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[IG/RP] Le Lys et la Croix: Siège de Dijon

Lewyne
[Dans l'armée « Deus Manum Ducit »]


La forgeronne envoyait des courriers, en recevaient... Jamais elle n'avait autant utilisé de bouteilles d'encre et de parchemins. Elle lâcha finalement sa plume sur le support improvisé, une vieille planche qu'elle avait trouvé dehors sur le sol. Elle déplaça le tout sur son lit de fortune et pris sa tête entre ses mains... Pour penser.

Elle avait comme une impression que sa vie prenait un tournant et que des morceaux de ce qu'elle avait vécue depuis son arrivée à Joinville s'effritaient ; Ça lui faisait de la peine mais elle devait s'y résoudre. Rien ne sera comme avant, c'était impossible. Qu'allait-il arriver ensuite... Procès ? Prison ? Exil ? Elle s'en fichait, du moment qu'elle respectait ses convictions, prête à se battre pour elles à en crever. Mais si la Bourgogne devait continuer de pourrir encore longtemps, alors elle pourrirait sans elle. Elle plierait bagage. Mais avant...

La forgeronne se leva lentement, pris soin de s'étirer avant de mettre une cotte de maille par dessus ses vêtements. Ses gants en cuir qu'elle portait quand elle forgeait et ses bottes furent enfilés et elle fixa son épée à son côté. Bouclier en main, elle sortit de sous la tente pour rejoindre sa section, prête pour une nouvelle nuit... Plus sombre que les précédentes.

Et sur le champ de bataille, dans cette purée de pois où elle ne discernait pas grand chose, Lewyne se sera contentée d'esquiver les coups. Aucun coup ne fût porté.



06/02/1461 04:04 : Vous avez été attaqué par l'armée "La Vache Folle III" dirigée par Angelyque,
l'armée "La Veuve Noire" dirigée par Aryanha, l'armée "Le Griffon Champenois" dirigée par Maxdph, et l'armée "Compagnie d'Artus" dirigée par Amorri.

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Regarde droit devant. Et avance...
Wolfar
[Dans l'armée « Deus Manum Ducit »]

Le jour où le courrier lui était parvenu afin de venir reprendre Dijon aux traitres menés par les deux harpies, le Baron n'avait pas hésité un seul instant. Il avait même pensé à partir avec la tenue qu'il portait en cet instant mais Gautier parvint à lui rendre raison. On prépara donc les hommes, les armes et les armures. Tout ça petit monde rejoignit alors l'armée des croisés puis avait mis le siège devant la capitale de Bourgogne.

Ces derniers jours furent passés à l'entrainement avec ses hommes et les autres membres de l'armée. L'entrainement, voilà quelque chose d'important. Sans la pratique on s'encroute, on rouille. Et à la guerre ça ne pardonne pas. C'est aussi pourquoi Wolfar savait qu'à la longue, l'épilogue de ce conflit tournerait en leur faveur. Quelques bons hommes de guerre viennent facilement à bout de fermiers artisans ou autres bourgeois.

Ce soir là, on avait fait prévenir tout le monde qu'une armée royale s'approchait de Dijon. Il fallait donc se préparer au combat. C'est ce genre de moment que le Baron appréciait. Ces minutes où le tension monte.

Soudain, les voilà. Wolfar menait ses hommes, leur indiquant où se rendre, à quel moment il fallait avancer ou reculer. Tout allait pour le mieux jusqu'au moment où sur leur droite une autre troupe arriva. Les harpies avaient fait sortir leurs armées. Il fallait protéger le flanc. Wolfar n'eut le temps que de tendre le bras lorsqu'il fut touché. La douleur lui fit lacher son épée et c'est certainement grâce à l'intervention de Gautier qui le tira vers l'arrière qu'il n'eut pas plus de mal.


Mais qu'est ce que tu fais ? Ma place est ici avec mes hommes

Non Baron, vous devez vous mettre à l'abri maintenant. dit le géant aux cheveux de sang.

Wolfar le repoussa de son bras valide et le persuada de le laisser près du front afin de soutenir ses hommes de sa voix et de ses cris.
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Miguael_enguerrand
[L'armée "Deus Manum Ducit"]

Miguaël s'était préparé à la bataille au sein du campement teutonique. Elle n'était en rien une surprise. Même si nul n'avait parlé, le fourbissement des armes, les mouvements de troubles suspects, le rapport des éclaireurs qui donnaient les armées royales à un nœud, tout concordait et le jeune garçon avait appelé la veille au soir tous ceux qu'ils croisaient à se préparer. La bataille arrivait, il en était certain. Il n'y aurait pas de surprise, il n'y aurait pas de répit.
C'était sa première bataille, la première fois qu'il allait participer au carnage humain qui sert de régulation à la population humaine. La guerre ouverte, ou comment éviter une surpopulation de la planète.

Ses hommes d'armes l'avaient aidé à installer son armure, une petite coque métallique à la taille du jeune garçon tout juste majeur. On la lui avait garantie sans défaut et sans point faible, il s'était laissé avoir comme tout novice qu'il était. L'espoir était trop beau.

Et enfin, la bataille. Les armées de la régence étaient sorties de Dijon, c'était bien la première fois qu'elles tentaient la manœuvre. Les armées royales étaient venues depuis leur campement tout proche de Dijon.
Miguaël en était certain, ils attaquaient davantage pour tuer de l'aristotélicien que pour briser le siège.

