Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 7, 8, 9, ..., 48, 49, 50   >   >>

[RP] : A l' Abreuvoir Moussant

pnj
Un grand fracas répondit à la chute d'Earuth depuis l'étage, suivi de peu par une volée de jurons. Une paire de bottes vertes apparut en haut de l'escalier qui menait aux chambres... puis des mollets, une paire de cuisse... et jusqu'au Grandgousier qui était propriétaire de toutes ces choses.

- Par les couillasses du dernier des hérétiques ! Qui doncques fait tant de raffut ? De braves gens dorment en ceste auberge !!! Perrine, c'est toi ?
pnj
Qui c'est-y donc que vous nommez Perrine... Messire ? Y a point d'Perrine ici ! Ou alors, c'est une nouvelle ! invectiva Earuth en se redressant lentement, son dos la faisant atrocement souffrir.

Reprennant lentement ses esprits, elle se radoucit, se trouvant décidément bien peu avenante avec cet homme qui, s'il semblait bourru et assez peu courtois, ne laissait pas moins transparaître dans le ton de sa voix une saine franchise, qualité à laquelle elle accordait une grande valeur.


Faites escuses si j'vous ai réveillé mais j'ai toujours d'la peine à passer cette porte sans m'prendr' les pieds d'dans, voyez ?

La jeune femme montra du doigt la pièce de tissu déclouée responsable de sa prévisible et non moins bruyante chute.

C'est à cause que c'est pas ben mis, là, voyez ? Faudra que j'dise un mot à Dame Mandragore rapport à c'bout d'étoffe...
Heu... Au fait, moi, c'est Earuth, et vous, c'est comment ? Et comment qu'ça s'fait qu'vous v'nez d'là-haut ? Dame Mandragore vous donne le gîte aussi ? Z'êtes nouveau à Annecy tout pareil que moi ?


Se rendant compte de l'heure tardive et de la kyrielle de questions qu'elle venait de poser d'un trait à un inconnu qu'elle venait maladroitement de réveiller, la vagabonde se mit à rougir, chose dont elle devenait très coutumière ces derniers temps, espérant que l'homme ne lui tiendrait pas rigueur de tant de manque d'éducation. N'osant cependant rien dire de plus de peur d'une nouvelle bévue, elle se dirigea vers l'âtre et mit un peu d'eau à chauffer.

Euh... Une tisane Messire ?
pnj
Tranquilement installé au fond de la taverne, dans la pénombre, Khiel avait assisté à l'entrée haute en couleur de dame Earuth. Bien que souriant à l'écoute de son verbiage si...pitoresque, il ne bougea pas. Il rabattit même ses longs cheveux devant son visage, afin de masquer ses traits...et attendit la suite...
pnj
- Une tisane !!! Pouaaaah !!! Venescailles de vertugadin, en plus de m'empêcher de dormir, voilà que tu veux maintenant m'empoisonner ???

Grandgousier sauta les dernières marches d'un air menaçant, puis s'avança d'un pas décidé vers la damoiselle. Mais il ne put garder sérieux plus longtemps, et se mit à rire. De son gros rire franc qui réveillerait assurément ceux qui n'avaient pas entendu la chute d'Earuth.

- Ah ! Ah ! Ah ! On n'a pas idée de se prendre une table à une heure pareille ! Vous n'allez pas me faire croire que vous avez tourné à la tisane toute la soirée, ma p'tite dame. Allons, puisque nous sommes debout, profitons-en pour nous asseoir ! Je vais chercher de quoi adoucir le peu qu'il reste de la nuit.

Il se dirigea vers le comptoir pour y chercher un fond de pichet oublié ou une bouteille à moitié entamée.

- On me surnomme Grandgousier, mam'zelle. Et je dors ici, effectivement, enfin, quand personne ne joue à la lyonnaise avec le mobilier. Je suis arrivé à Annecy il y a peu, pour m'y installer. Vous estes aussi nouvelle ? Mais alors... finalement c'est peut-estre ben vous, la Perrine en question...
pnj
Il était temps pour Mandragore de rejoindre sa chère taverne, ses amis, ses tonneaux et surtout ses abreuvoirs..
Tout cela lui avait bien manqué pendant son court séjour là haut dans les montagnes.
Elle avait décidé de s'installer dans une maison un peu plus confortable qu'elle avait trouvé non loin de la taverne. Elle abandonnait définitivement son ancienne masure. Elle en avait les moyens maintenant. L'Abreuvoir Moussant ne désemplissait pas et les écus pleuvaient dans l'escarcelle de la tenancière aussi dru qu'une vache pisse dans un tonneau.

Pour l'heure, elle espérait retrouver la taverne en bon état. Elle y avait laissé un drôle de gars habillé tout en vert qui paraissait aimer la vinasse plus que de raison et les querelles à tour de bras.

