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[RP]Brûlures du passé, encre à fleur de peau

Dekhaer
    Voilà donc un accord conclu, et ce malgré les quelques réactions négatives dans le registre de la rousse et qui avaient pu amuser l'Orageux. Bien sûr, le Louveterie n'ignorait pas que l'évocation d'un paiement en nature n'allait pas lui plaire. Mais comme n'importe quelle personne ayant discuté plus de quelques instants avec Dekhaër pourrait le lui dire, le brun aimait à taquiner ou à provoquer, son goût du risque et de la simple observation des reactions l'ayant bien des fois mené à l'impertinence.

    Heureusement cela ne dégénère pas, sans doute parce qu'il a pu la rassurer sur le fait que cette proposition n'était clairement pas sur le tapis. Le repas également, même si moins attendu de sa part avait paru amorcer une petite réaction. Moins prévue de sa part donc, car il se contenterait tout à fait de quelques vivres du marché, voir de restes. Il se souvenait juste de son propre tatouage, au ciurs duquel il avait eu bien la dalle. Là, c'était lui qui dessinerait, aussi ne souhaitait-il vraiment pas que la faim puisse venir le distraire, rien de plus.

      - Affaire entendue !
      Mais ne t'en fais pas pour ma cheville. Je la soigne et ce ne sera que l'affaire de quelques jours.
      Il me faut récupérer ma monture également. Rejoignons-nous aux portes du château ducal lorsque nous serons prêts.


    Il n'avait pas tout à fait tort ni tout à fait raison concernant sa cheville. Il la soignait en cela qu'il y appliquait onguent et bandages. Par contre, il négligeait le repos, avait même jouté ainsi. Et il était impossible à ce titre de le faire agir autrement qu'à sa guise. Il est homme à placer sa liberté au plus haut degré de priorité, et ce n'était pas une douleur même tenace qui allait l'en empêcher.

    Quelques minutes s'écoulèrent jusqu'à ce qu'il la rejoigne aux portes.

      - Allons-y ! Mon appartement n'est pas très loin d'ici, nous y serons bien vite. Cela nous laisse à peine le temps de discuter un peu...
      Et je me disais, en boitillant jusqu'au campement... Cela te dirait de retrouver ta lame perdue ? Pas exactement celle que tu as égaré, bien entendu... mais si tu m'en fais une description assez précise, je pourrais en redessiner le modèle et m'occuper de la forger. Une simple réplique ira assez vite... peu importe la finesse de l'ouvrage initial.


    Dekhaër n'était pas homme à trop se vanter. Généralement il rabaissait même ses mérites, longtemps très mal à l'aise envers les compliments. Mais s'il était un domaine où il était sûr de lui pour y avoir tant oeuvré, c'était bien en sa forge à marteler l'acier...

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Xandrya
    Nyx récupérée, sans autre délai l'endroit convenu fut rejoint, évitant badauds et autres chevaliers dans les allées menant aux portes du château ducal, stoppant sa jument pour attendre le ténébreux.
    Regard bleuté figé sur l'enceinte du domaine, la flamboyante le vit arriver et vint caler sa monture au pas à proximité de Dekhaër qui indiqua la proximité de son appartement, ne laissant que peu de temps pour bavasser, ça tombait plutôt bien la rouquine n'étant pas du genre à causer pour ne rien dire.
    Xandrya fut attentive cependant à la proposition faite concernant la reproduction de sa dague perdue alors qu'ils avançaient vers son futur lieu de résidence pour quelques jours, son intérêt pour la discussion en cours étant subitement plus qu'éveillé.

    Je pourrais même te la dessiner grossièrement, je t'ai dit reproduire je sais, mais créer ou dessiner sans base non.
    Après je te donnerais les détails exacts que tu puisses toi faire mieux.
    Mais oui j'apprécierais grandement, si ce n'est de retrouver l'original, d'en avoir une copie... ce fétiche me manque ma foi.

    Continuant à avancer dans les rues de Tours, l'incendiaire prenait quelques repères mentaux sur le lieu de ses aigues marines, histoire de pouvoir s'y repérer pour trouver ce dont elle aurait besoin le moment venu, même si son intention première n'était en aucune façon de faire du tourisme.
    D'autant qu'elle n'avait pas l'envie de se faire remarquer ici, comme nul part ailleurs en soi, revenant à celui qui progressait avec elle, elle poursuivit de manière civilisée la conversation.

    Dessinateur, forgeron, sous peu tatoueur, ça je m'en occupe, tu as d'autres talents cachés Dekhaër ?

    Sourire amusé et légèrement taquin aux coins des lèvres, le phénix se demandait réellement si la perle dégotée, par le plus grand des hasards, cachait encore quelques tours dans ses manches.

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"Toujours là où on ne m'attend pas..."
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Clan de La Main Noire
Dekhaer
      - Bien, faisons ainsi en ce cas. Essaie tout de même de me faire parvenir ton dessin dans un délai assez bref ; plus vite ces informations en ma possession, plus vite je pourrai la réaliser.


    Après tout, il aurait beaucoup à faire. S'ajoutaient ainsi à son emploi du temps habituel deux commandes. Certes, Dekhaër s'était volontairement proposé, mais il ne lui faudrait pas moins chercher à aménager son temps de manière optimale s'il souhaitait caser tout cela dans un délai raisonnable. La question qui suivit, alors qu'ils avançaient au pas dans les rues de Tours, le fit réfléchir quelques instants.

