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[RP] Vanités & Manipulation

Aelaia

VOUS ETES BIEN SUR LE RÉPONDEUR D'AELAIA AR MORAER,                        
MERCI DE LAISSER UN MESSAGE APRES LE BIP SONORE.                        
ET N'OUBLIEZ PAS LES COMPLIMENTS, Ç'FAIT TOUJOURS PLAISIR.                        
*BIIP*                       
           




      Limoges, ville de tous les possibles, ville de toutes les rencontres.

    Il est de ces rencontres faites au hasard d’une taverne bien trop remplie pour respecter les gestes barrières – quoique l’Arpaon avait tenté de faire barrière, mais ça, c’est une autre histoire – et bien trop fréquentée par du limougeaud en préparation tactique pour qu’il ne soit possible de piper mot à la conversation. Et puis, là, il y a cet homme qui se lève pour laisser sa place. Oui, comme ceux qui devraient, normalement, laisser leur place aux femmes enceintes dans le bus, sauf que notre Bretonne a perdu la plupart de ses rondeurs de maternité. Sans doute aurait-elle pu se vexer, mais elle saisit plutôt l’occasion de fuir et d’aller rencontrer la vaniteuse Altesse Royale. Les petits comités, c’est plus son dada que les grandes réunions à n’en plus savoir où donner de la caboche.

    Une rencontre, trois mots et demi échangés, et le début d’un stratégie vaniteuse et manipulatoire par lettres interposées. Voilà comment nos deux protagonistes en sont arrivés à se faire du lance-pigeon.


    Citation:
    Citation:
    A Limoges,
    Le 24 mai 1469.

      Bonjour Dame Aelaia,

      Voilà, cela devait arriver, mon départ s'est fait en silence, sans acclamations nourries du bon peuple.
      Et quelle ne fut pas ma tristesse de ne point vous revoir.
      Que la culpabilité ne vous ronge pas trop cependant, dans ma grande bonté, je vous absous.
      Et comme cela, j'ai l'opportunité immense de vous écrire ce matin.

      Peut-être à une autre fois,

      S.A.R Azharr de Montestier.

    Citation:















    La réalité, c'est qu'elle avait un peu trainassé dans son baquet brûlant, et que la soirée était déjà bien avancée, bien que la nuit soit encore jeune, lorsqu'elle avait daigné rejoindre le brouhaha des troquets locaux où tintements de verres et rires gras répondent de concert aux confessions des bords de comptoirs et aux pincements des cordes de doulcemelles en fond. La fugace rencontre faite un peu plus tôt ne s'était pas pointée, et il avait quitté la ville. Sans même un au revoir ! Quelle indignité... Oh. Un courrier ? Oh... J'ai rien dit. Ou presque. Mh.

    Et dans la foulée, elle grattait une réponse à celui qui signait S.A.R. Oui, rien que ça.


    Citation:
    Citation:
    A Limoges,
    Le 24 mai 1469.

      Cher Azharr,

      C'était attendu. Vous aviez dit que vous preniez votre envol de notre jolie ville. Pourtant, je crois que j'ai eu espoir de recroiser votre visage hier soir, et quelle ne fut pas ma tristesse de ne le revoir. La culpabilité ne me ronge pas, en revanche ; c'est bel et bien vous qui sembliez vouloir jouer à une étrange partie de cache-cache. J'ai veillé, tard, dans l'idée de faire davantage connaissance.

      Devrons-nous donc le faire par ces prémices d'un échange épistolaire ?

      Je dois l'avouer, notre échange fut bref ; je ne connais finalement que votre nom, votre attrait pour la curiosité et votre vanité à parler de vous. Alors, soyez donc vaniteux, Azharr. Parlez-moi de vous.

      Votre signature m'en avance quelques indices. S.A.R. Vraiment ? Et je n'ai guère daigné faire de courbettes ? Malheur, serais-je déclarée traître ou que sais-je d'autres ?

      Au plaisir de vous lire,

      Sa Simplicité Bretonne,

    Citation:




















_________________
Azharr

C'EST BIEN VOUS QUI AVEZ COMMANDE UNE PIZZA 4 FROMAGES ?
OUAIS, JE SUIS EN BAS DE VOTRE IMMEUBLE ET J'AI PAS LES CODES.
AH OUI LE COMPLIMENT KIFAIPLAIZ EUH EUH...
EH MADAME, SANS DECONNER ZETES TROP CHARMANTE ET TOUT !
*BIIP*                       
           




      Limoges, ville peuplée d'huluberlus pénibles.

