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[RP] Au bord du lac, encore

Vahanian
[Jour de pruneaux ? Nan, là c'est jour de bonne humeur, c'est son horoscope quantique qui l'a dit]



Le brun était à Angers ce jour, depuis tôt le matin, sauf que cette fois-ci... Il était hors de question de rester comme une moule sur son rocher, il ne faisait que passer, histoire de "ramasser" Hénora [Henora_Feiz pour les voyants à tendance médium à variation devin et à fort concentré de connitude aigüe] - comme dirait l'autre - et hop direction : ***Tastevin***, THE place to be !
Alors non, ce n'était pas le côté spiritualité, levé 5h pour les prières, ennui mortel dans le silence du couvent et épuration du corps via le pèlerinage qui attirait Vahanian là bas, loin s'en faut, mais c'était plutôt le côté dégustations de bières, picole jusqu'à pas d'heure et possibilité de dire "Ouais, j'y suis allé, va pas m'la fair'à l'envers !" ! Bah oui parce que les "on dit", c'est toujours moins fiable que son propre avis. Et puis, où peut-on d'ailleurs mieux picoler qu'à l'endroit où est produite la plus grande partie des bières du royaume ?! Hein ?! Je vous le demande ! Et ça, si c'est pas un argument de poids...

Pour se rendre là bas, il fallait prévoir une dizaine de jours à pieds. Pour réduire un tantinet le temps de trajet l'idée du siècle - voire même du millénaire, il faut bien le reconnaitre - était donc d'obtenir : un poney ! Mais attention pas n'importe quel poney... Pas un poney tout frêle, tout rose, tout moche, tout anémique qui s'effondre au moindre éternuement ou au moindre pet de mouche, non, ça non. V. voulait un poney avec de la classe, un poney brave, fier, courageux, THE poney clinquant quoi !
Pour ça, le brun s'était renseigné. Pas de meilleur endroit qu'Angers dans les parages. Et effectivement après avoir passé toute sa matinée - déduction faite de la mine et d'une brève discussion-retrouvailles avec Hénora - à écumer les élevages de poneys, il avait trouvé... Le PONATOR qui s'ignore. Bon à ce moment là le nom n'était ni trouvé, ni validé, ni suggéré, mais le poney qui lui faisait face avait tout d'un killeur. Un avaleur de mouches, un écraseur de lézards, j'en passe et des meilleures !
Après une discussion-négociation-entubation, le brun avait acquis la bestiole et revenait donc vers le centre ville, poney en laisse, si on peut dire.

Et là, tandis qu'il longeait le lac d'Angers, ô hasard, ô destin, ô rage, ô desespoir... Bon on se perd là. Bref, il crut apercevoir la Licorne Roger-Bertrand à tendance poney parfait inaccessible. Un plissement d'yeux plus tard, il essayait de convaincre le futur PONATOR d'aller dans cette direction. Une carotte en moins plus tard, il était assez près de la brune pour voir qu'elle galérait salement en tentant de faire des ricochets. Ou alors elle essayait d'assommer les poissons à coups de cailloux ? Nouvelle technique de pêche ? Le brun n'était pas convaincu par les chances de réussite de cela.

- Hép La Haie Ligue. Vous foutez quoi ? Z'êtes une brèle en ricochets ?

Grand sourire qu'il lui fit, et puis il désigna l'animal qui mâchouillait tranquillement sa demie carotte, derrière lui.

- Voyez, moi j'ai trouvé LE poney !

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Mode tamago jusqu'au 02/09/2013.
Haelig
[Je n'ai pas dit, je veux. J'ai dit, j'exige. Vous saisissez la nuance?]

Le geste était devenu mécanique. Je prends, je tire, je me foire. Et bis repetita. Excédée, la brune lança une grande poignée. Grand et ultime désaveu. Elle soupira et entendit son prénom déformé. Et encore. Plutôt une suite de mots qui ressemblait de façon approximative à Haëlig. Tournant la tête, elle vit le brun qui s'approchait. Elle haussa les épaules à sa première remarque. C'était son orgueil qui venait de se faire tirer dessus.

- Une brèle... Je tâtonne du caillou, tout au plus. Et puis le vent, le zéphyr, les courants d'air itou, ce n'est pas idéal... Bref. Sujet clos.

Une fois sa phrase dite, son regard se posa plus en arrière de l'homme. Et là, ce fut le choc, le bouleversement, la panacée. La Bretonne n'eut d'yeux que pour la petite créature. C'était un véritable bijou du genre. Et quelle élégance concernant sa mastication. La brune se releva et trépigna sur place puis se renfrogna. C'est vrai qu'elle n'avait pas été capable d'en trouver un, il y a quelques jours de ça. En même temps, depuis quand une capricieuse devait-elle céder aux lubies des autres? Et encore pire, à celles d'un homme?

-Si avec lui, vous n'avez pas fière allure, je pense que vous pouvez penser à en finir... Parce là, vous avez mis la barre haut. Très haut.

En fait, ce que Haëlig n'avait pas dit, c'est qu'elle avait peur des chevaux, des poneys, tout ce qui s'apparentait à la race des équidés.

Petite, très ouverte sur la nature et pas du tout farouche, elle avait voulu embrasser un cheval. En toute connaissance de cause. La bêtise a ses raisons que l'âge ne peut ignorer. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il se transforme en prince, cela va de soi. Ça ne marche qu'avec les crapauds. Evidemment. Elle était jeune mais pas idiote, tout de même.

