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[RP] Il était une fois ... une union royalement korrigane

Maiwen

    Il était une fois une idylle. Un soir de février 1470, une légende était née : Celle des korrigan de la mine de fer, que depuis un an, deux amoureux se plaisaient à conter. Il était une fois deux cœurs abîmés, qui ne mirent pas tant de temps à s'apprivoiser puis à battre à l'unisson. L'ambiguïté des sentiments, c'est définitivement pour les faibles. En cette soirée du 30 juin 1471, une nouvelle page de cette jolie histoire serait contée. La cérémonie débuterait au crépuscule, au moment où les korrigans se réveillaient et, sans doute, rôderaient dans l'obscurité pour chanter la gloire de leur Reine et de leur Roi.

    A Pontarion, à à peine quelques lieues de la cérémonie, tous les invités le souhaitant seraient accueillis, que ce soit, en fonction du souhait de chacun, au sein du Château, des dépendances que comptaient le petit village l'entourant, ou directement dans des tentes, installées sur le campement. Après tout, les nuits étaient claires et chaleureuses et certains préféreraient peut-être le frais de la nuit.

    En ce jour si particulier, Maïwen s'était isolé des éventuelles joutes du jour ; nul doute que les nobles participants le comprendrait. On ne se mariait définitivement pas tous les jours. Guère adepte de la dernière minute, tout avait été organisé et revu plusieurs fois, lui s'étant davantage chargé de la préparation de Pontarion, Aelaïa du lieu de la cérémonie*. Et aujourd'hui, on recevait les âmes chéries. De toute provenance, de toute origine, Aelaïa & Maïwen espéraient se voir entourés de tous leurs proches en cette nuit si importante pour eux. Le limougeaud avait parfois l'impression de n'être que peu entouré, et pourtant, nombreuses et nombreux furent celles et ceux à avoir reçu une invitation. Le Maurroy était donc afféré, allant de lieu en lieu pour accueillir tous leurs proches et veiller à leur installation.

    Dans quelques heures, il serait temps de partir, pour arriver à la tombée du jour à cet endroit magique qu'ils avaient choisi ensemble.


*Post à venir d'ici la fin de ce week-end - en attendant, hésitez pas à poster l'arrivée de vos persos à Pontarion - ou ailleurs - si vous le souhaitez ;)
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Soare
Il s'était perdu (parce qu'on ne change pas une équipe qui gagne) mais avait finit pas trouver son chemin avec cependant un énorme doute à l'arrivée. Il semblait y avoir encore personne alors autant dire que sur le moment il se demande s'il ne s'est pas perdu une nouvelle fois...
Belle Ivrogne où t'es ?

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Tancredi_da_mv
Tancredi avait mis sa plus belle tenue, de noir et de gris vêtu. Sobre comme un austère toscan qu'il était.
Il avait fait la route à pied depuis son domaine de Solignac qui n'était pas si éloigné que cela. Il y avait posé ses malles depuis son occtroi afin de prendre ses repères et la proximité relative avec la joute en avait fait un bon point de chute.
Mais ce jour, c'était l'union en tant que telle qui serait célébré. Il avait été invité et était ravi de participer à la cérémonie dans le public. Il avait un instant penser officier, mais ne cachait finalement pas son soulagement que de moins prendre la lumière et de pouvoir se mettre un peu en retrait. La vie publique lui pesait en réalité bien plus qu'il n'osait se l'avouer lui-même et pourtant il était ravi de venir partager ce moment de joie avec certains de ceux qu'il se plaisait à appeler ses amis.
Même s'il ne connaissait pas encore le roi des Korrigans, il cotoyait et appréciait la reine au conseil et savait qu'elle avait l'amitié de bon nombre de personne qu'il respectait et affectionnait. Cela suffisait pour lui.

Ce fut un Tancredi souriant en surface qui se présenta à la cérémonie, prêt à partager un moment de joie.
Aelaia

‘Cause all of me
Loves all of you
Loves your curves and all your edges
All your perfect imperfections
Give your all to me
I’ll give my all to you
You’re my end and my beginning
Even when I lose I’m winning
‘Cause I give you all... of me
And you give me all... of you




    I
    ls s’étaient dit oui une première fois sur les hauteurs de Genève. C’était trois mois plus tôt. Rien n’avait été calculé et la demande n’avait été guidée que par l’impulsion d’un instant chéri. Derrière ces trois petites lettres qui forment ce oui si symbolique se cachaient bien des promesses, et parmi elles, celle d’une infinité d’éternités à deux. Un nouveau chapitre de cette belle histoire s’écrirait en cette ultime nuit de juin.

    La prairie qui accueillerait la cérémonie se trouvait à quelques lieues de Bourganeuf. Quittant la ville par le nord, il fallait longer le ruisseau du Verger vers l’est jusqu’à tomber sur un pont de bois usé par le temps et la force du courant les jours de crues. Un discret sentier se dessinait alors jusqu’à s’évanouir au cœur d’une vaste étendue de verdure dégagée des hautes frondaisons de l’épaisse forêt marchoise environnante. En son centre se dressait un large chêne aux branches tortueuses. Ce lieu avait été le berceau de leur histoire, recueillant leurs peines et leurs bonheurs ; Maïwen s’était même débrouillé, un an plus tôt, pour offrir ce petit coin verdoyant en bordure du ruisseau à la jeune Bretonne, s’arrangeant avec le seigneur des terres voisines. Comment aurait-elle pu résister ?

