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[RP] Le port de Lampaul - Ile d'Ouessant .

Boobsie
    Mini rousse écoute les paroles apaisantes de sa Mère, le nez perdu dans le cheveu maternel. Tout sage la Juju, elle ne l'interrompt pas, même si elle a des tas d'autres questions qui lui viennent à mesure que Tuatha lui raconte son enfance de plus beau bébé du monde.

    Tu étais un bébé adorable ma chérie , sage , souriante et déjà si jolie .
    Quand tu est née ce fut le plus beau jour de ma vie et de celle de ton papa .
    Il était heureux de voir enfin sa " crevette " , il t'a appelé comme çà dès le premier jour où il a su que tu étais dans mon ventre .
    Il adorait y poser la main quand tu bougeais et il te parlait beaucoup .

    Tu sais que c'est la grand mère d'Aviva qui t'a fait naitre , c'était une grande Dame et un excellent médecin , elle s'appelait Eve . Elle était aussi gentille que sa petite fille .

    Je t'emmenais partout avec moi lorsque tu étais bébé , je n'ai pas voulu de nourrice pour toi , ni pour ton frère d'ailleurs .
    Je t'ai même emmené en Lorraine lorsque j'y étais ambassadrice , puis consul .
    Ton parrain t'a souvent eu sur les genoux , il était Chancelier à l'époque et il adorait ta frimousse de rousse .
    Je t'ai aussi emmené en mer , tu avais à peine quelques mois , Mathilde venait avec nous et elle veillait sur toi pendant que j'étais sur le pont à barrer le navire ..


    Juju adore quand sa mère parle ainsi parce qu'elle sent que le sujet la passionne tellement elle parle, parle parle. La gamine glousse un peu. Elle aurait du penser plus tôt à venir trouver sa mère pour discuter toutes les deux. Là Juju se sent comme une privilégiée. Pas de petit frère insupportable, juste elles deux.

    - Et si papa Flo il veut un bébé avec toi, il m'aimera encore ou le bébé sera devenu le plus beau bébé du monde ?.. parce que du coup, je vais perdre ma place de première...

    Elle s'écarte de l'étreinte, pour échanger un regard de connivence.

    - Et si à la place tu lui offrais un lapin ?.


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Tuatha
Il y a longtemps que mère et fille auraient du parler du passé et de Whis .
Sa mini rousse était grande désormais et elle était en âge de comprendre certaines choses , pas toutes bien entendu . Il y a des choses qui ne seront jamais dites bien sur , mais tout ce qui peut être assimilé par l'esprit de sa fille n'a plus à vocation de rester secret .

Ce moment unique n'appartient qu'à elles et si un jour la même chose se produit avec son fils , elle empruntera le même chemin . Dire ce qui mettra en valeur les pères respectifs et cacher ce qui doit l'être , même si finalement il y a peu à cacher .
Elle a eu la chance d'aimer deux êtres d'exceptions , deux hommes magnifiques , charmants , joyeux , aimant la vie et tout ce qu'elle peut apporter . Leur seule erreur fut de partir loin d'elle un beau jour , alors qu'ils avaient encore tant à vivre ensembles .

Le bras a entouré les épaules de la gamine , elle savoure ce moment de tendresse et d'affection , elle qui est bien solitaire depuis quelques temps .
Et quand elle se sent isolée , abandonnée , elle a tendance à repartir dans le passé et le revivre , ce qui n'apporte jamais rien de bon .

L'esquisse d'un sourire en écoutant Julliette ... avant de répondre .


Tu sais ma chérie , chaque bébé est unique quand il vient au monde .
Mais dans le coeur d'une maman ou d'un papa , tous les enfants sont les plus beaux , peu importe s'il est le premier ou le dernier .
Il n'y a pas de tremplin avec des numéros de place , l'amour d'une mère se multiplie à l'infini .


Non elle ne parlera pas de la petite Natalya dont le petit corps repose dans la crypte , il est bien trop tôt pour çà , et pour elle et pour ses enfants . D'ailleurs jamais Julliette n'a fait référence au ventre de sa mère qui du jour au lendemain est devenu plat sans explication . Oui il est bien trop tôt pour faire remonter le souvenir de la souffrance et du chagrin ressenti alors .

Un petit lapin ?
Ma foi c'est une idée , mais pas sure que le capitaine apprécie .
Tu sais les lapins sont maudits dans la marine . Les capitaines n'en veulent pas à bord , car s'ils s'échappent de leur cage , ils ont tendance à ronger le bois et çà provoque le naufrage du navire .

Que penses tu d'une chèvre ?
Certes c'est un peu plus grand , mais il aura au moins du lait frais le matin .
Bon par contre il ne pourra l'emmener avec lui en voyage , elle n'aura pas d'herbe à brouter la pauvre bête .

Ou sinon on demande un petit cochon à ton frère ?


Le regard se fait amusé , voir malicieux en observant sa fille .
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Floriantis
    - Début juin, somewhere at sea -


    "Vois, ce spectacle est beau. - Ce paysage immense
    Qui toujours devant nous finit et recommence" (V. Hugo)



    Il les a regardé dévaler sans rien dire ces valons, ces montagnes qui s'étaient dressées telles des murailles lui bouchant la vue volontairement vers cette étendue d'eau sans fin qu’il regardait avec une avide curiosité depuis son séjour breton dans la garde épiscopale ce milieu d’an 60. Etendue qu'il avait frôlée et caressée, dévorée du regard avant de glisser lentement sur son fil ce jour de juillet 61 et de jouer sur la crête de ses vagues avec impertinence laissant l'écume frapper doucement la coque de bois. Ses poumons se sont laissés enivrer de cet air si différent où les senteurs marines se mélangent et s’emmêlent sans cesse, vous invitent à fermer les yeux afin d'en savourer pleinement les infinies particules qui telles un voile léger et transparent s'enroulent autour de vous et vous emprisonnent. Sensation de fraîcheur sur le visage, goût salé sur les lèvres, parfois quelque juron lâché par un matelot, mais le tout laissant comme une impression qu'il n'y aura pas de fin lorsque les yeux décideront de se poser enfin tout là bas au loin.

    Le bout du monde est-il si loin que lorsque je m'en approche il semble s'éloigner davantage ?

    Mais l'étendue a disparu emportant avec elle son chant et ses embruns, disparu derrière eux le sillage bruissonnant de l'écume qui chantonne comme la brise dans les voiles. Disparu pour laisser place à des chemins caillouteux, des campagnes et des montagnes, des vals et des plaines que quelques villes et bourgs parsèment de leurs présences. Les cailloux qui dansent sous les sabots de Nash ont maintenant l'accent chantant de ces terres du sud qu'ils ont foulées et qui peut-être chasseront leurs rêves.
    Le Captain Harp a bien mené leur barque depuis Rouen, l’équipage à terre a avalé des milliers de lieues sans rechigner.
    Même pas.

    Et si le chant des vagues qui viennent mourir sur la côte résonne encore à ses oreilles, le bleu de ses pupilles s'est fixé lui aussi sur la cathédrale qui se dresse devant eux.
    Il est étrange comme ce monument majestueux et imposant, dressé fièrement au-dessus des hommes, semble les mettre en garde. Prenez garde à vous minuscules fourmis de ne point souiller l'espace que je vous prête ! Profitez de mon ombre, mais n’abusez pas de ma gentillesse.


    maintenant j'attends.

