[RP] A l'Est des nuages.

Kronembourg

Avoir la montagne à ses pieds, ça n'arrive pas tous les jours. Ils en avaient rêvés tous les quatre ; Genève, son lac, son phare, ses montagnes ... Et ses réformés. Stanislas réprima une expression agacée lorsqu'il y pensa : " Et le pire, c'est que ces réformés là sont attachants, à leur façon. "
A défaut de trouver un point d'eau digne de ce nom, il laissa sa monture chiper quelques brins d'herbes entre ses lèvres tandis que son pas ralentissait, encore, jusqu'à s'arrêter. Le bruit des babines fouillant la terre lui arrachant un sourire. Il descendit de cheval et flatta l'animal par quelques caresses. Et attendit qu'elle en fasse autant.

De nous, dit-il. Car même si nous en parlons souvent et termes de passé ; Notre rencontre, notre répulsion, votre procès et ce qui en a suivi .. Nous en parlons rarement en termes d'avenir.

Sujet épineux. Attention marécages et zone dangereuse.

Je vous ai demandé en mariage, emporté par la fougue de nos premiers mois et par un moment de dispute entre nous. Je pense que vous vous en souvenez.

Lui s'en souvenait très bien.

Vous avez accepté, mais nous avons ensuite annulé ce projet. Je tiens à cette annulation car à ma demande initiale je n'avais pas mis les formes. Et je sais qu'à ce genre de formes vous tenez ... Votre côté " J'aime les traditions " .

Regard gris qui parcourt son visage et sourire qui se dessine. Brièvement. Car outre les formes qu'il évoquait, le lin de ses braies se déformait à hauteur de membre. Stanislas, tu t'emballes.

Aujourd'hui, je veux y remédier. Vous méritez mieux qu'une demande griffonnée sur un coin de table. Vous méritez aussi que cette demande soit symbolisée. J'ai choisi le Serpent. Pour plusieurs raison : Le serpent est votre signe et on le dit Fourbe.

Le gris se fit rieur juste le temps de lui présenter un écrin rouge, qu'il ouvrit.

La bague est compliquée comme nous. Mais elle vous ira comme un gant. Considérez-là comme une bague de fiançailles.

Il la lui montra sous différentes formes jusqu'à lui indiquer la gravure.

Si vous la portez, vous vous engagez à une longue vie à mes côtés. J'aime autant vous dire que ce ne sera pas de tout repos. J'ai bien l'intention de faire en sorte que cette vie soit rebondissante, avec tout ça pourra parfois comporter en faux et mauvais rebonds. Aussi, je vous le demande à nouveau. Voulez-vous être ma femme ?

La gorge qui se noue et les yeux qui ne la quittent pas. Pour le côté " Tradition ", on y était presque. Il manquait juste un détail.
Il espérait qu'elle ne le remarquerait pas.
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Aristode

[ À l'ouest ...? ... ... Nan il y a longtemps qu'il est à l'est ... ... ]

Il y a des jours comme cela où l'on se demande ce que l'on fou là ; pourquoi on s'est levé ? ; pourquoi on se donne-t-en de mal à avoir mal au cul à cavaler sur les chemins escarpés des montagnes l'Hévelte ?
Pourquoi on suit un couple qui n'a de cesse de fuir ? ;pourquoi enfin cavaler tout simplement ?;nan mais m'enfin quoi c'est pas une vie ; cavaler grand mot, de tous les canassons de l’attelage il a taupé le plus flemmard de tout, Ursule .
Il a comme une envie de brune tout à coup !
Il arrive tranquille, avec un brin d'herbe collée à la bouche, il ne lui reste plus que quelques encablures pour les rejoindre, quand il s’aperçoit ; peut-être un peut tard ; qu'il risque d'être de trop ; ils sont trop collé, trop enclin aux messes que l'on se dit entre amoureux ; trop complice pour avoir un furoncle collé à leur séant ducal .

Il sourit, flattant l'encolure de sa monture d'un jour .

Allez Ursule on rentre, faut pas les déranger ils ont à discuter, on reviendra voir plus tard s'il y a bien du sable la haut sur la montagne .

À l'est ?
Et bien pas tant que cela en faite .
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Cyrinea

Bah oui, parler d’eux : de sa future cure, de son poste de Consul de Guyenne à Genève, quoique vu le paysage politique du moment elle en doutait, de son appartement à Fribourg, d’un mini-voyage en perspective donc, d’un ultimatum pour que Copine puisse enfin rentrer dans la roulotte au moins le dimanche- jour du Seigneur quoi !- d’un autre ultimatum pour que Hugues ne dorme plus avec l’écureuil-qui-n’a-pas-de-nom, de leur vie sexuelle, de Fumel, de leur avenir politique en Guyenne ou pas, de leur procès, de l’organisation des noces de Xanthi et Aris, de tous ceux qui leur pompaient l’air à vouloir tenter de les séparer, de leur pièce à donner en Gargote, des cours de branle qu’elle avait évoqué dans un moment d’enthousiasme, de leur futur élevage de chevaux, de l’aménagement de leurs domaines…

Ils avaient tant de choses à se dire tous les jours qu’elle descendit perplexe de sa monture, se demandant à quelle sauce elle allait être mangée.
L’avenir donc. Oui. Le construire à partir d’un passé si atypique que l’aventure était des plus exaltantes.

Je vous ai demandé en mariage, emporté par la fougue de nos premiers mois et par un moment de dispute entre nous. Je pense que vous vous en souvenez.

Elle opina ; Tu parles si elle s’en souvenait ! C’était pas souvent qu’on vivait une passion en traversant un ciel sans orage, tout au plus parfois avaient-ils connu une légère brume.

Vous avez accepté, mais nous avons ensuite annulé ce projet.

Son sang ne fit qu’un tour et elle allait se récrier vigoureusement, protester de son amour pour lui, monter à cheval à nouveau pour se lancer dans des pirouettes improbables, le coller au sol pour le faire taire…

Je tiens à cette annulation car à ma demande initiale je n'avais pas mis les formes. Et je sais qu'à ce genre de formes vous tenez ... Votre côté " J'aime les traditions " .

Elle sourit. Sa demande était arrivée sous une forme et à un moment tellement inattendu que la solennité l’en avait cloué au sol. Son regard sur elle la fit à nouveau chavirer et la troubla. Du coup elle continua de se taire et se dit fugacement que cet homme-là était peut-être le seul à lui avoir jamais cloué le bec.

Aujourd'hui, je veux y remédier. Vous méritez mieux qu'une demande griffonnée sur un coin de table. Vous méritez aussi que cette demande soit symbolisée. J'ai choisi le Serpent. Pour plusieurs raison : Le serpent est votre signe et on le dit Fourbe.

Les gestes et les paroles s’enchaînèrent sous l’air médusé de la Sirène.

Appuyée contre la croupe puissante de son cheval, elle s’avança lentement et découvrit dans un écrin le plus beau bijou qu’il ne lui avait encore jamais été donné de voir.

Fourbe…compliquée…fiançailles…longue vie…

Voulez-vous être ma femme ?

Elle le regarda longuement. Comment en un seul « oui » condenser les sentiments et les émotions qui se bousculaient en elle ?

Alors, Cyrinea fit ce qu’elle savait faire de mieux.

Elle posa ses mains sur ses hanches, le frôla de toute la longueur de son corps, se hissa sur la pointe des pieds pour caresser son visage avec le sien. Ferma un instant les yeux. Le désir le disputait à la pureté. Fit glisser ses mains pour juste effleurer ses braies, les doigts directement reliés à son cœur à son corps à son âme, refreina une envie de sa peau, de symbiose, de plaisir à en mourir, se perdit dans son oreille et murmura dans un souffle rauque :

Oui, je le veux.

Quatre mots qui disaient tout, frustrant pourtant de brièveté, grisants de vérité. Si c’était ça la tradition, elle était farouchement pour.
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Duchesse de Bénauges, Dame de Castelmoront-sur-Lot, décorée de l'Ordre Royal du Lys.

Kronembourg

Le temps, comme suspendu aux mots qu'elle allait prononcer, lui parut si long à parcourir qu'il crut bien qu'elle rassemblait ses idées en vue de dire non. Ce fut son premier sentiment mais bien d'autres jaillirent en lui, comme celui d'être bouleversé face à la femme pudique, parfois même timide que Cyrinea pouvait devenir. Si cette pudeur le touchait tant, c'est parce qu'il avait conscience que l'exquise Montalbanaise au passé sulfureux, craignait que sa légendaire impudence rompe la magie entre eux. Et aussi parce que pudique, elle l'était tout au fond d'elle. Peu le savaient.

Si intense fut leur étreinte qu'elle se passa de mots. Même l'ébrouement tranquille des chevaux derrière eux lui parut inexistant. Quant aux montagnes à leurs pieds, elles n'étaient plus qu'un souvenir.
Seule l'union de leurs corps exprimait toute une cascade d'émotions. Sa grande main se joignit à celle qui effleurait ses braies pour y engager la bague et la faire glisser, lentement, le long de son doigt. Le frisson se fit palpitation.

Vous faites de moi le plus heureux des hommes. Il nous manque juste un détail ... Celui de la tradition.

