Andrea_
J'ai vraiment pas une vie facile.
Après avoir épousé un homme qui aimait les hommes et qui m'a quitté pour son cousin -sans commentaires Merci-, j'avais eu la chance d'engendrer un garçon qui, au final aimait la politique et... les hommes.
C'est moche comme histoire non? Bon, bin ça ne s'arrête pas là. J'ai ensuite épousé un homme qui a disparu, puis un qui s'est suicidé. -oui, cette histoire est nulle mais c'est la mienne, alors tu écoutes et tu te tais-.
Alors comme ça ne pouvait pas être pire, j'ai trouvé Marc un matin d'hiver et je l'ai gardé deux ans sous le coude. Comme je n'ai rien trouvé de mieux, j'ai fini par l'épouser. On dirait que le conte de fée débutait enfin. Sauf qu'il m'a trompé avec ma meilleure ennemie. Je ne vais pas l'insulter -pas encore- parce que Yorgos, c'est un de ses amis, on reviendra sur Yorgos plus tard.
Au fond du trou, j'ai été hébergée par Nathan. C'était bien, surtout depuis que, plusieurs fois par semaine, je le supplie de mettre du beurre dans les épinards -ou des coups de rein entre mes cuisses-. Mais l'bonheur, chez moi, faut bien comprendre que ça ne dure jamais. Je ne sais pas comment font les autres, mais moi, dans ma vie, c'est le souvent le chaos. Et donc forcément, ce qui devait arriver arriva, Marc -celui qui m'a offert ma dernière paire de cornes-, est en phase de reconquête et s'est mis en tête de me récupérer. Résultat sans appel, je sens bien que la Nathounet est en colère -il dit que non mais j'vois bien que si- et j'me dis qu'avec le bol que j'ai, un beau matin j'me réveillerais et que TOUTES mes affaires seront dehors, ou brûlées. Pour tout vous dire, vu la guigne que je me trimballe depuis la naissance de ma poitrine -avant je n'avais pas de souci amoureux, vous comprenez-, je me dis que peut être un matin, j'me réveillerais pas. Pas du tout. Un empoisonnement de Nathan ou je ne sais quoi.
Du coup, l'air de rien, je cherche un plan B. Une solution de repli, à défaut de changer moi même de chambre -ça va venir-, il faut absolument que je sauve... mes fringues.
Ce matin, enfin quand on s'est levé, vers quatorze heures, j'ai profité d'être seule dans la chambre pour prendre le strict minimum. Mon kit de survie à moi, pour que, si jamais Nathan brûlait tout, j'ai AU MOINS de quoi me retourner. J'ai pas pris grand chose hein, juste de quoi tenir deux jours.
Mais j'suis une femme. Du coup, une valise de deux jours peut rapidement devenir énorme. J'ai essayé de me raisonner et finalement, je n'ai pris que : cinq robes, trois paires de braies, cinq chemises -c'est ce qu'on tache le plus-, deux paires de bottes -les rouges et les noires-, trois paires de chausses -s'il fait chaud-, cinq paires de bas -s'il fait froid-. Une écharpe et un bonnet -parce que je les aime bien-, deux couvertures -au cas où-, un manteau -si jamais-, deux capes -si besoin-, un chapeau et une besace. Je ne suis pas folle, je suis juste prévoyante.
Et bien croyez moi ou non, même avec tout ça -3 malles et 1 valise-, c'est toujours le bordel dans la chambre du blond !
C'est que voyez vous, j'ai un plan. Et c'est là que Yorgos entre en jeu.
Yorgos donc. Dieu grec. Surtout Grec. Grand, pas trop moche, très beau de dos et sans culotte -j'ai une preuve-, est tombé amoureux de Tina. Genre très amoureux -tellement amoureux que parfois c'est énervant-, si amoureux qu'il lui a offert -tenez vous bien- : de l'intimité. Certains offrent des fleurs, d'autres des caramels, Yorgos, Lui, il offre de l'intimité sous forme d'une roulotte privative.
Yorgos, avant d'être le chéri de Tina, c'est un homme. Un homme qui m'a si souvent consolé que c'est presque malsain - pas aussi malsain que quand il reluquait mes seins et moi ses fesses mais malsain quand même-. Et Tina, Elle, elle est tellement amoureuse et gentille qu'elle dira oui.
Alors voilà, j'ai tiré mes bagages derrière le fourré à côté de leur roulotte -pour cacher hein, ça peut faire peur de voir autant de bagages-. J'ai sué comme un boeuf, j'suis rouge, les cheveux collés sur le visage, des auréoles sous les bras. J'ai la raie du cul qui me serre de dalle et probablement la chemise qui colle de partout. Il se peut, même, que mon odeur corporelle soit proche de celle d'un cadavre en décomposition, mais...
Mais ça sert à ça aussi les amis : à comprendre.
Le temps de ranger deux trois mèches, je me colle LE sourire sur le visage, j'essuie mon pif qui dégouline et je frappe à la roulotte en prenant un petit air guilleret -qui n'mange pas de pain, contrairement à moi-.
Yooorgooos, Tiiiinnaaaaaaaaa, ohé, y a quelqu'un? Leees A-miiiiiiiiiiis ?
Pour que je dise " les amis", croyez moi, c'est que je n'ai pas d'autres solutions.
