Floriantis


hrp : petit endroit pour écrire des morceaux de vie, des choses que lon ne sait pas où poser, donc parfois des post isolés, le tout étant de les baliser. Bon jeu ;)
- Ouessant, du côté de l'Iroise -
- Je ne serai jamais ni l'ombre d'un homme
Ni le pâle reflet d'un autre que moi
Je suis toutes mes failles mes blessures et mes fautes
Je suis ce que tu vois *
Le fond de lair était encore frais en cette matinée de mars alors quun léger vent balayait les côtes dOuessant, et du rocher sur lequel il venait sasseoir pour contempler lIroise, il respirait à plein poumons ce parfum iodé quil aimait tant. Les gens de lîle disaient quon ne domptait pas la mer dIroise mais quon lapprivoisait et le marin quil était en était persuadé depuis de nombreux mois quil laffrontait. Lorsque le vent sengouffrait dans les voiles pour sembler vouloir mener la barre, le Captain devait lui montrer que cétait lui qui commandait.
Tout imprudent finissait avec sa coque brisée sur les rochers et les marchandises ou bois flottants que leau ramenait régulièrement sur le rivage en était une preuve supplémentaire.
Sa Flamboyante lui avait refilé lamour de cette île sauvage et magnifique sur laquelle il se sentait chez lui, en sécurité, en paix, loin des crétins de toutes sortes se prenant pour des biens pensants. Et depuis des semaines, elle lui répétait sans cesse de ne pas oublier décrire. Ce à quoi il répondait quil allait le faire et ce quil ne faisait pas parce quil oubliait, parce quil était occupé dans son atelier ou du côté de son navire.
Ce matin là, son nécessaire décriture lavait suivi sur son rocher.
Le tableau qui soffrait à ses yeux ne pourrait que linspirer pour donner enfin de ses nouvelles après plus de deux années de silence. Mais à sa décharge, la Princesse ne répondait que peu, cétait son excuse.
elle ne répondra pas forcément donc jai bien le temps.
Mais je vais le faire, promis.
Bien que la jeune femme ne fasse pas partie de son entourage ou ses amies, elle restait une personne quil appréciait, pour lavoir croisée quelques fois, et avoir échangé le jour où il lui avait demandé ce superbe sceau quil gardait précieusement dans son coffre.
Ce matin là, en plus de son attirail décriture, il traînait aussi quelque chose quil narrivait pas à définir ou du moins à expliquer. Nostalgie ou mélancolie, il ne savait pas très bien ce qui le préoccupait ces dernières semaines.
Ce dont il était certain, cétait que ça ne concernait pas sa promise auprès de qui il trouvait cette chaleur, ce réconfort et cette présence qui lui avait tant manqué après son épisode italien, épisode que bien sûr il ne regrettait pas le moins du monde, et qui lavait sans doute aidé à grandir et surtout à devenir ce Capitaine Corsaire de valeur quil était aujourdhui.
Etrangement, ce mal être venait dune femme quil ne connaissait pas, mais qui revenait le hanter régulièrement comme si elle cherchait à se faire pardonner cette absence, depuis toujours.
Il chassa ses pensées, se saisit de ses plume et parchemin et après un regard vers lhorizon, coucha ses premiers mots sur le vélin.
Altesse
Il y avait de lidée, cétait déjà un bon début.
Il grimaça doucement, regarda à nouveau lhorizon, et secoua la tête.
Altesse cétait très bien.
Il aurait très bien pu dire Athénaïs mais il aimait bien lappeler comme ça. Après tout elle était une Princesse et il avait eu une affection sincère pour sa Reine de mère. Un sourire étira doucement ses lèvres au souvenir dune soirée assez arrosée en taverne qui lui avait valu une bonne journée à chasser son mal de tête.
Majestée le brouillard encercle le navire !
Floriantis nous sommes à terre
Elle avait disparu quelques jours ou semaines après et avec Kefeya, elle était la seule reine quil avait côtoyé aussi simplement. Cétait sans doute pour cela, quil avait pour la Princesse un respect naturel, non dicté par quelque intérêt, car la politique des coureurs de titres lui passait bien au-dessus du tricorne.
Son regard se posa à nouveau sur le parchemin avant quil ne laisse glisser sa plume.
Citation:
Ouessant le 25 mars 1470
Altesse,
Vous ne rêvez pas, cest bien moi, le Captain Albator fendant les flots pour venir vous donner quelques nouvelles, et en prendre.
Il y a aussi une certaine Flamboyante à qui vous avez confectionné de si jolies robes et qui me demande régulièrement si je vous ai écrit, et régulièrement je lui réponds que non, mais que je vais le faire. Et comme pour réponse elle me lance de ces regards qui semble me dire quelle va vous commander des dizaines et des dizaines de robes, je me dis quil faudra ensuite que je coule quelques normands ou vilains de la ... hum "royale", pour trouver les écus nécessaires.