Elle lui avait épargné de poser le genou à terre avant de formuler sa demande, et c'était aussi bien. Car c'est ce qu'il fit après de lui-même, bouche avide et envahissante le long de ses braies de cavalières, mains puissantes glissant le long de ses hanches, pour s'orienter vers son intimité que seule la mince étoffe protégeait encore.
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Cyrinea

Potius... mori ...quam... sine... mihi.

Sont les mots qui rythmèrent sa pensée lorsque la bague trouva son chemin le long de son doigt et qu’elle lui murmura l’un après l’autre. Une menace qui se fait serment, un serment qui se fait menace ? Elle savait juste que, sans lui, il lui serait impossible de vivre. Elle savait aussi qu’elle n’avait de cesse de transformer en boutade certaines de ses émotions tant elle avait parfois du mal à trouver les mots qui soient à la hauteur de ce qu’elle ressentait.

Soudain, elle regretta. A feu d’artifice habits d’apparat : que n’avait-elle mis une houppelande pour monter en amazone ?

Ses mains se posèrent délicatement sur ses cheveux même si elle fut prise de l’envie de les attraper pour les serrer de toutes ses forces, et elle eut envie de crier son bonheur et de transformer en apocalypse un paysage qui ne serait que le reflet de ce qui se jouait à cet instant dans tout son être.

Tout s’était obscurci sans qu’elle n’ait même conscience qu’elle avait fermé les yeux.

Visage levé vers le ciel, elle souffla :

Faites de moi ce que vous voudrez. Je suis et serai à jamais votre femme.
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Duchesse de Bénauges, Dame de Castelmoront-sur-Lot, décorée de l'Ordre Royal du Lys.

Kronembourg

[ Tu me suis, je te fuis ... - Ter ]

Un léger vent se fraie un chemin parmi les arbres, la bouche se fait impatiente par dessus le tissu qui se froisse un peu plus à chacun de ses assauts.
Vertige. Sous l'étoffe, tout ce qui compose son désir. Il sent sa main dans ses cheveux et sa tête qui lui tourne, le vertige se fait tournis, le sol se dérobe. En cet instant, il lui ferait mal tant il la veut.
Faites de moi ce que vous voudrez. Je suis et serai à jamais votre femme.
Après le froid, une insoutenable sensation de chaleur. La masse agenouillée se redresse lentement pour ne pas perdre l'équilibre. Son regard trouble se pose sur elle, sa grosse patte caresse sa joue.
Il trouve la force et l'aisance de sourire. Car il sait qu'il les engage tous les deux dans une situation inédite. Lui-même n'en revient pas. Pour la première fois il opte pour la solution de ne rien faire plutôt que de mal faire.
Le temps s'arrête.
Les mots se perdent. Il faut en trouver d'autres. La journée ne fait que commencer. Les sujets ne manquent pas, jamais, pour ponctuer leurs émotions de rythmes nouveaux. Une ultime provocation se lit sur sa bouche souriante.

... Vous avez faim ?
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A l'Est des nuages.

Cyrinea

[C'est lent, mais c'est leeeeeeeent!]

Depuis quelques heures, elle scrutait la nuit, puis l’aube naissante dans l’espoir d’apercevoir la ville. Elle l’avait soulé toute la nuit : « Dites, vous croyez qu’on est loin encore ? » ; « C’est pas la ville ces ombres là-bas ? » ; « On ne devrait pas être très loin non ? » ; « Regardez, je crois que je la vois ! ». Elle avait refusé de regagner l’intérieur de la roulotte pour piquer un somme susceptible de la faire patienter et surtout de lui foutre la paix, prétextant qu’il fallait qu’elle ait un œil sur Hubilaïkhan au cas où lui prendrait l’envie, dans la fougue de sa jeunesse, de galoper plus vite que la roulotte et de se blesser. Elle ne dit pas que la vieille, elle avait préféré ne pas sortir, avait dormi toute la soirée, voulait être en forme pour faire la route. Ses yeux scintillaient donc dans la nuit noire, interprétant tous les ombres pour les conformer à l'objet de son désir.

Genève, ville de ses rêves et de tous ses fantasmes.

Elle appelait Montauban « La petite Genève » mais force était de constater que la Cité des Saules avait tellement changé qu’un réformé n’y était plus que le symbole d’un passé qui lui nouait les tripes de nostalgie. Quitter une Guyenne enfouie sous des nuages de haine et de rancœur pour purifier son cœur et son âme était devenu une urgence et l’Helvétie, une évidence.
Un coup d’œil vers l’arrière de temps en temps afin de s’assurer que le reste de la troupe suivait, mais son corps, son esprit, tous ses muscles étaient tendus vers l’avant.

L’avant : l’est des nuages.

Elle regardait aussi le Duc, dont la patience n’avait d’égal qu’un caractère grognon qu’il dissimulait sous sa barbe. Elle le soupçonnait soit de l’amuser, soit de l’obliger à réfréner un : « Mais allez dormir bon sang ! Je vous réveille quand on sera arrivés ! ».

Soudain, elle l’aperçut. La ville. Tout son être fut parcouru de frissons.

Mais, fidèle à elle-même lorsque la pudeur prend le pas sur les émotions, elle lança un sobre :

« Ah, nous y voici enfin, c’est pas trop tôt ».
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Duchesse de Bénauges, Dame de Castelmoront-sur-Lot, décorée de l'Ordre Royal du Lys.

Leamence

Au loin, les ruines de Lausanne. Le convoi de la Compagnie des Réïtres Suisse avance dans la bonne humeur, en direction de Fribourg. C'est sûr, les plumes vont encore voler en tout sens...Un Oriflamme Lion de Juda devant les portes d'une cité, ça fait toujours grincer des dents, même à Genève. C'est dire.

Léa admire la splendeur du paysage Helvète printaniers, et repense à tous ceux qu'elle a pu admirer, à travers les Royaumes. A cet instant précis, ses souvenirs virevoltent vers, la Guyenne et le Bearn. Dans quelques lunes, après la guerre contre l'Empire, elle y retournera, c'est certain. Peut être même en rentrant de Barcelone avec la nouvelle caraque de Guerre. Doit bien y'avoir un moyen d'accoster quelque part dans le Sud Ouest, se dit elle.

Toujours au ryhtme cadencé de troufion, Léa avance.
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Kronembourg

Pas trop tôt ouais ... Tu parles. Comme s'il fallait attendre de poser un pied en pays étranger pour vraiment vivre. S'extasier. Poser bagages. Alors que cette arrivée qui s'annonçait comme une libération pour les uns ressemblait à un grand début des emmerddes pour mes autres.
Pour lui, principalement.
S'il était besoin de le dire, notre barbu encuretonné ne partageait pas du tout l'enthousiasme de sa compagne Montalbanaise. La nuit dernière avait été rythmée par les cahots de la roulotte et les discussions autour de Genève, du comportement à adopter sur place, parce que oui il faudrait faire profil bas, oui il lui faudrait quitter sa robe d'homme d'église, oui il lui faudrait porter autour du cou le médaillon de la réforme qu'elle lui avait offert pour donner le change aux autochtones, oui il lui faudrait se laisser porter par l'air du temps.
C'était ça, les vacances.
Les vacances d'un prêcheur papiste en Helvétie.
Bienvenue en enfer Stanislas.

Entrée de la ville solidement gardée. Des armées comme s'il en pleuvait. Premier pied à Genève et déjà un premier courrier du tribun. Un modèle à garder pour les gratte-papiers Guyennois.

Citation:

Horaires des cultes :

Aristotélicien réformé : le vendredi, église saint pierrot, dite cathédrale. Vous ne pouvez pas vous gourer, c'est le bâtiment avec le clocher, sur la grand'place à côté de la statue de la lionne de Genève.
Aristotélicien romain : Désolé, le service est actuellement indisponible.

Bon Dieu de bon Dieu ... Il était débarqué chez les fous en fait. Et tandis que la cruelle et sublime duquessa retrouvait un regard d'enfant qu'il lui semblait n'avoir jamais connu en elle, l'encuretonné sentait que l'air du temps allait vite devenir irrespirable.
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Xanthi

[Se rappelle qu'elle en veut pô !]

Voilà une paire de semaines qu'elle avait retrouvé sa marraine et son confesseur : ses Dudus adorés. Elle avait enfin pu leur présenter son fiancé, son ADN, sa murène privé, son namoureux. Ils leur avaient présenté Hugues et la Crevette.
La guerre semblait terminée et les vacances pouvaient commencer.
Petit rappel, pour ne pas oublier. Fin 1460, date de son départ de Guyenne, pour aller défendre son Roy, il était devenu son arrière garde.
Elle avait rien défendu, s'était fait voler la bouffe pour les armées du Roy, avait été blessée et avait du repartir en Guyenne pour rejoindre et suivre le Sancte, homme par qui tous ses malheurs de 1460 étaient arrivés, sans qu'il ne s'en excuse jamais, bref ..... année horribilis que celle-là ! à oublier cet homme là !
Bref....
Elle était heureuse, pour elle cette joie, ce renouveau avait commencé sans qu'elle s'en doute le moins du monde
Le Très Haut dans sa grande bonté lui avait, en cette mémorable année 1461, apporté le namour.

