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Anoblissement en vue !

Leonin
Léonin avait fait tout préparer, il avait contacté Riese, la Héraut de Franche-Comté, il avait fait confectionner à sa femme le blason, fait nettoyer et agencer la pièce pour la cérémonie d'anoblissement qui allait avoir lieu ici. Il y avait déjà un moment que Léonin n'avait pas officié d'anoblissement et encore plus qu'il n'avait pas anobli ici.

Toutefois, tout était fin prêt pour recevoir tout le monde. Sa future vassale avait demandé si elle pouvait emmener des invités et il avait accepté avec plaisir, invitant de son côté sa petite femme pour l'assister. Regardant à droite, regardant à gauche il s'installa près de la porte pour accueillir les invités qui n'allaient pas tarder à venir.
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Carensa.


On se jette, on se lance
Sur la vie qui se dresse
Malgré son exigence
Elle tiendra ses promesses


Voilà, on y était, fallait maintenant monter les quelques marches pour rejoindre le perron et entrer dans la grande salle. Leonin avait tout prévu, il le lui avait dit dans sa dernière missive.

Plusieurs mois qu'elle ne l'avait pas revu, de simples missives échangées et puis finalement, cet ami qu'elle avait depuis quelques années, avait répondu à son appel. Non il n'avait rien oublié, rien de cette rencontre pour le moins étrange. Elle l'avait rencontré après la naissance de son fils, à cet instant où elle voyait son monde se bousculer, à cet instant où elle se retrouvait seule..si seule.

Lui, il avait été là, ne la connaissant de nul part, il lui avait offert gite et couvert sans rien demander en retour. Combien l'aurait fait ? combien aurait ouvert leur porte à une femme, seule, qui n'était pas du bon coté du chemin. Leonin lui n'avait jamais jugé, non il s'était juste fait protecteur avec la jeune femme, allant même jusqu'à lui proposer de vivre dans la grande propriété, et même de prendre en charge l'éducation de son fils. A l'époque la rousse avait refusé, mais elle avait toujours su que le jour où elle lui demanderait la main, il la prendrait fermement pour l'aider. Ce moment là était venu et la rousse s'était promise de le rendre fier de l'avoir choisi.

A jour exceptionnel, arrivée tout aussi exceptionnelle..et bien non, détrompez vous, n'est pas Anaïs Carensa Coleen de Vandimion qui veut. Femme jusqu'au bout des ongles certes, mais femme libre avant tout. Elle s'était longuement préparée mais était certaine que sa tenue déplairait fortement à son frère..tant pis pour lui, elle elle adorait !! d'ailleurs c'est lui qui lui avait offert, certes sans vraiment le savoir mais c'est lui qui allait régler la facture d'ici quelques jours. Mais chut pour l'heure elle était juste emmitouflée dans ce long manteau très chaud..

Délaissant plus tôt son frère, qui sans doute la chercherait partout pour qu'elle prenne le carrosse, elle s'était empressée de rejoindre Ira à l'écurie. Rien au monde ne l'aurait empêché de mener sa monture sur les lieux du « crime ».

Elle savait aussi qu'elle y retrouverait son Tsar et sa Princesse. Impatiente de cet instant, son émotion grandissait à bon train.

Laissant Ira au bon soin d'un écuyer, elle grimpa enfin les quelques marches menant à l'entrée pensant y trouver une personne qui pourrait la renseigner sur l'endroit à rejoindre. Quelle ne fût pas sa surprise lorsqu'elle se retrouva nez à nez avec son futur suzerain.

- Leo..euh Vicomte ! Quel plaisir de vous revoir

Un sourire ravi sur les lèvres, la rousse ne savait que dire de plus.


*Dothy et le Magicien d'Oz - Clip "Je Flippe, Je Stresse"
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Riese
Riese devais se rendre sur les terres de Sellières pour faire un anoblissement. Le premier depuis le tumulte des différentes lois et autres modifications. Elle laissa aux bons soins de Sebastian et de sa nounou son fils adoré et prit la route sur son Diablo pour Sellières. Elle avait décidé de s'y rendre à cheval tranquillement. La route entre Dole et le domaine du Vicomte n'était pas trop longue et elle pouvais la faire assez rapidement.
Après un certain temps de voyage, elle arriva aux portes du domaine et salua le garde.