Il était perdu au milieu de tout ce fracas, ces épées, ces boucliers, ces armures, tout résonnait et le Vicomte d'Avallon et de Sombernon se sentait comme étourdi, engourdi même. Il ne savait où aller, où se battre, sur qui abattre son épée -lourde pour lui malgré son entraînement.
Soudain, il vit Eusaias, pas à côté, non, mais il pouvait l'atteindre. Il pouvait tuer cet Anti-Roi. S'il mourrait, tout reviendrait dans l'ordre, toute cette guerre n'était-elle pas de sa faute ? A lui l'hérétique ! S'il mourrait, la France retrouverait la paix et élirait un nouveau souverain, aristotélicien et pieux.
Il se sentait investi d'une mission.


Ah ! Je le vois ! Eusaias ! Là bas !
Sus à l'Anti-Roi ! Celui à cause de qui tous les malheurs de la Bourgogne arrivent !


Il essaya de se frayer un chemin et... boum.

Citation:
06/02/1461 04:04 : Axelle vous a porté un coup d'épée. Vous avez été sérieusement blessé.
06/02/1461 04:04 : Vous avez été attaqué par l'armée "La Vache Folle III" dirigée par Angelyque, l'armée "La Veuve Noire" dirigée par Aryanha, l'armée "Le Griffon Champenois" dirigée par Maxdph, et l'armée "Compagnie d'Artus" dirigée par Amorri.


Il ne comprit pas d'où vint le coup, il s'effondra, perdit connaissance quelques instants et se réveilla. Fort heureusement, personne ne s'acharna sur lui, mais sûrement était-ce parce qu'il ne bougea plus, une vilaine plaie à l'abdomen l'en empêchait. Ainsi donc, le forgeron qui lui avait vendu son armure sur mesure l'avait roulé. Il paierait !

On l'avait trainé de nouveau campement teutonique pour se faire soigner. Dès qu'il pourrait se déplacer, il irait se reposer à Sombernon, c'était à deux pas de Dijon et il pourrait recevoir les nouvelles de là bas.
Cette nuit là, il n'avait pas pu taper, mais s'était fait casser en deux. Il ne connaissait pas son agresseur, heureusement pour lui ! (ou elle !)

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Gomeric_gaborn
[Sur les murailles du château]

Le froid lui mordait le visage et, bien à découvert sur les remparts, impossible de s'abriter... Les deux lévriers irlandais qui accompagnait le jeune héritier dans sa garde ce soir sentaient l’excitation dans l'air. C'était pour ce soir... L'affrontement allait commencer... Après une semaine de garde à tourner en rond dans le campement, Goméric Gaborn allait pouvoir enfin participer à la bataille.

Malheureusement il avait été commis à la garde du château et devait se contenter des rugissements du combat. Il s'était dirigé vers la grande porte, afin de participer activement à la cuisson du sable aux cas ou un petit malin s’approcherait trop prêt du château. Apportant des buches pour le brasier, il croisa un gradé.

"- Soldat! Plus vite, du nerf! On ne gagne pas une bataille en roupillant!
- A vos ordres!


Goméric appréciait cette fièvre insidieuse qui animait tout son être. Obéir, sentir le danger et se dépenser sans devoir penser plus loin que l'instant. Autant il appréciait les exercices d'esprits et de stratège, autant avait-il besoin en ce moment surtout, de se retrouver dans le feu de l'action.

Une fois le sable entrain de chauffer, il jeta un œil, espérant ne point avoir à ouvrir la herse pour laisser entrer des soldats blessés...

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Letiti
[Au milieu du bordel]

Cornegidouille!

T'schlac

Zwiiiiii


Titi agitait maladroitement l'épée devant lui et tentait de se cacher derrière son bouclier. En réalité il s'échinait surtout à trouver tous les jurons dont il se rappelait pour les jeter aussi bien à la face très flou des ennemis, mais également d'Angélyque, d'Eusaias, de Gnia, bref de tous ceux dont il soupçonnait qu'ils puissent être à la base de cette décision!

Puterelle!

Wouhoooo...


Tout son matériel avait si bien été installé en haut des remparts. les grégeois, le jeteur de flamme. tout avait été préparé, révisé, arrangé.
Et non!
On lui avait dit, Titi faut défendre.
Et non!
Voila qu'on courrait sus à l'ennemi.
Le Maje avait été embarqué par le flot de soldat descendant les remparts. Il n'avait que quelques tours sur lui, inutile tant qu'il avait les deux mains occupés, et il n'arrivait pas à se décider s'il lâcherait d'abord le bouclier ou l'épée. Dans le doute il fendait l'air.


[...]

Bientôt le mouvement changea de sens. plus courageux que téméraire, il la suivit beaucoup plus prestement que la sortie. Il tentait de se convaincre en se disant qu'il serait plus efficace une fois devant ses inventions sur les remparts.

De retour à une relative sécurité dans Dijon, son cerveau se remit lentement en marche:


Et Linon?

Inquiet, il rangea bien vite ses armées et courut parmi les ruelles à la recherche des blessés, des vivants, de son épouse.
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Herode
[Chemins d'épines, traces de ciel fuyant - Compagnie d'Artus, vers Dijon]

La veille

Une longue marche avait achevé la journée. C'était hier. La nuit était tombée sur le campement affairé en même temps que la pluie. Partout, le sol était une boue qui vous montait le long des jambes.

