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correspondance giffardo-courcyesque

Julien_giffard
Citation:
Mon cher Julien,

Je prend la plume aujourd'hui, une besoin de t'écrire, te parler, ou juste me dire que tu n'es pas trop loin...

J’ai le sentiment que cela fait des mois que tu as quitté Rouen avec ton armée. Des mois depuis l’incident sous ta tente, et si dans un premier temps je me suis sentie soulagée de te voir t’éloigné, tant la honte me rongeait, je me rends compte aujourd’hui… Que ton absence devient pesante.

Je ne cesse de me demander si tu vas bien, si tu ne manques de rien, si tu n’es pas malade, si tu n’es pas en danger et surtout… si tu ne m’en veux pas.

C’est idiot n’est-ce pas ?

Mais peut être que je n’ose tout simplement pas m’avouer que tu me manques.

Pardonne moi, je m’égare je crois. La fatigue, la peur, la lassitude me font dire tout et n’importe quoi. Mais rassure toi, je n'ai pas bu !

Je voulais surtout t’écrire pour être sûre que tout aille bien pour toi. Te sachant à Avranches, avec toutes ces armées, si prêt de l’ennemi…. Même si je sais que tu en a l’habitude je ne peux pas m’empêcher de craindre pour ta vie.

Prend soin de toi et reviens vite.

Amicalement
Affectueusement,

Liline

_________________
Julien_giffard
Citation:
Ma douce amie,

j'avoue que je me languissais de recevoir un tel courrier de ta part. Je l'espérais mais aussi je m'inquiétais qu'il ne vienne pas.
Après cette "folle" nuit à Rouen, je ne te cache pas que je n'étais pas certain que tu en écrives un. Et du coup, je n'ai pas osé te forcer la main, me disant que tu aurais peut être besoin de temps.

Je tiens tout d'abord à te rassurer. De quoi devrais je t'en vouloir? La nature humaine est ainsi faite que nous éprouvons tous des sentiments que nous canalisons de manière différente. Et parfois ils prennent le dessus sur nous.
Dès lors, l'ordre de bouger avec l'armée n'est pas tombé au plus mal. Cela m'a permis de me concentrer sur l'urgence du moment, à savoir la guerre. En restant à tes côtés, à vos côtés, je ne sais pas si j'aurai eu l'esprit suffisament clair pour mener l'armée et les combats à venir. Je vous sais toutes deux en sécurité à Rouen, plus qu'ici en tout cas, et cela me rassure.

Mais de te voir chaque jour me manque, car je suis simplement bien en ta compagnie. Ne pas sentir ton bras sur le mien me manque. Ne pas entendre ton rire me manque. Ne pas bénéficier de ta seule présence me manque. Ne pas voir ton chat me manque.

J'ai fait promettre à Kathryn de veiller sur toi en ton absence. Oui oui je sais ce que tu vas me dire, que tu es une grande fille et que tu n'as pas besoin d'aide. Tu as raison. Et tu as tort. Tu n'as besoin de personne pour te défendre. Mais tu as besoin qu'on te rappelle de prendre soin de toi et de ne pas t'épuiser à la tâche. Et en cela, Kathryn pourra t'aider. Mais à ton tour, j'aimerai que tu me promettes de veiller sur elle. Toutes deux vous êtes de charmantes têtes de mules qui n'êtes pas de la même famille pour rien. Alors j'escompte bien vous retrouvez toutes deux en pleine forme à mon retour.

Car oui, je te fais la promesse de revenir. Seule la date est inconnue à ce jour. Grâce à toi, j'ai repris goût à la vie et je retrouve le chemin du bonheur. Ce n'est pas une guerre de rien du tout et des bretons à la petite semaine qui vont m'empêcher de vivre encore pleins de choses avec toi.

