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[RP] En garde, Pompom!

Julien_giffard
[Duché de Cambremer, chambre d’Adeline]

Après la cérémonie d’annoblissement où chacun était allé se coucher tôt, Julien avait insisté pour qu’Adeline reste dormir ici. Bon, il ne lui avait pas vraiment laissé le choix. Forcé plus qu’insisté serait le terme plus approprié. Elle était la seule à disposer d’une chambre particulière dans chacune de ses demeures et elle hésitait souvent à s’en servir. Elle ne voulait pas gêner, toussa toussa. Parce que oui, il y en avait une autre qui avait sa chambre privée chez le Prince, mais depuis quelques semaines, leurs chambres avaient un peu fusionnées en une seule... Donc ne restait plus que celle de la Marquise.
Kathryn n’étant pas du genre matinale, Julien l’avait bordé et s’était éclipsé, direction la cuisine. Remontant avec un plateau garni d’un bol de lait frais, de fruits et d’une grosse tartine, il débarqua dans la chambre d’Adeline comme ils en avaient souvent l’habitude,
Posant le plateau a côté du lit, il entrouvrit les rideaux avant de revenir s’assoir à côté d’elle.


- Ma Liline, debout, il est l’heure.

Elle, elle s'était imaginé reprendre son cheval sitôt la cérémonie terminé, remonter en selle et repartir comme elle était venue à Caen.
Mais ça...
Visiblement ça n'avait pas été possible.
Son cheval séquestrer dans les écurie sous prétexte qu'il boitait suite à sa chute, son Prince-frère-futur cousin et sa fiancée-cousine-future belle sœur (si vous suivez pas.. accrochez vous au branche !) qui ne l'avait pas laisser s'échapper sous prétexte qu'il allait faire nuit, toussa toussa...
Bref ! Elle avait finalement capitulé et avait fini par squatter une des chambres de Cambremer pour prendre un peu de repos.
Jurant tout de même qu'elle ne tarderait pas le lendemain.
Ou pas !

Somnolant dans son lit, elle ne fut presque pas étonnée de voir débarquer dans la chambre Julien, un plateau garni dans les bras.
Presque pas... S'il avait cette habitude avant, quand ils étaient au château ou qu'elle venait quelque fois s'incruster sur ses terres, elle n'avait pas imaginer qu'il le ferait encore aujourd'hui... Et surtout pas en sachant Kate sous le mêmetoit.

Idiot comme idée ?
Sans doute !
Mais c'était le matin !


-Julien ? Demanda-t-elle en ouvrant les yeux doucement pour s'habituer a la lumière du jour.
-L'heure ? Un oeil... et puis un autre avant de se redresser doucement pour reprendre ses esprits.
-Ah ? euh... D'accord, le temps de m'habiller et je plie bagage.

Et la marquise de s'étirer doucement en grimaçant face aux courbatures de sa chute de la veille.

Amusé en regardant Adeline émerger (à priori, le réveil n’était pas une vertu courcyesque), Julien la regarda sérieusement. Pour bien lui faire comprendre de ne pas aller plus loin, il claqua de sa langue comme Pepe l’aurait fait, sachant pertinemment l’effet que cela aurait sur Adeline. Il posa doucement sa main sur son épaule, la forçant à se caler de nouveau contre l’oreiller.


- toi tu ne bouges surtout pas. Tu ne vas nulle part.

La regardant, inquiet, il déposa un baiser sur son front.

- comment vas tu? Kathryn m’a raconté pour ta chute. Enfin ça tu t’en doutes... Et je veux la vraie réponse, pas la convenue. Pas de mensonge entre nous.

Attrapant le plateau, il le posa sur ses genoux.

- et ne me dis surtout pas que tu ne peux pas parler en mangeant. On se fiche aussi des miettes dans le lit. Alors?

Si le mot n’avait pas été prononcé, on aurait pu entendre le « jeune fille » derrière. Une petite ombre passa devant les yeux de Julien, se remémorant Leha dont l’adolescence fut bien plus tumultueuse que la douce Prudence.

