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[RP] Reds on the road... again

Perceval_aelis
    “ Le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir.
    C’est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose,
    c'est demain, éternellement demain. ”

    - Roland Dorgelès -


Elle a dit adieu à Genève comme sa mère jadis avait dit adieu à Tolosa, la joie en pinacle et le coeur pincé d'un chagrin amer.
Pourtant, notre demoiselle affectionne les voyages tout à plein, les préparatifs sont toujours une fête et n'ont de cesse de lui ramentevoir les expéditions maternelles, où chiens mêlaient leurs jappements joyeux aux hennissements nerveux des chevaux, leurs gens courant en tous sens alors que sa rousse matriarche donnait les ordres, frappant parfois dans ses mains tandis qu'observatrice, Perceval restait dans les jupons de Nanou, sa nourrice ibère.
L'époque est désormais révolue, il ne reste que le souvenir, intact, aussi vivant qu'une flamme dans l'esprit de la jeune fille.

Genève avait été son abri, son refuge durant les années qui suivirent le décès de sa mère, elle y avait grandi, appris la réforme genevoise, fait son deuil, perdu ses dents de lait, s'était attachée à Maddie et Izaac.
Mais sa vraie maison, l'endroit où elle se sent chez elle, ce sont les chemins, ils ont toujours fait parti de son ADN, chevillés à elle comme une seconde peau dont elle ne pourrait se défaire sans milles tourments qui la mèneraient à la mort.

C'est ainsi qu'en ce jour comme en d'autres, juchée sur son magnifique ardennais, Perceval mène bon train, de cette allure qui dénote la cavalière aguerrie qui sait parfaitement économiser à la fois son corps et son équin.
La route est reprise, à son plus grand plaisir, le museau redressé prend le frais alors que les ecchymoses sur le visage s'estompent, laissant de ci de là quelques marques violacées.
Le regard aiguisé se détache de temps à autre du paysage, s'attarde sur ses compagnons de route, surtout sur un géantin sobrement mais bien vêtu, sur lui, l'oeil s'adoucit, la lippe s'arrondit, prend la tournure d'un sourire furtif qu'elle fait disparaître diligemment en détournant sa mine.

Par moment une ombre s'installe , les lèvres se scellent dans une moue qui se veut décidée, bien que pour qui la côtoie un petit en connait quelque peu la réalité, notre jeune héritière est perdue en ses pensées.
Ou plutôt ces dernières viennent à la picanier, en doutes sourds, en incertitudes cruelles, en craintes confuses et troubles.
Aller à Paris, retrouver le nid crénelé d'Arlon et son frère Christos, s'installer en Artois, entamer une nouvelle vie... et ce courrier dernièrement reçu dont elle ne sait trop si cela augure un avenir de prestige pour sa maison ou l'entame d'un nouveau déclin mais qui signerait à coup sûr la fin d'une ère d'insouciance heureuse.

Ne pas s'attacher à ce jour d'hui, demain, éternellement demain, ainsi tend sa pensée, son corps, elle, en intégrité.

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Huguenote.
Carensa.


Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux.

- Marcel Proust -


Un an..un an qu'ils ne s'étaient pas posés, d'abord il y avait eu le voyage en Alexandrie, une découverte extraordinaire, un voyage dans la cabine avec son brun et puis la naissance de Sashka en plein orage. Des souvenirs elle en avait tant, tout ce temps partagé avec les enfants, avec son époux..la vie c'était ça. Des paysages luxuriants, le soleil, la chaleur, les hommes alanguis dans la fraîcheur du souk à fumer une étrange "pipe" tous ensemble.

Et puis ils étaient rentrés en août et après seulement un jour à Bordeaux, avaient repris la route, Carcassonne, Montpellier, Aix, Marseille..Ventimiglia, Alexandria..quelques jours sur les nœuds à retrouver le frisson de l'interdit, à faire l'amour derrière les buissons, l'amour encore et toujours, insatiables, Annecy, Genève, le doute, la douleur, l'incertitude,..l'armée, Azharr..ils avaient pris la direction de la Valachie, à la fois inquiets et excités de ce qu'ils allaient vivre, qu'importe, l'aventure était là, et le couple voulait se prouver à lui même qu'il était capable de surmonter toutes les épreuves et il l'avait fait. Au delà de l'incroyable aventure qu'ils avaient vécue, leur amour en était sorti plus fort. Il faut dire que certaines s'en étaient données à coeur joie, vous pensez bien, le brun avait cette capacité à attirer les femelles en chaleur, la preuve sa propre femme était l'une d'entre elle, sauf qu'Elle était l'Unique et qu'aucune autre ne saurait contenter le d'Ormerach comme Elle savait le faire.

Il avait fallu batailler dur pour éviter que toutes ces mouches à miel cessent de venir se frotter à lui, le brun est un homme et nous savons tous comme les hommes sont faibles. La rousse veillait au grain mais d'incertitudes en incertitudes elle s'était rendue à l'évidence, les autres n'étaient rien comparées à Elle.

