la plus simple vêture qui soit au monde, sans gêne, sans malaise. Juste Lui et Elle prolongeant cette nuit qu'Ils auraient voulu Éternelle. Corps enlacés, embrassés, embrasés, posés sur les couvertures de ce lit qui fut le témoin muet de cette passion qui les consuma tout entier. La Flammèche doucement resserre son emprise sur la taille de son Ténébreux. Peut-être craint-elle qu'il ne parte et la laisse là, que cette nuit ne fusse qu'une parenthèse dans la noirceur de sa vie. Une agréable parenthèse cela-dit... Peut-être veut-elle le garder encore un peu, tout contre elle ... Ou, alors, souhaite-t-elle simplement lui montrer qu'elle aussi tient à Lui. Que cette nuit, pour elle aussi s'apparentait à un rêve, et qu'elle-même à bien du mal à croire ... Peut-être que ce geste est juste la manifestation de ses deux sentiments contradictoires qui se livrent bataille dans son Esprit. Le petit nez délicat se frotte doucement contre cette peau qui a su si bien l'apprivoiser, et dont elle ne peut se défaire à présent.

En silence la Jeune Flamme, plus éblouissante que jamais, écoute la confession du Deschenaux, alors qu'en son sein le rythme des percussions de son cœur s'accélère sans retenue aucune. Sans doute raisonne-t-il tellement fort que le brun en ressent les échos des battements sur sa peau. Elle écoute, et son Esprit se laisse bercer par cette voix grave qu'elle a tant de fois entendu en songe. * Alors toi aussi tu rêvais de cela ? Toi aussi tu pensais à moi ? Toi aussi tu nous voulais réunis ? Toi aussi tu as du vivre ces terribles instants de ce dire que c'était interdit, qu'il fallait lutter et repousser tout cela très loin ... Toi aussi mon Amour tu as vécu cela ? Si seulement Kyl ... Si seulement tout avait été différent ... J'ai l'impression que j'étais perdue dans le Noir. J'ai failli ... Il est des choses que tu dois savoir mon Amour ... *. Le Rythme de son palpitant s'intensifie encore un peu. Elle doit tout lui dire, maintenant et pas après, car c'est sur des bases saines et solides que la Frêle désire cette Histoire. Kylian est son Tout et si elle venait à le perdre pour des non-dits, alors elle ne serait plus ... L’inquiétude déverse lentement son fluide dans ses veines alors qu'elle presse sa fine silhouette contre le Ténébreux. A sa demande elle lui mordille doucement la naissance de son cou, un gloussement s'échappant de sa gorge toujours dévêtue, la morsure est douce. Une façon de se détendre avant de se lancer dans sa propre confession. Les pupilles émeraude se mettent en quête de leurs miroirs. La Frêle s'installe et se replace, minois posé sur son torse pour pouvoir le regarder, silhouette délicatement posé sur son flanc, pas plus lourde qu'une plume. Un souffle ! Et la voix cristalline susurre des paroles jusque là retenues.


- Mon Essentiel ... Te souviens-tu lorsque nous nous sommes retrouvés seuls à Ussac, quand Arthan est parti ... Te souviens-tu avant que je ne parte à mon tour ... Nous passions toutes nos journées et toutes non nuits aussi ensemble.

Un sourire amusée éclaire le visage de la Rousseur, alors que les mots s'envolent à nouveau dans le silence de la chambre.

- Rappelles-toi la vie dure que nous faisions passer à notre précepteur, pour être tout le temps ensemble et à étudier la même chose, avoir les mêmes devoirs, les mêmes exercices à travailler, pour pouvoir le faire ensemble. Et le Soir, Harchi qui devait nous lire une histoire mais toujours à nous deux en même temps. La nuit quand toi ou moi, rejoignions l'autre … Déjà Kyl, déjà … Tout mon temps je le voulais avec toi …

A mesure qu'elle prononce ses phrases, l’Étincelle ne peut faire autrement que de réaliser qu'elle aussi, d'aussi loin qu'elle s'en souvienne, elle a toujours cherché un mot, un geste du Deschenaux. Comme s'il lui était vital qu'il la regarde, ou lui parle. Comme si sa simple présence améliorait sa respiration. L'émotion étreint violemment la cœur de la Frêle qui, contrainte, laisse rouler sur son visage au teint de perle, une petite goutte d'eau salée. La larme s'échappe des cils flamme et glisse paresseusement.