    Les sentiers menant au lieu de la cérémonie avaient été ponctués de nombreuses lanternes qui seraient allumées à la tombée de la nuit pour guider les invités. Autour du vieux chêne avaient été installées, en arc de cercle à la manière d’un théâtre romain, quelques bottes de foin recouvertes de draps afin de servir d’assises. Si la décoration était sobre et plutôt champêtre – sans doute à l’image de la future mariée –, de nombreuses fleurs avaient été assemblées en bouquets ou bien en guirlandes pour parfaire celle-ci. A l’ombre de l’arbre majestueux, là où se tiendraient les deux protagonistes de ce nouveau chapitre, se dressait un autel éphémère. Un peu plus loin, de longues tablées avaient été dressées pour rassembler les convives à l’issue de la cérémonie autour d’un copieux repas.

    Les lieux étaient prêts à accueillir tout ce joli petit monde, mais pour l’heure, notre future mariée était bien occupée dans l’une des chambres du château de Pontarion. Vêtue d’une robe à l’étoffe blanche agrémentée de quelques sobres dentelles, elle était assise face à la fenêtre donnant sur les jardins tandis que sa mère s’affairait à lui tresser les cheveux de fleurs, comme lorsqu’elle était enfant. Loin d’être aussi fusionnelle avec sa mère qu’avec son père, les deux femmes avaient toujours été très proches mais quelques péripéties familiales avaient mené les deux proches à s’éloigner et si cela lui semblait à la fois étrange et pourtant si naturel, la complicité entre la mère et la fille retrouvait ses marques d’antan et la désormais discrète Llora semblait ravie.

      - Aïe ! Tu veux m’arracher la tête, dis !
      - Shh. Shh, bichito ! Si tu te crispais moins, aussi ! No et moguis.*
      - Mhh..
      - Vale. J’ai fini, tourne-toi que je vois.. […] Tu es magnifique…


    Blondie ferait-elle s’impatienter son roi, ce soir-là ? Ou bien serait-elle, pour une fois, à l’heure ?




Chanson : All of me / John Legend
No et moguis. = ne bouge pas, en catalan.

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Gretel_

    C'était un grand jour. Gretel était toute excitée. Ses employeurs allaient se marier. Elle avait encore jamais assisté à un tel évènement, mais c'était très joyeux. Ils l'avaient sorti de la rue et elle leur en était très reconnaissante. Elle ne pouvait imaginer ce qu'elle serait devenue ce jour, surement encore a errer sur les routes, ou perdue dans une grande ville à tendre la main pour recevoir un bout de pain, rendu à l'esclavage, en prison pour avoir volé, ou pire, morte.
    Maintenant elle avait une belle vie, plusieurs repas par jour, une chambre rien que pour elle, des vêtements propres et à sa taille.
    Pour la première fois de sa vie, elle avait reçu une invitation, le papier joliment décoré qu'elle avait rangé dans sa boite aux trésors. Qu'ils pensent à elle, pour l'inviter, lui avait fait chaud au cœur. Evidemment, elle avait rien compris à ce qui avait été écrit, la lecture n'était pas son fort dans sa langue natale alors dans une langue étrangère c'était encore pire. Elle était allée demander à Charlotte de lui lire et elle en avait pleuré de joie.

    Pour le mariage, elle avait décidé de sortir sa plus belle tenue, celle qu'elle pouvait mettre le dimanche. Une chemise de teinte rouge et une jupe noire. Elle ajouta une fleur blanche dans sa tignasse rousse qu'elle avait coiffé soigneusement, c'était quand même un jour de fête !

    Quelques jours avant, elle avait travaillé dur pour coudre avec des morceaux de tissus différents, pour arriver à ce qui pourrait ressembler à une grosse fleur colorée. Elle avait attaché une épingle derrière et toute heureuse, pendant que Aelaia se préparait pour mettre sa jolie robe de mariée, elle frappa et entra dans la chambre sans qu'on lui autorise, mais elle était trop contente de lui donner son cadeau.

      -Señora! Gretel faire fleur pour robe! Jolie fleur! Gretel gentille ?





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Merci JD Aelaïa ♥
Samsa
    "Parce que toi et moi on le sait bien,
    Au fond le monde nous appartient
    Et y'a rien d'autre à en dire
    Que le silence forge des liens
    Dont le temps a le souvenir."
    (David Portelance - Toi et moi)


Elle avait fait la route comme elle le faisait toujours. Partie d'Armagnac et de Comminges, récemment libérée des mines de ce comté, elle était arrivée en Limousin peu de temps avant de se remettre en selle pour se rendre à Pontarion. C'est avec délice qu'elle avait retrouvé Châlucet, le fief qu'Alcimane partageait avec elle dans son coeur. Il y avait Luzarches et Longny-au-Perche pour Samsa, Cogotois et Laurac-en-Gimois pour Alcimane, et Châlucet pour elles deux. Ça avait été la condition pour qu'Alcimane l'accepte et elle aurait eu tort de le refuser tant le château était un condensé parfait des deux femmes - les historiens le qualifieraient plus tard de "château-fort de luxe". Pas de repos pour les braves cependant, et après un bon bain et des vêtements propres enfilés, les deux femmes étaient repartis. Pontarion n'était pas très loin, quelques heures à peine à condition de ne pas flâner. Et il n'était pas question d'arriver en retard au mariage de Maïwen.