Elle glissa un regard sur le cou du brun, là sous l'étoffe du mantel, fièrement apposée, sa marque, son A gratifié de la marque de ses dents, comme elle portait son V dans sa chair où seul lui pouvait le voir. Un sourire étira les lippes alors qu'elle posa sa main sur la cuisse masculine, attirant le regard protecteur de son mâle sur elle.

Le convoi filait dare-dare, une livraison à faire et bientôt ils pourraient enfin retrouver le calme d'une bâtisse pour un temps au moins, y bâtir une nouvelle vie faite d'aventures et de plaisir.

Pour l'heure la rousse se contenterait de la charrette, la grossesse avancée du troisième enfant annonçant son terme d'ici quelques semaines..

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Firmine
"Marcher, ça fait mal aux pieds."

- Firmine -


Depuis quand Firmine voyageait-elle seule? Elle-même n'aurait pu le dire. Dix jours, dix semaines, dix mois, dix ans, plus longtemps encore? La pucelle avait le sentiment de n'avoir jamais rien fait d'autre que marcher: ses pieds appartenaient au sol, aux chemins, à la terre et à la boue. Son corps léger et frêle se déplaçait à l'exacte parallèle de son bâton, et ce à un rythme presque trop régulier pour être humain. Elle était la route, elle faisait corps avec le voyage, Firmine était l'incarnation même de la marche, la figure humaine du saint des voyageurs. Appelez-la Saint-Christophe. Ouais voilà, rien que ça.

Saint-Christophe était de taille moyenne. Sa taille était fine -d'autres diraient qu'elle était malingre- mais son port était naturellement altier. Allez savoir. Le teint pâle, ses cheveux blonds relevés sur le crâne en une natte indisciplinée, le saint portait une robe en bure blanche ayant négligemment viré au gris. Ses chausses étaient de grossières coques de cuir souple, où l'on trouvait de petits pieds enrubannés dans des morceaux de mauvais drap. Un châle de grosse laine marron couvrait l'ensemble et un bâton le supportait. Ainsi, de près, avec une vue claire, on prenait bien Firmine pour ce qu'elle semblait être: une va-nus-pieds. Mais si tout dans l'apparence indiquait qu'on avait affaire à une vagabonde, ses traits d'esprit disaient tout le contraire. Emportée, vive et rebelle, la jeune Firmine tenait à marquer par son esprit. Naturellement, les détails de sa personnalité seront conservés pour un développement ultérieur. Car c'est un roman aux mille tomes. Tout juste. Oui madame.

Quelles étaient les raisons qui l'avaient conduite à voyager avec la joyeuse troupe d'Arlon? Elle ne le savait. Si elle aimait à voyager seule, peut-être fallait-il préciser que sans personne à qui parler, les traits d'esprit dont la jouvencelle s'enorgueillait tant, n'étaient qu'écran de fumée, inutiles, péremptoires, toussa. Puis, l'idée de brosser le canasson d'une nobliote lui plaisait, presque autant que l'idée du gîte et du couvert gratuits. Puis qui sait, peut-être y avait-il à faire en Artois? Il y avait une sorte de magie dans les pas de Saint-Christophe, là où ils le menaient se trouvait l'aventure, c'était un fait confirmé.

Bien, il n'y a donc plus qu'à mettre un pied devant l'autre.
Carensa.


- Bertincourt - 7 jours d'arrêt, 7 ! -


Les jours avaient filé comme la terre et les cailloux sous les sabots des chevaux et les douleurs qui accompagnaient à présent la grossesse, devenaient de plus en plus ingérables.

Au petit matin du 12 avril, la rousse avait prévenu la rousse n°2

- dis aux autres qu'on repartira d'ici une semaine, j'ai besoin de repos..et de quelques soins que les nonnes me dispenseront au couvent.


Tout était assez simple avec la jeune roussette. Elle était discrète et efficace en matière d'organisation, Anaïs l'appréciait de plus en plus, malgré le fait qu'elle était rousse.

Prenant Sashka avec elle, elle embrassa une dernière fois son brun qu'elle avait prévenu la veille, c'est sans aucun doute qu'il allait lui manquer, mais elle détestait les aurevoirs plein de minauderies. Verrazzano la connaissait suffisamment pour savoir que les doutes qui coulaient dans ses veines la poursuivrait jusqu'au couvent mais comme elle avait dit

- Ca te permettra de souffler un peu..de respirer si je t'étouffe.

C'était bien entendu sa vision des choses, car le brun ne semblait pas avoir envie de "respirer" plus..lui soufflant bien souvent qu'Elle était son oxygène.

Sashka blottit contre son sein, elle s'engouffra dans la ville pour en sortir un peu et rejoindre le couvent.