    C'est en tout cas la première impression qui était ressortie de son court séjour là bas.
    Tant pis. Après tout, l'essentiel avait été accompli. Récupération de camarades et de trésors oubliés. Le reste n'était que bonus.
    Toutefois, demeurait UNE rencontre digne d'intérêt. Oh, pas de folle discussion passionnée, d'évidence immédiate ou de romance impromptue. Rien de tout cela.
    Afin de rétablir la vérité honteusement déformée, dans une taverne trop piaillante et encombrée, Azharr, peu réceptif aux facéties locales, s'était levé afin de potentiellement céder sa place au compagnon d'Aelaia, puis avait quitté les lieux.
    Le compagnon n'était finalement pas venu. Et elle avait alors rejoint Azharr, à la vanité flattée.
    Le début d'une longue et belle amitié, à n'en point douter. Et en exclusivité mondiale réchauffée d'il y'a déjà une semaine.. La suite de l'échange !


    Citation:
    DéjàpluzaLimoges,
    Le 24 mai 1469.


      Chère Aelaia,

      Si vous avez veillé tard, alors la faute m'incombe quelque peu. Je me suis effectivement fait discret. Veuillez me pardonner.
      J'apprécie toujours d'entamer nouvelle correspondance, et celle-ci doit cependant rester un vouloir et non un devoir. Le voudriez-vous ?

      Or donc, Moi. Vaste sujet, absolument passionnant. Quel gout exquis que le votre de vouloir aborder tel sujet ! Vous me direz quand même si j'en fais trop sur la prétention, n'est ce pas ?
      Je ne vous tiendrai pas rigueur des courbettes oubliée et j'ai de toute façon, j'ai cru comprendre que vous étiez désormais tous un petit peu considérés comme traitres, en Limousin ! Et votre signature me renseigne sur vos origines Bretonnes (notez ma perspicacité), ce qui vous rend...Doublement douteuse, bouh !
      Je ne me ferai cependant pas plus Royaliste que le Roi, ayant moi même connu quelques..déboires à ce niveau par le passé.

      A vrai dire, j'ai connu très longue retraite, de plusieurs années, que je quitte depuis seulement quelques semaines.
      Je découvre le nouveau monde, dans lequel j'ai à reprendre une place, je compte les camarades disparus...
      Elle doit venir de là, mon envie de lier de nouvelles connaissances. Le vide paraitrait trop grand, trop difficile à surmonter, sans ça.

      Je m'arrête là, sans finalement trop en dire sur moi même. Technique manipulatoire grossière pour vous pousser à me répondre.

      Au plaisir,

      Sa mirifique et très vaniteuse Altesse Royale Azharr de Montestier.


_________________
Aelaia

ALORS OUAIS, J’AI BIEN COMMANDÉ UNE PIZZA.                        
MAIS SUPPLÉMENT TRIPLE BACON ET DOUBLE DOSE DE GRAS.                        
PARCE QUE C’EST JEUDI, ET QUE LE JEUDI, C’EST JEUDI FOU !                        
OH BOY, T’ES PAS MAL NON PLUS, ON S’CAPTE UN D’CES JOURS ?                        
           




      Limoges, un peu de douceur dans ce monde de brutes en préparation de guerre.

    Il faut parfois peu de mots pour attiser la curiosité. Il faut aussi parfois peu de choses pour entamer un début d'amitié. Et il en faut peu pour être heureux ! Pardonnez-moi, je m'égare ! Non, n'allons pas nous mentir, la Vaniteuse Altesse était relativement douée à la manipulation... ou bien était-ce Aelaia qui succombait à la curiosité bien trop aisément ? Par mauvaise foi, peut-être dirait-elle qu'elle répondait aux courriers d'Azharr par politesse ; mais la réalité, tout le monde la connait parfaitement : un brin imbu de sa personne, mais pas désagréable au regard et à l'esprit, l'Azharr répondait au critères ultra sélect' de notre Bretonne. Et l'on dira même qu'elle attendait avec impatience les vélins griffonnés de la S.A.R. Même qu'elle regrettait parfois de n'avoir eu l'occasion que d'une brève mais intense rencontre à base de formules de politesse et de furtives taquineries. Regardez donc ce manipulateur ! Bouh !

    Elle ne répondit pas aussitôt au courrier. Elle laissa passer quelques jours avant de prendre la plume pour donner l'occasion au Montestier de cogiter un peu et de se demander si, un jour, peut-être, elle répondrait. Avait-elle envie de correspondre avec lui ? Oui. En faisait-il trop dans l'art de la prétention ? Oui. Poursuivrait-elle pour autant leurs échanges ? Oui. Jouerait-elle de sa flatterie ? Oui, assurément.


    Citation:
    Citation:
    A Limoges,
    Le 27 mai 1469.