Après s'être retrouver plaquée contre son oreiller un plateau sur les genoux sans vraiment comprendre ce qui lui arrivait, la Marquise avait prit quelques instant avant de comprendre, ou du moins, entendre et analyser les paroles de Julien.
Et si sa tête affichait une grimace surprise semblable a un gros point d'interrogation ou du moins un "gné ?" silencieux, dans son esprit se bousculait deux possibilités :
Soit enfourné la tartine d'un coup et lui répondre la bouche pleine de façon très incompréhensible.
Soit... répondre tout simplement un "Tout vas bien" qu'il n'allait de toute façon jamais croire.

Au final, aucune des deux solutions ne franchir ses lèvres, mais Adeline adressa quand même un sourire au Prince pour le remercier de cette délicieuse attention.


-Alors...

Et tant pis, la tartine avait l'air trop délicieuse.

-Merchi, cha fait un bail que chavais pas manché une tarchtine pareich...

Et déglutissant avec peine, manquant presque de s'étouffer, elle leva les yeux vers lui et tenta le regard innocent.

-Je vais tenter de te rassurer même si je suis persuadé que tu ne vas pas me croire... Mais je vais bien, juste quelque courbature, rien de méchant.

Question A : check !
Et enfournant un autre morceau de tartine.


-Et ché rien paché, chuis chjuste tombé d'cheval.
Une branche...
Ch'est pas ma faute.


Julien nota l’hésitation dans le regard d’Adeline avant qu’elle ne se jette sur sa tartine. Quelque peu rassuré de la voir manger et de paraître aussi enjouée, il éclata de rire. Voila longtemps qu’il ne l’avait pas vu ainsi. Il lui prit alors la main qu’il serra doucement, l’écoutant attentivement. Une fraction de seconde, il paniqua, craignant qu’elle ne confonde sa main avec la tartine tellement elle semblait affamée!

- si tu me dis que tu vas bien ma Liline, je te crois. Et les courbatures, ça se dérouille. Beaucoup
d’eau, et ça va aider. Et surtout du repos. Cela veut donc dire que tu es coincée avec moi. Avec nous.


Le Prince marqua alors une petite pause.

- avec moi ce matin. Kathryn va se lever tranquillement et boucler j’imagine quelques tâches qui lui incombent encore tant qu’elle est duchesse.

Puis la regardant attentivement, il hésita entre rire et paniquer.

- part-on du postulat que si elle nous trouve tous deux dans ta chambre, toi encore en chemise de nuit, j’aurai droit à un petit accès de jalousie? En même temps, elle sait que tu es ma sœurette. Mais... elle peut être si passionnée que je ne préfère pas prendre le risque et je préfère lui expliquer moi même que je suis venu te réveiller.
Donc tu restes avec nous quelques jours, c’est décidé. Le temps de te requinquer. Acceptes tu ma compagnie ce matin? Que souhaites-tu faire? A moins que tu ne me laisses décider du programme.


Encore une qu'elle n'avait pas vu venir ! Et même pas le temps de répliquer qu'il enchainait, mine de rien, comme si elle n'allait pas le remarquer.
Mais c'est qu'elle avait prévu tout-a-fait-autre-chose elle ! Entre autre... retourner a Caen, finir une recherche, quelque blason, pas mal de lettre, deux trois rapports, et...
Finalement... elle n'aurait pas son mot a dire aujourd'hui.


-Dis... je suis pas en sucre non plus... c'était rien qu'une chute... Marmonna-t-elle en posant son reste de tartines avant de jeter un regard inquiet vers la porte

-Moui, ça serait préférable, je n'ai pas envie d'être la cause d'une dispute entre vous, voir pire, d'autant que je ne suis pas sensé être là.

- honnêtement, j’ai du mal à nous imaginer nous disputer. Ce serait tellement.... je ne sais pas. Inconcevable?

Lui balance alors un coussin

- Et toi non plus !

- Hey!

Puis, elle le regarda en souriant doucement. Un sourire, plus léger, moins enjoué, peut être un peu triste, mais un sourire quand même.

-Je ne veux pas vous embêter trop longtemps non plus Julien, vous avez besoin de vous retrouver vous aussi... Mais promis, je resterais au moins toute la journée d'aujourd'hui.