Il était, indubitablement, son meilleur ami. Étonnamment même, il était son seul véritable ami au masculin, le seul qui serait même digne de s'approcher de la définition d'ami s'il ne l'était pas déjà, cette définition. En dehors d'Alcimane, lui seul connaissait et comprenait Samsa, lui seul savait que les abîmes du Cerbère étaient bien plus profondes qu'elle-même ne le dirait jamais. Elle se reposait sur cette connaissance qu'il avait d'elle, trouvant en Maiwen un peu de ces regards qui lui manquaient tant le reste du temps. Admirée de tous, élevée au rang de légende, Samsa avait perdu le droit d'être humaine : les échecs, les erreurs, les ignorances, ne devaient plus être. Modèle de force et de constance, le chagrin, le doute et l'abattement étaient étouffés quand ils pointaient. Maiwen n'était ainsi pas seulement une main tendue quand l'Animal trébuchait, il était celui qui s'accroupissait à côté d'elle lorsqu'elle était à terre et qui l'invitait à parler avant de repartir de plus belle. A lui, elle pouvait tout lui dire sans que jamais ne plane cette ombre constante de peur au-dessus de sa tête, celle de la trahison ou de la simple boulette ; il veillait sur le Cerbère. Quand, d'ailleurs, tout le monde pensait à tort que Samsa allait bien, lui voyait qu'elle était déjà si proche du bord de la falaise qu'elle faisait du funambulisme. Maiwen était clairvoyant, intelligent, empathique et compréhensif. Il ne s’apitoyait jamais sur le sort d'autrui, cherchant simplement et sincèrement à apaiser les plaies humaines. Il était tout cela avec Samsa au paroxysme, mais il savait l'être avec tout le monde.
Ils se connaissaient depuis de très nombreuses années, tous deux rescapés d'un temps où la quasi totalité des gens qu'ils ont connu et aimés brillent désormais au-dessus de leur tête. Samsa avait connu les amours de son ami et les déboires qui avaient toujours suivi là où, elle, avait eu largement plus de chance. Aujourd'hui, il épouserait celle qui avait gagné son coeur et celui du Cerbère par la même occasion, car il était certain que si Aelaia n'avait pas été Aelaia, la cheffe Treiscan l'aurait déchiquetée sur place avec les dents. Maiwen se souviendrait peut-être, à l'époque de Samsa, Bulle et Zéphyre, de la validation que chacune de ces femmes devait apporter vis-à-vis de l'heureux élu quand l'une s’enamourait ; certains n'avaient pas survécu et Cerbère, plus que les autres - quelle surprise - veillait farouchement au bonheur et au petit cœur de ceux qu'elle aimait.

La témoin du mariage et, au-delà, de la vie du marié, passa les portes de Pontarion aux côtés d'Alcimane. Voilà bien une cérémonie qu'elles ne connaitraient sans doute jamais. Maiwen connaissait les penchants de Samsa et ainsi n'était-il pas dupe de ceux d'Alcimane mais, finalement, qu'avaient-elles besoin de cela ? Shawie et Samsa s'étaient aimées avec force et sincérité, plus encore que bien des relations sans doute, mais cette relation avait été teintée de peur, la peur de la perte de l'autre face à ces fossés gigantesques qui s'étaient trouvés immanquablement en elles. Leur mariage officieux avait ôté cette peur de leurs épaules, mais avec Alcimane, Samsa n'avait pas peur et sa compagne ne semblait pas manifester ce sentiment non plus. Peut-être, aussi, s'interdisaient-elles d'approcher quelque chose qu'elles ne pourraient de toute manière jamais saisir, ayant depuis longtemps accepté leur condamnation de par leur nature à vivre dans la discrétion et la satisfaction de petits moments partagés, emprunts seulement de ce qu'elles voulaient bien y mettre.


-J'espère que vous serez demoiselle d'honneur pardi. Vous êtes bien trop belle pour tenir le simple rôle d'invitée, même de la témoin du marié té.

Samsa lui sourit, un peu dragueuse et bonne Cerbère de leur petite flamme, et mit pied à terre devant les écuries.

-Ah, regardez ! Quand on parle du loup, on en voit la truffe.

La queue. Voilà qui n'aurait pas manqué d'être déformé et moqué par Alcimane, championne de saut à la perche ! Frustration, la perche lui est passée sous la truffe - comble.
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Alcimane_
En avant pour l'union. De ce qu'elle avait compris, ce n'était pas un mariage. Mais la jeune femme perdait souvent la boule dans ce qui est les méandres de sa mémoire. Elle pouvait parfaitement bien se rappeler d'un goût d'un fromage et reconnaître un vin rouge entre deux, autant, elle était incapable de se souvenir des petites choses de la vies. Mémoire sélective. A peine arrivées en terre sacrée -le LM- qu'il fallait déjà repartir. En bonne précieuse qu'elle était, elle avait prit le temps de se préparer. Sentir le poney pour l'union de Maurroy et Ael, jamais.