J'espère de ton côté que tu te portes au mieux et que tu arrives à penser à toi.

avec ma tendre affection,

Julien

_________________
Julien_giffard
Citation:
A Sa Grasce de Normandie,
Chouchou
Ma tendre amie

Kathryn,

j'avoue être bien embêté pour savoir comment débuter cette lettre. Alors j'ai fait au plus simple, tout bêtement par l'usage de votre prénom. Autant commencer par régler ce petit problème j'imagine en étant le plus direct possible. Et puis le temps ne joue pas en notre faveur de toute manière.
Commençons donc. Je tiens à vous. Tout bêtement. Je vous considère comme une amie pour laquelle j'éprouve beaucoup d'affection. Je tenais à ce que vous le sachiez. Je pense que vous l'aviez compris cependant, mais les choses gagnent toujours en lisibilité quand elles sont dites.

Depuis cette folle nuit à Rouen, j'ai pris conscience de mon attachement à votre personne, à celle que vous êtes vous, Kathryn, pas la duchesse de Normandie, pas la cousine d'Adeline, juste vous. J'ai appris à vous découvrir ces derniers mois et je ne peux que regretter que cela n'ait pas été le cas plus tôt. Mais le destin ne l'a pas voulu certainement pour une bonne raison que l'avenir nous révèlera peut être.

J'espère qu'Adeline et vous vous portez bien à Rouen et que vous arrivez à vous ménager. Oui je sais, je me berce d'illusions sur ce dernier point. Mais promettez moi tout de même de penser à vous, de prendre le temps de vivre.

Ici, c'est l'ennui qui règne, l'impatience des combats montant en nous. Le piétinement n'est jamais bon pour le moral. Aussi je veille sur mes "pioupious", étant disponible pour eux comme je le peux. Je l'avoue, cela me manquait de diriger une armée en campagne. J'ai le sentiment de revivre. Ce n'est pas qu'un sentiment d'ailleurs mais ça, je le dois avant tout à Adeline, votre merveilleuse cousine. Et désormais à vous également.

Prenez soin de vous, veillez l'une sur l'autre je vous prie.

affectueusement,

Julien

_________________
Julien_giffard
Citation:
Julien,

Il faudrait m'interdire de prendre la plume si tard, quand l'agitation de la journée retombe enfin, que j'ai bouclé les affaires les plus pressantes, et que je me retrouve enfin avec mes pensées. Malheureusement c'est en général le seul moment où je peux répondre à une correspondance plus privée. Alors veuillez excuser d'avance une certaine sécheresse de ton, qui n'est pas contre vous, bien au contraire. Ce sont de mes propres faiblesses que je me méfie et dont vous avez pu avoir un aperçu lors de cette "folle nuit" comme vous l'avez pudiquement nommé. Et bien que je n'ai plus abusée de boisson depuis, je crains tout de même de laisser échapper à la lueur vacillante des bougies des mots que je regretterai au petit matin. Et nous avons suffisamment à songer sans cela.

Je suis partagée à savoir Thor Aïe en Bretagne. Enfin, me crie une partie de moi, celle qui ne demanderait pas mieux que d'être dans vos rangs, à vos côtés.
Car voilà l'autre facette, l'inquiétude. Pour vous bien sûr, pour Asti également et plus globalement pour toutes ces forces royales que je les connaisse personnellement ou non. Vous vous sentez revivre à diriger une armée, et je vous crois sans peine, cela transpire de vos lignes. Quant à l'ennui, il est peut-être celui de vos soldats mais je doute que vous ayez vraiment le temps de l'expérimenter vous même. Pour ma part, je vais m'inquiéter à chaque aube, à chaque messager en provenance du front, redoutant les funestes nouvelles.
Il me faut mettre de côté ma mauvaise foi pour me souvenir que non, nous ne sommes pas inutiles à Rouen et qu'il nous appartient de faire en sorte que la situation soit moins préoccupante pour vous. Que vous n'ayez pas en plus à vous soucier de nous en plus des hommes et femmes qui sont sous votre responsabilité directe.

Il y a une impuissance certaine à accepter que je ne peux rien faire de plus que prier pour vous, espérer que l'épée de Meleagre que je vous ai restitué ne vous fera pas défaut et comptez sur le respect de votre parole.
Car vous m'avez fait une promesse, dont je n'ai aucune intention de vous délivrer. J'en ai fait une également concernant Adeline, nous les tiendrons tout deux et tout ira bien.
Quant à l'autre promesse que vous demandez, prendre le temps de vivre, je le ferai à l'occasion, peut-être pas pendant ce mandat mais les ténèbres finiront bien par passer et je transmettrai volontiers cette responsabilité qu'est la couronne ducale quand quelqu'un de digne se présentera.