    Ah.

    Elle attend. Un coup d’oeil à l’équipage. Personne ne bronche, si ce n’est les regards qui se croisent.
    C’est comme le coup du baquet qu’il ne faut pas faire déborder lorsqu’on barre le Whyknot?
    Prudence.
    Si ses lèvres ont esquissé un fin sourire qui reflète davantage l'étonnement que la compréhension, son regard s'est posé avec une détermination non dépourvue d'étonnement sur son mentor, alors qu’il murmure.


    j'attends la fin d'un rêve et le début d'un autre. Murmure qui se perd alors qu'il porte son regard au devant d'eux et le lève pour suivre les courbes de pierres qui montent vers le ciel.
    Un poète dira un jour, Qu'il est loin mon pays, qu'il est loin * ...
    Et c’est vrai.
    Diable ils ont fait un sacré bout de chemin depuis Rouen jusqu'à Toulouse, étonnamment à cheval plutôt que par mer comme habituellement.


    la vue doit être sacrément belle de là haut vous n’pensez pas Captain ?

    Il s’étonne lui même par moment, de ces trucs qui ne servent à rien et qu’il peut débiter sans même qu’il ai forcément compris pourquoi il les dit et le pire c’est que souvent ça l’amuse de les dire.
    Un imperceptible tressaillement attire son attention.

    Aurait elle bougé ?

    Il en donnerait pratiquement sa solde qu’il n’a pas puisque pour cela il faudrait qu’il soit soldat et il ne l'est pas. Il n’a donc aucun mal à parier sur quelque chose qu’il n’a pas, ça le délestera d’autant moins.
    Prunelles qui descendent pour se fixer sur les bottes du Captain, en aussi bon état que ce chandail qu'elle lui a confectionné pour le protéger du froid.
    Une vraie mère.
    Elle a bougé, il en est sûr, ce qui veut dire une avancée certaine ou une certaine avancée vers ce qui semble être leur destination finale… la cathédrale.
    Lui préférerait une bonne taverne.
    Il-est-ve-nu-le-temps-des-cathédrales ! **


    Un tangage plus fort que le précédent lui fait ouvrir les yeux et replonger dans la réalité.
    Il grimace, se redresse, regarde autour de lui. Le pont de l’imposante caraque est tranquille à peine dérangé par la houle qui berce encore son hamac.
    Un sourire également. Qu’il l’aime ce navire ! il n’y a pas de doute il est blond, pour aimer ainsi un navire de guerre.

    Quel sentimental cet Albator tonnerre de Brest !
    (cadeau)

    Le Captain.

    Pourquoi a-t-il rêvé du Captain Harpège, aujourd’hui disparu et qu’il n’a pas revu depuis l’Anjou numéro un sous Lafa, la reyne qui en avait.
    C’était sûr que depuis, le Royaume avait perdu ses balloches en chemin.
    Pas que l’Anjou soit sous Lafa non, mais c’était la fois de cette pièce de monnaie qu’elle avait fait frapper exprès pour la donner aux troupes présentes en Anjou, après avoir frappé les angevins.

    Mine de rien, il en a croisé quelques-unes de Reynes le Corsaire.
    Sauf sa Marraine de Reyne lorsqu'elle l’était, parce qu’avec les Tards Venus ils avaient eu quelques soucis en mer, et il était forcément revenu trop tard.
    D’un autre côté, avec un nom pareil.
    Mais sa préférence va malgré tout, toujours à celle qui un soir s’est assoupie sur son épaule en taverne de Honfleur, après qu’ils aient refait le monde à coup de godets alcoolisés qui avaient défilé devant ses yeux avec la rapidité d’un normand affolé lorsqu’il voit entrer une barque dans le port.

    Certains disent que lorsqu’on rêve de quelqu’un de disparu c’est qu’il réclame une prière. A moins qu'il ne soit sur le chemin du retour ?
    Alors il va prier avant de reprendre la barre.
    Une petite prière ne fait jamais de mal, faute de ne pas forcément faire du bien.
    Et puis il doit écrire à celle qui fait battre la voile de son coeur, même avec une absence totale de vent.



    * Nougaro
    ** Notre Dame de Paris

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- un post sans réponse, ok. 2 post ... faut arrêter le foutage de tronche -
Floriantis
    - Début juillet -

      Tu manques, si tu savais
      Tu manques tant
      Plus que je ne l’aurais supposé
      (JJG)



    Des mois étaient passés, des mois pendant lesquels les deux jeunes gens échangeaient régulièrement, entretenant cet amour qui au fil des semaines et des mois écoulés, se renforçait davantage, car c'était bien souvent l'absence qui permettait de mesurer la force des sentiments éprouvés.
    Il se doutait aussi que certains mal pensants penseraient qu'il était parti se fichant de laisser sa belle, comme s'ils pouvaient savoir ce qu'il y avait dans leurs têtes et leurs coeurs.
    Ils en avaient parlé avec Tua, et il serait resté sans hésiter si elle le lui avait demandé.
    C'était une épreuve pour tous les deux, et s'il était bien sûr d'une chose, c'était qu'il l'aimait de tout son être et pas un jour ne passait sans que la jeune femme n'occupe ses pensées, laissant sur son visage un sourire de ravi qui faisait marrer l'équipage lorsqu'il le surprenait dans ses rêveries.
    Juju lui manquait aussi. Au fil des mois il s'était attaché à la fillette et chacune de ses missives lui soutirait quelques sourires attendris.
    Tua lui avait dit qu'elle étudiait la navigation et allait passer un diplôme, et s'il avait été heureux, il avait pesté de ne pouvoir être là pour ce moment important.
    Il avait alors déniché sur un marché catalan, un coffret dans lequel il avait glissé quelques petites fioles d’essences, modèle réduit de celui expédié à sa mère.
    Si la gamine lui avait fait part de sa crainte qu'il l'oublie pendant qu'il était en mer, ce qui était impensable pour le Captain et il le lui avait dit, lui aussi, sans le dire, craignait qu'elle l’oublie ou le remplace par quelqu’un de présent.
    Mais le Corsaire était un homme de parole, et quand il promettait qu'il aiderait la Flotte il le faisait.
    Il n'était pas un simple matelot, il était Capitaine corsaire et avait son rôle à tenir chaque fois, et il s'était encore fait un honneur à l'accomplir. Mais la prochaine fois qu'il monterait sur un navire autre que l'Obélix ou le sien, ce serait avec la femme de sa vie, il le lui avait promis et il n’avait pas envie que ce soit autrement.

    Lorsqu'on naviguait en Flotte, la liberté n'existait pas vraiment, surtout lorsqu'on avait entrepris d'aider une Province contre quelques ennemis, et c'est avec un grand soulagement qu'il avait répondu sans même réfléchir à la question de la brune italienne lui demandant s'il rentrait avec eux ou s'il préférait rester.


    je rentre bien sûr !