      - Eh bien... je ne sais trop... En sus du marteau et du stylet, je dirais que je manie tout à fait honorablement la plume et l'épée. Bien plus que la lance en tout cas si j'en crois mes exploits récents en lices. Et, si je devais avoir d'autres talents... mieux vaut que cachés ils restent !


    Léger sourire en coin, ses argents posés sur le chemin devant lui. Ils tournèrent au coin de la prochaine rue, quelques mètres encore, et...

      - Nous y voilà !


    Lâche-t-il en se laissant glisser au bas de sa monture, grimaçant forcément à l'utilisation de sa cheville. Soit. Il boitilla jusqu'à la porte, et une fois entré abandonna la clé sur une table où il la laisserait à l'usage de la rousse. Il y a un peu plus d'un an de cela, cet appartement avait été un bureau où il avait logé son assistante. Fou comme il avait l'impression qu'il s'agissait d'une autre vie... Il s'était retiré, avait abandonné ses fonctions et congédié l'assistante. Depuis, l'endroit n'avait que peu voir pas utilisé si ce n'était pour y entreposer quelques meubles tout dernièrement alors qu'il avait été question de faire un peu de place en sa demeure pour sa Douce. Cela rendait tout de même l'endroit moins confortable, mais il demeurait un lit, un table et quelques sièges d'aisément accessibles, suffisant pour les quelques jours qu'elle y passerait. L'âtre fonctionnerait sans problème également, des bûches déjà apprêtées afin de régulièrement faire brûler un petit feu chassant l'humidité de l'endroit.

      - J'espère que cela te conviendra... Sinon... tu ne m'as que peu mentionné tes propres talents Xandrya, aussi permets-moi de te retourner la question...


    Vrai que s'il devait réclamer son aide un jour, autant s'enquérir de ses compétences... et ce même si au final il s'était forcément fait sa petite idée.

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Xandrya
    Ainsi donc la flamboyante retrouverait si pas sa dague un ersatz de son fétiche, et jusqu'à remettre la main sur l'originel un jour peut-être ça lui conviendrait, et d'un sourire reconnaissant elle observa le quidam en coin.

    Je te ferais ça, rapidement

    Attentive, l'incendaire écoutait les réponses quand aux talents du ténébreux, pourquoi la plume ne l'étonna pas plus que ça, la sensibilité artistique était rarement dénuée de mots pour l'accompagner.
    L'épée oui quel sire de machin chouette n'avait pas appris à manier au moins une arme alors les lames longues en faisant parti, donc franchement l'épée, le sabre ou autre, les lames courtes s'avéraient plutôt réservées aux femmes, enfin aux femmes nan pas la noblesse, quoi qu'en fait la rouquine l'ignorait franchement.
    La petite remarque sur les talents cachés qui devaient le rester la fit sourire et tourner la tête vers Dekhaër, appréciant le rictus qu'il affichait lui même en gardant la ligne de mire du logement.

    Azurs se levant sur l'endroit, la rouquine posa pied à terre dans une légère grimace, détachant les liens maintenant les fontes à la selle pour les jeter sur son épaule après avoir attaché la longe de Nyx, encolure flattée d'une main ferme sur sa compagne de route.
    Ci-fait, l'incandescence emboita le pas du brun claudiquant dans la demeure, observant l'endroit encombré de meubles en tout genre, se faufilant entre certains un peu trop proche les uns des autres.
    Avisant lit et table, la rousse reporta son attention sur le propriétaire du lieu qui venait à poser la question piège, un fin sourire s'étirant sur ses purpurines en déposant les besaces de cuir sur la table.

    Ca me convient parfaitement, c'est plus qu'il ne m'en faut et tu auras suffisamment d'espace pour tatouer
    Juste me dire où je pourrais mettre Nyx en pension pendant mon séjour.

    Rabattant capuche et ouvrant fermoirs de son mantel, Xandrya ôta son mantel pour le jeter sur la couche protéger d'un grand linge, crispant la mâchoire quand à la réponse à donner, le spadassin fit face au dessinateur.

    Et bien... disons que tout dépend...
    Lorsque j'habite ma modeste demeure en Languedoc, je suis une des meunières du village.
    Lorsque j'habite "ailleurs" avec d'autres comparses, mes compétences se situent plus dans l'art et l'expertise du maniement des armes avec toutes les utilisations qui peuvent en découler.
    Et le tatouage tout comme la plume sont un passe-temps auquel je m'adonne à l'occasion.

    Faisant quelques pas en direction du ténébreux, Xandrya stoppa sa progression à une trentaine de centimètres du quidam, rivant l'outremer de ses prunelles à l'acier de celles qui faisaient face.

    Et soyons honnête deux secondes ce qui t'étonne dans ce que je viens de te dire c'est que je sois meunière

    Large sourire aux lippes, un clin d'oeil amical fut envoyé à Dekhaër, car elle le supposait bien loin d'être stupide et quitte à devoir être à la merci d'un homme qui s'affaireraient sur les parties de son corps les plus sensibles pendant des heures autant jouer franc jeu.
    Pour autant, l'intégralité de qui elle était et de ce qu'elle faisait exactement n'avait pas lieu d'être évoqué, il en savait suffisamment pour se faire une idée du genre de service qu'elle pourrait lui rendre si un jour il venait à user de l'accord conclus.