      Cher Azharr,

      Je crois - et voyez quels efforts je daigne faire à votre égard, moi qui suis femme sensible - pouvoir faire abstraction de votre abominable désertion si vous m'offrez un verre (ne me jugez pas, votre perspicacité sait que je suis bretonne) lors d'une prochaine rencontre s'il en est. En attendant, il sera avec plaisir que je répondrai à vos courriers. Vous avez une belle écriture, et les volutes de vos lettres se font agréables à lire. L'on dit que l'on apprend beaucoup d'une personne à étudier le tracé de sa plume ; je ne maîtrise malheureusement pas cet art, alors me contenterai je de décortiquer vos vaniteux écrits.

      Tout d'abord, pardonnez-moi pour le temps que j'ai passé à vous répondre, mais il se trouve que j'ai, premièrement, intégré les rangs de l'armée de traîtres limousins, et qu'enfin, un drôle de coup de froid me cloue au lit. Quelle terrible soldat fais-je, me direz-vous. Cela me rend-t-il triplement douteuse ?

      Parlez-moi donc de vos déboires avec la royauté, et de votre retour au monde vivant. Pourquoi, et surtout comment avez-vous pu rester tant d'années dans un monastère ? Saviez-vous que l'on peut y mourir d'ennui ? Oui, je vous assure. C'est véridique.

      Ma curiosité flatte-t-elle suffisamment votre égo, Azharr ?

      Je trouve votre technique manipulatoire très aboutie. Il y a pour preuve que je tombe dans votre vil piège, et que je vous gratte quelques fureteuses lignes pour en apprendre plus sur votre vaniteuse personne.

      Au plaisir,

      Sa Douceur Maternelle usée de ses nuits à veiller,


      PS : une nouvelle signature qui devrait ravir votre perspicacité et vous en apprendre un peu plus à mon propos.

    Citation:
























_________________
Azharr

UN PEU DE MAYO EN PLUS, SUR VOTRE DOUBLE GRAS ?
JEUDI C’EST UNE ACHETÉ, UNE OFFERTE
MAIS, J’AI OUBLIE LA GRATUITE.
POUR LA PEINE VOUS M’AVEZ MOI EN COMPENSATION , NYINHIN..HIN..
VIENS J’T’EMMENE AU LOIN, AU-DELA DU MOIGNON NOIR !




      Limoges, ville déjà effacée de sa mémoire, ainsi que ses habitants.

    Sauf Aelaia, bien sûr. si avenante, si exquise, si...
    Mais cela était très certainement une fausse impression induite par leur très brève rencontre. Quelques minutes de plus et il aurait peut être eu le privilège de la voir retirer son œil de verre, étaler un pied fumant sur la table et beugler qu'on lui amène un tonneau de gnôle.
    Une probabilité non négligeable, qu'il ne pourrait cependant jamais vérifier, cette rencontre risquant bien de ne pas être renouvelée avant un long moment, leur vie tourmentéeee les menant sur des chemins différeeeents, tralala.
    Azharr en avait conscience et trouvait cette donnée fort regrettable. N'était-il pas un peu vain, du coup, d'entretenir ainsi une telle correspondance ? Oui. La poursuivrait-il pour autant ? Oui, assurément.



    Citation:
    SandoutaLyon,
    Le 31 mai 1469.


      Très chère et estimée Aelaia, Ar Moraer, (vous avez vu, ça progresse petit à petit)

      Je vois avec quelle déconcertante facilité vous me faites passer pour l’infâme coupable alors qu’il était dit et clairement affirmé que mon départ de Limoges se ferait, quoi qu’il en coute ! Parce que c’est notre projeeeeet ! [argh non non, je fais beaucoup trop cette blague.]

      Cependant, il est tout à fait évident que lorsque vous daignerez rejoindre ma grande et merveilleuse suite princière (tout le monde finira par y venir), je vous fasse rouler d’ivresse sous une table, toute Bretonne que vous fussiez.

      Ne vous y trompez pas, il ne s’agit pas d’un concours à boire. Mais j’ai la main leste et généreuse envers mes amis.

      Je vous octroie la triple doutosité avec plaisir, tant il est vrai que votre roublardise semble confirmée.
      S’engager fièrement pour vous faire bien voir de vos comparses Limousins..Pour mieux tirer au flanc toute la journée dans votre lit ! Ah bravo, vraiment.

      Mes…petits malentendus avec la Royauté sont largement contrebalancés par les divers services rendus.
      Je m’attarde sur ces malentendus, qui, selon les points de vue, peuvent évidemment également être considérés comme des services rendus au Royaume, mais si, mais si !