Et là, survint LE drame. Celui de ceux qui traumatise une vie paisible et innocente. Le cheval avait refermé son racloir, ou plutôt sa mâchoire, sur les lèvres de la brune. Bien évidemment, elle avait crié comme un putois et pleuré comme un veau - quitte à rester dans le domaine de l'animal, autant le faire jusqu'au bout.

Sourire de plus en plus crispé aux lèvres, la brune faisait le tour du poney. Elle sursauta quand celui-ci fit un léger soubresaut. Précision : Il avait juste été importuné par une mouche récalcitrante. Plus les tours se multipliaient et plus le cerveau de Haëlig était en fusion. Se plantant face à lui, elle le regarda tapotant du bout des doigts son menton. Première tentative pour éviter d'avoir affaire de plus près au quadrupède.


- Dites, ça serait cruel de venir lui broyer la colonne en s'asseyant dessus? J'essaye de me mettre à sa place et ça ne me semble pas très agréable. Et puis, regardez son air vif et imaginez le voûté en sens inverse... Il perdrait de sa superbe.


Haëlig jeta un coup d’œil d'un air entendu au poney. Il ne semblait pas vouloir montrer une quelconque solidarité.

- Il a quand même le regard très vide votre canasson... C'est normal?
Vahanian
[Ce n'est pas n'importe quel poney, c'est Ponator !]



Le chapitre "brèle en ricochets" fut rapidement mis de côté. Il faut dire que les femmes parfois ça se vexe facilement. On parle régulièrement d'atteinte à la virilité masculine pour pas grand chose, mais allez donc dire à une femme qu'elle est nulle dans un domaine... Vous pouvez être tout ce qu'il y a de plus réaliste au monde, elle le prendra forcément mal, oui l'orgueil prend vite l'eau.

Et une fois le chapitre ricochets refermé, on attaqua donc l'essentiel : le poney. Déjà, Haëlig ne put que convenir que ce poney, il avait une certaine classe. Le brun fut donc satisfait de cette reconnaissance et approbation. Il afficha donc un large sourire, fier, son esprit glissant, sans s'y arrêter, sur la partie très chaleureuse "vous pouvez penser à en finir" de la Bretonne.

- Ouaip faut pas fair'les choses à moitié, voyez !

Grosso modo : on a la classe ou on l'a pas, on gère la fougère ou pas !

Et le manège - à poneys - de la brune démarra. Elle se mit à tourner autour de la bestiole, un sourire comme qui dirait figé sur le visage, détaillant l'animal, comme pour vérifier qu'il n'allait pas se transformer en citrouille rabougrie dans les cinq minutes à venir. Lorsqu'il la vit sursauter il haussa légèrement le sourcil gauche. Elle venait pas de se faire peur toute seule par hasard la Licorne là ? Elle avait peur de ses congénères ou quoi ?
Il la vit tapoter le menton de Ponator. Bon, elle devait pas flipper tant que ça. Et puis vinrent les questions qui tuent.

- J'croyais qu'l'avait un air vif y'a pas deux s'condes, 'spèce de girouette d'la tête. Ou d'algue, s'vous préférez, mais sans la teinte. L'a pas l'regard vide, l'a l'regard impassib'. C't'un roc, c't'un pic, c't'une... C't'une montagne d'muscle et d'pragmatisme. C't'un poney sur l'quel on peut compter. C'pour compenser 'vec vot'manque d'fiabilité voyez !

Petite pause dans le discours, faudrait pas s'étouffer quand même. Il en profite pour mater le mini mais brave canasson qui mâchouille toujours ses restes de carotte.

- L'est p'tit mais costaud. On mont'ra pas à 4 d'ssus en mêm'temps, c'tout. Z'en faites pas, c'fait pour ça ces trucs, pardi !

Ce disant il flatta l'encolure de l'animal. Bah oui, les poneys ça supporte aisément le poids d'une donzelle maigrichonne, namého !

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Mode tamago jusqu'au 02/09/2013.
Solva
Dans son petit coin d'herbes, sur la rive opposée, Solva arrêta du souffler dans son instrument. Elle le regarda dans tous les sens, cherchant le problème. Elle avait cru en attendre sortir un couinement inhabituel, comme un hennissement. Elle se gratta la tempe, perplexe, agita la flûte... rien. Bizarre.
Elle haussa les épaules.
Sploutch " '
Le bouchon venait de faire un peu d'apnée. Elle prit sa canne, doucement : fausse alerte. Les goujons faisaient la sieste.
Bon, eh bien en attendant, elle se taperait bien quelques fraises des bois, qu'elle avait croisées en sortant du bois, juste là. Elle se leva et au moment d'enjamber les premières ronces, elle aperçut quelques pieds d'angélique, qu'elle s'empressa de ramasser pour en remplir sa besace. Puis elle remarqua, au milieu des orties (outch! saleté! ), trois petites fleurs à corolle jaune et noire... L'odeur désagréable ne laissait pas de doute, c'était bien ce que sa mère appelait "l'herbe de Sainte Apolline", et qu'elle utilisait pour des cas très spéciaux.
Elle fouilla dans sa besace, sortit un tube de cuir, duquel elle retira une série de parchemins roulés, griffonnés et usés. Elle en lut un en fronçant les sourcils, hocha la tête, rangea le tout et regarda bien autour d'elle. Un pêcheur avait rapproché sa barque, trop à son goût. Pour donner le change, au cas où, elle prit un air naturel et ramassa quelques feuilles de plantin, en sifflotant, pour frotter sa main victime des orties. Ca, au moins, c'était anodin, lui avait dit sa nourrice.
Puis elle alla se rassoir, devant sa canne à pêche.