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"Toujours là où on ne m'attend pas..."
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Clan de La Main Noire
Dekhaer
      - Il y a quelques auberges qui s'occuperont bien de ta monture si tu le souhaites. Je te recommande particulièrement le Comptoir Turon - qui est l'auberge municipale - la Licorne Muse appartenant à ma sœur ou encore le Neptune qui est très bien tenu.


    Durant sa réponse, la rousse s'était débarrassée de son mantel, se mettant un peu à l'aise visiblement dans cet endroit où elle résiderait jusqu'à ce que ce tatouage en soit terminé. À elle de rétorquer donc, comme Xandrya présentait brièvement ses activités. Dekhaër n'est en effet pas très surpris, même à la mention d'un moulin, et ricane alors qu'elle s'approche pour pointer le fait que l'Orageux puisse être surpris sur ce point, plus que sur les autres du moins.

      - Ma foi... tout le monde doit bien gagner sa vie et participer à la collectivité, non ?


    Il lui renvoie son clin d’œil, amusé à son tour. Pas étonné donc, non. Tout le monde avait un métier du genre. Un atelier servant de pied à terre, que l'on soit simple artisan, bourgeois, grand seigneur ou même Prince. Bien sûr, il ne doutait pas qu'il en soit de même pour une charmeuse de couteaux ! Pas de surprise, non. Sur le reste non plus, bien entendu. Exactement ce à quoi il s'était attendu quand l'Orageux lui avait demandé de le payer d'un service à lui rendre, un jour. Pour l'heure, il n'en avait l'utilité, mais savait que la vie pouvait réserver bien des surprises. Ainsi, ce genre de promesse pourrait très bien n'avoir jamais à être tenue... ou bien lui sauver sérieusement la mise. Joueur, l'idée de ce pile ou face lui plaisait forcément.

    Séparant une page de son carnet, il y griffonna une adresse ainsi qu'un plan rapide. Il en profita pour pointer quelques endroits clés : la mairie, le marché, les tavernes évoquées.

      - Voilà qui devrait te permettre de t'y retrouver dans la ville plus rapidement. Tu sais également ainsi où me contacter en cas de besoin.
      S'il te faut autre chose, c'est le moment ! Je ne vais pas tarder à devoir te laisser, il me reste encore du pain sur la planche...


    Déjà qu'il avait passé une bonne partie de la journée à juste dessiner... le voilà qui devait se mettre au travail sur un autre sujet en plus de ce sur quoi il procrastinait déjà. Ils ne manqueraient pas d'avoir d'autres occasions de discuter encore...

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Xandrya
    Engranger les infos fournies et sourire au retour de clin d'oeil, y'avait pas à dire il lui plaisait bien le grand brun, pas bégueule pour deux sous alors qu'il semblait pourtant pas être le premier quidam venu.
    La flamboyante le connaissait pour ainsi dire pas mais il lui inspirait confiance, pas de chichis, pas de faux semblants, ils allaient bien s'entendre elle le sentait comme ça, en même temps pour confier une bonne partie de son corps à quelqu'un qui allait le percer de milliers de points d'encre c'était quand même mieux.
    Finalement s'approcher du ténébreux se mettant à ses côtés pour voir à peu près ce qu'il gribouillait à son attention, un plan se dessinait doucement sous le coup de patte de l'artiste devant le regard azuré de l'incendiaire.

    Pas de soucis je me débrouillerais de tout ça, t'en as déjà fait assez, je gères le reste pour le tatouage et je te fais un croquis de la dague.

    Reprenant son mantel, le plan griffonné et sa besace, la rouquine accompagna le brun jusqu'à la porte refermant derrière elle en le suivant dans la rue, remontant sur sa jument afin d'aller trouver un palefrenier suffisamment doué pour qu'il s'occupe de Nyx.

    A très bientôt Dekhaër

    Talonnade sur les flancs de la jument, Xandrya part à l'assaut des ruelles de Tours, afin de découvrir ce qui doit l'être et trouver le nécessaire pour l'apprentissage du forgeron-dessinateur et la réalisation de ce tatouage qui lui importe énormément pour achever enfin sa renaissance.

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Clan de La Main Noire
Dekhaer
    Et aussi simplement que cela, cette première entrevue s'achevait. Durant les jours qui avaient suivis, le Louveterie avait trouvé le temps de faire bien des essais, couché sur le papier différentes études quant aux motifs qu'il pourrait employer afin de rendre à la rousse l'estime de son corps, se le réapproprier. Au début, il tentait d'avoir l'esprit large, de ne pas se limiter à sa seule première impression. Icelle était d'oeuvrer sur des flammes stylisées, plus ou moins massives, plus ou moins décomposées. Cela composait la majeure partie de ses travaux désormais. De circonstance, afin de recouvrir les brûlures d'une flamboyante rouquine. Mais l'on ne dirait pas qu'il ne lui laissait de choix, son carnet comportant aussi quelques motifs plus fins et délicats. Au final, elle aurait l'embarras du choix !

