[Les Chemins, loin du Brouhaha]
La compagnie est plaisante, le temps est doux, Léa est bien loin du tourment Bourguignon, et de l'effervescence de Genève. Entre une trentaines de pigeons à temps partiels, tous désynchronisés, pour s'assurer de la solidité de tous les fronts, Léa prend le temps de lire la presse.
Strasbourg (AAP) Risposte Impériale
Nous aurions pu croire que le conflit opposant le canton helvétique de Genève au Saint Empire s'était quelques peu tassé, nous nous serions fortement fourvoyé. En effet, nous en étions resté à l'ultimatum impérial déposé à l'encontre du canton. Annoncé le 6 avril, l'Empereur nouvellement élu Ludwig Von Frayner laissait alors sept jours au canton pour réparer les préjudices causés selon des points précis et obtenir par ce fait sa rédemption. Nous avons alors retenu notre souffle quant à la suite. Genève, pliera ou pliera pas?
Alors que l'ultimatum touchait à sa fin, il était encore difficile de savoir quelle tournure prendrait l'affaire. Genève accédera-t-elle aux demandes de l'Empereur? L'Empereur versera t-il le sang helvète tel qu'il l'avait signifié dans son annonce? Sept jours durant lesquelles l'issus restera incertaine. Si ce n'est quelques évènements pouvant laisser perplexe plus d'un.
Le 14 donc, nulle réponse ne s'étant fait connaitre dans le camp Genevois, les yeux étaient alors tournés vers celui du Saint Empire. Nous apprenions alors que l'Empereur s'était retiré pour combler quelques besoins spirituels. Toutefois, l'histoire ne s'en tiendra pas là pour autant. Ce même jour, la ville comtoise Saint Claude recevait la visite de l'armée "Lion de Juda" commandée par la sicaire Leamance. Visite organisée? Provocation? La réaction du Franc Comte ne se fit pas attendre, communiquant dans la foulée sa colère quant à la présence impromptue de l'armée sicaire battant pavillon génevois en ses terres. Ce à quoi, l'indignation de la chef d'armée y fera réponse, revendiquant un échange commercial organiser avec le maire de Saint Claude, Dame Sarani de la Fiole Ebréchée. Certitude en est que Leamance s'en retourna dès le soir même en son canton. Nous pourrons toutefois compter sur la réaction de la Régente Impériale Pippa de Ligne, lançant alors un appel à la Confédération en son entier à la résolution du conflit avec Genève.
C'est alors que le 18 Avril, la ville comtoise recevait une nouvelle visite. L'armée "L'Eldorado" commandée par Santiagoriccardo ainsi que les armées "Fatum" et "Fatum II" commandées respectivement par Dida et Jerominus, se sont présentée aux portes de la ville, battant également le pavillon génevois. Nous avons pu assister à un retranchement des forces comtoises, reculant à mesure de l'avancer des ressortissants génevois en terre comtoise. Ces dernières imposant leur passage à la province se rendit alors à Dijon, ville bourguignonne qui tombera sous leurs assauts dans la nuit du 22 au 23 Avril.
S'en suivra alors l'ultime déclaration impériale, sonnant par la même occasion le retour de l'Empereur, donnant alors le ton des jours à venir. En effet, ce dernier fera connaitre sans détour sa position vis-à-vis du canton et de la non-réaction à son ultimatum.
Par le présent édit, Nous, Ludwig von Frayner, Saint-Empereur du Saint-Empire Romain Germanique, par la grâce de Dieu et des Urnes, digne et illustre successeur de Charlemagne et d'Otton Ier du Saint-Empire, fondateurs de notre Grande Nation, déclarons la guerre à la ville rebelle de Genève.
Le 23 Avril 1461 sera alors le point de départ d'une guerre désormais déclarée. Mais l'Empereur n'en restera pas là, il se tourne par la même occasion vers les autres cantons composant la Confédération Helvétique, leur certifiant se concentrer uniquement sur Genève et qu'Il n'a aucune intention belliqueuse à l'encontre du reste de la Confédération. Toutefois, il les invite à porter à sa connaissance déclaration officielle sur leur non engagement dans le conflit Empire-Genève.
Avec ses airs de David contre Goliath, la légende se confirmera t-elle? Qu'en sera t-il du petit canton face au gigantesque royaume? Chose certaine, les proportions du conflit opposant de façon régulière les autorités impériales et les autorités genevoise prennent actuellement une ampleur jusqu'alors inégalée dans l'histoire de ce voisinage.
Blondine, pour l'AAP
Genève (AAP) : Le Saint Empire Romain Germanique naura pas tardé à faire suivre les actes à la parole. Après sa déclaration de guerre à la République de Genève proclamée ce mardi 23 avril, deux armées impériales siègent ce 24 avril devant les remparts de Genève : larmée Gladiustorum, portant oriflamme de la principauté de Mayence, commandée par Comyr, et larmée des sept, portant oriflamme savoyard, commandée par White, vice-maréchal impérial.
