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correspondance giffardo-courcyesque

Kathryn.brehnian
Citation:
18 juillet, Rouen
Ad,

Que pouvais-je répondre à la première lettre ? "Merci", cela faisait un peu court vu le contenu de la lettre. Dire que je ne pense pas mériter autant de critiques positives, même si c'est sincère, m'aurait attiré ton courroux. Donc, même si la lettre m'a beaucoup touché, je comptais plus ou moins l'occulter provisoirement. Mais elle a déjà rejoint la liste des mots gentils, ceux qui font du bien au moral quand je doute.
Quant à répondre que moi aussi je suis fière de toi, cela semble un peu convenu, non ? Tu le sais, ou du moins je l'espère depuis le temps.

Rassures-toi, j'aurai plus à dire sur la seconde.
Tu n'es pas vieille, tu es lasse. C'est complètement différent.
On le serait à moins. Deux mois seulement se sont écoulés et j'ai déjà l'impression d'avoir plus vieilli que les dix ans précédents. Puis je réalise que ce n'est pas la vieillesse, mais la lassitude, la perte des illusions. Bonne nouvelle, cela se soigne, il suffit de s'éloigner pour un temps du murmure des intérêts, du souffle des ambitions, bref, du conseil tel qu'il a été ses derniers mois. Tu n'as que quelques années de plus que moi, donc il n'est pas question que je te concède une prétendue vieillerie prématurée. Souffle un peu, si tu en es capable. Les bords de mer sont une destination prisées en cette période de l'année.
Voilà ma prescription, libre à toi de la suivre ou pas. Sinon, il reste la Seine. Elle sera moins fraiche qu'en avril. Dans les deux cas, si nos fonctions le permettent, ma présence t'es acquise, pour peu qu'elle t'agrée.

Voilà, c'était la partie simple de cet échange. Maintenant tout se gâte.
J'aimerai comprendre pourquoi je suis en colère. Pour rétablir une moyenne quand manifestement tu as décidé de ne pas l'être ? Crois-tu vraiment que je ne vois pas exactement ce que tu es en train de faire ? Te servir de mes confidences à venir pour t'éclipser sur la pointe des pieds, sans déranger personne. Prétendre qu'il est juste un ami. Que tu n'es pas prête. Que tu n'es pas dévorée par la jalousie.
Une bonne chose que nous ayons cette discussion par écrit, sinon généralement à ce stade l'une d'entre nous se met à pleurer et cela coupe forcément court.

Tu souhaites donc la vérité, tu l'auras. Je suis lasse de trop des mensonges ou de demi-vérité pour pouvoir me permettre de me mentir encore, ou de te mentir. Mais ne prend pas cela comme une excuse pour justifier tes actes.
Je l'aime.
Je m'en suis défendue, j'ai refusé de l'accepter, tenté de minimiser mes sentiments, culpabilisé, comparé...et finalement échoué à nier l'évidence.
Les dernières années m'ont changé, il m'e sera impossible d'aimer encore avec la même innocence, la même simplicité et le même absolutisme que par le passé et pourtant je l'aime.

Pour autant, ce n'est pas une fatalité. Donne moi quelques mois, quelques années tout au plus et cela passera. Je ne suis pas en quête d'un époux, encore moins d'une couronne princière. Renoncer à l'affection de l'homme sera plus difficile, je me suis trop reposée sur lui pour alléger mon humeur ces dernières semaines. Mais cela ne pouvait être que temporaire, je le savais pertinemment.

Ne prends pas la décision à sa place. Il est tout de même le principal intéressé et surtout, il le mérite, non ?
Il n'y a aucune raison que tu finisses seule dans tes châteaux.

A très vite,
Kat'
Julien_giffard
Citation:
Nuit du 20 juillet, Rohan





Ma Joie,


J’avoue que le possessif me dérange un tantinet mais je ne me voyais pas commencer autrement puisque vous m’aviez si aimablement tendu la perche lors d’une précédente missive, me signifiant que vous pourriez vous faire à l’idée d’être ainsi appelée.


Ma joie donc. Finalement, moi aussi je pourrai m’y faire tant vos missives m’en procurent. A tel point que certains le remarquent dès qu’un courrier avec votre écriture arrive au campement. Enfin, quand je dis « certains », je devrai plutôt dire « un certain ». Oui oui, celui là même à qui vous me demandiez de lui rappeler de vous écrire. Ne serait il pas possible de travestir votre écriture sur le pli ou d’user d’un autre sceau? Je gage que vous saurez bien trouver une solution sinon je crains d’avoir une conversation embrassante avec Asti. Conversation que je n’aurai pas pensé avoir avec lui un jour pour tout vous avouer. Peut être est ce moi qui me fais des idées tout bonnement. A croire que je n’ai pas la conscience tranquille même si je ne vois absolument pas pourquoi ce soir.