Petite tenue d'été en place. Coiffure tressée pour plus de praticité.
Cadeau envoyé.
Indéniablement, Alcy pensa passer à travers de ce foutu pont de bois, mais il n'en fut rien. A croire que le bois du Limousin est plus solide que le bois d'AC.


Je n'ai aucune raison d'estre demoiselle d'honneur. Màs je prends lo compliment ma chère dragueuse de 1456. Samsa était une fleur bleue souvent bien en retard avec les nouveauté de la drague. Ce qui plaisir à Alcy.

Le mariage.
Ça lui trottait dans la tête comme quelque chose d’inaccessible et pourtant si tentant. Il est bien connu que l'interdit attire. Non sans faire une fixette sur le mariage, l'idée des enfants l'oppressée clairement. Mais elle ne disait rien. Comment faire comprendre à l'être aimé qu'elle ne pourra la satisfaire sur ce point ? Elle lui sourit simplement, tendrement. A qui voudra le voir, un brin d'amour dans la lueur des yeux.

Suivant le geste du Cerbère, elle mit un pied à terre avant de lâcher :


Vos avez pensé à un cadeau de mariage ?

Tout en s'approchant de Samsa pour lui remettre le col en place, ainsi qu'une mèche. On se contente de ce qu'on peut.

L'endroit semble divin. Un peu comme vos.
Tenez vos droite, et sortez vos pectoraux !


Dans la drague démodée, on peut aussi la citer.
Jhoannes
En guise de carte Michelin, Jhoannes lit à voix haute les instructions d'une future mariée dont il remet, pour la minute et bien injustement, en cause la capacité à orienter les autres. Autant épuiser toute humeur de daube avant de foutre les pieds dans le plat cérémonial. Alors… Quoi qu'elle a donné comme indices pour s'y retrouver…

- « Le Verger passe en contrebas de la porte nord de Bourganeuf… Bordel je savais même pas qu'il y avait un verger près de Bourganeuf… La porte nord de Bourganeuf… »

Barbe-Grise lève les yeux vers le ciel, pour checker sa boussole astrale. Vers quel versant du monde le soleil est-il en train de se faire border ? Là-bas, c'est encore un peu rougeaud à l'horizon. Donc si là-bas c'est l'ouest, en théorie, s'il se positionne coude gauche au crépuscule, le nord, c'est tout droit. Porte nord de Bourganeuf, check. Ensuite…

- « Poursuis son cours vers l'est… Poursuis son cours… Pours… Oh, bah j'avais raison, y a pas de verger… Heureusement que le glouglou s'entend… »

Encore une oeillade circulaire pour vérifier que l'est n'a pas changé de place, et voilà qu'il marmonne, longeant la rive. Il se demande quels esprits brillants des derniers siècles ont nommé un cours d'eau, le Verger. Non mais c'est vrai ça, autant tout baptiser au pif si on veut que les gens s'embrouillent, et appeler les vergers des ruisseaux.

- « … jusqu'à trouver le pont de bois qui le traverse. ♫ Sous le pont de bois vivaient des diables noirs, baissant braies toutes de soie ils pissaient dans l'lavoir… ♫ »

Quelques lignes plus bas, elle lui avait bien indiqué de pas se casser le chou question dress code, et il n'a pas fallu lui écrire deux fois. Pourpoint de cuir, chemise propre, noir c'est noir et tout est noir, bottes décrottées, trois pshits de laurier dans le col, emballé, c'est pesé. Et il ne pèse pas bien lourd, le petit gus qui mire devant lui pour repérer le passage à gué.

- « Change de rive… »

Ici c'est bien logique. Au son étouffé de ses pas tamponnant les lattes de bois humides, il referme sa mitaine vide sur de l'air. Dans sa tête c'est la main de son épouse qu'il serre. Le témoin se ramène avec une cavalière en songe. Le témoin oublie pendant trois minutes ce qu'il fout là, occupé à écouter un petit merle qui chante bonsoir depuis un peuplier.

- « … et tu tomberas presque aussitôt sur un joli écrin de verdure. Tu ne peux pas nous louper… Ah bah non, en effet. »

Vous êtes bien arrivé. Il éteint le GPS et, la missive ayant achevé sa mission retrouve la chaleur d'une besace. Voilà. Il y est. Au mariage. Est-ce qu'il a déjà répété mille fois qu'il était insensible aux mariages comme aux annonces de naissance ? Sans doute. Blondin fait partie de la majorité silencieuse qui se ramène pour la bouffe, et parce qu'il a dit qu'il le ferait. Comme il va pas passer la soirée à raser les troncs, il s'approche directement du petit attroupement déjà sur place pour grossir le troupeau d'une tête hirsute. Et comme n'importe quel quidam qui se retrouve projeté dans une soirée avec beaucoup trop de monde, il va directement entamer causerie avec les trognes déjà connues. Le sourire naît sans effort, de recroiser ces deux-ci.