Un premier coup d'oeil la rassura ; la taverne était en ordre, enfin tout autant que puisse l'être ce genre de lieu ; Nayamé avait assuré son service. Elle la remercierait chaleureusement.

Elle s'attarda près du mandravoir ; il était rempli de bière bien moussante. La grande blonde en caressa le contour du bout des doigts et se mit à parler tout haut :


Eh bien me voilà revenue !! J'en suis bien contente !
Nayame
Naya était à la fenêtre à regarder les étoiles, chose qu'elle faisait beaucoup depuis quelques temps. En particulier lorsqu'elle l'attendait. C'était comme un rituel depuis leur rencontre, leurs premières discussions et leurs premiers partages.

Elle aperçut une ombre dans la pénombre. Une femme s'était approchée de la taverne et tripotait la bière dans le mandravoir. Elle fronça les sourcils se demandant ce qu'elle pouvait bien faire lorsqu'elle entendit une voix familière qui la fit réagir sur le champ.

MANDRAAA!!!!! Cria t-elle en se dirigeant à toute allure vers la porte d'entrée. Elle l'ouvrit en grand et se jeta dans le noir pour atterrir dans les bras de Mandragore.

Ma belle enfin de retour!!!! Vas y entre!! Tu dois avoir soif?!! Elle l'invita d'un geste large à l'intérieur dans une petite révérence en disant :

Bienvenue chez toi ma belle!!!

Elle courut derrière le comptoir, servit une chope bien pleine à son amie et en fit de même pour elle. Elle trinqua, un large sourire aux lèvres. Enfin son amie était revenue au moment même où elle commençait à lui manquer énormément.
pnj
Le cri poussé par Nayamé fit sursauter Mandra. Elle se ressaisit rapidement et accueillit sa tavernière contre sa poitrine.

Cela me fait grand plaisir de te voir, ma poulette !
Si j'ai soif ??!! Non, non..j'ai bu la moitié du lac avant d'arriver ici...Alors ma soif est grandement étanchée !


Mandragore éclata de rire puis ajouta :

Allez, tu sais bien que je ne refuse jamais une petite chope même une grande d'ailleurs !!

Elle s'accouda au comptoir, trinqua avec la jeune femme, avala une bonne gorgée puis interrogea la tavernière.

Alors, poulette, que s'est il passé en mon absence ? Quelles sont les dernières nouvelles ?
Mes petits nouveaux sont toujours là ? Tu les as bien dorlotés j'espère....à moins que tu n'aies réservé tes doux câlins à ce jeune chevalier..Comment s'appelle-t' il déjà ? Hettar, je crois...
pnj
La porte de l’auberge s’ouvre à la volée. Haletant comme chien de berger, la langue pendouillant plus bas que menton, Grandgousier s’écroule sur le sol, un sanglier sur le dos, en poussant une volée de jurons.

– Je ne sais si c’est d’être mort qui t’alourdit les entrailles, mon cochon, mais, par ma foi, tu pèses plus qu'armure intégrale !

Grandgousier rampe sous la bête et s’en dégage en ruant fort du fessier. Il se relève enfin, peinant à reprendre souffle et rajuste en maugréant son pourpoint malmené. Il lève les yeux et alors seulement remarque l’assemblée qui le contemple, ébaubie. Il accorde une brève génuflexion en direction des dames.

– Messieurs et dames... Je vous prie d’excuser cette peu digne entrée, mais j'ai trouvé en forêt ce bestiau qui s'est visiblement fait arbalèter la couenne et daguer le lard et comme mon cheval dort toujours et que j'étais seul aux champignons j’ai dû me le charger sur le dos depuis la colline aux pendus et cette grosse bête qui doit boire sans conteste plus souvent qu’elle ne pisse pèse plus lourd que bœuf mais qu’on ne me donne ne serait-ce qu’une goutte de...
pnj
Mandra n’eut pas le temps de finir sa phrase que la porte s’ouvrit violemment laissant place à Grandgousier courbé sous le poids d’un énorme sanglier.
La tenancière en resta tout d’abord bouche bée et le laissa s’expliquer puis elle s’avança vers lui, le fusillant du regard.


M’enfin, il faut toujours que vous fassiez des entrées fracassantes vous ?? Décidément, vous ne valez guère mieux que ce gros cochon qui est en train de me gâcher la moquette !! (anachronisme conscient mais bon c’est un fait il y a de la moquette à l’Abreuvoir)
Qu’est-ce qui vous a pris d’amener ce gibier chez moi ?? Vous allez nous attirer des ennuis mon brave. Il s’agit certainement d’un sanglier chassé par un des seigneurs de Savoie et vous, que trouvez vous de mieux à faire ??!! C’est de le trimballer jusqu'ici, au risque de vous esquinter le dos !
J’tiens pas tant que ça à la potence moi…

Mandragore avait son air fâché, celui qu’elle arborait toujours pour faire peur aux jeunes freluquets qui fréquentaient son établissement et qui en prenaient un peu à leur aise. Les mains sur les hanches, elle se mit à observer le sanglier puis Grandgousier qui haletait toujours puis à nouveau le sanglier. C’était une bien belle bête, qui méritait quand même qu’on s’intéresse à elle.
La tavernière, dont le pécule s’était bien amoindri depuis l’achat de sa maison, mangeait très peu de viande ces derniers temps et elle se prit à imaginer un bon bourbelier de sanglier rôti.