- nous retrouver? Depuis quand nous sommes nous séparés? Même quand elle n’est pas là, elle est avec moi. Dans mon cœur et... dans ma tête comme tu as pu t’en rendre compte! Alors non, tu restes. Tu ne repartiras qu’une fois que Kathryn aura confirmé que tu es pleinement rétablie!

Elle prit soin tout de même de se protéger, mine de rien, avec le second coussin... juste au cas où avant d'enchainer.

- Et pour la matinée....
Surprend moi !


Le Prince lui balança le coussin dessus avant de filer.

- dans une heure dans la cour du château. En tenue confortable pour bouger puisque tu vas bien. Du moins que tu dis aller bien.


[Cour du château de Cambremer, un peu plus tard]


Julien passa par les écuries avant de gagner leur lieu de rendez vous. Il récupéra le poney de Vinkolat qui devait bien s’embêter depuis le temps qu’il n’avait pas été monté.
Une fois sur place, il attrapa une botte de carottes sur une brouette pour la donner au petit poney, attendant Adeline.

Une heure... c'était plus qu'il n'en faut pour la marquise qui se débarrassa du reste du déjeuner avant d'enfiler sa tenue "confortable".
C'est Juju qui l'a dit !
Donc la chemise et les braies de la veille feront parfaitement l'affaire. Apres tout sa cousine ne pourrait rien dire, c'est Juju qui a demandé !
Et puis... elle n'allait pas mettre la robe magnifique pour aller faire je-ne-sais-quoi.

Habillée, coiffée a la va-vite, Adeline fit quelque mouliné avec ses bras afin d'être sur de ne pas trop souffrir quand même, et... direction le lieu de rendez vous. Un brin curieuse et inquiète à la fois.
Avait-elle bien fait de lui dire de la surprendre ?
Et s'il lui venait l'idée saugrenue de l'enfermer dans les geôles ?
Ou pire...
Un rendez vous arrangé ?
Nonnnn, il lui en aurait parler... Enfin... elle espérait...

Arrivant alors au lieu de rendez vous, elle fut soulager de constatée que le Prince était seul, mais... surprise de voir le poney.


-Ton altesse désire que je lui donne une leçon d'équitation ce matin ?

Se moqua-t-elle gentiment en s'approchant de Julien.

- ah non Ta Magnifique Magnificence. Moi je tiens parfaitement à cheval. Toi par contre.... je pense qu’il va falloir reprendre les bases. Alors je te présente « Pompon ». C’est le poney de Vinkolat. Il s’embête depuis qu’il a rejoint le couvent.
Tu te rappelles comment on selle un cheval? Si tu tombes cette fois, ce ne sera pas de haut.


La regarde, amusé, désignant de la main la selle, le tapis de selle, la bricole, le harnais...

Non... Il était pas sérieux ?
C'était une blague.
Il allait se mettre à rire et le petit poney tout aussi mignon soit-il allait retourner dans son box.

Le regard allant de "pompom" à Julien, puis de Julien à "Pompom", Adeline tentait de savoir si oui ou non le Prince était en train de lui faire une blague.
Leger foncement des sourcils.
La tête légèrement penché sur le coté.
Adeline s'avança vers Julien et lui toucha le front.


-Tu es malade ?
Tu as trop bu hier soir ? Ce sont les restes de la fête ?
Tu veux que j'appelle Kathryn pour qu'elle te donne un remède ?
Tu me fait peur mon Juju... Tu ne veux pas t'assoir ?


Moqueuse ?
Mais alors juste un doigt !

De manière très théâtrale, Julien se pencha sur le poney, le caressant à l’encolure.


- mon pauvre Pompom, ce n’est pas aujourd’hui que tu vas être monté de nouveau. Dommage, elle est gentille Liline, et comme ces derniers temps elle n’a pas mangé beaucoup, elle ne doit pas être bien lourde à porter. Aller, je te promets que je t’emmènerai te balader avec ton copain Nebiros prochainement. On laissera les deux cousines papoter pendant ce temps.