Qu'Il veille.
Yours,
Kathryn

_________________
Julien_giffard
Citation:
Kathryn,

je me permets de vous répondre ce jour très rapidement car, tout comme vous, je crains de ne pas avoir plus de temps pour cela en ce moment.

Sachez que la première lecture de votre courrier m'a incité à chevaucher jusqu'à Rouen pour vous traiter de SACREE TETE DE MULE!!! Je m'ouvre à vous comme je l'ai rarement fait et votre réponse est plutôt distante. Même si vous l'aviez indiqué en préambule.

Puis, ce soir, à tête plus reposée, j'ai repris le temps de relire votre missive. Et encore une fois j'ai envie de vous traiter de tête de mule mais courcyesque pour le coup. L'une comme l'autre vous avez une furieuse tendance à rester sur la réserve. Par pudeur? Par crainte d'être déçue? Blessée? Je tiens à vous assurer de nouveau que jamais, à l'une comme à l'autre je ferai sciemment du mal. Et je serai là pour vous deux en toutes circonstances, je vous renouvelle cet engagement. Nous n'avons qu'une vie et il faut en profiter. Alors, mes cocottes, entendez le bien, vous ne vous débarasserez pas de moi comme cela, car je suis attaché à vous.

Sur ce, je vous laisse, je retourne bichonner mes pioupious.

Affectueuses pensées

Julien

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Julien_giffard
Citation:
Julien,

Vous voulez me traiter de tête de mule ? Permettez-moi de vous rendre la pareille et de vous donner du "crétin".
Il y a des mots qui une fois prononcés - ou écrits dans le cas présent - ne peuvent plus être repris ensuite. Même s'ils dérangent. Et quand je tente de rester raisonnable pour deux, ne me provoquez pas, j'ai toujours été incapable de ne pas relever un défi.
Donc si vous me sortez une autre de vos phrases où pessimisme se conjugue avec profitons de l'instant présent, tel que "Et puis le temps ne joue pas en notre faveur de toute manière" ou " Nous n'avons qu'une vie et il faut en profiter" je vous épargnerai une chevauchée puisque c'est moi même qui débarquerai en Bretagne

Sans cela, oui je resterai distante mais si vous avez encore des doutes sur à quel point je tiens à vous, c'est que vous avez été particulièrement aveugle.

Votre,
Kathryn

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Julien_giffard
Citation:
Kathryn,

Ah.

avec toute mon affection

votre crétin

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Julien_giffard
Citation:
Rouen,
11 juillet 1468

Mon cher Julien,

"Ah"
Je vous ai connu avec plus de répartie, mais je prends presque comme une victoire personnelle ce dernier mot que vous me concédez.
Sauf que je m'ennuie. J'ignore si une duchesse régnante peut dire ce genre de choses. Et vous me manquez. Cette fois c'est la femme qui doute du bienfondé de formuler de tels mots. Mais dans les deux cas, c'est une réalité.
Quelqu'un m'a dit un jour qu'inquiétude, attente et alcool faisaient souvent mauvais ménage. De mémoire, cette personne était vous. A des fins empiriques, j'ai ôté de l'équation l'alcool, mais le résultat est toujours négatif.
Il vous faut donc m'imaginer trainasser à Rouen, en chemise, pieds nus, survoler tout les dossiers et ne répondre à rien car ... pas envie. Et vu que je suis tout de même debout aux aurores, à prendre connaissance avec cette fébrilité anxieuse des rapports de la nuit, des mouvements de troupes et de la géographie, particulièrement mouvante ces jours-ci, les journées sont tout de même longues à défaut d'être productives.
De plus, ne mettant plus les pieds aux Louvre, j'ai supprimé la perte de temps que représente le déplacement de Rouen à Paris. Devant le calme là-bas, m'y rendre est encore plus improductif que tout le reste. Mais j'ai missionné un valet pour y faire de la veille pour moi, et de temps en temps muni d'une perruque blonde faire une intervention de ma part. Provisoirement démotivée mais pas irresponsable.

