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[RP] Les silences étoilés

Melian
La Comtessa semblait faire des efforts. Etait-ce la douleur ou bien essayait-elle de se rappeler les évènements ? Elle serra fort sa main.

Un homme vous a attaquée après vostre discours. Vous avez été blessée à la gorge et vous avez perdu connaissance. N'ayez pas peur, cet homme ne vous fera plus de mal, il a rejoint la Lune Infernale. Et ne touchez pas à vostre blessure, vous verrez de quoi il retourne dès que vous vous sentirez mieux, mais pour l'instant, il ne faut pas aller trop vite. Une étape après l'autre. Reprenez des forces tout d'abord, c'est très important.

Je vais vous préparer une infusion pour calmer la douleur et pour vous donner un peu de forces, je suis juste à costé. Je vous laisse un peu avec vostre famille.


Elle lui souriait calmement, pour la rassurer. Puis, elle laissa sa main qu'elle confia à Damoiselle Rose, et s'en fut auprès du brasero. Elle prépara un mélange de fleurs de reine des prés et de sommités fleuries de sauge, respectivement anti douleur et tonifiant, tandis que l'eau bouillait, laissant la famille prendre soin de la dame, en gardant quand même un œil sur elle.
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Varden
Il se tenait là ... Au beau milieu de la pièce ... Entre un homme dont la "surprise" avait fait mourir la voix et la jeune fille de la Comtesse ... Douce et attentionnée envers sa malheureuse mère ... Il laissa poliment la médicastre se porter au chevet d'Arielle et si la surprise l'interdisait à lui aussi de bouger, il ne perdait nul moment de ce qu'il se passait à l'Hospital ... Un homme, précédemment croisé dans les couloirs, entra particulièrement ému, il s'adressa à Rose et un moment alors, Valère détourna le regard pour le poser sur la jeune Orthézienne ...

Il eut bien esquissé à la Demoiselle un sourire mais il n'y parvint pas ... Le temps semblait arrêter depuis qu'il avait pu voir Arielle ainsi, elle qui il y a peu encore était à la tête du Comté ... Ainsi la folie pouvait toucher tout un chacun ...

Elle parlait ... Ou du moins le tentait elle ... C'était parfois un râle, comme venu d'ailleurs et ses yeux parlaient davantage qu'elle n'aurait pu s'exprimer en cet instant ... Elle ne le reconnaissait sans doute pas, ils n'étaient ni amis proches, ni récemment amenés à discuter ou travailler côte à côte, cela était logique ...

Il jeta un coup d'oeil à son voisin ... tellement immobile ... et si muet ... Apparemment elle ne s'adressait pas ou plus à lui mais bien à Valère ...

Profitant que Dame Melian se soit écartée du chevet de la blessée, il s'agenouilla au pied du lit et la salua d'un sourire ... Un peu forcé ... Un peu contrit ...

Et sa voix défaillit, trahi sans doute par la surprise de ce qu'il découvrait dans cette chambre ...


V...V...Votre Gran...Grandeur ...

Sentant l'assurance revenir, il laissa les paroles sortir, tel un fleuve continu ...

Votre grandeur ... Je ... Je suis Varden ... Varden d'Arezac ... Votre ... Enfin l'un de vos anciens ambassadeurs, j'ai appris ... Enfin j'ai su que vous étiez ici, je venais à votre chevet m'assurer que vous alliez mieux, que vous étiez ... hors de danger ... Enfin que votre vie n'était pas menacée davantage qu'elle ne le fut lors de l'agression ...


Les mots venaient mais Arielle semblait perdue, ignorait elle ce qui lui était arrivé ? Ignorait elle pourquoi et où se trouvait elle ?

Le jeune homme posa son regard sur le sien tentant d'y lire tout ce qu'elle n'arrivait pas encore à dire ...

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Arielle_de_siorac
La comtesse essayoit de digérer la nouvelle, mais icelle luy restoit littéralement en travers de la gorge.

Un homme m'a attaquée?
Je suis blessée?
Mais...
Je ne me souviens de rien!


Les prunelles d'Arielle restoient brouillées par un grand point d'interrogation. Fixées sur le visage de l'inconnu, elles perçurent son mouvement vers elle.

Que veut-il?
Il va...
Ohhh...
Non!
Je... J'ai p...


Figée de peur, la comtesse toisoit l'homme. D'allure noble, le geste sûr, il avoit un sourire contraint tandis qu'il se mettoit à luy parler, d'abord en bégayant, puys d'une voix plus claire.