    J'étais sûr de ta réponse lui avait elle répondu en riant et ça l’avait fait marrer également.
    Pourtant discret au sein des équipages, comparé à d'autres qui affichaient leur couple régulièrement, ce qui il fallait bien l'avouer lui prenait le tricorne, certains savaient qu'il n'avait qu'une hâte, c'était de retrouver sa compagne et sa petite famille.
    Des mois en mer, des contretemps, des opérations canonnages, le temps avait filé à une vitesse folle, et il avait hâte de lui écrire qu'enfin ils étaient sur le chemin du retour ce qu’il ferait sous peu.
    La patience était une vertu obligatoire chez les marins, et il rentrerait riche d'aventures et de rencontres marines qui souvent se soldaient par un bois flotté supplémentaire avec une inscription dessus.

    Alors qu'il attendait sur le quai que le navire soit remis à l'eau après réparations, il sortit la dernière missive reçue, et s'installa sur une caisse pour la relire une centième fois.
    Le nom évoqué d'Evenice lui fit porter ses azurs vers la mer.
    La dernière fois qu'il l'avait croisée, c'était en mer, sur son navire qui n'était jamais rentré au port. Elle lui avait dit son désir de finir ses jours en mer, et le blond avait eu le coeur serré et les mots qu'il avait tenté de lui écrire pour la dissuader n'avait pas reçu de réponse. Depuis c’était régulièrement qu’il pensait à elle bien qu’elle ne le connaissait que comme le protégé apprenti capitaine d’Harpège.
    Son regard se porta sur la boussole qu'il avait instinctivement sorti de sa poche, tandis que les paroles d’Evenice résonnaient encore à son oreille : souvenez vous, avec une carte et une boussole un bon Capitaine ne se perd jamais.

    Ces mots prononcés le jour où fièrement il avait obtenu son diplôme de marin à l'école navale d'Harpège en juillet 61 revenaient sans cesse.
    Et il se souvenait de ce jour là comme d’un jour très important pour lui, même si la toulousaine lui avait demandé d’un ton ironique à quoi lui servirait d’étudier la navigation.
    Pour cueillir des nèfles, bien sûr !
    Certains passage de la missive lui soutirèrent encore des sourires avant qu’il ne reçoive à nouveau ses milliers de baisers passionnés et son amour, et un sourire de ravi étira ses lèvres lorsqu’il abandonna sa lecture pour placer le vélin à nouveau dans sa poche.

    Les ouvriers du port qui s’activaient pour remettre la caraque à l’eau le tirèrent de ses rêveries et il les rejoignit pour prêter main forte, pressé de monter à bord afin de vérifier que tout soit prêt pour accueillir l’équipage.




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- un post sans réponse, ok. 2 post ... faut arrêter le foutage de tronche -
Floriantis



    - Quelque part -


      “Tu regarderas, la nuit, les étoiles. C'est trop petit chez moi pour que je te montre où se trouve la mienne. C'est mieux comme ça.
      Mon étoile, ça sera pour toi une des étoiles. Alors, toutes les étoiles, tu aimeras les regarder…”
      (St Exupéry - le Petit Prince )



    - Capitaine Flo !
    Dépêchez-vous sinon je prends la barre et je monte sans vous.
    - comment ça ?!


    Les mots du mousse l’avait fait se marrer alors qu’il s’était précipité vers la passerelle, parce que sait on jamais avec ces bestioles là.
    Agée d’une quinzaine d’années environ, elle faisait sourire le blond qui la comparait souvent à Juju et Pom’.
    Ces longs mois en mer lui permettaient de découvrir les joies de la navigation, c’est-à-dire la découverte de paysages toujours différents bien évidemment, mais surtout la patience. Et pour en avoir, elle en avait, ce qui épatait le Captain.

    Doucement balloté par le roulis du navire qui avait jeté l’ancre au large, posé sur une caisse à proximité de la barre qu’il ne perdait jamais de vue, Albator noircissait les pages de son journal de bord depuis fin janvier qu’il avait quitté le quai de Brest.
    La moindre de ses escales ou aventures y étaient noté, les navires qu'il croisait, et sa progression au fil des jours parmi d'autres choses parfois anodines.
    Harp lui avait donné cette habitude, de tout noter, et depuis des années pas une sortie en mer n’échappait à ce journal.
    Lors de son dernier coulage par les français au large de la Normandie alors qu’il veillait sur les ports bretons menacés, il avait sauvé in extrémis son journal de bord dont il avait roulé les parchemins dans une bonbonne de verre avec un peu d’air marin.

    Laissant son regard parcourir les alentours, il sourit en le laissant se poser sur l’imposante caraque à quelques brasses de lui.
    Il en avait découvert des rivages, des mers, à la barre du navire amiral dont il avait été si fier d'être le Captain en Second. Aujourd’hui, si le temps des Corsaires royaux était révolu, mais pas celui de Corsaire qu’il resterait toute sa vie, il n’en était pas moins fier de tenir la barre du navire de guerre, à chaque fois que la brune italienne le lui proposait.
    Il le connaissait par cœur, il comprenait le moindre craquement de la coque, savait si le navire se plaignait ou montrait simplement son bonheur de fendre les vagues.
    Il espérait bien apprendre à connaitre autant l'Each et sa petite famille, à bord desquels il se sentait chez lui.

    Abandonnant sa contemplation, ses azurs de posèrent sur l’astrolabe dalvi, superbe objet hérité de la Reyne Alvira, d’où le nom qu’il lui avait donné, et qu'il avait dû apprendre à utiliser.
    L'objet pas la Reyne.

    C’était un instrument qui servait à prendre la hauteur des astres, en donnant la latitude exacte où l’on se trouvait grâce à l’angle formé par l’horizon et un corps céleste choisi, et grâce à lui, on pouvait savoir l’heure locale de jour comme de nuit. Une sacrée invention pensait il en le regardant.
    Au fil des mois sur l'Obélix il avait appris à s'en servir le manipulant avec précaution jusqu'à arriver à en comprendre le mécanisme.
    La Reyne avait écrit en le lui offrant, "Vous n'avez jamais perdu le Nord ; avec ceci, vous saurez l'heure, car un coup de canon ne doit jamais se louper. Je me dis qu'en cela vous serez encore plus précis qu'aujourd'hui, ce qui promet de très beaux jours à la Royale."
    Dernière Souveraine à avoir respecté les Corsaires qu’ils étaient.
    Elle le lui avait légué pour ne pas qu'il se perde, mais il pensait surtout que c’était pour ne pas qu'il s'ennuie à bord, car l'appareil était relativement complexe et il lui avait fallu un certain temps avant qu’il n’arrive à le maitriser.
    Elle avait bien aimé taquiner le jeune gars, si on y ajoutait Harfleur qu’elle lui avait confiée pour le remercier d’années de service en mer, mais il en était persuadé, pour le voir franchir les portes de l’Echiquier normand, chose qui lui faisait trainer ses bottes à chaque fois tant il n’aimait pas la mentalité de ces précieux suffisants et arrogants pour la plupart.
    L’Astrolabe était une représentation du ciel et le Captain disait souvent en riant, qu'il tenait le ciel entre ses mains.

