Lagriffe
...et dévoile une moitié de Corleone !
Poc. Mhhhhhhhh ? Quoi ? Quest ce quil se passe ? De quoi ça sagit ? Lesprit sortait lentement de sa léthargie. Les brumes du sommeil se déchirèrent peu à peu, laissant les pensées encore sacrément engourdies. Les muscles roulèrent, se tendirent, se détendirent, bref sétirèrent dans des mouvements lents, soignés, presque délicats. Poc. Mais ! Cest pas bientôt fini oui ?! Je dors moi ! Et puis quest ce que cest que ce truc dabord ? La main se leva, prête à chasser lintrus dans un geste vague effectué totalement à laveugle. Car les yeux, eux, restèrent clos. Mais lintrus restait hors de portée, si bien que cette chose si agaçante se reproduisit. Poc. Ah zut à la fin ! Dans un emportement aussi vif que bref, les paupières se soulevèrent sur les yeux bleus à la recherche de limportun. Et elles tombèrent sur du vide. Rien. Tiens Plissement de sourcils imperceptible. La carcasse se redressa lentement du pavé sur lequel elle sétait posée la veille au soir. Les muscles craquèrent. Diantre, ce quils peuvent être durs ces pavés parisiens Un petit tintement fit sincliner la tête brune rousse vers le sol. Tiens des cailloux Poc. Le regard se tourna brusquement pour heurter de pleins fouets les deux faucons qui samusaient à jeter des pierres sur la jeune femme au sol. Un rictus agacé macula un infime instant les lèvres rondes.
« Haha, ça vous amuse, vous deux ? Vous savez que si vous membêtez, je vous remets les chaperons ? »
Les deux oiseaux prirent un air outré et lui tournèrent immédiatement le dos. Clémence, elle, eut un sourire plus amusé et finit par se relever entièrement. Elle rattrapa son manteau qui lui avait servi de couverture et lissa ses vêtements du plat de la main. A ses pieds, une boule de poils ocre se mit à remuer. Elle lui attribua une caresse un peu brutale, lui ébouriffant les poils du crâne.
« Et toi, tu ne pouvais pas me défendre au lieu de ronfler, hein ? »
Mulot, car tel était le nom du chien qui levait la tête dun air ahuri, eut un jappement heureux, nayant pas compris un traitre mot de ce que sa maitresse venait de dire. Clémence eut un air désespéré avant de secouer la tête, faisant sagiter ses mèches rousses.
« Mouais, tu nas rien compris Allez la troupe, on se bouge. On a une auberge à trouver aujourdhui. »
Dun geste elle enfila son manteau, tendit le poing au plus jeune des faucons qui prit sa place et fit un signe à lautre. Celui-ci lui accorda un bref regard avant de senvoler et de monter lentement en spirale au dessus de la ville encore engourdie de sommeil. Clémence lobserva un court instant avant de sortir de limpasse quelle avait envahie pour la nuit. Dans la rue déjà plus passante quelle venait de rejoindre, les parisiens sagitaient déjà en tout sens. La foule dense se pressait vers des destinations qui lui étaient inconnues. Dun geste protecteur, elle rapprocha son faucon delle et sengouffra au milieu de tous, Mulot sur ses talons.
