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Cathédrale Saint Maximin d'Aix

Richelieu1
L'archevêque écouta attentivement son amie. Une fois qu'elle eut finie, elle retourna à sa place, et Ludovi fût soulagé de la voir forte.

Il reprit les rennes de la cérémonie.


Mes chers frères, mes chers sœurs, comme chacun le sait, Ilgrande n'est pas revenu parmi nous.

Il a donc visité les Septs enfers, et le paradis. Il n'a pas choisi de revenir parmi nous mais de faire juger son âme.

Le Très Haut a donc jugé ses actes, ses idées sa vie. Nul doute que la Vertu habitait notre défunt ami. Il a donc aujourd'hui toute sa place dans la lumière du créateur.

Je vous invite donc à commémorer la mémoire d'Ilgrande comme celle de Christos, qu'il a donné pour nous. L'archevêque entama une prière.


Citation:
Christos a souffert et est mort sur la croix
Toute sa vie il nous a donné
Pour qu'avec la divine vérité
Ainsi nous soit montrée la voie

Pour toujours souvenons-nous
De ce sacrifice qui était loin d'être un rien
Ensemble, unis, Aristotéliciens
Pour diffuser sa foi, notre foi, unissons-nous

La mémoire du prophète ainsi préservée
Les enseignements seront diffusés, perpétués
Et la vérité sera connue de tous les fils
Du Très-Haut, prère de la création
Souvenons-nous, croyons

AMEN


L'archevêque marqua une pause afin que les fidèles reprennent la prière.
_________________
Ledzeppelin
La Comtesse en cet instant souffre de la souffrance des autres. L'archevêque et Hersende sont secoués tous les deux. Led a mal de leur douleur. Adressant une prière muette elle demande au Créateur d'apaiser la douleur de ses deux amis. Tous les 3 sans époux ou épouse, sans enfants ils forment une famille.

Elle demande aussi que toutes les autres personnes présentes soient apaisés de leurs chagrins.

Elle reprend la prière dite pas son ami en s'imprégnant de chaque mot.


Citation:
Christos a souffert et est mort sur la croix
Toute sa vie il nous a donné
Pour qu'avec la divine vérité
Ainsi nous soit montrée la voie

Pour toujours souvenons-nous
De ce sacrifice qui était loin d'être un rien
Ensemble, unis, Aristotéliciens
Pour diffuser sa foi, notre foi, unissons-nous

La mémoire du prophète ainsi préservée
Les enseignements seront diffusés, perpétués
Et la vérité sera connue de tous les fils
Du Très-Haut, prère de la création
Souvenons-nous, croyons

AMEN

_________________
Ledzeppelin
La Comtesse en cet instant souffre de la souffrance des autres. L'archevêque et Hersende sont secoués tous les deux. Led a mal de leur douleur. Adressant une prière muette elle demande au Créateur d'apaiser la douleur de ses deux amis. Tous les 3 sans époux ou épouse, sans enfants ils forment une famille.

Elle demande aussi que toutes les autres personnes présentes soient apaisés de leurs chagrins.

Elle reprend la prière dite pas son ami en s'imprégnant de chaque mot.


Citation:
Christos a souffert et est mort sur la croix
Toute sa vie il nous a donné
Pour qu'avec la divine vérité
Ainsi nous soit montrée la voie

Pour toujours souvenons-nous
De ce sacrifice qui était loin d'être un rien
Ensemble, unis, Aristotéliciens
Pour diffuser sa foi, notre foi, unissons-nous

La mémoire du prophète ainsi préservée
Les enseignements seront diffusés, perpétués
Et la vérité sera connue de tous les fils
Du Très-Haut, prère de la création
Souvenons-nous, croyons

AMEN

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Edorazio
Edorazio n'en pouvait plus. L'envie de se mettre à insulter quelqu'un le démangeait. Il aurait aimé sortir en courant, jeter le gant à un coupable et lui tailler la viande... mais il restait assis à ressasser la tristesse.