Aujourd'hui est un mauvais jour et je force le trait. Bien sûr que j'assumerai la gestion quotidienne, il ne manquerait plus que cela. Mais je mentirais en disant qu'aujourd'hui, cela ne me coute pas. Ceci est un aveu de faiblesse et comme vous avez pu le constater, je déteste dévoiler mes failles. Et pourtant, devant vous, et je ne l'explique pas, ces confessions ne me pèsent guère. Aristote sait pourtant à quel point votre jugement m'importe, mais vous avez le pouvoir de me faire baisser ma garde.

A toutes fins utiles, ne vous sentez pas obligé de répondre à ces jérémiades. Me répondre, oui je l'espère bien, mais nul besoin de me rassurer ou de me protéger. Je suis juste lasse ce soir et sans épaule sur laquelle me reposer l'espace d'une minute ou d'une nuit, sans personne pour me dire que tout ira bien et que j'aurais envie de croire, juste pour un moment. Heureusement pour nous tous, j'ai appris à me passer de cela, dès demain tout sera rentré dans l'ordre.
Ignorez-donc le contenu de cette lettre et racontez-moi vos aventures bretonnes, cela me suffira.

Toute mon affection,
Kathryn

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Julien_giffard
Citation:
Très chère Kathryn,

Vous m’auriez vu lorsque votre missive m’a été apportée et que j’ai reconnu votre scel, vous auriez éclaté de rire j’imagine. Je me suis mis à me trémousser tout seul dans ma tente de joie. Sans savoir évidemment le contenu de votre lettre dans laquelle vous auriez pu être glaciale ce qui n’aurait pas été un mal en cette saison. Heureusement ce ne fut pas le cas.

Joie donc de recevoir un courrier qui rompt avec la monotonie de notre quotidien que je développerai plus après.
Joie de recevoir un courrier de votre main.
Joie à la lecture de son contenu.
En fait, ce soir vous êtes ma joie. Pas mal non?

Et si certains esprits chagrins ne sont pas capables de se rendre compte de quelle duchesse formidable vous êtes, ce sont des ânes. Et je mesure mes paroles. Pour ma part, je ne peux que vous encourager à poursuivre sur votre voie, car en tant que duchesse émane de vous de la bonté, vous êtes compétente, sérieuse, rigoureuse et droite. Je ne décris là que la duchesse car la femme est encore au dessus de cette description. Certes vous me répondrez que je ne suis guère objectif au regard de mes déclarations lors de nos derniers échanges. Peut être. Mais je m’en fiche puisque je le pense. Vous me verriez, je viens d’ailleurs de hausser les épaules en écrivant cette phrase...

Mince, je viens de réaliser que je n’ai pas respecté la consigne de ne pas vous rassurer ou vous protéger. Tant pis. Mais vous vous doutiez bien qu’un preux chevalier tel que moi ne pourrait résister à la tentation de voler au secours d’une belle demoiselle en détresse. Oui je vous vois déjà lever les yeux au ciel avec un petit sourire en lisant ces lignes. Du moins je l’espère car j’aurai rempli ma mission de vous divertir un peu. Car ici non plus ce n’est pas folichon.

Nous nous baladons au gré des humeurs du nouveau CDF. Des ordres tombent, parfois trop tard. Des plans abracadabrantesques sont échafaudés. Nous passons notre temps avec Davy à nous y opposer mais ne sommes pas vraiment écoutés. Nous ne savons pas trop qui décide, pourquoi, comment et pour quoi faire. Nous remportons des victoires sans gloire ni combat. La Bretagne est vide. Ils ont déserté et se sont enfermés dans Rennes qui est imprenable. Je me recentre sur la vie de mon campement, essayant d’être là au plus près de toutes celles et tous ceux que je dirige. Au moins suis je au grand air me direz vous. Certes. Mais l’impatience nous gagne ainsi qu’une certaine résignation. Heureusement que j’ai la chance de mener cette campagne aux côtés de personnes qui me sont chères comme Asti, Dunhyll et Carmen sinon j’aurai installé un mannequin dans mon armure pour faire croire que j’étais bien encore là, et j’aurai filé à Rouen vous retrouver avec Adeline tellement vous me manquez toutes deux. Bon en plus, si vous m’indiquez que vous traînez simplement pieds nus et en chemise, vous augmentez le risque de me voir débarquer au triple galop. Et si vous rajoutez que c’est aussi le cas d’Adeline, ne comptez plus sur moi pour retourner en Bretagne! Rien à faire!!!
Oui j’avais envie de vous taquiner pour finir sur une note légère et égayer à mon tour votre fin de nuit ou matinée.