Hum... Varden.
Ambassadeur.
Hum...


L'écho de ces mots se répercuta dans son esprit malmené. Un souvenir luy chatouilloit la conscience sans arriver à se nommer. Un ambassadeur... Un amb...

Tel un ciel qui s'éclaircit, les traits de la blessée se détendirent alors qu'elle arrivoit à replacer le visiteur. Elle demeuroit néanmoins surprise de sa visite. Ils n'avoient oncques été proches. Parfoys, Arielle avoit mesme cru voir en luy comme en plusieurs autres un de ces détracteurs qui la haïssoient sur la seule base de médisances ou de mauvaises impressions.

Que faisoit-il donc à son chevet? Avoit-il vraiment souci de la comtesse? Le voilà qui sembloit ému, ses lèvres tremblant de désarroi devant le spectacle qu'elle luy offroit. Étendant le bras à défaut de sourire, elle caressa la joue rugueuse du bout des doigts dans un geste presque intime qui l'auroit vergognée en temps normal.


Fffffvarden. Oui. Ccchhhhje me ssssouviens. chuchota-t-elle.
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Rosedeplantagenest
Ho que ce médicastre était fantastique !

Rose sentait sa mère en confiance avec elle, mesme si parfois son regard effrayée luy faisait peur…

Peur de ces souvenirs qui risquait de la briser…

Peur de ses angoisses à venir…

Seul au fins fond de ses pensées, elle sursauta en entendant Balarion derrière elle, parler à ma mère…Encore…

Rose se retourna vers luy, restant interdite face à sa demande.


« Balarion…Je… » Mélian continuait d’osculter sa mère dans un calme Olympien, les deux hommes restant calme, prenant patience de leur cotés « Oui vous pourrez, mais plus tard si cela ne vous genes point, ces deux hommes veulent luy parler, mais je ne sais qui ils sont…Lorsqu’ils seront partis, oui ce sera mieux, elle sera plus au calme ainsi…Mais restez icelieu je vous pries, qu’elle vous saches à ses cotés.. »

Un sourire à l’ami avant de se retourner vers sa mère et Mélian, allant reprendre sa main lorsque le jeune homme s’accroupit à son chevet, rose l’observa durant cet instant.

Elle ne le connaissait point mais il avait l’air fidèle à sa mère, Rose se glissa de l’autre coté, dos à la porte quand une image luy revint en mémoire.

Ozouma, assis dans le couloir.

Oui…rien d’étrange, sauf que…quelque chose dans cette image luy échappe, mais quoi…

Elle caresse le front de sa mère avec douceur, dans un rythme lent et délicat, concentré sur cette image qui luy parait à la fois normale et à la fois étrange…

Ho mais bien sur !

Ozouma…il est installé avec un enfant dans ses bras !

Et pas n’importe quel enfant !

Son frère ! Laurens ! Il l’a retrouvé !

Un sourire apparut sur le visage angélique, glissant sa main hors de celle de sa mère et se précipita hors de la pièce…


« Ozouma ! Au nom d’Aristote, merci ! Vous l’avez retrouvé ! »

Elle s’approcha de luy et caressa le visage d’ange de son frère, murmurant :

« -Laurens, ho mon petit Laurens, viens vite me voir mon ange… »

Dans un regard suppliant à Ozouma, elle passa ses bras sous son frère et déposa un tendre baiser dans sa chevelure, laissant Ozouma le faire basculer avec douceur dans ses propres bras, sentant les larmes de soulagement perler aux bords de ses yeux brulant.

Elle savait qu’elle ne pouvait rester auprès d’Ozouma, son regard se portait de la porte de la chambre de sa mère à luy, hésitante sur le fait de faire entrer de nouveau Laurens…

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Lamis
Elle l'avait recognu dans le souffle de sa vie. L'état d'Arielle était pire que ce qu'il pensait et maintenant Matèu se rendait coupable de ne pas avoir pu lui parler dès son arrivée en Béarn. De voir la déchéance de cette femme alors qu'il l'aimait toujours un petit peu au fond de lui le rendait malade et lui fit un sourire crispé pour répondre à son apostrophe.

- C'est bien moi Arielle, je suis venu vous voir dès que j'ai pu. Rien n'aurait pu me consolé de vous voir partir sans pour autant vous avoir rendue visite ! Je sais que vous êtes forte ! Que vos médecins sont expérimentés ! Vous allez vous en sortir comme vous l'avez toujours fait ! Courage.