La corbeille des offrandes passa. Que pouvait-il offrir ? Il avait déjà tout donné... plus d'argent que quiconque, plus de traités, d'alliances, d'habiles négociations qu'on n'en avait plus vu depuis deux ans... il n'avait plus ni larmes, ni sueur. Plus confiance en l'Eglise, ni en aucun des politiciens restants. Ce qu'il gagnait, il n'avait plus envie de l'offrir à des gens incapables d'en estimer la vraie valeur, et qui gaspilleraient les biens sans même s'en rendre compte.

Il revit Ilgrande. Le vieillard chênu lui aurait tenu tête avec une calme révérence. Sans s'emporter, il aurait su trouver des mots raisonnables, et concilier les parties, sans qu'aucune n'ait l'impression d'avoir été lésée. Il aurait écouté chacun, reconnu ses mérites et ses torts, calmement, tout simplement.

Le florentin ferma le poing de rage. Comment pouvait-on parvenir à agir de la sorte ? Que des gens trahissent, que des politiciens vendent leurs serments, que des femmes empoisonnent ou que des hommes fomentent l'anarchie, il pouvait encore le comprendre : chacun agissait comme il croyait faire au mieux, entre ses intérêts et ceux de ses proches. Mais qu'un homme parvienne à garder la tête froide et à forcer des vipères à collaborer sans s'entre-dévorer... comment avait-il réussi ?

Ce succès avait pourtant été marqué d'un échec : un général avait osé lui désobéir, sans même qu'il ne s'en s'aperçoive. Il est vrai qu'alors, il n'était plus très loin de l'article de la mort... ensuite, on avait fini par outrager sa mémoire en reniant ses volontés. Comme si cela pouvait arranger les choses !

Non, Ilgrande ne pouvait être mort pour rien... comment tous ses efforts pourraient-ils avoir une somme nulle ou négative ? Impossible.
Edorazio releva la tête. Soit. Puisque c'était la seule chose qu'il pouvait faire pour lui faire plaisir, il le ferait.
Pour le remercier, au moins, d'avoir reconnu ses mérites et d'avoir agi avec intelligence.


Dans le panier, il déposa un parchemin vierge, et une pile de figues séchées.
Une promesse, vierge, à écrire... et de la douceur sous une apparence rugueuse.


Christos a souffert et est mort sur la croix
Toute sa vie il nous a donné
Pour qu'avec la divine vérité
Ainsi nous soit montrée la voie

Pour toujours souvenons-nous
De ce sacrifice qui était loin d'être un rien
Ensemble, unis, Aristotéliciens
Pour diffuser sa foi, notre foi, unissons-nous

La mémoire du prophète ainsi préservée
Les enseignements seront diffusés, perpétués
Et la vérité sera connue de tous les fils
Du Très-Haut, prère de la création
Souvenons-nous, croyons

AMENO !


Il se retint de chanter un hymne religieux.
Il se rendit compte qu'il n'en avait plus eu envie depuis longtemps.
Hersende
Hersende avait regagné sa place. Elle savait maintenant qu'Ilgrande avait fait le choix de quitter notre monde. Il avait prévu sa disparition et la dernière conversation qu'elle avait eue avec lui laissait penser à la jeune femme qu'il appelait la mort de ses voeux. Elle ne l'avait pas compris ou n'avait pas voulu le comprendre à ce moment là, mais aujourd'hui, à travers les paroles sacrées prononcées par Richelieu, la lumière se faisait dans son esprit.

Son départ laissait un vide qu'elle ne pourrait jamais combler. Mais cette cérémonie était en train de lui faire accepter de continuer sans lui, comme il le lui avait demandé.

Elle entonna la prière avec l'assemblée.


Christos a souffert et est mort sur la croix
Toute sa vie il nous a donné
Pour qu'avec la divine vérité
Ainsi nous soit montrée la voie

Pour toujours souvenons-nous
De ce sacrifice qui était loin d'être un rien
Ensemble, unis, Aristotéliciens
Pour diffuser sa foi, notre foi, unissons-nous

La mémoire du prophète ainsi préservée
Les enseignements seront diffusés, perpétués
Et la vérité sera connue de tous les fils
Du Très-Haut, prère de la création
Souvenons-nous, croyons

AMEN

_________________
Hersende de Brotel, Còmtessa de Valréas, Baroùna d'Istres
Zarco


silencieux dans leur banc, derrière Ysabelle et Guirre, Zarco et sa tendre épouse suivait la cérémonie. Après avoir écouté attentivement Hersende, il ferma les yeux pour réfléchir et se rendre compte que la vie d'un proche était fragile et que nous devions profiter du temps présent tant qu'il était là... Demandant à Aristote d'aider ses amis touchés par ce départ, il serra doucement la main de Callishane en penssant à elle et le petit être qui était en elle. Il récita tout bas en même temps que les autres...