Ou alors Chouchou plutôt que Ma Joie. Sauf qu’avec tous les choux qui nous entoure, j’ai moins tendance à souhaiter vous appeler ainsi. Du moins dans un courrier. Lorsque vous êtes en face de moi, je ne mentirai pas en disant que j’aime la délicate teinte que prennent vos joues ainsi que la lueur de colère et d’amusement dans votre regard.


Vous me direz que ça en fait une longue introduction tout de même de disserter ainsi sur la manière de m’adresser à vous. Je vous répondrai tout d’abord que ce n’est pas le temps qui me manque ici. Et ce pour ne pas dire autre chose. Nos journées sont remplies par quelques manœuvres. Quelques exercices. Et voilà. Passionnant n’est il pas? Le CDF est désormais présent à Rohan avec nous. Mais nous ne le voyons qu’une fois par jour, après son entrevue avec le Roy. Si avant nous étions associés aux discussions et décidons, ce n’est plus le cas. Et il semblerait que Sa Majesté ait proposé la fin de la guerre ou du moins une trêve. Il est dans la tente voisine de la notre avec Lexhor et nous ne savons rien. Parfois j’aimerai être une petite souris pour savoir ce qu’il fabrique toute la journée. Ou non. Pas une souris. C’est risqué. Imaginez qu’il ait un chat ou qu’il ait peur des souris. Non un truc mignon et tout doux. Pourquoi pas un poussin. Oui cela peut être bien un poussin.


D’ailleurs en parlant de choses mignonnes, je dois avouer m’être attendrit à vous imaginer au coin du feu avec votre fils et nos chats jouant auprès de vous, la douce lueur de l’âtre vous éclairant. Et je pense que c’est là que vous avez la solution concernant la manière de tenir dans ce nid de vipères. Car oui, la violence n’est pas dans un champ de bataille. Elle est dans les palais, dans les cours. Une lame vous la voyez venir, même trop tard. La perfidie, les manipulations, les trahisons, les jeux de pouvoir sont ce qui nuit le plus. Et ce qui nous use le plus, nous qui avons une conscience, des valeurs et des convictions auxquelles nous tentons d’être fidèles. De cela résulte notre souffrance, celle de rester fidèles à nous même. Vous me demandiez comment j’ai fait pour tenir toutes ces années. Je vais vous faire une confidence très « fleur bleue » en vous répondant l’Amour. L’amour pour les gens que vous aimez et qui vous poussent à vous dépasser, à tenir pour eux, pour elles, pour leur offrir un monde meilleur, plus juste. Et l’amour que vous recevez en retour qui vous transcende. Je ne sais pourquoi je vous livre cela ainsi. Je ne suis pas certain de l’avoir déjà dit d’ailleurs, du moins d’avoir su le formuler de la sorte. J’en avais conscience sans pouvoir le nommer aussi je vous remercie de m’avoir aidé avec cette évidence. Et j’espère que cela pourra vous aider à tenir. Je vous envoie d’ailleurs toute mon affection et ma tendresse avec cette lettre à cette fin.


Avant de sombrer dans un mélancolie un peu trop sentimentale, même si je dois bien reconnaître que nous excellons tous deux dans cet art, je m’en vais mettre aux fers Ogma pour qu’il ne puisse voter. Ou tout bonnement prier pour que vous soyez reconduite comme duchesse.


Tendrement,


Votre crétin


Julien





PS: couleur framboise, c’est ce qui se rapprochait le plus du rouge que j’affectionne particulièrement

_________________
Kathryn.brehnian
Citation:
Objet : Résolutions rouennaises

25 juillet,
Rouen,

Cher poussin,

Je comprends soudain cette réticence au possessif. Autant vous donner du "poussin" me semblait logique vu notre dernier échange, mais le "mon" était présomptueux. J'ai donc botté en touche, vous le constatez.

De nouvelles informations de la tente de commandement de vos armées ? Par poussin, souris ou même valet interposé ? Il est potentiellement plus simple de graisser la patte d'un serviteur que d'apprendre à vous changer en animal. Même si la technique a moins de charme, je le concède. Et pour le long terme, en vue d'une prochaine guerre, vous pourriez commencer à élever de petits pioupioux espions. Qui se méfierait d'un poussin ?

Que d'évènements depuis ce matin et la reconnaissance tant attendue au poste de Duchesse, mon pigeonnier déborde. Fini les vacances, il est temps de remettre tout ce petit monde au travail. Bonne nouvelle, je déborde d'énergie. Rappelez-moi ceci je vous prie quand dans quelques jours je serai de nouveau lassée et blasée. Non, oubliez ce que je viens de dire, vous comprendrez pourquoi plus tard dans cette missive. En attendant, cette motivation est utile car je crois être la seule dans ce cas.
Si je fais le point, missives de prise de fonctions, mots de félicitations, plaintes de divers habitants dont les Avranchins pour leur mine, l'éternel problème, et aussi des lettres des proches de Lyline avec différentes approches, d'un côté l'obséquiosité de Gaugericus en réalisant qu'il lui faudra encore me supporter, de l'autre des grognements à peine teintés de menaces pour avoir osé remplacé -enfin- la prévôte.