- « Samsa. Pluplume. »

Salut.

... ni papoter avec des gens imaginaires dans la clairière, parce que ça se fait pas en public (sait-on jamais), de causer tout seul, à des personnes absentes, il s'adosse à un tronc. Voilà. Et comme ça lui fait tout bizarre, cette impression d'être bien trop en avance (ou alors l'autre gus qu'a l'air paumé était là avant lui, mais est-ce un mirage ? la campagne peut jouer plein de tours aux sens), il sort son calumet de l'attente, de la sérénité, et bonsoir Marie-Jeanne.

Édité parce que JD avait rien bité.
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Alisa_nebisa
      Limousin, une décennie plus tôt.


    Des éclats de rire, des éclats d’enfant. Ces mignonneries qui fendent le cœur et font sourire le plus insensible des hommes. Une cascade de boucles rousses, tornade effrénée en quête de vie. Cette enfance où chaque seconde est savourée, dans sa plus pure intensité. Le moment présent. Un délice qui peine tant à exister, une fois l’âge adulte. Toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants, mais peu d’entre elles s’en souviennent.*
    Pourtant, certaines émotions ne perdent jamais en intensité. Ce regard tolérant qui, déjà alors, a longuement veillé ses pas. Enfant, elle a rencontré ce juriste de talent. Mais, quelle enfant se soucie des lois ? Elle, elle se souvient de son talent à la faire rire, de sa bienveillance pour faire de chaque bobo une force en devenir. Déjà, alors, elle se souvient de l’âme torturée qu’elle aimait entourer d’une auréole solaire.

    Et puis, tornade s’est assagie. Les années et une éducation stricte aidant, elle est devenue une irréprochable jeune fille. Le soleil n’a rien perdu de son rayonnement, et baigne chaque personne, chaque rencontre, d’une douce et discrète chaleur. Là encore, alors qu’elle s’est tranquillement approchée de l’âge adulte, le Maurroy a été présent. Les sentiments toujours, ont fait de ces deux-là des amis proches, malgré l’écart d’âge. Malgré les silences, malgré la distance. L’absence, des années durant, n’y a rien changé. S’apprivoiser, c’est créer des liens.* Ces deux-là, encore qu’ils se soient construits d’actes manqués, sont l’un pour l’autre uniques au monde.

    L’annonce de l’union lui a tiré des sentiments contradictoires. Devenue femme, devenue épouse, puis veuve, puis mère. Elle est passée par chaque étape, et a compris aujourd’hui qu’aimer c’est s’exposer à la souffrance. Et plus que tout, elle veut éviter à cet ami de toujours de connaître à nouveau ce plongeon vers les abîmes, car elle sait. Elle se souvient. Il l’a déjà connu, comme elle, et a été un soutien sans faille quand est venue l’heure de dire adieu à cet homme qui, comme l’astre filant, a traversé sa vie et illuminé son ciel avant de disparaître tout à fait pour ne plus laisser que les ténèbres.
    Toutefois, la jeune Malemort est heureuse, infiniment heureuse, de savoir que le bonheur a frappé à la porte de celui qui, à ses yeux, le mérite plus que quiconque. Si cette fulgurante éclaircie traverse son ciel, qu’elle suspende son vol et devienne une étoile, imperturbable, qu’importe le temps qui passe.

    Son retour en Limousin n’est pas sans lui offrir tant et plus de souvenirs. Sa vie d’enfant, sa vie de jeune adulte. Les pertes et les gains. Les victoires, et les regards bienveillants. Les amis, les amours. Les premiers émois.
    C’est seule qu’elle est venue, sa fille confiée aux bons soins de sa famille d’adoption. Elle a pris un temps, dans une auberge de Bourganeuf, pour se reposer et se préparer. Elle n’est pas la protagoniste du jour, aussi s’est-elle parée d’atours élégants mais sobres, aussi sobre que peut l’être une femme portant son nom. Une robe d’un bleu sombre, agrémentée de quelques traits d’or. La lune Malemort discrètement brodée à son cœur. Les longues boucles rousses sont domptées, tant bien que mal, en un chignon élaboré. Il faut au moins cela pour souligner la nuque juvénile, qu’un pendentif d’ambre vient habiller.

    C’est à cheval que Pontarion est rejoint. Pas n’importe quelle monture, puisqu’elle provient des haras Treiscan. L’intéressée reconnaitrait-elle le pas de Royale, présent offert lors de ses noces ? Elles ne se sont plus revues depuis les obsèques de Louis. Aliénor n’a pas oublié, que le Cerbère veille toujours. Et bien piètre amie, elle a été incapable de sortir suffisamment la tête de l’eau pour lui rappeler que, même à distance, elle continue d’aimer.
    Pied à terre. Royale est confiée, et elle s’avance vers la cousine, et son autre toujours vigilante. On ne saute pas au cou des gens comme ça, pourtant le regard qu’elle leur offre en dit long. Il y a des câlins partout dans ce regard où se défient l’émeraude et la noisette. Alors, sobrement, elle se contente d’un baiser à la joue de chacune. Parce qu’on est en famille, ici. Pas de raison de se priver.