Il ne faisait pas froid, pourtant. Janvier glacé puis à la bascule du mois, un souffle avant-coureur du printemps. Aucune fleur ne perce encore. Pas ici en tout cas. Demain, devant Dijon, les herbes fleuriront. Rouges corolles, étamines de souffrances et de cris.

- Si nous mourrons ? Hé bien, nous abreuverons la terre de nos corps et nous en serons fiers, parce que nous l'aimons.

Il répond à Jusoor qui s'est arrêtée près de lui. Son cheval boite un peu, il faudra en changer le fer ce soir. La Princesse s'interroge. L'interroge.

La peur ? Qui en parle jamais au camp d'Artus.

Ni ailleurs. Qui en parle jamais avant la bataille ?

Pourquoi en parler ? L'évoquer, c'est la vaincre ou la renforcer. Qui veut parier sa vie, son honneur, son courage là-dessus ? On la combat autrement. On parle d'autre chose. D'amours. Du ciel changeant. D'hier. Des amis, des parents.

De la mort.
Double borne fidèle et entêtée. Notre intervalle.

- Et vous Princesse, êtes-vous prête ? Nous combattrons encore ensemble demain. J'en suis heureux.

Il sourit malgré la peur qui guette, déjà.

Il connait les batailles.

Ensemble oui. Côte à côte, il se l'est bien promis. Il y aura aussi le fidèle gardien de la princesse. Ombre taiseuse, toujours là. Pourquoi faire du bruit quand les actes sont votre preuve ? Ernst s'est arrêté à son tour, très légèrement en retrait.

Mais Etienne n'a regardé que la Princesse.

Il a comme un pressentiment. Quelque chose qui lui est venu dans la nuit. C'était dimanche sombre deux heures après minuit. Cela l'avait réveillé. Il avait couché sur un parchemin toujours prêt les vers et la musique que lui soufflaient à l'oreille mille fantômes enchevêtrés.

Il connait les batailles. Il sait qu'Ernst sera là, de toutes manières, avant et après sa propre chute. Toujours là, près de la Princesse. Alors, au fond, qu'importent les oracles des fantômes.

J'ai quitté hier le village,
Y laissant amis et parents
Ainsi qu'une fille de mon âge
Dont je voulais être l'amant.

Avec mon sac en bandoulière,
J'ai rejoint le front en chantant.
Aime-moi tant que je fais la guerre,
Je ne la ferai pas longtemps.

(...)


Le vin est rouge lui aussi. Tout se fête pourvu qu'on puisse lui donner sens.

Alors, dans la nuit revenue, tandis qu'au dehors les soldats affutent déjà leurs lames en prévision du lendemain, il continue d'écrire un peu. Il mange morceau de pain. Il dort un peu et puis c'est le matin.

Le matin

Dijon est là devant eux. Les haut murs ont dressé plus haut encore leurs oriflammes. Une pluie d'oriflammes.

Une forêt qui bat contre le vent.

Armes et couleurs de France. Or et azur, gueules et sang de Bourgogne. Lys sur champ d'Azur pour la France. Et les étendards des armées. Celle de la Mirifique qui, en tête de tous les loyalistes, est en train de jaillir des portes de la ville. Ils passent les portes et dans un grand jaillissement d'écume franchissent ponts et modeste rivière : l'Ouche est là qui fait ramper ses flots frais à faible distance des remparts.

Un peu plus bas, sur le flanc sud des Croisés, Chenôve et son Chateau dominent le champ de bataille.

Chenôve : ses couleurs aussi sont sur les murs de Dijon, avec celles des armées de la Farnèse. Farouche Régente aux yeux aussi noirs que ceux de la Princesse. Elle aussi a levé l'épée contre le traître et l'envahisseur.

Etienne se tourne vers Jusoor, elle est tout comme hier juchée sur son cheval, à sa gauche, et Ernst est auprès d'elle pour garantir sa vie envers et contre tout.

Un cor sonne.

Il sourit. Il a toujours aimé les yeux noirs.

Et les conversations à l'improviste. Les lettres à l'improviste.

L'improviste.

- C'est l'heure, ma Dame, la belle heure. Vivez surtout ! Moi, je vous dis à tout à l'heure ou bien à dans mille ans. Qu'importe, si nous marchons ensemble vers le soleil ?

C'est vrai : les renforts royalistes sont arrivés de l'Ouest. Le Soleil qui se lève les accueille dans sa promesse dorée.

Pas celle d'une victoire immédiate : juste celle, à terme, de la lumière.

Il est heureux. Il a peur. Il chante basse voix pour oublier cela. Il est heureux.
Il affermit sa lance contre son flanc. La terre tremble sous le bruit des charges et des premiers cris d'acier.

C'est l'heure. Il faut aller chercher le premier verdict.

(...)

Dans le pays l'ennemi rôde,
Ne m'oublie pas, ma tisserande,
Pour toi je marche et je maraude,
Chassant les soudards qui brigandent.

Rome et l'Empire lèvent le fer
Contre nos frères et nos parents !
Aime-moi tant que je fais la guerre,
Je ne la ferai pas longtemps.