– Est-ce que tu te souviens de ce jour au Marché ? Tu m'avais attendu trois jours entiers pour me voir arriver … Quand je t'ai vu, imagines-tu Ô combien j'ai lutté pour ne pas me presser contre toi, parsemer tes joues de myriades de baisers, t'enlacer tellement fort que je t'en aurai presque sans doute étouffé ?

Le minois se redresse et c'est un sourire franchement amusée qu'elle lui adresse, malgré la petite larme qui s'attarde encore sur ses tâches de rousseurs de sa joue.

- Ne te moque pas ! J'aurai été tout à fait capable de t'étouffer avec mes petits bras.

Puis la Frêle silhouette reprend doucement sa place auprès de Lui alors qu'un léger gloussement amusé s'échappe de ses purpurines. Là dans le calme de la chambre, le silence s'étire encore un peu. L’Étincelle réalise que pendant toutes ses années elle s'est lamentablement fourvoyée. Que le bonheur était simplement à ses côtés, qu'il lui aurait suffit d'une geste ou d'une parole ... Un faible soupire. Et la voix reprend doucement. * Écoutes moi mon Ténébreux, écoutes moi jusqu'au bout je t'en prie. *

- Et puis il y a eu cette journée ... Cette terrible journée, où Elle tentait de te séduire ... Je l'ai compris alors je me suis effacée ... Mon cœur s'est brisé ce jour là ... Mais si toi tu étais heureux, alors ne devais-je pas l'accepter ? pour toi ? Pour ton sourire ? Parce qu'un seul de tes sourires vaut bien plus que mon cœur en morceau ... Et puis, moi j'avais Ilia à l'époque ... J'ai appris à me dire que je ne n'étais finalement pas si malheureuse ... Et que si toi tu étais heureux, tu le serais pour nous deux ... et cela m'était bien suffisant.

Avec douceur, les petits doigts fins effleurent la peau du torse de Kylian. Elle s'accorde une pause pour reprendre son souffle en espérant que cela desserrera l'étau autour de son organe de vie. Les lèvres sont pinçée et enfin les mots s'échappent à nouveau de sa gorge délicate.

- Tu es parti peu de temps après en Lyonnais il me semble, et je ne sais toujours pas pourquoi d'ailleurs. Tout ce que je sais, c'est qu'elle était du voyage. J'ai cru que vous alliez vous unir en secret. J'ai pleuré de te savoir loin mon Amour. Que la Lune m'en soit témoin, les larmes ont longtemps abreuvé la terre de mon jardin. Jardin … où je fus mordue par une vipère. Dans mes délires, Kylian, dans mes délires je n'ai appelé que toi. Harchi me l'a confié une fois que je fus rétablie.

Nouvel instant de silence dans le discours. Oui Harchi le lui avait confié, elle avait juste oublié de préciser au vieux valet qu'elle s'en souvenait aussi. Car ces souvenirs étaient inavouable à l'époque. Dans ses délires, la Jeune Flamme s'était imaginée que Kylian la serrait tout contre lui et lui murmurait de doux mot à son oreille.

- Heureusement, tu es revenu ... Et c'est Ilia qui m'a délaissé. Mais toi tu étais là et c'était tout ce qui importait à mes yeux ! J'ai appris ton projet de mariage. J'ai discuté avec Elle ... Sais-tu qu'elle m'a avoué avoir été jalouse de moi et de notre relation à tout deux ?! S'est-elle simplement rendu compte de la chance qu'elle avait ? Quelle perte de temps ... Elle t'avais pour elle et elle passait son temps à réfléchir à ce qui pourrait défaire ce qui nous unissait toi et moi. Et j'ai eu peur Kyl ... j'ai eu peur qu'elle n'y arrive et qu'Elle t'éloigne de moi ...
- Me pardonneras-tu Kylian ... Mais ce jour là, je l'ai menacée ... Lui promettant la pire des souffrances si elle se jouait de toi. Je ne savais comment l'expliquer alors, mais mon instinct me disait de me méfier mais je devais me tromper, ce ne devait être que de la Jalousie mal placée, ou alors cette crainte qu'un jour tu sois loin de moi ... Mais je me trompais forcément puisque tu l'avais choisi ... Toujours est-il qu'une fois encore j'ai feint le sourire de te voir partir. Une fois encore j'ai rassemblé les morceaux de mon cœur dans une petite boite. Et puis ces morceaux abandonnés ... j'ai eu envie de te les envoyer. Ce fut ma toute première lettre, celle qui répondit à la tienne ... Celle où tu m'annonçait que tu l'avais quitté si ce n'était pour toujours, c'était pour un temps.
- Encore une fois Mon Amour j'implore ton pardon ... Dans les jours qui avaient suivis cette lettre de toi, j'avais beaucoup discuté avec Alexander D'Esmerack, il m'a raconté tant de choses sur Elle que j'en eus la nausée ... Je m'en suis voulu de t'avoir laisser partir en sa compagnie. J'ai pensé tout te raconter, tout te dire et au plus vite ... Mais en y réfléchissant à quoi bon ? Pourquoi aurais-je fais cela ? Ma Jalousie, ne pouvait te blesser davantage que ce qu'Elle, elle l'avait fait. J'ai une fois de plus fait taire ce qui ne devait pas exister et qui pourtant me consumait déjà, bien que je ne puisse y mettre de mot à cette époque ... Et je suis redevenue ta sœur, celle qui t'écoute et te conseil, pas celle qui te blesse ... Tu avais tellement mal, bien que tu ne le dises nulle part, je le sentais au plus profond de moi. J'aurai été pire qu'elle si j'en avais rajouté une couche en racontant ce que j'avais appris ... Et te faire du mal juste, cela m'est juste impossible ... Alors je t'ai lu, chaque soir dans mes pensées je te consolais ... Je n'attendais qu'un mot de toi pour te rejoindre ... Je ne voulais que cela . Puis une fois encore, je me suis dis que c'était interdit ... et j'ai déchiré mon âme en m'évertuant à t'oublier, me contentant des parchemins que l'on échangeait ... Je les ai tous gardé tu sais ?