Christos a souffert et est mort sur la croix
Toute sa vie il nous a donné
Pour qu'avec la divine vérité
Ainsi nous soit montrée la voie

Pour toujours souvenons-nous
De ce sacrifice qui était loin d'être un rien
Ensemble, unis, Aristotéliciens
Pour diffuser sa foi, notre foi, unissons-nous

La mémoire du prophète ainsi préservée
Les enseignements seront diffusés, perpétués
Et la vérité sera connue de tous les fils
Du Très-Haut, prère de la création
Souvenons-nous, croyons

AMEN

_________________
Zarco du Mystraal
Époux de sa tendre Callishane
Papa de Chloé, Rhys Sage et Jénifeal
Avocat du barreau de Provence
Procureur à la CSMAO
Ex-maire de Forcalquier
Guirre


Serrant doucement la main de son épousée, Guilhem ne restait point insensible à la peine de dona Hersende, et restait attentif à ses déclarations.
Il avait apprécié le bon déroulement de la cérémonie de Ludovi, et gardait ancré au fond de lui même toutes ces paroles.
Tout doucement il répétait à son tour cette prière, à voix basse, ému
:


"Christos a souffert et est mort sur la croix
Toute sa vie il nous a donné
Pour qu'avec la divine vérité
Ainsi nous soit montrée la voie

Pour toujours souvenons-nous
De ce sacrifice qui était loin d'être un rien
Ensemble, unis, Aristotéliciens
Pour diffuser sa foi, notre foi, unissons-nous

La mémoire du prophète ainsi préservée
Les enseignements seront diffusés, perpétués
Et la vérité sera connue de tous les fils
Du Très-Haut, père de la création
Souvenons-nous, croyons

AMEN
"
Belissende_de_biel


Belissende, assise seule , dans le fond de la cathédrale , ecoutait et regardait le deroulement de la ceremonie funeste dite en l'honneur du Comte Illustre Ilgrande .

Dans son esprit , ce n'etait pour elle qu'Ilgrande, elle l'avait tellement apprecié lors de son arrivée à Forcalquier.
Il avait toujours été si gentille avec elle et ils s'entendaient bien .
Le fait qu'il soit elu Comte avait fait qu'ils s'etaient un peu perdus de vue , mais elle avait continuer a l'apprecier.

Elle recita donc, comme les autres personnes présentes cette prière, avec emotion .


Christos a souffert et est mort sur la croix
Toute sa vie il nous a donné
Pour qu'avec la divine vérité
Ainsi nous soit montrée la voie

Pour toujours souvenons-nous
De ce sacrifice qui était loin d'être un rien
Ensemble, unis, Aristotéliciens
Pour diffuser sa foi, notre foi, unissons-nous

La mémoire du prophète ainsi préservée
Les enseignements seront diffusés, perpétués
Et la vérité sera connue de tous les fils
Du Très-Haut, prère de la création
Souvenons-nous, croyons

AMEN

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Deminerve
Pour l'homme d'Eglise qu'il était, ça devait faire une éternité qu'il n'était plus entré dans la cathdréle d'Aix. Sa dernière visite avait eu pour effet de ne plus le faire venir. Il était simplement présent par respect pour Ilgrande, qui avait eu de bons contacts avec lui, rien de plus. En même temps, il pouvait en profiter pour vérifier que le corps était bel et bien en terre à la fin de la cérémonie. Le sacristain, chanoine responsable du trésor provençal avait répété les différentes phrases plus par habitude qu'autre chose. Il écoutait, cependant, attentivement.