L'hiver est long dans nos campagnes,
La nuit est froide loin de ton sein.
Seule l'épée qui m'accompagne
Réchauffe ma paume au matin.

(...)


Citation:
06/02/1461 Vous avez engagé le combat contre l'armée "Deus Manum Ducit" dirigée par
Istar.333 et l'armée "La Revanche des Ovins" dirigée par Trixolas.

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Etienne LaHire, dit Herode
Yselda
[ARMEE TEUTONNIQUE : Avant la bataille]

Cela faisait des jours maintenant qu'Yselda était entrée dans cette armée. Défendre la parole des Bourguignons, la Foy, étaient ce qui se voulait être sa cause : la bonne cause.

Mais le temps lui paraissait long pour un combat dont elle ignorait non seulement l'issue mais aussi de ce qu'elle allait devenir par la suite. Serait-elle pendue, exilée, bannie..... ou au Conseil Ducal, et charpentier à Cosne ? Seul l'avenir lui dira.


[Le jour du combat]

Elle avait entendu dire que l'affrontement serait pour ce soir... mais on lui avait déjà dit et rien ne s'était passé.
Quelle ne fût pas sa surprise quand elle entendit les cors sonner....
Alors, elle se leva de sa paillasse, prit son épée d'une main et son bouclier de l'autre et sortit vivement de sa tente.

Elle aussi avait son cri de guerre, et le poussa d'une voix forte et claire :
"YAHHHHHHHHHHHHHHHHHHH"

Elle s'élança comme tous ses camarades vers l'ennemi. Elle s'aperçut que deux autres armées venaient par derrière. Ils étaient encerclés... mais malgré cela, elle fonça, sans rien voir et donna des coups d'épées à droite, à gauche, en esquivait certaines, mais ne touchant malgré tout personne.
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Estainoise
...du coté des bleus....

Depuis qu’elle avait quitté l’Anjou, et qu’elle se retrouvait en Bourgogne, sa terre natale, Esta se sentait plus légère.
Il lui arrivait même parfois de sourire, sans vraiment de raison, juste peut-être parce qu’elle savourait le plaisir de se laisser porter.

Devenue cavalière errante, elle avait décidé, avec un de ses compagnons d’arme de prêter main forte à la Bourgogne.
Et c’est tout naturellement, qu’elle intégra l’armée de sa grâce Angelyque.

Elle se sentait mieux dans sa peau, car elle savait qu’elle embrassait une cause juste, celle de défendre la Bourgogne, celle de défendre le roy, et celle enfin de défendre tous les fidèles réformés qui n’avaient cessé d’être persécutés par les papistes dès qu’ils aspiraient à s’occuper des affaires de la cité.
L’Eglise de Rome continuait son ascension vers le sans nom en précipitant le royaume vers le chaos. L’église transpirait de haine alors qu’elle ne devrait que prôner l’aristolérance.

Esta se souvient de la dernière grande guerre sous Nébisa et de cette prière commune qui avait été faite, dans la cour du fort de Coudray à Chinon. Aristotéliciens romains et réformés avaient prié ensemble avant de ne monter en selle pour défendre la royauté. C’était une première à l’époque…. Et que de chemins parcourus depuis…..

C’est pourtant sans haine qu’Esta voulait combattre les fanatiques, puisque ceux-ci attaquaient.
Un combattant ne doit pas se faire aveugler par la haine.
Il doit garder la tête froide.

Là où elle avait trouvé refuge, à la Tour du Bar, Esta se laissait vivre.
La pitance était bonne, elle n’avait à s’occuper de rien, juste se tenir prête, quand il le faudra.
Elle appréciait ne plus avoir de responsabilité et jamais elle ne demandait rien…..sur ce qu’il allait advenir des jours qui allaient suivre.
Parfois, elle se souvenait de la clique de la dona, qui sans cesse la harcelait en Anjou, à lui poser des questions auxquelles elle ne pouvait pas répondre.
Quel plaisir de ne plus les voire ceux-là….

Oui, Esta savourait sa simple qualité de combattante. Loin des responsabilités, elle ne s’ennuyait pas.
Elle retrouvait les plaisirs simples d’une promenade sans but, dans les rues de Dijon, lorsqu’elle avait quartier libre.
Elle mangeait à sa faim sans se soucier de trouver à se nourrir.
Elle allait parfois en taverne pour juste papoter le coup.

Ce soir-là, alors qu’elle venait d’entretenir ses épées comme à son habitude, elle était sortie sous un ciel qui montrait quelques étoiles scintiller.
La lune était douce. Il avait cessé de pleuvoir.
Le nez en l’air, elle adressa une douce prière à Deos, prière intime comme elle aimait lui en adresser souvent, pour un oui pour un non.
Puis son regard se posa sur la grande porte de la tour du Bar….elle voit un parchemin accroché.
Elle s’en approche….d’abord, elle regarde la signature et sourit tout en murmurant….Il est donc là…… et elle lit tout en hochant de la tête pour acquiescer….

Juste elle venait de finir la lecture des mots de Falco que l’ordre fut donner de se tenir prêt…..
Les lourdes portes de Dijon s’ouvrirent….et ils étaient dehors……

Les combats s’engagèrent très vite….mais Esta se sentait invisible, invincible, protégée par Deos….
Elle n’eut pas à se servir de son épée….et personne ne la toucha.