Dans la roulotte, la Copine, pas blessée, pas brusquée, ni tuée, juste assommée, étaient arrimée sous la roulotte dans un hamac arrimé aux essieux.
Elle avait froid et une fois n'est pô coutume, elle avait prit place dedans. Donc la sanglier, dehors. Na !
Leur sublime Dudu, une fois n'est pô coutume était restée au dehors, à leur laisser la place, à guetter, bref à se geler les miches.
Bon vu son regard complètement halluciné, elle avait rien du sentir du froid helvète.

"Ah, nous y voici enfin, c’est pas trop tôt "

Gnééé !?

Le soleil même pô encore lever, l'aurore juste à poindre ......

Pô trop tôt quoi ?!

Xanthi est fleur bleue, déteste être réveillée en sursaut, a plutôt bon caractère ......... sauf que
Elle regarde son namour, sourit, caresse sa joue. Tudieu et mortes couilles, elle l'aurait bien chevauché, s'ils avaient été seuls.
C'est que depuis que la damoiselle était grosse, elle avait un appétit pour la chose insatiable.

C'est pô juste !

s'écrit-elle, les joues rouges, le souffle court. Elle se rappelle qu'elle en veut pô, risque plus de l'oublier sa tisane.
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oui, avec Vous simplement, parler d'amour .....

Leamence

[A quelques pas de Fribernbourg]

Un jour qu'elle a dit Gaia, l'Avoyère de Fribourg, et pas une minute de plus. Léa et ses voyageurs ont intérêt à se bouger le séant pour faire le déménagement de Maethor.
Et même pour que ça aille plus vite, Gaia a mis a disposition des charettes confédérales (Mandats) pour transporter les 580 sacs de maïs.

Y'a pas...plus on s'enfonce à l'Est, plus ils sont accueillants les Helvètes.

En attendant, le voyage se fait paisiblement. La 'Pouse de 'Pou lit les quelques missives qui arrivent, et tombe sur la copie d'une déclaration de quiche.

De nous, Silanie de Trévière, Habitante d'Epinal, Juge de Lorraine,

A vous, Ardarin von Habsbourg, Duc de la pauvre Lorraine
Aux membres du Conseil Ducal
Au peuple de Lorraine
Et à tous ceux qui s'intéresseront,

Nos malheureuses salutations,

Nous faisons part ce jour de 21 Avril 1461 de notre démission du Conseil Ducale. Cela implique à la fois l'occupation du poste de Juge de Lorraine, mais aussi le fait de représenter le Duc de Lorraine en diverses instances. Car nous ne pouvons désormais œuvrer sans avoir le sentiment de honte qu'implique les évènements récents, mais aussi notre colère. Nous ne pouvons admettre nous rendre complice malgré nous de la déchéance annoncée du vaillant Duché de Lorraine.

Nous avons ardemment pris les armes et œuvrer à la sécurité du Duché de Lorraine alors que l'Alliance Fatum, composée respectivement de l'organisation brigande Fatum et de l'organisation brigande Les Écorcheurs s'en prenait avec cruauté au peuple Lorrain par notamment, la ville de Vaudemont qu'ils ont si cruellement assiégé, blessant et tuant sans remords les habitants, pillant leur richesse et leur marché. Nous avons donné de notre temps, nous avons donné de notre personne et avons donné de nos économies afin de mener les vaillants combattants lorrains dans l'éjection de l'engeance belliqueuse que représente ces organisations et redonner aux lorrains assiégé sa liberté et sa sécurité.

Hors aujourd'hui, nous découvrons avec stupeur que l'Empereur, honte à lui, a décréter à l'insu de tous que l'engeance immonde que sont Les Écorcheurs devait s'installer en Lorraine, notamment dans notre jolie ville d’Épinal. Nous constatons que face à lui, vous pliez genou et par ce fait, obligez les membres du Conseil Ducal à faire de même. Nous, Silanie de Trévière, refusons telle horreur. Nous refusons de devoir vivre dans la crainte car notre voisin est un être cruel, nous refusons de voir l'entité lorraine insulté par la présence de son ennemie dont elle ignore tout, nous refusons de nous porté complice de la trahison qui se joue en ce jour à cause de cette infamie. Il ne s'agit là que du premier acte.

Nous quittons donc votre gouvernance. Les évènements du jour nous donne envie de vomir.

Conformément à la loi Lorraine, si toutefois elle vaut encore quelque chose, nous appliquerons notre démission dans un délai de trois jours, soit le 24 Avril 1461. Nous informerons la personne qui nous succédera de cette intention et prendrons dès lors la direction du front comtois-savoyard.

Comprenez Votre Grace que vos actions de soutiens envers la Franche Comté et la Savoie sur le conflit qui se déroule s'en voit désormais sans valeur, puis-qu'aujourd'hui, vous tolérer que vos terres soient un refuge pour ceux que nous combattons aujourd'hui encore.

En ce 21 Avril 1461,
Au Castel de Nancy

Silanie de Trévière,
Dame de Castiglione.

A elle même, surprise.

'Le Front Comtois Savoyard "...chouette nom pour Genève. A proposer pour les nouvelles armoiries ce truc.
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Aristode

[Se rappelle qu'elle lui a dit qu'elle en veut Pô ! comme d'un mari d’ailleurs ! ]

Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, bah non, tout allait pour le mieux dans le meilleur de leur monde .
Pas mécontent aussi de gouter aux délices sucrées que sa sublime avait pour lui, pas m’écoutant aussi se laisser pour un temps son rôle de soldat, car il était soldat le petit bout .
Soldat de sa très redoutée majesté du royaume des Francs et depuis cinq mois pleins il avait servi et resservit Sa Majesté.
Il faut dire qu'il y avait du bon dans cela, il avait peut-être pas trouvé la gloire, mais il n'avait pas pris un coup et surtout, oh grand Dieu des cieux qui fait tout, il avait découvert l'amour .
Quand on dit l'amour , on parle bien de celui avec un grand " A'" , pas de dépucelage de jeunette ou le bizutage du petit nouveau entre les cuisses de mère maquerelle .
Bref en un mot: Xanthi ,sa princesse à lui, son orgasmique partenaire, sa perle ; lui qui était en mode huitre cela tombe bien ; son feu, son enfer ; bon pour faire simple sa fiancée .

Cinq mois à quelques jours près, qu'ils cavalaient ensemble, chevauchaient ensemble, la chevauchait, se fessait chevaucher, qu'ils combattaient, qu'ils se lavaient .
Ils vivaient donc jours et plus encore la nuit ensemble, rien d'extraordinaire donc à ce qu'ils décident de continuer pour le reste de leur vie, à vivre l'un pour l'autre, à s'unir ; selon il parait les lois de l'église pas si sainte que cela, parce que côté du naturel il y a longtemps que cela était fait ; sauf que la demoiselle lui avait dit-il y a un moment déjà ...

Je veux pô de mari ... je veux pôs d'enfant ...

C'est Pô juste !

Gné ...
Réveil en sursaut

Quoi !
Les croisés !
On nous occis ... ?
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Cyrinea

[Tout le monde descend !]

Elle sauta de la roulotte comme elle montait à cheval : grâce et légèreté. En fit le tour, ouvrit la porte au risque d’y découvrir une scène classée X _faut dire que depuis qu’elle avait rencontré Aristode, la brune était méconnaissable et que la Sirène ne l’avait jamais auparavant entendue manifester un tel engouement pour la vingt-et-unième lettre de l’alphabet_ et hurla avec un enthousiasme non feint :

Tout l’monde descend, on est arrivés !

Toujours à fond de train, elle refit le tour de la bâtisse à quatre roues, se hissa près du Duc sans doute pétrifié par le courrier qu’il venait de recevoir, lui colla un baiser à la hauteur de sa bonne humeur matinale, redescendit encore, refit une fois encore le tour et s’approcha de l’animal.

Tudieu !

L’abandonna pour remonter encore dans leur nid mobile, extirpa Hugues de son lit et le colla dans les bras de Xanthi.

Tiens, ça te fera un entraînement, j’ai des milliers de trucs à faire ! Là, y a le lait, là la compote, là le linge, là un savon au lait d’ânesse pour ne pas abîmer ses jolies petites fesses et si tu as besoin d’un renseignement Aris t’aidera, faut bien que lui aussi se prépare. Vous verrez, c’est pas difficile.

Un baiser éloquent sur le museau de son fils et la voilà repartie.

Diantre le sac !

Dernière incursion dans la roulotte, fouillage en règle au milieu de la pagaille ambiante, mais pourquoi tout le monde était là alors que la roulotte de Xanthi suivait derrière, vide, mystère, un clin d’œil à la Crevette et hop, elle sauta à bas.

Elle détacha Hubilaïkhan, lui parla pour le rassurer, flatta son encolure puis déversa par terre une bonne portion d’orge.

Aujourd’hui, je te monte. Aujourd’hui, je ne tomberai pas. Aujourd’hui sera le jour de tous les possibles.