Le silence retomba un instant, elle ne savait ce qu'il se passait dans l'Esprit du Ténébreux, mais elle devait tout confesser, sans mensonge ou dissimulation. D'une parce que c'était lui, et qu'à Lui jamais elle n'avait menti, de Deux parce qu'il le fallait ! Il fallait que tout soit dit et compris. Les yeux étaient humides, les larmes menaçaient de couler avec abondance et la voix peut-être un peu plus chevrotante. Elle se sentait tellement stupide, tellement ridicule et c'était cela qu'elle devait lui raconter à présent. Mais avec Courage elle reprit.

- Et puis, Il est arrivé ... "Le garde" ... Et c'est là que j'ai fait n'importe quoi. Je ... je pensais que je ... je ne devais pas ... Toi & Moi ... c'était impossible ... Interdit ... et je me croyais seule, je ne savais pas que toi aussi ... Alors Je lui ai succombé, j'ai réalisé que cela serait sans avenir et pourtant, mais il ne me restait que cela ... Alors j'ai plongé ... je lui ai donné ma première fois ...

Le buste féminin se redresse doucement alors que les doigts s'attardent encore sur la peau du Brun. Sur le visage de l’Étincelle se dessinent déjà quelques sillons humides.

- Pardon mon Amour ... je te demande pardon ... Toi ! qui m'étais interdit ... lui qui partait ... Alors oui je lui ai donné mais déjà dans mon Esprit s'insinuaient de sombres pensées. J'ai voulu en finir Kyl !!! J'ai voulu rejoindre la Lune qui m'avait tant regardé pleurer ... Une fiole de Belladone !!! Je suis un monstre ... j'allais faire subir à Maman la même chose qu'avec sa propre fille ... j'allais abandonner Alisa ... j'allais partir, pour ne plus avoir à souffrir ... Car alors que ses pensées funestes s'insinuaient en moi, mon Esprit ne cessait de m'imposer des images, des gestes des paroles de toi ... Toi que je pensais toujours inaccessible ... Et ce que je ressentais pour toi devenait plus brûlant chaque jour ... J'étais si fatiguée, si triste, si fragile ... Que la maladie m'a étreinte avec passion ... Et je te l'avoue, j'ai prié pour qu'elle m'emporte ... Mais même avec la fièvre, les courbatures et les nausées, je ne cessais de penser à toi, c'est toi qui m'a ramené ... Une fois encore c'est ta voix que j'ai entendu et qui m'a guidée ... Une fois encore c'est avec toi que je voulais me trouver ... Parce qu'en vérité, Tu ne quittes jamais ni mon cœur, ni mon esprit. Parce que Kylian Deschenaux Carsenac, je t'ai toujours aimé.