Ses babines commencèrent à baver d’envie à l’image de morceaux bien choisis préalablement marinés dans un mélange de vin, d’épices et d’aromates.
Son regard s’adoucit alors et elle se rendit derrière le comptoir et servit un verre de cette piquette que Grandgousier semblait tant apprécier.


Tenez, buvez ! Votre langue est si pendante qu’on jurerait que vous avez l’intention de nettoyer vos cochonneries avec...
pnj
Grandgousier se traina jusqu'au comptoir et s'enquilla derechef le gobelet de piquette. Il retint un rot, et attendit un instant le suivant... Celui-ci ne venant pas de suite, il leva les yeux sur la tavernière, dont il commençait maintenant à apprécier les foudres, voir à les provoquer sciemment.

- Bougremissel de vertugadin, Mandra, fais-pas ta proprette ! Il est pour toi, ce bestiau, pour te remercier de m'avoir hébergé séant ces derniers temps. Tu m'excuseras, mais je n'ai point trouvé temps pour ramasser les myrtilles qui vont avec ! Perrine fera ça très bien, c'est tout à fait son genre, la cueillette des myrtilles, à Perrine. Enfin... si on la retrouve. Et quant au nobliau assez benêt pour avoir perdu la trace d'un sanglier mort, et bien tant pis pour lui ! Parceque c'est dans nostre gaster à nous que l'on va faire disparaitre les preuves, pas vrai, Mandra ?

L'air de rien, il fit un joli sourire et poussa son gobelet vide en direction de la tavernière...
pnj
Mandra remplit machinalement le godet vide devant elle et le poussa dans la direction inverse.
C’était la première fois qu’on lui offrait un sanglier et cela ne ressemblait guère à une mauvaise blague ! L’homme aux jurons si fleuris ne paraissait pas se moquer d’elle et la tavernière sentit bien qu’elle ferait un fort mauvais choix si elle refusait son « présent ».
Grandgousier était fort bien bâti, et d'une force sans pareille apparemment ! Il ne valait mieux pas le vexer...

Soit, l’ami, on va se faire un festin de rois que même la duchesse en personne et toute sa clique en baveront d’envie ! Et pour l’occasion, j’irai quérir un vin rouge gouleyant qui nous enchantera le palais et qui nous changera de cette vinasse sans nom !
En attendant que je m’occupe de cette viande si promettante, pouvez vous le porter dans la remise ? Et tâchez de le mettre dans un coin bien reculé, pas parce que j’ai peur qu’on vienne me le chaparder mais surtout parce que cette bête pue si fort que je vais finir par m’évanouir !
Et ne dis pas que je fais ma délicate ! Vrai, ça empeste tant que je n’aurai bientôt plus de clientèle !! Regarde les donc se défiler, les uns après les autres !

Mandragore allia le geste à la parole en portant le fichu qu’elle avait sur le dos à son nez et montra d’un geste large la taverne qui commençait effectivement à se vider.

Mais dis moi au fait, as-tu trouvé habitation à Annecy ?
Nayame
Grandgousier, comme à son habitude fit une entrée remarquée. Et les questions de Mandra disparurent dans l'air aussi rapidement que l'homme engloutissait ses verres servies par Mandra. Naya sourit alors en regardant avec dégout le sanglier prenant presque toute la place devant l'entrée. Une main à sa bouche, elle pinça son nez pour éviter de respirer les émanations de l'animal et se dit que Mandra avait beaucoup d'espoir en supposant que celui-ci se ferait moins sentir si on le mettait éloigné. Mais après tout c'était elle qui voyait.

Elle se servit alors un autre verre et alla ouvrir grand toutes les fenêtres pour laisser s'échapper les odeurs qui flottaient dans l'air.
Alrune
Un pigeon profita de ce que la fenêtre était ouverte et vint se poser sur le comptoir en roucoulant doucement. A sa patte un message :

Citation:
Mes chers amis de l'Abreuvoir,

Je suis bien arrivée à Diè et ai une seconde fois mis un brigand en déroute. (rire sardonique) Je vais finir par y prendre gout !

Vous me manquez tous déjà beaucoup et pense à vous chaque jours.

Je vous embrasse tous très fort et j'espère que vous prenez soin de ma cheminée !

