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[Cantonal][RP]Remise a jour du cadastre

Oree
Les ténèbres augmentaient à mesure que sa patience s'émoussait. Les narines frémissantes la jeune veuve jeta un coup d'œil par dessus son épaule. Au loin, elle odissait les aboiements d'un mastin à moins que ce fut les hurlements nocturnes d'un loup. Pour sur qu'elle n'irait point vérifier en cheminant le long de la laie forestière. D'un mouvement sec, elle rejeta la capuche de son mantel en arrière, révélant son visage au firmament puis elle martela l'huis à coups de poing tout en huchant.

Si tu ne veux subir mon courroux, ouvres moy cette porte le gratte vélin !

Un silence pesant s'installa. Dévoilée par la cape entrouverte une main gracile se glissa à l'entrelac de sa chevelure. L'ourse fribourgeoise loin de tourner les talons, comptait faire entendre sa voix et ses doléances par quelques moyens que ce soit. Elle enfonça doncques ses doigts fins dans l'épais casque de jais pour en oter une épingle dont elle modela la tige de fer de façon à en faire un crochet. L'œil rivé sur la serrure, elle se pencha plus avant et détermina dans quel sens le cylindre devait estre tourné.

Dextre glissée dans sa botte se refermait déjà sur un petit cotel à la pointe aiguisée qu'elle introduit dans la partie inférieure du trou de la serrure. Elle inséra le crochet dans sa partie supérieure et identifia les broches, en mesure d'appuyer et de ressentir chacune d'elle individuellement avec sa pointe. Elle les poussa doucettement vers le haut, les sentit redescendre à cause du ressort lorsqu'elle relascha la pression. Chacune d'entre elles furent poussées sur toute la hauteur puis elle tourna enfin son cotel avec plus de tension. Broches en place, elle fut alors capable de tourner le cylindre. 


Eh bien voilà nous y sommes...

Ce que femme veut le Très Haut le veut !

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Erudite en théologie, en langues et en maçonnerie ... Diacoréesque de Fribourg ...
.jacob
[À l'étage]

Installé là par les soins de l'avoyer, suite à l'effondrement du toit de sa chaumière, Jacob lisait un livre bien emmitouflé dans ses couvertures.
Rien à voir avec tout ce que l'on pouvait trouver comme documents, cartes, et autres dessins et archives au rez-de-chaussée.

La mansarde était juste assez grande pour accueillir un lit, une table de chevet, ainsi qu'un trou d'escalier.
La lumière en coin que 3 chandelles collées ensemble au chevet par de multiples échappées de cire diffusait, devait certainement être visible d'en bas.
Oree
La surprise s'était peinte sur le joliet minois d'Orée en pénétrant dans l'office. Elle s'était attendue à estre plongée dans une quasi obscurité en l'absence du préposé mais elle remarqua de suite une faible lueur mouvante qui semblait provenir de l'étage. Elle poussa pensivement l'huis qui se referma en claquant. Elle avait huché à tympaniser. Soit le préposé était sourd. Soit il faisait la sourde oreille. Soit il s'était absenté momentanément en laissant la bougie se consommer - ce qui était bien inconscient de sa part. Soit encore... et cette pensée loin de l'effrayer semblait l'égayer – un maraudeur accomplissait quelque forfaiture à l'encontre de la l'avoierie et elle pourrait lui faire taster de sa crosse la nuit durant.

Toute à sa réflexion, la jovente se caressait le menton avec son pouce. En mesme temps qu'est ce qu'il y avait à rober dans un tel office ? Cotel de nouveau glissé dans sa botte, elle posa le peton sur la première marche et entreprit l'ascension de l'escalier qui grinçait de toute part. Une toile d'araignée effleura son front marmoréen ce qui mit à vaudéroute la tisseuse désommeillée. A mesure de son avancée, elle découvrait de ses prunelles de cendre verte l'espace intérieur d'un galetas sommairement meublé. A l'entrant, elle s'immobilisa les yeux plissés avant de s'adosser tout contre le chambranle de l'huis, et observer silencieusement l'homme qui faisait lecture dans sa couche.

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Erudite en théologie, en langues et en maçonnerie ... Diacoréesque de Fribourg ...
Oree
Force était de constater que la piaute n'était point occupée par le sieur Einstein. Mais par un veilleur de nuit, assurément un homme trop mol et trop ergotant qui n'odissait guère et n'y voyait goutte. L'agacement se peignit sur le minois de la jovente qui rebroussait déjà chemin dans un bruissement de soie laissant la gaite derrière elle. Elle avait souhaité s'entretenir avec le conseiller à l'urbanisme - elle supputa à juste raison qu'il avait été relevé de ses fonctions - quant à la question du cadastre in gratibus. Tout vilain soit-il, il n'en demeurait pas moins inachevé. Des tronçons de routes devaient estre déplacées et stabilisées, des arbres déracinés, des emplacements de champs mis à disponibilité et enfin ce qui motivait sa venue céans le recensement de sa chaumière avenue de la Reyne B et non chemin des pendus. Béatritz première reyne de France élue aux élections royales. Bref elle ne mandait point la lune ou plutost l'ouvrage de ses tisseuses, destiné à parer d'or, par matin, à l'anjorner, la chevelure du soleil.

La direction dans laquelle penchait la mèche d'une chandelle indiquait très souvent le costé d'où devait venir une visite. L'homme l'ignorait sans doute. Tout comme il ignorait qu'il était de mauvais augure que d'avoir trois chandelles allumées dans une mesme pièce. N'y fallait-il voir le symbole des trois Parques prestent à trancher le fil de la vie ? Elle se mut en bas lorsque sa vue se fut acclimatée à la semi obscurité et se faufila alors entre les étagères chargées de parchemins enroulés et enrubannés pour accéder à la table de travail sur laquelle esplumoire se trouvait déplié. De sa dextre, elle se saisit d'une plume qui et tost rempée dans la corne d'encre, viendra rectifiée le cadastre tronqué parce qu'au final nous ne sommes oncques mieux servis que par nous-mesmes. Dehors le vent émettait une mélopée funèbre. Une plainte déchirante qui s'enflait tant et si bien que son cri en devenait perçant. Orée frissonna malgré elle, resserrant les pans de son mantel autour de ses fresles épaules avant de quitter l'office. La nuit gloutit d'une traite la silhouette élancée qui bruslait le pavé.
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Erudite en théologie, en langues et en maçonnerie ... Diacoréesque de Fribourg ...
.jacob
Marie-Hélène c'est toi ?

Question posée suite à un réveil en sursaut. Deux bougies étaient éteintes et l'odeur de la fumée empestait tout l'étage.
Frénétiquement Jacob secouait la main devant son visage pour se ventiler, mais telle une mouche qui s'obstine, l'émanation volatile persistait.

Forçant Jacob à se lever pieds nus sur le bois. Il prit le plateau de bougies, et descendit l'escalier.

En bas il faisait plutôt frisquet, et il aperçut la porte entrouverte, mal fermée.
Au détour des commodes, de la table et des deux, trois chaises, un doux parfum flottait subtilement dans l'air.

Il se précipita alors vers la porte, croyant qu'elle était passée mais l'avait laissé dormir.
Elle savait qu'il travaillait fort à déblayer le sinistre, et bien que très coquine, elle savait quand profiter au maximum de la vigueur d'un homme.

La troisième flamme s'éteignit à peine l'ouverture de la porte agrandie, et Jacob de crier à l'agonie :


Marie-Hélène revient! Je rêvais de toi!

Planté là sur le seuil de la porte, poils d'orteils dressés, tignasse malmenée, Jacob s'en voulait de s'être endormi ...
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