Affectueusement,
Julien, votre crétin

Saint Brieuc, Normandie,
Nuit du 11 juillet

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Julien_giffard
Citation:
Ma chère Kathryn,

l'ennui me gagne. La lassitude aussi. Ou alors est ce l'humidité. Peut être un mélange des trois. Plus probable que vous me manquez en fait tout simplement. Je ne vous cache pas que, lorsque les ordres sont tombés de rejoindre Rohan, j'ai entendu Rouen. Alors j'ai fait mon paquetage en quatrième vitesse, j'ai même sellé mon cheval tout seul comme un grand pour aller plus vite, j'ai sonné du cor à pleins poumons pour rassembler tout le monde. Et là, avant que je ne m'adresse aux troupes, Asti est venu me souffler de bien relire la lettre. Vous savez, avec son petit œil pétillant dont il a le secret. Et là j'ai déchanté.

Je me voyais déjà vous retrouver avec Adeline et cela avait un côté réconfortant et doux. Oui doux. Ne me demandez pas pourquoi, Ce terme m'est venu spontanément et après moults tergiversations, j'ai trouvé qu'il était approprié. Je vous imagine une nouvelle fois hausser un sourcil en lisant cela. Mais c'est ce que vous me renvoyez toutes les deux. A moins que je ne sois simplement en manque de douceur. Un lit. Un vrai lit. Mais là il ne s'agirait que de douceur physique ce dont je me contenterai aisément à défaut de votre présence.


Quoi que, niveau douceur, nous avons eu notre compte aujourd'hui. Dame Mahaut, la fille de mon vieil ami Lexhor a suggéré la journée en rose. Et je ne sais tellement plus quoi inventer pour motiver mes pioupious que j'ai dit oui. Heureusement que nous n'avons pas croisé de bretons sinon ils se seraient bien moqués de nous. Ou alors ils auraient pris peur, pensant que nous avons perdu la tête.

Bref, j'arrête là mes divagations car nous allons devoir vraiment partir et votre frère tape du pied pour me presser tout en essayant de regarder par dessus mon épaule.


Mais avant de finir, j'aimerai savoir comment se porte Adeline. Voilà quasiment dix jours que je n'ai plus de nouvelles et je m'inquiète. Et vous? Vous ne vous surmenez pas trop? Comment allez vous? En vrai. Pas la réponse tout faite et surfaite pour me rassurer je vous prie. Et ne commencez pas à paniquer en craignant que je ne commence à percer votre carapace!!! Parce que si la carapace vaut le détour, ce qui est en dessous est mieux encore.

Cette fois je pose la plume sinon je vais avoir des soucis.

avec toute mon affection,
votre crétin
Julien


_________________
Julien_giffard
Citation:
Ma tendre amie,

voila plusieurs jours que je suis sans nouvelle de toi. Aurais je dis quelque chose de désagréable dans mon précédent courrier qui t'aurait contrarié? Tu connais pourtant mes sentiments à ton endroit et je serai fort navré d'avoir commis une maladresse, d'autant que je ne vois pas laquelle cela pourrait être. Mais bon, j'ai parfois tendance à rater des choses importantes...


Je préfère penser que tu es tout simplement débordée et accaparée par tes tâches de héraut, de conseillère, de capitaine, de cousine aussi. Et de gardienne des chats de Rouen peut être? Est ce une nouvelle corde à accrocher à ton arc? Plus sérieusement, comment te portes tu? Je m'inquiète de ton silence et je crains chaque jour de recevoir une lettre de Kathryn qui m'apprendrait que tu serais souffrante. Jure moi d'être encore en forme à mon retour s'il te plaît.