Elle se laissa choir au sol, l’air rêveur. Ou niais peut-être. Elle donna même une poignée de grain à Copine qui trouvait qu’on la délaissait parce qu’elle aussi, elle avait faim et envie de tendresse. Foutu sanglier qui allait finir par la faire craquer…
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Duchesse de Bénauges, Dame de Castelmoront-sur-Lot, décorée de l'Ordre Royal du Lys.

Kronembourg

Si la savate avait été inventée au Moyen-Age, on aurait vu à coup sûr un Kro en chemise à fleurs, braies courtes et savates aux pieds. L'oeil hagard évidemment. Le bon gros touriste Français en vacances.
Mais la savate n'existait pas et ça, ça lui posait problème. Parce qu'il se serait bien mis un coup de savate dans la tronche pour le jour où il avait fait l'acquisition du bidet ingérable que Cyrinea souhaitait monter aujourd'hui. Les bottes, c'était trop lourd.
Il se serait bien mis un coup de savate aussi pour avoir accepté que toute la petite troupe s'incruste dans la roulotte. Un couple en pleine passion, ça traîne toujours à se lever. Or, il y avait à faire.

La grosse malle qu'il apporté depuis le Limousin jusqu'à la Guyenne puis de la Guyenne jusqu'ici allait enfin lui livrer ses secrets. Mais avant ça, c'est vers Berthelot que l'homme de Dieu se dirigea.
Berthelot c'est le larbin, le faire-valoir. Et comme il a un peu de classe on l'appelle " L'homme de main " .

Ne laissez pas la duquessa partir galoper seule, on dit qu'au pays des réformés il y a aussi des lutins roses et des ogres imberbes en haut des montagnes vertes. Suivez-là de loin sans la perdre de vue. Faites en sorte qu'elle ne vous voit pas.

Il redoutait ce regard rêveur qui l'animait chaque fois qu'elle partait monter. D'autant qu'il y a quelques jours, le cheval l'avait envoyé valser. Non qu'il veuille surprotéger celle qu'il avait si longtemps voulu tuer, mais il y avait des limites. Lui seul pouvait la malmener.

Aristode ?
Venez-mon ami, j'ai un vaste projet à vous soumettre !

Non parce que la passion aussi ça a ses limites. Surtout pour ceux qui aiment se lever tôt. Le temps d'installer quelques planches de manière à en faire un support façon table, et il ouvrit la malle. A l'intérieur, un farfouillis de parchemins signés de la main de Enosch. Des boules en acier de différentes tailles, des objets à l'utilité improbable, et puis une sorte grimoire portant un sigle Cistercien, sur lequel il lut : " On a marché sur la Lune. "
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Leamence

[Fribourg]

Au levé, comme ça, le matin, sans prévenir, un énorme pigeon s'écrase sur Léa. La vache, sale réveil.

Citation:

Ultimatum à la Confédération Helvétique et aux cantons helvètes

Nous, Ludwig von Frayner,
Divinus Favente Clemencius Romanorum Imperator Electus semper Augustus
A tous ceux qui liront, ou se feront lire.

48 heures

Deo volente

Signé et scellé au Palais Impérial de Strasbourg, ce Lundi 22 Avril de l'an d'Horace MCLDXI,

Citation:

Ultimatum to the Swiss Confederation and Helvetian cantons

We, Ludwig von Frayner,
Divinus Favente Clemencius Romanorum Imperator Electus semper Augustus
To those who will read or hear.

48 hours

Deo volente

Sealed in the Imperial Palace in Strasbourg, Monday the 22th of April MCDLXI.

Citation:

Ultimatum an die Schweizerische Eidgenossenschaft und an die schweizerischen Kantone

Wir, Ludwig von Frayner,
Divinus Favente Clemencius Romanorum Imperator Electus semper Augustus
An all jene, die dies lesen oder davon hören.

48 Stunden

Deo volente

Gezeichnet und gesiegelt im Kaiserlichen Palast zu Straßburg am Montag, den 22. April 1461

Le volatile a failli écraser le petit porteur d'un tout petit message du Roy de France, Eusaias, visiblement de mauvais poil. C'est bien naturel, quand on se retrouve avec 3 armées dans la cour de son château. Léa le comprend.

Leamance,

Genève a attaqué la Bourgogne cette nuit par le biais du Fatum. Ce qui met un terme définitif à toute tentative de dialogue avec Genève. Des que j'aurai fini avec le sud, nous règlerons nos comptes.

E.B.C

La journée commence bien ...
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Xanthi

[Ouinnnnnnnnnnnnnnn, de l'amour, je veux de l'amour mais avec rien autour]

Cyrinea a écrit:

Tout l’monde descend, on est arrivés !

Wé wé ... on se lève.

Ah tant pis, elle a trop faim, elle s'accrocha à son promis, à celui qui la fera mère ou pas et l'embrasse à perdre haleine. Oui un baiser du matin à s'étouffer, de n'avoir pu s'aimer de la nuit. Elle le lâche enfin, lui sourit, va pour saluer la Crevette

Le bon jour Cre....

quand la Sublime Dudue, dite la Fourbe, lui colle Hugues dans les bras.
Là, le truc, le bidule, le filleul, leur bébé.

Meuuuu ...

Elle écoute, retient peut être pas tout, le gamin dort encore. Faut dire que c'est Laudes, même pas Prime, Laudes.
Elle entend un galop, le Kro qui marmonne elle ne sait quoi et qui vient chercher son ADN.

Kronembourg a écrit:

Aristode ?
Venez-mon ami, j'ai un vaste projet à vous soumettre !

Là, le petiot dans ses bras qui dort encore du sommeil du juste, elle se dit : et pourquoi pas moi aussi.

C'est toi qu'à tout compris Hug.

Elle fait un clin d’œil à Maela, s'allonge à nouveau dans la chaleur des couvertures de laine, regarde à peine partir son futur et s'endort, nez à nez avec le marmot.
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oui, avec Vous simplement, parler d'amour .....

Aristode

[ Parce que je le vaux bien ...]

Nan pas d'attaque, hormis celle cardiaque d'un réveil au clairon , vl'a le blondinet complètement à l'ouest, perdant le nord, tournant sous cul au sud ; parce qu'l y fait plus chaud ; cherchant à l'est de son cerveau une rationalité qui ne vient pas .
Doux baiser sur ses lèvres déposées, chaleur de ce corps qui l’affole, azur perçant qui le transpercer...et c'est quoi ce truc qu'il a dans les bras ...?
Il panique, recule un peu et enfin comprend parce que ces esgourdes captent enfin les sons, que sa grâce Cyrinea à déposée son fils dans les bras de sa gracile et que dehors la voix puissante du père l'appel .
Il bouge, trouve ses effets voit que son ange replonge dans les bras de Morphée accompagné de l'enfant, pense que même si elle en veut Pô elle sera une mère parfaite et enfin le voilà au-dehors .

Sa caille, ce n'est pas le soleil du grand sud, c'est même pas encore les vacances, même Pô de n'’abeilles qui volent la confiture .
Il voit Hoax, le caresse, il aime bien le gros chien à sa mémère puis après avoir enfilé sa chemise, il va retrouver Kro .

Venez-mon ami, j'ai un vaste projet à vous soumettre !

Gné, à cette heure là ...?

Bien le bonjour... Votre Grandeur a bien dormi ?
Vous me disiez avoir un vaste projet pour moi ...?
Bah...je suis à vous...le temps que je trouve de quoi me boucher la dent creuse et je vous écoute .

Y des jours comme cela faut soit rester couché ,soit pas se coucher du tout .
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Kronembourg

Il y avait un truc qui n'allait pas dans le bidule. Que ça vienne du fait que Xanthi se retrouve avec Hugues dans les bras, que la Crevette soit portée disparue, que Aristode gargouille jusqu'aux entrailles, que Cyrinea jette une poignée de grains à Copine ou que des armées pas franchement avenantes se multiplient derrière les remparts de Genève, quelque chose ne tournait pas rond.
Stanislas lança d'abord un regard en direction de Berthelot, puis s'adressa à Aristode.

Ces parchemins que vous voyez là sont signés de la main d'un scripteur au Saint Office doté d'un incroyable génie. Enosch était un crétin autant que sa créativité le prédisposait à accomplir de grandes choses. En sa mémoire parce qu'il ne pourra pas porter le projet à terme, j'ai besoin que vous me rendiez un service. Pas forcément urgent, mais important.

Indiquant au soldat royal six feuillets rassemblés à la hâte.

J'ignore si ces écrits ont été rédigés ou volés par mon parrain, peut-être même les a-t-il simplement recopiés, mais j'ai besoin d'obtenir leur traduction pour rassembler et peut-être comprendre l'oeuvre complète composée par Enosch. Le fait qu'il ait tenu à apposer sa signature sur six feuillets parmi une quarantaine non signés me porte à penser qu'ils ne viennent justement pas de lui. C'est là que vous intervenez. Pourriez-vous trouver le moyen de me traduire ces manuscrits ? Tenant compte du fait que ces derniers ne doivent pas tomber entre n'importe quelles mains.

Un regard de connivence.

Je pense même qu'il serait inutile d'en parler à Xanthi pour le moment. Ca pourrait l'inquiéter.