Bonjour, je suis la Héraut de Franche Comté. Le Vicomte m'attends pour une cérémonie qui à lieu dans ces murs. Merci à vous de me laisser passer. dit elle en souriant.

Le garde sourit en retour et lui laissa le passage libre pour se rendre aux portes de la demeure. Elle arriva, laissa son destrier au bon soin des écuyers et secoua son gros mantel d'hiver pour rentrer dans le hall sans mettre de neige partout. Elle regarda la servante et sourit de nouveau.

Pouvez vous annoncez Riese, Héraut de Franche Comté au Vicomte, s'il vous plait.
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Leonin
Il rit. Cette cérémonie commençait sous de bons auspices décidément. Elle s’embrouillait, l'appelait Vicomte, se trompait. Ce n'était pas grave, lui ça ne le dérangeait pas du tout qu'elle l'appelle simplement Léo. Il voulait lui prendre la main pour lui faire un baise-main, mais il remarqua qu'elle était emmitouflé dans une grande cape.

Bonjour Carrie ! Comment vas-tu ? Je suis heureux de te revoir ! Prête pour devenir une Dame ?

Il pouffa de rire et accueillit Riese qui elle aussi arrivait juste derrière, les invitant à entrer.

Bienvenue à toi Riese, ça faisait un moment que tu étais pas venue ici. Je te présente Carensa, ma future vassale. Carrie, je te présente Riese, la Héraut qui va officier.

Se tournant vers Carensa, il allait les inviter toutes les deux à entrer. Quand il se posa une question existentielle. Est-ce qu'il y avait des invités et où pouvait se cacher Sarah ? Il lui en avait parlé, mais peut-être, si occupée qu'elle était, l'avait t-elle oublié ? Non, ici la mémoire de poisson rouge, c'était lui, pas elle. Donc, elle était trop occupée. Donnant un ordre à un serviteur d'aller voir si elle voulait venir y participer, il pensa que Carrie pouvait avoir des invités elle aussi.

As-tu des invités qui doivent venir ?

Puis à Riese :

Riese, je me permets de te laisser aller t'installer, tu connais le chemin, c'est juste là, nous allons attendre les invités.
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Carensa.


Un sourire radieux s'afficha sur le délicat minois.

- Je vais merveilleusement bien et je suis également ravie d'être ici.Impatiente je crois, c'est un grand moment pour moi.Quant à devenir une dame ! mhmm cela fait quelques années que je le suis à vrai dire mais..d'une autre façon dit elle en riant quelque peu puis en se penchant vers lui devant mon frère, il faudra m'appeler, si possible, Anaïs..Nerval y tient, il est tout gronchon sinon ajouta t'elle sur le même ton que précédemment.

Une jeune femme arriva dans leur dos et la rousse inclina légèrement la tête. Leonin en bon maître de maison, présenta les deux jeunes femmes, ainsi c'est elle qui officierait ce jour.

- Et bien comme écrit dans la missive, j'ai peu d'invités, je n'aime pas ces grandes assemblées impersonnelles. Mon fils et Niki, ainsi que Nerval et peut être son altesse la princesse Melissandre mais sans réelle garantie. Peu de gens mais juste les personnes qui sont essentielles à ma vie.

Elle le regarda et inclina la tête sur le coté.

- Vous n'avez pas changé, après tout ce temps, vous êtes le même que j'avais rencontré. Vous avez un secret ? les neiges de Savoie qui conservent ? dit elle un ton enjoué.

Son regard se déroba sur le coté..nul équipage en vue. que faisaient ils. Elle songea que Niki n'avait peut être pas eu le temps de faire la route, que peut être ils avaient rencontré quelques soucis. L'inquiétude grimpa d'un cran..

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Riese
Riese salua Léonin et sourit à la future vassale. Elle reconnaissait un peu les lieux en effet mais pas trop. Elle y était venue quelques fois dans son souvenir. Elle prit place sur un côté de la pièce en attendant que les autres arrivent. Peut être verrait elle la nouvelle épouse de Léonin aussi.

Enfin, dans le doute, elle se mit à regarder par la fenêtre pour observer les jardins en attendant la suite.
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Melissandre_malemort
Mélissandre avait fait une entrée discrète dans sa robe de velours noir ourlé de dentelle, un diadème lui ceignant le front et les mains sagement croisées sur ses genoux. Assise au fond de la salle du trône et entourée de deux suivantes vêtues aussi sobrement qu'elle. L'attention devait se porter sur Anais et nulle autre.