    D'ailleurs, quelques jours plus tard, il recevrait de ses nouvelles. L'équipement dont il aurait besoin afin de s'exercer, ainsi que le dessin d'une dague... il se concentra surtout sur l'apprentissage, plus urgent. Il avait pu en parler à sa soeur qui lui avait proposé un cochon qu'on lui avait offert afin de faire ses premières armes. La bête pour l'occasion avait été endormie. Et patiemment, l'Orageux en avait poinçonné le cuir, encré la peau. Ainsi, il avait pu se rendre compte de la force à exercer, de la précision nécessaire ainsi que des pièges à éviter. Il avait remis le couvert à plusieurs reprises, entrecoupant ces sessions en des exercices sur porcs abattus qu'il avait racheté à un boucher de sa connaissance. Viande gâchée, mais mieux valait cela que de risquer un faux-pas sur sa véritable toile.

    Patiemment, il avait donc pu apprendre assez que pour gagner en confiance. Certes, l'on ne devient pas expert en quelques jours et il aurait certainement besoin des conseils de Xandrya. Mais au moins avait-il pu constater que ce n'était pas si sorcier...
    Du moins sur un cuir porcin, mort ou endormi... Oui, il fallait bien en avoir conscience, ce serait encore une autre expérience sur le corps scarifié de la jeune femme.

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Xandrya

    Le plan du brun était limpide, l'auberge qui prendrait soin de sa compagne de toujours avait été trouvé sans problème, et un jeune palefrenier dévoué à Nyx contre une bourse d'écus sonnants et trébuchants avec des recommandations plus que précises assorties d'une promesse tout aussi claire que menaçante, le gamin s'étant contenté de opiner vivement du chef avant de filer comme si la mort venait de lui parler, arrachant un sourire amusé à la rouquine.
    Calmement la flamboyante avait fait un rapide tour des échoppes du coin, l'endroit était bien achalandé pour beaucoup d'objets basiques mais sorti de l'ordinaire, il semblait plus complexe de trouver ce qu'on souhaitait et elle n'avait franchement aucune envie de s'agacer pour obtenir ce qu'elle voulait.

    Idée de génie ou éclair de lucidité, pour une fois elle opterait pour la rapidité, une simple missive accompagnée d'un paiement conséquent suffirait à avoir ce qu'elle désirait, il lui suffisait d'écrire à celui qui lui avait encré le dos et la nuque, et par qui elle savait comment procéder, ce qui serait assurément utile avec Dekhaër.



        Salut gros,

        Tu deviens quoi ?

        Tu te doutes que si je t'écris c'est pas pour te raconter ma vie, je te résume, je vais montrer à un quidam comment encrer, j'ai besoin de son savoir faire pour me tatouer.
        Râle pas, l'occasion à fait le laron, pis on m'a dit que tu faisais pu ça, en attendant je suis sure que t'as encore du matos et j'ai besoin de quoi faire une très grande surface, aiguille et encre, si t'as les onguents apaisants et cicatrisants je prend aussi.

        Le coursier a une bourse que je pense suffisante pour toi, si y faut plus t'as qu'à le dire et t'en recevras une autre, il attendra le matos.
        Pour moi tout roule t'inquiète.

        Ajajih



    Quelques jours plus tard

    Le retour fut rapide avec tout ce qu'il était nécessaire pour l'apprentissage, faisant patienter le coursier qui décidément s'était trouvé un bon contrat sur ce coup, l'incendiaire dispatcha le matériel réceptionné confiant au cavalier une ou deux fioles d'encre et deux anguilles afin que le ténébreux puisse s'entrainer, le reste serait aussi bien ici, ainsi qu'un croquis grossier de sa dague comme il le lui avait demandé et comme elle l'avait annoncé.
    Nul besoin d'un mot quelconque, le phénix doutait franchement que Dekhaër reçoive de manière régulière nécessaire pour tatouer et croquis de dague grossier.
    Messager missionné, l'aménagement sommaire du logis permettait à la rousse de prendre le temps de se poser et de réfléchir à beaucoup de choses, de penser à ceux qui se trouvaient loin, de se souvenir aussi de ce qui la menait à rester ici au final.



    Encore plus tard

    Au sortir d'un trempage en baquet, la crinière de feu stoppa devant un miroir en pied, figée dans un soupir, le regard d'eau détailla son côté gauche, toujours elle évitait d'y poser les yeux, mais là elle s'y attarda, se rendant compte de l'étendue du travail.

    Bordel...

    Elle connaissait la douleur d'un encrage pour avoir un dessin dans le dos descendant sur sa cuisse droite qui avait demandé beaucoup de travail, mais la zone était intacte.
    Vu les brûlures à recouvrir, la cuisse gauche n'aurait plus rien à envier à la droite, les topazes parcouraient les courbes longeant le parcours des flammes qui remontait sur sa hanche, son flanc, ses cotes, une partie de son omoplate droit, le haut de son bras, son épaule et l'arrête de sa nuque.
    Rien que de regarder ces stigmates, elle pouvait encore sentir la chaleur de ce jour maudit, qui avait vu la mort venir la saluer de très près et lui ouvrir les portes de l'autre monde...
    Lequel ? Le brasier qui devait l'emmener ne lui donnait que peu d'illusion.

    Long morceau d'étoffe claire pour se sécher rabattue sur ce qu'elle ne voulait plus jamais devoir voir comme tel, un chaise fut tirée et fusain sorti de sa besace avec un parchemin, il était temps de savoir où en était l'artiste qui accompagnerait sa renaissance.