Mais le dernier courrier en date est celui qui me fait prendre la plume. Une missive de mon cher grand frère et au milieu des nouvelles sur la vie quotidienne, sur la politique, un retour de curiosité qui ne s'embarrasse de prendre des pincettes.
Je cite : " Le Prince risque t'il de devenir mon beau frère ? ". Les grands frères ont donc ce droit de s'immiscer dans des choses qui ne les regardent en rien ? Mon premier réflexe devant la stupidité de cette question serait de répondre par l'affirmative juste pour m'amuser de sa réponse. Puis de revenir sur son choix de mot, "risque", plutôt vexant pour tout le monde. Bien sûr, je n'en ferai rien, je ne voudrais pas vous mettre ainsi dans l'embarras. Les ragots s'ils me concernent m'indiffèrent mais je ne tiens pas à ce que vous y soyez mêlé malgré vous. Ou qu'ils blessent Adeline.
Néanmoins comme ce n'est pas la première fois que l'on me parle de vous récemment et bien que n'en ayant aucune envie, je me demande si je ne devrais prendre un peu de distance avec vous. Et puisque distance géographique il y a déjà, cela signifierait moins vous écrire. Je tente de me convaincre que cela ne serait pas si terrible, que notre correspondance est récente et que je pourrais m'en passer, de même que de vous. Qu'il suffirait de m'immerger un peu plus dans mes fonctions pour ne plus guetter vos lettres, anticiper vos réponses, me demander comment vous réagiriez à tel ou tel commentaire, si telle formule vous ferait sourire.
Pourquoi alors cette perspective me semble t-elle si désolante ?

Votre, pour cette lettre encore,
Kathryn
Julien_giffard
Citation:
Nuit du 25 juillet

Ma joie,

J’ai arrêté de me faire des noeuds au cerveau quant à la notion de possessif vous concernant. C’est ce que vous m’inspirez et êtes pour moi. Je tenais à ce que vous le sachiez même si je sais que vous l’avez compris. Et si vous me le permettez, je continuerai ainsi.

Alors je poursuis sur cette lancée enjouée. Mes félicitations pour votre reconduction à la charge de duchesse de Normandie. Vous vous êtes vraiment révélée aux yeux de tous comme duchesse, et je vous enjoins à poursuivre sur votre lancée, la tête haute même si le doute est bon conseiller parfois. Et sachez que je serai également toujours là pour échanger quant à ce qui vous tracasse comme duchesse.

Je m’arrêterai là pour ce versant de notre correspondance. Aussi je vous invite à prendre la suite pour une seconde partie, distincte partiellement de la première, mais qui reflète bien mon état au fur et à mesure de la lecture de votre missive. Si j’ai pu paraître amusé par la réaction de votre frère, sachez que je me fiche de ma réputation à partir du moment où j’ai ma conscience pour moi. Quant à blesser Adeline, ce n’est pas une chose que je souhaite. Loin de là même tant elle est chère à mon cœur. Mais je ne vois pas en quoi cela serait le cas, à moins que vous ne disposiez d’informations qui à ce jour me sont inconnues. Bref, venons en à la partie déplaisante.


Ma tristesse et ma peine,

La perspective de ne plus vous lire régulièrement et pire encore, que vous preniez vos distances avec moi, m’est particulièrement douloureux et insupportable. Je sais que vous comprendrez ma surprise car la dynamique de notre relation est plutôt récente. De femme de mon vassal et cousine d’Adeline vous êtes devenue en quelques mois Kathryn, une femme précieuse et indispensable à ma vie. Comment faut il vous le dire que je tiens à vous? Comment faut il vous le dire que j’ai découvert une femme formidable, pétrie d’intelligence, de répartie et d’un certain sens de l’humour, et que pour rien au monde je ne souhaite vous voir prendre vos distances? Et vous pensez honnêtement que je vais accepter sans rien dire votre décision unilatérale? Dans une relation il me semble qu’il faut être deux. Aussi je vous l’annonce clairement, je ne renoncerai pas à vous. A moins que vous ne me le demandiez, auquel cas je le ferai la mort dans l’âme. Mais vous ne me l’imposerez pas.

Avec néanmoins ma tendre affection (et colère)

VOTRE Julien

_________________
Julien_giffard
Citation:

Mon Prince.

