Ewaele
[Lyon]
La nuit accueillit la rousse et son compagnon dans la capitale Lyonnaise. Lyon, la belle, Lyon la grande. Enfin ils arrivaient, enfin ils allaient pouvoir souffler un peu avant, sans doute, de continuer leur voyage.
Depuis quelques jours sa buse volait à tout va pour porter missive afin de prévenir de son arrivée, de leur arrivée Homologue, chambellan, prévôt, licorneux et elle en passait. Ce fut le visage sombre que la rouquine investit les rues de la ville. Elle avait dans cette région un passé, mais peu le connaissait, cela remontait à un temps que les moins de Elle ségarait, mais comment ne pas se perdre dans des souvenirs qui lui revenaient en pleine face. Elle était silencieuse, alors que leurs chevaux marchaient au pas, suivant les arcanes de la ville sans trop savoir ou ils se rendaient réellement. Que recherchait-elle vraiment en venant ici, quel était son but? Le savait-elle seulement? Des faux semblants? Trouver une excuse pour revenir icelieu, pour Se serait-elle mentie à elle-même sur la raison de leur venue? Elle se perdait en conjonctures.
Plus elle avançait, plus sa mémoire se moquait delle en lui rejetant par image perfide ce qui avait été, ce quelle avait vécu, et des noms vinrent sur ses lèvres, murmure inconscient ou résonance dans sa tête? Elle avait cru parler. Elle tourna la tête vers le Seigneur de Sarran afin de se persuader quelle ne vivait pas un de ces fameux cauchemars qui la rendaient malade souvent du lever du jour à son coucher Elle chassa une mèche de cheveu qui vint la titiller et senfonça encore plus dans le passé. Ewaele avait toujours en tête le courrier quelle avait fait à cet homme, celui quelle devait prévenir, mais comment annoncer la mort de lêtre aimé et de son enfant. Qui était-elle donc pour avoir le droit de détruire une vie malgré elle. Et aujourdhui qui se souvenait de son amie, qui se souvenait quelle avait vécu à Briançon et lavait fuit ne se rendant sans doute pas compte de la chance quelle avait.
Un sourire fugace illumina les traits de la jeune femme : lagneau Mais les nuages dans sa tête revinrent aussi rapidement que ses traits sétaient détendus. Faire abstraction de tout cela pour le moment. Elle navait pas forcément le choix, ou alors elle se perdrait dans les méandres dune vie passée ou elle navait été quun pion de mauvais augure Noir!
Pour lheure, il fallait trouver de quoi se reposer, auberge ou autre peu lui importait, pourvu quelle put enfin fermer les yeux et oublier. Breccan, son ami de toujours, son complice dans tout ce quelle faisait, voilà celui à qui elle devait se raccrocher et faire confiance. Ils étaient proches, de cette proximité que les gens avaient du mal à comprendre, car pour eux entre un homme et une femme il ne pouvait en être autrement que la formation dun couple. En ce qui les concernait, dans les pas de lun de lautre depuis belle lurette, tout cela leur échappait. Lun marié, mais abandonné par sa douce pour un autre, lautre fiancée Que dire? Ils avaient toujours vécu comme des frères darmes, leurs épées promises à lautre sans quun seul mot ne fut dit. La vie les avaient rassemblés à nouveau pour ce voyage. Se dégourdir les jambes, saérer la tête, promesse faite doublier un temps le Limousin et son despotisme Promesse aussi de vivre, enfin, sans penser à hier ou à demain, profiter et oublier, soublier.
Franchissant la porte de l'auberge-relais, les deux compagnons furent assaillis par un flot d'odeurs de cuisine, mais aussi d'alcool. "Déjà", pensa Ewaële avec dépit. Le patron, un gros homme au front bien dégarni, était en train d'essuyer un verre, regardant l'estrade où un duo d'artiste jouait conjointement de la harpe et de la flûte. D'ailleurs ces deux musiciens retenaient l'attention de l'ensemble des occupants de la salle principale de l'auberge. Elle qui pensait quà cette heure ils trouveraient tranquillité et quiétude. Ewa s'accouda au comptoir et demanda à boire au tavernier qui visiblement n'avait d'attention que pour les deux musiciens car la jeune femme dut passer sa main devant le visage de l'homme pour que celui-ci lui prêta enfin attention. Se retenant de l'égorger, la licorneuse se contenta d'essayer de glaner quelques informations sur la situation actuelle dans les environs. Elle ne pouvait guère attendre plus de la pauvre loque qu'elle avait en face d'elle après tout. Passablement énervée, elle préféra ne pas relever les quelques mots peu affables que lhomme lui cracha pratiquement au visage. Peu lui importait en fait, elle regarda le gallois en coin et linvita à sortir de ce bouge, ils ne devaient pas se trouver dans le bon quartier de la Capitale.