La poissonnière de la veille lui avait indiqué lemplacement dune auberge où une certaine Gaia Corleone avait été vue. Gaia Corleone Sa sur. Un étrange sentiment se distilla en elle. Dans quelques instants, ou une journée peut être, elle allait retrouver sa sur. Elle avait mis des mois à apprendre son existence. Lorsquelle avait su que son père, un Corleone était mort, elle avait cru sa quête vaine et terminée. Elle avait même failli rentrer, retourner dans le sud, sur les terres de son seigneur. Elle savait quelle y aurait à tout jamais sa place. Mais il avait suffit dun mot, dun souvenir vieilli dune bonne femme de village. Salvatore avait eu dautres enfants. Alors, Clémence avait poursuivi ses recherches, quémandant, donnant un coup de main contre des informations. Elle avait passé une semaine ainsi, à parcourir de long en large les rues parisiennes avant que cette poissonnière ne lui parlât de lauberge. Et la voilà en route. Tiens dailleurs, ce nétait pas là ? La jeune fille leva les yeux, parcourant la devanture de la bâtisse. Hé bah ce nétait pas de première jeunesse. Lapparence miteuse, les murs délabrés où la chaux partait par morceaux entiers, les fenêtres crasseuses. Clémence avait déjà vu bien mieux. Soit elle avait vu bien pire aussi. Cest pourquoi, elle nhésita pas très longtemps devant la porte. Elle leva les yeux à la recherche de Merlin, son faucon mais celui-ci était bien trop loin et le brouhaha de la ville lempêchait de le rappeler. Quimporte, après 10 ans en sa compagnie, ce nétait pas maintenant quil allait se faire la belle, celui là. Elle ordonna à Mulot de rester dehors mais garda Sterne, son second faucon au poing. Et dune main, elle poussa la porte.
Lintérieur était à la hauteur de ce quelle avait pu apercevoir de lextérieur. Clémence balaya les lieux du regard sans sattacher aux nappes sales ou à la crasse qui saccumulait dans la paille au sol. Lorsque les billes bleues accrochèrent enfin la tenancière, qui semblait presque faire partir du mobilier pour tout avouer, elle savança de quelques pas. Là encore le regard resta impassible. Des sales trognes, il y en avait plein le royaume alors en croiser une de plus dans Paris, ne semblait en rien étonnant. La jeune fille passa donc outre le sourire édenté et le visage parcheminée et sadressa à elle dune voix claire.
« Bon jour, aubergiste. Je suis à la recherche de quelquun et lon ma dit quil était possible quelle soit dans le coin. Une Corleone, fille dun certain Salvatore. La connaitrais-tu ? »
Ces mots mille fois répétés, elle les prononça une fois de plus avec lespoir que cette fois-ci serait la dernière.
Poc. Mhhhhhhhh ? Quoi ? Quest ce quil se passe ? De quoi ça sagit ? Lesprit sortait lentement de sa léthargie. Les brumes du sommeil se déchirèrent peu à peu, laissant les pensées encore sacrément engourdies. Les muscles roulèrent, se tendirent, se détendirent, bref sétirèrent dans des mouvements lents, soignés, presque délicats. Poc. Mais ! Cest pas bientôt fini oui ?! Je dors moi ! Et puis quest ce que cest que ce truc dabord ? La main se leva, prête à chasser lintrus dans un geste vague effectué totalement à laveugle. Car les yeux, eux, restèrent clos. Mais lintrus restait hors de portée, si bien que cette chose si agaçante se reproduisit. Poc. Ah zut à la fin ! Dans un emportement aussi vif que bref, les paupières se soulevèrent sur les yeux bleus à la recherche de limportun. Et elles tombèrent sur du vide. Rien. Tiens Plissement de sourcils imperceptible. La carcasse se redressa lentement du pavé sur lequel elle sétait posée la veille au soir. Les muscles craquèrent. Diantre, ce quils peuvent être durs ces pavés parisiens Un petit tintement fit sincliner la tête brune rousse vers le sol. Tiens des cailloux Poc. Le regard se tourna brusquement pour heurter de pleins fouets les deux faucons qui samusaient à jeter des pierres sur la jeune femme au sol. Un rictus agacé macula un infime instant les lèvres rondes.
« Haha, ça vous amuse, vous deux ? Vous savez que si vous membêtez, je vous remets les chaperons ? »
Les deux oiseaux prirent un air outré et lui tournèrent immédiatement le dos. Clémence, elle, eut un sourire plus amusé et finit par se relever entièrement. Elle rattrapa son manteau qui lui avait servi de couverture et lissa ses vêtements du plat de la main. A ses pieds, une boule de poils ocre se mit à remuer. Elle lui attribua une caresse un peu brutale, lui ébouriffant les poils du crâne.