Elle reviendra cette nuit, pour la cueillir sous la pleine lune... ... comme on lui avait appris.
Ysandra
Cramponnée contre l'écorce d'un chêne des marais, la jeune angevine observait la rouquine s'agitait. Elle chipait quelques herbes par-ci par-là. Légèrement effarouchée par ce qu'elle voyait, Ysandra se demandait bien pourquoi la jeune femme faisait cela.
Elle s'imaginait la rouquine rentrant chez elle. Une petite cabane sur pilotis au milieu d'une forêt. Dans laquelle une marmite chauffée à longueur de journée. De ses longs doigts, la rouquine laisse tomber dans la marmite quelques herbes fraîches, un bout d'écorce, et une patte de grenouille....à la nuit tombée la rouquine se transformera.... un chapeau pointu et une belle pustule sur un coin du menton...

Un frisson parcouru l'échine d'Ysandra. Elle plaqua son dos roide contre cet arbre pour ne plus voir cette sorcière. Apeurée, elle resta figée un bon moment pour calmer la chamade de son petit cœur.

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Fibi
[ "On n'empêche pas la venue du printemps" ]

Tout en s'affairant pour le servir, elle l'observe du coin de l'oeil. Sa mine fatiguée, cette main qu'il passe sur son visage... Oui, quoi qu'il en dise, cet homme qui donne tout, qui ne se plaint jamais, a bien besoin qu'on l'oblige à s'arrêter un instant et à prendre soin de lui.
Elle ne peut s'empêcher de remarquer son air étonné quand elle exprime à voix haute sa pensée. Elle connait trop bien ce besoin de toujours être en mouvement. Que ce soit pour fuir une douleur, pour tromper la solitude, pour s'empêcher de penser, cela cache toujours quelque chose. Le plus souvent on se ment même à soi-même, persuadé que tout va bien.
Tout en grignotant une pomme elle le fixe, pensive, se demandant ce qu'il cherche à masquer avec ses activités incessantes.


On a de la chance, il fait beau...

Elle lui lance un regard amusé, puis lui répond

Quel sens de l'observation ! Vous m'impressionnez messire le maire ! léger sourire taquin C'est vrai que la journée s'annonce douce. Le printemps s'annonce agréable. Mais dis-moi, par ce beau temps... Tu ne voudrais pas te poser et profiter du temps qui passe ? Qui sait peut-être même avec moi ?

Et voilà. Elle aura proposé. Plus le temps passe plus elle a envie d'apprendre à mieux le connaitre, une irrépressible envie de découvrir ce qu'il peut vouloir cacher.
Préférant éviter que ses yeux ne se plongent dans les siens elle observe la vie autour du lac. Les pêcheurs, les promeneurs, les hirondelles qui font leur retour. Son regard finissant par se perdre dans le vague, une chanson s'imposant alors dans ses pensées...

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Merlain
[Le temps mûrit toutes choses, par le temps toutes choses viennent en évidence, le temps est père de la vérité*]

Il dégustait sa miche de pain, la bouche pleine, contentant son estomac petit à petit.
Rêveur, son regard parcourut le paysage qui les entourait. Quelques scènes de vie se dessinaient devant ses yeux clairs, qui se confondaient avec l'étendue d'eau, élément insaisissable, comme le temps qui défile sans cesse, équilibre à la fois éphémère, et pourtant qui avait un parfum d'aller sans retour.
Les arbres mettaient à l'abri de ses ombres une herbe encore fraîchement verdoyante. Quelques pêcheurs avaient eu l'audace de s'aventurer au plus profond du lac, certains avec une simple canne à pêche, d'autres mieux équipés, lançant quelques filets à la surface de l'eau. Des oiseaux arrosaient de leurs chants mélodieux l'air léger du printemps.
Merlain était parti dans ses rêveries dont seul lui était capable. Dans sa bulle, elles lui permettaient de dépasser une réalité, qu'il tentait parfois de fuir, et qui pourtant était désormais devenu passé, chassé par un présent angevin plus souriant. Elles le saisissaient contre sa volonté, telles un refuge, jusqu'à ce que Fibi le fasse enfin revenir subitement à la réalité.

Son regard se posa sur elle, une pomme bien entamée à la main.


Quel sens de l'observation ! Vous m'impressionnez messire le maire ! C'est vrai que la journée s'annonce douce. Le printemps s'annonce agréable. Mais dis-moi, par ce beau temps... Tu ne voudrais pas te poser et profiter du temps qui passe ? Qui sait peut-être même avec moi ?

Un sourire ne put être réprimé, à sa réaction. Vrai que sa propre réflexion était foireuse, quelle idée de parler du temps.
Il appréciait sa franchise, à vrai dire c'était un point indispensable à sa relation à l'autre, et sans aucun doute plus sain.
Cela étant ce "vous", même de second degrés, le mit mal à l'aise, comme s'il eût formé un fossé imperceptible entre eux, avant qu'un pont ne se construise subitement pour le traverser, à son invitation.

Profiter du temps qui passe. Quelle curieuse idée. Jeune, on lui avait appris qu'il fallait donner du temps au temps. Les années passées, il en avait oublié le précepte, courant après on ne sait quoi, cherchant au mieux une perfection inatteignable, et donc forcement décevante.
Aurait-elle perçu cette fuite en avant, somme toute inutile, et surtout voilant la vérité ?
Se souvenant que les yeux sont le miroir de l'âme, il cherche à son tour à percer le mystère qu'elle enferme, se heurtant alors à un regard fuyant. Le souvenir de leur première rencontre, une femme ce jour-là en colère sur un malentendu, lui arracha un nouveau sourire, alors qu'il la détailla discrètement. Que de changements ! Ce n'était plus la même aujourd'hui, plus apaisée semble-t-il, et il ne savait expliquer pourquoi, mais ce qui était sûr, c'est que la situation lui convenait parfaitement, sans aucun doute. Et sans la moindre hésitation, étonné lui-même par sa réponse plus prompte qu'à son habitude, lui qui mettait toujours trois plombes à répondre...