C'était ses yeux mouillés par les larmes que semblait avoir vue la comtesse. Il se reprit aussi vite qu'il s'était abandonné pour attendre une réponse d'Arielle.
Il avait encore milles choses à faire mais c'était ici qu'il serait jusqu'au rétablissement d'Arielle ! En effet, il voulait rire avec elle, chanter, jouer, discuter comme deux amis ! Il voulait apprendre à connaitre sa famille, apprendre à connaitre le Béarn avec elle !

Elle n'avait pas le droit de le laisser seul ! Ce raisonnement égoïste venait, sans doute, du diable nommé alcool qui circulait dans son sang ! Encore une fois l'attente serait interminable et engoissante.

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Matèu de Mélian dict Lamis, Baron de Tallard et Seigneur de Pommier en Beaurepaire
--Laurens
L'oisillon est mort au combat. Blotti dans l'insouciance de son sommeil, il se laisse aller, vaincu par son angoisse.

Mais un mouvement le tire de son refuge. À nouveau, les grands yeux de biche se laissent entrevoir. Des yeux tout rouges, encore enflés de larmes.


Matalena? gémit-il, encore endormi.

Des bras féminins. La sécurité. Sans se poser plus de questions, il enfouit son petit visage dans la manche de velours, repoussant loin de son esprit les émotions effrayantes qui l'ont assaillies tout à l'heure. Inconscient de son poids de garçonnet dépassant largement celuy d'un nourrisson, Laurens reste roulé en boule dans l'étreinte rassurante.

Après un moment de répit, cependant, il se raidit. Il est réveillé, maintenant. Et la peur fond sur lui comme un rapace.


Oh! Un hoquet, comme une réminiscence de ses sanglots de la soirée.

Visage dressé, il dévore les traits de celle qui le tient. Ooooh... Rose. Un soupir de soulagement le secoue.


Rose, j'ai eu tellement peur! Maman... et... et il y avait un méchant qui... j'ai couru, je me suis caché, mais il voulait... il m'a attrapé et... j'avais tellement peur! Il voulait me...

Le moineau glisse à terre le long du corps de sa soeur. Debout, il lui lance un regard traqué.

Maman... elle va mal.

Vérité énoncée d'un ton sérieux, l'enfant terrifié et l'adulte à venir se disputant la nuance dans les prunelles sombres.

Soudain, un bruit ou une intuition le fait se retourner. Horrifié, il reconnaît l'inconnu qui l'a traqué jusqu'au fond du labyrinthe.


AAAAAAHHHH!!! hurle-t-il en se réfugiant derrière sa soeur.
Varden
Cette pièce était animée pour la chambre d'une souffrante ... Le Vicomte ne voulait pas épuiser la Comtesse mais elle était là ... alitée et lui à genoux devant elle venu prendre nouvelles ...

Elle cherchait à retrouver la mémoire ... Il n'était pas étonné, le souvenir qu'il lui laissait n'était pas le plus évident à se remémorer ...

Ému, il l'était, qui ne l'eut pas été en voyant Arielle ainsi souffrir le martyr ... Toute la détresse de la Comtesse était palpable ...

Il la connaissait un peu ... Elle était distante et pouvait aux yeux du premier venu paraître hautaine et froide, c'est pourquoi son geste, sa caresse désarçonna le jeune Vicomte ... La surprise quand à sa visite, elle ne l'étonna pas mais le geste ... était inattendu ... Lui qui s'attachait à réprimer tous gestes tendres ou affectueux frissonna au contact de la main d'Arielle sur sa peau ... Mais il ne put réprimer un petit mouvement de recul, puis il baissa les yeux ...

Le seigneur présent à ses côtés quelques secondes auparavant en profita pour prendre la parole ... Il semblait lui aussi affecté par la souffrance d'Arielle mais à un autre degré ... Il semblait uniquement de passage mais Varden n'aurait pu en jurer car il fut bref, peut être de crainte de montrer toute la peine qu'il ressentait ... Varden se tourna vers lui puis posa son regard sur Rose qui sortit sans bruits de la pièce ...

Il posa sa paume sur la joue où la main d'Arielle venait de le caresser ... Difficilement elle reprit la parole ... Elle se souvenait ... Il lui sourit ...

L'entendre parler, même si cela n'était qu'un chuchotis, l'entendre était un miracle tant la blessure à la gorge eut pu évoquer de nombreuses séquelles ...

Il reposa son regard sur elle, et prit doucement sa main y déposant un baise-main poli puis inclina la tête avant de reprendre la parole d'une voix plus assurée ...