Un repos salutaire


Durant une semaine sa vie s'accorda aux moments de prière et de repos, Sashka occupée et cocoonée par Soeur Marie-Chamelle et Soeur Marie-Coco.. en réalité il s'agissait de Soeur Marie Armelle, mais la rousse en avait décrété autrement au vu de la dentition foireuse de la bonne soeur et Soeur Marie-Constantine pour les oeufs qu'elle lui faisait manger chaque jour, sous prétexte que c'était bon pour sa santé et celle du bébé.

La rousse avait donc profité de cette semaine pour se reposer, savourant le calme des lieux, écoutant avec tranquillité les prières aux différentes heures ou encore en restant des heures durant sous le grand châtaigner. Les soeurs s'étaient toutes données beaucoup de mal pour lui apporter le plus de confort possible et lorsque le moment du départ avant été annoncé, pour celle qui n'aimait pas les adieux, ce fut un réel déchirement que de quitter le cocoon douillet dans lequel elle avait évolué.

C'est ainsi que comme elle était partie sept jours auparavant, elle réintégra sept jours plus tard au petit matin, sa chambre..vide. Forcément le brun aura erré toute la nuit encore dans les ruelles, les tavernes, auberges ou autres bordels Artésiens.

Elle déposa Saskha dans le lit, y formant à l'aide d'une couverture, une emprunte rassurante. Bientôt l'enfant ferma les yeux et s'y endormit. Tandis que la rousse s'installa sur le rebord de la fenêtre, guettant la moindre approche d'un brun..Son brun.

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Perceval_aelis
[Tastevin dans la journée du 24 avril]


Quand le vin est tiré, il faut le boire.
Et ce jusqu'à la lie.
Putain de proverbe qui pourtant sonne trop juste à ses oreilles.
La décision est prise, la lettre n'a rien changé à ses plans, pire même, elle l'a confortée dans sa prime idée.
Perceval en a pesé les tenants et les aboutissants. Il est évident qu'elle pourrait tout perdre mais d'une certaine manière, ne l'avait-elle pas jà perdu un peu.

Dans son affaire, Minah est de fait complice, sa puînée l'a associée à son projet, en la prévenant que consentant ou non, Gabriel viendrait (éventuellement saucissonné comme un rôti et que pour ça elle aurait besoin d'un coup de main).
Sauf que... aucune stratégie n'a été échafaudée à l'avance et que nos deux apprenties en enlèvement se chamaillent à voix basses sur le comment de la chose.


" T'vois, j'me tiens là, t'attires son att'tion... paf un coup d'pelle... c'mment ça c'mment on l'fait v'nir ? J'en sais rien, là ! ...
...
Hmm ? Dis, pourquoi tu tousses ? "

Tousser n'est pas le terme approprié, s'étouffer en voulant dire un truc serait plus adéquat.
C'est que l'hiboutée siphonnée de service semble à point de passer l'arme à gauche, une miette en fond de gosier un peu mal située.
C'est ça d'bouffer pendant l'explicatif, jà on se dissipe et on n'écoute rien, en plus, ça fout des miettes de partout (bon là, ça va c'est dehors).
Le sourcil se hausse, l'attention captée par l'étrange remue-ménage de sa frangine plantée au milieu des fourrés qui s'échine à lui faire passer un message en crachotant ses restes tout en faisant le bruit d'une vieille mule asthmatique en fin de vie.

La bouche de Perceval dessine un " Quoiii ?! " silencieux, les yeux roulant jusqu'au ciel, agacée des simagrées épileptiques de sa soeur.
Notre bestiole mut par l’instinct détourne juste un instant sa tête, le regard se déporte quelque peu accroché par une masse imposante qui ne fait pas parti normalement du paysage.

Bordel de quenouilles de sort !
Et là, c'est comme une onde glacée qui vient la frapper de part en part, son coeur s'est liquéfié, dilué dans ce climat polaire intérieur.
IL est là. Pas le IL d'en haut, genre Créateur de l'Univers.
Non, le IL de Gabriel, son IL à elle.
Ou comment d'un pas, Perceval a épousé la forme d'un arbre pour se subtiliser aux yeux de celui qu'elle aime, jetant un regard effrayé à sa soeur.
Une sorte d'oeillade qui n'aurait rien à envier à celles des lapins durant la période de la chasse (ou de Minah quand on lui parle d'arbalète).

Que faire ?
Elles n'ont eu guère le temps de répéter la scène, et l'angoisse enserre la pucelle tel un étau. Le museau blême se défait à mesure que s'égrènent les secondes et que le pas se rapproche sûrement attiré par les bruissements de buisson où se sont installées N'a-qu'une-patte et sa discrétion légendaire.
La haute stature vient de la dépasser, la démarche tranquille, l'attention prise par quelques branchages agités tandis que Perceval étouffe entre ses lèvres un couinement de surprise.

A-t-il entendu ou simplement senti une présence que notre géantin se retourne, ou tout du moins, en amorce la tentative.