    A l'aide de l'alidade qu'il faisait pivoter, il choisissait le soleil ou une étoile qu'il alignait méticuleusement et qui lui donnait la hauteur de l'astre visé par rapport à l’horizon. Ensuite il n'avait qu'à faire tourner le rete pour faire coïncider l'astre et sa hauteur et il savait l'heure qu'il était.
    Cet appareil le fascinait et il faisait partie des trésors qui ne le quittaient jamais.

    Observant un instant l'équipage et les navires aux alentours, il pensa qu'il avait encore un peu de temps pour la manœuvre et il abandonna son journal pour une missive à sa Flamboyante.


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- un post sans réponse, ok. 2 post ... faut arrêter le foutage de tronche -
Tuatha
Il suffit d'y croire




J'ai marché, j'ai couru
Je suis tombée, j'ai perdu
J'ai tracé mon chemin
Dans le brouillard du matin
J'ai porté sur mon dos
Ma vie comme mon fardeau
Qu'on cachait trop souvent
Qui nous brûle dedans
J'ai chialé dans les rues
J'étais brisée et déçue
Qu'on me lâche la main
Et qu'on n'me laisse rien
Que quelques rides sur le cœur.*




Après quelques temps à Brest où les festivités pour le Tro grand ducal avaient eu lieu , le retour sur Ouessant se fit rapidement .
Retrouver le calme de cette île sauvage et superbe était un luxe dont jamais elle ne se passera , c'est clair , en tout cas pour elle .
Et puis retrouver la petite maison aux volets rouges , le vent iodé et emplit d'embruns salés qui vous fait une chevelure mouillée et brillante de gouttelettes , qui vous gonfle les poumons d'air pur , qui vous fait briller les yeux lorsque le soleil vient à se refléter sur l'Iroise , qui soulève la poussières des chemins caillouteux qui sillonnent la côte , qui fait bruisser les buissons et les feuilles des quelques arbres qui arrivent à pousser dans ces landes où paissent les moutons .
Et ces habitants , ce peuple où la femme règne en maître , alors que les hommes sont en mer pour des mois durant , et qui gèrent de front enfants et travail ...
Cet endroit est tout simplement magique et l'envie d'y rester pour toujours est chaque fois très grande et tentante .
Hélas , elle ne le peut , mais un jour qui sait ...

Toujours est il que la plupart du temps quand elle est sur Ouessant , elle passe son temps à rêvasser , à aller à la pêche aux crustacés , à se balader dans les pâturages , à admirer les vagues venant s'écraser contre les rochers et à se promener sur la petite plage de Lampaul .
On a vu pire comme vie , je vous l'accorde .

Ce matin là ne déroge pas aux habitudes et après avoir discuté un moment avec Erwann , elle prend le chemin de la plage , saluant au passage les personnes rencontrées en chemin , prenant le temps de discuter , prendre des nouvelles de chacun et de récolter également les quelques doléances qu'il peut y avoir sur une petite île .
Jamais rien de grave heureusement , parfois quelques réparations aux bâtiments ou maisons , quelques querelles de clocher , quelques problèmes de livraison , notamment de bois qui vient du continent et dont les ouessantins ont besoin pour la fabrication de leurs barques et navires de pêche . Pour le reste l'île vit , presque , en autosuffisance .

Elle venait pratiquement d'arriver sur le promontoire où elle avait l'habitude de se poser pour admirer et surveiller la ligne d'horizon et les navires passant au large de l'île , que le jeune Martin , fils de l'un de ses métayers , apparut en criant à tue tête .


M'dame la Duchesse !!! M'dame la Duche.... esse !!! Un pli urgent pour vous !


Essoufflé et le visage rouge , le gamin tendit la missive , se dandinant d'un pied sur l'autre .
Un sourire de la jeune femme en prenant le parchemin roulé .


Merci Martin , tu diras à Erwann de te donner un sou et quelques pâtisseries pour ta maman et ta soeur et toi aussi bien sur .

Oh ! Merci vo'te Grâce ! Merci !!

Et de filer du haut de ses 8 ans vers le village et la maison aux volets rouges .

Le regard amusé , elle observa le gamin un petit moment , avant de dérouler le parchemin ..
Elle releva le visage où se reflétait un sourire radieux ... Avant de relire une nouvelle fois le parchemin de peur d'avoir mal lu !
Mais non ! Tout était bien réel , même l'écriture était la bonne !
Il revenait !!!!
IL REVENAIT !
Après des mois ... pratiquement 8 mois !


Soudain elle sauta sur ses pieds et courut vers l'eau ..
Chausses , robe , jupons , tout y passa ... Enfin presque tout , elle garda quand même sa longue camisole et se jeta en riant dans l'eau de l' Iroise !
Glacée !!!


Boudiou !! Elle est gelée ! Le moment de stupéfaction passé , elle se remit à rire en tapant des bras dans l'eau et en mêlant larmes et eau salée .

Il rentre !! Il revient !!
Le Cap'tain revient !!

Ouiiiiiiiii ....

Gloups !
Une vague plus haute que les autres vint anéantir les cris en assaillant la bouche de la rouquine qui recracha l'eau salée en grimaçant et en toussant , ce qui eu pour but de faire revenir la rousse à la réalité .
Bien sur qu'il ne sera pas là tout de suite , il faudra des semaines encore avant le retour , mais elle allait décompter semaine par semaine, jour par jour , heure par heure , minute par minute et seconde par seconde ...




Il suffit d'y croire
Où que se cache l'espoir
Il suffit d'y croire
Et qu'importe ce que nous renvoie le miroir
Il suffit d'y croire
Tant pis pour les idées noires
On va pas éteindre le soleil
Ni les étoiles dans le ciel
Il suffit d'y croire*





Citation:
* Il suffit d'y croire - Hoshi : https://www.youtube.com/watch?v=N2RbEFh_LP4

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Floriantis
- Début juin, vent force zéro -


"Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur."
(V. Hugo)




    Harfleur est bien loin, rendue aux impolis.
    Il n’a ni houx vert ni bruyère.
    De tombe il n’a pas pour aller la fleurir et ses bottes de captain l’ont mené vers la poupe, où il a balancé dans les vagues, quelques fleurs ramassées en chemin avant de monter à bord.
    Il ne sait pas pourquoi par moment il a besoin de lui parler.
    C’est idiot.
    Il ne la connait même pas, ne sait rien de sa voix, de ses sourires, de ses regards qui il l'espère auraient été emplis d’amour pour lui.
    Et si quand bien même ils ne l’avaient pas été, les choses auraient-elles été différentes ?
    Est ce qu’il serait lui-même différent de l’homme qu’il est aujourd’hui ?

    Régulièrement elle occupe ses pensées et il l’imagine avec la perfection en dominante, bien entendu. Elle lui manque cruellement, comme peut manquer une mère.
    Sa mère.
    Etrangement il ne pense jamais à celui qui a assouvi ses pulsions avant d’aller conter fleurette ailleurs.
    Pour lui, il ne compte pas. Et d’ailleurs, avant qu’il ne parte arpenter les chemins du Royaume, les Alcapari lui ont parlé d’une jeune femme, seule, jolie mais seule, et dont ils ne savaient pas le nom, ou n’ont du moins pas voulu le lui dire.