J'eus ... J'eus pu comprendre Madame que vous n'ayez souvenir de mon humble personne ...

Comment vous sentez vous ? Puis je faire quelque chose pour vous ?

Si je puis faire quoi que ce soit dîtes le moi, je sais que votre famille s'attarde à votre chevet et ne peut s'en détacher ... Je suis donc votre dévoué si jamais vous eûtes quoi que ce soit à faire ...


Les mots venaient seuls ... Pour qui le prendrait elle ? Un parvenu arrivé à son chevet pour gagner sa confiance ? Il devenait son dévoué, touché par tant de peine ... Le drame qui s'abattait ... Quand bien même ne le touchait pas, il ne le souhaitait à personne et il savait combien un soutien même venu de si loin pouvait importer ...
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Arielle_de_siorac
Il avoit reculé au contact soyeux. Les doigts se suspendirent dans leur mouvement, soudain conscients de leur audace. La comtesse vict cet homme fier baisser les yeux comme un adolescent. Elle eut envie de sourire.

Mais le cours de ses pensées fut interrompu par l'irruption de la voix crispée de Lamis. Iceluy, tremblant d'émotion, sembloit émerger d'une stupeur inattendue.

Elle luy lança un regard affectueux, chargé de leur vieille amistié, et tandis qu'il la dévoroit des yeux à sa façon si personnelle, elle reporta brièvement son attention sur l'homme agenouillé près d'elle en sentant des lèvres sur sa main.


Mmmmm... mmmmerci, ffvarden. Fffvous... Cccchhhhjjje... Hum... Chje ne sais p... pas. Chj'ai mal. Hhhhoù... Où est ccchhhjeanchhjacob? Mmmon mari...

La paume d'albastre, toujours soutenue par le vicomte, se referma doulcement, comme pour se raccrocher à cet homme en l'absence du comte.

Les prunelles retournèrent d'elles-mesmes à l'amoureux transi au pied du lit. Lamis attendoit une réponse, blanc comme un linge.


Cccchhhher Llllllamisss, chje ne pars pppas. Chje sssuis là.

Un sourire presque amusé se dessina sur les lèvres d'Arielle, avant de s'éteindre à nouveau.

Aïe!
Pourquoi cette douleur?


Les noisettes sombres se nuancèrent d'un léger agacement. Mais que faisoit-elle dans ce lit, entourée de visiteurs aterrés?

Une main tenoit la sienne. Glissant vers Varden, le regard de la comtesse retourna se nicher dans celuy de l'ancien ambassadeur.


Pppourquoi chje... chj'ai mal? Que ssss'est-il p... passsssé? murmura-t-elle candidement.
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Rosedeplantagenest
Les yeux se ferment, respirant à pleins poumons la délicate odeur enfantine qui se blottit contre elle, soulagée de le voir si confiant au moment ou il reconnait les bras de sa sœur ainée.

Un immense bonheur envahit son cœur lorsque son regard croise celui du petit prince, un sourire venant se perdre sur les lèvres rosées de la jeune femme lorsque Laurens commence son récit débité de façon rapide.

Il se stoppe et se laisse glisser au sol, son visage se fermant alors que Rose lui prend ses petites mains à sa question.


« -Oui Laurens, Maman a mal… » Le regard enfantin sur elle la fait fondre « Mais on va la ramener à la maison bientôt…Elle… »

Les mots se perdent dans les méandres de la surprise que Rose subit alors que Laurens vient se cacher derrière elle en hurlant.

Moment de stupeur, les émeraudes se posent de façon interrogative sur Ozouma qui reste discret à leur coté.

Elle se retourne, passant ses bras protecteur autour du cou de son petit frère et se baissant, se mettant face à lui, les mains se perdent dans ses cheveux.


« -Laurens…Que t’arrive t’il mon petit ange ? »
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Lamis
Il la regardait comme il ne l'avait jamais fait. Le Baron aurait souhaité la soulager en prenant sa douleur pour qu'elle vive et ne souffre plus; pour qu'elle retrouve sa joie de vivre et son sourire; pour qu'elle retrouve sa vive beauté...
Son regard affectueux le fit néanmoins sourire : elle l'avait recognu et était parfaitement lucide, c'était déjà beaucoup.


- Oui vous êtes là ma belle amie et nous nous sommes là pour vous !