Christos a souffert et est mort sur la croix
Toute sa vie il nous a donné
Pour qu'avec la divine vérité
Ainsi nous soit montrée la voie

Pour toujours souvenons-nous
De ce sacrifice qui était loin d'être un rien
Ensemble, unis, Aristotéliciens
Pour diffuser sa foi, notre foi, unissons-nous

La mémoire du prophète ainsi préservée
Les enseignements seront diffusés, perpétués
Et la vérité sera connue de tous les fils
Du Très-Haut, prère de la création
Souvenons-nous, croyons

AMEN

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Maxom
Maxom resta silencieux, comme tous, il pensait que d'où Ilgrande est, il nous voit tous en train de lui rendre hommage et Maxom recita:

Christos a souffert et est mort sur la croix
Toute sa vie il nous a donné
Pour qu'avec la divine vérité
Ainsi nous soit montrée la voie

Pour toujours souvenons-nous
De ce sacrifice qui était loin d'être un rien
Ensemble, unis, Aristotéliciens
Pour diffuser sa foi, notre foi, unissons-nous

La mémoire du prophète ainsi préservée
Les enseignements seront diffusés, perpétués
Et la vérité sera connue de tous les fils
Du Très-Haut, prère de la création
Souvenons-nous, croyons

AMEN
Richelieu1
Il était temps d'en venir au passé. A ce qu'Ilgrande avait été pour ses contemporains.

Mes frères, mes sœurs ! Notre Frère s'en est allé, mais avant de déposer son corps en terre consacrée, j'invite sa famille, ses amis et ceux le désirant à venir dire quelques mots sur notre ami.

Venez l'évoquer. parler de lui, de sa mémoire et des ses actes qui vous semblent importants.

J'invite une nouvelle fois Hersende de Brotel à s'approcher.


Une fois qu'Heersende aura parler, chacun le peut également, je vous demande simplement afin que le RP tienne la route de m'envoyer un MP si vous désirez parler.
Je vous appellerai un à un. Merci d'avance.

_________________
Hersende
Hersende se rapprocha de nouveau de l'autel, se recuillit quelques instants puis dit :

Comment parler d'Ilgrande? Je ne peux vous apprendre de lui grand-chose que vous ne sachiez déjà. Même si je suis en Provence sa seule parente et qu'il s'est toujours comporté envers moi comme un père, il a toujours fait preuve d'une grande discrétion sur son passé si bien que je n'ai découvert que peu avant sa mort qu'il avait longtemps vécu en Flandres, période de sa vie dont j'ignore tout.

Ilgrande était ainsi : bienveillant, soucieux des autres plus que de lui, plein de joie de vivre mais il n'aimait pas parler de lui et sous des apparences débonnaires il cachait une volonté de fer pour défendre ce qu'il croyait juste.

Dans les derniers temps de sa vie, cet homme qui rayonnait tellement la bonté semblait rongé par une inquiétude. Il savait son temps ici bas écoulé, il l'acceptait et a cherché à nous le faire accepter également...
La voix d'Hersende se brisa. Il s'écoula quelques secondes puis elle reprit ... mais il voulait achever ce qu'il avait entrepris afin d'assurer le bonheur de ses proches et la grandeur de la Provence à laquelle il s'est dévoué jusqu'à son dernier souffle.

Il laissera l'image d'un homme bon, simple, droit et aimant. Qu'il repose en paix dans la terre de cette Provence qu'il aimait tant et que son souvenir reste en nos coeurs.


Les larmes coulant sur son visage, elle regagna sa place.
_________________
Hersende de Brotel, Còmtessa de Valréas, Baroùna d'Istres
Richelieu1
L'archevêque laissa pénétrer les mots d'Hersende.

L'émotion était grande. Après un silence, Ludovi vit Edorazio qui souhaitait s'exprimer. Il lui fit un signe de la main, l'invitant à s'approcher.

_________________
Prouvencao


Prouvencao et Ascram avaient participé discrètement à la cérémonie, faisant les prières nécessaires pour l'âme du vénérable homme. Il nous avait quitté trop tôt, mais tel était finalement son désir... Ils écoutèrent enfin le touchant discours de la nièce de Ilgrande, et la tête baissée, il retint ses larmes, paix à son âme !