La princesse posa un regard attendrie et admirative sur Anais, notant son effort vestimentaire et la fierté qui irradiait son beau minois. Une femme forte et indépendante, qui savait camoufler ses fêlures sous des sourires bravaches.

Il n'était pas étonnant que Nerval soit si fier de sa soeur et qu'il la défende farouchement. Il suffisait de les voir ensemble pour constater l'amour qui les unissait. Ce fut donc avec un vrai plaisir que l'Altesse Royale avait décidée de rester en retrait pour l'instant, afin d'apporter son soutient à sa future belle soeur tout en gardant sa place encore incertaine au sein des Vandimion.
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Nerval
SA fierté

Le Marquis avait entendu de ses propres oreilles la nouvelle. Sa soeur allait se faire anoblir qui plus est par un ami qu'il respectait. Cela faisait deux bonnes nouvelles en une seule fois. Il l'avait connu sur le tard, trop assuré qu'elle serait la copie conforme de Pere et pourtant très rapidement un lien solide s'était créé entre les deux. Elle, à la langue pendue, lui aux mots sélectionnés, elle à la joie de vivre incommensurable, lui en train de se reconstruire auprès d'une flamme aux yeux noirs, elle au décolleté trop fourni, lui la couvrant d'un drap. Ils étaient tout et son contraire et pourtant... elle l’énervait, le taquinait, l'agaçait, elle se rebellait et pourtant elle restait à ses cotés même lorsque ses démons ressortaient. Ils s'étaient retrouvés et il était hors de question de perdre encore du temps. Il en ferait une femme lettrée, calme et polie à son image... du moins il tenterait...

Il était hors de question que sa flamme ne vienne pas à ses cotés pour ce moment la. Bien entendu elle accepta avec ce sourire dont il s’enivrait. Il remarqua sa robe sobre et le Marquis comprit rapidement la signification, un simple sourire en retour en guise de remerciement. Ils pénétrèrent ensemble dans la salle. Melissandre désira se mettre en retrait, un simple effleurement de la main avant de s'avancer pour tout d'abord saluer Leonin qu'il n'avait pas vu depuis quelques temps, un geste de la tête envers la demoiselle présente puis son regard se posa sur sa soeur belle comme la lune et les étoiles réunies. Il n'arriva pas à retenir ses yeux qui montèrent rapidement au plafond en voyant les formes un peu trop mis en avant de sa soeur.

Et chose rare pour lui en public il s'avança vers elle pour lui déposer un baiser sur la joue tout en lui murmurant...

Vous êtes radieuse ma soeur et la tenue vous fort... bien... presque trop...

Il ne put s’empêcher de remettre en place un pli sur son épaule avant de remettre le pendentif totalement droit. Oui elle devait être parfaite sa fierté pour ce jour. Il s'éloigna quelque peu d'elle pour ne pas l'accaparer avant de sourire vers la jeune fille au fond de la pièce.
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Nikita.
    Saumur, quelques jours plus tôt.


Le courrier était arrivé, l'annonce digérée, la Punaise en état de choc et totalement hystérique... en l'absence des adultes, puisque bien évidemment, l'Oncle avait choisi ce moment précis pour partir en mission, accompagné des deux tantines, doublement évident !

En mode « puce épileptique », elle prépara les malles, au grand désespoir de la nounou qui espérait voyager léger... autant dire que cette dernière abdiqua rapidement, sous peine d'y laisser sa santé ; la jouvencelle, pragmatique, qu'elle emmenait toute sa garde-robe afin de parer à toute éventualité.

Ainsi donc, ils prirent la route pour la Franche-Comté...

    Franche-Comté, quelques heures plus tôt.


L'auberge rapidement choisie, le patron vit débarquer un équipage particulièrement bruyant...

- 'kita, on est a''ivé ? L'est où maman ? Est qui lui ?
- Oui mon Poussin, nous sommes arrivés... bientôt... heu, l'aubergiste surement
- on va do'mi' ici ? Pou'quoi viende là nous ?
- Il faut se reposer du voyage Sasha, prendre un bain et mettre tes beaux habits toussa... Nastya est trop petite, on ne peut pas l'emmener, elle nous attendra ici avec Cunégonde.
- Demoiselle, ne soyez pas insolente, je ne me prénomme pas Cunégonde !
- Oui oui... peu importe, allons-y !