        Bonjour Dekhaër,

        Tu ne prendras pas offense si je ne te sors pas une lettre pleine de formules bien comme il faut, mais c'est pas trop mon genre.
        Ca fait quelques temps maintenant que je t'ai fait parvenir le croquis et le matériel pour t'exercer à l'affaire qui nous concerne.
        Je me suis arrangée aussi avec l'auberge la plus proche et je me fais livrer mon repas quand j'ai pas envie de bouger, donc me suffit de savoir quand tu te pointes et j'en ferais venir deux au lieu d'un.
        J'attends de tes nouvelles, tu sais où me trouver.

        Xandrya


    Cette fois pas de cavalier, pas de matos à transporter, fenêtre ouverte et un sifflement pas bien digne d'une dame, une ombre ailé apparait dans les cieux, le faucon de la rouquine venant se poser sur le rebord de la fenêtre.

    Coucou toi, tu t'éclates bien dans le coin ? Va falloir bosser un peu

    Message arrimé, le rapace repris sa course céleste, tandis que la rouquine partait vers la couche pour prendre du repos, s'allongeant le corps tourné vers la porte, toujours face à la porte.

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Clan de La Main Noire
Dekhaer


Hé la rouquine... franchement, j'ai une tronche à prendre offense ?
Pour la peine, je serai là demain, première heure. Prête à serrer les dents ? J't'en foutrai moi des manières !
D.


    Ca lui prenait parfois... Le lunatique avait de ses passes où les formes n'avaient plus à être tenue. Cette familiarité était après tout la manière d'être naturelle qu'il adoptait encore il y avait quelques années de cela. À l'époque, il était le gueux, le bâtard capable de se comporter en Seigneur, ayant reçu quelques bases d'éducation en ce but. Entre temps, il était devenu le Seigneur qui parfois laissait poindre sa familiarité d'antan. Soit.

    Tôt le matin donc, Dekhaër avait délicatement quitté les bras de sa belle, tâché d'être le plus délicat possible afin de ne pas la réveiller. Elle avait été tenue au courant de cette entreprise et donc de ce qu'il comptait faire de sa journée. Peut-être pour cela que son ange parvint à se rendormir rapidement. Il l'observe un peu, en prenant le temps de s'attendrir et de peser une fois encore la chance infinie qu'il avait de compter cette jeune femme dans sa vie... puis de se passer son éternelle pèlerine par-dessus sa tunique sombre et de filer.

    Première heure comme il l'avait dit. Le Soleil s'était déjà levé tout de même. L'heure des chats et des pains à cuire était déjà passée pour laisser celle du marché qui s'installait et reprenait vie, comme chaque matin. Par réflexe, l'Orageux manqua de rentrer wans prévenir. C'était chez lui après tout, pas l'habitude d'avoir à demander permission d'y entrer. Aussi frappe-t-il, espérant la trouver déjà éveillée. Sinon, bah... à lui de s'assurer qu'elle ne dorme plus longtemps si c'était le cas.

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Xandrya

    Faucon de retour s'introduit par la fenêtre ouverte pour se déposer sur le pied de lit, poussant son cri strident dans l'appartement de La Louveterie, pous signaler sa présence.
    Grondement sous les mèches rousses lui barrant le visage, l'incendiaire se redressa dans le lit lui tendant son avant bras droit, toujours paré d'un brassard de cuir noir qu'elle n'ôtait quasi jamais, afin de le réceptionner et de prendre le message.

    Files j'ai rien à becter, va chasser

    La rouquine avait le sommeil léger et court depuis l'incendie, alors si en plus on venait le lui interrompre elle était pas du genre cordiale au réveil.
    Le ténébreux avait pas tardé à lui répondre, et le ton fit hausser le sourcil droit de la rousse alors qu'un sourire agréablement étonné s'affichait sur son faciès.

    Et bien on passe à un autre language Dekhaër...

    Quand le gamin de l'auberge vint lui porter son repas du soir p'tit dej, dej et diner furent donc commandés en doublon avec du frischti et des fruits à porter le matin, pour l'alcool si besoin elle ajouterait l'info au même à la livraison matinale, si le ténébreux faisait ce qu'il disait le petit serait pas encore passé qu'il serait déjà là.


    Jour J

    Le soleil pointait le bout de son nez et la flamboyante était déjà sur le pied de guerre, délester les parties à tatouer de toutes suées nocturnes s'avérait une nécessité avant l'arrivée du ténébreux pour son ouvrage, trempage en haut froide, pas le temps de paresser.
    Passage de saponaire plus appuyé sur les brûlures et abondamment rincé, Xandrya enfila une chemise d'homme, une prise à Ghost avant son départ en mission, histoire de pas recevoir le grand brun à poil, même si à terme il la verrait avec bien moins sur le dos pour pouvoir travailler.
    Choppe de tisane de baies noires à la main, le phénix s'approcha de la fenêtre ouverte avant de s'appuyer au cadre pour observer un moment la ruelle qui s'éveillait sous ses yeux azurés.

    Seconde dose du liquide marron nécessaire, la mercenaire accroupie devant l'âtre pour se servir et observer son ami dansant de ses flammèches entendit tambouriner à la porte, la tête pivota en harmonie avec le corps qui se relevait se dirigeant nu pied et choppe de liquide chaud dans la main pour aller ouvrir la porte au quidam.