Je suis désolée d’être restée si longtemps sans te donner de nouvelles… a vrai dire je t'avais écris une longue lettre, sitôt la tienne reçu… sauf que… cela ne devait pas être du goût de mon chat qui n'a rien trouver de mieux que de sauter sur mon pupitre et renverser mon encrier… Et bien entendu marcher sur le velin.
Comme tu peux t’en douter, la lettre est donc partie au feu.
Ceci dit ce n’était pas plus mal vu ce qu'il y avait dessus… tu aurais pris peur.

Et puis… je n’ai pas eu le courage de t’en écrire une autre. Débordée, oui, je l’ai été tu t’en doute bien, mais pas seulement.
Enfin si cela peut te rassurer, tu ne m’as pas contrariée…Enfin… Pas tout à fait.
En fait ce qui me contrarie surtout c'est d’être là à me tourner les pouces quand j'aurais aimé être a tes côtés en Bretagne ou en Normandie.

L’inaction me porte sur les nerfs et je me mets à imaginer tout et n’importe quoi…
Tout : Toi blessé ou prisonnier de l’ennemi.
N’importe quoi… T’imaginer blessé en compagnie d’une jolie bretonne ou de Kate en guise d’infirmière.

Mais ne vas pas t’imaginer que je suis jalouse.
Ja-mais. Je te le jure ! Sur la tête de mon chat !


C’est juste que… Je tiens à toi, que tes irruptions au petit matin dans ma chambre me manquent, que nos escapades me manquent, bref… tu me manque !
Mais ça tu le savais déjà.


D’ailleurs c’est décidé, dès que tu rentre sur Rouen, je t’enlève ! On ira s’enfermer à Valognes.
Après le passage des bretons sur mes terres, je n’ose imaginer l’état du château, mais surtout… je veux vérifier qu’ils n’ont pas trouvé ma cave… Donc je t’enlève pour une escapade en Cotentin, voila qui fera jaser un peu plus la société.

Pardonne-moi, je crois que cela devient un joyeux bordel dans mon esprit. Tu vois un peu le bordel au sein de la Couronne et en Bretagne ? Et bien tu peux aisément imaginer ce que cela doit être dans ma tête.
Et je n’ai même pas besoin de calva-prune-poire ou autre liqueur pour y arriver !

Plus sérieusement et pour répondre à ton dernier courrier, tu aurais toutes les raisons du monde de m’en vouloir, surtout après cette nuit, surtout après ma réaction, après vous avoir déranger et surtout… ma questions auprès de Kate… Je ne sais pas ce qui m’est passé par la tête, peut être un peu trop de calva.
Peut être autre chose… va savoir.

Une chose est sur mon ami,

Je vais te laisser sur ces quelques mots le temps passe et l’heure de prendre ma garde arrive. Peut etre que dans mon prochain courrier j’oserais t’avouer quelques mots de plus, mais ce soir, je ne peux pas, j’ai aquachat.
C’est comme l’aquaponey, mais avec un chat.
Pas le miens… Ne reve pas.


Prend soin de toi mon Prince Giffard.

Ta liline

_________________
Julien_giffard
Citation:
Ma joie,

Oui ma colère est un peu retombée. Pas l'angoisse de vous perdre cependant. Je me permets simplement de prendre la plume ce soir pour vous rassurer: tout mot de votre main, fusse-t-il public, est évidemment lu. Quand bien même est ce pour dire que... vous n'avez rien à dire et que vous doutez être lue. Aussi ai je tenu à vous rassurer à ce sujet.

avec ma tendre affection

vôtre crétin


Citation:
Oh Julien...

Je n'ai jamais cru que vous me faciliteriez la tache mais il est tellement plus difficile de ne pas céder devant les mots de réconfort que devant ceux dictés par la colère. La tentation est forte de vous demander d'oublier ce que j'ai pu écrire hier et les raisons pour lesquelles j'ai pu le faire.
Laisse moi un peu de temps, je t'en prie.

Vous me manquez déjà,
Kathryn

_________________
Deedee
Citation:
Quelque part au bord de la Seine, nuit du 25 au 26 juillet - J'ai fini la bouteille, fais chier.....

Kate,

Rassure toi, je n’attendais pas forcement de réponse, disons que cela m’a surtout donné prétexte a te réécrire une lettre et oser enfin te demander ce qu’il en était.
Et j’ai eu ma réponse.

Mais… Commençons par le commencement veux tu ?

Je prends note de ta prescription médicale, et si les bords de mer ou de seine peuvent être accompagné de calva ou prune alors je me plierais a cet ordonnance avec plaisir.
Et si ma compagnie ne te deplaie pas alors ta présence est bienvenue.

Ensuite…
Pourquoi veux-tu que je sois en colère ?
Tu aurais préféré quoi ? Que je crie, hurle, tape sur tout ce qui bouge, balance les verres, les bouteilles ou l’encrier contre le mur du bureau ?
Tu aurais préféré que je me noie dans un tonneau de chouchen ? Ou pire que je t’en veuille, que je te fasse la tête ou que je te haïsse ?
Et qu’est ce que cela changerait ?
Rien.
Tu l’aime c’est ainsi.