Cette guerre aura au moins servi à me rappeler qu'il est bon de vivre et de profiter de tous les instants avec les gens qui sont chers à notre cœur. Et c'est bien ce que je compte faire à mon retour. Et il est évident que tu en fais parti et que je tiens énormément à toi au cas où tu en douterais.


Je me languis d'avoir de tes nouvelles.

avec toute mon affection,
ton Prince

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Kathryn.brehnian
Citation:
Rouen,
Nuit du 11 au 12 juillet

Mon cher Julien,

Vous avez raison sur ma réaction à la lecture de vos lignes, mais je n'étais pas seule en recevant votre missive. Bien entendu, curieuse, je n'ai pas voulu repousser la lecture. Il m'a donc fallu justifier mes joues rougissantes à la lecture des compliments et je ne parle même pas de vos commentaires sur ma tenue. Voyons, Votre Altesse, la chaleur vous égare ! Ces choses là se pensent, se murmurent à la rigueur mais ne s'écrivent pas. Quant à être glaciale, ce serait certes un service à vous rendre en considérant la température ces derniers jours, mais vu mon humeur de la soirée, j'en serai incapable même si je le voulais.
Bref, en toute mauvaise foi, bien que la faute soit mienne, je vous tiens pour personnellement responsable. De mon excellente humeur soudaine autant que de ce petit moment de gêne. Il faudra s'attendre à des représailles.

Votre joie. C'est un titre auquel je pourrais facilement m'habituer. Attendez-vous à le retrouver parfois en signature. Je constate qu'il y a beaucoup d'attente, même dans mes missives. Un fond de raison, que l'heure tardive et la douceur de l'air n'ont pas encore réussi à faire taire, m'informe que ce n'est pas un mal que ces propos soient tenus par missive. Je ne me fais pas toujours confiance quand vous êtes dans les parages.

Preux chevalier...Faites attention, je vois facilement quel qualificatif vous pourriez viser ensuite. Comme vous êtes réellement Prince, ce ne serait pas si présomptueux de votre part, et force est de constater que vous pouvez être plutôt charmant quand vous le voulez.
Mais pour le plaisir de vous contredire, la demoiselle est juste frustrée de ne pas pouvoir en faire plus, et pas le moins du monde en détresse. Règle numéro 1 pour me connaître vraiment, et encore une fois je ne sais pourquoi je vous la livre aussi facilement, si je me plains d'un problème, c'est que ce n'est pas un vrai problème à mes yeux. Les choses sérieuses, celles qui m'affectent vraiment, je les garde pour moi et vous ne m'entendrez qu'exceptionnellement les évoquer.
Il faudra donc trouver d'autres dragons que Lemerco, Lyline ou même le Roi et Erraa pour avoir à me secourir. Il ne me déplairait pas d'inverser les rôles pourtant. Pourquoi un Capiprince n'aurait-il pas le droit d'être secouru de temps en temps ? Mais cela reviendrait à souhaiter vous voir en mauvaise posture aussi je ne peux me résoudre à souhaiter cela. Même face à un CDF incompétent, mais sur ce point, je doute de pouvoir vous aider, l'opinion d'une faible femme ne semblant même pas mériter une réponse de sa part. Quant au terrible ennui, nous nous aidons mutuellement, non ?

Vous lirez sans doute cette missive au petit matin alors autant finir par une note raisonnable. Ce courrier en a cruellement fait défaut.
Vous savoir bien entouré est réconfortant, embrassez-les pour moi et bien qu'il m'en coute de l'écrire, restez au loin. Sans vous et vos précieuses informations, j'aurai encore moins de visibilité sur la situation actuelle.