    Ponctuel...
    Par contre je savais pas que tu devais frapper pour entrer chez toi Dekhaër

    Lui laissant soin de refermer derrière lui, Xandrya repris la direction de la pièce principale où se déroulerait le "crime" en cette journée de renaissance, le précédant d'un pas boitant, l'homme ayant tout loisir de découvrir sur sa jambe gauche dévoilée les brûlures à recouvrir ainsi que la sale cicatrice d'une mauvaise blessure sur son pied gauche.
    Sans autre préambule, elle se posa sur le lit en repliant sa jambe droite sous ses fesses, tirant au mieux la chemise sur ses cuisses, buvant lentement son breuvage revigorant du matin.

    Comment tu vas ?
    T'as pu t'exercer comme tu voulais, raconte moi, que je sache à quel point je vais morfler.

    Sourire narquois et un chouille amusé, comment le mettre à l'aise dès son arrivée en lui foutant la pression quand à la façon dont il allait la faire souffrir sous son aiguille.
    La rouquine n'était pas du genre douillette, mais pour autant pas maso non plus, donc savoir à quoi s'attendre serait pas un luxe au demeurant.


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"Toujours là où on ne m'attend pas..."
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Clan de La Main Noire
Dekhaer
      - Je frappe depuis que ce n'est plus moi qui y dort, et que j'ignorais si tu étais déjà... "visible".


    Apparemment l'inquiétude était légitime. Enfin ce n'est là que ce qu'il peut conclure lui-même sans en nourrir de certitude, mais cette simpme chainse portée pouvait tout aussi bien avoir été enfilée à la hâte. Soit, peu importait au final. Il ne lui paraissait que normalité que d'avoir à s'annoncer avant de faire irruption dans la chambre à coucher d'une femme, non ? C'est ce qu'était pour l'heure son appartement, après tout.

    Dekhaër s'installe alors sur un siège qu'il tire face à elle. Forcément, son regard d'argent toujours curieux et observateur n'a pas manqué de sautiller entre les yeux et la cuisse de Xandrya. Il n'avait pas encore vu cette zone, jamais dévoilée jusqu'alors, et forcément cela l'intéresse d'en voir plus, de découvrir cette toile à couvrir. Cela faisait partie de son plan, mais chaque chose en son temps.

      - Je vais, je vais... et toi ? Pas trop tendue de remettre ta peau entre les mains d'un novice ? *Demande-t-il haussant un sourcil, presque amusé de rappeler sa condition, bien que sachant que de toute manière ils ne reculeraient pas à présent.* Enfin, novice, novice... pour répondre à ton autre question, ma soeur possède désormais le cochon le plus classe du monde, le porc trop bien tatoué ! Mes autres cobayes auront moins l'occasion de se la péter, ils étaient déjà morts, les pauvres. Il faudra sans doute un petit moment d'adaptation lorsque nois débuteront. Que je prenne mes marques sur peau à la fois humaine et vivante...


    Tout en poursuivant la conversation, le Louveterie sort le matériel de son aumônière, ainsi que son carnet. Quelques feuillets en sont arrachés, ceux contenant ses essais les plus pertinents quant aux motifs, rassemblés ici afin de pouvoir les lui montrer plus aisément. Sur une page à part, trois esquisses d'un corps féminin. Face, profil et dos. Il ne serait sans doute pas trop compliqué de comprendre en quel but il souhaitait les utiliser.

      - Enfin, on aura plus que largement le temps de papoter non ? On a du pain sur la planche ! J'y ai réfléchi, et voilà comment j'aimerais procéder : tout d'abord, j'aimerais avoir l'occasion de voir l'étendue de la zone à recouvrir. L'étudier brièvement, le temps de me faire une idée globale. Je t'ai aussi apporté les motifs sur lequels j'ai travaillé, et...


    Tout en continuant à parler, il s'était redressé, avait tendu les pages arrachées à la flamboyante et... oui, curieux et sans trop de gêne, voilà même qu'il en était à franchement inspecter sa cuisse, penché sur icelle sans toutefois chercher à la toucher.

      - ...comme tu le verras, j'ai un peu de tout... Certains motifs plus fins et floraux, d'autres plus imposants. Deux d'entre eux je pense te conviendront particulièrement. Flammes stylisées pour une flamboyante brûlée. L'un aux traits chaotiques, pouvant s'adapter de plus près aux frontières de tes marques. L'autre, plus lisse, plus prompt à recouvrir tes marques, créer un nouveau tracé. C'est ce second que je trouve le plus agréable à l'oeil, mais bon, le choix te revient.


    Les bases étaient posées donc. Il restait encore quelques détails à voir, mais il y avait déjà de quoi digérer un peu ici.

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Xandrya

    Sourire en coin à la première réponse donnée, concernant la non entrée, les saphirs se posant sur le ténébreux, franchement amusée.

    Je suis pas foncièrement pudique Dekhaër mais je savais que tu venais j'allais donc pas te recevoir nue comme un ver chez toi.
    Et je suis debout depuis un moment, demande à ton p'tit voisin qui se rince l'oeil dès que je profite du baquet.
    J'te jures y se planque derrière le volet pensant que je le vois pas, marrant le môme.