Donc je vous écris.
Je vous espère en bonne santé avant tout, et heureuse.
Je ne sais si vous uvrez encore dans lart de la sigillographie mais jai toujours ce magnifique sceau que vous mavez dessiné, bien que sa voile ne prenne pas souvent la mer de mes mots pour quelques voyages. Chaque fois que je lutilise jai une pensée pour vous et aussi pour votre mère qui mavait fait ce cadeau en me confiant Harfleur, un merci pour ces années à défendre en mer avec la Flotte Corsaire de Tanissa et dont jétais si fier de faire partie.
Je nous ai jamais vraiment dit ou expliqué que javais rendu cette terre à contre cur, mais il le fallait par respect pour cette terre et pour celle qui me lavait confiée.
Votre mère ma dit le jour où jai reçu Harfleur, de continuer et garder toujours foi en notre territoire, en ce que je faisais pour le bien commun, et de ne jamais oublier.
Jai toujours essayé de suivre mon chemin avec droiture et respect, sans changer ma façon dêtre, ou ce que je pensais, et jai toujours bien souvent écouté mon cur avant ma tête, en tentant de rester juste.
Jai toujours assumé mes choix, comme celui de vouloir minstaller en Bretagne alors que jétais normand.
Jai attendu le plus possible pour rendre Harfleur, non pour le titre mais pour ce quelle représentait, en plus d'être le cadeau d'une Reyne que je respectais et appréciais.
Ca a été difficile. Jespère que de la haut, elle nest pas fâchée.
Je suis ainsi.
Je me souviens dun jour où dans latlantique, nous venions de croiser une nave génoise dont je connaissais le capitaine. Ce navire faisait partie de la liste des ennemis mais je lai laissé prendre de lavance. Il maurait suffit dune salve pour lenvoyer par le fond comme ça a été le cas pour lIntrépide, ma nave. Mais je nen avais pas envie. Je pensais aussi que caraque contre nave, le combat était inégal. Je me suis trouvé des excuses et la nave a été hors de portée.
Lamiral a bien sûr un peu râlé, mais elle a compris, puis elle ma dit que javais toujours un cur et que javais gardé encore de lhumanité malgré que je sois Corsaire.
Et que cétait bien.
Lune des dernières fois où je suis venu au royaume avant de partir dAvranches, cétait pour ma venue au plaid après mon coulage en juillet 68. Les mots de votre mère résonnaient dans ma tête. Mais je nai rencontré quun huissier qui a disparu sans doute dans quelques oubliettes, du moins cest ce que jespère puisque je ne lai jamais revu. Jai patienté longtemps avant de partir, déçu de ce territoire, et en colère.
Jai appris ensuite vos déconvenues sous le règne du vinaigré. Mais à mes yeux, vous restez et resterez toujours Votre Altesse, et vous savez que je me fiche éperdument de ce que peuvent bien penser les autres. Je suis marin, Corsaire, blond et filleul de feu la Reine Angélyque donc autant dire, que jai un lourd passif, ma marraine mayant appris le maniement de la latte assez jeune.
Concernant ma vie en Bretagne, nous vivons la plupart du temps à Ouessant, une île sauvage et magnifique au large de Brest et jessaie aussi de mintéresser à la culture celte que je trouve très intéressante.
Je devrais bientôt me faire baptiser druidiquement avec la cérémonie du nom, pour pouvoir ensuite me marier de la même façon. Peut être que je vous dirais le nom que maura choisi notre druidesse.
La Bretagne est une belle province, mais elle nest pas épargnée par les crétins ou les pintades, et donc ressemble à toutes les provinces du royaume... avec la mer en plus et cette Iroise irremplaçable.
Et puis nous trouvons notre équilibre entre terre et mer et nous naviguons régulièrement parce qu'un marin qui reste trop longtemps à terre ressemble davantage à un terrestre.
Si un jour lenvie vous prend de poser vos bottes sur le pont dun navire et quaucun ne se trouve dans vos environs, vous pouvez me faire signe.
Le vent tourne de l'Ouest et la mer devient houleuse, alors je vais faire partir lemplumé qui me sert de messager, car il ne faudrait pas quil ségare ou sabîme dans les flots.
Que les vents vous soient favorables Athénaïs.
Maritimement
Floriantis

et parce que cest vous, jappose ce sceau.
Ouessant le 25 mars 1470
Altesse,
Vous ne rêvez pas, cest bien moi, le Captain Albator fendant les flots pour venir vous donner quelques nouvelles, et en prendre.
Il y a aussi une certaine Flamboyante à qui vous avez confectionné de si jolies robes et qui me demande régulièrement si je vous ai écrit, et régulièrement je lui réponds que non, mais que je vais le faire. Et comme pour réponse elle me lance de ces regards qui semble me dire quelle va vous commander des dizaines et des dizaines de robes, je me dis quil faudra ensuite que je coule quelques normands ou vilains de la ... hum "royale", pour trouver les écus nécessaires.
