Aelaia


VOUS ETES BIEN SUR LE RÉPONDEUR D'AELAIA AR MORAER,
MERCI DE LAISSER UN MESSAGE APRES LE BIP SONORE.
ET N'OUBLIEZ PAS LES COMPLIMENTS, Ç'FAIT TOUJOURS PLAISIR.
*BIIP*
Limoges, ville de tous les possibles, ville de toutes les rencontres.
Il est de ces rencontres faites au hasard dune taverne bien trop remplie pour respecter les gestes barrières quoique lArpaon avait tenté de faire barrière, mais ça, cest une autre histoire et bien trop fréquentée par du limougeaud en préparation tactique pour quil ne soit possible de piper mot à la conversation. Et puis, là, il y a cet homme qui se lève pour laisser sa place. Oui, comme ceux qui devraient, normalement, laisser leur place aux femmes enceintes dans le bus, sauf que notre Bretonne a perdu la plupart de ses rondeurs de maternité. Sans doute aurait-elle pu se vexer, mais elle saisit plutôt loccasion de fuir et daller rencontrer la vaniteuse Altesse Royale. Les petits comités, cest plus son dada que les grandes réunions à nen plus savoir où donner de la caboche.
Une rencontre, trois mots et demi échangés, et le début dun stratégie vaniteuse et manipulatoire par lettres interposées. Voilà comment nos deux protagonistes en sont arrivés à se faire du lance-pigeon.
Citation:
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A Limoges,
Le 24 mai 1469.
Le 24 mai 1469.
- Bonjour Dame Aelaia,
Voilà, cela devait arriver, mon départ s'est fait en silence, sans acclamations nourries du bon peuple.
Et quelle ne fut pas ma tristesse de ne point vous revoir.
Que la culpabilité ne vous ronge pas trop cependant, dans ma grande bonté, je vous absous.
Et comme cela, j'ai l'opportunité immense de vous écrire ce matin.
Peut-être à une autre fois,
S.A.R Azharr de Montestier.
Citation:
La réalité, c'est qu'elle avait un peu trainassé dans son baquet brûlant, et que la soirée était déjà bien avancée, bien que la nuit soit encore jeune, lorsqu'elle avait daigné rejoindre le brouhaha des troquets locaux où tintements de verres et rires gras répondent de concert aux confessions des bords de comptoirs et aux pincements des cordes de doulcemelles en fond. La fugace rencontre faite un peu plus tôt ne s'était pas pointée, et il avait quitté la ville. Sans même un au revoir ! Quelle indignité... Oh. Un courrier ? Oh... J'ai rien dit. Ou presque. Mh.
Et dans la foulée, elle grattait une réponse à celui qui signait S.A.R. Oui, rien que ça.
Citation:
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A Limoges,
Le 24 mai 1469.
Le 24 mai 1469.
- Cher Azharr,
C'était attendu. Vous aviez dit que vous preniez votre envol de notre jolie ville. Pourtant, je crois que j'ai eu espoir de recroiser votre visage hier soir, et quelle ne fut pas ma tristesse de ne le revoir. La culpabilité ne me ronge pas, en revanche ; c'est bel et bien vous qui sembliez vouloir jouer à une étrange partie de cache-cache. J'ai veillé, tard, dans l'idée de faire davantage connaissance.
Devrons-nous donc le faire par ces prémices d'un échange épistolaire ?
Je dois l'avouer, notre échange fut bref ; je ne connais finalement que votre nom, votre attrait pour la curiosité et votre vanité à parler de vous. Alors, soyez donc vaniteux, Azharr. Parlez-moi de vous.
Votre signature m'en avance quelques indices. S.A.R. Vraiment ? Et je n'ai guère daigné faire de courbettes ? Malheur, serais-je déclarée traître ou que sais-je d'autres ?
Au plaisir de vous lire,
Sa Simplicité Bretonne,

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