    " - Vous deux ici. Cette soirée promet vraiment d’être magnifique. Mesdames…Vous m’avez manqué. "




* Le petit Prince, de St Exupéry, évidemment.
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Imbault.
Angers - Bourganeuf, c'est tranquiiiille, ça fait que 300 bornes. Oui. Trois cents. Avec un dénivelé positif de 7000 mètres facile. Et, nos héros médiévaux ne disposant pas de Peugeot 3008 de soccer mom, et bien, dans tous les cas, ça sera long, ardu et fatiguant comme voyage. Ni plus, ni moins. Mais, on l'avait invité alors Imbault, biduleur de son état, se devait de se rendre à l'union de ces deux âmes pures qui rêvaient de pouvoir enfin consommer sous le regard de dieu.

Il faut qu'on en parle d'ailleurs de ça. La possibilité de pouvoir consommer sous le regard du très haut. Imagine le mec qui demande à ce qu'on lui fasse valider l'union histoire qu'il soit bien au courant que ça va baiser dans les heures qui vont suivre pour bien se rincer l'oeil et se palucher telle une raclure de bidet. Nan mais franchement... En fait, quelque part, quand on y pense, le Très Haut, c'est juste un adolescent addict au porno et disposant d'un VPN archi solide le localisant où qu'il veut pour faire son affaire.

Alors oui, bon, cette parenthèse était foireuse mais fait partie de l'introduction au spectacle. Bobault, un brin éreinté par les quelques jours de voyage qu'il faut pour se rendre jusqu'à Bourganeuf, au lieu convenu par le carton, ayant du pas mal allonger le pas pour arriver à l'heure. Et, parce que dans le fond, c'est un malin, notre biduleur profita du fait qu'il ait réussi à être en avance pour aller s'installer pas très loin du lieu des festivités et aller taper une énorme sieste pour récupérer un peu des quelques jours de voyage qu'il avait dans les pattes.

BOBAULT IS IN DA PLACE ! WOOOP !
Henri_dj
Maïwen était un écrin sûr de droiture et de loyauté. Aelaïa un sacré bijou dardant d'impétuosité jouasse et mutine. Et versant l'une et l'autre de leurs personnalités si généreuses à autrui, ils n'avaient eu qu'à se bonifier avec le temps. L'un était devenu son parrain, l'autre une collègue dans laquelle il plaçait beaucoup de sa confiance. Évidemment que Henri de Josselinière en serait.

Il n'avait pas pu voir tout le cheminement de ce beau couple mais les occasions touchantes ne manquaient pas : il avait vu la bataille pour Pontarion, les échanges, les sacrifices, la proximité, l'acceptation et dans son cœur d'homme marié, il savait que cela augurait un avenir radieux. C'est donc heureux pour ses amis qu'Henri de Josselinière venait.

Il se doutait que bon nombre d'amis et d'amies profiteraient également de l'hospitalité de ces joyeux amoureux. Il gardait espoir que la reine des Korrigans n'imposeraient pas trop de mets bretons et que son doux roi aurait en tête quelques fabuleuses idées pour sustenter ce beau monde. Même la faim au ventre et pourtant grignotant du saucisson de sanglier, Henri de Josselinière regardait défiler le paysage depuis l'intérieur de sa voiture.

Non, décidément, cette première consécration civile avait choisi deux êtres bien charmants. En revanche, putain, quelle idée de faire ça en sauvage ? Fallait il rajouter quelques pierres levées et danser nus autour ? Donc indubitablement, le duc de Corbigny dut sortir et passer le pont à pied, suivre ce sentier où il s'imaginait sa soeur chevaucher à vive allure. Cette nouvelle bourgouniaude. Sifflotant et l'air guilleret, il ne se rendit même pas compte de la présence d'un autre dans la clairière où il se pensait arrivé. Et même ! Assis sur une botte de paille, il chantonna une petite chanson pour enfant qui demeurait inévitablement dans la tête.

Petit escargot, porte sur son dos
Sa maisonnetteuh.
Aussitôt qu'il pleut, il est tout heureux
Il sort sa tête.
Maiwen

    Petit à petit, leurs invités arrivaient, selon le cas, sur les terres de Pontarion ou directement au lieu de rendez-vous pour la cérémonie ; Maïwen avait accueilli avec grand sourire Alcimane, Samsa et Alisa arrivées coup sur coup.