    Rire rauque, la rouquine observait le ténébreux s'installer en direct d'elle, la commissure droite de ses lèvres se rehaussant légèrement en voyant les aciers se balader de sa cuisse à ses azurs.
    Un quidam lambda aurait eu la sottise de la reluquer de la sorte sans qu'un quelconque jeu de séduction n'ai précédé de la voir dévoilée ainsi, le pauvre ère se serait retrouver un lame sous la gorge ou sur l'entrejambe.
    Mais le regard argenté du ténébreux était tout autre et elle le savait, il découvrait là une partie du travail qui l'attendait sans trop pouvoir approfondir encore.

    Je vais aussi... ne t'inquiète donc pas de ça pour le moment, quand à être tendue, je m'apprête à passer un nombre d'heures exponentielles sous les mains d'un artiste qui va me buriner le corps avec une aiguille.... hum... je pense pas que le statut de novice ou de professionnel change grand chose en fait.

    Réponse donnée tout en usant de l'art et la manière de ne pas y répondre en définitive, l'appréhension était là, en logique, tout autant que l'excitation, comme pour chaque tatouage, celui-ci peut-être plus de part sa symbolique et son étendue bien sur.
    L'évocation du porc de concours l'amusa grandement imaginant la bestiole au sein de l'enclos, pour sure il allait falloir qu'elle voit ce cobaye de compét, peut-être avant de partir ou quand elle reviendrait possiblement, vu ce que les deux s'apprêtaient à partager au fil des heures voir des jours, pour sure un lien allait se créer, lequel oula... le pire comme le meilleur, tout allait dépendre du résultat final dont découlerait infinie reconnaissance ou émasculation sommaire.

    Le regard bleuté suivait les agissements du grand brun tout en l'écoutant, choppant les feuillets tendus en le laissant s'attarder sur les ravages des flammes, le laissant à son inspection, la flamboyante détailla les dessins qu'elle avait entre les mains.
    Léger rictus amusé en voyant les motifs fleuris et très féminins qu'elle déposa sur la couche sans y prêter plus d'attention, joli mais pas pour elle et elle restait persuadée que la louveterie le savait déjà.
    Suite des propositions observées, les deux étaient sublimes, mais l'une effacerait complètement, l'autre ne ferait que modeler les marques, les traits chaotiques rejoignant donc les pétales de rose déjà évincés de la sélection pour ne garder en main que l'un des deux feuillets.

    Je suis d'accord avec toi sur le dessin, et l'artiste c'est toi en prime, donc ton avis reste important pour moi, surtout quand on est d'accord

    Le feuillet posé sur la cuisse droite, la flamboyante se pencha tout comme le grand brun sur l'autre pour capter un instant son regard singulier.

    Hé... Fais pas trop de manière... Si tu veux te rendre compte par le toucher fait donc, tu va pas me tatouer avec tes yeux, sinon on est mal barré Dekhaër...
    Ta peau de cochon tu l'as bien palpé avant de la piquer, bah dis toi que c'est la même, sauf que si tu me compares à une truie ça va pas le faire, te le dis de suite.

    Sourire entendu et rire rauque, l'incendiaire repris sa position initiale en entendant le gamin qui livrait le p'tit dej entrer comme à l'habitude sans frapper.
    C'était heureux que le gosse ce soit pointé tôt, l'incandescente n'avait aucune envie de démarrer quoique ce soit tant qu'il ne serait pas passé, les choses sérieuses pourraient débuter après son départ.

    Et voilà de quoi prendre des forces pour ton ouvrage, alcool ou pas pour la journée ?
    Je savais pas trop ni quoi d'ailleurs.

    Question posée, Xandrya songea que si lui pas, elle en aurait possiblement besoin pour soulager la douleur sur la durée si celle-ci était plus vive sur des zones abimées que sur des zones saines, mais pour l'heure c'était à lui qu'elle le demandait.


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"Toujours là où on ne m'attend pas..."
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Clan de La Main Noire
Dekhaer
      - Dans ce cas, pourquoi ne pas juste... tirer les volets ? Tu ne devrait pas être étonnée que l'on tire profit de ce qui est offert !


    S'amuse-t-il, pas choqué d'apprendre qu'un voyeur profitait de son bain pour la reluquer. Manifestement elle non plus d'ailleurs, paraissant plutôt comme matière à plaisanterie à ses yeux de toute évidence. Comme elle le disait, pas foncièrement pudique donc.

    Puis ils en revinrent à la question principale : celle du tatouage. Tout d'abord, Xandrya tenta de se faire rassurante sur son état de novice. Elle parcourut également les dessins et affirma son accord en ce qui concernait le motif qu'il avait recommandé, et lui d'opiner simplement sur cette affaire entendue. C'est alors que leurs regards se croisent comme elle lui glissait de ne pas hésiter à toucher, moment interrompu par un livreur dont il attendit le départ.

      - Peut-être pas tout de suite pour la bibine. Un peu de vin à la rigueur. Quant à ce qui est de palper... je le ferai lorsque cela sera nécessaire, sans me priver ou faire le gêné ne t'en fais pas. Juste que, comme je te le disais, je préfère prendre le temps d'observer. En étudiant l'étendue de tes brûlures, je pense déjà voir le tracé qui... se trouve en-dessous. C'est peut-être bizarre dit comme cela, mais pour moi c'est un peu comme si le dessin était déjà là, et qu'il suffisait de l'aider à sortir.