C’est quand elle se retrouva à nouveau dans les murs de Dijon qu’elle réalisa vraiment qu’il y avait eu combat et que le sang avait coulé, au nom de Deos il parait.

Pourtant dans sa main se trouvait un pain.


Citation:
06/02/1461 04:14 : Vous voyez en songe l'ange Al Lopas qui vous remet une miche de pain. A votre réveil, vous trouvez cette miche près de vous. Étonnant, non ?
06/02/1461 04:04 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Deus Manum Ducit" dirigée par Istar.333 et l'armée "La Revanche des Ovins" dirigée par Trixolas.

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Taillefer
[Armée la Vache Folle III]


Le moment était enfin arrivé, une sortie serait tentée. Un assaut sur le camp des croisés.
Tête nue, corps couvert de fer sombre, longue cape rouge doublée de fourrure claquant au vent et un destrier piaffant d'impatience, Taillefer était là.
Et c'est au pas qu'il se dirigeait vers l'ennemi...alors qu'il aurait du charger comme tout cavalier qui se respecte. Il n'avait même pas tiré son épée, son bouclier était encore accroché dans son dos. Non! Taillefer ne chargeait pas! Au lieu de ça,il avait les bras levés vers le ciel, sa main droite brandissant haut sa croix huguenote ornée de fleur de lys. Et il scandait une litanie, une prière hurlée comme un défi jeté aux serviteurs de l'Eglise dévoyée:


- Quand je crie ton nom, Deos, je me sens plus fort! Quand je crie ton nom, Deos, j'avance sans peur face à la mort! Vois comme je chemine sans crainte vers ceux qui pensent se battre en ton nom, Très Haut! Ma croix est mon glaive, ma Foy mon bouclier!

Autour de lui, tout n'était qu'ombres mouvantes, fracas des armes, cris d'agonie. Parfois, des flèches et des lames tentaient de traverser son armure, mais rien n'y faisait. Rien n'arrêtait sa marche.
Il pénétrait maintenant au cœur même de la mêlée. Au milieu d'ennemis qui ne semblaient même pas le voir, ou qui l'ignoraient. Pourtant, il avait arrêté d'hurler sa litanie et c'est à eux qu'il s’adressait maintenant, le regard fou, comme plongé en transe:


- Voyez, serviteurs de Rome, comme Deos protège ceux qui sont dans le vrai. Car vous n'êtes pas dans le vrai! Vous vous trompez! Ce n'est pas en Son Nom que vous vous battez! Ce n'est pas Lui que vous défendez! Mais les intérêts d'une cité-état ainsi que les titres et richesses de ses prélats! Voyez comme je passe au milieu de vous sans qu'aucune lame ne m'entaille!

Mais derrière lui, la retraite sonnait, ce qui ramena son esprit sur le champ de bataille. De la piétaille commençait à l'entourer, leurs visages menaçant. Il jeta un rapide coup d'œil autour de lui pour simplement constater qu'il était quasiment seul au milieu des croisés maintenant...

- Mais qu'est-ce qui te prend, Roland! Tu veux mourir ainsi crétin?! se dit-il

Il fit faire volte face à sa monture qui se cabra d'abord, puis rua ensuite, envoyant valdinguer quelques hommes. Il profita de la brèche momentanée pour éperonner son cheval et regagner l'enceinte de la ville au galop avant que les portes ne se referment. Et durant cette cavalcade, il ne songeait qu'à ce qu'il venait de faire...et au miracle que représentait le fait qu'il soit encore vivant et indemne. Il en était persuadé, il venait de traverser une épreuve de foi. Mais tout pieu qu'il était, Taillefer était avant tout un guerrier, et passant les portes en jetant un regard derrière lui, ses yeux se posèrent sur les lignes de croisés qui avaient remporté une demi-victoire aujourd'hui. La prochaine fois, il fera couler le sang ou mourra en tentant de le faire. Et il espérait, qu'enfin, il le ferait à nouveau au coté de son seigneur...Falco de Cartel!

Citation:
06/02/1461 04:04 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Deus Manum Ducit" dirigée par Istar.333 et l'armée "La Revanche des Ovins" dirigée par Trixolas
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Trixolas
[la Revanche des Ovins]

Dijon.
Ils y étaient arrivés la veille après avoir rendu Autun franche et un rapide aller-retour jusqu'à Dôle.
Le campement de fortune avait été installé aux abords de la rivière, non loin de celui de l'armée teutonique d'où émanaient chants liturgiques et autres éclats de voix gutturales.
Le campement était gigantesque en comparaison du leur et surtout il semblait y régner un ordre que jamais il n'arriverait à imposer ici même.
Quelle idée d'avoir pris la tête d'une armée, lui qui avait toujours refusé d'intégrer l'ost bourguignon par refus de se faire dicter ses actions. A croire que donner des ordres lui était plus facile.

Les nouvelles n'étaient pas bonnes.
Les armées royales avaient quitté Tonnerre et étaient désormais en route pour la capitale bourguignonne.
Dans sa dernière missive, le duc avait parlé d'une probable tenaille.
En fin stratège qu'il était, à l'évocation de cet outil de torture, Trixolas se passa la langue sur les gencives, à l'emplacement désormais vacant qu'avait laissé une molaire bien trop tôt disparue.
Après plus amples explications, il finit par comprendre le critique de la situation. Il nous suffira de surveiller tout mouvement de la Vache Folle pensait-il alors.