Fourrant une nouvelle carotte dans la bouche du poney, Julien le confia à l’un de ses gardes pour qu’il le ramène dans son box.

- visiblement, si tu es en capacité de te moquer de la sorte, c’est que tu dois aller mieux. Je sais que tu as prévu de mener ton armée à Avranches prochainement. C’est bien. Mais depuis combien de temps ne t’es tu pas entraînée? Et non ce n’est pas comme le cheval, ça peut s’oublier. Kathryn te tuerait s’il t’arrivait quelque chose. Et je passerai derrière. Alors ma bourriquette adorée, on va voir comment tu te débrouilles.

Tout en parlant, il enfila son haubergeon, attrapa deux épées batardes, en planta une devant Adeline auquel il adossa un bouclier. Prenant l’autre haubergeon, il lui tendit.

- Je t’aide à le passer?

Ouf ! Il plaisantait pour le poney.
Mais oups! Il avait une autre idée en tête...
Était-ce forcement mieux ?

Regardant incrédule le Prince enfiler son haubergeon, Adeline ne put s'empêcher de jeter un petit regard inquiet vers le château, espérant... fortement... que Kathryn n'ait pas l'idée de regarder par la fenêtre...
Pas sûr qu'elle approuve l'idée.
Même si elle... la trouvait plutôt intéressante !
Depuis combien de temps n'avait-elle pas eu l'occasion de manier l'épée ?
Elle ne savait même plus...


-Je veux bien oui, c'est toujours très compliqué à mettre ces trucs-là...

Et puis au moins ça lui laisserait le temps de réviser... mentalement.

-Mais tu es sûre que c'est une bonne idée ?
Je veux dire... je n'ai pas envie de te blesser quand meme.


Tendant les bras pour enfiler l'armure, Adeline parvint à la passer avec l'aide de Julien, non sans difficulté, se rendant compte de sa lourdeur. Julien serra le lacet pour bien le fixer le haubergeon. Il lui colla deux gantelets dans les mains et lui vissa un casque sur la tête avant de finir de s’équiper lui même.
Attrapant alors l'épée et le bouclier, la Marquise les frappa l'un contre l'autre, jugeant leur poids et la solidité de ses bras.
Finalement... elle aurait peut être du finir son petit dej'...


-Bon... j'espère que tu n'es pas trop rouillé.

Se moquer pour cacher ses faiblesses ? Était-ce la bonne stratégie...

- ma chère Liline, j’ai tenu ma première épée voilà plus de 25 ans. Et toute ma vie j’ai combattu. Alors non je ne suis pas trop rouillé. D’autant que je te rappelle, je rentre juste de campagne. Quant aux blessures, à part quelques ecchymoses, nous ne risquons rien. Ou pas grand chose.

Qu'y dit... Pas sure qu'un bleu ou une balafre supplémentaire soit du gout de la cadette Courcy, quand même. Que ce soit sur l'un, ou l'autre.
Mais qu'a cela ne tienne... Quand faut y aller, faut y'aller !

Julien se mit en position. Garde haute, bouclier adapté en conséquence. Prêt au combat.


- et oui, c’est une très bonne idee, je ne tiens pas à ce qu’il t’arrive quoi que ce soit. J’aurai d’ailleurs dû le faire bien avant.

Imitant son professeur du jour, Adeline ajusta son équipement et se mit en place...

Sans prévenir, sans salutations, Julien baissa subitement sa garde, écarta son bouclier pour venir donner un grand coup de pied dans le bouclier d’Adeline, la faisant tomber au sol.


- tu n’es pas dans une lice Courcy, tu te bats pour survivre, pas pour faire joli. Première leçon.

Tomberait elle dans le piège de l’énervement avec sa tentative en l’interpellant de la sorte alors qu’elle était à terre? Julien attendit, se remettant en garde haute, fermée.

Et avant qu'elle n'ait eut le temps de dire "ouf" ni comprit ce qu'il se passait, elle sentit un grand coup dans le bouclier ,une grande secousse dans tout le bras et elle se retrouva le séant par terre, abasourdi et à la limite de se faire engueuler.
Serrant les deux, fronçant les sourcils, a la fois vexé de s'être faite avoir comme une débutante et traité comme telle, la Courcy en question se releva rapidement et sans réfléchir, fonça droit sur le Prince cherchant à le frapper de toute ses forces avec son épée contre le bouclier.