Des multitudes de souvenirs lui venaient en tête durant quelques secondes. Il la voyait entrée au sein d'une pièce en disant "je suis désormais la nouvelle ambassadrice royale". Il distinguait ses éclats de rires, ses coups de sang, ses robes magnifiques. Tout était ponctué de notes négatives comme son départ du Louvre, ses soirées passées dans son bureau où William venait le couché tellement l'ivresse l'avait gagné. Très vite des larmes perlèrent dans ses yeux sans que l'on ne sut si elles étaient de bonheur ou de tristesse.

- Vous vous rappelez d'avant. Nos éclats de rires, nos disputes, mes erreurs, nos beautés jeunes et superbes ! Tout cela je veux le revivre avec vous et dites moi que vous irez me faire visiter le Béarn, que l'on reparlera de nos souvenirs... promettez-moi qu'on se battera en tant qu'ami et que l'on ne se laissera jamais tomber... promettez-moi...

Quelques larmes tombèrent. Elle ne devait le quitter ainsi...
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Matèu de Mélian dict Lamis, Baron de Tallard et Seigneur de Pommier en Beaurepaire
Melian
Melian préparait tranquillement les remèdes, et lorsqu'ils furent près, elle s'approcha de la dame.

Dames, Sires, dame Arielle doit se reposer à présent. Je vais lui administrer son remède, et elle devra dormir ensuite, elle a besoin de reprendre des forces. J'espère ne poinct vous offenser, je ne fais que veiller au bien de ma patiente.

Qui plus est, chacun de vous à grandement besoin de repos, et ce petit bonhomme a besoin d'explications dans un cadre moins angoissant pour lui.
ajouta-t-elle en portant son regard doux sur le pauvre petit terrorisé.

Relevant les yeux vers les visiteurs, puis vers la fille de dame Arielle.


Dès qu'elle aura moins mal, je donnerai prescription et vous pourrez la ramener en vostre demeure. Mais pour l'instant, je dois voir exactement quel est son état pour faire un traitement adapté.


Merci à tous d'estre venus.

Elle fit révérence, la tasse à la main, puis prit place au bord du lit. Soutenant la tête de la dame pour l'aider à boire, elle lui expliqua tranquillement.


Buvez ceci, cela vous soulagera. Ensuite, j'aurais quelques questions à vous poser, et je vous laisserai tranquille. Vous rentrerez bientost parmi les vostres, n'ayez crainte.
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Rosedeplantagenest
Rose avait regardé Laurens, enfermé dans un mutisme et une peur incompréhensible pour Rose.

Elle se baissa de façon à se trouver face à luy, les yeux dans les yeux, puys avec une douceur infinie, elle lui effleura le visage, glissant l’une de ses mains sur sa nuque et approchant son petit visage afin de luy montré qu’il ne risquait rien.

Passant ses bras autour de sa taille, elle le porta jusque la chambre de leur mère ou plusieurs personnes parlaient.

Mélian prit la parole et demanda à ce que tous prennent congé, Rose reposa alors en douceur le jeune héritier, luy caressant les cheveux soyeux tout en luy murmurant
:

« -Tu vois Laurens, Mère va mieux, et bientôt elle sera avec nous à l’Oustau… »

Petit baisé fraternel sur une joue humide de quelques larmes qui sont venus se perdre sur cette peau de velours alors que Rose le tenait contre elle, le rassurant comme elle le pouvait en attendant que Mélian ait finie de faire avaler la tisane à leur mère.

Mélian se relève, Rose luy sourit, commençant à voir un mieux chez sa mère, son visage est moins pâle, elle réussit à sourire et à formuler quelques mots.

Le cœur regonflé, le visage de Rose se trouve assombrit rapidement par un voile de suspicion…

Au moment ou elle repassait la porte avec Laurens dans ses bras, elle avait cru entendre sa mère mander ce qu’il s’était passé…Or Mélian le luy avait expliqué un peu plus tôt…

Hésitante, ses lèvres s’ouvraient et se refermaient, dans cette hésitation à poser la question à Mélian.

Elle guida Laurens jusqu’au chevet de leur mère et l’installa sur son fauteuil, celui là mesme sur lequel elle dormait la plupart du temps…

Puys elle s’en retourna vers Mélian
:

« -Mmm Mélian, veuillez me pardonnez, mais j’aurais une question… »

Petit moment d’attente afin de chercher les mots qu’elle trouvait les plus juste, les émeraudes se faufile durant ce court laps de temps sur sa mère et Laurens non loin.

« -Pourquoi…Pourquoi ais-je la sensation que ma mère n’à point de souvenirs… ? Ne vient elle pas de vous redemander ce qu’il c’était passé ? »
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Melian
Melian regarda la jeune dame.