Jamais il ne s'était imaginé que la Veuve Noire puisse fondre sur eux.
Ne l'avait-elle pas suffisamment critiqué par le passé pour avoir fait périr sous les coups de sa hache quelque bourguignon égaré lorsqu'il avait participé à la reprise du château ducal au sein de l'armée de feue la princesse Armoria?
Cette dernière devait d'ailleurs se retourner dans sa tombe à voir ce qu'il se passait encore aujourd'hui.

Un cor retentit.
Puis un autre.
L'agitation régnait dans le camp teutonique.

C'est alors qu'à la lueur de la lune il aperçut des soldats sortant des remparts de la ville.


La Vache Folle!

Déjà alertés par ce tumulte, ses hommes s'armaient.
Il vit alors l'armée sainte faire mouvement de deux côtés.


Les armées royales!
Elles cherchent à les prendre à revers!


Fort de son nouveau savoir, Trixolas s'adressa alors à ses hommes.

Une tenaille! C'est une tenaille!

Il les observa alors, incrédule. Visiblement ils attendaient des ordres de sa part.
Un instant de réflexion et il avisa les soldats déferlant de Dijon.
Tirant son épée au clair


On fonce dans le tas!

Fin stratège...


Citation:
06/02/1461 04:04 : Vous avez été attaqué par l'armée "La Vache Folle III" dirigée par Angelyque, l'armée "La Veuve Noire" dirigée par Aryanha, l'armée "Le Griffon Champenois" dirigée par Maxdph, et l'armée "Compagnie d'Artus" dirigée par Amorri.

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Eleonoreh
[ La nuit avait été courte. ]


C’était tout ce qu’elle pouvait se rappeler alors que l’aube se levait sur les alentours de Dijon. La perspective de croiser le fer à nouveau, mais cette fois-ci, contre une véritable armée, l’avait empêché de dormir, plusieurs heures, du moins, bien que la proximité de son homme la rassurait un peu. Les bières échangées la veille en taverne avec Hagden et Hobb, fiers représentants teutoniques, n’avaient pas réussies à l’apaiser autant qu’elle aurait voulu.

En silence partagé, les époux avaient préparé armes et armures, échangeant quelques regards de temps à autre. L’inquiétude d’Eleonoreh augmentant à mesure que le soleil montait dans le petit matin brumeux de ce mois de février. Mais pour rien au monde, elle n’aurait montré quelque faiblesse devant Reb. Ils s’aimaient depuis le premier jour et avaient traversé moult épreuves côte à côte. Celle-ci ne ferait point mentir leur attachement l’un envers l’autre, ni démentir leur conviction profonde.

Puis l’adrénaline avait pris le dessus. De voir tant de gens prêts à se battre et à mourir pour une cause remplissait la brunette d’une fierté inégalable. Alors qu’ils se mettaient en file pour défendre leur position, Eleo aperçut Istar, leur chef, mener avec hardiesse les troupes. Celle-ci ne semblait pas avoir peur, convaincue qu’elle était de la bonne foi de leur présence ici.

C’est alors que des clameurs parvinrent des murs de l’enceinte. Les forces royalistes attaquaient! S’ensuivit un brouhaha indescriptible traversé de part et d’autres par des voix autoritaires, donnant des ordres dans une cacophonie plus ou moins complète. La brunette avait du mal à s’y reconnaitre, malgré qu’elle ait repéré de loin Yselda, meneuse de sa section.

Elle perdit vite de vue son compagnon, qui, fidèle à lui-même avait dû prendre les devants, fauchant tout ce qu’il pouvait. L’inaction des derniers jours venant à son terme, il avait de l’énergie à revendre, malheur à ceux qui croiseraient sa route…

Peu de temps pour réfléchir, alors que les troupes ennemies jaillissaient de toutes parts devant eux. On distinguait à peine le vrai du faux, les ennemis des amis, tandis que déferlaient sur eux une vague humaine en apparence, criant et gesticulant. Un regard à gauche et à droite lui permit de constater que des deux côtés, le chaos régnait en maître et qu’Il était bien impossible d’échapper à l’affrontement. Pourtant l’étendard des chevaliers Teutoniques flottait au-dessus de cette mêlée, intimant au regroupement. D’ailleurs quelques-uns arboraient mêmes couleurs, histoire de se reconnaître dans ce fouillis. Une guerrière marchait sur elle, l’ayant choisi comme cible, assurément. Les enseignements de Reb lui revinrent en mémoire, curieusement, elle qui pensait qu’elle aurait tout oublié le jour venu.

Les pieds bien ancrés et l’arme en avant, les yeux dans celui de son adversaire, ne pas détourner la tête et frapper dès qu’on en a l’occasion, sinon on prendra avantage sur vous… Eleonoreh leva son épée, pour se protéger d’abord, et encore, et encore, tentant de pénétrer la défense. Quand enfin elle y parvint, son opposante mit genou en terre, le sang giclant de son côté. Elle avait touché juste, mais ne s’y attarda pas, continuant de distribuer des coups pour se frayer un chemin, péniblement, mais sûrement.

