Loghan
[Citadelle d'Arlon]
La nuit s’achevait, déchirée par la pâle lueur de l’aube qui renaissait lentement dans l’horizon. L’homme trépignait d’impatience, allant et venant dans l’obscurité, songeant aux dernières semaines. Son chemin l’avait conduit jusqu’ici sur cette terre lointaine, vallonnée et boisée, c’était un nouvel environnement pour l’ancien mercenaire. Il retrouvait enfin avec satisfaction la fraternité qu’il avait autrefois tant cherché lors des conflits qui s’éternisaient sur le sol français. D’un œil vif, il inspecta méticuleusement la nouvelle salle d’armes de la forteresse. Tout devait être parfait pour la première session d’entrainement, le provençal s’était vu confié l’honneur de pouvoir enseigner son art martial aux compagnons des Bandes Noires voir même à l’entourage du Marquis.
Dans sa jeunesse, il avait lui-même suivi les enseignements du Maitre Italien Fiore dei Liberi d’Aquileia. Un éminent professeur d’escrime qui servait la glorieuse famille d’Este, c’était un précurseur des nouvelles techniques des duellistes italiens. Loghan s’entrainait depuis l’enfance au maniement des armes car même si feu son père le Baron avait été un despote monstrueux, ce dernier s’était tout de même assuré que ses enfants aient les moyens de se défendre. Par la suite, il s’était forgé sa propre expérience au fil des années lors de différentes batailles ou encore des escarmouches qui éclataient partout en Europe et au sein de différentes forces armées. La situation était ironique pour lui, il était un ancien chevalier croisé qui servait aujourd’hui une puissante famille de la réforme, son destin le surprenait sans cesse.
La salle d’arme avait été construite à la hâte sur les hauteurs de la forteresse, c’était un vieux baraquement réaménagé pour l’occasion et au prix d’efforts considérables sur plusieurs semaines. Cette bâtisse croulante s’était transformée en un véritable complexe dédié au perfectionnement des techniques de combat médiévales. La structure se découpait en sept pièces, la pièce principale était d’une longueur d’environ 65 pieds et servait aux sessions d’apprentissage puis les six autres pièces adjacentes avaient diverses fonctions comme le bureau du maître, l’infirmerie, l’arsenal et pour finir les vestiaires des dames puis ceux des hommes. La dernière pièce était une étrange bibliothèque qui rassemblait les nombreux traités des différents maitres d’armes que le provençal admirait. La salle principale donnait sur une cour extérieure de taille moyenne dont la particularité était la fabuleuse vue sur les terres arlonaises qu’elle offrait. Mais ce qui frappait en premier, c’était l’absence de muret au bord du précipice provoquant un sentiment immédiat de panique pour ceux atteint de vertige.
Loghan attendait fermement les premiers arrivants, ils devaient le rejoindre aux aurores dans la cour de l’édifice. Arborant un visage grave, il restait silencieux alors que les compagnons s’assemblaient, scrutant d’un œil inquisiteur ces derniers.
« Bienvenue dans notre nouvelle salle d’armes, messeigneurs. Ici je vous entrainerais à l'art de manier l'épée, mais également à la lutte, le combat au bouclier et aux armes d'hast et à la dague. Vous devrez pouvoir faire face à toutes les situations lors de nos campagnes militaires. *Il s’arrêta un instant, observant les réactions.* Le renforcement physique sera difficile et vous allez devoir donner le meilleur de vous-même ici, c’est pourquoi je vous demanderais de la discipline dans votre entrainement. » S’exclama-t-il, souriant machiavéliquement.
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La nuit s’achevait, déchirée par la pâle lueur de l’aube qui renaissait lentement dans l’horizon. L’homme trépignait d’impatience, allant et venant dans l’obscurité, songeant aux dernières semaines. Son chemin l’avait conduit jusqu’ici sur cette terre lointaine, vallonnée et boisée, c’était un nouvel environnement pour l’ancien mercenaire. Il retrouvait enfin avec satisfaction la fraternité qu’il avait autrefois tant cherché lors des conflits qui s’éternisaient sur le sol français. D’un œil vif, il inspecta méticuleusement la nouvelle salle d’armes de la forteresse. Tout devait être parfait pour la première session d’entrainement, le provençal s’était vu confié l’honneur de pouvoir enseigner son art martial aux compagnons des Bandes Noires voir même à l’entourage du Marquis.
Dans sa jeunesse, il avait lui-même suivi les enseignements du Maitre Italien Fiore dei Liberi d’Aquileia. Un éminent professeur d’escrime qui servait la glorieuse famille d’Este, c’était un précurseur des nouvelles techniques des duellistes italiens. Loghan s’entrainait depuis l’enfance au maniement des armes car même si feu son père le Baron avait été un despote monstrueux, ce dernier s’était tout de même assuré que ses enfants aient les moyens de se défendre. Par la suite, il s’était forgé sa propre expérience au fil des années lors de différentes batailles ou encore des escarmouches qui éclataient partout en Europe et au sein de différentes forces armées. La situation était ironique pour lui, il était un ancien chevalier croisé qui servait aujourd’hui une puissante famille de la réforme, son destin le surprenait sans cesse.
La salle d’arme avait été construite à la hâte sur les hauteurs de la forteresse, c’était un vieux baraquement réaménagé pour l’occasion et au prix d’efforts considérables sur plusieurs semaines. Cette bâtisse croulante s’était transformée en un véritable complexe dédié au perfectionnement des techniques de combat médiévales. La structure se découpait en sept pièces, la pièce principale était d’une longueur d’environ 65 pieds et servait aux sessions d’apprentissage puis les six autres pièces adjacentes avaient diverses fonctions comme le bureau du maître, l’infirmerie, l’arsenal et pour finir les vestiaires des dames puis ceux des hommes. La dernière pièce était une étrange bibliothèque qui rassemblait les nombreux traités des différents maitres d’armes que le provençal admirait. La salle principale donnait sur une cour extérieure de taille moyenne dont la particularité était la fabuleuse vue sur les terres arlonaises qu’elle offrait. Mais ce qui frappait en premier, c’était l’absence de muret au bord du précipice provoquant un sentiment immédiat de panique pour ceux atteint de vertige.
Loghan attendait fermement les premiers arrivants, ils devaient le rejoindre aux aurores dans la cour de l’édifice. Arborant un visage grave, il restait silencieux alors que les compagnons s’assemblaient, scrutant d’un œil inquisiteur ces derniers.
« Bienvenue dans notre nouvelle salle d’armes, messeigneurs. Ici je vous entrainerais à l'art de manier l'épée, mais également à la lutte, le combat au bouclier et aux armes d'hast et à la dague. Vous devrez pouvoir faire face à toutes les situations lors de nos campagnes militaires. *Il s’arrêta un instant, observant les réactions.* Le renforcement physique sera difficile et vous allez devoir donner le meilleur de vous-même ici, c’est pourquoi je vous demanderais de la discipline dans votre entrainement. » S’exclama-t-il, souriant machiavéliquement.
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« Lux umbra Dei »