BOOOOOOOOOOOOIIIIINNNNG !


Dans un bruit sourd teinté de métal, Gabriel s'effondre victime d'un fulgurant coup de pelle.
Livide, notre bestiole peine à articuler ses mots.

" Meeerde Minah !
T'crois qu'il est mort ? Dis-moi pas qu'j'l'ai tué ! "


La voix s'étrangle dans sa gorge, tandis que ses doigts s'agrippent encore fermement au manche de l'outil converti pour l'occasion en assommoir.
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Huguenote.
Minah
[Au même endroit, le même jour]

Scronch scrounche... C'mment qu'on l'FFais FF'nir ? miam mioum...

Minah cassait la dalle en écoutant Perce-oreille d'une oreille distraite. C'est que le Gabriel, elle s'en battait le steak avec une chaussette, alors bon, aller le chercher... La partie enlèvement était tentante, mais pas autant qu'une bonne tranche de pain à la croûte épaisse, tartinée d'un fromage dégoulinant et de l'équivalent d'un demi-cochon en sauciflard. Le tout généreusement arrosé de bière, parce qu'on était à Tastevin quand même, foutredouille !
Ouvrant grand le claque-merde, N'a-qu'une-patte engloutit un énorme morceau de son casse-croûte. Quand sa frangine avait une idée derrière la tête, impossible de l'en défaire, et la bestiole craignait qu'elle ne la laisse pas terminer cette merveille culinaire avant de passer à l'action.


Gleurk.

Ça coince.

Kreuf ! Kreuf !

Sans lâcher son encas de sa paluche valide, la manchote se flanqua un grand coup de prothèse sur la poitrine. De son côté, mini-rouquine continuait d'exposer son plan, l'air vaguement perturbé par le manège.

Kreu...GGGGRRRRKKKOUUUUAAARRRRFFFFFRRRRRGL ! Pfff... Pllffflleuh ! Bleurk !

Pluie de miettes, régurgitations diverses. Mais non, rien n'y fait, le gosier minahesque sent toujours l'oppression d'un bout de peau de saucisson mal embouché.
C'est là qu'entre ses paupières étrécies, embuées de larmes par son combat alimentaire, elle aperçut le fameux Gabriel, alors même que Perceval agitait sa pelle. Fallait lui dire, ou bien son plan allait capoter, et elle serait d'humeur encore plus massacrante que d'ordinaire.


Sans cesser de se racler la gorge et frapper la poitrine, à demi pliée en deux par la lutte qui n'était hélas pas encore intestinale, Minah gesticula de son mieux, désignant la grande silhouette qui ne se doutait pas encore des intentions percevaliennes de lui rouler une pelle.

EEUUURRRREUGLLLL ! Kreuf ! AAAGREEEUUFFFF ! EURGL !

Et bam. La frangine percute.
Son amoureux aussi, du coup.

Au même moment, Minah parvint à recracher la peau de saucisson traîtresse et baissa le regard, l'air désolé, vers le triste spectacle à ses pieds.


Mon casse-dalle...

RIP.

Les mirettes noisettes dévièrent vers l'homme à terre et la frangine en panique.
Un haussement d'épaule désintéressé, y'a de plus grands drames dans la vie, comme l'atteste le cadavre de casse-croûte.


T'as t'jours la partie rigolote de tes plans. La prochaine fois, c'moi qui prends la pelle, d'abord !

Et pour voir si le géant était encore de ce monde, elle flanqua un coup de botte dedans.
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Modo au Challenge RP !
Gabriel.enial
[Encore le même jour]


À quelques toises des deux sœurs Tapedur en pleine colloque stratégique, une carcasse trop haute, comme encombrée d'elle-même, se traîne dans un silence de mort, tronche de pénitent en parfait assortiment avec sa mise sombre. Le crâne bourdonnant de pensées blanches, neige de parasites et les sens émoussés, le pauvre garçon ne soupçonne pas qu'il va tomber tronche la première dans le guet-apens le plus flamboyant (l'arôme de pâté y est pour beaucoup) du siècle. Printemps qui point et gazouillis d'oiseaux laisse l'aspirant-géant aussi indifférent que l'ironie délicieuse d'avoir, dans sa condition, trouvé refuge entre les murs d'une abbaye sans même avoir la décence de mettre à profit les flots de bière trappiste à disposition, – où va le monde ? – si bien que...


BOOOOOOOOOOOOIIIIINNNNG !

... Ah ouais mais même pas j'ai le temps de narrer en fait ? Non mais dites. Passez-moi votre supérieur.

Afin d'atténuer la violence de ce bris de quatrième mur et pour remédier à l'absence du narrateur pour les quelques heures à venir, nous vous proposons un documentaire sur la langouste.

Plus aucun respect... C'est ça, ouais, on verra qui manque de parpaings à la fin ! Erhm.

Nous disions donc...