      Une sombre affaire de pillage du trésor Berrichon me vaudra une première mention de parjure et traitre auprès de feu Nicolas1er. Cela alors que j’étais élu régnant du duché voisin, le mien, la Bourgogne.
      Le retournement de mon armée contre la Memento Mori dans la guerre Franco-Impériale, sous la règne de ma mère, feu Angelyque de la Mirandole, me coutera lourd tribut : mon nom, mon statut, et une jolie félonie en prime.
      Tel était le prix pour tenter de maintenir un semblant de fraternité entre France et Empire, une amitié qui fut brisée, pour rien.

      Ainsi passe la gloire du monde.

      Pour le monastère, c’est une autre histoire. Ils m’ont accueilli pour plusieurs séjours prolongés. L’un à la mort de ma mère, à des élections Royales inabouties…L’autre bien plus long, prenant fin il y’a seulement quelques semaines…Car il me semblait avoir réalisé plus folle aventure possible en ce monde, et que tout semblerait fade et dénué d’ambition à présent… Vous avez vu, c’est comme une métaphore filée sauf qu’il faut remplacer « métaphore » par « technique manipulatoire ».

      Au plaisir, car n’est-ce pas tout ce qu’on peut espérer dans ce moooonde vide et froooid ?

      S.A.R Azharr de Montestier.

      PS : Le tracé de ma plume vous satisfait ? Il ne s’agit pourtant que de quelques notes griffonnées à la hâte sur le rebord d’une table de taverne, dans un confort des plus rudimentaires !

      Votre signature m’informe que vous veillez mon retour toutes les nuits (à tirer au flanc dans votre lit, rappelons-le) avec une douceur des plus maternantes. Tout ceci n’a aucun sens.



_________________
Aelaia

JE VAIS OPTER POUR UN PEU (BEAUCOUP) DE BEURRE, PERSO.                        
SALÉ. ÉVIDEMMENT. DU BEURRE SALÉ. S’NON C’EST PAS DU BEURRE !                        
AH. C’EST VOUS LA COMPENSATION… VOUS SAVEZ FAIRE DES CHIGNONS ?                        
NON ? C’EST PAS GRAVE, VIENDEZ QUAND MÊME !                        
           




      Limoges, ville sans Azharr depuis... Depuis.

    Pas de vices cachés avec la Bretonne, c’est garanti sans arnaque, ou presque. Certes, elle n’avait pas gravé sur son front un « Maman en formation » et il se pourrait qu’en fin de soirée, elle puisse faire un petit scandale pour avoir une bouteille supplémentaire de chianti – Cortez powaa, toussa & encore, vous n’avez pas vu les cousines. Spoiler alert : elles sont pires. Spoiler alter bis : l’on peut les soudoyer à coups de chianti. Surtout Aurore. Revenons à notre protagoniste principale, Aelaia. Un petit scandale, oui ; mais toujours avec délicatesse. Oui, monsieur ! Nous parlons de la douceur incarnée – sauf quand elle casse des museaux – qui ne saurait beugler comme un rugbyman en troisième mi-temps. Juré.

    Bref, ce n’est pas par vénalité, mais bien par curiosité qu’elle retiendrait tout particulièrement l’invitation Azharrdeuse de visiter une suite princière pour aller y refaire le monde autour de quelques verres. Et puis, en plus d’y trouver, elle en était sûre, bonne compagnie, elle pourrait cocher une nouvelle anecdote à sa liste non exhaustive de choses à raconter. Et ça, c’est bonus.


    Citation:
    Citation:
    A Limoges,
    Le 2 juin 1469.

      Votre Infâme et Manipulatrice Altesse Azharr de Montestier,

      Sachez simplement que je vous fais passer pour celui que vous êtes : le terrible déserteur alors même qu’une merveilleuse amitié aurait pu se lier entre un peu de sang royal et du… Eh bien, du non royal. Du breton, même. Survivrez-vous si j’ose placer quelques mots de ma langue dans nos échanges ?

      Vous parlez de ma triple doutosité, mais la vôtre semble bien plus douteuse que la mienne. Pilleur, parjure, traitre, félon [frelon}. Que de jolis noms. Et aujourd’hui, alors ? Où vous placez-vous dans ce monde vide et froid ? Vous me parlez de la perte de votre nom, de votre statut, et pourtant, vous signez encore comme un Prince. La faute aux services rendus ? Quels sont-ils ? Quelle est cette folle aventure que vous évoquez ?