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La nuit accueillit la rousse et son compagnon dans la capitale Lyonnaise. Lyon, la belle, Lyon la grande. Enfin ils arrivaient, enfin ils allaient pouvoir souffler un peu avant, sans doute, de continuer leur voyage.
Depuis quelques jours sa buse volait à tout va pour porter missive afin de prévenir de son arrivée, de leur arrivée Homologue, chambellan, prévôt, licorneux et elle en passait. Ce fut le visage sombre que la rouquine investit les rues de la ville. Elle avait dans cette région un passé, mais peu le connaissait, cela remontait à un temps que les moins de Elle ségarait, mais comment ne pas se perdre dans des souvenirs qui lui revenaient en pleine face. Elle était silencieuse, alors que leurs chevaux marchaient au pas, suivant les arcanes de la ville sans trop savoir ou ils se rendaient réellement. Que recherchait-elle vraiment en venant ici, quel était son but? Le savait-elle seulement? Des faux semblants? Trouver une excuse pour revenir icelieu, pour Se serait-elle mentie à elle-même sur la raison de leur venue? Elle se perdait en conjonctures.
Plus elle avançait, plus sa mémoire se moquait delle en lui rejetant par image perfide ce qui avait été, ce quelle avait vécu, et des noms vinrent sur ses lèvres, murmure inconscient ou résonance dans sa tête? Elle avait cru parler. Elle tourna la tête vers le Seigneur de Sarran afin de se persuader quelle ne vivait pas un de ces fameux cauchemars qui la rendaient malade souvent du lever du jour à son coucher Elle chassa une mèche de cheveu qui vint la titiller et senfonça encore plus dans le passé. Ewaele avait toujours en tête le courrier quelle avait fait à cet homme, celui quelle devait prévenir, mais comment annoncer la mort de lêtre aimé et de son enfant. Qui était-elle donc pour avoir le droit de détruire une vie malgré elle. Et aujourdhui qui se souvenait de son amie, qui se souvenait quelle avait vécu à Briançon et lavait fuit ne se rendant sans doute pas compte de la chance quelle avait.
Un sourire fugace illumina les traits de la jeune femme : lagneau Mais les nuages dans sa tête revinrent aussi rapidement que ses traits sétaient détendus. Faire abstraction de tout cela pour le moment. Elle navait pas forcément le choix, ou alors elle se perdrait dans les méandres dune vie passée ou elle navait été quun pion de mauvais augure Noir!
Pour lheure, il fallait trouver de quoi se reposer, auberge ou autre peu lui importait, pourvu quelle put enfin fermer les yeux et oublier. Breccan, son ami de toujours, son complice dans tout ce quelle faisait, voilà celui à qui elle devait se raccrocher et faire confiance. Ils étaient proches, de cette proximité que les gens avaient du mal à comprendre, car pour eux entre un homme et une femme il ne pouvait en être autrement que la formation dun couple. En ce qui les concernait, dans les pas de lun de lautre depuis belle lurette, tout cela leur échappait. Lun marié, mais abandonné par sa douce pour un autre, lautre fiancée Que dire? Ils avaient toujours vécu comme des frères darmes, leurs épées promises à lautre sans quun seul mot ne fut dit. La vie les avaient rassemblés à nouveau pour ce voyage. Se dégourdir les jambes, saérer la tête, promesse faite doublier un temps le Limousin et son despotisme Promesse aussi de vivre, enfin, sans penser à hier ou à demain, profiter et oublier, soublier.
Franchissant la porte de l'auberge-relais, les deux compagnons furent assaillis par un flot d'odeurs de cuisine, mais aussi d'alcool. "Déjà", pensa Ewaële avec dépit. Le patron, un gros homme au front bien dégarni, était en train d'essuyer un verre, regardant l'estrade où un duo d'artiste jouait conjointement de la harpe et de la flûte. D'ailleurs ces deux musiciens retenaient l'attention de l'ensemble des occupants de la salle principale de l'auberge. Elle qui pensait quà cette heure ils trouveraient tranquillité et quiétude. Ewa s'accouda au comptoir et demanda à boire au tavernier qui visiblement n'avait d'attention que pour les deux musiciens car la jeune femme dut passer sa main devant le visage de l'homme pour que celui-ci lui prêta enfin attention. Se retenant de l'égorger, la licorneuse se contenta d'essayer de glaner quelques informations sur la situation actuelle dans les environs. Elle ne pouvait guère attendre plus de la pauvre loque qu'elle avait en face d'elle après tout. Passablement énervée, elle préféra ne pas relever les quelques mots peu affables que lhomme lui cracha pratiquement au visage. Peu lui importait en fait, elle regarda le gallois en coin et linvita à sortir de ce bouge, ils ne devaient pas se trouver dans le bon quartier de la Capitale.
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