Au bout d’un moment qui parut un siècle, il n’y eu plus personne devant, ni derrière… Que des blessés et des survivants, hébétés d’être encore debout et certains gémissant sous les coups portés. D’autres muets… le regard vide levé vers le ciel…

La bataille était terminée. On ramena morts et blessés et la pluie se mit à tomber, fine, sur le sang qui maculait les champs de moutarde.

Citation:
06/02/1461 04:04 : Vous avez frappé Tutia.... Ce coup l'a probablement tué.
06/02/1461 04:04 : Vous avez été attaqué par l'armée "La Vache Folle III" dirigée par Angelyque, l'armée "La Veuve Noire" dirigée par Aryanha, l'armée "Le Griffon Champenois" dirigée par Maxdph, et l'armée "Compagnie d'Artus" dirigée par Amorri.

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Domdom
[Veillée aux armes chez les Ovins]

Caressant le pommeau de son épée , comme s'il s'était agi du soyeux épiderme de sa vicomtesse d'amour, l'encapuché tourna la tête vers Didus , un petit sourire au lèvres:


Si on gagne, je te garantis qu'on entendra les clameurs de notre victoire jusqu'aux remparts Sainte Ménéhould  , mon gars !

Dom n'avait jamais foutu les chausses dans ce bled Champenois, mais Didus avait tant seriné que c'était là un nid de royalistes , que c'en était devenu presque un jeu que de citer ce village, en toute occasion.
Le sourire se transforma vite en rire, un rire nerveux qui cache la peur , la frousse que l'on ressent toujours juste avant un combat.

Une tension bien palpable était peu à peu montée dans le campement de la «revanche des Ovins », à mesure que l'heure de la confrontation se rapprochait.

Une confrontation inévitable, tant il apparaissait clairement que les armées des usurpateurs , appuyées par celles de l'anti Roy allaient tenter de briser le siège de Dijon , dès aujourd'hui.




[Omnia licet fiant]*


C'est un peu plus tard, que le cri des sentinelles, postées aux alentours retentit:

AUX ARRRRRRRRMES Braves soldats !!!!Les voilàààààààààààà...Les voilààààààààààààà qui arrivent !!!!!


Cà fusait de toutes parts .
Le grand brun eut juste le temps de se lever , de se rajuster et de dégainer sa lourde épée , qu'il se ruait déjà vers son chef de section ,qui battait le rappel autour de lui.

Le cœur lui martelant la poitrine , presque à sortir de sa cage , le passeur d'histoires avait déjà oublié toute peur : il courait à perdre haleine , suivant les autres , vers le brouhaha de cris , de hennissements de chevaux et de cliquetis métallique caractéristique d 'épées qui se recontraient.


Citation:
Vous avez été attaqué par l'armée "La Vache Folle III" dirigée par Angelyque, l'armée "La Veuve Noire" dirigée par Aryanha, l'armée "Le Griffon Champenois" dirigée par Maxdph, et l'armée "Compagnie d'Artus" dirigée par Amorri


Son poing ferme tenant sa lourde épée au bout de son bras tendu , il frappait, taillait, devenu un véritable animal , entrainé , comme tous les autres dans cette bacchanale de violence et de sang.
Déjà les premier corps tombaient et on entendait disctinctement, malgré le tumulte ambiant le gémissements des blessés.



* Advienne que pourra
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Tombé au champ d'honneur sous les coups de la tyrannie
Castor22
Face aux armées du roy

Dès que les premiers rangs furent à portée d’arc, le baron et d’autres archers l’ayant rejoins décochèrent leur premières flèches. Celles-ci s’envolèrent dans la noirceur de la nuit avant de s’abattre sur les soldats ennemis telle une pluie d’automne. Bien que ne sachant pas si leurs tirs atteignaient des cibles, ils continuèrent à tirer flèche après flèche, ne voulant ne laisser aucuns répits à l’adversaire.

Malgré le tir soutenu des archers, les soldats royaux parvinrent rapidement aux abords du campement et vinrent s’écraser sur les boucliers Teutoniques. Lâchant son arc, le baron Provençal se saisit de son épée à deux mains et chargea droit dans la mêlée.

La nuit perturbait le combat, le baron avait du mal à faire la différence entre ses alliées et ses ennemis. Ne voulant pas blesser un de ses compagnons d’arme, le provençal hésitait avant de porter chaque coup d’épée, et ne parvint pas à atteindre un ennemi.

Finalement, son épée s’entrechoqua avec celle d’un royaliste. Le combat entre les deux hommes était intense, chacun cherchant la faille dans la défense de son adversaire, passant à l’assaut dès que possible. Soudain, sous un nouvel impact, l’épée du baron se brisa et l’acier royaliste s’enfonça profondément dans le bras du baron, le blessant grièvement.

Alors que tout semblait perdu pour le baron, la retraite fut sonnée. Les armées royales se repliaient. Se tenant son bras meurtri, il prit péniblement la direction du campement afin de recevoir des soins.


Citation:
06/02/1461 04:04 : Votre arme a été détruite.
06/02/1461 04:04 : Zepto vous a porté un coup d'épée. Vous avez été grièvement blessé.
06/02/1461 04:04 : Vous avez été attaqué par l'armée "La Vache Folle III" dirigée par Angelyque, l'armée "La Veuve Noire" dirigée par Aryanha, l'armée "Le Griffon Champenois" dirigée par Maxdph, et l'armée "Compagnie d'Artus" dirigée par Amorri.