Avec plaisir!

Il se servit une pomme à son tour, et après avoir croqué dedans, curieux...

Tu proposes quoi?

A la fois las d'une nuit sans sommeil, et lâchant prise sur son corps en perpétuel combat avec lui-même, sans cesse sur la réserve, attaché au politiquement correct, il se surprit à se détendre, se laissant tomber en arrière, et s'appuyant sur ses avant-bras.
Il fallait se rendre à l'évidence, lutter c'était parfois feindre, et fuir c'était souvent trahir.
Or, il s'agissait ici d'être vrai, tout aussi simplement que la vie le permettait.


[*Rabelais]
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Sonia80200
Passer les portes d'Angers...complètement crever..en tout est pour tout, deux mois sur les routes, je crois que là, j'ai ma dose des chemins et en plus ... j'ai pas vraiment fait de rencontre qui en vaille la peine et surtout d'avoir une bonne poilade...je peux les compter sur les doigts de la main...

Bon, donc...je me décide a allé en taverne, histoire de me rafraîchir, boire une choppe en bonne compagnie et pas louper...j'ai commencé à voir trouble quand Sa Vieille amie sait pointé...le cumule des choppes sait fait à grande vitesse !

Je l'a retiens !

Enfin bref....c'est l'esprit embrumer par toutes ses choppes de retrouvailles que je me décide de prendre le chemin du lac...

Arriver devant et regarder l'eau limpide, comme une douce atmosphère qui s'en dégage, fermant les yeux et humer cet odeur celle de l'eau...et de l'air qui se mélange et ne fait qu'un...là...je vais pouvoir me poser un peu avant que du monde débarque...m'asseyant pour retirer mes grosse bottes

Faisant gesticuler mes orteils
Souriante de ses gestes enfantin...c'est clair que d'avoir toujours ça au pied et de parcourir de long chemin, sa fait pas de mal de les retirer !

Se lever et aller au bord de l'eau ou j'avance jusqu'à avoir de l'eau jusqu'au bas de mes mollets...la fraîcheur me fait un bien fou

Et me pencher pour prendre de l'eau dans mes mains, la passer à ma nuque...un frisson qui passe le long de mon échine...là finalement je suis limite à me mettre nue pour profiter d'aller nager

Tournant la tête en tout sens, regarder si personne ne vient...il y a l'air de pas y avoir grand monde
Allez...le tout pour le tout....
Je me décide a sortir de l'eau pour aller vers mes bottes et commencer à retirer tous mon attirails, on commence par épée...là, c'est un poids qui se retire, soufflant doucement...continuant avec bustier, chemisier et jupette...et voilà la blonde en tenue d'Eve...

Une brise passant sur mon corps, en fait il fait encore un peu frais pour le temps...mais bon, faut que je m'éclaircisse l'esprit...
En quelque pas je me dirige dans l'eau et y plonge la tête la première, nageant quelques brasser sous l'eau, pour la ressortir et respirer, mes cheveux plaquer sur mon visage...dieu que sa fait du bien finalement !

Ni une ni deux, je file faire des longueurs pour garder la forme même si je l'ai plus trop avec le petit bout qui pousse dans mon ventre...faut bien que la futur maman reste toujours en athlétique !

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Et on fait clic si vous voulez une magnifique banière comme ça
Yogin
Passer les portes d'angers... Quand ca va s'arreter? Y en a marre de voyage. Il se dirigea vers le lac et vit une femme nue se baigner. Detournant pudiquement les yeux, Il alla s'asseoir plus loin sur un rocher.

-GENTE DAME, JE TIENS A VOUS SIGNALER QUE VOUS N'ETES POINT SEULE.
Sonia80200
Nager, encore et encore...ne pas faire attention à rien ni personne, juste prendre mon plaisir d'être dans l'eau ... lieu qui me décontracte jusqu'au bout, sentir mes muscles travailler et à la fois s'apaiser...c'est pas rien de voyager tous le temps mais là...je peux enfin être à mes aises...

Songeant qu'il va falloir qu'on se trouve une bicoque pour la venu du petit....

Ou je sursaute à se cri...secouant la tête...cette voix...


C'est pas fini de crier comme ça !


Sachant pertinement qui se présente au bord...je prend la direction de la rive...me demandant comment il va réagir s'il voit sa moitié s'amuser dans l'eau toute nue...
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Et on fait clic si vous voulez une magnifique banière comme ça
Fourmi.
Un soleil énorme attise la fournaise d’une canicule immobile. L’air alourdi cuit sous la chape du ciel où filent quelques rares nuages écorchés. Les rues semblent dans une aura floue sous l’effet de la chaleur qui broie la ville.

Rien ne bouge. Pas une âme qui vive un tant soit peu. Sur le marché, les quelques étals fournis exhalent. Le soleil fait bouillir les entrailles des poissons et la brise ramène partout la même odeur de pourriture. L’astre de lumière cogne et cogne encore, toujours plus fort, implacable et il lui semble que les silhouettes quasi fantomatiques qu’elle croise se déplacent avec une lenteur inhabituelle, comme sous le poids d’une gravité plus forte.