      A mon tour de vous en avancer un peu plus à mon sujet. La seule âme qui mérite les bénéfices de ma douceur maternelle se prénomme Paola. Une petite tête blonde de deux mois partageant un joli bouquet d’origines ensoleillées – oui, je vous vois venir, le climat breton est clément -, bretonnes, ibères et italiennes. Cependant, si veiller votre retour toutes les nuits peut vous inciter à revenir me laisser une place en taverne un de ces soirs, alors, soit. Imaginez donc que je l’attends. Peut-être suis-je femme vénale et en profiterai-je pour vous extorquer quelques verres ? D’autant que vous avouez avoir la main leste et généreuse.

      Pour vous dresser un bref tableau de votre interlocutrice, commençons par le début (il parait que c’est ce qui se fait). J’ai grandi en Bretagne, proche de Sant-Maloù où mon père était marin, et j’ai quitté la région à l’hiver 1467 pour voir un peu de pays – pour changer de la mer. Je n’ai jamais aimé rester trop longtemps au même endroit, d’ailleurs. Bien que Limoges soit devenu mon point de convergence, je préfère aller user mes bottes sur les sentiers et sentir le vent foutre le bordel dans mes cheveux. C’est bien plus vivifiant !

      Seriez-vous en train de m’inviter, moi, vague inconnue rencontrée au détour d’un troquet limougeaud, dans votre suite princière pour me faire rouler sous une table ? La proposition pourrait paraître un brin indécente, savez-vous ? Elle pourrait aussi être prise au pied de la lettre, méfiez-vous.

      Sa Grande Voyageuse des Terres Isolées,


      PS : Si cela n’était pas le cas, je ne prêterais guère plus d’attention à vos écrits et ne prendrais pas non plus le temps de vous raconter ma passionnante existence. Mes mots, sont griffonnés alors que je me prélasse sous une étouffante chaleur sur les bords de Vienne. Ca envoie un peu plus de rêve, n’est-ce pas ?



    Citation:

























_________________
Azharr

OH, VOUS ETES BRETONNE ?
AVEC LA VOIX DE JACQUES VILLERET *PETIT ANGE PARTI TROP TÔT*
DANS LE DINER DE CON EVIDEMMENT

J’CONNAIS PAS D’CHIGNON, MAIS CHUI L’ROI D’LA CHIGNOLE MOÉ !




      Hein, quoi, quelle ville ?

    Du chianti, vraiment ? La honte de la Bretagne. Quelle indignité.
    Cela dit, un alcool comportant le mot « chiant » correspondait très bien aux Bretons.

    Somme-toute, elle faisait une camarade épistolaire tout à fait viable cette Aelaia !
    Bon, elle l’insultait au passage en lui attribuant le doux sobriquet d’Infâme…Elle trainait un gniard en bas âge. Détail que tout cela !
    Et Dieu sait pourtant qu’Azharr n’aimait pas subir ces petites être chétifs et idiots.
    Il lui faudrait pourtant bien songer un jour à procréer héritier. Le temps n’allait pas en ralentissant...
    Il était pour l’heure bien loin de ces considérations. Et le ton des échanges se faisait plus..spontané et badin.




    Citation:
    A Lyon,
    Le 8 juin 1469.


      A vous, ma triplement douteuse Aelaia,

      Je suis déçu que vous me trouviez infâme. Moi qui avait tant d'allant à votre égard. Ô douloureuse tristesse, Ô désespoir infini.
      Cependant, comme vous me poussez malgré tout à parler de moi, je continue.

      Je suis bien Prince de France. Après tout, je suis fils de Reine, nul ne peut remettre en cause une telle évidence, et le roi ne s’y est d’ailleurs pas trompé et mes « services rendus » n’ont rien à voir avec cela.

      Ils sont divers, guerres et régences, c’est le passé tout ça. Je ne suis pas certain que le sujet soit passionnant, balancé en vrac, comme ça, dans une simple missive !
      Et encore plus pour la « folle aventure », qui nous mena mes compagnons et moi, jusqu’au fin fond de la Valaquie, défier l’armée démoniaque du grand Khan, à l’étrange faculté régénératrice.
      Non, non, ce sont des choses qui se racontent, la chope à la main, dans une ambiance enfumée. Sinon, ça ne vaut pas.

      Cette perspective semble concorder avec vos intentions à mon égard. Mais, je crains de ne pas retourner à Limoges avant un temps...indéterminé.
      Vos instincts de grande voyageuse me plaisent et une vue romantique de l’esprit me pousse à vous imaginer au bord d’une falaise déchiquetée, battue par les vents et les flots, debout, le regard perdu vers le large, auréolée d’une chevelure devenue folle !
      Puis je vous imagine ensuite, le corps alangui et moite, lascivement étendue en bord de rivière.