-Mais pour qui tu te prend !

Dans un sourire, Julien la vit lui foncer dessus. Au dernier moment, il pivota, la laissant continuer sur sa lancée. Du plat de son épée, il donna un coup sur les fesses d’Adeline qui venait de lui passer devant.

- Rester maître de soi même. Ne pas céder à ses émotions. La colère et la peur son mauvaises conseillères. Deuxième leçon.

Alors qu’Adeline se retournait après son petit coup d’épée sur le fondement, Julien donna un grand coup de pied dans le sable de la cour, le faisant voler dans le visage d’Adeline. Profitant de la surprise, il posa son épée sur son épaule, à la base du cou.

- ton environnement peut te sauver la vie Adeline. Troisième leçon.

Un d'un.
Et de deux.
Et de trois !
Trois ! Rien que ça et en moins de 5 minutes.
Le séant par terre, un coup sur le derrière, du sable dans le visage et elle avait failli se faire décapiter.
Avait-il donc décidé de la tuer aujourd'hui ?

Essoufflée, sous le coup de la surprise par ce qu'il venait de se passer, Adeline sentait tout son corps sous tension ne demandant qu'à exploser. Elle regarda Julien, essayant de comprendre où il voulait en venir, tout en se disant qu'elle aurait p'tet du prendre "poney" finalement...


-Ca va... J'ai compris... Marmonna-t-elle en se replaçant face à lui.

Baissant sa garde, il la regarda, s’en voulant de la rudoyer ainsi. Mais c’était pour son bien.


- rectification, la colère si elle est bien employée, peut t’aider. Repense à ce que tu m’as dit l’autre soir en taverne et que tu m’as demandé d’oublier dans ta dernière lettre. Je sais que tu disais la vérité. Aller, frappe de taille, défoule toi. Première frappe en dextre, le retour en senestre si tu le peux.

Julien se place en garde tierce défensive, prêt à encaisser le choc. Cela ferait certainement du bien à Adeline.

Et en plus, il fallait qu'il lui reparle de cette soirée en taverne et sa lettre... En plus...
Prenant alors une profonde inspiration, Adeline se prepara, souleva son épée, oubliant les petites douleurs, la fatigue, la lourdeur de son arme, de son bouclier et de son armure.


-Oui ! Je disais la verité !

Et sans attendre, sans prévenir, Adeline frappa a dextre, puis enchaina immédiatement par un autre à senestre.

-J'avais certainement.... Elle envoya un autre coup à dextre tout en avançant de façon à faire reculer Julien. Trop bu ! Et puis un autre plus fort à senestre.
Alors oublie...
Elle frappa encore une fois, aussi fort qu'elle le pouvait tout en criant une fois encore
Ce que je t'ai dit !
Un autre coup s'envola, enragée, oubliant la leçon du Prince.

Le Chevalier encaissa les coups, un à un, rompant le pas au fur et à mesure des assauts. Quelque part, il s’en voulait de ne pas avoir pensé à lui permettre de se libérer, en partie, grâce à cette méthode.
Après le dernier choc sur son bouclier, il contrattaqua, assénant un léger coup sur le côté du casque d’Adeline. Attaquant de nouveau, rapidement, il feinta pour cogner avec le pommeau de l’épée sur l’avant bras de la marquise, la forçant à lâcher son épée.
Restant quelques secondes à la regarder, il s’inquièta de savoir s’il ne lui avait pas fait trop mal. Par les coups et par les mots qu’il l’a forcé à sortir. Il jeta son épée et son bouclier à terre, attrapant Adeline pour la serrer contre lui, dans une douce étreinte autant que leur harnachement le permettait.


- je suis désolé. Je ne peux oublier. Mais rappelle toi que je suis là pour toi ma sœur. Un jour il sera temps pour toi. Je sais désormais ce qu’il en est et je ne t’embêterai plus avec tout ça.