Le canton souverain de Genève fait partie de la Confédération Helvètique, indépendante de lEmpire depuis longtemps. Les tensions entre la « Ville Rebelle », ainsi que la nommée lEmpereur, et ses voisins impériaux, notamment le duché de Savoie et la Franche-Comté remontent à des temps immémoriaux. Cest une histoire tressée de conflits territoriaux et dopposition sur le plan religieux, de croisades et de querelles territoriales.
Une incursion dune armée Comtoise, en 1456, a donné lieu à la guerre de Pontarlier, à laquelle la Paix de Dôle a mis un terme. En 1458, des marchands genevois mandatés par la mairie dAnnecy sont attaqués par une armée savoyarde. En réponse, et devant le silence diplomatique qui lui est opposé, Genève déclare la guerre à la Savoie, envahit Annecy et la rattache à la Confédération Helvétique. Annecy récupérée, une croisade s'en est suivie.
Etant les plus proches voisins de la cité lémanique, la Savoie et la Franche-Comté ont servi de marche pied pour les différentes armées croisées qui se sont succédées pour attaquer la ville historique de la religion aristotélicienne réformée, ce qui a eu pour effet déchauffer les Genevois. Par ailleurs, la ville de Genève avait mis en place un politique qui visait à agrémenter des compagnies franches, en échange dune contrepartie matérielle. Ces contrats, ou « condotta », impliquent que les compagnies franches ne doivent pas attaquer les contrées que Genève souhaitait préserver. Cétait le cas jusquaujourdhui de la Franche Comté et de la Savoie.
Cest ainsi que la compagnie Fatum avait débuté cet hiver sa chevauchée en Lorraine depuis Genève. Ses voisins voient dun mauvais il la constitution de ces groupes armés aux intentions imprévisibles. Et de fait, les compagnies Fatum et Eldorado, récemment agrémentées à Genève, ont pris ce 23 avril le château de la Bourgogne, ennemie historique de la République et de la Réforme, doù sont souvent partis les Croisés.
Tout débute réellement le 14 mars. Larmée de White faisait son apparition une première fois devant les remparts genevois. Suite aux propos provocateurs tenus par le Général White, le Lieutenant Général de Genève a demandé des excuses pour cette incursion. Sans heurts mais sans excuses, larmée des Sept repart le lendemain.
Par la suite, plusieurs actes de piraterie, revendiqués par la secte réformée le Lion de Juda, sont recensés entre le 2 et le 5 avril sur le Rhône, entre Genève et Belley. La duchesse de Savoie fait immédiatement savoir auprès de Genève quelle exige que le capitaine Melian du Lys, capitaine du « Al Saïf Al Assad » à lorigine des actes de piraterie, et sicaire notoire du Lion de Juda, lui soit livré et que le navire quitte les eaux savoyardes et lui soit « rétrocédé ». La République de Genève déclare officiellement accéder aux requête de la Savoie, sous réserves d'excuses de la part du général White. Malgré cela, lempereur Ludwig Von Frayer lance le 7 avril un ultimatum de sept jours à la République : les mêmes exigences sont renouvelées. Lempereur exige en outre que le «Gouvernement de Genève ploie genou, reconnaisse ses fautes ».
Cette fois-ci, Genève ne répond pas. Au contraire, dans le cadre dun accord commercial avec la ville de Saint Claude, en Franche Comté, lavoyère-ou maire de Genève procède elle-même à une livraison de poisson le 14 avril, à la tête dune armée. Après une entrevue cordiale avec la maire de Saint Claude, larmée « Le Lion de Juda » est repartie sans heurts. Mais cette incursion genevoise en terre comtoise a mis le Franc Comte Imlardis, fraîchement élu, en fureur. Dans un langage plus que franc pour un ancien diplomate il était justement détaché auprès de la République, il na pas tari de menaces et dinsultes à légard de Genève, faisant monter la tension dencore un cran.
La situation actuelle était donc prévisible. Ce qui lest moins, cest la réaction des autres cantons helvètes, mis en demeure par les forces impériales de choisir leur camp. La neutralité bien helvète sera une position difficile à adopter : le refus dun droit de passage sera considéré comme une déclaration de guerre. Dores et déjà, les armées Alba Stella, dirigée par Ollowain27, et larmée Caeruleus Stella commandée par Lestad, ont été signalées dans le canton de Schwyz. Les regards se tournent également vers Fribourg, le château helvète qui permet de lever les agréments : le prestige helvète est en ce moment au plus fort.
Zarathoustra, pour lAAP
Dans pas longtemps, ça va encore être de la faute du Lion de Juda, pense l'Ex Prima Inter Pares, qui a rendu sa Sica._________________