Et puis… j’ai passé l’âge des caprices.

Donc non, je n’ai pas envie d’être en colère, et non, tu as tort en pensant que je vais me servir de tes confidences pour m’éclipser, même si j’y ai pensé… j’avoue… Tu n’imagines pas à quel point la Seine peut être belle la nuit…
Mais non, je ne m’éclipserais pas. Qui s’occuperait de mon chat sinon ?

Je ne prétendrais pas non plus qu’il n’est juste qu’un ami. Ça tu l’a très bien compris. Je crois meme que tu le savais bien avant moi.

Pour ce qui est d’être prête ou non… Tu es mieux placé pour me répondre. Tu étais prête, toi ?
On n’est jamais prête pour ce genre de chose… On se sent dévastée, anéantie, on se dit que plus jamais on ne pourra ouvrir notre cœur, plus jamais on ne pourra aimer et puis un jour… c’est comme une vague en pleine figure.

Quant à la jalousie… Je te mentirais en te disant que je ne suis pas dévorée par la jalousie, rien que ma réaction l’autre soir sous la tente de Julien répond à ta question.
Oui, je suis jalouse.
Jalouse de savoir qu’il peut s’intéresser à une autre femme.
Jalouse de l’imaginer en train de te parler seul.
Jalouse de l’imaginer en train de t’écrire.
Jalouse de vous imaginer tous les deux.
J’arrive même à être jalouse au point de vouloir montrer les dents.
Et dire que pour Leda je n’ai jamais été jalouse comme ça…
Mais pour autant… Je n’arrive même pas à t’en vouloir.

Peut-être même que je devrais te remercier… Quelque part, tu m’as fait ouvrir les yeux et prendre conscience de ce que je refusais d’éprouver et reconnaitre.

Reste à savoir ce qu’il va se passer maintenant…
Te laisser t’effacer ? Alors que tu m’interdis de le faire ? N’y pense même pas !
Le laisser choisir entre toi et moi et prendre le risque que l’une de nous se retrouve blessé et malheureuse ? Pourquoi pas. Mais… pourrions-nous regarder l’autre et faire comme si de rien était ?
Je ne pense pas.

Je ne sais pas quoi faire Kate, et me retrouver là, à te confier ça, je trouve la situation de plus en plus comique.
Te voilà donc avec un nouveau rôle ma chère, après la cousine, la vassale, la confidente, voici la… rivale ?
Confidente-rivale, c'est pas mal non ?

Tu sais il n’est pas si mal mon château.
Et puis je ne suis pas seule. J’ai toujours mon chat et du calva.

Prend soin de toi

Ady

PS : Rendez-vous demain soir sur les bords de Seine à 22h. Je te propose un combat de boue pour régler ça !
PPS : N’oublie pas le calva et la liqueur de poire. J’amène la Prune.
PPPS : Je voulais juste voir si ma plume avait encore de l’encre…

_________________
Julien_giffard
Citation:
Ma douce amie, ma Liline

tu ne peux imaginer le plaisir que j'ai ressenti en recevant enfin une lettre de ta part. Va savoir pourquoi mais j'ai imaginé un temps que tu souhaitais te cloitrer à Caen dans ton hantre héraldique, seulement en la compagnie de ton chat et de Sebbe. En parlant de ton monstrochat, je ne suis guère étonné qu'il ait saboté ta correspondance avec moi. Il ne m'aime pas. Je le sais. A croire qu'il pense que je vais lui voler sa maitresse. D'une certaine manière il n'a pas tort vue la relation qui s'est instaurée progressivement entre nous depuis un an. Depuis ce jour en fait où, à genoux devant toi, avant même que je n'ouvre la bouche, tu avais accepté la proposition que je t'ai faite d'être ma compagne, certe d'infortune, mais compagne tout de même. Dès lors, tu fais partie de ma vie et nous sommes irrémédiablement liés, du moins je l'imagine et l'espère. La nature de notre relation n'est pas clairement définie et je ne sais en fait si c'est un mal ou un bien. La seule chose que je sache en prenant la plume ce jour, c'est que je ne conçois plus ma vie sans toi. Je comprends aussi que, sans être jalouse, puisque tu me l'as juré sur la tête de ton chat, tu puisses être inquiète à l'idée de quelqu'un tournant autour de moi, d'autant plus quand tu ne m'as plus sous ton oeil inquisiteur et protecteur.