Votre joie,
Kathryn
Julien_giffard
Citation:
Rouen,
Nuit du 17 au 18 juillet,

Cher Julien,

Il se dégage de votre lettre un parfum de mélancolie qui m'attriste même si, comme toujours, vous êtes parvenu à me faire sourire. A défaut de pouvoir adoucir votre soirée autrement, laissez-moi vous dérober à l'ennui l'espace de quelques lignes en décrivant le décor très domestique depuis lequel je vous écris.
Une fois n'est pas coutume, j'ai pu rentrer dans ma bicoque rouennaise à une heure presque correcte. Mon fils Gabryel m'a entendu et malgré l'horaire déjà tardif pour son âge, je n'ai pas eu le cœur de le renvoyer se coucher pour une fois que je pouvais passer du temps avec lui. Bien sûr, il n'a mis que quelques minutes à s'endormir sur l'un des sièges et il me faut anticiper le moment où je vais devoir le porter jusqu'à son lit. A presque neuf ans, il se fait un peu lourd pour moi, mais il est adorable là, endormi dans la lueur des bougies. Je reste donc avec nos chats, Eilean qui joue avec ...j'ignore avec quoi il joue à vrai dire et Kirah - non, n'insistez pas, pas question que je lui donne du Kiki - qui dort sur mes genoux. Il y a une calme tranquillité dans la scène qui me fait souhaiter pouvoir en profiter plus souvent, bien qu'au fond de moi je sache qu'une vie aussi rangée ne pourrait pas complètement me satisfaire.

Maintenant que le décor est campé, revenons sur vos propos.
Il y a une ironie certaine à vous envoyer à Rohan quand votre présence est tellement désirée à Rouen. A vous faire dormir sur un lit de camp quand de votre propre aveu, les literies de la capitale sont sans égales. Mais ne remuons pas plus le couteau dans la plaie et parlons rose. J'ai un peu de mal à vous imaginer tout de rose vêtu, détaillez cela pour la couturière que je suis et qui se frustre de ne plus décliner qu'une seule teinte, le noir. Framboise, fushia, pêche, vieux rose ? Quelle nuance a eu votre préférence ? Votre armée a t-elle joué le jeu ?
Je cherche un nom avec rose pour un surnom officieux pour votre armée mais mon imagination me fait défaut ce soir, il faudra attendre une prochaine lettre pour entendre mes propositions, de même que des idées pour les motiver.

Adeline...est fort occupée, ce qui n'est pas nouveau me direz-vous. Elle mène à bien ses nombreux devoirs mais je la croise à peine moi même. Que son silence vous inquiète, je l'imagine volontiers, je n'aime pas cela moi-même, mais ne le prenez surtout pas personnellement, elle tient bien trop à vous pour ne pas prendre la plume dès qu'elle aura une minute à elle. N'en doutez pas.

Pour finir, comment vais-je ? Pourquoi ne pas accepter la réponse convenue et me laisser deviser chiffon ou badiner avec vous ? Mais voilà ma réponse sincère puisque vous la demandez. Lasse, désabusée, épuisée, seule, naïve, impuissante, tyrannique. Tout cela, parfois tour à tour, le plus souvent en simultané. J'ignore comment faire survivre mes idéaux au milieu des désillusions, des querelles d'ego, du silence et des langues de bois.
Et avec mes idéaux vacillants, ou du moins en doutant de ma capacités à pouvoir les défendre dans ma position, je ne sais plus parfois comment trouver l'énergie d'œuvrer au quotidien. Puis je me souviens pourquoi, pour qui j'œuvre et en général cela aide.
Vous seriez certainement de très bon conseil, vous qui avez évolué bien plus que je ne compte le faire dans ces arcanes, mais je crois que je dois trouver moi-même les réponses à mes questions. Faire le deuil d'une innocence qui avait survécu jusqu'alors et trouver quand même des raisons de continuer à me battre, à ma façon.

Embrassez Asti et dites lui qu'il m'écrive plutôt que de scruter votre correspondance, il se fait trop discret à mon goût.

Votre,
Kathryn

_________________
Kathryn.brehnian
Citation:
Campement « Normandouille »
14 juillet 1468

Ma chère Kate, 
Ne me demande pas pourquoi je prends ma plume alors qu'il me suffirait de traverser le camp, passer les portes du château et m'engouffrer dans ton bureau dont j'aperçois la lumière de ta fenêtre. Il est sans doute plus facile de coucher des mots sur un vélin plutôt que de les dire en face.
Et puis tu me connais, j'ai tendance à ne rien dire…

Bref je me lance avant que tu ne jette cette lettre à ton chat…

Tout d'abord je voulais te féliciter. Oui tu as bien entendu et non je n'ai pas encore bu. Et ne dit pas que tu n’a rien fait, je t’entends d’où je suis. 
Tu ne t’en rends sans doute pas compte mais tu as fait beaucoup… En tant que Duchesse de Normandie je veux dire.