    Comment était elle ? quel était le son de sa voix ? A-t- il ses yeux et son sourire ?
    Toutes ces choses qu’on lui a volées et qu’il ne connaîtra jamais.
    Il l’imagine parfois dans le regard d’une inconnue. Peut-être qu’ils se sont croisés un jour et ne se sont pas reconnus.

    Et tandis qu’il observe les fleurs doucement bercées par l’eau, il lui parle à voix basse.


    “On ne se connait même pas et pourtant tu me manques.
    Ton fils est Corsaire, ou Pirate pour certains, on s’en fout, tu vois c’est un grand garçon. Mais tu lui manques.
    Il y a tant de choses que j’aurais aimé te demander mais une seule me hante régulièrement.

    Pourquoi ?

    L’as tu fait par amour, par dépit ? Tu voulais p'têt' une fille ?
    Je préfère imaginer que tu as choisi le meilleur pour moi.
    J’aimerais tellement savoir, tellement te connaître.
    Peut-être que tu serais fière de moi, peut-être que tu me latterais comme le faisait Angélyque lorsque je l’agaçais prodigieusement. Je l’aimais bien forcément, mais j’adorais la rendre chèvre. J’suis comm’ ça.
    Franc et têtu.
    J’n’aurais pas pris ce trait de caractère de toi ? “


    Une petite grimace gentiment ironique vient occuper son visage.

    “Parfois je t’imagine toute douce avec une patience d’ange et puis après je t’imagine plutôt avec un caractère bien trempé, comme le mien quoi.
    Ma Flamboyante le dit que j’ai un caractère bien trempé, mais bon c’est normal pour un marin non ?
    Tu prendrais son parti j’en suis sûr.
    Puis si on ajoute Vik qui je suis sûr doit être aussi ta fille vu nos caractères, je n'aurais jamais le dessus.
    Et j’ne parle même pas d’un zeste de Juju.

    Tu aimais la mer ?
    Je me demande toujours pourquoi j’aime la mer à ce point.
    Du plus loin que je me souvienne, j'l'ai toujours aimée, j'ai toujours voulu aller voir ce qu’il y a là bas tout au fond de la ligne d’horizon.
    Bien sûr ça n’a pas été toujours facile, surtout en Bourgogne ou en Champagne.
    Mais quand j’ai découvert la Bretagne au printemps 61 j’ai passé de longues heures assis sur le rivage à imaginer ce qu’il pouvait y avoir là bas au fond.

    Tu veux qu'j' te le dise ?

    il y a encore l’horizon, et parfois une terre où les gens parlent un autre langage. Le plus étrange c’est lorsque tu vas au sud de la Méditerranée. Ils ont même une façon d’écrire qui ressemble à des dessins et des signes.

    J’aurais aimé te montrer tout ça, t’en parler, te raconter mes aventures depuis toutes ces années et ces chemins que j’ai arpentés avant de naviguer.
    Et puis j’aurais tellement aimé que tu la connaisses. J’suis sûr que tu l’aimerais ma rousse.
    Et je peux te le dire puisqu’on est que tous les deux. Elle a aussi un caractère bien trempé.
    Devines ! oui elle est captain elle aussi.

    Un jour Harpège m’a dit que seul un marin pouvait comprendre un autre marin et que je trouverai une femme qui navigue plutôt qu’une précieuse de salon genre celle qui voulait que je sois duc pour l'intéresser alors qu’elle a épousé un gueux anobli pour elle. C’est toi qui me protégeait non ?
    Du coup à cette époque, je ne me suis pas gêné, j’ai carrément choisi l’Amirale de France. Où y’a d’la gêne y’a pas d’plaisir.
    Et aujourd’hui ma Flamboyante est aussi une ancienne Amirale.
    Tu crois que c’est fait exprès ?”


    Il stoppe son monologue, observe les flots et ce sillage qui vient de naître.

    nous avons bougé !

    Le Corsaire laisse échapper ces quelques mots alors qu’il se penche afin de vérifier à nouveau le sillage laissé par l’imposant navire de guerre. Le vent vient enfin de se décider à être de leur côté sur ce satané fleuve.
    Il se précipite pour aider au maniement des voiles, pendant que le captain en chef barre sous les cris de victoire des matelots. Ils ont quelques canonnades à faire entendre.

    C’est une affaire qui roule.
    Nous arrivons les vilains !



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Floriantis
- fin juillet, loin des yeux mais près du coeur toujours -

      Galérien 1 : En avant les amis ! Cap au Sud !
      Galérien 2 : Ah non ! Demi-tour ! Vers la Sardaigne !
      Galérien 3 : Au levant ! Je suis de Mycènes !
      Galérien 4 : Pas question ! Vous me déposez d'abord !
      Galérien 5 : Nan !
      Galérien 4 : En mer Égée !
      Galérien 5 : Qué Mérégée ? On va à Marseille !
      Galérien 6 : À Tunis !
      Galérien 7 : À Nicosie !
      Galérien 6 : À Napoli !
      Galérien 7 : À Tripoli !
      Galérien 6 : Ta gueule !
      Galérien 7 : Malpoli !
      ...... (De cape et de crocs)



    Il n’avait pas fermé l’œil de la nuit, le regard fixé sur l’horizon dans l’attente d’apercevoir enfin ces rivages rocheux qu’il connaissait bien et qu’il avait tant hâte de retrouver parce qu’il savait que c’était là qu'elle l’attendait.
    La Flotte filait non loin de lui vers sa destination finale alors qu’il avait pris plein Est pour rallier Brest après lui avoir fait de grands signes.
    Vêtu simplement d’un pantalon et d’une chemise, mais toujours protégé par son tricorne, et son sabre arboré à sa ceinture, il n’avait qu’une hâte, c’était de poser l’Idéfix contre le quai.

    Cela faisait plus de six mois qu’il était parti, les derniers mois lui avaient paru une éternité. Des retards, des services rendus à la Catalogne, des réparations assumées, des médoc pris parce que leur armée l’avait piétiné. Tout avait été à leur charge et le peu d’écus qu’ils avaient récupéré en plongeant sur une épave que leur avait laissé Tani, étaient partis dans les réparations de la nave, qui ne comptait plus les trous dans sa coque, et dans le paiement des 4 médocs.
    Il avait aussi payé ses dernières taxes portuaires qui n’avaient pas été supprimées lorsque l’Obélix était à quai.

    Un froncement de sourcils alors qu’il collait sa longue vue contre son oeil et qu’un sourire illuminait son visage hâlé par tant de mois en mer, mais fatigué par ses longues journées à la barre.


    terre ! côtes de Bretagne à l’horizon !

    Il ne pensait pas un jour être si heureux de retrouver ces rivages, malgré ce que lui avait écrit sa Flamboyante sur le triste état de la Province après que les normands et leur arrogance habituelle, se soient crus tout permis en osant entrer dans les ports comme en pays conquis.
    Mais il serait rentré à temps pour la remise du diplôme de matelot de Juliette et ça le rendait doublement heureux.
    Il avait tant de fois promis d'être là avant telle date, et chaque fois, des impondérables les avaient retenus. Mais cette fois-ci c'était la bonne, d'ici peu la voile de l'Idéfix serait aperçue du port de Brest.

    Il maintint le cap à l’Est laissant la nave filer vers son port.