Le cœur de Mahelya a un loupé alors que les sinoples toujours un peu noyés restent scellées à celles de Brun. Puis il repart avec plus de violence encore car maintenant qu'il sait tout, une terrible interrogation vrille les entrailles de la Rousseur : va-t-il la repousser ou l'attirer ? Bien évidemment, la Flammèche craint la suite, pourtant doucement elle repose sa frêle silhouette sur le corps musculeux du Ténébreux. Gorge voluptueuse écrasée contre les muscles de son torse. Jambes entrelacées. Bassin contre bassin. Prenant place sur tout son long presque -Elle n'est pas aussi grande que lui -. Néanmoins, visage contre visage, souffle contre souffle, ses lèvre charnues venant effleurer celles de Deschenaux, ses deux fines mains blanches encadrent son visage à la barbe naissante avec douceur, elle le regarde de ses grands yeux verts. Une larme s'échappe de sa joue pour venir se poser sur celle de Kylian. L’incandescente tremble de tout son Être mais ne vacille pas. Lentement, elle pose un baiser avec toute la tendresse dont elle est capable. Et c'est un simple souffle qui conclu la confession :

- Tu étais un rêve ... je t'en supplie ... Mon Amour ... deviens Notre réalité ! Je t'aime tellement ...
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Kylian.
Le temps des confessions arrivait, se liberer de leurs passés afin que l'avenir soit eclatant. Il avait posé quelques phrases bien peu adroite, et trop courte pour exprimer ce qu'il ressentait vraiment. Place a Marie qui semblait vouloir mettre a plat certaines choses qui lui faisaient mal ou qui lui faisaient peur. Il la sentait febrile, tremblotante, doucement son étreinte se resserrait autour de la belle rousse, laissant ses doigts effleurer son flan sur toute sa longueur. Il aimait ces moments de calme ou tout peut etre dit sans le risque de voir le reve se briser. Non ce qui serait dis la, serait accepté sans la moindre limite.

Leger sourire aux premiers mots sortis. Qui ne se souviendrait pas de leurs enfances ensembles ou rien ni personne ne pouvait les separer ? Qui oublierait les courses poursuites avec Harchi et Loic, le fidèle precepteur, qui tentaient tant bien que mal de leurs faire apprendre leurs cours? Qui êffaceraient ces nuits ou dejà Mahel et Kylian etaient plus qu’inséparables surtout quand histoire de monstres etaient contées, et que dans leurs jeunes tetes ces monstres se cachaient la, tout près d'eux. Dejà ensemble ils etaient fort.


La main du jeune homme se posa un peu plus sur son flan, et un baiser fut deposé sur sa chevelure flamboyante. *OUi Marie, je me souviens de tout ca * Cependant nul mot ne sortait de ses levres. Il ecoutait comme souvent il aimait le faire et surtout il savait que si mot etait dis, Marie ne tairait, Il ne voulait pas cela. **Parle mon Amour, parle moi jusqu'au bout, je t'ecoute, *

Un leger rire quand elle parle de l’étouffer, malgré la tristesse de sa confession. Oh que oui, la separation de plusieurs mois qui les avait frappé tout deux etait encore en lui. Il avait cru l'avoir perdu pour toujours,. Cependant, malgrè les disputes qui avaient suivis, les mots très durs qu'ils s'etaient lancés, il fallait bien dire que le coté tetu des Carsenac avait la ressorti. les deux avaient fini par se jeter dans les bras l'un l'autre. Encore et toujours a ne pouvoir etre separé plus longtemps. Hochant la tete a ses mots, un sourire un peu moqueur imaginant la frèle tentant de l'etouffer, sa main glissant sur sa joue afin d'essuyer la petite larme qui faisait chemin


Oh oui je suis sur que tu y serais arrivé..

Ne jamais contrarier une femme, ,tel etait le credo de notre Vicomte. Les mots reprenaient, les pensées volèrent vers un pan de sa vie qu'il oubliait chaque jour un peu plus. Ange. A son evocation, le visage du jeune homme se ferma un peu plus mais si d'une oreille un peu distraite il ecoutait ce que Marie lui disait. Jamais, jamais il ne comprendra ce qui s'etait passé dans la fameuse auberge de Chinon ou il avait vu sa fiancée avec un autre homme.. Pourquoi .. Leger soupir.. Et si il avait commis une erreur avec Ange, ne ferait-il pas la meme avec Marie? Qu'avait-il donc bien pu faire ? N'etait-il pas assez present? Allait-elle le laisser aussi.. un jour? Qu'importe tout cela maintenant. Secouant un peu la tete, chassant de ses pensées non point de remords, ni de regret, mais juste une incomprehension qui le tenaillait.