      Mais je m’égare, c’est votre faute là aussi. Une chââârmante petite fille de deux mois. Voilà qui remet pied sur terre. Je pense que vous n’allez plus pouvoir échapper à la sédentarité à présent. Ce genre de joyeux événement amène à bien des..sacrifices.
      Aussi, ma suite princière ne faisant pas garderie, votre présence me semble quelque peu compromise.

      Sachez toutefois que l’invitation était on ne peut plus sérieuse !
      Et d’indécent, il ne peut rien émaner de ma personne, étant de sang Royal. C’est l’évidence même.

      Des baisers tout distingués,

      S.A.R Azharr de Montestier

      PS : Je vous autorise à user de votre patois de Breton Bourrin. Ça sera distrayant. Usez donc, usez !




_________________
Aelaia

BRETONNE 100% PUR BEURRE. ET VOUS ? Z'AVEZ UNE BONNE TÊTE D'PARIGOT.                        
PARDON. J'AI RIEN DIT. MH. VOUS AVEZ UN JOLI SOURIRE.                        
TUTUTUT. PAS TOUCHE A MES CHEVEUX EN FAIT. NI A RIEN DU TOUT.                        
ALLEZ, VENEZ ! ON A UNE PIZZA TRIPLE BACON ET DOUBLE BEURRE DEMI-SEL A MANGER.                        
           




      Limoges, loin de la douce Bretagne tant aimée et de ses monts (vallonnés) et merveilles.

    Détrompez-vous, cher ami. C'est d'une classe ultime de déguster son petit verre de chianti, en terrasse, face à la mer, avec le coucher de soleil qui en met plein les mirettes. C'est pour la crème de la crème, voyez ? L'seul truc, c'est que par chez nous, l'Happy Hour, ça existe pas. On s'y habitue, et on fait avec. Après tout, l'verre de chianti, il doit pas dépasser les 3 écus. A la louche, hein. Trèèève de plaisanterie. Reviendons à notre belle année 69. 1469. Et surtout, remettons les choses à leur place, notre Bretonne n'est pas chiante-euh. A la limite, les autres bretons, peut-être un peu. Avouons-le, la dernière guerre face à la plus jolie région du monde (nooon, elle est pas chauvine. Moi non plus.) était la guerre la plus chiante du monde. On parle même d'une guerre du néant et de l'ennui. Si seulement ils avaient eu quelques bouteilles... caisses de chianti, tout aurait été plus facile. Je vous assure. Et puis, Chianti est une très jolie région vallonée, composée de belles montagnes. L'alter-égo de la Bretagne par excellence. Oui, oui. Vous connaissez pas le massif armoricain ? La plus belle montagne bretonne qui culmine à, tenez-vous bien, 416 mètres d'altitude... Et même pas sur la zone "bretonne". *toussote* [Fin du cours de géogr-histoir-ologie. Driiiing.]

    Azharr était lui aussi un camarade épistolaire plus que tout à fait viable, et quel humour, quel humour... Non, en vrai, elle attendait même avec impatience ses courriers. Et d'ailleurs, avouons-le, elle en aurait bien fait un petit goûter, parce que le Prince, il avait de quoi attirer le regard. Un beau tricorne digne d'un pirate, par exemple. Et de jolis yeux dont elle ne se souvenait pas de la couleur. Non, en réalité, le Montestier n'avait rien d'Infâme, mais le sobriquet n'était autre qu'affectueux. Affectueux, et preuve de la taquinerie bretonne. Le prochain saura, à coup sûr ravir l'égo de l'Altesse.


    Citation:
    Citation:
    A Limoges, encore et toujours,
    Le 14 juin 1469.

      A vous, mon - puisque nous passons déjà aux petits noms possessifs - Grand Prince Rêveur, Azharr,

      Que lis-je ? À peine l'invitation posée que vous repartez déjà sur vos pas ? Je suis toute déception. Et vous, bien surprenant, à jouer de propositions enivrées et enfumées et de petites feintes.

      Allons, ne trouveriez-vous pas parfaire nourrice pour que nous puissions avoir le temps d'échanger quelques verres, et que vous me fassiez visiter votre suite princière ? Est-elle si luxueuse que le nom laisse à l'imaginer ?

      Quant à la sédentarité, vous semblez bien mal encore me connaître. Je n'ai jamais su rester en place, et croyez-moi, la fardeau de la grossesse ne m'a en rien empêché de vivre plus que de raison ; et si je n'avais pas le séant vissé à ce fauteuil - bien que confortable, hein - au rectorat, sans doute serais-je déjà rendue en Bourgogne, en Italie ou vers bien d'autres contrées plus exotiques encore, bébé blotti dans les bras, ou non.