    Il ne fallut que quelques heures pour que le port soit enfin visible alors que la matinée était bien engagée, et qu’il n’en parcoure les quais, longue vue rivée à son oeil. Au milieu de l’agitation fébrile, il stoppa son regard sur une silhouette qui lui fit battre le coeur un peu plus fort.
    Elle était là et plus rien n’existait à ce moment là pour le Corsaire.
    Il n’arrivait pas à détacher l’objet de son oeil et dû le prendre sur lui pour filer vers sa cabine afin de noter leur position sur la carte, et de faire partir un pigeon pour le port afin de confirmer leur arrivée.



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Tuatha
Je t'aime dans le temps. Je t'aimerai jusqu'au bout du temps. Et quand le temps sera écoulé, alors, je t'aurai aimé. Et rien de cet amour, comme rien de ce qui a été, ne pourra jamais être effacé.
Jean d'Ormesson





Sur le quai de Brest , le regard perdu vers l'horizon ...

Le pigeon était arrivé quelques jours auparavant , lui apportant la nouvelle tant attendue .
Sauter de joie elle faillit le faire , mais se donner en spectacle elle n'aimait pas çà , aussi serra telle le parchemin sur son coeur , un sourire radieux sur les lèvres .
Pour tous ceux qu'elle croisa , elle respirait la joie et le bonheur et chacun se doutait bien de la raison à ce sourire éclatant que les carmines renvoyaient .

Aussi , chaque jour suivant , elle prit le chemin de la falaise pour avoir un aperçu sur l'horizon , guettant trace de l'Armada qui s'en revenait d'un long , très long voyage par delà les mers et océans . Ces navigateurs intrépides , ces aventuriers des mers , ces corsaires vaillants et émérites seront bientôt de retour chez eux et ramenaient avec eux son Cap'tain ...



Beau voyageur, tu me viens, tu m’arrives
Avec ton sac de pays sur ton dos
Je t’attendais, ni triste, ni naïve
Tu peux te taire et prendre ton repos
Tu me diras des nouvelles du monde
Dans ton sommeil, sans rêve, sans chagrin
Tu me diras si la mer est profonde
Et si l’amour a croisé tes chemins

J’ai retardé comme sur les images
Le temps précieux
Mais le bonheur que l’on cueille en voyage
A le coeur creux
J’ai regardé les plus beaux paysages
Avec tes yeux *



Un pas de plus ...


Ce 27 juillet , soudain , crevant les nuages , la masse de navires se profila enfin dans le lointain .
Ils avançaient en rang serré , ne semblant faire qu'un pour un spectateur néophyte .
Mais pour l'oeil aguerrit d'un marin , l'on distinguait chaque navire dans le sillage de l'autre , c'était un spectacle magnifique et les regrets de n'avoir pas fait partie de cette expédition lui serrèrent le coeur . Elle en aurait aimé chaque instant , chaque émotion qu'avait vécu son " Blond foncé " comme elle aimait l'appeler pour le taquiner .

Elle attendit longtemps que les navires se rapprochent des côtes bretonnes . l'Armada continua sa route vers le Nord Est , alors qu'un navire plus petit mit le cap sur Brest et sa rade .
Dévalant soudain la pente menant vers la ville , cheveux flottants au vent , elle courut à perdre haleine pour arriver à temps sur le quai .
Le souffle court et le visage rougit par l'effort , elle se retrouva sur le quai , essoufflée et le coeur battant à tout rompre ...



Scrutant le navire , le regard fixé sur le gaillard arrière , elle aperçu une lueur , reflet d'un longue vue sous les rayons de soleil . Elle distinguait une forme , mais pas encore le visage , ce n'est que petit à petit que la forme prit consistance humaine et qu'elle retrouva le visage de l'homme aimé , sa chevelure volant au vent et ma foi la musculature qui va avec le tout , sans compter sur le visage buriné par des mois d'exposition aux embruns salés et au soleil de l'Orient .


Battements de cœur rapides
Des couleurs et des promesses
Comment être courageux ?
Comment puis-je aimer quand j'ai peur de tomber ?
Mais en te regardant seul debout
Tous mes doutes soudainement s'en vont en quelque sorte
Un pas plus près
Je suis morte chaque jour en t'attendant



Agitant les bras , elle salue comme il se doit son héros revenu .
Le visage radieux elle regarde petit à petit l'espace rapetisser entre la coque de l'Idéfix et le quai .
Elle a hâte de le retrouver , de retrouver la chaleur de ses bras et de ses baisers , mais elle a peur également . Peur de ne plus retrouver les gestes tendres , peur des silences et des non dits , peur de ne plus être , peut être , telle qu'il se souvient .
Elle a changé il est vrai , en bien ou en mal , selon les personnes , mais ses sentiments sont restés les mêmes , le temps n'a rien changé et le regard qu'elle porte sur son Cap'tain est empreint d'amour et de tendresse mélangés .
Pour ceux qui ne l'auraient pas remarqué , un petit baluchon traine à ses pieds .
Prête à grimper à bord du navire pour des retrouvailles privées ...


Le temps s'arrête
La beauté dans tout ce qu'elle est
Je vais être courageuse
Je ne laisserai rien s'emporter
Ce qui se tient en face de moi
Chaque souffle
Chaque heure nous a mené là
Un pas plus près**


Un pas plus près ...

Une main se glisse dans la sienne et son regard se baisse pour plonger dans son propre miroir émeraude .
Un sourire tendre qui englobe et enveloppe la mini rousse à ses côtés , qui n'allait pas manquer le retour de son " papa Flo" , son héros , l'homme qu'elle admire par dessus tout et qu'elle aime surtout .
Elle montera à bord également , pour profiter d'une courte virée en famille , pour avoir cette chance de retrouver la figure paternelle qu'elle s'est choisie .

Tout va bien , ils sont de nouveau réunis , même si Alexander est parti pour l' Ecosse afin de parfaire son éducation . Il en avait besoin et reviendra parmi les siens , grandit et surtout armé pour devenir un jour un grand Capitaine et Corsaire , voir plus .
Il va manquer à la Flamboyante , énormément , mais elle ne l'en aimera que plus , lorsqu'il sera devenu un jeune homme hors du commun , comme l'était son père .

Un jour , tu seras un homme mon fils ...



* Beau voyageur de Gilles Vigneault
**Traduction de " A THOUSAND YEARS - CHRISTINA PERRI"
" Tu seras un homme mon fils - Rudyard Kipling

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Floriantis
- Une expédition et 180 jours -


      "Comme une pierre que l'on jette dans l'eau vive d'un ruisseau
      Qui laisse derrière elle des milliers de ronds dans l'eau "

    Lorsqu’il confia la barre à son matelot quelques instants pour revenir jusqu'à la proue, le quai n’était plus qu’à quelques centaines de brasses et il adressa un grand signe de la main vers sa Flamboyante. A côté d'elle, lui tenant la main, Juliette, et un sourire radieux fendit son visage.