Aussi vais je tenter de te rassurer.
Pour ce qui est d'une jolie bretonne, je dois dire que c'est mal parti. Premièrement, nous ne sommes plus en Bretagne comme tu le sais. Deuxièmement, je n'ai pas vraiment eu le temps de me soucier d'une quelconque fraternisation puisque j'étais fort occupé à gérer mon armée ainsi que m'agacer après ce qui nous sert de CDF. A la limite, le seul regard concupiscent auquel j'ai été exposé dans ces moments là, a été celui du Roy lorsque j'ai fait tomber à quelques reprises mes cartes. Mais je dois me tromper non? Troisièmement, elle serait partie avec un sérieux handicap tout de même puisque bretonne.
Par contre, je me questionne fortement quant au comportement de dame Lola à mon égard. Va savoir pourquoi, elle n'arrive pas à comprendre que je suis une "propriété privée". Bon, elle n'est pas méchante, bien au contraire, mais son rentre dedans grossier a tendance à me mettre mal à l'aise. N'y aurait il pas moyen de la marier rapidement? Du genre à un breton, pour sceller un accord de paix?
L'autre objet de tes divagations donc. Ta cousine. L'imaginer en infirmière équivaudrait à dire que je suis blessé. Et ça, honnêtement je préfèrerai éviter, ayant déjà mon lot de cicatrices. Mais oui, tu as constaté que nous nous sommes énormément rapprochés ces derniers mois. Elle me trouble. Tout comme toi. Je suis confus. Rassure moi, il n'y a pas une autre Courcy dans les parages? Toutefois, et je ne sais pourquoi je te le précise, notre relation à tous deux est proche de celle que nous entretenons. Peut être en plus vive par contre.

Concernant ta proposition de quelques jours de repos à Valognes. Je signe des deux mains. Je pourrai le faire avec mes pieds, je le ferai tant nous en avons tous besoin. Je passe à Rouen récupérer Kiki que j'ai laissé à la garde de Kat, et j'arrive. Si tu n'y vois pas d'inconvénient, ta cousine qui me semble avoir bien besoin de repos pourrait être du voyage. J'ai cru comprendre que l'ambiance au Conseil Ducal était bien pesante et tendue. Il pourrait s'agir d'une mesure de précaution pour sa santé mentale que de l'enlever à cet enfer. Des petites excursions au bord de l'océan tous les trois avec vos enfants pourraient nous faire le plus grand bien. Une petite retraite "en famille" si je puis dire.

Tu me manques, j'ai hâte de te revoir et te serrer dans mes bras.

Tendrement,

Ton Prince

_________________
Kathryn.brehnian
Citation:
31 juillet,
Bureau enfin vide au château ducal,

Ma chère Cousine,

J'espère que tu te portes bien. Valognes doit être magnifique en cette saison, pour peu que les Bretons n'aient pas tout saccagé. Et la compagnie sera plutôt plaisante.
C'est d'un formel tout cela, bientôt je te donnerai du "Votre Magnificence"...pathétique. Mais à croire que mettre un peu de distance aide pour formuler ce que j'ai à dire.
Parce que c'est bien beau de se cacher derrière des noms d'emprunt. De dissocier confidences et rivalité le temps d'une soirée en taverne avant de barboter dans le fleuve mais cela ne résout pas tout. Fleuve qui miroite sous mes fenêtres, comme un appel silencieux. J'irai peut-être ce soir, mais seule ce sera moins drôle.
Je divague, bref... Mais autant se dire les choses franchement.
Parle avec lui.
Et suite à cela, si tu le souhaites, demande moi ouvertement de renoncer à lui. Pour toi je le ferai. Uniquement pour toi car j'ai tenté et échoué d'être raisonnable et de renoncer de moi-même à lui.
C'est ironique, au moment où je découvre que je serai prête à tout pour cette nouvelle chance d'être heureuse qui semble m'être offerte, prête à tout pour lui, je réalise aussi que je pourrais me battre conte le monde entier, s'il le faut, mais pas contre toi.
Alors avant de t'indigner et de monter sur tes grands chevaux pour refuser, pèse tes mots.
Cette offre n'aura surement qu'une durée limitée.

Ta cousine qui t'aime,
Kat
Deedee
Citation:
Valognes, ce jour.

Kate,

Ton messager vient de m’apporter ton courrier, mais hélas je n’ai pu le lire. Mon chat l’a littéralement avalé.
Ça tombe bien. C’est affreux.

Enfin ne t’en fait, je vais bien, et Valognes aussi. Du moins aussi bien que possible. Mais au moins ici… Il y a la mer, et crois-moi si tu veux, elle est plus chaude que le fleuve.
Je vais sans doute rester quelque jour de plus. Il parait que la distance a du bon J’ai encore quelques affaires à régler.

Je ne te répondrais pas pour le reste, de toute façon, c'est dans le ventre du chat.
Et... N'y pense même pas !