… Si bien que c'est à se demander ce qui attire l'attention du Goliath dans la direction opposée (l'hypothèse d'un faucon complice n'est pas exclue, l'enquête est encore en cours) au moment fatidique où, pelle en lieu de fronde, il se fait faucher dans un tressaut tonitruant. Même pas le temps de protester contre le manque de savoir-vivre de ses assaillants que déjà, il s'écroule, vaincu, sol goûté avec beaucoup trop d'enthousiasme et vêture égayée de terre meuble.

Et c'est ainsi que le dénommé Gabriel Enial, carabin peu assidu de son état, trouva la mort, de beau jours d'av...

Comment ça c'est pas dans le script ? Non mais vous m'emmerdez là !

Reprenons...
Et ce n'est donc pas ainsi que le dénommé Truc, blabla, trouva la mort. Bha non, quoique le corps se laisse troubler dans sa soudaine immobilité par le coup de botte : toute décorée de poussière que puisse être la péninsule qui lui sert de museau, souffle s'en échappe encore, à intervalles réguliers. Si ce n'était pour l'arrangement peu naturel de ses membres, on pourrait presque croire que le gus a été pris d'une irrépressible envie de sieste. Presque.

Et tout aussi sûrement qu'il est encore bien vivant, s'il avait su que du coup de foudre au coup de pelle, il n'y avait que quelques pas... Ou quelques centaines de lieues, bon... Bref, s'il avait su, assurément : il aurait pas venu.

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Carensa.


Un enfant ça ne prévient pas..


De quand il va arriver, ce n'est pas chronométré, on sait que c'est en général vers la fin du 8ième mois, à l'aube du 9ième qu'il y a des chances de voir pointer le bout de son nez.

On y était.



L'Abbaye de Tastevin, dans l'après midi du 17 mai 1466

Le couple profitait de cet instant pour se reposer dans l'une des cellules mises à disposition. Tout laissait présager que la journée s'écoulerait tranquillement, tout sauf les douleurs dans le dos de la rousse qui se rapprochaient lentement pour lui rappeler que de voyager enceinte n'était pas la meilleure des choses.

Verra..je crois qu'il va falloir s'arrêter dans un village quelques jours..je crois que..

Et une contraction plus vive que les autres de la garder tétanisée devant le regard encore embué de son époux qui s'éveillait à peine.

Verra..


Une main vint se poser sur le bras masculin et les ongles de s'y enfoncer

Je..je crois que..je crois qu'on ira pas dans un autre village..


La mise au monde de Sasha et de Sashka n'avait pour l'une comme pour l'autre posées aucun souci particulier. La rousse avait même eu des accouchements rapides mais les douleurs cette fois lui semblaient encore plus violentes, comme si dans son ventre, c'était tout une armée qui essayait d'en sortir.. Etait ce l'age ? La fatigue du corps après ces longs mois de voyage ? La taille du bébé qui se trouvait dans ce ventre qui lui avait toujours semblé plus gros pour les précédents.

Verra..vas..vas chercher du linge..de l'eau..prends ma lame et désinfecte là..Verra bouge ton cul, ton fils est là !

Ton fils ton fils, elle en avait de belles, bien sur que Verra voulait un fils et qu'il lui serinait les oreilles depuis 9 mois qu'ils auraient un fils mais n'est ce pas le Très Haut qui choisit dans ces moments là de qui d'Eve ou d'Adam naîtra ?

Avec difficultés elle se releva, retira le reste de ses vêtements et tenta de déloger le mari endormi.

D'Ormerach si tu bouges pas ton cul d'ici 5 outchh..minutues ! Je te jure que je demande..aieuhh le divorce bordel !

Le corps violenté par la douleur retomba mollement sur le lit de fortune et si la rousse avait eu des signes d'inquiétude durant toute la grossesse, ceux ci ne firent que se confirmer à cet instant

J'ai..laissé une lettre dans mes fontes, tout est indiqué au cas où..ce qui revient à Sasha, Sashka, Niki et toi..Mon suzerain pourra t'aider avec les terres et..bon sang ce que ça fait mal, quelle saloperie ! et..Niki t'aidera avec les petits.. Verra..promets moi que..tu n'aimeras plus aucune rousse, qu'à jamais,..merde..je ..je serai l'Unique..tu sais comme..on se l'est toujours promis et puis..puis..que si il faut choisir entre moi et ton fils, tu choisiras ton fils.

Le regard se fixe à celui de l'homme qui semble ne pas comprendre ce qui se passe.

C'est lui le plus important..promets mon brun, promets le. Je..je t'aime..je n'ai jamais aimé comme je t'aime, tu es ma plus belle histoire, mon air, la musique qui rythme mon cœur..putain c'est nul ce que je dis hein..mais c'est tellement ça, c'est tellement Nous. Nous c'est, depuis cet instant où j'ai croisé ton regard, Un et un seul, sans toi je suis perdue, sans toi je mourrais, parce que tu as tous les droits sur moi..