    Il se précipita sur le pont pour donner ses ordres pour l’amarrage du navire et reprit la barre pour le poser doucement contre le quai, et laisser l’équipage amarrer soigneusement la nave qui avait été comme toujours parfaite pendant ces longs mois. Un grand sourire à son équipage, ces mois en mer avaient été fatiguants même s’ils s’étaient déroulés dans la plus belle des ambiances à bord, sur cette mer qu’ils aimaient tous. Des canonnades avaient parsemé leur chemin comme bien souvent, et l’adrénaline s’était invitée à bord régulièrement, même si l’Alcapari redoublait de prudence lorsqu’il fallait approcher un énorme navire de guerre inconnu.
    Comme le disait la Patronne, qui n’a jamais peur coule.
    Les deux fois où il avait coulé, c’était parce qu’il avait oublié cette peur et avait pour son dernier coulage fait confiance à cette flotte dite royale alors qu’elle était tout proche de lui à l’Est du Cotentin. Confiance qu’il n’aurait pas dû avoir car il avait été envoyé par le fond sans sommation, sans courrier lui demandant ce qu’il faisait là.
    Il était pourtant Normand, noble champenois, mais ça, les ignares en avaient fait fi.
    Le côté positif était que cette pitoyable aventure l’avait décidé à basculer définitivement du côté breton, là où vivaient ses amis et sa famille d’aujourd’hui.


      "Comme un manège de lune avec ses chevaux d'étoiles
      Comme un anneau de Saturne, un ballon de carnaval"

    Alors que le gréement laissait encore entendre son chant et que le navire était bercé doucement, il sourit à son équipage qui allait pouvoir gouter à un repos bien mérité après tous ces mois en mer.
    Si certains étaient heureux de retrouver la terre ferme, d'autres appréhendaient toujours ce retour à terre avec la pensée de ne plus retrouver leurs marques ou de s'y ennuyer, comme son jeune moussaillon qui s'était déjà porté volontaire pour un prochain voyage n'importe où.

    Il se précipita sur le pont pour donner ses ordres pour l’amarrage du navire, avant de prendre la barre


    descendez la passerelle !

    Il en avait tant rêvé de ce moment où il pourrait enfin la revoir, les revoir. Des mois en mer étaient pourtant pour lui une habitude, et partir la moitié de l’an ou même davantage ne le dérangeait pas d’ordinaire. Mais cette fois-ci, il avait laissé une moitié de lui à terre, et si sa passion de la mer lui avait fait vivre cette aventure sans retenue, sa Flamboyante avait occupé son esprit chaque jour que le Très Haut lui donnait à respirer. Les missives s’étaient empilées dans son coffre avec celles de Juju.

    Alors que le navire était immobilisé par les aussières capelées aux anneaux du port, à l’avant et à l’arrière, il franchit la passerelle accélérant le pas pour rejoindre Tuatha et Juliette.

      "Comme le chemin de ronde que font sans cesse les heures
      Le voyage autour du monde d'un tournesol dans sa fleur"


    Enfin ! fut le seul mot qui sortit de sa bouche alors qu’il attrapait sa Flamboyante par la taille, la soulevant doucement pour tourner sur lui même en riant.
    Un baiser tendre et passionné vint sceller leurs lèvres avant qu’il ne la repose sur le sol, ses azurs perdus dans les émeraudes ducales.


    tu m’as tellement manqué mon amour.

    Un autre baiser vint sceller ses paroles avant qu’il ne laisse son regard se poser sur la mini Corsaire et ne s’agenouille devant elle, son regard taquin venant croiser le sien, accompagné d'un grand sourire sur ses lèvres.

    toi aussi du m’as manqué ma mini Corsaire

    Et de la serrer tendrement contre lui avant de lui déposer un baiser paternel sur le front.
    Il était heureux.


      "Tu fais tourner de ton nom tous les moulins de mon cœur"*




* les moulins de mon coeur (M. Legrand)
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Boobsie
    Juju ne quitte pas des yeux le navire qui approche. Il est rudement beau parce qu'il a bravé les mers et les océans du monde. Il est magnifiquement beau parce qu'il leur rapporte Flo après des mois en mer, des semaines d'attente, des dizaines de courriers envoyés. Sacrés pigeons quand même qui arrivent à trouver un bateau en pleine mer. Elle les aime ces pigeons là, ils l'ont fait rêver en lui apportant des esquisses et des histoires.

    Quand le navire accoste, elle glisse la main dans celle de sa mère et la presse fortement puis lève les yeux vers la plus belle maman du monde et lui sourit largement, les yeux tout humide de joie. Elle a envie de sautiller, de crier qu'il se dépêche. La passerelle est descendue et elle l'aperçoit, émet un petit gloussement quand ses bottes touchent Brest et lâche la main maternelle quand Flo la prend dans ses bras et la fait tournoyer.

    La gamine renifle mais ne pleure pas, elle attend son tour, patiente et quand il se baisse à sa hauteur et qu'elle croise son regard, elle laisse couler une petite pluie de larmes de joie.


    toi aussi du m’as manqué ma mini Corsaire
    - Oh toi aussi Papa..

    Il la serre contre lui et lui embrasse le front, elle est toute heureuse qu'il soit enfin de retour et voir sa maman heureuse.. Tout est parfait.

    - Beaucoup.. beaucoup beaucoup.. C'est trop le plus beau jour de ma vie.. de Notre vie.

    Elle s'écarte et prend le baluchon au pied de sa mère, elle sourit maintenant trop impatiente !

    - On embarque dis.. Je veux tout voir, tout savoir !

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Tuatha
C'est pas donné de braver les mers
Je me ferai ton phare, ta lumière
Si tu te perds..*



Lorsqu'elle le voit descendre du navire le sourire se fait plus intense .
Sa démarche est celle d'un conquérant , tant sur les mers que dans son coeur et c'est aussi pour çà qu'elle aime cet homme .
Il est hors du commun , c'est un aventurier , un grand capitaine , corsaire qui plus est et un casse cou il faut l'avouer . Il n'a peur de rien et sa témérité frôle parfois l'inconscience , mais c'est l'impression qu'il se donne , car en réalité la conscience du danger est ancrée en lui .

La vie à ses côtés ne sera jamais simple , ni terne , elle le sait déjà .
Pour preuve ...

Elle ne s'imaginait pas voler dans les airs , les pieds hors du sol et le rire qui éclate tout en voltigeant dans les bras d'Albator .
Puis leurs regards s'accrochèrent , les émeraudes se perdant dans le bleu de l'océan , alors que leurs lèvres se rejoignirent pour un baiser passionné , chargé des mois d'absence et surtout chargé de sentiments refoulés par la séparation .

Combien de temps dura cette fusion ? Ils n'en eurent aucune conscience , mais il fallait bien revenir sur terre et les pieds ducaux retrouvèrent la terre ferme .


Tu m'as terriblement manqué aussi mon beau capitaine .
Et si tu avais tardé plus je serais allée te rechercher , à la nage s'il avait fallut .

Aveu offert sur lit de sourire radieux , les yeux emplit d'étoiles - Je sais çà fait cliché , mais j'avais envie - Na !


Puis les bras prirent la direction de la mini rousse à leurs côtés et la maman sourit doucement en voyant Flo s'agenouiller devant la mini flamboyante .
Elle était heureuse de voir que l'amour se multiplie et il était évident que le corsaire était aussi raide dingue de la mère que de la fille , avec des sentiments paternels pour Julliette qu'elle n'avait jamais osé imaginer .