Et puisqu'il était question d'inquiétude, c'est vers le grand Hubilaïkhan que se déporta son attention. Ainsi que sur sa cavalière toujours rêveuse.
Il n'y avait plus à réfléchir. Le temps de choisir un cheval et préparer l'équipement, c'est d'un pas exagérément détendu qu'il gagna leur hauteur.
Une étincelle d'amusement, presque de défi dans les yeux.

Nous y allons ?
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Cyrinea

Y aller ? Aller où donc ?

Ah oui, elle comprenait ! Il voulait la voir se vautrer dans les grandes largeurs en arpentant la campagne helvète au grand galop !

Mon cher, si nous allons toujours tout droit, sans jamais tourner, sans jamais nous arrêter, il se peut que je vous suive mais on risque fort de se retrouver directement chez les germains. Ce somptueux animal ne sait strictement rien faire et surtout ni tourner ni s’arrêter. Je compterais bien sur son instinct grégaire pour qu’il suive votre monture mais il m’a l’air peu soumis et passablement trop fougueux pour accepter de se retrouver derrière la croupe d’un autre. Il en prendrait ombrage, voyez-vous…

Elle se leva et le jaugea, espiègle. C’est qu’il avait de la prestance le Duc. « Il est beau mon homme », lui vint instantanément à l’esprit.

A moins que vous ne souhaitiez que nous échangions nos montures ? Parce que sinon, je pensais plutôt que Berthelot pourrait installer piquets et cordes afin qu’au moins je lui apprenne à s’arrêter. Figurez-vous que lorsque je suis allé l’essayer, il a refusé, je lui ai donc fait entrevoir un tronc d’arbre, mais au lieu de piler il a fait un immense demi-tour et m’a fait mordre la poussière. Je vous le dis, la seule solution pour le moment : le rond !

Avisant soudain l’agitation latérale, la table, Aristode concentré :

Vous préparez notre prochaine campagne ?
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Duchesse de Bénauges, Dame de Castelmoront-sur-Lot, décorée de l'Ordre Royal du Lys.

Leamence

[Les Chemins, loin du Brouhaha]

La compagnie est plaisante, le temps est doux, Léa est bien loin du tourment Bourguignon, et de l'effervescence de Genève. Entre une trentaines de pigeons à temps partiels, tous désynchronisés, pour s'assurer de la solidité de tous les fronts, Léa prend le temps de lire la presse.

Strasbourg (AAP) Risposte Impériale

Nous aurions pu croire que le conflit opposant le canton helvétique de Genève au Saint Empire s'était quelques peu tassé, nous nous serions fortement fourvoyé. En effet, nous en étions resté à l'ultimatum impérial déposé à l'encontre du canton. Annoncé le 6 avril, l'Empereur nouvellement élu Ludwig Von Frayner laissait alors sept jours au canton pour réparer les préjudices causés selon des points précis et obtenir par ce fait sa rédemption. Nous avons alors retenu notre souffle quant à la suite. Genève, pliera ou pliera pas?

Alors que l'ultimatum touchait à sa fin, il était encore difficile de savoir quelle tournure prendrait l'affaire. Genève accédera-t-elle aux demandes de l'Empereur? L'Empereur versera t-il le sang helvète tel qu'il l'avait signifié dans son annonce? Sept jours durant lesquelles l'issus restera incertaine. Si ce n'est quelques évènements pouvant laisser perplexe plus d'un.

Le 14 donc, nulle réponse ne s'étant fait connaitre dans le camp Genevois, les yeux étaient alors tournés vers celui du Saint Empire. Nous apprenions alors que l'Empereur s'était retiré pour combler quelques besoins spirituels. Toutefois, l'histoire ne s'en tiendra pas là pour autant. Ce même jour, la ville comtoise Saint Claude recevait la visite de l'armée "Lion de Juda" commandée par la sicaire Leamance. Visite organisée? Provocation? La réaction du Franc Comte ne se fit pas attendre, communiquant dans la foulée sa colère quant à la présence impromptue de l'armée sicaire battant pavillon génevois en ses terres. Ce à quoi, l'indignation de la chef d'armée y fera réponse, revendiquant un échange commercial organiser avec le maire de Saint Claude, Dame Sarani de la Fiole Ebréchée. Certitude en est que Leamance s'en retourna dès le soir même en son canton. Nous pourrons toutefois compter sur la réaction de la Régente Impériale Pippa de Ligne, lançant alors un appel à la Confédération en son entier à la résolution du conflit avec Genève.

C'est alors que le 18 Avril, la ville comtoise recevait une nouvelle visite. L'armée "L'Eldorado" commandée par Santiagoriccardo ainsi que les armées "Fatum" et "Fatum II" commandées respectivement par Dida et Jerominus, se sont présentée aux portes de la ville, battant également le pavillon génevois. Nous avons pu assister à un retranchement des forces comtoises, reculant à mesure de l'avancer des ressortissants génevois en terre comtoise. Ces dernières imposant leur passage à la province se rendit alors à Dijon, ville bourguignonne qui tombera sous leurs assauts dans la nuit du 22 au 23 Avril.

S'en suivra alors l'ultime déclaration impériale, sonnant par la même occasion le retour de l'Empereur, donnant alors le ton des jours à venir. En effet, ce dernier fera connaitre sans détour sa position vis-à-vis du canton et de la non-réaction à son ultimatum.

Par le présent édit, Nous, Ludwig von Frayner, Saint-Empereur du Saint-Empire Romain Germanique, par la grâce de Dieu et des Urnes, digne et illustre successeur de Charlemagne et d'Otton Ier du Saint-Empire, fondateurs de notre Grande Nation, déclarons la guerre à la ville rebelle de Genève.

Le 23 Avril 1461 sera alors le point de départ d'une guerre désormais déclarée. Mais l'Empereur n'en restera pas là, il se tourne par la même occasion vers les autres cantons composant la Confédération Helvétique, leur certifiant se concentrer uniquement sur Genève et qu'Il n'a aucune intention belliqueuse à l'encontre du reste de la Confédération. Toutefois, il les invite à porter à sa connaissance déclaration officielle sur leur non engagement dans le conflit Empire-Genève.

Avec ses airs de David contre Goliath, la légende se confirmera t-elle? Qu'en sera t-il du petit canton face au gigantesque royaume? Chose certaine, les proportions du conflit opposant de façon régulière les autorités impériales et les autorités genevoise prennent actuellement une ampleur jusqu'alors inégalée dans l'histoire de ce voisinage.

Blondine, pour l'AAP

Genève (AAP) : Le Saint Empire Romain Germanique n’aura pas tardé à faire suivre les actes à la parole. Après sa déclaration de guerre à la République de Genève proclamée ce mardi 23 avril, deux armées impériales siègent ce 24 avril devant les remparts de Genève : l’armée Gladiustorum, portant oriflamme de la principauté de Mayence, commandée par Comyr, et l’armée des sept, portant oriflamme savoyard, commandée par White, vice-maréchal impérial.

Le canton souverain de Genève fait partie de la Confédération Helvètique, indépendante de l’Empire depuis longtemps. Les tensions entre la « Ville Rebelle », ainsi que l’a nommée l’Empereur, et ses voisins impériaux, notamment le duché de Savoie et la Franche-Comté remontent à des temps immémoriaux. C’est une histoire tressée de conflits territoriaux et d’opposition sur le plan religieux, de croisades et de querelles territoriales.

Une incursion d’une armée Comtoise, en 1456, a donné lieu à la guerre de Pontarlier, à laquelle la Paix de Dôle a mis un terme. En 1458, des marchands genevois mandatés par la mairie d’Annecy sont attaqués par une armée savoyarde. En réponse, et devant le silence diplomatique qui lui est opposé, Genève déclare la guerre à la Savoie, envahit Annecy et la rattache à la Confédération Helvétique. Annecy récupérée, une croisade s'en est suivie.

Etant les plus proches voisins de la cité lémanique, la Savoie et la Franche-Comté ont servi de marche pied pour les différentes armées croisées qui se sont succédées pour attaquer la ville historique de la religion aristotélicienne réformée, ce qui a eu pour effet d’échauffer les Genevois. Par ailleurs, la ville de Genève avait mis en place un politique qui visait à agrémenter des compagnies franches, en échange d’une contrepartie matérielle. Ces contrats, ou « condotta », impliquent que les compagnies franches ne doivent pas attaquer les contrées que Genève souhaitait préserver. C’était le cas jusqu’aujourd’hui de la Franche Comté et de la Savoie.

C’est ainsi que la compagnie Fatum avait débuté cet hiver sa chevauchée en Lorraine depuis Genève. Ses voisins voient d’un mauvais œil la constitution de ces groupes armés aux intentions imprévisibles. Et de fait, les compagnies Fatum et Eldorado, récemment agrémentées à Genève, ont pris ce 23 avril le château de la Bourgogne, ennemie historique de la République et de la Réforme, d’où sont souvent partis les Croisés.

Tout débute réellement le 14 mars. L’armée de White faisait son apparition une première fois devant les remparts genevois. Suite aux propos provocateurs tenus par le Général White, le Lieutenant Général de Genève a demandé des excuses pour cette incursion. Sans heurts mais sans excuses, l’armée des Sept repart le lendemain.