« Et toi, tu ne pouvais pas me défendre au lieu de ronfler, hein ? »
Mulot, car tel était le nom du chien qui levait la tête dun air ahuri, eut un jappement heureux, nayant pas compris un traitre mot de ce que sa maitresse venait de dire. Clémence eut un air désespéré avant de secouer la tête, faisant sagiter ses mèches rousses.
« Mouais, tu nas rien compris Allez la troupe, on se bouge. On a une auberge à trouver aujourdhui. »
Dun geste elle enfila son manteau, tendit le poing au plus jeune des faucons qui prit sa place et fit un signe à lautre. Celui-ci lui accorda un bref regard avant de senvoler et de monter lentement en spirale au dessus de la ville encore engourdie de sommeil. Clémence lobserva un court instant avant de sortir de limpasse quelle avait envahie pour la nuit. Dans la rue déjà plus passante quelle venait de rejoindre, les parisiens sagitaient déjà en tout sens. La foule dense se pressait vers des destinations qui lui étaient inconnues. Dun geste protecteur, elle rapprocha son faucon delle et sengouffra au milieu de tous, Mulot sur ses talons.
La poissonnière de la veille lui avait indiqué lemplacement dune auberge où une certaine Gaia Corleone avait été vue. Gaia Corleone Sa sur. Un étrange sentiment se distilla en elle. Dans quelques instants, ou une journée peut être, elle allait retrouver sa sur. Elle avait mis des mois à apprendre son existence. Lorsquelle avait su que son père, un Corleone était mort, elle avait cru sa quête vaine et terminée. Elle avait même failli rentrer, retourner dans le sud, sur les terres de son seigneur. Elle savait quelle y aurait à tout jamais sa place. Mais il avait suffit dun mot, dun souvenir vieilli dune bonne femme de village. Salvatore avait eu dautres enfants. Alors, Clémence avait poursuivi ses recherches, quémandant, donnant un coup de main contre des informations. Elle avait passé une semaine ainsi, à parcourir de long en large les rues parisiennes avant que cette poissonnière ne lui parlât de lauberge. Et la voilà en route. Tiens dailleurs, ce nétait pas là ? La jeune fille leva les yeux, parcourant la devanture de la bâtisse. Hé bah ce nétait pas de première jeunesse. Lapparence miteuse, les murs délabrés où la chaux partait par morceaux entiers, les fenêtres crasseuses. Clémence avait déjà vu bien mieux. Soit elle avait vu bien pire aussi. Cest pourquoi, elle nhésita pas très longtemps devant la porte. Elle leva les yeux à la recherche de Merlin, son faucon mais celui-ci était bien trop loin et le brouhaha de la ville lempêchait de le rappeler. Quimporte, après 10 ans en sa compagnie, ce nétait pas maintenant quil allait se faire la belle, celui là. Elle ordonna à Mulot de rester dehors mais garda Sterne, son second faucon au poing. Et dune main, elle poussa la porte.
Lintérieur était à la hauteur de ce quelle avait pu apercevoir de lextérieur. Clémence balaya les lieux du regard sans sattacher aux nappes sales ou à la crasse qui saccumulait dans la paille au sol. Lorsque les billes bleues accrochèrent enfin la tenancière, qui semblait presque faire partir du mobilier pour tout avouer, elle savança de quelques pas. Là encore le regard resta impassible. Des sales trognes, il y en avait plein le royaume alors en croiser une de plus dans Paris, ne semblait en rien étonnant. La jeune fille passa donc outre le sourire édenté et le visage parcheminée et sadressa à elle dune voix claire.
« Bon jour, aubergiste. Je suis à la recherche de quelquun et lon ma dit quil était possible quelle soit dans le coin. Une Corleone, fille dun certain Salvatore. La connaitrais-tu ? »
Ces mots mille fois répétés, elle les prononça une fois de plus avec lespoir que cette fois-ci serait la dernière.