Tancredi_da_mv
Tancredi avait mis sa plus belle tenue, de noir et de gris vêtu. Sobre comme un austère toscan qu'il était.
Il avait fait la route à pied depuis son domaine de Solignac qui n'était pas si éloigné que cela. Il y avait posé ses malles depuis son occtroi afin de prendre ses repères et la proximité relative avec la joute en avait fait un bon point de chute.
Mais ce jour, c'était l'union en tant que telle qui serait célébré. Il avait été invité et était ravi de participer à la cérémonie dans le public. Il avait un instant penser officier, mais ne cachait finalement pas son soulagement que de moins prendre la lumière et de pouvoir se mettre un peu en retrait. La vie publique lui pesait en réalité bien plus qu'il n'osait se l'avouer lui-même et pourtant il était ravi de venir partager ce moment de joie avec certains de ceux qu'il se plaisait à appeler ses amis.
Même s'il ne connaissait pas encore le roi des Korrigans, il cotoyait et appréciait la reine au conseil et savait qu'elle avait l'amitié de bon nombre de personne qu'il respectait et affectionnait. Cela suffisait pour lui.
Ce fut un Tancredi souriant en surface qui se présenta à la cérémonie, prêt à partager un moment de joie.
Alcimane_
En avant pour l'union. De ce qu'elle avait compris, ce n'était pas un mariage. Mais la jeune femme perdait souvent la boule dans ce qui est les méandres de sa mémoire. Elle pouvait parfaitement bien se rappeler d'un goût d'un fromage et reconnaître un vin rouge entre deux, autant, elle était incapable de se souvenir des petites choses de la vies. Mémoire sélective. A peine arrivées en terre sacrée -le LM- qu'il fallait déjà repartir. En bonne précieuse qu'elle était, elle avait prit le temps de se préparer. Sentir le poney pour l'union de Maurroy et Ael, jamais.
Petite tenue d'été en place. Coiffure tressée pour plus de praticité.
Cadeau envoyé.
Indéniablement, Alcy pensa passer à travers de ce foutu pont de bois, mais il n'en fut rien. A croire que le bois du Limousin est plus solide que le bois d'AC.
Je n'ai aucune raison d'estre demoiselle d'honneur. Màs je prends lo compliment ma chère dragueuse de 1456. Samsa était une fleur bleue souvent bien en retard avec les nouveauté de la drague. Ce qui plaisir à Alcy.
Le mariage.
Ça lui trottait dans la tête comme quelque chose dinaccessible et pourtant si tentant. Il est bien connu que l'interdit attire. Non sans faire une fixette sur le mariage, l'idée des enfants l'oppressée clairement. Mais elle ne disait rien. Comment faire comprendre à l'être aimé qu'elle ne pourra la satisfaire sur ce point ? Elle lui sourit simplement, tendrement. A qui voudra le voir, un brin d'amour dans la lueur des yeux.
Suivant le geste du Cerbère, elle mit un pied à terre avant de lâcher :
Vos avez pensé à un cadeau de mariage ?
Tout en s'approchant de Samsa pour lui remettre le col en place, ainsi qu'une mèche. On se contente de ce qu'on peut.
L'endroit semble divin. Un peu comme vos.
Tenez vos droite, et sortez vos pectoraux !
Dans la drague démodée, on peut aussi la citer.
Imbault.
Angers - Bourganeuf, c'est tranquiiiille, ça fait que 300 bornes. Oui. Trois cents. Avec un dénivelé positif de 7000 mètres facile. Et, nos héros médiévaux ne disposant pas de Peugeot 3008 de soccer mom, et bien, dans tous les cas, ça sera long, ardu et fatiguant comme voyage. Ni plus, ni moins. Mais, on l'avait invité alors Imbault, biduleur de son état, se devait de se rendre à l'union de ces deux âmes pures qui rêvaient de pouvoir enfin consommer sous le regard de dieu.
Il faut qu'on en parle d'ailleurs de ça. La possibilité de pouvoir consommer sous le regard du très haut. Imagine le mec qui demande à ce qu'on lui fasse valider l'union histoire qu'il soit bien au courant que ça va baiser dans les heures qui vont suivre pour bien se rincer l'oeil et se palucher telle une raclure de bidet. Nan mais franchement... En fait, quelque part, quand on y pense, le Très Haut, c'est juste un adolescent addict au porno et disposant d'un VPN archi solide le localisant où qu'il veut pour faire son affaire.
Alors oui, bon, cette parenthèse était foireuse mais fait partie de l'introduction au spectacle. Bobault, un brin éreinté par les quelques jours de voyage qu'il faut pour se rendre jusqu'à Bourganeuf, au lieu convenu par le carton, ayant du pas mal allonger le pas pour arriver à l'heure. Et, parce que dans le fond, c'est un malin, notre biduleur profita du fait qu'il ait réussi à être en avance pour aller s'installer pas très loin du lieu des festivités et aller taper une énorme sieste pour récupérer un peu des quelques jours de voyage qu'il avait dans les pattes.
BOBAULT IS IN DA PLACE ! WOOOP !
Henri_dj
Maïwen était un écrin sûr de droiture et de loyauté. Aelaïa un sacré bijou dardant d'impétuosité jouasse et mutine. Et versant l'une et l'autre de leurs personnalités si généreuses à autrui, ils n'avaient eu qu'à se bonifier avec le temps. L'un était devenu son parrain, l'autre une collègue dans laquelle il plaçait beaucoup de sa confiance. Évidemment que Henri de Josselinière en serait.
Il n'avait pas pu voir tout le cheminement de ce beau couple mais les occasions touchantes ne manquaient pas : il avait vu la bataille pour Pontarion, les échanges, les sacrifices, la proximité, l'acceptation et dans son cur d'homme marié, il savait que cela augurait un avenir radieux. C'est donc heureux pour ses amis qu'Henri de Josselinière venait.
Il se doutait que bon nombre d'amis et d'amies profiteraient également de l'hospitalité de ces joyeux amoureux. Il gardait espoir que la reine des Korrigans n'imposeraient pas trop de mets bretons et que son doux roi aurait en tête quelques fabuleuses idées pour sustenter ce beau monde. Même la faim au ventre et pourtant grignotant du saucisson de sanglier, Henri de Josselinière regardait défiler le paysage depuis l'intérieur de sa voiture.
Non, décidément, cette première consécration civile avait choisi deux êtres bien charmants. En revanche, putain, quelle idée de faire ça en sauvage ? Fallait il rajouter quelques pierres levées et danser nus autour ? Donc indubitablement, le duc de Corbigny dut sortir et passer le pont à pied, suivre ce sentier où il s'imaginait sa soeur chevaucher à vive allure. Cette nouvelle bourgouniaude. Sifflotant et l'air guilleret, il ne se rendit même pas compte de la présence d'un autre dans la clairière où il se pensait arrivé. Et même ! Assis sur une botte de paille, il chantonna une petite chanson pour enfant qui demeurait inévitablement dans la tête.
Petit escargot, porte sur son dos
Sa maisonnetteuh.
Aussitôt qu'il pleut, il est tout heureux
Il sort sa tête.