Même les tavernes n’offrent pas le réconfort recherché. Aussi, après réflexion, la Fourmi finit par se résoudre à affronter la fournaise de ce milieu d’après midi andégave. Sous la bure, les gouttes de sueur qui dévalent le long de son dos et sur son ventre font coller sa chemise à sa peau. Et ce contact en devient irritant presque insupportable. Les tissus qui bandent sa poitrine deviennent un carcan qui l’oppresse et gêne sa respiration et elle peine entre les façades, officiantes passives de cette étuve qui l’accable, pour trainer sa carcasse jusqu’aux berges les plus lointaines du lac.

Au moins, grâce à cette escapade loin de Saumur, elle espère profiter tranquillement du lac. D’autant que c’est la seule distraction que la ville semble avoir à offrir. Elle voudrait arracher ses vêtements tant elle n’en supporte plus l’infernale moiteur du contact. Mais ses gestes restent lents, alourdis par l’écrasante chaleur. Equipement, besace, couches de vêtements tout rejoint le sol. Le coin ressemble au désert d’un monde alangui.

La mousse à peine humide sous ses pieds démarre le processus alors qu’elle jette un ultime regard en arrière, habitude oblige. Puis, la démarche presque fébrile, son opulente chevelure couvrant une partie de son corps, elle se rapproche de l’eau. La pointe d’un orteil effleure avec satisfaction l’onde tiède puis elle pénètre enfin dans le lac. Un pas, puis un autre, jusqu’à ce que l’eau lui arrive à mi cuisses… Un léger frisson de bien être remonte le long de ses jambes et rejoint son ventre, lui arrachant un sourire presque gêné. Les paupières se ferment et la seconde qui suit la voit disparaitre dans un plongeon.

Elle ressurgit une dizaine de mètres plus loin, continuant de nager à la recherche d’un courant plus frais. Sa carcasse apprécie la caresse prodiguée par l’eau, cette sensation de plénitude qu’elle éprouve comme toujours en se baignant, débarrassée de sa coquille. Là, tout est d’une simplicité éclatante. Pure sensation d’un bien être naturel, elle se laisse porter par l’eau, les yeux clos pour ne pas subir la violence du soleil encore trop haut pour elle. Le corps et l’esprit réunis dans la même sereine dérive. Puis elle nage dans ce petit bout de Loire.

L’eau est douce et apaisante. Elle joue de l’eau sur sa peau encore un peu avant de rejoindre la berge, laissant ses pieds s’enfoncer dans la mousse fraiche.
Le soleil toujours haut frappe plus fort le petit corps pâle qui ruisselle et attire ses rayons ardents. La brunette le laisse faire et va s’allonger sur un rocher de calcaire plat pour le laisser sécher sa peau. Etendue, paupières closes, elle laisse pour une fois ses pensées s’envoler sans s’attarder dessus, se prélassant au soleil comme un lézard, comme cela fait bien longtemps qu’elle ne l’a fait. Elle reste là, allongée dans e plus simple appareil, profitant de la quiétude savoureuse de ce moment d’une simplicité rare et pourtant évidente.

Peu à peu, la caresse de l’astre se fait plus chaleureuse. Les gouttes de sueur perlent et glissent en suivant un certain vallon creux, presque étourdi de cette liberté, et vont rejoindre son ventre et inonder son nombril. Dans un geste alangui, presque innocent, elle en joue du bout des doigts, les étirant sur sa peau avant d’en retracer le parcours en sens inverse. Ses cheveux noirs étalés autour d’elle sur la roche sèchent lentement, continuant de lui procurer la fraicheur nécessaire pour supporter la chaleur, jusqu’à ce que par crainte de la brûlure intense elle ne se tourne à demi, s’endormant sur le côté, bercée par le doux clapotis de l’eau.

Une sorte de demi conscience l’a fait se mouvoir suffisamment au gré de la lumineuse chaleur. Elle ne s’éveillera donc pas dans un état proche du homard. Quelque peu assommée certes. Par manque d’habitude. La peau presque étrangement dorée. Elle s’assied en tailleur, toujours aussi innocemment impudique, passant ses doigts dans sa chevelure pour la lisser à peine. A nouveau la sueur dévale monts et creux, dessinant des sillons humides sur sa chair. Elle sourit, étrangement bien, songeant à un méditant, puis plisse du nez sous les pensées qui l’assaillent et font rosir légèrement ses pommettes. Elle s’en mordille la lèvre avant de se lever.

Le jour décline avec autant que langueur qu’elle n’en met dans ses mouvements pour retourner à l’eau pour se délecter encore un peu de cette pause hors du monde et du temps. Tout juste quelques brasses. Elle ne rejoint pas le rocher, préférant sécher tout doucement à l’ombre offerte par l’abandon du soleil devant un long crépuscule. Les ombres s’étirent, immenses et fragiles, comme si le tissu du monde s’était tendu, usé, jusqu’à en laisser apparaitre la trame, chaque fil, aussi immatériel que fumée dans le vent. Les couleurs des feuillages, des rares fleurs se font plus sombres, plus chaudes et les blancs deviennent rose poussière. La lumière du jour prend à son tour la couleur d’un vieux parchemin doré.