Affectueusement,
Alrune et Chloé.

pnj
Earuth avait décidé de faire une petite pause et décida d'aller boire une tisane à l'Abreuvoir Moussant. Elle avait entendu dire que Mandragore était revenue de son escapade dans les montagnes et avait hâte de la retrouver et de lui donner des nouvelles.

Le chemin était long pour se rendre à la Taverne mais il faisait beau, Annecy semblait reprendre vie - elle-même avait un peu vécu en retrait ces derniers temps, trop occupée à s'occuper de son nouveau champ et de sa toute récente demeure qu'elle essayait de retaper - et elle avait envie de se dégourdir les jambes qui commençaient à se raidir à monter et descendre de l'échelle à longueur de journée.

Elle arriva enfin à destination. Une étrange odeur de viande faisandée émanait de l'auberge, ce qui étonna la jeune femme puisque Mandragore proposait avant tout du bon pain et de la boisson. Aurait-elle décidé de modifier son menu ? Des éclats de voix parvinrent à ses oreilles et elle cru reconnaître le parler si franc de Grangousier, ce mastodonte humain qui lui avait servi de colocataire quelque temps à l'Abreuvoir.

Allait-elle oser entrer ? C'est alors qu'elle aperçu Nayame ouvrir grand les fenêtres, le nez pincé, sans doute incommodée par l'odeur qu'elle avait elle-même sentie plus tôt.


Bonjour Dame Nayame ! Comment ça va t-y ? J'viens rendr' visite. Y fait chaud et j'ai soif, voyez ?

Earuth poussa la porte de la taverne et eut un léger mouvement de recul à la vue de l'énorme sanglier qui trônait dans l'entrée, commençant à noircir la moquette, par ailleurs tâchée de ci de là par les soirées bien arrosées dont elle faisait fréquemment les frais.

La jeune femme se reprit, jeta un oeil vers le comptoir et y avisa Mandragore et Gandgousier qui devisaient autour d'un verre. Même si elle ne souhaitait pas trop déranger, elle était tellement ravie de revoir la femme qui l'avait prise sous son aile à son arrivée à Annecy qu'elle marcha résolument vers les compères... et le comptoir.


Bonjour la compagnie ! Dame Mandragore, ça fait rud'ment plaisir d'vous r'voir ! Comme vous étiez point là, j'me suis occupée d'mes affaires dans mon coin et maint'nant, j'suis une paysanne ! Vrai ! J'ai mon champ d'blé et j'ai même déjà vendu des sacs au marché d'la ville ! Et pis j'ai ach'té une p'tite maison dans l'sentier du blé. J'la r'tape pasqu'elle est pas toute neuve, voyez... Mais j'ai pas trop l'temps pasque j'vais tous les jours au verger cueillir des fruits... Paraît qu'c'est bon pour la santé et l'humeur !

Ayant débité sa tirade sans même reprendre son souffle ou laissé quiconque placer un mot, elle éclata de rire et sourit aux deux compagnons de comptoir qui la regardaient étrangement.

Bon, allez, j'vous offre à boire ?
pnj
Grandgousier, tout en faisant honneur à la piquette de Mandragore, contemplait amusé Nayamé aérer la grande salle en se pinçant le nez.

- Foutremouise, et depuis quand l'odeur d'un bon rôt de sanglier est-elle incommodante ? Hmmm ? Depuis quand le bon peuple fait-il sa mijaurée devant l'odeur de la venaison, hmmm ? Sommes-nous donc au Louvre ou au château Saint-Ange ? Tiens-tu un salon de thé ou bien une taverne, Mandra, par les sainctes balloches du primat des Gaules ? Enfin... puisque gras sanglier est repas si commun par ici qu'on n'en supporte que difficilement les effluves, je m'en vais te le tirer dans ta remise, selon ton désir...

Et il s'exécuta avec peine, laissant une longue trainée de sang sur le sol de l'auberge. Au moins, c'était preuve que la viande était fraiche. En plein effort il croisa Earuth qu'il salua d'un grommellement, concentré qu'il était à tirer le cadavre vers la pièce contiguë. Une fois le travail accompli, il revint au comptoir.

- Diantre, ce n'estoit point là travail de broute-légume ! Et il m'a donné grand soif ! Rinces-nous donc encore le gousier, aimable Mandragore, et toi, jolie Perrine, j'y crois point à ton histoire de blé... racontes-nous plutôt la soirée mémorable qui est plus vraisemblablement la cause de ta disparition si longue... tu as du en renverser, des tables, pour mettre tant de temps à t'en remettre, non ?

Et il se mit à rire de bon cœur, simple qu'il était, lui le fils de Jeanne, que promesse de festin, rince-gousier à volonté et bonne compagnie suffisaient à rendre plus heureux que le Pape.
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 7, 8, 9, ..., 48, 49, 50   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2025
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)