Par la suite, plusieurs actes de piraterie, revendiqués par la secte réformée le Lion de Juda, sont recensés entre le 2 et le 5 avril sur le Rhône, entre Genève et Belley. La duchesse de Savoie fait immédiatement savoir auprès de Genève qu’elle exige que le capitaine Melian du Lys, capitaine du « Al Saïf Al Assad » à l’origine des actes de piraterie, et sicaire notoire du Lion de Juda, lui soit livré et que le navire quitte les eaux savoyardes et lui soit « rétrocédé ». La République de Genève déclare officiellement accéder aux requête de la Savoie, sous réserves d'excuses de la part du général White. Malgré cela, l’empereur Ludwig Von Frayer lance le 7 avril un ultimatum de sept jours à la République : les mêmes exigences sont renouvelées. L’empereur exige en outre que le «Gouvernement de Genève ploie genou, reconnaisse ses fautes ».

Cette fois-ci, Genève ne répond pas. Au contraire, dans le cadre d’un accord commercial avec la ville de Saint Claude, en Franche Comté, l’avoyère-ou maire de Genève procède elle-même à une livraison de poisson le 14 avril, à la tête d’une armée. Après une entrevue cordiale avec la maire de Saint Claude, l’armée « Le Lion de Juda » est repartie sans heurts. Mais cette incursion genevoise en terre comtoise a mis le Franc Comte Imlardis, fraîchement élu, en fureur. Dans un langage plus que franc pour un ancien diplomate –il était justement détaché auprès de la République, il n’a pas tari de menaces et d’insultes à l’égard de Genève, faisant monter la tension d’encore un cran.

La situation actuelle était donc prévisible. Ce qui l’est moins, c’est la réaction des autres cantons helvètes, mis en demeure par les forces impériales de choisir leur camp. La neutralité bien helvète sera une position difficile à adopter : le refus d’un droit de passage sera considéré comme une déclaration de guerre. D’ores et déjà, les armées Alba Stella, dirigée par Ollowain27, et l’armée Caeruleus Stella commandée par Lestad, ont été signalées dans le canton de Schwyz. Les regards se tournent également vers Fribourg, le château helvète qui permet de lever les agréments : le prestige helvète est en ce moment au plus fort.

Zarathoustra, pour l’AAP

Dans pas longtemps, ça va encore être de la faute du Lion de Juda, pense l'Ex Prima Inter Pares, qui a rendu sa Sica.
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Cyrinea

[Après s'être longtemps observés
à distance
ils se retrouvèrent un matin
face à face
ce fut le cheval qui fit
le premier pas.]*

1 Regard vers la carrière : Magnifique Bethelot qui exhaussait vos moindres souhaits dès que vous les aviez formulés.

2 Regard vers Hubilaïkhan.

3 Faire entrer l’un dans l’autre sans accident majeur.

4 Ne songer qu’au plaisir en perspective.

5 Même avec la légère appréhension de la vraie solennelle première fois.

Le coup d’essai n’avait pas été un coup de maître, le coup de maître ne serait pas un coup d’essai. Foi de Sirène.

D’autant qu’elle sentait comme un étau invisible se resserrer autour d’eux sans qu’elle n’en comprenne véritablement la raison ni le but. D’un autre côté, s’il fallait décarrer fissa, c’est sûr qu’avec une monture pareille, on risquait pas de la rattraper.

Prêt pour un petit cours de dressage ?

Se rappeler que tout cri aigu excite, que les « shutttt » sont pris pour des invites à accélérer, et que l’enthousiasme doit être modéré même si bien entendu elle n’avait qu’une envie, empoigner la bête et faire des folies avec elle.

Monter dessus ; jusque-là tout va bien.

L’inviter d’un léger mouvement des hanches à pénétrer dans l’enceinte ; jusque-là tout va bien.

L’y faire se mouvoir tout en douceur. D’abord.

Légère caresse à chaque progrès, murmurer « Tu es divin », intimer plusieurs arrêts pour mieux impulser un mouvement ensuite, tout en regardant d’un air ravi et enamouré son Sublime qui lui faisait ce merveilleux cadeau.

Je crois qu’il comprend vite ce que j’attends de lui et que nous connaitrons un immense plaisir ensemble, ajouta-t-elle l’œil espiègle.

Petit trot, à trop de lenteur plaisir se fait attendre, nouvel arrêt, savoir refreiner les envies pour mieux en apprécier les apothéoses, nouvelle accélération, arrêt encore, jusqu’au galop qui provoqua chez la Sirène un cri d’extase : « Mhmmmm, Ahhhhh, Hubi, Hubi, tu es génial ! ».

Arrêt définitif, main sur l’encolure, corps qui se relâche et qui se penche pour aller déposer un baiser dans le creux de l’oreille.

Mon Cher, je crois que nous pouvons sans crainte aller où vous voulez ! Cet animal m’a comprise et me rend fougueuse !

* Bartabas.

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Duchesse de Bénauges, Dame de Castelmoront-sur-Lot, décorée de l'Ordre Royal du Lys.

Aristode

[ Bon alors c'est par où la surface ...? ]

Hoax à ses pieds, lui sur son cul, tenant dans la main ; Nan pas de fromage ; un morceau de lard, le voilà qu'il écoute, fronce un cil, puis deux et enfin la totalité des sourcils .
Il en est sur ,même plus que certain, il n'a pas picolé, n'a pas fumé l'herbe des prés, ni mangé de champignon bleu, mais la faut bien l' avouer ,'il est complètement naufragé de la conversation à peine un ; bon... votr ... grâ. ; quand la divine Cyrinea pointe le bout de sa frimousse .

Plus le duc parle et plus sa main se relâche .
Voilà le lard filant vers le bas, l'hoax pas mécontent de l'aubaine rattrape le morceau ; il aime bien le blondinet le gros toutou à sa mémère.
Un jour quand je serais vieux et sénile je vous raconterais leurs relations .

M'enfin ...

Nous y allons .

Il secoue la tête , il ne sait pas où , ni vraiment pourquoi, mais il ne se lève et répond, parce qu'il faut bien dire quelque chose.

Je suis votre homme ...
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Kronembourg

Il la regarda faire. Sans un mot puisque il ne fallait pas effrayer Hubilaïkhan et que les expressions de son visage se suffisaient à elles-même pour traduire ses émotions. Traversé tour à tour par l'inquiétude, l'admiration et la stupeur, en certains moments même l'effarement lorsque la monture semblait se cabrer, c'est non sans un soupçon d'émerveillement aussi bête que naïf qu'il découvrit ce nouvel aspect d'elle, celui d'une amoureuse des chevaux et de la nature.

Elle l'avait pourtant prévenu, lors de leurs premières correspondances, qu'elle aimait à disparaître durant des heures entières sur une monture dans des endroits déserts pour y trouver toutes sortes d'émotions ; l'harmonie avec le cheval, le goût de la vitesse, le dépassement de soi. Mais c'est seulement maintenant face à la complicité qu'elle créait puis échangeait avec le gigantesque Frison que Stanislas réalisait à quel point il avait négligé cet aspect d'elle. Comme bien d'autres aspects qu'il découvrait au fur et à mesure.
Il évita les gestes brusques lorsqu'elle partit au galop dans la clairière, réfrénant comme souvent un élan de surprotection qu'il ne souhaitait pas qu'elle discerne. Au lieu de ça, comme souvent, il trouva la parade par une vacherie qui le protégeait lui-même.

Ravi de voir qu'au moins, ce cheval vous envoie en l'air.

Le moment était venu d'enfourcher lui-même sa monture et de retrouver des sensations. Une bonne assiette, cuisses relâchées dans le prolongement du buste, une légère impulsion pour orienter l'animal vers l'Est. Et un regard amusé vers Elle.

Allons vérifier si l'on trouve vraiment du sable en haut des collines.

On dit que le cheval est la projection des rêves que l'homme se fait de lui-même : Fort, puissant, beau, magnifique.
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Xanthi

ligeulligeul lili ageu ageu ....
Xanthi dans les songes, avait les esgourdes un peu ensablées. Elle entendait de loin de drôles de gazouillis ....
ageune geu ligeullili ageu negeeu
En plus, quelque chose lui chatouillait doucement le nez qu'elle fronçait joliment.
guigueeee ligeullli ageuneeee ....

Elle ouvre enfin un oeil et louche sur la menotte de z'Hug et la mémoire lui revient. Elle sourit, embrasse la mimine et chuchote :
bon jour le bébé des Dudus.
Il lui sourit, papote encore :
tigueueee neuulili
elle répond :
Tu sais quoi ? Je vais écrire à Mahaut. Tu vas l'a do rer !

Elle se lève, s'habille, change l'enfant, lui donne une compote.
Puis, elle doit faire toilette et de lui et d'elle, parce que le petiot il en a mis partout et la jeune femme ne sait rien faire ni des marmots ni de ses dix doigts.
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oui, avec Vous simplement, parler d'amour .....

Cyrinea

[Il m'a dit d'aller siffler là-haut sur la colline...]

Tournerait-elle ou non la tête ? Pas d’arbre en vue, proche en tout cas, ni de trous, visible en tout cas, ni de talus, ni de relief inopiné du terrain…quitte à s’envoyer en l’air elle aimait autant pour le coup que ce soit avec le Duc.