    Voici trois femmes extrêmement importantes dans la vie du seigneur des lieux ; il n'y avait, ici, que des invités d'honneur, leur liste n'était composée que de personnes extrêmement chères aux yeux des futurs unis.
    Samsa était une de ses plus vieilles amies, et indubitablement, la plus proche ; il ne saurait même pas rappeler ici le moment ni les conditions de leur première rencontre ; il la connaissait depuis toujours et c'était très bien comme ça. Il la suivrait dans tous ses projets les plus fous et il savait que ce serait réciproque. Il sauterait probablement dans la marre aux crocodiles pour peu qu'elle lui dise leur nombre et s'ils avaient mangé ; parce qu'il était comme ça et que sa fidélité vaudrait tous les sacrifices. Alcimane, c'était l'alliée bien plus récente, qui lui avait prouvé à maintes reprises son attachement, par des actes plutôt que par des mots ; alliée politique, indubitablement, elle était devenue une amie. Alisa Nebisa appartenait probablement, comme d'autre Malemort de sa vie, à une période révolue ; il se souvenait d'elle enfant, haute comme trois pommes, il se souvenait de son sourire permanent, toujours vissé sur le visage malgré les intempéries ; et malgré la distance, malgré les silences, malgré le temps passé, elle était encore là. En vie ; ce qui n'était pas peu dire.

    Bref, parmi toutes les femmes de sa vie, ces trois-là disposaient chacune d'une place de choix ; comme tous les invités du jour.

      Bonjour, toutes les trois. Bienvenue à Pontarion ! Je suis très heureux que vous soyez là pour cet évènement.

    Il avait le sourire, mais derrière cette façade, une agitation particulière guettait son âme ; on ne se mariait pas tous les jours. Renouvellera-t-Elle son oui ? Deux palefreniers s'approchèrent, pour s'occuper des montures. Bref, le Vicomte faisait ce qu'il savait faire de mieux lorsqu'il était agité : il s'occupait des autres. « Maître de lui-même sans le faire exprès, une journée à ses côtés est un remède pour toute âme tourmentée. Tour de force d'autant plus impressionnant qu'il l'a probablement aussi tourmentée que son interlocuteur »* ; son âme n'était plus en peine ni tourmentée. Avec Aelaïa, il avait trouvé un équilibre stable et durable ; un équilibre éternel, peut-être.

      J'espère que vous avez fait bonne route. Je vous laisse aller vous installer ; il y a largement assez de chambres au château, ou si vous préférez l'air frais de la nuit, des tentes ont été installées au niveau du campement. C'est vous qui voyez ! Moi il faut... encore que je me prépare. Et si vous souhaitez faire route avec moi, je pars d'ici... une heure.

    Un regard agité fut adressé à Samsa : Pitié, dis-moi que tout se passera bien.

    *Samsa Treiscan, tous droits réservés.

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Eldearde.daphne

    Daphné ne rêve pas de grand mariage romantique. Elle n’y croit pas. Pragmatique jusqu’à en être presque cynique, elle n’imagine pas vivre autre chose qu’un mariage arrangé, quelque chose qui lui permettra de continuer à faire sa vie de son côté tout en asseyant la renommée du nom Josselinière et la richesse allant avec. A l’aube de l’union d’Aelaïa et de Maïwen, pourtant, elle se prend à quelques rêveries un peu sentimentales. Pas pour elle, mais pour eux. Ils sont beaux tous les deux ; cela tient à la lumière qu’ils dégagent, à leur sérénité, à la complicité qui scintille à chacun de leurs sourires. Alors, les yeux dans le vague, elle leur imagine des voyages fous, des aurores boréales et des soleils radieux, un ou deux enfants et de la grandeur à la hauteur de leurs engagements.

    Revenant à elle, l'officiante du jour observe la clairière où elle vient d’arriver. C’est un endroit charmant et paisible, un berceau vert idéal pour célébrer une union là où les églises lui semblent toujours trop froides malgré leurs vitraux. Souriante, retenant d’une main décorée de quelques bagues d’or ses jupons aux nuances d’été, elle s’approche du seul arrivant qu’elle ait repéré, ce cher Bobault roupillant dans on ne sait quel fourré et Jhoannes ne faisant pas d’assez grands signaux de fumée.


    Je crois que tu fréquentes trop ta fille, mon adoré, souffle-t-elle en posant un baiser à la joue de son frère.



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Aelaia

    Si pour une fois, la Bretonne allait être à l’heure, la narratrice, quant à elle, était largement à la bourre. Elle s’excuse auprès des invités pour ce terriiiible suspens et cette longue attente, espérant que les invités paumés au milieu de la forêt bourganiaude ne se soient pas desséchés. Fort heureusement... nous sommes prêts d’un ruisseau à l’eau claire, et au pire, ils auront tapé dans le buffet, hein. Pfiou. Cessons là ce blabla et revenons à ce 30 juin 1471.

    Toujours occupée à s’apprêter dans une chambre du Château de Pontarion, la jeune femme se glissa entre les bras maternels pour y voler une dernière étreinte depuis longtemps manquée. L’instant suivant, la porte s’ouvrit en grand, laissant apparaître la jeune Gretel. Llora, au tempérament superstitieux, levait déjà l’index pour grogner sur l’éventuel intru au prétexte qu’il était de mauvais augure de voir la future épousée dans sa robe, avant de se raviser en apercevant la bouille joyeuse de la jeune fille. Touchée par le geste, Aelaïa ne pût retenir le sourire qui se dessinait sur son visage. Elle s’accroupit, prenant soin de ne pas tirer sur ses jupons encombrants, afin de se mettre à la hauteur de Gretel et ainsi lui permettre d’accrocher son cadeau au pli de son col.