Ladite Cunégonde et l'aubergiste parvinrent néanmoins à se mettre d'accord ; la tribu s'installa, ou plutôt, assiégea bientôt une grande chambre... Le Blondinet barbotait dans le baquet, inondant gaiement le parquet ; la Punaise éparpillait le contenu des bagages, hésitant parmi le panel de robes qu'Imagine de Brasco lui avait faite, lors de son séjour forcé en Anjou, et invectivait la nounou ; laquelle se débattait avec la petite Anastasiya, qui semblait trouver le moment idéal à hurler son mécontentement.

Malgré ce joyeux bordel, Niki' et Sasha furent prêts à l'heure dite...

    Domaine Monmouth, à l'heure H.


A jour exceptionnel, arrivée exceptionnelle. Le mot est faible. Si l'Ainée l'avait joué « femme libérée », la cadette tablait sur le « Bling bling style »... Contre toute attente, elle avait laissé leurs montures au village et leur préféra une voiture. Pas la vieille charrette dégueu' qui sent encore la dernière livraison de poissons ; non non, LE carrosse-de-la-mort-qui-tue, double essieu, peinture métallisée, Anti Barbouillage Spécial toussa.

Le cocher arrêta l'attelage devant le perron, la porte s'ouvrit sur les deux passagers... qui tardèrent à descendre.

- Alors, tu te souviens ? On dit bonjour, on est poli, on ne touche à rien et, surtout, on ne dissèque pas les bestioles... tu salirais tes beaux vêtements.
- Oui 'Kita, p'omis. C'est quand on voit maman ?
- Maintenant mon Poussin... allons-y.

Pas le temps d'en rajouter que, déjà, le « Gnome » sautait dans la neige et montait les marches en courant ; la Blondeur se hâta et réussit à l'alpaguer par le col, juste avant qu'il ne fasse une entrée cataclysmique... D'un geste tendre, elle le débarrassa de son manteau qu'elle laissa au soin d'une domestique et serra sa petite menotte dans la sienne ; une profonde inspiration, un sourire encourageant et le duo blondin gagna la salle indiquée.

Sitôt l'assemblée rejointe, Sasha se libéra de l'entrave pour foncer vers sa mère en poussant des cris joyeux et, lui tendant une jolie fleurette ; oubliées les recommandations, ignorés les participants, enterrée la tranquillité des lieux.

- Mamannnnn ! Ze suis là et 'Kita aussi ! T'as vu, suis fait beau tout pou' toi ! Pis la fieu' c'est pou' toi toute seule.

Aussi digne qu'on puisse encore l'être en telle situation, la Slave lui emboita le pas en marmonnant dans sa langue maternelle ; les bonnes manières passées à la trappe, l'orgueil en bouée de sauvetage et le sourire candide plaqué au minois angélique:

- Дерьмо Саша !* Je suis désolée Carrie... il n'en fait qu'à sa tête, on s'demande de qui il tient ! *puis à l'attention de l'assemblée* Bonjour, on m'appelle Niki', comment ça va bien ? *et de nouveau à la Rousse* T'as l'intention d'garder ton manteau longtemps ?... t'as vu?

Et la Platinette de tourner sur elle-même afin de montrer sa toilette, celle-ci rappelant les origines de la jeune femme, des fois que ça échapperait à sa « mère » du jour... Nikita et ses priorités.

Les Novgorod sont dans la place!


* Merde Sasha !

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Carensa.


Seuls à leurs souvenirs, Leonin et la rousse, devisèrent un moment et, ne voyant venir personne, rentrèrent à l'intérieur. Il aurait été de mauvais goût que la future Dame soit atteinte d'une "pneumonie" en prenant froid.

Elle allait retirer son manteau, lorsque son frère arriva enfin. Étrangement, elle le réajusta, laissant entrevoir avec parcimonie quelques morceau d'étoffes entre les deux pans.

- Radieuse, mais j'ai de quoi mon cher frère. Je suis ravie que vous soyez là avec son Altesse. Il ne manque plus que ma Princesse à moi et mon Tsar.