A bientôt

Ady

_________________
Deedee
Citation:
La Haye du Puits – Nuit du 5 au 6 Août

Ma chère Kate,

Me voilà à reprendre ma plume, cette nuit, pour t’écrire ces quelques lignes. Le sommeil me fuit… Il fait chaud et même la brise venant de la mer n’arrive pas à rafraichir l’air pesante qui règne dans cette pièce.
J’ai quitté Valognes très vite après le départ de Julien, et j’ai trouvé refuge j’ai poursuivi la tournée de mes terres pour constater les dégâts… Tu apprendras que le vieux palefrenier de La Haye est mort, assassiné par les mains des bretons pour une histoire de chou. Oui, tu as bien lu. Une histoire de chou… Sa pauvre veuve est désemparée.
Face à ce malheur… je me sens bien ridicule avec mes états d’âmes.

Comme tu as pu t’en douter, du moins je l’espère, mon chat n’a jamais avalé ta lettre… C’est une teigne, mais pas à ce point-là quand même…
Quoique…
Je n’avais juste pas envie d’entendre (ou de lire) ce que tu avais à me dire, ni d’en parler encore, surtout pas après notre petit jeu ridicule et ta question qui m’a énormément fait culpabilisé.
Mais tu as eu raison de me la poser…
Et de toute façon aujourd’hui, tout est différent.

Comme tu t’en doute, j’ai parlé avec Julien.
Ce n’était pas vraiment ce que j’avais en tête lorsque je l’ai invité à Valognes, mais au moins les choses ont été dites, posées, et c’est sans doute mieux ainsi.

Alors pour te répondre en toute franchise : Non, je ne te demanderais pas de renoncer à lui.
Et si cela peut te rassurer, ma décision était déjà prise avant de lui avoir parlé. Notre discussion n’a fait que conforter cette décision.

Alors s’il te plait, saisi cette chance et ne pense à rien d’autre.
Oublie le reste.
Oublie les autres.
S’il te plait.

Me concernant… Ne t’en fait pas.
Tout ira bien.
Laisse-moi juste un peu de temps.
Je vais rester à La Haye quelque jours, Sebbe doit revenir après-demain, j’aimerais passer un peu de temps avec lui. Il a tellement du grandir…

Ne t’inquiète pas pour les mines, j’ai donné des ordres, Wilibert est chargé de m’informer et de faire le messager.

Tout ira bien.

Prend soin de toi

Ta cousine,

Ady

PS : Si tu t'avises a me rendre tes terres, je rends les miennes aussi !

_________________
Julien_giffard
Citation:
Ma Joie,

en fait je devrai user certainement d'un superlatif désormais. Mais ce matin j'ai un peu de mal à organiser mes pensées convenablement pour trouver des mots plus appropriés.
Je tenais juste par ce petit billet à vous rassurer, puisqu'hier soir vous doutiez de ce qui avait pu se passer avant hier soir. Non, cette soirée a bien existé. Et j'en suis très heureux. Je ne peux qu'oser espérer qu'il en est de même pour vous.

Passez une très belle journée, la mienne le sera en tout cas, dans l'attente de vous revoir très vite.



(définitivement) votre crétin

_________________
Julien_giffard
Citation:
Rouen,
6 aout 1468

Mon...

Mon quoi d'ailleurs ? Crétin manque un peu de tendresse, et je préfère le conserver pour les fois où le mot sera mérité, je suis persuadée que cela se produira de nouveau. Donc, pour l'instant, je ne trouve pas de terme approprié pour refléter tout ce que vous représentez à ce jour dans ma vie mais cela viendra.
Merci pour vos quelques mots hier, vous avez bien deviné, sans votre confirmation, un part de moi redoutait que ce ne soit que le fruit de ma cruelle imagination.
Mais puisque vous confirmez que ces moments ont bien eu lieu...
L'avantage de l'écrit est que je n'ai pas à réfréner le sourire qui me vient aux lèvres en y repensant. Je peux repasser en boucle ces instants d'autant plus magiques que je n'aurais jamais vraiment cru qu'ils arriveraient un jour.
La transition est toute trouvée...et Aristote sait que je n'ai pas plus que cela envie de faire éclater cette bulle de bonheur qui m'entoure depuis deux jours, et que les conseillers ont remarqué, mais je ne suis pas douée pour taire certains sujets qui me tracassent.
J'aime trop Adeline pour envisager de la perdre et ce, malgré la culpabilité que je ressens actuellement la concernant. Je ne prétends pas comprendre exactement votre relation dans toutes ses nuances mais j'imagine que la situation n'est pas évidente non plus de votre côté. Je ne prétendrai être insensible à la jalousie. Mais je n'ai aucun droit à la jalousie donc pour que cela soit dit, vous n'avez aucun compte à me rendre concernant Adeline, ni personne d'autre d'ailleurs. Voilà...c'est posé et j'imagine que nous aurons l'occasion d'en reparler par la suite, si vous le souhaiterez et que la situation sera peut-être plus claire pour vous.

Sur cette note un peu plus sérieuse, je pose la plume et vous souhaite une très bonne journée.
En espérant vous revoir très, très vite.