Les mains se crispent sur le ventre rendu dur par le travail, c'est le souffle coupé qu'elle retient sa respiration avant de ne pouvoir faire autrement que pousser.

Bouge..bouge..il arrive..


_________________
Verrazzano
«Le moment donné par le hasard vaut mieux que le moment choisi.» -Proverbe Chinois


Qu'il est bon de dormir sur ses deux oreilles, en toute insouciance et loin de se douter que le ventre de la femme qu'il aime puisse s'éveiller au cours de la nuit, comme s'il était dans l'ordre naturel des choses que la naissance d'un enfant soit méthodiquement programmée pour qu'elle arrive que lorsque linges propres et eau fumante se trouvent à disposition. Si bien que le mâle assoupis, le museau enfoui à travers les mèches cramoisies de sa bien aimée afin de profiter des fragrances apaisantes qui s'en dégagent ne voit pas autrement dans son esprit que le tout se fasse dans la plus grande des simplicités, c'est-à-dire loin de sa présence et surtout de son intervention. La seule pensée qu'il puisse servir à quoi que ce soit dans ce genre d'affaire lui est tout bonnement inconcevable, se croyant inapte à réaliser ce genre d'entreprise trop délicate. Pour lui, une telle malchance ne se peut, mais c'est sans compter sur le destin qui va encore lui jouer un tour.

La couchette s'agite, les ronflements s'estompent peu à peu pour faire place aux grommellements verranesques dirigés à l'encontre de cette partenaire qui vient troubler son sommeil, les paupières lourdes qui s’entrouvrent et qui voudraient tant rester closes. Les paroles flottent dans l'air, passent au dessus de ses oreilles sans qu'il en percute la moindre signification, c'est une langue étrangère pour le dormeur qui ne ressent rien d'autre que la fatigue du corps, la chaleur agréable dans ses muscles encore engourdis qu'il ne voudrait jamais perdre.


«Laisse-moi... Rahhhhhhh ! »

Mugissement de douleur arraché par les griffes acérées de sa féline qui se frayent un passage dans la chaire vulnérable de son bras. Les sens se mettent en alerte, les méninges s'activent pour comprendre l'origine et riposter à cette attaque aussi soudaine que perfide. Mais tout ce qu'il voit, c'est de la détresse sur le visage de son épouse alors qu'un sentiment de peur lui vrille le cœur.

«Mon fils ?»

Sans comprendre, il reste un instant allongé jusqu'à ce que la menace à son égard le réveille pour de bon. La rousse est sérieuse cette fois et c'est d'un bond qu'il s'extirpe des couvertes pour pencher son visage empli d’inquiétude vers le sien, le prenant soigneusement entre ses mains telle une étreinte désespérée qui se voudrait capable de chasser son mal. Les pupilles s'agitent au creux de son regard, tremblant à mesure qu'elle prononce ses mots d'un ton sombre et funeste, plongé dans une sorte de spirale cauchemardesque dans laquelle il se voit perdre celle qui a marqué de son empreinte indélébile sa peau, son âme.

«Dis pas d'conn'ries... y'a qu'toi qui peut compter, à qui j'peux t'nir autant. Il peut y en avoir d'autres des enfants tant qu'on est ensemble, mais y'en a qu'une seule Anaïs, qu'une seule Carensa. M'oblige pas à choisir, parc'que mon choix il est fait d'puis longtemps, il est fait d'puis l'premier verre qu't'as fait l'erreur d'accepter. Alors montre moi ta force, montre moi qu'tout ça c'plus solide qu'tout l'reste. Sinon... attends-moi.»

Il dépose un bref baiser sur son front avant de s'élancer à travers les couloirs de l'abbaye, dépourvu de la moindre frusque.
_________________
Minah
[La nuit du 31 mai au 1 juin 1466]

Il y avait déjà quelques jours que Minah, Silure et Firmine s'étaient euhm... égarés du convoi Montjoye en partance pour la Bretagne avec jetage de cendres maternelles à la clé. Ils s'étaient perdus, ils s'étaient retrouvés... Bref, vous connaissez la chanson. Et c'était bien mignon, mais au bout d'un moment :
    a) On commence à se faire chier en rase campagne.
    b) Il fallait trouver à grailler.


Et la solution avait été comme une évidence.
Minah toisa ses deux compagnons de route, son unique poing planté sur la hanche.


Bon, c'moi qui décide d'abord, paskeuh c'moi la Montjoye icite, pis chu ch'valier ET Sainte Patronne. L'premier qui trouve à r'dire, j'y fais bouffer Gertrude-le-sanglier-à-moitié-dévoré !

Parce que oui, sa collection de bestioles crevées s'était enfin enrichie d'un sanglier (ou du moins ce qu'il en restait). Des mois qu'elle en rêvait. C'était une merveille. Quelque chose, probablement des loups ou un ours, N'a-qu'une-patte ne savait pas quels prédateurs traînaient dans les forêts bretonnes, l'avait éventré, boulotté. Il n'en restait que des morceaux épars accrochés aux côtes, la colonne brisée et la tête presque intacte. Du grand art. Minah la contemplait tous les matins en silence, sa flasque de gnôle en main. Bref.