Rédigé par Jd Adeline et Jd Julien
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Julien_giffard
Si elle avait crier, elle ne s'en était pas rendu compte, d'abord sonné par le coup reçu sur le casque, c'est surtout la vive douleur qu'elle venait de ressentir sur le bras qui l'avait surprise. Assez, en tout cas pour qu'elle en lâche l'épée. en se tenant l'avant bras de son autre mains.
Ce n'était rien, le gantelet l'avait protéger, et si son corps entier la faisait souffrir ce n'était rien en comparaison de son orgueil durement touché et son esprit... oscillant entre colère et résignation.

Une partie d'elle mourrait d'envie de s'enfuir en courant, de fuir ces mots qui au final lui faisait peut etre plus mal que les coups d'épée. Tandis que l'autre partie... Mourrait simplement d'envie de frapper encore.
Et encore.
D'exploser comme un volcan.

Se laissant aller à l'étreinte que lui apportait Julien, le temps de reprendre un peu son souffle, Adeline s'écarta doucement et le regarda droit dans les yeux.


-Il sera temps de quoi ? Dis moi ?

- il sera temps de vivre. De revivre. Mais un jour. Tu n’en es pas là.

Puis ramassant son épée et ajustant a nouveau son bouclier elle se mit en position.

-La leçon n'est pas fini je crois.

Julien laissa ses armes à terre et tourna autour d’elle.

Déroutée en le voyant posé les armes, Adeline ne bougea pas tout en l'observant du coin de l'oeil avec la desagreable impression d'être une jument à la foire au bestiaux.

-Hum... ?

- ta position n’est pas bonne. Il y a un truc qui ne va pas. Ne bouge pas, reste comme cela quelques secondes encore que je t’observe.

Très vite, le détail qui le turlupinait lui sauta aux yeux.

- tu as un avantage et un inconvénient. Tu es gauchère. Avantage car ton adversaire n’a pas l’habitude de voir venir le coup de ce côté. Inconvénient car quand tu attaques, qu’est ce qui se passe?

-Euh...

Un peu surprise de la question, la Marquise baissa sa garde et leva son bras gauche pour regarder son épée, puis son bras droit avec son bouclier et haussa les épaules.

-L'autre défend ?

Quoi d'autre sinon ?

Julien ramassa juste son épée, laissant le bouclier à terre.


- tu me fais confiance?

Léger hochement de tête avant de répondre spontanément.

-Bien sûr

Etait bien prudent vu les taloches qu'elle venait de se prendre....

- alors attaque.

Et s'exécutant la marquise leva son bouclier, puis son épée et envoya un coup d'estoc sur le coté droit de son professeur.
Tenant son épée à deux mains, Julien cassa le mouvement, parant le coup vers l’exterieur, forçant le bras gauche d’Adeline à partir vers l’extérieur. Rapidement, il posa la pointe de son épée sur la poitrine d’Adeline, à l’emplacemenr du cœur.


- tu es morte.

-Je sais... ça fait déjà longtemps... Marmona-t-elle en soupirant.

Julien marqua une petite pause, soulagé de ne pas s’être raté, l’emplacement du coup porté ayant pu être fatal. Il ne releva pas les paroles d’Adeline, ne souhaitant pas enfoncer le clou.

Décidément, elle n'était bonne à rien ce matin et commençait à regretter de plus en plus de ne pas avoir choisis le poney... P'tet qu'elle aurait eu le droit a une balade dans la rivière ?
Désemparé de son manque d'expérience, alors qu'elle n'en était pas à sa première guerre, son premier conflit, et sa première bataille, Adeline secoua la tête en constatant son ignorance.


- tu es trop lente avec cette épée. En tant que gauchère, tu attaques en mettant en avant le côté gauche de ton corps. Et si tu n’es pas assez rapide, tu exposes ton cœur et tu permets à ton adversaire d’être fatal. Là où un droitier serait seulement blessé, toi....

Hochant doucement la tête, elle regarda sa main gauche avant de regarder a nouveau Julien.

-Que me conseille tu ? Je n'y arrive pas du tout de la main droite...
Et... A quoi me sert le bouclier dans ces cas là ?


