Soare


Il était une fois dans un royaume pas si lointain, une ville du nom de Dijon. Ce charmant village à la gestion exécrable abritait une taverne tout à fait exceptionnelle et ne parlons pas de son taulier tout aussi parfait.
Cette taverne avait vu passer une charmante ivrogne qui avait beaucoup amusé le patron autant par ses mots que par ses gestes. C'est qu'elle n'avait pas froid aux yeux la donzelle et un levé de coude digne de lui. En bref, elle était presque parfaite dans son genre et le valaque s'y était attaché au point de réussir à retenir son prénom malgré tous ces A partout. Aelaia franchement..y'avait plus simple non ?
Les jours ont passés jusqu'à ce que Belle Ivrogne soit obligée de rejoindre un pignouf devant mener sa maîtresse jusqu'à l'autel pour qu'elle épouse un prince. Quel boulet sérieux. Fallait être sacrément con pour s'infliger ça parce que là c'est même plus de l'amour, seulement de la connerie pure. C'est donc ainsi que Belle Ivrogne a disparu des radars du valaque jusqu'à ce qu'une lettre lui parvienne.
Citation:
De Aelaia
Le 31 Octobre 1468
Soare,
Ni l'une ni l'autre, enfin je crois. Je pense qu'il regrette de m'avoir embarquée là dedans, et de m'avoir piétiné le coeur pour au final se retrouver tout aussi bafoué. Au final, ces histoires de destin qui nous rattrape, il n'y a pas que du faux.
Je ne compte pas ramper comme un vers ou récupérer les miettes comme un cafard sous prétexte de redonner un semblant de visage à ma famille. Ce n'est pas à moi de le faire, et s'il avait voulu le faire, il en avait tout le loisir. Mais il ne l'a pas fait, donc... Ma famille sera une famille à deux entités, ce sont des choses qui arrivent, et je m'en débrouillerai.
Tu parles de Laudry sans le connaitre, Soare... Et peut-être ne t'ai-je pas décris le meilleur de son portrait. Il n'est pas une grande gueule, ni une "couille molle" comme tu l'écris si poétiquement. Il assume pleinement ses décisions et ses paroles - il n'est pas mon ami pour rien, je les choisis parmi les meilleurs, oui, oui - quand bien même cela est contre sa propre nature. Il est droit et honnête et a bien plus de caractère que tu ne sembles le penser. Bref, il a fini par partir, quelques jours, pour prendre du recul, et à son retour, il a semblé avoir choisi la Princesse qui a annulé son mariage princier pour lui. C'est sans doute une belle preuve d'amour que de risquer d'abandonner titres et famille pour un homme. Je n'avais pour ma part qu'une amitié à offrir. Cela ne pèse pas lourd dans la balance.
Et depuis, je me dis que j'aurais du museler le charme breton parce que je crois qu'il m'a fait perdre un ami qui m'était précieux et que les retour arrière n'existent que dans nos pensées. Je parle bien du charme breton, mais il ne fonctionne que parce le charme du "mari volage" et de "l'amant frustré" font eux aussi leur effet.
J'ai besoin de vider quelques fûts et de t'entendre me dire que j'ai merdé. Je serai à Dijon demain à l'Aube. Je pars ce soir.
A .
PS : Tes fresques égayent les murs de ma chambre tristoune, merci encore !
Le 31 Octobre 1468
Soare,
Ni l'une ni l'autre, enfin je crois. Je pense qu'il regrette de m'avoir embarquée là dedans, et de m'avoir piétiné le coeur pour au final se retrouver tout aussi bafoué. Au final, ces histoires de destin qui nous rattrape, il n'y a pas que du faux.
Je ne compte pas ramper comme un vers ou récupérer les miettes comme un cafard sous prétexte de redonner un semblant de visage à ma famille. Ce n'est pas à moi de le faire, et s'il avait voulu le faire, il en avait tout le loisir. Mais il ne l'a pas fait, donc... Ma famille sera une famille à deux entités, ce sont des choses qui arrivent, et je m'en débrouillerai.
Tu parles de Laudry sans le connaitre, Soare... Et peut-être ne t'ai-je pas décris le meilleur de son portrait. Il n'est pas une grande gueule, ni une "couille molle" comme tu l'écris si poétiquement. Il assume pleinement ses décisions et ses paroles - il n'est pas mon ami pour rien, je les choisis parmi les meilleurs, oui, oui - quand bien même cela est contre sa propre nature. Il est droit et honnête et a bien plus de caractère que tu ne sembles le penser. Bref, il a fini par partir, quelques jours, pour prendre du recul, et à son retour, il a semblé avoir choisi la Princesse qui a annulé son mariage princier pour lui. C'est sans doute une belle preuve d'amour que de risquer d'abandonner titres et famille pour un homme. Je n'avais pour ma part qu'une amitié à offrir. Cela ne pèse pas lourd dans la balance.
Et depuis, je me dis que j'aurais du museler le charme breton parce que je crois qu'il m'a fait perdre un ami qui m'était précieux et que les retour arrière n'existent que dans nos pensées. Je parle bien du charme breton, mais il ne fonctionne que parce le charme du "mari volage" et de "l'amant frustré" font eux aussi leur effet.
J'ai besoin de vider quelques fûts et de t'entendre me dire que j'ai merdé. Je serai à Dijon demain à l'Aube. Je pars ce soir.
A .
PS : Tes fresques égayent les murs de ma chambre tristoune, merci encore !
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