Qu’elle regarda brièvement en tournant la tête sans tourner le buste, lui qui avait dû la voir filer comme l’éclair, alors qu’elle n’avait strictement rien demandé, dans un grand éclat de rire : son « au moins » valait toutes les mauvaises fois du monde.

Elle tenta néanmoins de ralentir, le campement lui paraissant s’éloigner à une vitesse grisante certes mais étonnamment rapide. N’y parvint pas, baissa les mains jusqu’à presque les poser sur l’encolure, épousa le rythme, relâcha la pression, s’abandonna. Et curieusement, cela lui fit ressentir un sentiment de sécurité qu’elle n’avait que rarement éprouvé mais dont elle savait qu’il scellerait à jamais la naissance d’un couple.

Un « youhou » accompagné du geste qui va avec n’eût pas été prudent, elle s’en dit donc à foison intérieurement, lorsqu’Hubilaïkhan commença de ralentir, épuisé par sa propre fougue.

Elle parvint à l’arrêter au haut de la colline et fit face à la plaine. Stanislas rivalisait de foulées dans sa direction et lorsqu’il fut arrivé à sa hauteur, elle lui jeta un regard espiègle et tonitrua un:

Gagné !
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Duchesse de Bénauges, Dame de Castelmoront-sur-Lot, décorée de l'Ordre Royal du Lys.

Kronembourg

« Je te suis, tu me fuies bis ! »

Cette idée de sable en haut des collines était tombée un soir en taverne, certainement au milieu d'une beuverie entre deux pensées philosophiques telles que " Vous êtes immonde " ou " Regarder c'est tromper " .
Cyrinea fila comme l'éclair et son éclat de rire sembla rebondir partout autour de Stanislas. Il fit partir sa monture, l'accompagnant d'un mouvement du bassin à chaque foulée, mais la diablesse sur son diable de cheval avaient déjà presque disparus de son champs de vision pour ne plus représenter qu'un tout petit point noir au loin.
Regard droit devant. Surtout pas vers le bas.
Ne pas se crisper, faire confiance, se laisser transporter tout en gardant le contrôle.
La chevauchée lui sembla aussi folle que fantastique ; longue et pourtant très brève, remplie d'émotions, de vitesse.
Lorsqu'il atteignit à son tour le haut de la colline, un sourire grisé égayait son visage. De ces sourires que l'on ne donne qu'après avoir vécu l'intense, l'extraordinaire.
Son coeur se serra lorsqu'il gagna la hauteur de Cyrinea, qui semblait elle aussi magnifiée par l'exaltation. Sur l'instant, il lui sembla qu'il se trouvait face à la plus belle femme du monde.
Autour d'eux, une explosion de couleurs et de senteurs. Il répondit, non moins malicieux qu'elle.

Gagné ? Mais la course ne fait que commencer ! Je vous mets au défi de me dépasser.

Et au duc de donner le signal du départ au cheval sans attendre, trichant évidemment pour prendre de l'avance, et de détaler comme un fou droit devant.
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Xanthi

Aris ? ......

Elle prend z'Hug dans ses bras, elle veut descendre de la chariote mais elle ne sait comment faire avec le petit dans les bras. S'il tombait, elle ne se le pardonnerait jamais.
Pas de n'amour, mais où donc le Kro l'a-t-il emmené ?
Comment faire .... Elle reste là, réfléchit, regarde autoour d'elle.

oui oui oui ...
gazou gazeu gagal guilele
attends mon z'Hug, bouge pô

Elle attrape un grand châle, s'assoit au sol, plaque le dos de z'Hug contre sa poitrine, le tien d'un bras, fait un tas de trucs et de machins, le lâche et noue les bouts du châle comme pour faire une poche dans laquelle se trouve l'enfant.

Giligale gazou.
Tu aimes être là ?

Plaqué contre elle, il voit tout, gazouille encore et elle peut utiliser ses mains pour enfin descendre du chariot.
C'est que la lettre doit partir. Mahaut... lui manque terriblement.
Aris l'aime comme jamais aucun n'a su l'aimer. Aujourd'hui, ils traversent tous deux une terrible épreuve, mais elle a besoin de Mahaut.... sa servante, sa soeur, sa presque mère.
Trouver un pigeon, une malle poste ... enfin trouver à faire partir ce pli pour la Guyenne.

Aris ?

Mais où donc qu'ils sont tous partis ? Le vent hélvête s'amuse dans sa longue chevelure. Heureusement, la poche châle tient bien et le fils des Dudus semble apprécié d'être ainsi porté.
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oui, avec Vous simplement, parler d'amour .....

Aristode

[ Cherche ou qu'il est le sable des sommets ]

L'intrépide couple ducale devait avoir une bonne ; holà ils étaient loin devant ; alors que lui ramait en arrière, la différence ?
Elle c'était faite dans le choix des moutures : pour eux des purs sangs pour lui un pur Co...£% .
Alors question de vous faire siffler les esgourdes avec du vent dedans il fallait repasser .
Tranquille donc; à la vitesse de nones en prière; il suivait, en plus faut pas déranger un couple aimant ; des fois qu'ils eurent l'idée d'aller nicher là-haut sur les sommets ; voilà donc l'Aris fixant un point en haut, alors que sa tête pensant à un point situé en bas .
Il arriva à leur hauteur au moment juste ou le duc donna le départ de l'étape deux .
Il sourit .

Allez, en avant Ursule !

Peine perdue, Ursule pensait plus à brouter qu'à cavaler .
Il soupira
Que ça va être loin...mais d'un loin ....
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Cyrinea

Gagné ? Mais la course ne fait que commencer ! Je vous mets au défi de me dépasser.

Et le vlà qui détale.

Allez, en avant Ursule !

Même pas le temps de répondre au sourire d’Aris, de leur dire que la nature est belle, que l’herbe est tendre au printemps, que le chant des oiseaux peut rivaliser avec n’importe quel troubadour, qu’elle avait vu une édelweiss, là, juste là, non, gagner la course, voilà les hommes.

Et évidemment son Hubilaïkhan qui détale aussi comme un fou, honneur de mâle, arriver dernier ne devait pas être pensable dans sa tête d’étalon, elle espérait seulement qu’Ursule n’avait pas ses chaleurs auquel cas elle ne donnait pas cher ni de sa peau ni de celle d’Aris.

Non. Il la dépassa.

Ce fut le moment de le tester, au diable les hommes, elle décida de dresser.
Talons bien bas, assiette en arrière, mollets en étau, mains relevées, et vas-y que je reprends, que je donne, que je reprends…..Miracle ? Non.

L’animal ne voulut rien entendre et il visait résolument la croupe de la monture du Duc.

Elle le dépassa donc oui, Aris.Eut juste le temps de crier en passant à sa hauteur :

Y a une édelweiss là-bas !

Un peu de poésie dans ce monde de brute ne fait jamais de mal et sa phrase fut avalée par le vent qui sifflait dans ses cheveux.
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Duchesse de Bénauges, Dame de Castelmoront-sur-Lot, décorée de l'Ordre Royal du Lys.

Kronembourg

Le regard toujours droit devant, faisant fi autant que possible du paysage latéral qui défilait à toute vitesse et dont ne subsistaient que les couleurs, le duc n'avait pas vu Aristode et encore moins Ursule. Ce qui l'aurait sûrement fait bien rire.
Le cheval qu'il avait choisi pour monture lui avait paru être le moins mauvais des tireurs de roulotte, tout au moins le plus élancé, mais il ne souffrait pas la comparaison avec Hubilaïkhan. Stanislas lui-même n'était pas un excellent cavalier ; il se débrouillait avec les bases.
Tout la réussite du stratagème pour filer le premier vers l'endroit où il souhaitait guider son Unique, endroit qui par ailleurs n'existait que dans son imagination, consistait à conserver ses précieuses secondes d'avance acquises au départ.

Il se savait en ligne de mire et donc, en désavantage. Dès lors il évita de se retourner comme de fixer l'horizon mais il analysa le terrain escarpé qu'ils allaient devoir aborder, en pente montante, avant d'atteindre un sentier traversant une forêt. Il sentait déjà l'air boisé enjôler ses poumons.
Le plus dur restait à venir.
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Cyrinea

Farouchement au galop, mieux vaut se dire farouche quand on ne maîtrise pas grand-chose, la Sirène était dans son élément : l’air qui frôle la terre, la terre qui devient évanescente, légère, et elle toujours plus loin, bien au-delà d’elle-même. Curieux pour une Sirène, mais elle n’avait jamais cherché à trouver de logique à ce surnom, d’ailleurs elle n’aimait pas particulièrement l’eau, sauf du bout du petit doigt de pied. Il lui venait du temps où elle n’avait qu’à être pour avoir les hommes à ses pieds, même pas besoin de chanter, ce qu’elle faisait d’ailleurs comme une casserole. Elle avait fait le lien en se faisant tatouer un hippocampe sur la cuisse et aurait dû faire rajouter en légende : « Comme un cheval dans l’eau ».