Votre Kathryn

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Julien_giffard
Citation:
Nuit du 7 au 8 août, Lillebonne

Je ne sais plus comment commencer mes lettres désormais. Et je crois que c'est vous qui avez porté cela à mon attention lors de votre dernière missive.
Ces dernières semaines, je vous ai appelé Ma Joie. C'est joli, cela représente un beau sentiment. Mais je crois que ce n'est pas suffisant et que cela serait même par trop réducteur de mes sentiments. Et puis, est ce bien important? Nous sommes seulement au début de quelque chose et nous trouverons bien un terme plus approprié, plus affectueux. Nous trouverons bien car nous avons tout le temps devant nous pour cela. De longues et belles années je le souhaite. Ensemble.
En écrivant ce dernier mot, j'ai sourit bêtement. Et je n'arrive pas à m'effacer ce sourire de mon visage. Et puis, pourquoi le devrais je d'ailleurs?

Mais revenons en à nos moutons. Ou nos vaches plutôt, après tout nous sommes en Normandie. Alors oui je vous imagine très bien vous agacer, vous demandant pourquoi je tourne autour du pot. Au lait bien évidemment. Oui oui j'y viens. Adeline donc. Après notre discussion dans un bureau du château de Rouen, puis notre presque nuit, puis notre nuit (j'aime bien cette appelation), je me suis rendu à Valognes. Nous avions besoin de discuter mais ça vous le saviez. En fait je ne sais ce que vous saviez vraiment, de quoi vous vous doutiez, ce que vous avez déduit voire imaginé. Nous devrons en parler tant l'un que l'autre.
Je ne peux m'engager pleinement avec vous sans être totalement honnête et transparent, et je vous promets que je le serai toujours. Je ne suis pas un "homme à femmes". J'ai toujours été fidèle, et je ne m'engage pas à la légère. Seule la mort nous a séparé avec mes épouses (la mère de leha, c'est différent mais bref). Je ne veux pas vous faire peur, loin de là, je veux juste que vous sachiez qu'il ne s'agit pas pour moi d'avoir cédé à une pulsion lorsque je vous ai embrassé. C'est bien plus que cela. Petit à petit vous vous êtes imposée à mon cœur comme une évidence. Et si vous voulez que je parle de choix, même si ce terme me dérange car inexact (mais à cette heure je n'en trouve pas d'autres), c'est vous que j'ai choisi. Et je le referai. Sans aucune hésitation. Nous parlerons par contre de vive voix de ce qu'Adeline représente pour moi.

Veuillez donc me pardonner mais ce court séjour à Valognes a été éprouvant d'autant que je n'ai pas pu tenir la promesse que je vous avais faite de ne pas blesser Adeline, et j'ai besoin de solitude, de me recueillir en ma chapelle. Quelque part aussi de parler à Perrinne et Châtaigne. Je ne rentrerai donc pas à Rouen avant deux bons jours. D'ailleurs, votre frère doit me rendre visite. Oui oui je sais, ne vous agacez pas, vous êtes grande, parfaitement capable de prendre vos propres décisions et d'assumer vos choix. Mais c'est l'un de mes plus vieux amis. Un homme que j'estime par dessus tout. Et je me dois moralement de le rassurer quant à mes intentions à votre égard.

Alors oui, j'imagine que c'est le moment où vous pourriez avoir envie de me donner du "cretin". Sachez que lorsque vous êtes en colère, vous êtes encore plus belle. Vous avez un éclat dans le regard qui vous magnifie. L'autre jour dans ce bureau à Rouen, il s'en est fallu de peu que je vous embrasse fougueusement. Tenez vous le pour dit.

Et maintenant c'est malin, mais je ne sais même plus comment finir ma lettre. Je boucle la boucle. Je n'ai pas su comment commencer, je ne sais comment terminer. Je dirai donc juste que je me languis de vous, de pouvoir vous sentir contre moi, et puis zut disons le, de vous embrasser.

Votre Julien



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Kathryn.brehnian
Citation:
12 aout 1468
Rouen,

Ad,

Si ma parole n'a plus de valeur à tes yeux, alors peu importe ce que je pourrais te dire, tu ne me croiras pas.
Je suis pourtant fortement tentée de décliner cela dans les langues que je maitrise.
Je ne suis pas enceinte. I am not pregnant. Ego sum gravida. Il s'agit de simples rumeurs qui n'ont pas été démenties, rien de plus.

Mais au final cela n'est pas très grave que tu me crois ou pas. Même si cela fait mal, je ne prétendrai pas le contraire mais je suppose que je j'ai mérité. Donc imagine moi enceinte si tu as besoin d'être en colère et de t'imaginer que je t'ai menti et lui également.
Sois en colère, fuis-moi, mais nourris-toi, ne te laisse pas dépérir.
Ne refuse pas de l'aide juste parce que je suis celle qui te la propose.

Kat
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