Elle le laissa faire lorsque ses doigts démarquèrent un pli qui avait eu la fâcheuse idée de se plier avec son manteau et sourit à son frère et remettre le médaillon de la famille qui se perdait sur sa poitrine.

Emboîtant le pas, elle se dirigea vers Melissandre et ses suivantes.

- Votre Altesse Royale Melissandreuuuh c'est un honneur que vous me fa..


Les dernières lettres restèrent en suspend et la rousse manqua de se vautrer telle une grosse larve en effectuant sa révérence.

- Mamannnnn ! Ze suis là et 'Kita aussi ! T'as vu, suis fait beau tout pou' toi ! Pis la fieu' c'est pou' toi toute seule.

Portant son regard sur le ramdam qui se faisait dans son dos, c'est ravie qu'elle attrapa son merveilleux petit bonhomme qui lui courait dans les bras.

- Sasha !!! cria a t'elle avec naturel - bein oui, y'a beau faire, on le chasse et il revient au galop - alors qu'elle le levait dans les airs et le faisait tourner Oh mon ange, comme tu es beau..tu as tellement grandi mon chéri.

- Vi maman j'ai grandi et "garde 'Kita l'est toute belle

Il chercha sa cousine du regard et la rousse en fît de même, un large sourire de fierté inonda son visage. Dieu qu'elle était belle sa Princesse venue du froid..Cette insolente beauté, ce regard de glace imperturbable.. Nikita prendrait son envol bientôt, pour l'heure elle était à ses cotés et cela la rendait heureuse.

Nikita s'approcha et alors qu'elle venait de tourner sur elle même, la rousse attrapa sa main pour la serrer contre elle et Sasha.

- Tu es superbe ma Princesse..merci, tu es magnifique, quelle fierté j'ai de vous avoir tous les deux.

C'est une "maman" émue qui reposa son petit prince à terre.

- Bon sang, vous allez réussir à me faire pleurer.. Mon manteau..euh oui..attends.

Retirant son manteau et contre toute attente, nulle robe là dessous..non la Rousse avait choisi de contrarier son frère chéri et sa nouvelle tenue ne manquerait pas de surprendre.

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Leonin
Alors qu'il parlait avec Carrie, ou plutôt Anaïs ou Carrie, il ne savait plus trop, de nouvelles personnes arrivaient. Il s'attendait à voir débarquer au moins l'une d'entre elles comme lui avait dit Car ... Anaïs.

Ce n'est pas grave, l'important c'est que tu sois entourée de tes amis les plus proches, ceux à qui tu tiens. Mais tu sais que tu n'as pas changé toi non plus. Moi un peu si quand même, j'ai bien pris quelques cheveux blancs à force, non ?

Il rit de bon cœur. Puis sans laisser C... Aaaanaïs (oui il allait y arriver) il s'adressa à Melissandre, un peu de galanterie s'impose.

Votre Altesse bienvenue chez moi. J'espère que vous avez fait bon voyage ?

Elle était accompagnée de son ami, Nerval qu'il connaissait déjà depuis un petit moment, depuis cette époque où ils s'étaient retrouvés tous les deux dans des bureaux, dans un vrai panier de crabe plutôt. Il avait aimé travailler avec lui et il était très content de le revoir.

Bonjour Nerval. Avec lui, il oubliait toute règle de bienséance, entre amis il avait du mal à utiliser les prédicats. Comment vas-tu ? Tu as fait bon voyage ?

Puis, décidément, il y avait tant et tant de monde qui arrivait en même temps. Trop de monde pour lui peut-être ? Ou pas. En fait, c'était juste le nombre qu'il fallait, ni trop, ni trop peu. Mais cette fois-ci c'était deux personnes en plus : une dame, demoiselle blonde comme les blés, suivi ou plutôt précédé d'un petit garçon aussi blond qu'il pourrait l'être lui-même qui courait en avant. Léonin loin de d'être fâché ou de faire la moindre remarque, regarda ce petit gars avec un sourire. Décidément C... Anaïs (ou ça sonne presque comme canari) était pleine de surprises.

Comme à son habitude il les accueillit avec plaisir, tout le monde ou presque était le bienvenu ici.

Bienvenu à vous Dame Niki et à toi mon grand garçon. Je suis Léonin de Monmouth.