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Après avoir épousé un homme qui aimait les hommes et qui m'a quitté pour son cousin -sans commentaires Merci-, j'avais eu la chance d'engendrer un garçon qui, au final aimait la politique et... les hommes.
C'est moche comme histoire non? Bon, bin ça ne s'arrête pas là. J'ai ensuite épousé un homme qui a disparu, puis un qui s'est suicidé. -oui, cette histoire est nulle mais c'est la mienne, alors tu écoutes et tu te tais-.
Alors comme ça ne pouvait pas être pire, j'ai trouvé Marc un matin d'hiver et je l'ai gardé deux ans sous le coude. Comme je n'ai rien trouvé de mieux, j'ai fini par l'épouser. On dirait que le conte de fée débutait enfin. Sauf qu'il m'a trompé avec ma meilleure ennemie. Je ne vais pas l'insulter -pas encore- parce que Yorgos, c'est un de ses amis, on reviendra sur Yorgos plus tard.
Au fond du trou, j'ai été hébergée par Nathan. C'était bien, surtout depuis que, plusieurs fois par semaine, je le supplie de mettre du beurre dans les épinards -ou des coups de rein entre mes cuisses-. Mais l'bonheur, chez moi, faut bien comprendre que ça ne dure jamais. Je ne sais pas comment font les autres, mais moi, dans ma vie, c'est le souvent le chaos. Et donc forcément, ce qui devait arriver arriva, Marc -celui qui m'a offert ma dernière paire de cornes-, est en phase de reconquête et s'est mis en tête de me récupérer. Résultat sans appel, je sens bien que la Nathounet est en colère -il dit que non mais j'vois bien que si- et j'me dis qu'avec le bol que j'ai, un beau matin j'me réveillerais et que TOUTES mes affaires seront dehors, ou brûlées. Pour tout vous dire, vu la guigne que je me trimballe depuis la naissance de ma poitrine -avant je n'avais pas de souci amoureux, vous comprenez-, je me dis que peut être un matin, j'me réveillerais pas. Pas du tout. Un empoisonnement de Nathan ou je ne sais quoi.
Du coup, l'air de rien, je cherche un plan B. Une solution de repli, à défaut de changer moi même de chambre -ça va venir-, il faut absolument que je sauve... mes fringues.
Ce matin, enfin quand on s'est levé, vers quatorze heures, j'ai profité d'être seule dans la chambre pour prendre le strict minimum. Mon kit de survie à moi, pour que, si jamais Nathan brûlait tout, j'ai AU MOINS de quoi me retourner. J'ai pas pris grand chose hein, juste de quoi tenir deux jours.
Mais j'suis une femme. Du coup, une valise de deux jours peut rapidement devenir énorme. J'ai essayé de me raisonner et finalement, je n'ai pris que : cinq robes, trois paires de braies, cinq chemises -c'est ce qu'on tache le plus-, deux paires de bottes -les rouges et les noires-, trois paires de chausses -s'il fait chaud-, cinq paires de bas -s'il fait froid-. Une écharpe et un bonnet -parce que je les aime bien-, deux couvertures -au cas où-, un manteau -si jamais-, deux capes -si besoin-, un chapeau et une besace. Je ne suis pas folle, je suis juste prévoyante.
Et bien croyez moi ou non, même avec tout ça -3 malles et 1 valise-, c'est toujours le bordel dans la chambre du blond !
C'est que voyez vous, j'ai un plan. Et c'est là que Yorgos entre en jeu.
Yorgos donc. Dieu grec. Surtout Grec. Grand, pas trop moche, très beau de dos et sans culotte -j'ai une preuve-, est tombé amoureux de Tina. Genre très amoureux -tellement amoureux que parfois c'est énervant-, si amoureux qu'il lui a offert -tenez vous bien- : de l'intimité. Certains offrent des fleurs, d'autres des caramels, Yorgos, Lui, il offre de l'intimité sous forme d'une roulotte privative.
Yorgos, avant d'être le chéri de Tina, c'est un homme. Un homme qui m'a si souvent consolé que c'est presque malsain - pas aussi malsain que quand il reluquait mes seins et moi ses fesses mais malsain quand même-. Et Tina, Elle, elle est tellement amoureuse et gentille qu'elle dira oui.
Alors voilà, j'ai tiré mes bagages derrière le fourré à côté de leur roulotte -pour cacher hein, ça peut faire peur de voir autant de bagages-. J'ai sué comme un boeuf, j'suis rouge, les cheveux collés sur le visage, des auréoles sous les bras. J'ai la raie du cul qui me serre de dalle et probablement la chemise qui colle de partout. Il se peut, même, que mon odeur corporelle soit proche de celle d'un cadavre en décomposition, mais...
Mais ça sert à ça aussi les amis : à comprendre.
Le temps de ranger deux trois mèches, je me colle LE sourire sur le visage, j'essuie mon pif qui dégouline et je frappe à la roulotte en prenant un petit air guilleret -qui n'mange pas de pain, contrairement à moi-.
Yooorgooos, Tiiiinnaaaaaaaaa, ohé, y a quelqu'un? Leees A-miiiiiiiiiiis ?
Pour que je dise " les amis", croyez moi, c'est que je n'ai pas d'autres solutions.
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