La manchote se tourna vers l'écuyère de sa frangine.


Alors toi Firmouillette, t'vas t'planquer là-bas, t'f'ras l'guet. Si t'as un pigeon en vue sur la route – un pas trop costaud, hein, va pas m'attaquer un convoi armé – t'imites l'cri du rossignol faisandé.

Puis vers le géant boiteux.

Toi, va t'fout' derrière l'arbre là-bas. Moi j'va d'l'aut' côté, comme ça on prendra les couillons en tenaille !

Joignant le geste à la parole, la hiboutée de la cervelle alla se caler dans un coin, presque immobile, Philémon-le-grand-duc-avec-un-trou-dedans seulement visible. Minah n'était pas douée pour grand-chose, mais avec sa dégaine de bestiole tout juste sortie du bois, elle se fondait admirablement dans le décor.

En espérant le signal...


01/06/1466 04:09 : Vous avez racketté Willi4m qui possédait *** écus et des objets.

_________________

Modo au Challenge RP !
Firmine
Pour une raison qui restait inconnue à Firmine, le groupe s'était séparé. D'abord, Firmine ne savait pas vraiment ce qui avait amené la troupe Montjoye à aller à droite et à gauche, d'abord l'Artois, pis ensuite les chemins, pis après les noeuds, pis encore après d'autres chemins. Déjà, la pauvrette n'avait point d'autres buts à son existence que ceux qu'elle s'apprêtait à découvrir. En d'autres termes, elle errait à la suite d'une folle et de ses rats crevés. Ainsi ne cacha-t-elle pas sa joie lorsque cette dernière asséna comme un coup de marteau qu'ils allaient brigander. Lorsque Minah en eut terminé avec ses explications, Firmina lâcha un "Ouuuuh..." à la manière d'une petite chose percluse de surprise et d'admiration mêlées.

Je marche.
Mais t'sais euh. C'pas forcément toi la chef. J'suis peut-être pô une Mont de la joie mais je suis une pauvresse qu'on respecte moi. Donc NAN je ferai pas le rossignol faisandé.

...

Je préfère largement imiter la galinette cendrée. Et c'est sans né-go-cia-tion.


Nanmé, pikoi encore, on lui marchera pas sur les guenilles, ça jamais. Ça va que c'était Minah, et que Firmine aimait bien son odeur, parce qu'elle lui rappelait celle de son village. Sinon ça aurait été une autre histoire, oué oué.

Bon. Je vais derrière l'arbre là.
Si je vois un moche, je galine!


Et Firmine de courir vers l'arbre sus-cité, en tenant haut sa robe tâchée de boue.
Se plaquant contre le tronc couvert de mousse, la gamine ne lâcha pas le chemin des yeux. Son cœur battait la chamade et elle se demandait si elle serait à la hauteur. C'est qu'elle n'avait jamais tué ni assommé personne. Ses deux compères étaient cachés non loin et comptaient sur elle, il ne fallait pas qu'elle se dérobe; d'autant qu'il fallait toujours qu'elle fasse ses preuves dans le groupe qu'elle avait intégré. Elle, elle savait qu'elle était unique, précieuse et belle et intelligente et indispensable; mais ça il fallait les en persuader.
Oui, toute parfaite qu'elle était, elle avait tout de même besoin des autres pour survivre.

Lors qu'elle devisait intérieurement, un péquenaud trop sûr de lui s'avança sur le chemin.
"Ouf!", pensa la souillon, ce n'était ni une armée, ni un seigneur. Persuadée qu'à eux trois ils viendraient à bout de l'inconscient, elle siffla comme elle n'avait jamais sifflé, imitant ainsi à merveille la galinette cendrée. Le reste dépendait de Minah et de Silure.

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Pauvrette en guenilles.
Silure
Silure suivait les deux donzelles à une distance respectable du parfum faisandé de Minah, et parce qu'il avait toujours sa jambe un peu folle qui ne cessait de le faire déraper dans les ornières boueuses de la route. Néanmoins, il appréciait le paysage, se recueillant en silence à chaque nouvel arbre, tendant l'oreille pour reconnaître le chant des oiseaux et le cris des animaux effarouchés par la marche du groupe. C'était peut-être ainsi qu'il s'était retrouvé à la traîne, perdant le gros du groupe, finissant par marcher avec ces deux gonzesses, et à se perdre quelque part dans le Royaume. Mettant en oeuvre tout son savoir faire de montagnard, il avait essayé de se repérer, de trouver une direction à suivre, de sentir la mousse sur les arbres, mais fichtre, l'odeur que dégageait la Montfort brouillait toutes ses pistes. Au bout de quelques jours à errer, il accepta avec une humilité feinte qu'ils étaient tous les trois perdus.