Après les avoir laissé discuter et se retrouver, cette fois-ci il allait falloir passer aux choses sérieuses et vite, il n'y avait pas que ça à faire et Léonin commençait à avoir soif, très soif. Invitant tout le monde à le suivre vers la salle où la cérémonie aurait lieu, il s'installa à sa place, au milieu, devant un large fauteuil qui ressemblait vaguement et de loin (de très loin même) à un trône.

Cette fois-ci le départ fut donné et il prit la parole après s'être raclé un peu la gorge.

Bien ... Bienvenue à vous. Nous sommes ici pour la cérémonie d'anoblissement d'Anaïs. Anaïs, tu va devenir bientôt ma vassale. Je vais laisser la parole à notre Héraut.

Il jetta un coup d'oeil à Riese pour l'inviter à continuer.
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Riese
Riese avait observé les différentes arrivées des uns et des autres pour la journée organisée par Léonin. Elle était resté en recul pour ne pas déranger les membres de la famille ou autre qui venait voir la futur vassal de Sellières.

Puis, Léonin a commencé à prendre la parole et se retourna vers elle pour la laisser faire la suite. Elle s'avança, sourit à la jeune femme et prit donc la parole.

Bien, je me présente, je suis Riese Héraut es Franche Comté et je suis ici pour officier une cérémonie d'ennoblissement entre le Vicomte et la jeune personne présente ici pour qui il va octroyer une terre et lui faire confiance pour la gestion de cette dernière.
Je vais donc vous demandez de venir vous placer au devant du Vicomte et d'écouter ce que je vais énoncer.

Riese attendit qu'elle se positionne et énonça la suite.

Voici les devoirs d'un vassal envers son suzerain. Sachez qu'avant que vous ne prononciez votre serment, veuillez prendre note des règles à suivre sans quoi vous saliriez le nom de votre suzerain.

Vous ne devez pas nuire à votre suzerain, à sa famille et à ses biens.
Vous devez lui apporter une aide financière lorsque ce dernier part en guerre, marie sa fille aînée, adoube son fils aîné, ou s’il est demandé contre rançon.
Vous devez également défendre votre suzerain en cas d’attaque, le protéger lors de ses déplacements. Il en va de même pour le soutien militaire lorsqu’il part en guerre et pour finir être présent aux assemblées féodales de votre suzerain ainsi qu’aux fêtes liturgiques qu’il organise.

Acceptez vous ces devoirs ?

Riese se tut la laissant méditer sur ces devoirs.
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Sasha.de.vandimion






C'était trop là où que ma maman elle était venue. Waouh y'avait plein de place dans cette grande salle et en plus bein..y'avait des trucs à chasser..si si j'en croyais pas mes yeux.

Le Monsieur tout blond il avait l'air gentil. Il m'avait même dit que j'étais un grand garçon, je le savais déjà hein, 'Kita elle m'appelait son poussin m'en fait Niko, il disait "Sasha, tu s'ras un vrai coq fiston".

Oui, il m'appelait "fiston" mais c'était pas mon papa à moi, enfin j'sais pas trop en fait, maman elle en parlait pas, comme si que mon papa l'était pas intéressant. Alors moi comme j'chuis tout p'tit bah, j'me disais que c'était pas important tout ça. Moi j'étais juste bien avec ma maman, ma 'Kita et mon tonton qu'il est trop fort de la mort qui tue !.

M'enfin, 'Kita elle avait dit qu'aujourd'hui c'était un jour important pour ma maman, alors qu'il fallait que je me tienne à carreaux, que sinon elle m'couperait la langue. Elle fait peur "Kita quand elle m'dit ça, si si elle fait peur à moi, j'chuis tout p'tit et sans défense...

Alors bon, je regardais c'qu'il se passait par là, y'avait donc maman, 'Kita, un monsieur tout beau, un peu "coincé" comme dirait maman, pis une dame avec d'autres près d'elle, bein elle, elle était drôlement jolie pis grande comme moi. Oui bon peut être un peu plus que moi quand même.

Les yeux posés sur Melissandre, Sasha, s'il avait été un homme, aurait eu sans doute la langue pendante. Heureusement pour tout le monde, il n'était qu'un petit bonhomme de trois ans et demi et lorsqu'il vit une araignée se carapater sous la chaise de la Princesse, ni une ni deux, il fonça attraper la sale bête et, tenant l'affreuse araignée du bout d'une patte devant la Princesse, il annonça tout sourire et fier de lui :

- j'chui guand moi, j'ai att'apé la bébette..je la ga'de, plus 'ien à c'aind'e, Sassa l'est là pour défend'e toi.