Le disque orange du soleil n’est désormais plus qu’à une paume de l’horizon. Et elle ne bouge toujours pas, perdue dans ses pensées et le spectacle silencieux qui s’offre à elle, alors qu’elle lève les yeux vers le firmament où commencent à brûler de vieilles étoiles et où l’or s’altère lentement en argent. Il faudrait qu’elle se lève, se rhabille, mais elle est si bien là. Les doigts de sa main gauche se posent sur son avant bras droit. Elle suit des yeux leur course lors qu’ils remontent sur sa peau jusqu’à l’épaule pour la longer avec une langueur affolante avant d’imiter la course d’une perle de sueur, dévalant le voluptueux vallon avant de s’arrêter sur son ventre. La main s’y pose, marque un arrêt, le presse, caressante, affamée tandis qu’elle cherche à reprendre pied. Une longue inspiration, les yeux clos, une suivante, puis encore une jusqu’à chasser cet appétit féroce, l’annihiler.

Une fois chose faite, elle s’empresse de se lever dans l’obscurité relative de la berge, fouillant dans ses affaires pour trouver chemise et braies propres. Les bandes reviennent comprimer sa poitrine, écraser ce symbole trop féminin pour une Fourmi, puis une à une chaque couche de vêtement reprend sa place, enrobant la frêle silhouette d’une illusion de tissus, et en tressant sa trop longue chevelure un soupir finit par lui échapper.

La pause est terminée.
Belial_l_encapuchonne
A chercher un moyen d'approcher l'Orgueilleux Fou, Bélial cogite.
La Cour est loin.
Les légendes avec.

Fous, ils le sont tous.
Il a fallu qu'il se débarrasse de cet imbécile qui s'était moqué ouvertement.
On ne rit pas des Princes.
Il l'aura apprit à ses dépends.

D'un geste rageur, la branche est repoussée.
D'un pas sûr, la carcasse est lancée.
Un grognement pour accompagner.

Fixe.

Chevelure d'ébène qui court sur un corps si pâle qu'il ferait concurrence à la Lune.
Sous le masque, le questionnement.

Blanche et Frêle Fourmi?

Un sourire s'étire.
Il a bien vu.
Que le Monde lui semble petit.

Délicieuse créature si légèrement vêtue.
Il détaille.
Il dévore.

De la cheville délicate à la cuisse ferme.
De cette taille si fine à la gorge si bien faite.

Il se délecte.

Le pas souple et félin, Orgueil contourne la Blanche.
L'oeil n'en perd pas une miette.
Les mains précieuses et gantées viennent abattre davantage la capuche sur le masque étincelant.
Il serait dommage que l'éclat de la Lune qui se lève le trahisse.
Il préfère les Ombres.

Ses gestes...
Il n'en perd pas une miette.
Si délicate.
Si fragile.
Il lui semble n'avoir qu'à tendre la main.

La respiration du Prince est égale à elle même.
Calme, posée.
Vanité sait se contrôler.
Et pourtant c'est tout un émoi qui a pris le dessus.
Il s'imagine parcourant cette jambe fuselée du bout des doigts.
La main si fine de la brune qui joue sur son propre corps.
Il en râle.

Elle se lève enfin.
Il ne bouge plus.
Délicieuse.

Des bandes dans lesquelles elle s'enroule.
Oh cruelle petite Fourmi.
A cacher ainsi ces merveilles aux yeux du Monde.

Le masque se penche délicatement.
Déception.
Quelle dommage.

Il scrute.
Chaque geste.
Chaque parcelle de peau offerte à sa vue.

Elle lui tourne le dos.
Lentement il approche.

Les cheveux sont tressés.
Il a presque l'impression de sentir son parfum malgré l'ivoire.

Un soupir?


Le monde est-il donc si injuste, qu'il vaille ce souffle?

Pourtant je suis là.
Orgueil s'impose, s'approche, se hausse et se tend.
La fourchette n'est pas oubliée, il sait ce qu'il risque et s'y prépare.


Délicate petite Reyne...

Un geste tendre.
Les doigts se tendent.
La natte est doucement caressée.
La main glisse lentement.


Que de merveilles cachées là.

J'ai vu.
Je sais.
Le regard s'assombrit sous l'ivoire.
Se fixe dans celui de la Fourmi.
Pas d'imprudence.
Morgue est prompte.

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Le diable en rira demain.
--The.only.one.fourmi
Pauvre petite chose qui se fige, droite comme un I. Elle redoute de se retourner comme on redoute d’ouvrir les paupières au sortir d’un rêve enchanteur et de se retrouver face à la réalité dure et crue. Le timbre caverneux de la voix ne laisse planer aucun doute sur la nature de celui qui se trouve derrière elle.

Un sourire pâle se dessine sur ses lèvres alors qu’elle étend le bras pour saisir le dernier vêtement à passer.



Injuste, laid… cruel… La liste est longue… Prince…


Elle se retourne tout en enfilant sa bure, un étrange sourire perdurant sur son visage. Bien plus calme qu’elle n’a pu l’être quand Dazibaan l’avait surprise, lui aussi.
Ses prunelles scrutent longuement l’ivoire tandis qu’elle termine de nouer la ceinture de corde autour de sa taille, tressaillant à peine sous la caresse gantée.

Lequel est-ce ?

Il n’est pas Acédie… Elle reconnaitrait Lucifer les yeux fermés, de façon quasi viscérale et même sans les effluves épicés qu’il sème dans son sillage. Belzébuth, lui, l’aurait dépouillée pendant qu’elle se baignait, et serait déjà à négocier la récupération de ses affaires en vengeance coûteuse. Pas d’insulte ou odeur nauséabonde, il n’est pas Colère non plus.

Le minois se relève, elle adopte une posture tenant presque du défi.



Il n’y a pas de reyne ici… Juste une Fourmi messagère et un Prince…


Elle dénie ce titre qu’il lui donne. Grandiloquent. Usurpé.