Ce n’est pas la cousine qui t’écrit là, mais la normande, la conseillère emmerdante, le Protecteur, le « dinormandie » que je suis. Ce mandat n'a pas été simple, entre la guerre, les trahisons, les suspicions et les ego mal placée, je trouve que tu as gérer tout cela d'une main de maitre.
Tu connais l’expression qui dit : « une main de fer dans un gant de velours » ? Et bien je trouve qu’il te convient tout a fait. 
Tu as gérer ce duché avec sang-froid, diplomatie, écoute, et fermeté, autant de qualité que je n’ai retrouvé qu’auprès de très rare régnant.  

Je ne vais aller jusqu’à dire que tu as été parfaite ou tu risque de prendre la grosse tête, mais… Tu as fait ce qu’il fallait quand il le fallait. Ne laisse personne te dire le contraire. La plupart de ceux qui râlent n’ont pas eut à gérer une guerre, une invasion Bretonne, un ravitaillement des armées foireux et un duché à gérer malgré tout.
Je ne suis pas sûre qu’à ta place, ils auraient fait mieux. Pis encore, je suis presque sûre que Rouen serait Bretonne !

Bref, ma chère Kate…. Je suis vraiment fière d’être ta cousine mais rassure toi, pas seulement a cause de ton mandat de Duchesse de Normandie.

Voilà, je me rends compte que je voulais te parler d’autre chose, mais il est tard et je vais devoir prendre ma garde. Tant pis, le sujet « Giffard » sera pour une autre fois.
Car oui ! J’ai bien l’intention de t’en parler.

Prend soin de toi, et fait moi plaisir, éteint cette lumière et va dormir !

Ton emmerdante cousine

Ady
Kathryn.brehnian
Citation:
Camp «  Normandouille », ce 17 juillet.

Ma chère Kate,
Tu ne m'a pas répondu, j’en déduis que ma lettre ne t'as pas insurgé, je m’aventure donc à t’écrire la suite.
Mais avant toute chose j’aimerais te poser une question, et j’aimerais que tu me répondes avec sincérité et franchise.
Je suis sérieuse Kate... J'ai besoin de savoir…
Est-ce que tu me trouves vieille ? 
Est-ce que je ressemble déjà à ces vieilles femmes aigri que l’on retrouve seule dans leur château ?

La question étant posé et j’attends ta réponse avec impatience, je vais donc passer à l’autre sujet qui fâche…
Notre ami commun.

Non… je ne parle pas du chat…

Je parle de Julien et de cette fameuse nuit où tu nous as fait le coup de la panne. Et de ma question stupide et ta réponse encore plus stupide. 
Quand j’y pense… pauvre Julien

J’ai eu tord, je le sais, te connaissant j’aurais du me douter que la question était plutôt mal placé, mais avoue que la situation était plutôt… 
Enfin… 
N’importe qui aurait pu penser cela !
Alors certes c’était peut être une série de quiproquo et la malchance de mon arrivée combiné par mon état d’ivresse peut être avancé (bien que je t’assure n’avoir pas bu plus que d’habitude ce soir-là), mais une question ne cesse de me tarauder depuis ce jour…

Entre notre discutions et tes lettres que j’ai lu par pur hasard, et à présent ce que j’ai surpris dans la tente, sans parler des bruits de couloirs entendu à Lillebonne (j’ai toujours eut horreur de ses valets et autre domestique à la langue trop pendu… bref)
J’aimerais que tu cesse de vouloir me protéger et que tu sois honnête, avec moi, mais aussi envers toi-même.
Répond moi franchement.

Quels sont tes sentiments aujourd’hui, à l’égard de Julien ?

Je vais m’arrêter là, je crois que je divague, ou que la folie me guette.
Finalement, oublie ma première question, j’ai la réponse. 
Oui je suis devenue une vieille fille aigri en train de radoter. Bientôt, on va me retrouver dans mon château, seule, entrain de parler à mon chat.

C’est grave docteur ?

Je te laisse, tu as surement beaucoup de travail pour écouter mes jérémiades.

Ta vieille cousine
Ady
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