Ogh
Nous sommes le onze juin de l'an de grâce mille-quatre-cent-soixante-sept et tout va bien, résume le parchemin placardé sur la face de la mairie. Alors tout va bien, songe Ogh en continuant de faire chemin vers l'église, aux côtés d'une gitane rencontrée la veille, qui lui a légèrement pichtré la tronche pendant la mâtinée. Non pas qu'il soit bourré au point de pas pouvoir aligner un pied devant l'autre, mais n'empêche, il voit un peu trouble. Ça ne vaut pas un retour de cuite nocturne, mais quand les cloches viennent de sonner midi et qu'on doit aller bosser sous les yeux d'un curé, ça fait mauvais genre.
La vision du parvis déclenche une légère paranoïa oui, oui, amplifiée par l'alcool, et Ogh commence à marcher bien droit, le menton relevé, la mine la plus sérieuse au monde. En bref, il marche comme on se figure les gens sobres quand on ne l'est plus vraiment. Le rire monte. L'apparition d'un pan de tissu noir tranche net son accès d'hilarité. C'est vrai que voir un curé, c'est rarement drôle, mais là encore moins. Ogh croise les bras et avise l'édifice sacré. Y a une famille de colombes qui est en train de souiller la tête en pierre d'un type qui a sans doute causé à Christos un jour, y a très longtemps.
« Vois-tu *hips !* gitane, hier je mendiais, là, assis par terre. Aujourd'hui je travaille debout, comme un brave. Si c'est pas de lascension sociale... *hips !* »
La vision du parvis déclenche une légère paranoïa oui, oui, amplifiée par l'alcool, et Ogh commence à marcher bien droit, le menton relevé, la mine la plus sérieuse au monde. En bref, il marche comme on se figure les gens sobres quand on ne l'est plus vraiment. Le rire monte. L'apparition d'un pan de tissu noir tranche net son accès d'hilarité. C'est vrai que voir un curé, c'est rarement drôle, mais là encore moins. Ogh croise les bras et avise l'édifice sacré. Y a une famille de colombes qui est en train de souiller la tête en pierre d'un type qui a sans doute causé à Christos un jour, y a très longtemps.
« Vois-tu *hips !* gitane, hier je mendiais, là, assis par terre. Aujourd'hui je travaille debout, comme un brave. Si c'est pas de lascension sociale... *hips !* »