Il n’y aura qu’un Roy et des Princes à la Cour. D’ailleurs, vous êtes bien loin de chez vous…


Que fait-il si loin de Paris et ses Miracles ? La question est d’importance suffisante pour qu’elle n’ait même pas à chercher à détourner l’attention par le biais d’un sujet inventé de toutes pièces. Les autres sont-ils là aussi ?
Elle en frémit.
A moins que ce ne soit son regard, ses mots…
Elle le devine maintenant et peut enfin le nommer.



Bélial… Ne soyez pas si…


Impudente, elle se hisse sur la pointe de ses bottes pour venir terminer sa phrase d’un murmure aux abords du masque.


Flagorneur…


L’outrecuidante pousse même jusqu’à poser ses mains sur son torse pour y prendre appui, poursuivant le jeu.


Après tout, nous sommes presque…


Les mots restent en suspens, accrochés à ses lèvres alors qu’elle contourne le masque et vient souffler à l’autre oreille.


En famille…


Son regard pétille, insolent, alors qu’elle se détache et poursuit, le plus naturellement qu’il soit.


Comment trouvez vous ma bure ?


Du bout des doigts elle en vérifie la mise, lisse un pli imaginaire. Puis son regard se fait plus incisif, détaille et cherche à sonder la noirceur. Elle sait qu’elle n’a rien à craindre de lui. Les Princes ne sont pas des brutes débiles. Et il ne pourrait s’enorgueillir de rien ici, sans public ni applaudissement. Même sa mort ne lui apporterait rien.

Elle s’amuse en silence de cette ressemblance. Le noir des bures, l’ivoire du masque, l’opalescente blancheur de sa peau, le capuchon et sa chevelure de jais. Si semblables et si différents. Sa bouche s’étire d’un sourire lors qu’elle ferme les yeux un court instant, le visage tendu au firmament. Elle n’a pas besoin qu’ils soient ouverts pour voir au-delà, pour ressentir ou entendre la voix d’une mère lointaine, réminiscence du fond des âges qui résonne dans sa tête, le conseil d’une autre Colère, d’une Eris cherchant à provoquer sa fille d’une gifle, d’une tirade par trop ciblée… Les mots ancrés dans sa mémoire si bien qu’ils font partie intégrante d’elle.



Souris.

Comme la femme condamnée à être stérile.
Comme cet enfant qui voit la maladie ronger les siens, impuissant.
Comme cet homme pieux qui voit ses semblables s'enfoncer dans la perdition.

Leur sourire résigné est pitoyable, mais il est le signe qu'ils continuent à se battre.
Souris, et va te battre, comme celle qui s'est débattue dans sa chute, dans les flammes, comme d'autres se sont battus, s'accrochant à chaque brin d'herbe qui pouvait les relier à ce monde.
Et qui sont encore vivants.

Peu importe ceux qui se réjouissent de ta disparition. Tu les feras s'écraser.


Les paupières s’entrouvrent à peine sur le tissu déchiqueté du ciel étoilé tandis que la voix perdure jusqu’à finir sa harangue.

Je ne veux pas te revoir avant longtemps.
Pas sans que tu te soies battue.
Et s'il te cherche des noises... détruis-le. Lui, et ses semblables.



C’est un regard bien ouvert qu’elle revient poser sur le Prince Démon qui lui fait face. Les détruire. Elle ne se dépare pas de son sourire. Elle les aime autant qu’elle les déteste. Et pourtant…

Une main pâle et fine se tend et saisit celle gantée de l’orgueilleux. A gestes lents son autre main vient débarrasser la main princière de son cuir, sans qu’elle ne quitte l’ivoire des yeux.



Vous n’avez vu… que ce que votre imagination voulait voir…


Avec la même lenteur, elle fait glisser sa tresse sur le côté, dégageant sa nuque pour mener la main prisonnière et la faire passer sous les tissus, jusqu’à effleurer les cicatrices boursoufflées qui font de son dos un désert de dunes. Elle en tressaille de ce contact qu’elle a elle-même initié, une larme perlant malgré elle.


Voyez… Il n’y a pas de merveilles. Il n’y a que la souffrance…


Elle brise là et lui rend sa main, restaurant aussitôt le masque de Fourmi.
Pragmatique.

Froide.



Que faites vous ici ?
Belial_l_encapuchonne
Un sourire satisfait derrière l'ivoirien visage.
Comment pourrait-on ne pas savoir qui il est?
Un Prince se devine.
Un Prince se sait.

Il détaille.
Scrute toujours.
On ne se soustrait pas à ce regard inquisiteur.
Et de s'amuser de ces réprimandes susurrées à son oreille qui n'en perd rien.

Avant de gronder alors qu'elle se permet de le toucher.
Le toucher Lui.
LUI.
Et pourtant nul mouvement pour se soustraire au contact.
Il ne s'abaisse pas.
Raide et droit.
Digne et hautain.
Ces mains sur son torse le font frémir, toutefois.
Mais même lui ne sait si c'est de plaisir ou...

Nul ne le touche!

Elle se recule.
Il la toise.
Sa bure?
Elle qui devrait être habillée de soieries, velours et pierreries.
Quel gâchis que ceci.


Elle ne saurait arriver à la magnificence de la mienne.

Il reprend vie.
Mouvement est entamé.
Doucement il tourne.
Le masque se penche.


Personne n'arrive à hauteur de Bélial, petite Reyne.

Il a décidé.
On ne le fera point changé d'avis.
Reyne elle est.
Reyne elle reste.
Et ce malgré le véto qu'elle a posé.

Le front se plisse.
L'ivoire change de côté.
La main fine sur la sienne.
Presque il s'étrangle alors qu'elle ôte le gant de cuir.