C'est pas donné de tenir longtemps
Mais tu m'as donné du sourire souvent
Infiniment...*


Papa ... Elle en resta un instant sur le cu. ... postérieur la Flamboyante .
Sa fille était aussi impulsive que la mère , les chiens ne font pas des chats parait il .
Et s'il fallait une preuve que Juju avait complètement donné son coeur à Flo , et bien c'était fait .


L'émotion s'installa donc à nouveau et la rousse y alla de battements de cils frénétiques en reniflements discrets .
Tout en faisant attention de ne pas attirer l'attention des deux complices à ses pieds .

Puis le rire régna à nouveau sur ce quai en écoutant l'impatience de la mini rousse .
Prenant à son tour le baluchon posé à ses pieds , elle prit la main de sa fille , alors que Flo lui prit l'autre et tous trois se dirigèrent vers la passerelle du navire qui les attendait .
Une très courte , mais belle aventure les attendait , celle de leurs retrouvailles .
Et celle d'un avenir plein d'amour , de tendresse , de complicité et d'aventures par delà les mers et océans .
Une page s'est tournée , celle du passé et ne reste qu'une belle page vierge à écrire ...
Celle de leur avenir ...


Évidemment
On pleure un peu
Pour mieux s'aimer
Être à deux, c'est pas donné
Évidemment
Fermer les yeux
Sur le passé
Être à deux, c'est pas donné...*


* Evidemment - Kendji Girac

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Niikki
assise sur une caisse de bois , elle observe l'horizon elle sait bien qu'elle y verra pas la bateau de dame patronne mais elle scrute quand même , que faire d'autre .. elle a raté le depart .. elle a eu beau courir , les grandes jambes brunes deployées ... elle l'a raté ..mais apparement elle n'etait pas la seule , quand elle avait entendu des pas de course arriver vers elle , elle s'etait eclipsée rapidement et dans un coin sombre avait pu voir la ptite rousse arriver , elle aussi depitée , suivi de la nouvelle matelos , celle qu'elle n'avait pas encore rencontré mais observée parfois ..a leur air depité elle comprend bien qu'elles ont elles aussi raté l'embarquement .. se demande du coup qui est a bord surement la patronne , flo et ptet bien barberousse ...

quand la gamine et la femme inconnue repartent vers le chateau elle sort de sa cachette et reprend sa contemplation de l'horizon .. pour bientot faire partie du décor .. immobile ...rien ne bouge si ce n'est un cerveau en ébullition .. que faire pendant 2 semaines sans veiller sur la patronne , sans partager un moment en taverne .. songe alors a prendre la route sans rien dire a personne même pas a dag , ptet ça le reveillerait de la voir partie sans lui .. oui .. mais cet argent qu'elle a gagné honnétement , comment ne pas se le faire voler .. elle ira voir au village qui est la et pourrait lui garder ainsi elle filera sur les routes renouer avec son passé .

baisse ensuite le rgard sur le volatile qui sautille a ses pieds , deux velins en meme temps courageux petit piaf ... lit la patronne .. une medaille ... pourrait elle en tirer un bon prix ? sans doute .. surtout si elle est d'or .. sourire de coin .. et lit l'autre courrier .. mmmm ... tourne la tête vers le chemin emprunté par la gamine rousse ... veiller sur elle et sa mision du jour .. en l'espace d'une seconde la caisse est vide , plus trace de métisse , mais sur le chemin qui méne au domaine , elle file sans bruit les sens aux aguets , objectif mini roussette
Tuatha
C'est vide là
Dans toutes les pièces là
Dans tous les cœurs là
C'est plus la même là

C'est vide là
Où y avait les rires là
Où y avait la fête là
Et ça fait mal là *




Bien des années plus tard , sur ce quai où continuait d'accoster les navires de pêche , parfois les naves transportant des denrées ou matériaux que l'on ne trouve pas sur l'île d'Ouessant et où les goélands se livre à des ballets au dessus des têtes en poussant leur cri parfois irritant .
Elle s'était laissée tomber sur un vieux rocher abandonné là , ou placé exprès pour attendre ou admirer un navire passant .
Il est des moments dans la vie où tout vous semble fugace , ou tout vous semble insipide .
Elle faisait , d'après Mathilde , une mini dépression , enfin on disait avoir ses humeurs à cette époque là , alors sans doute que c'était vrai qu'elle déprimait depuis quelques temps .
Il est des choses dans la vie , que l'on arrive pas ou plus à gérer , que l'on a plus envie de sauvegarder , voir de sauver .
Elle couvait cet état d'âme depuis des mois , sans doute depuis la disparition de son Autre , puis celle de Renau ensuite , peut être même un peu avant ? En fait elle n'arrive plus trop à se souvenir de quand cela a commencé , mais c'est un fait avéré , elle n'est pas au mieux de sa forme .
Mathilde , encore elle ! Lui a claqué que sans doute c'était la naissance qui avait provoqué cet état de fait , un mal être que l'on ressent après une grossesse , un sentiment d'abandon , un vague à l'âme constant et dont on ne veut pas se défaire .

Elle ne sait pas ce qui a provoqué tout çà , elle est juste perdue et triste .. Pas une tristesse où l'on éclate en pleurs tous les jours , non non , ce n'était pas çà .
C'était quelque chose de latent , quelque chose qui vous prend aux tripes et qui ne vous lâche plus , comme une verrue dont on n'arrive pas à se débarrasser .
Elle arrive à sourire à tout le monde , un sourire qu'elle espère sincère , mais qui ne remonte pas jusqu'au regard .. Un regard qui parfois se détourne pour ne pas montrer l'humidité qui y règne .
Et pourtant ce jour , seule sur ce ponton , elle observe au loin son Iroise et la ligne d'horizon qui dessine au loin et lentement les larmes jaillissent et coulent sur ses joues .
Elle tente de les arrêter ,de les endiguer , en clignant des yeux , mais rien n'y fait , ce sont des mois et des mois de retenue qui se déversent soudain , inondant tout au passage .
Ce sont des mois de douleurs , de blessures , de solitude et de déception sur tout ce qui se passe actuellement , en Breizh notamment .
Elle ne tente même pas de les essuyer , le vent vient faire voleter sa chevelure et sécher cette eau salée , tout en apportant un léger embrun , senteur de liberté , senteur de sel , senteur d'Iroise ..

Un gros navire est amarré au large d'Ouessant et se balance doucement sur le rythme des vagues . Un soupir en imaginant les endroits où il est allé et où il ira à l'avenir , sera t'elle du voyage ou pas ? En a t'elle envie ou pas ?
Les mouettes ont prit le relais des goélands et elle les observe alors qu'elles volent et virevoltent au dessus des rochers , sans doute à la recherche de petits crabes , voir de tout petits poissons qui se seront fait piégés dans les cavités rocheuses .
Ainsi va la vie , la loi du plus fort fait rage partout dans le monde , même dans ce petit coin de paradis qui était le sien ..
Elle resta très longtemps assise sur ce rocher , les yeux perdus sur les vagues se fracassant sur les rochers , éclatant en d'immenses gerbes d'eau avant de retomber , reculer et revenir à l'assaut .. Oui ainsi va la vie ..



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