J'espère que c'est toujours avant les élections, sinon nous avons un franc don d'ubiquité réservé au Très-haut^^

Cordialement

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Alexis "Prouvencao" Beogora
Vicomte de Marignane en deuil... Chevalier des Baux.
Edorazio
Edorazio se leva et réprima une grimace de douleur : il avait toujours les pieds nus - signe de deuil ou de pénitence - et les pavés étaient glacés. Il s'avança vers l'autel, se rappelant le temps où il officiait comme Diacre, avant de refuser un poste d'archidiacre qui aurait du le conduire à une charge d'évêque... Ce souvenir doux-amer lui arracha un soupir et il posa les yeux sur le cercueil.

Au risque de nous répêter : comment évoquer sa Grandeur Ilgrande ?
C'était un vieil homme, sage et bon. Cela, tout le monde en conviendra. Bien qu'il semblait parfois porter dans son coeur le poids de fautes passées, dont il avait tiré les leçons. Ces leçons, il tentait de nous les enseigner...

Je n'ai jamais eu un caractère facile. Ceci s'appele un euphémisme.
Il sourit.
Collaborateur exigeant, parfois jaloux et souvent imbuvable... Ilgrande avait décidé de m'accepter tel que j'étais : critique. Et j'avoue lui avoir parfois cassé des triques sur le dos. Pourtant, il su utiliser au mieux mes critiques... et chose extraordinaire, j'en vins à lui témoigner le respect que l'on doit à un ami... à lui qui n'avait jamais combattu ni souffert à mes côtés. Probablement était-ce sa plus grande qualité : sa capacité à dompter les hommes et à résoudre les problèmes en apparence insoluble.

Il n'eut pas peur de remettre certaines choses en question... parfois même son propre travail. Et en toute occasion, je ne l'ai jamais vu se comporter qu'avec une amabilité et une douceur, que j'aurais qualifiée d'affable s'il n'avait eu autant de force morale et de courage. C'est assez étonnant... il se sachait vieillard et agonisant peu à peu, mais oeuvrait pourtant avec une énergie telle qu'on aurait pu croire qu'il espérait sincèrement en retirer les fruits pour en jouir plus tard, lui-même.

Il m'a fallu un temps pour comprendre cela, et ce fait doubla le respect que j'avais pour lui : il ne travaillait pas pour ses intérets propres, mais pour ceux de la collectivité. Tout en n'ayant aucune famille en Provence - du moins pas au sens strict. Des actes aussi désintéressés, je nen avais vu que chez une seule autre personne : un évêque que certains avaient voulu canoniser.


Edorazio se permit un petit rire, conscient que ses mots révêtaient une certaine exagération toute marseillaise. Quoique ?

Somme toute, il y a une chos que nous pouvons tous dire, nous habitants de la Provence Libre, quel que soit notre statut et nos convictions : pour chacun de nous, et pour nos enfants après nous, sa Grandeur aura été comme un père. Car l'héritage qu'il nous laisse, même si certains ne s'en rendent pas encore compte, est plus précieux que tout l'or que nous avons pu offrir à notre pays.

Se disant, il songea un instant aux vingt milles écus qu'il affait offert à la Provence... esquissant un de ses fameux sourire en coin qui lui donnait l'air d'un mercenaire et qui plaisait tant aux femmes, il caressa un instant le cercueil. Quelle importance ?...

A Déu, l'amic. Profitez du Soleil en compagnie d'Aristote et de Christos : vous l'aurez bien mérité. Mais... laissez nous une petite place et un fond d'hydromel. Pas trop petite, la place : certains se battraient pour être à vos côtés, et nous savons tous que vous détesteriez ça. Alors, je vous le promet... on vous le promet : on essayera de ne pas trop se disputer d'ici là. De faire à votre manière... même si ça ne sera pas facile, vu que vous ne nous avez pas laissé votre recette. Mais on essayera, par petites touches succesives, comme un peintre corrige une toile : en puisant à votre souvenir... avant qu'il ne s'efface.

Pax Dominus vobiscum... arrivederci !
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