Elle rattrapa le Duc et obligea Hubi à se caler derrière la croupe de la monture ducale. Elle sut que le soir venu, elle aurait des épaules et des bras en acier trempé.

J’espère que votre monture ne rue pas !
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Duchesse de Bénauges, Dame de Castelmoront-sur-Lot, décorée de l'Ordre Royal du Lys.

Aristode

Et lui pendant ce temps la il tourne les jarrets et lui pendant ce temps-là il peste contre son dada .
Paisiblement l'animal de son pas nonchalant arpente le terrain , s’arrêtant tout le temps pour brouter les fourrés, c'est Baptiste qui va à l'église et il n'y aura même pas de donzelle, juste quelques fleurs que l'on nomme édelweiss, pour l'exploit et le fait qu'il va tout là-haut ou aise pour le simple plaisir du dépassement de soi-même?
Il suit le convoi, pas question de courir, sa bourrique ne veut pas, il sera le dernier le joli blondinet .
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Kronembourg

Qu'on le veuille ou non, on est toujours rattrapé. Par quelque chose ou par quelqu'un. Une responsabilité, un engagement. Une situation. Un sentiment.
Complexe était le Duc car il avait la foutue manie de détaler face à ce qui indubitablement l'attirait. Ca avait été le cas avec Cyrinea dès leur rencontre. Ou plutôt leur non-rencontre puisqu'il l'avait évité avant même de la connaître. Du moins pendant un certain temps, jusqu'à ce que l'envie de venir à elle le rattrape.
Aujourd'hui à sa façon il l'évitait encore. On ne s'habitue pas facilement à l'idée d'aimer quelqu'un que l'on a si longtemps et viscéralement abhorré. Il évitait également les rapports de tendresse et de calme auxquels il la supposait d'aspirer. Quitte à mentir en lui expliquant que la tendresse chez un homme est un subterfuge pour mieux en venir au sexe. Ce n'était qu'en partie faux puisque lui-même se surprenait à devenir le roi des niais à certains moments de leur quotidien sans pour autant détester ça.
Ce qu'il détestait, c'était l'idée de l'habitude. Du couple sage qui ne vibre plus et finit par dissimuler son imbuvable mais accommodante routine derrière la grande et belle notion de l'amour. Leur rencontre avait été un tel choc et d'une telle intensité que la seule pensée de les voir devenir sages aurait fait insulte à ces premiers moment.
Il ne l'aimerait jamais d'un amour qui ne soit pas démesuré. Chaque journée devait voir leur séduction se renouveler. S'ils en riaient certains soirs en cherchant des drames qui pourraient les mener à une séparation dans le but de mieux se retrouver, ce qu'il cherchait, lui, c'était à maintenir le fil de leur maladresse et de leur irrésistible attirance du début. Bien sûr, on ne revit jamais l'intensité des premiers instants. Mais on peut la porter bien plus loin si au delà de l'amour prédomine la passion, la légèreté, l'envie continuelle de surprendre. Quitte à provoquer. Et le plus difficile : Oser, se surpasser. Stanislas s'y employait plus ou moins habilement mais toujours avec enthousiasme. Cyrinea l'encourageait par ses rires et parfois ses surenchères.
Elle le rattrapait, comme c'était le cas sur cette colline à quelques lieues de Genève, sur Hubilaïkhan. Leurs montures avaient parcourues un sacré bout de chemin et commençaient à fatiguer. Progressivement, Stanislas ralentit la sienne afin de la mettre au pas. A ces quelques mètres d'altitude, l'air lui semblait plus pur que jamais.

Non, elle ne rue pas. Mais est-ce que vous, vous ruez ?

Toujours ce besoin de sourire, de provoquer, en relation directe avec la posture érotique qu'elle lui avait récemment confié détester. Et par là-même aller à sa rencontre, toujours. Il prit le temps cette fois d'apprécier quelques édelweiss ainsi que l'éclatante verdure qui les entourait. Et sur la pente toujours montante, deux chemins s'ouvrirent à eux. La vue plongeante sur le lac et le phare à leur droite, le sentier vers la forêt droit devant. Il la laissa cette fois choisir.

Poissons ou écureuils ?

Son sourire s'étirait mais ça n'aurait tenu qu'à lui, il aurait quitté son cheval pour la tirer du sien et l'entraîner dans les hautes herbes afin de lui arracher ses vêtements. Désir fulgurant qui fut rattrapé par les inexplicables principes d'une bienséance détestable. Un geste ample indiqua à sa partenaire les deux chemins possible. Le sable ou la verdure.
On est toujours rattrapé par quelque chose.
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Cyrinea

Non, elle ne rue pas. Mais est-ce que vous, vous ruez ?

Sourire qui s’étire.

Intérieurement très souvent, avec le verbe parfois, avec mes sabots, jamais. Je suis en somme une femme très raisonnable et modérée.

Peut-être après tout. A condition de mesurer l’excès à l’aune de ce que l’on est et non de ce que sont les autres ou d’une morale qui quoique l’on en dise est sans cesse bafouée.

Elle lui jeta un regard effronté, jambes toujours en étau sur les flancs, prête à détaler. La confiance s’était établie, elle savait maintenant qu’Hubilaïkhan ne la jetterait plus à terre par fougue et maladresse. Elle sentait l’animal respirer sous elle, l’écoutait, l’épousait, alors qu’elle avait lâché les rênes pour flatter l’encolure.

Poissons ou écureuils ?

Les deux ? elle se retint au dernier moment, choix impossible à faire, sa parade habituelle était inutilisable. Elle pensa à tous les poissons avalés durant ses mandats et eut un haut le cœur.

Ecureuils !

En fait elle s’en foutait comme de ses premières braies. Roses. Elle leva mentalement les yeux au ciel. Par provocation on pouvait faire semblant d’avoir des goûts de chiottes et en être fier.

Elle le jaugea un instant. Lui sourit pour masquer son envie de lui. Faire durer. S’empêcher de plonger sur la prairie, s’y rouler, s’y imbriquer, s’y emmêler, s’y fondre, y laisser s’y exprimer cette bouffée qui lui vrilla soudain les tripes.

Son regard dut se voiler un instant, elle le voyait sans le voir, ou plutôt ne voyait qu’eux.
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Duchesse de Bénauges, Dame de Castelmoront-sur-Lot, décorée de l'Ordre Royal du Lys.

Kronembourg

De l'un à l'autre les sourires rebondirent tandis que les montures reprenaient leur souffle. Stanislas n'était pas mécontent de ralentir le rythme. S'il n'en laissait rien paraître, la brève cavalcade l'avait un peu secoué.

Ecureuils ...

Hochement de tête amusé. C'est donc droit devant qu'ils avancèrent pour emprunter le sentier. Lui beaucoup moins confiant qu'elle mais droit comme un morceau de bois et donnant ses directives au cheval avec une assurance manifeste.
Devant eux, au pied des montagnes, se dessinaient les premiers arbres. Châtaigniers, sapins, ifs, chênes, noisetiers, tous se côtoyaient dans un foisonnement inextricable de verdure.
Ils s'enfoncèrent à l'intérieur jusqu'à ce que le soleil ne pénètre plus les branchages que par endroits. La fraîcheur de l'air le tonifia.

Couvrez-vous.

Il sourit en coin, la sachant frileuse, tandis qu'il orientait sa monture vers un point où la lumière se faisait une place en transperçant les frondaisons. En plissant les yeux, il crut apercevoir une clairière beaucoup plus loin. Il sourit intérieurement, songeant qu'il l'inviterait bien à prier, rien que par provocation.

Trouvons un point d'eau et faisons une pause. Nous devons parler, Bénauges. Avant que je vous remette une trempe à la course.

La voix rocailleuse se voulait sérieuse même s'il y mettait plus qu'un soupçon de badinerie. Il espérait bien qu'elle ne saurait pas à quel ton se fier. Ses yeux sur elle voilés par le désir restaient flous.
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Cyrinea

Elle le suivit aussi docilement que le lui permit sa monture qui, de temps à autre, tentait de mordre par espièglerie la croupe du cheval du Duc. Coup de talon et « non » énergique ne parvinrent pas réellement à régler le problème jusqu’à ce que la bête, étant parvenue à priver un arbre d’une de ses belles branches, la brandisse comme un trophée et consente à avancer en cessant de tenter de pourrir la vie de son semblable.

Me couvrir ? Mais avec quoi Amor ?

Il avait de drôles d’idées parfois son Sublime.

Secouant la tête amusée, elle respira la forêt. Le froissement des feuilles sous les sabots, quelques ronflements bienheureux des naseaux de leur monture, le roulis de leur pas, la chaleur qui émanait de leur corps et la vue du Duc devant elle, le dos droit, les muscles tendus…Parler ?

Elle redescendit sur terre tout en restant juchée dans les airs.

Parler de quoi ?

Il la surprenait toujours. Et elle adorait ça. Sa voix la fit vibrer, son regard la troubla. Elle qui n’avait jamais été soumise se prépara à se montrer docile. Ça aussi. Elle adorait. Avec lui.
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Duchesse de Bénauges, Dame de Castelmoront-sur-Lot, décorée de l'Ordre Royal du Lys.

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[RP] A l'Est des nuages.