Il était maintenant question de survie ; il ne lui restait que dans sa poche un un quignon rassis, et il était hors de question de toucher à ce que Minah préparerait à becqueter. Il avait peur de finir malade, et de mourir là, sans que personne ne s'en soucie. Alors le Silure accepta, un peu à contre coeur, de brigander le passant. Ce n'était pas dans ses principes, lui qui fuyait le combat et la discorde. Pour une fois, la faim commençant à le tenailler sévèrement, il décida de faire une impasse là dessus.

Comme il n'y connaissait rien, et qu'il aurait été plutôt du genre à demander à un voyageur de passage s'il voudrait bien lui offrir le couvert ; ce qui était rarement efficace, puisque tout le monde se méfiait de tout le monde sur les chemins.

-Est-ce qu'on ne pourrait pas se contenter de demander poliment plutôt que de leur sauter dessus en hurlant ?

N'ayant pour seule réponse qu'un rire gras de ses comparses, qui semblaient plus expérimentées que lui, il s'en alla se cacher derrière un hêtre pour attendre le signal. Il reconnut quelques heures après le sifflement de la galinette cendrée, une espèce rare qu'il était difficile d'observer. Il sortit alors de sa cachette pour fouiller du regard le bosquet à la recherche du spécimen, pour se retrouver nez à nez avec un homme en armure.

-Le bonjour, l'ami. N'auriez vous pas vu une galinette cendrée ? Il m'a semblé en entendre une, je dois dire que c'est une espèce rare que j'aimerais beaucoup étudier.

Face à ces considérations ornithologiques, prenant cela certainement pour un piège, l'homme dégaina son arme. Heureusement, Minah arriva bien vite, surgissant d'un buisson comme les 5 enfers. Le combat fut périlleux, et Silure manqua de perdre quelques plumes s'il n'avait pas décidé de se servir de sa canne pour taper le malandrin qui l'avait attaqué.

-Enfin, Minah, cesse donc de le frapper, il est presque mort !
Minah
Derrière un buisson, Minah ruminait.
Qu'est-ce qui lui était passé par la tête d'aller se paumer dans les bois avec deux glandus pareils ?

Entre messiiiIIIIiiire patte folle qui vous assommait de politesse... Non mais franchement, quel intérêt de demander quelque chose gentiment aux gens quand on pouvait leur taper dessus pour l'obtenir ? C'était beaucoup plus rapide et surtout beaucoup plus drôle. Et pis une fois assommé, le quidam ne pouvait pas vous mentir et vous dire qu'il n'avait pas un denier pour vous payer un coup à boire puisque vous aviez déjà en main toute sa bourse de gros écus brillants. C'était pas du vol, d'abord. C'était un geste militant pour plus d'honnêteté et de partage en ce bas monde, ma bonne dame.

Et l'autre larbin, là, qui voulait être le chef à la place du chef. Nan mais oh. C'était Minah qui décidait, et c'était pas négociable. Elle l'avait mérité. Elle aussi, elle avait commencé en tant qu'écuyère va-nus-pieds, et maintenant, il y avait un « de » devant son nom. Elle était chevalier, elle avait des terres. Elle avait travaillé très dur à ne rien foutre pour en arriver là, à tyranniser les autres domestiques pour qu'ils fassent ses tâches à sa place, à piquer en douce dans les caves à m'dame Scath, et assassiner ses seconds écuyers.
Alors c'était pas la p'tite Firmine qui allait lui donner des leçons, nom d'une chaussette. En plus, elle y connaissait rien en oiseaux, c'était évident.

Toute occupée à se plaindre intérieurement, N'a-qu'une-patte gigota d'un pied sur l'autre dans sa cachette. C'est qu'en plus, sa vessie commençait à se rappeler à elle. Bon, de toute façon, c'est pas comme si un pigeon ou allez savoir quel piaf passerait dans le coin à l'instant... D'un geste qu'elle espéra discret, elle délaça ses braies et se prépara à s'accroupir.

C'est là que retentit le cri de la galinette cendrée.
C'était très agaçant de constater que Firmine l'imitait à perfection.
Et que Silure n'était pas foutu de rester planqué derrière un arbre.
Et que la manchote elle-même était à moitié défroquée.



Merde.
Quand faut y aller, faut y aller.

Elle surgit de sa cachette en beuglant, le cul à moitié à l'air et un tibia de bestiole crevée levé en une massue improvisée, tel l'esprit vengeur du pissou des bois.


WAAAAAAAAAAAAAARRG !

Et bam ! Et vlan ! Et pan ! Et...

-Enfin, Minah, cesse donc de le frapper, il est presque mort !

La hiboutée de la cervelle lorgna le boiteux qui avait un peu de sang sur sa canne, plissant un groin désapprobateur.

T'sais qu't'es pas marrant, toi ?
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