      Azharr, vous qui vous imaginez de bien jolies choses, que vous évoquent donc vos douces évasions de l'esprit ? Qu'est-ce qu'une Altesse Royale soufflerait à l'oreille d'une grande voyageuse lascivement étendue sur la plage d'une rivière ? Vous attisez ma curiosité, et je vous imagine chemise au vent, murmurant d'autres invitations à mon oreille. Je m'égare, je m'égare... C'est forcément de votre faute ; de qui, si non ?

      Contez moi ce voyage en Valaquie. Ce sont des endroits éloignés qui ont toujours su retenir mon attention. Une armée démoniaque ? Racontez.

      Des baisers sages.

      Matelote bretonne en formation,


      PS : Vous êtes vil. Mais pas si infâme. Sans quoi, vos écrits ne trouveraient pas retour.

      PPS : je vous épargne mon dialecte encore une fois. Estimez vous privilégié.



    Citation:





























_________________
Azharr

KARREMENT EKOEURANT KOM KOLLATION
MAIS JE FERAI FACE AVEC KOURAGE
ET KOM VOUS ETES KRAKANTE

APRES ON IRA FAIRE UN TOUR AU KUUUULT




      Vienne. Mais pas le Vienne sympa, genre grande Capitale Européenne. Nan nan, genre juste la petite ville Française qu’on sait même pas bien situer, pas au nord, même pas vraiment au sud non plus.

    Le truc pénible avec les Bretons, c’est que MÊME en narration ils se sentent obligés de nous expliquer à quel point leur région est la plus belle, le kouign-amann c’est digeste, le biniou c’est distingué, et vazy que je te secoue sous le nez mon beau drapeau et que regarde mon gros menhir comme il est beau. Ereintant.
    Mais bon, dans certain cas, on supporte quand même, car l’échange est agréable, car l’interlocutrice est mignonne, car après tout je n’ai pas à me justifier.

    Et pour un courrier de plus…Mieux vaut tard que jamais.


    Citation:
    Sur les routes Lyonnaises,
    Le 11 juillet 1469.


      A vous ma douce amie,

      Il me semble que je vous ai quelque peu délaissé. C'est absolument honteux, mais résolument involontaire.
      Pensez bien que mes hautes fonctions très très élevées et primordiales pour le Royaume ne me laissent que peu de temps libre.
      C’est le lourd tribut qu’incombe un destin exceptionnel. Pour autant, n’allez pas envisager que vous n’occupez pas mon esprit en chaque instant.
      Ainsi, mon invitation tient toujours. Même s’il me semble que vous l’avez un peu surévaluée. Vous allez voir, c’est très cocasse.
      Ma suite se compose de personnes, il ne s’agit pas d’un lieu en tant que tel. La suite que vous souhaiteriez visiter n’existera hélas que dans vos fantasmes pensées.
      Toutefois, il est bon de savoir que mes possessions terrestres s’étendent modestement jusqu’aux confins de l’empire Ottoman. Enfin, je ne vois pas pourquoi évoquer tout cela. La grande voyageuse semble de toute façon enchainée à Limoges. Oh mais d’ailleurs, Je dispose d’une gentilhommière dans cette ville. Saviez-vous ?
      Peut-être alors qu’une visite agrémentée de bon vin sera toujours possible. A voir ?

      Le temps des voyages finira par revenir. Peut-être par mer cette fois, afin de mettre en pratique votre formation de matelote Bretonne.
      Ou irons-nous alors ? Peut-être en Irlande, que je ne connais guère ? A moins que je ne retourne en Valaquie, afin de vous faire découvrir ses horreurs et ses merveilles ? Peut être simplement jusqu’aux rives de cette rivière fictive, que nous explorerons ensemble, de manière plus palpable.
      Torse ruisselant, je viendrai vers vous, lascivement étendue (on l’a déjà dit, non ?),
      Puis je vous susurrerai quelques mots audacieusement choisis,
      Et nous nous perdrons follement sur la lagune déserte,
      Alors l’évidence vous apparaitra inévitablement.
      Pardonnez-moi, ce n’est pas véritablement ma faute, je suis né comme ça.

      Prosternation langoureuse. Pour changer.

      S.A.R Azharr de Montestier

      PS : Me voilà rassuré, mon extrême vilité ne vous empêchera pas d’y revenir. Surprenant !
      PPS : Me chuchoterez à votre tour du baragouin Celte permettant toute fantaisie insane, car incompréhensible ?