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Linon
[La Vache Folle III, nuit du 5 au 6 février]

Je ne suis pas soldat !!!

C’était la boiteuse à la tresse brune du dernier rang qui râlait comme ça en montant sur son cheval. L’armée s’était mise en marche comme un seul homme, direction, les portes de la ville. Enfin… c’est ce qu’elle devinait puisqu’aucune information n’avait circulé. Suis et tais-toi ! Tout ce qu’elle aimait. Et tout ce qu’on trouvait dans n’importe quelle armée.

Loin devant elle, les cris des bourguignonnes qui menaient l’assaut.


Pfff… les folles… !

Elle entreprit de remonter la colonne pour les rejoindre et leur faire part de tout son mécontentement, mais aussi parce qu’un cavalier restant derrière les piétons, ça la fout mal dans les combats.

Mais qu’est-ce que j’ai donc fait au Très-Haut pour qu’il me renvoie tout le temps dans les mêmes bazars...


S’ensuivit forcément, une rapide check-list mentale.

Invasion de croisés ? Déjà fait
Excommunications de masse ? Déjà fait
Guerres à répétition ? Déjà fait
Guerre civile ? Déjà faaaaiiiiit…. !

C’est ça d’avoir longtemps vécu dans un duché avant-gardiste comme l’Anjou, tout aurait dorénavant un goût de déjà fait.

En avançant vers sa millième bataille, Linon cherchait encore à résoudre l’éternel dilemme qui la tenaillait. Défendre le duché sans en tuer les habitants. En arrivant à la frontière angevine, ç’avait été facile. Titi et elle avaient pilé net et quitté l’armée, quitte à passer pour des couards. Mais à Dijon, c’était beaucoup moins évident à régler. Aussi fut-elle drôlement soulagée quand elle aperçut par les portes ouvertes les étendards des attaquants.

Ah mais c’est pas des bourguignons ! Vous n’y connaissez rien, regardez, ce sont des comtois !

Et elle pointait sa canne vers les pavillons, toute contente de cette bonne nouvelle.

C’est laquelle la faucheuse ? Je viens surtout pour ça, moi…

En souvenir d’un époux mort par faucheuse au lendemain du mariage … La bataille contre l’arme préférée des mauvais chefs de guerre incapables d’une stratégie relevant du noble art de la guerre était le meilleur argument pour garder Linon dans une armée.

A tous les coups, c’est plein de tourangeaux ! Ils adorent ça les faucheuses !

Son allant retrouvé, Linon talonna sa jument pour se ruer sus à l’envahisseur comtois, et s’aperçut un peu trop tard qu’elle avait oublié son épée.


Ouais mais en même temps, j’suis pas soldat…

Ce sont donc des coups de canne qu'elle asséna sur les casques et boucliers comtois qu’elle croisa.



06/02/1461 04:04 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Deus Manum Ducit" dirigée par Istar.333 et l'armée "La Revanche des Ovins" dirigée par Trixolas.

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Axelle
[La Vache Folle III, nuit du 06 au 07 février, on prend les mêmes et on recommence, ou presque.]

Nouvelle nuit, nouvel assaut. Les cris de guerre restaient pourtant les mêmes. Le sol, déjà boueux la veille était un bourbier indescriptible, labouré par les sabots et les bottes. La dauphinoise y perdait ce qui faisait sa force, sa rapidité et son agilité. Ses coups étaient désordonnés, inutiles, fébriles d’une peur qui s’insinuait dans chaque pore de sa peau connaissant parfaitement ses atouts et ses faiblesses. Ce soir elle le sentait, elle ne sortirait pas indemne de la bataille.

Haletante, essoufflée, elle recula d’un pas et leva son regard vers le ciel, fouinant la brume et les nuages épais pour trouver les étoiles, comme si elle y cherchait une once de force et de courage. Que l’on est stupide quand on se sent amoindrie, et en guise d’étoile, c’est une ombre pleine et haute qui s’offrit à sa vue. Elle n’eut pas le temps d’esquisser le moindre geste qu’une brulure glaciale la transperça. Ses yeux noirs s’ouvrirent, incrédules. Armes lâchées au sol, sa dextre tremblante se posa à son flanc bouillonnant et déchiré. Elle remonta sa main, l’observant, si l’obscurité l’empêchait de voir, elle la sentait maculée d’un sirop poisseux et tenace. Elle toussa et le goût du sang inonda sa bouche, fendant la commissure de ses lèvres dans une trainée lente et épaisse maquillant son menton de la plus laide des façons. Immobile, plantée là, debout et main relevée, ses oreilles bourdonnèrent jusqu'à taire les cris et les hennissements, et sous ses yeux une valse de taches noires l’entrainait dans sa ronde. Ses genoux s’affaissèrent dans la boue dans un bruit mou. La danseuse chancela un instant quand la bouche sanguinolente souffla
…’el… avant de s’échouer dans la gadoue. Et toutes les douleurs se turent.

07/02/1461 04:04 : Votre bouclier a été détruit.
07/02/1461 04:04 : Votre arme a été détruite.
07/02/1461 04:04 : Dufric vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
07/02/1461 04:04 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Deus Manum Ducit" dirigée par Istar.333 et l'armée "La Revanche des Ovins" dirigée par Trixolas.

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