Le chevalier laissa quelques secondes la pointe de son épée sur la poitrine avant de l’enlever d’un coup sec. Réfléchissant quelques secondes, il gagna l’armurerie, pour en revenir avec une épée courte et un marteau d’armes.

Elle le suivit des yeux sans comprendre, profitant de la courte pause pour se masser l'avant bras. Pas question de baisser les bras, pas question de lui dire qu'elle était fatiguée, et pas question non plus d'écourter la leçon.
Pour une fois... Une fois qu'elle pouvait vraiment apprendre.

C'est cependant surprise qu'elle le vit revenir avec les armes à la mains... Que lui préparait-il encore ?


-Tu sais entre boucher et charpentier, je préfère meunier quand même. Se moqua-t-elle gentiment en désignantles armes du menton.

Esquissant un sourire, il lui tendit les deux armes.


- ta rapidité est ton atout. Mais pour cela, il te faut des armes plus adaptées à ta morphologie. Plus tu seras rapide, plus tu auras de chances de gagner. Alors laisse tomber la batarde, elle est trop longue et lourde pour toi. Cette épée est plus adaptée et ce marteau pourra faire des ravages. Garde l’un et l’autre avec toi.
Quant au bouclier... il te protège, mais pas que...


Julien se pencha pour ramasser le sien, et se jeta en avant contre Adeline, écrasa son bouclier contre le sien, la poussant à terre.
Surprise, la marquise tenta de resister avant de finalement tomber une nouvelle fois sur le derriere.


- tu vois? C’est à la fois une protection mais aussi une arme. Alors maintenant, montres moi ce que tu vas faire avec cette épée.

Attrapant alors l'épée plus courte, Adeline la soupesa, se rendant compte qu'elle était beaucoup plus légère que l'autre. Elle la regarda un instant, se rappelant cette dague que lui avait donné le père de sa fille et qu'elle avait fini par remettre à l'enfant quand cette dernière était partie à l'aventure... Plus petite, moins efficace sur un champ de bataille, mais très utile sur les chemins...
Mais rien a voir avec cette épée.


-Bon... Ajustant son bouclier, tenant de se rappeler la leçon, Adeline se mit en garde. on va tenter...

Puis le regardant sérieusement, elle ajouta.

-Je suppose que tu prend un malin plaisir a me voir le séant par terre aujourd'hui !

Et sans attendre de réponse elle se précipita sur lui, bouclier contre bouclier.

-C'est l'bon moment si tu veux m'achever ! S'écria-t-elle en assenant un coup d'épée de l'autre coté.

Même pas le temps de répondre qu’Adeline fonça sur lui comme une furie. Julien encaissa le choc et échangea avec elle quelques mouvements, les épées s’entrechoquant.

- ouiiii, c’est mieux, continue comme ça! Mais reste concentrée surtout. Aller frappe! Frappe!!!

Pour frapper, elle frappait. Et aller savoir pourquoi, plus elle frappait, plus la colère montait également.

-Je suis.... Parfaitement ! Nouveau coup. Concentrée ! Nouvel enchaînement de passe. Avançant, tournant, frappant, toujours plus fort et avec rage.

-Ah ! tu veux que je frappe ! Tu crois peut être que ça va me faire cracher le morceau ! Et elle enchaina avec une nouvelle série de passe. A droite, a gauche, en haut.

-J'ai rien à dire ! Rien...
J'le deteste... c'est tout...


Pourquoi avait-elle lâcher ça ? Peut être parce que plus elle frappait, plus elle pensait à Lui, à eux, plus elle frappait, et plus elle aurait voulu qu'il soit réellement en face de lui pour lui couper la tête et le reste... ou peut etre... simplement le rejoindre... disparaitre.
Et finalement, éreinté par les efforts, Adeline finit par trébucher et s'étaler au pied du Prince.

Pendant toute la tirade, Julien para les coups qui devenaient de plus en plus puissants. Lorsqu’Adeline s’affala à ses pieds, il resta interdit quelques secondes, la regardant, impuissan. Il se pencha alors vers elle, lui tendant la main. Tout un symbole en somme....


Rédigé par Jd Adeline et Jd Julien
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