    Tout en parlant, il en était revenu à son carnet, où sur les trois mannequins vierges qui y étaient dessinés il commençait à reproduire le contour des zones brûlées de sa jambe gauche. Les zones principales, les monts et crevasses qui donnaient cet aspect rugueux à la balafre. Voir le tout, ce qu'il avait demandé, mais il n'insisterait pas plus. Il était là pour apprendre et tatouer, non pour paraître pour le lubrique du coin.

    Le Louveterie avait toujours procédé ainsi. D'abord l'observation détaillée, l'étude du sujet. Puis viendraient les tests successifs qui le feraient sortir rapidement de sa zone de confort pour apprendre et progresser rapidement. Il avait fait ainsi pour le dessin, la forge, et poursuivrait sans doute en tout nouvel apprentissage en sa vie.

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Xandrya
    Un léger signe de mains à l'intention du gamin qui aurait vite compris qu'on avait plus besoin de lui et que des bouteilles seraient à ajouter au panier repas du midi comme ça avait été entendu la veille sauf si elle lui disait le contraire.
    Le regard singulier de Dekhaër croisant le sien ne put que démontrer davantage la concentration et l'implication qu'il mettait dans cet ouvrage qu'il allait orchestré ce qui tira un sourire serein à la rouquine, alors qu'elle l'écoutait lui expliquer comment il concevait la chose en choppant de nouveau son carnet avec les esquisses de corps féminins.
    Se demandant un court laps de temps pourquoi, la réponse lui fut vite donnée en apercevant le ténébreux commencer à reporter les brûlures de sa cuisse sur le dessin.

    Se penchant vers le chevet, Xandrya attrapa un lien de cuir le glissant au niveau de sa nuque pour en entourer sa crinière de feu et la regrouper en une queue sur son épaule droite, dévoilant la partie brulée de son cou.
    L'observant acquis à la réalisation de son croquis, le phénix attrapa les pans de la chemise masculine qui la couvrait pour la passer par dessus sa tête la déposant au creux de ses cuisses pour couvrir son entrejambe et le bas de son aine.
    Dekhaër allait pouvoir évaluer l'étendue des dégâts à sa guise, et découvrir le tatouage dorsal avec lequel il allait aussi falloir composer pour la réalisation de sa "peinture".

    Voilà ta toile l'artiste...

    Regard saphir jeté sur le croquis fleuri à ses cotés, et paupières plissées en cours de réflexion, étirant son cou cicatriciel pour y porter la main en s'adressant au ténébreux.

    Dis une rose là, c'est jouable tu crois, histoire d'avoir un truc féminin comme c'est moins abimé que sur le reste ? Hum ?

    Topazes sur le grand brun, l'idée pouvait étonner venant de l'incendiaire, mais un peu de douceur sur ce corps brutalisé, ça la changerait un peu de tout ce qu'il arborait déjà.

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"Toujours là où on ne m'attend pas..."
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Clan de La Main Noire
Dekhaer
    Tandis que ses argents effectuaient un ballet entre la jambe de la rousse et son carnet, elle accède à sa requête et pour la premiere fois, Dekhaër peut estimer clairement l'étendue du travail qui l'attendait. Il ne dit rien mais opine, scrutant sans gêne ni pudeur, pouvait désormais étendre son dessin. Son tracé tout à fait précis mais ce n'est pas ce qui importe le plus. Cela lui donne déjà une idée, lui permettra de mieux visualiser, mais cela le fait de la dessiner active sa mémoire, lui permettra de bien mieux se faire une idée de l'ensemble à avoir dû en reporter vaguement les détails. La cicatrice n'est pas la seule à être portée sur le dessin, précédents tatouages s'y couchant également. Encore une fois sans trop rentrer dans la précision diabolique, surtout pour les situer et composer avec eux.

    Il s'interrompt néanmoins à sa question. Pose son stylet de plomb alors que sa dextre se lève à sa rencontre. Des doigts il prend appui sur sa nuque, du pouce il jauge la rugosité et le relief de la peau avant de répondre.

      - Bien sûr. Pas de problème. Et tu as bien raison ; pourquoi se refuser une petite coquetterie ? Plutôt large du coup. En pleine éclosion plutôt qu'en bouton. Épanouie...


    Et lui d'en sourire en coin. Il sait que le double sens ne passera pas inaperçu et qu'elle montrerait forcément son accord. Pas qu'ils se connaissaient encore tant, mais c'était déjà suffisant pour l'observateur qu'il est.

      - Est-ce que tu pourrais juste lever un peu le bras s'il te plaît ? J'ai bientôt terminé.


    Et commence déjà à passer une deuxième couche de plomb sur son carnet, en repassant les contours avec plus d'exactitude, mais il insista surtout sur les parts les plus rugueuses, les plus marquées, et qui nécessiteraient donc plus d'application. Cela fait ils pourraient passer aux choses sérieuses.

      - Je vais ensuite marquer provisoirement ta peau. J'aimerais y mettre quelques points de repères, que je reporterai sur mes dessins. Cela m'aidera à rester fixé sur ma vision de départ, du moins dans les grandes lignes. Une espèce de fil rouge en somme. J'aurai ainsi une certaine consistance tout au long du travail, en restant tout de même libre d'improviser un peu. Ensuite, j'effectuerai un premier tracé sur ton mollet et ta cuisse, détaillé. Il m'est apparu plus simple d'avoir déjà ce patron avant les premiers coups d'aiguille. De là... eh bien, je pense que tu connais la suite. Tu m'expliques, tu me montres, tu me guides... Je ferai le reste !

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