Main délicate se découvre.
Main d'homme mais main soignée.

Elle ose.
Fourmi est bien présomptueuse.
Pourtant l'instant semble s'éterniser.
Moment figé.
Il la hait.
Il la déteste, elle qui brave tout.

Orgueil se raidit.
Ce qu'il effleure du bout des doigts.
Ce qu'elle lui fait sentir en l'instant.
Il caresse.
Profite du geste qu'elle a imposé.

Dévasté.
Les sillons lui arrachent une grimace écœurée.


Fourmi le libère.
La main reste en suspend.

Désillusion.
Elle est imparfaite.
Pureté en façade.
Laide sans fioriture.

Merveille anéantie.

La main qu'elle a libéré de son gant s'en vient serrer doucement la gorge fine et pâle.
Amoureusement?

Morgue se tend, se dresse.
Il abolit la distance qui les sépare.
Serre davantage alors qu'il approche son masque du visage opalin.


Pas de merveille. Seulement de la tromperie.

Vile créature qui a paru devant eux sous ses plus beaux atours.
Mesquine, cruelle qui s'est jouée d'eux.
De Lui.

A son tour il murmure à son oreille si délicate.
La voix raucie de désir et de rage.


Et si tes souffrances s'achevaient maintenant... Blanche Fourmi? Il suffirait... D'un Rien.

D'un pouce qui appuie là.
D'une paume qui se ressert.
Mais Bélial relâche son étreinte.
Geste brusque.
Ample mouvement de manche.
Il se retourne.
Marche.
...
Évacue!


Un jour viendra! Mais en attendant...

Orgueil se lance vers elle de nouveau.
Nulle menace.
Elle est toujours elle.
Elle n'est juste plus Reyne.
Telle une tortue, il suffit de lui couvrir le dos.
Il aime cette idée.
Un doigt est pointé, la désignant, avant que la main ne s'envole reprendre son bien.


Il est mien.

Le geste fin, il enfile sa seconde peau.
Cuir de qualité.
Tanné avec "amour" du travail bien fait...
Sous l'oeil avisé du fin connaisseur qu'était Vanité.
Son gant.


Bien loin des Miracles.
Bien loin de chez nous.
Je veux le Fou Angevin.
Cet Orgueilleux Personnage.


L'ivoire se détourne de la main.
Se pose sur le visage de la jeune femme.
Le gant se tend doucement.
Invitation.
Obligation?


Conduis le à moi.
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Le diable en rira demain.
--The.only.one.fourmi
Avant même qu’elle ne délivre sa main, elle a senti le raidissement, ce frisson d’horreur qu’il laisse irradier à ce contact. Il peut bien être Bélial, Prince Démon Orgueilleux… C’est pourtant elle qui remporte la victoire. Elle l’a mené là où elle voulait.

La partie depuis longtemps commencée entre les Sept et la Blanche continue.
Echec.
A vous de jouer mon petit Prince.

Le pouce vient jouer sur sa gorge, effleure une cicatrice fine dont un autre avait d’un geste essuyé le sang. Autres temps. Même partie. La menace récurrente ne l’effraie même plus. L’insolente se permet même de continuer de le provoquer d’un regard moqueur assorti d’un sourire victorieux. Un jour ils devraient tirer à la courte paille pour savoir lequel poserait encore ses mains sur sa gorge…



Qu’est ce qui vous fait croire que ce serait si aisé ou que je vous accorderais ce droit ?...


Le timbre de sa voix s’est fait plus suave, plus joueur encore tandis que ses prunelles se rehaussent d’un éclat de défi.


Vous n’êtes pas mon Roy…


L’Orgueil en perd la mesure.
Fourmi n’est que Tempérance et Raison.
Et elle avance ses pions.

Un soupir s’envole tandis qu’il s’éloigne, trépignant presque de dépit. Et une main pâle dépoussière et défroisse à nouveau la bure d’un geste machinal.



Heureusement que ce n’est pas la blanche…


Peu lui importe que sa vesture soit à sa convenance. La vanité n’est pas au nombre de ses défauts. Il ne peut la toucher. Bien qu’elle lui cède une pointe d’agacement sur un point.


Je ne mens jamais… Ne me faites pas l’injure de votre propre… faute !


Elle a parfait sa tenue, fourreau à la ceinture.
Complète.
Fourmi.
Elle.



Les jours finissent toujours par venir… Inéluctablement. Mais admettez qu’ils ont repris un peu de saveur depuis votre… réveil…


Moqueuse.

Folle.

L’avait-il oublié sa folie à Elle qui ose tout et les brave tour à tour sans aucune limite et sans jamais se parjurer ?

Son gant ? Qu’il le reprenne…



Oh… Moi qui pensais que vous nourririez l’espoir que je veuille le conserver et que la nuit venue, lorsque je suis seule, j’en respire les effluves ou le presse contre ma peau nue, juste là tout près de mon cœur…


Fourmi titille et pique l’Orgueil au vif.

Et pourtant rien n’est plus doux à son oreille que ce chez nous dont il parle…
Le regard qu’elle pose sur lui ne défie plus. Il n’en reconnaitra pas l’éclat animé d’un sentiment qu’il ne connait pas. Et sa main pâle vient se poser, délicate, sur le gant tendu.



Le Fou… Faites attention… Il pourrait voler votre masque…


A n’en point douter ce pourrait bien être le combat entre deux égos titanesques. En admettant qu’elle le conduise là où il espère…


Vanitas vanitatum omnia Vanitas, mon très cher Prince…
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