Donc je vous écris.
Je vous espère en bonne santé avant tout, et heureuse.
Je ne sais si vous uvrez encore dans lart de la sigillographie mais jai toujours ce magnifique sceau que vous mavez dessiné, bien que sa voile ne prenne pas souvent la mer de mes mots pour quelques voyages. Chaque fois que je lutilise jai une pensée pour vous et aussi pour votre mère qui mavait fait ce cadeau en me confiant Harfleur, un merci pour ces années à défendre en mer avec la Flotte Corsaire de Tanissa et dont jétais si fier de faire partie.
Je nous ai jamais vraiment dit ou expliqué que javais rendu cette terre à contre cur, mais il le fallait par respect pour cette terre et pour celle qui me lavait confiée.
Votre mère ma dit le jour où jai reçu Harfleur, de continuer et garder toujours foi en notre territoire, en ce que je faisais pour le bien commun, et de ne jamais oublier.
Jai toujours essayé de suivre mon chemin avec droiture et respect, sans changer ma façon dêtre, ou ce que je pensais, et jai toujours bien souvent écouté mon cur avant ma tête, en tentant de rester juste.
Jai toujours assumé mes choix, comme celui de vouloir minstaller en Bretagne alors que jétais normand.
Jai attendu le plus possible pour rendre Harfleur, non pour le titre mais pour ce quelle représentait, en plus d'être le cadeau d'une Reyne que je respectais et appréciais.
Ca a été difficile. Jespère que de la haut, elle nest pas fâchée.
Je suis ainsi.
Je me souviens dun jour où dans latlantique, nous venions de croiser une nave génoise dont je connaissais le capitaine. Ce navire faisait partie de la liste des ennemis mais je lai laissé prendre de lavance. Il maurait suffit dune salve pour lenvoyer par le fond comme ça a été le cas pour lIntrépide, ma nave. Mais je nen avais pas envie. Je pensais aussi que caraque contre nave, le combat était inégal. Je me suis trouvé des excuses et la nave a été hors de portée.
Lamiral a bien sûr un peu râlé, mais elle a compris, puis elle ma dit que javais toujours un cur et que javais gardé encore de lhumanité malgré que je sois Corsaire.
Et que cétait bien.
Lune des dernières fois où je suis venu au royaume avant de partir dAvranches, cétait pour ma venue au plaid après mon coulage en juillet 68. Les mots de votre mère résonnaient dans ma tête. Mais je nai rencontré quun huissier qui a disparu sans doute dans quelques oubliettes, du moins cest ce que jespère puisque je ne lai jamais revu. Jai patienté longtemps avant de partir, déçu de ce territoire, et en colère.
Jai appris ensuite vos déconvenues sous le règne du vinaigré. Mais à mes yeux, vous restez et resterez toujours Votre Altesse, et vous savez que je me fiche éperdument de ce que peuvent bien penser les autres. Je suis marin, Corsaire, blond et filleul de feu la Reine Angélyque donc autant dire, que jai un lourd passif, ma marraine mayant appris le maniement de la latte assez jeune.
Concernant ma vie en Bretagne, nous vivons la plupart du temps à Ouessant, une île sauvage et magnifique au large de Brest et jessaie aussi de mintéresser à la culture celte que je trouve très intéressante.
Je devrais bientôt me faire baptiser druidiquement avec la cérémonie du nom, pour pouvoir ensuite me marier de la même façon. Peut être que je vous dirais le nom que maura choisi notre druidesse.
La Bretagne est une belle province, mais elle nest pas épargnée par les crétins ou les pintades, et donc ressemble à toutes les provinces du royaume... avec la mer en plus et cette Iroise irremplaçable.
Et puis nous trouvons notre équilibre entre terre et mer et nous naviguons régulièrement parce qu'un marin qui reste trop longtemps à terre ressemble davantage à un terrestre.
Si un jour lenvie vous prend de poser vos bottes sur le pont dun navire et quaucun ne se trouve dans vos environs, vous pouvez me faire signe.
Le vent tourne de l'Ouest et la mer devient houleuse, alors je vais faire partir lemplumé qui me sert de messager, car il ne faudrait pas quil ségare ou sabîme dans les flots.
Que les vents vous soient favorables Athénaïs.
Maritimement
Floriantis

et parce que cest vous, jappose ce sceau.
- et bien tu tes surpassé Albator
murmura t il en souriant alors quil roulait le parchemin après y avoir apposé son sceau dont il nétait pas peu fier.
Tua sera contente quil se soit enfin décidé.
Il jeta un dernier regard vers le large avant de se décider à faire partir le messager, toujours préoccupé par cette femme dont il essayait d'imaginer le visage.
* Je ne serai jamais P.Fiori
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- un post sans réponse, ok. 2 post ... faut arrêter le foutage de tronche -