Un sourire innocent et le gamin de toucher du bout des doigts la douce robe de la dame qu'il ne connaissait pas avant de se retourner et de courir dans les jupons de sa mère.

- Maman, l'est t'o belle la dame là bas, comme toi et 'kita

Il se sentit soulever à hauteur du visage de sa mère et l'entoura de ses petits bras pour l'embrasser avec amour alors que le Héraut sonnait le rappel..

- Je c'ois la dame elle appeler toi maman, je 'ester avec 'Kita

Reposé à terre, il grimpa sur un fauteuil et, mains posées sur les cuisses ne manqua pas un bout de la cérémonie.

- L'est c'o belle maman 'Kita, c'est ma maman à moi hein

Un sourire jusqu'aux oreilles adressé à sa cousine chérie et le bambin de reposer son regard sur sa mère tout en ressortant discrètement son araignée de sa poche..il avait quelques expériences à terminées..
Carensa.


Les présentations étaient faites..enfin pas toutes mais Carensa souhaitait prendre un temps avec son frère pour lui présenter Sasha et Niki, quelque chose de plus intime.

Occupée à discuter avec Leonin, Niki et Nerval, la rousse ne fit attention à Sasha l'espace de quelques secondes. Il ne fallut pas plus de temps au garçonnet pour foncer vers l'Altesse pour y prendre quelque chose.

Bientôt c'est dans ses jupons qu'il était revenu et la rousse ne résista pas à son envie de l'embrasser en faisant mine de lui manger la joue. Que c'était bon de les retrouver, de les avoir auprès d'elle. Il ne manquait que Niko, mais autant dire qu'à ce type de cérémonie, le Tigre préférait la tiédeur d'un lit en bonne compagnie.

- Maman l'est to belle la dame là bas dit il en montrant la jeune Princesse

- Oui mon amour, on ira la voir tout à l'heure. Tu vois à coté d'elle c'est ton oncle

- comme 'iko ?

- Oui mon chéri, comme Niko

Elle reposa son fils à terre et une fois qu'il fût installé elle se dirigea vers Leonin et le Héraut qui les invitaient à débuter la cérémonie.

La jeune femme s'approcha, quelque peu intimidée, puis écouta Leonin et enfin le Héraut.

Cette dernière énuméra les obligations de la future vassale. Certes, tout cela devait être énuméré, cela faisait partie du "protocole" mais la jeune femme et Leonin en avaient déjà longuement parlé et le futur Suzerain savait tout ce qu'il avait à savoir sur le bien fondé de cet anoblissement. La rousse avait bien des défauts mais des qualités de coeur et de fidélité qui faisait ce qu'elle était. Aussi c'est tout naturellement qu'elle fit face à Leonin et prononça :

- J'accepte les charges et devoirs qui m'incomberont et promets devant cette assemblée de ne jamais y manquer de quelque sorte que ce soit.

C'est certaine de ses choix et des conséquences qu'ils auraient sur sa vie future que la jeune femme affirmait sa position.

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Melissandre_malemort
Voir Nerval avec sa soeur était bouleversant. La façon qu'il avait de peaufiner sa mise comme l'aurait fait un père aimant, l'éclat tendre de ses yeux, le sourire presque rêveur qui apparu brièvement sur son visage...

- Mon voyage fut très bon, merci infiniment monseigneur.

Un sourire pour Léonin, un signe de tête courtois en direction du héraut et de la jeune blonde qui venait d'entrer en compagnie d'un enfant, et la princesse reprit discrètement le silence, les yeux perdus dans le vide.

Ce fut donc un surprise couplée à une grosse frayeur qui l'étreignit quand une abominable arachnide apparue dans son champs de vision, suivit de près par un adorable minois blond aux joues bien roses.

- Oh... Un vrai chevalier !

Balayant sa timidité, Mélissandre se pencha en direction du petit, observa sa gouvernante avec amusement puis tira un magnifique ruban de velours noir de son corsage et le noua au poignet du gamin.

- Puisque tu m'as sauvé comme un preux chevalier, je serais honorée que tu portes mes couleurs.

Et de le laisser se sauver, attendrie. Le fameux petit Sasha était un ange.
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