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Aelaia

OUPS ! J'CROIS QUE JE PASSE DANS UN TUNNEL                        
SHH SHHHKRR SHKRRR.                        
ALLO ? ALLÔÔÔ ?! Y'A QUELQU'UN ?                        
BIIIIP BIP BIP BIP.                        
           



      Et c'est ainsi que six longs mois passèrent sans que ni l'un, ni l'autre ne s'écrive.

    Limoges n'est pas le décor, cette fois, de ces retrouvailles entre un Prince devenu Duc (bouuh, la regression !) et une Gueuse Bretonne devenue Comtesse (Oui, je sais, elle ne l'est plus, mais shhht.), non. Cette fois-ci, c'est dans un décor plus.. dauphinois qu'ils se retrouvent. Nous nommons Lyon. La ville des Gaules. Nooon, pas celle-là. Celle de César. Oui, non, toujours pas celle-là. Bande d'obsédés. Pfeuh. Vous êtes irrécupérables. [Toussote.]

    Bon. On me souffle dans l'oreillette qu'il y a eu retrouvailles câlineuses au Conseil des Grands Feudataires. Mais c'était tout à fait professionnel, donc ça ne compte pas.

    Si Montestier avait d'abord envisagé une négociation au coin du feu, nus, comme des vers, il n'en fut rien. Notre Bretonne a tout de même un peu de pudeur, et en plus... Elle ne le connaît pas encore si bien que ça. Commençons par un baiser, par exemple. C'est bien, un baiser. Et l'on suppose qu'au détour d'une ruelle pavée, il se peut qu'il y ait eu petit échange de microbes, mais la narratrice avait délaissé son poste d'observation pour rejoindre Morphée, et leur laisser toute l'intimité souhaitée à nos deux protagonistes. L'autre narrateur en sait peut-être plus. Paraît que c'est un vilain voyeur. ♡

    Il avait, à l'issue de leur nocturne balade promis d'écrire.


    Citation:
    Le 24 janvier 1470.
    Ingrat.

      Vôtre Gracieuse Grâce Princière,

      Vous n'avez même pas écrit.
      Je vais bouder.

      A.



    Citation:
    Le 27 janvier 1470.
    Ingrat.

      Ma très chère Aelaia,

      Vous avez parfaitement raison.

      Bien cordialement,

      Az.



    Trois longs jours pour répondre pareille chose ? Ni une, ni deux, le courrier fut envoyé au feu. Non, mais ! Il aurait même hérité d'un paquet de noms d'oiseaux, et pas aussi choupinets que ceux qu'elle dédie à son Blond d'Homme de Main(s). Vieille pie mal lunée, va !

    Citation:
    Le 2 février 1470.
    Boudeuse.

      Ael chérie,

      Je sens bien que mon récent envoi vous a laissé de marbre.
      Que voulez-vous, l’angoisse du pouvoir me fait agir de façon désordonnée et c’est terrible.
      Le pire, le PIRE c’est que je m’apprête à en reprendre un peu, accompagne de ma liste de choc.
      Je suis otage de mes ambitions et malheureusement, vous revoir risque d’être un objectif compromis.
      Le tournoi de Genève ne m’accueillera pas non plus cette année, tristesse.
      Et dans de nocturnes divagations, les rues sombres, les jardins silencieux, les recoins discrets des portes cochères Lyonnaises, nous accueilleront-ils encore ?

      Daignez me pardonner. Et accepter mes baisers.

      Azharr.



    Voilà qui est mieux, tout de même. Puis, avec la grossesse qui lui joue un paquet de tours au moral, la demoiselle est toute touchée, tiens. Pluie. Soleil. Tempête. Ouragan. Oh. Une éclaircie.

    Citation:
    Le 2 février 1470.
    Boudeuse.

      Azharr,
      Complice d'un soir*,

      Je ne puis que vous comprendre ; le jeu politique en est un où l'on se trouve vite emporté. C'est ainsi que moi, plus habituée aux voyages et à la liberté, me suis retrouvée otage du Limousin pendant plus de sept mois. Et je ne saurais refuser, encore, si l'on me demandait de l'aide.

      Je crains aussi que le Tournoi de Genève ne puisse, cette année encore, m'accueillir ; tout comme Lyon, malheureusement. Peut-être quelques limousines portes cochères, ou d'autres jardins italiens pourront, un jour nouveau, nous réunir ? Cette récente parenthèse était des plus agréables, et peut-être ce qui la rend encore plus jolie est justement de ne pas savoir quand elle pourrait à nouveau se produire, si seulement elle était amenée à se reproduire.

      Je daigne vous pardonner. Pour cette fois.
      Supposez que mes lèvres se sont posées sur le vélin, juste là, plus bas ; je manquais de pigment pour les y encrer.

      Ael.

      * Applaudissez la rime ; elle n'était même pas voulue.



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