      - Sí. C’est une très jolie fleur et elle ira parfaitement, juste ici. Merci beaucoup ! Dis, tu veux de jolies tresses dans tes cheveux ? Mamm ? Tu veux bien en faire pour Gretel aussi ?



    Laissons désormais notre trio féminin terminer de se préparer et..




    Les dernières lueurs du jour commençaient à peine à décliner lorsque les cinq silhouettes féminines – Ael, Llora, Gretel, Charlotte & Paola – passèrent les portes de Pontarion en direction du lieu de la cérémonie. A quelques pas de celui-ci, les chevaux furent attachés au tronc d’un arbre afin de terminer le chemin à pied. Les premiers invités – que des hommes ! A l’exception de la sublime maîtresse de cérémonie – semblaient déjà avoir investi les lieux. A défaut de voir un Bobault-biduleur assoupi dans un coin (avec un peu de pas de chance, il manquerait la cérémonie et se réveillerait comme une fleur à l’heure de picoler !), c’est Soare qu’elle aperçut en premier. Quelques longueurs de pas plus tard et une bise déposée sur la joue barbue, elle esquissa un large sourire.

      - Hé, salut, toi. Je n’étais pas tout à fait sûre que tu te pointes. J’sais comme tu « adores » le Limousin-Marche. Mais.. ce lieu ne relève-t-il pas le niveau ?



    Si la prairie n’accueillait pas de menhirs autour desquels une floppée de druides et de korrigans danseraient à la nuit tombée, le lieu revêtaient ses plus belles nuances d’or alors que les rayons solaires filtraient au travers des frondaisons épaisses. Ce petit coin de verdure avait été le berceau de l’amour des deux souverains korrigans et était devenu, avec le temps, le refuge de la jeune femme.

    L’Ar Moraer poursuivit sa quête en allant saluer l’un de ses collègues.

      - Bonjour Tancredi ! Je suis ravie que vous soyez là. Vous n’avez pas eu trop de mal à trouver ?


    Un peu plus loin, le Duc de Corbigny – et c’est toujours pas ici – attendait le début de la cérémonie en… chanson. Il venait d’être rejoint par sa petite sœur vêtue, comme à son habitude, d’une sublime robe. Un petit sourire et un signe de la main adressé – elle prendrait le temps de les saluer plus personnellement plus tard –, son regard glissa enfin vers le meilleur copain. S’ils ne se fréquentent plus autant qu’auparavant, il détient une place toute particulière dans le cœur de la blonde. Elle ne saurait l’expliquer avec les mots ; il est des choses qui ne s’expliquent pas toujours. S’il n’est pas friand des effusions de tendresse en public, cette journée était la sienne, et elle avait tous les droits. Non ? C’est donc d’une étreinte que Blondin fut salué.

      - Jho ! Tu es là !


    Libéré rapidement de son étreinte, elle prit un peu de recul pour le détailler brièvement.

      - Et tu es tout beau. Tu es venu seul ? J’espérais pouvoir rencontrer ton fils ! Tu.. Enfin. Merci ? Merci d’être venu. J’sais que.. ce n’est pas trop.. ton truc. J’y tenais..



    Et devinez quoi ? Le marié n’est pas encore là. C’est qui qui aime se faire désirer, finalement ? Le fiancé descendrait-il l’allée menant à l’autel tandis que sa moitié serait celle, en pleurs, au bout de celle-ci, aux côtés de la jolie Daphné ?

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Jhoannes
Il faut, à plusieurs reprises, que Jhoannes vérifie qu'il n'est pas en train d'halluciner une Ael. Déjà que le cabochon épuré de vapeurs relaxantes, il s'invente des connaissances dans la nature, alors après deux pipes de rang bourrées au petit bonheur, la circonspection est plus que jamais de mise. Il collecte plusieurs indices de rang. Un : elle est palpable, donc concrète. Ou alors son cerveau est super fort pour lui jouer un mauvais tour, mais à ce point, il s'inquiéterait. Deux : contrairement aux précédentes potes de la nature, elle émet des sons cohérents, qui forment des alliages de phrases. Cohérentes ? Plus ou moins, certes, parce qu'à cette époque…

- « Renart, il a même pas deux mois, alors je pense que ce serait le pire troubadour du monde pour ton mariage. »

Et y aller d'un sourire, en détaillant la trogne d'Ael. Ce qu'elle dégage, plus exactement, comme émotions, cette trogne. Est-ce qu'elle semble puer la joie ? Oui, et c'est une autre bonne nouvelle. Déjà qu'il n'est pas friand de ces événements — elle sait, elle vient de le dire, il n'a pas besoin de confirmer que c'est vrai parce que de toute façon, il est là, et bien là — mais autant que les époux soient ravis d'y être, au moins, quand les épousailles font la nique à toute raison. Sinon à quoi bon ? Le témoin, reluque ensuite autour d'eux. D'autres gens sont apparus. Il fait un vague coucou de passage à ceux qu'il croit reconnaître, les yeux furetant encore.

- « Comment tu t'sens ? Maïwen se pomponne encore ? Il est caché dans un buisson ? »

Et où sont les petits fours, d'abord ?
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