Tu ne sais pas pourquoi je suis parti? humm.. J'avais appris la disparition de mon Père et de son epouse. Il y avait tellement de chose a regler , toutes ces affaires de noblesse qui me depassait en ce temps la. Et puis je devais rencontrer mes gens, voir le Vicomté et rassurer les villageois qui dependaient du castel, tu comprend? J'avoue qu'a ce moment la, Ange a été adorable, elle m'a beaucoup soutenu. Tu sais qu'on avait meme embarqué Cousin Louis et la Baronne Jo? En ce temps la c'etait amour amour aussi. Comme quoi les voyages ne nous font pas le meilleur effet possible.

Leger sourire se souvenant des prises de becs entre lui et Louis, Lui et Jo, Jo et Ange, Ange et Louis.. C'etait un voyage .. etrange. Son sourire ne faiblit pas, voir meme s'elargit un peu en l'ecoutant parler d'Ange et des menaces, puis des rumeurs;;puis un peu tout ce qu'il avait subit pendant les quelques mois ou il l'avait frequenté. Posant son doigt legerement sur les purpurines,

Chuuuut il n'y a rien a pardonner Marie, chacun de nous avons fait des erreurs. Et je suis heureux que tu n'ai rien dis. Tu sais je crois qu'a cette epoque, j'aurai refusé de te croire, meme si ma confiance envers toi etait infinie. Ce qui a été fait a été fait. Cela ne doit pas te contrarier mon Amour. Tu es toute pardonné si pardon il doit y avoir. Je prefère avoir vu ce que j'ai vu, plutot que de l'apprendre par quelqu'un.

Oui oui mon Amour, Il l'avait dis tout aussi naturellement, un terme qui lui allait parfaitement.

Moi meme quand je te voyais avec Illia a tes fiançailles, j'avais une haine incroyable envers lui, a le voir a tes cotés. Je me demandais si il savait a quel point il etait chanceux, et j'esperais avec honte maintenant qu'il fasse une erreur, cela aurait été le moyen pour moi de le virer de ta vie, meme si tu m'en aurais voulu . Coté egoiste et jaloux tu sais, je ne suis pas le dernier. Quand j'ai appris que tu avais retrouver un homme.. ce garde.. Je ne sais pas, j'ai juste eu envie qu'il ne soit pas a ta hauteur, et mettre en route ce que j’abhorre. La Noblesse, la Noblesse pour controler tes noces. Je te jure Marie, je l'aurai fais .. je t'aurai interdis de l'epouser. Je sentais qu'au fond ce type n'etait pas sincère. Il faut dire que je suis devenu un peu .. distant avec les gens. Tu sais qu'on me surnommait l'ours grognon? tstt tu parle d'un surnom

Un rire leger s'envola dans le silence de la pièce. Avant de reprendre son serieux. Voilà donc l'effet belladone. Son regard plongé au sien, leurs levres qui se rencontrent pour un tendre baiser qui le fait frissonner de bonheur. La vie simple par un simple baiser que demander de mieux.? L'etau de ses bras se referme sur la Frèle. La garder tout contre lui encore un peu.

Marie tu n'es pas un Monstre, loin de la . J'aurai du etre plus la pour toi et t'aider. mais j'etais tellement triste de mon coté, que rien n'avait d'importance pour moi. Je t'ai posé sur les epaules un poids bien trop lourd , tu ne meritais pas ca .

Puis un regard plus serieux.

Mais sache bien Marie-Amélya d'Elicahre-Kierkegaard que si je te vois une seule fois encore avec un tel flacon, je te tue moins meme.

Lui tirant gentiment sur une de ses meches de cheveux pour lui donner le sourire meme si il etait serieux

Plus jamais tu m'entend?

La confession prenait fin passant des sentiments passées a ceux a venir, car ce qu'ils avaient vécus la n'etait qu'un simple debut de leur union..

- Tu étais un rêve ... je t'en supplie ... Mon Amour ... deviens Notre réalité ! Je t'aime tellement ...

Que repondre a cela? Toi aussi serait trop faible et qu'importe les mots. Ses levres reprirent le chemin des siennes pour un langoureux baiser avant de doucement la renverser dans le lit et reprendre le dessus, en appuis sur ses bras. Ses levres effleurant par la suite son fin minois

Je serais ton futur autant que tu me donnera la chance de t'aimer, car oui Marie, je t'Aime . Ma vie a toujours tourné autour de toi, et c'est seulement maintenant que j'ose le dire et le vivre. Tu es mon Unique , celle que j'aimerais jusqu'a l'heure de notre mort.

Lentement les paroles s'estompaient, lentement la passion reprenait. Lentement Ombre et Lumière se retrouvèrent encore et encore, laissant le Passé s'effacer , et le Futur se dessiner devant eux.

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