J'allais justement lui demander qu'elle est son dernier souvenir pour tenter de me faire une idée. Soit à cause de l'état de choc produit par la violence de l'attaque, soit de part sa chute durant laquelle sa teste a probablement heurté le sol, il semble que sa mémoire a court terme soit altérée. Je vais donc m'en assurer.

Puis, s'approchant de dame Arielle.


Dame, je suis Melian de Ventoux, le médicastre, vous rappelez-vous ? Quel est vostre dernier souvenir ? Quelle est la dernière chose dont vous vous rappelez ?

Elle posa la question sous deux formes afin d'être sûre d'être comprise malgré l'immense état de fatigue qui devait être celui de sa patiente.

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Arielle_de_siorac
Une dame s'approcha d'Arielle, la mine soucieuse. Icelle la dévisagea, quelque peu craintive de ce nouveau visage.

Toutefoys, avant que la comtesse n'ait le temps de l'interroger, l'inconnue luy parla d'une voix de miel. Elle disoit estre Mélian de Ventoux, une médicastre. Fronçant les sourcils, Arielle réfléchit aux questions.


Pfff... Pffffourquoi? Mmme rap... rappeler de quoi, mmma dammmme? murmura-t-elle, légèrement irritée. Chje ne comp... Chj'ai demandé... et Lamisss a p... Quhhh... Que ssss'est-il passssssé? Pfffourquoi chj'ai sssi mal?

Lâchant la main de Varden, la comtesse essaya de porter ses doigts à son cou.

Ssscette doul... leur... Sssssça brrrusle... siffla-t-elle, une lueur de reproche dans ses yeux sombres, comme si elle en vouloit à ses visiteurs pour l'état terrifiant dans lequel elle se trouvoit. Qu'avoient-ils donc à la regarder béatement sans luy expliquer? Que faisoit-elle donc alitée dans cette chambre glauque?
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Arielle_de_siorac
Je fais maintenant un saut dans le temps, sinon on ne s’en sortira jamais. Vous l’aurez compris, Arielle souffre de certaines séquelles (c’était déjà incroyable de survivre, oui je sais, m’en fous), notamment d’une amnésie méconnue que les spécialistes de 2008 appellent « antérograde ».
On déplace l’action mais tous ceux qui veulent participer sont encore une fois les bienvenus, en autant que vous respectiez les règles énoncées au début de ce topic. D’ailleurs, merci à ceux qui sont venus ajouter leur grain de sel à cette histoire!
À présent, passons à la suite des choses.


[Oustau de Gilraen, Orthez, quelques semaines plus tard]

La pluie marteloit le carreau tel un métronome insolent. L’après-midi, long et morne, s’étiroit dans une pénombre grise qui rendoit l’asme collante d’ennui. Pourtant, pour la comtesse de Nijmegen, la vie estoit concentrée dans un présent interminablement nouveau. Et si sa maisonnée peinoit à s’habituer à ce nouvel état, la principale intéressée n’arrivoit guère à s’adapter, et encor moins à l’accepter. Mais ce jour d’hui, cela n’estoit guère son principal souci.

Sise au salon de musique plongé dans un silence contrastant, elle fixoit d’un air absent le vélin vierge et la plume déposés sur son écritoire, devant elle. Des larmes amères mouilloient ses joues.

Son regard estoit toutefoys tranchant comme une lame. Sous sa main, l’écriture obséquieuse de l’intendant de l’oustau plantoit encor en elle un millier de poignards cruels, et pourtant… pourtant guère surprenants. Au fil de sa lecture, Arielle avoit pris des notes afin de conserver le fil de ses idées éphémères.

Longtemps, elle demeura prostrée sur les mots à écrire, paralysée par le parfum de tristesse qui flottoit dans la pièce. Parfoys, évadée quelque part dans la lune à travers le jardin endormi, elle oublioit ce qu’elle faisoit là. Le parcours de ses notes luy tomboit chaque foys sur les épaules comme une tonne de pierres tandis que du néant resurgissoit sa peine.

Enfin, les phrases arrivèrent à percer le voile opaque de sa conscience pour venir se coucher laborieusement sur le parchemin.


Citation:
Mathieu,

c'est le cœur en cendres que je t'écris cette lettre déchirante et pourtant nécessaire. Tu ne peux imaginer à quel point cela me brise de tracer ces lignes.

Tu fus mon trésor, mon premier-né, ma raison de vivre. Né sur un champ de bataille, je t'ai cru destiné à devenir héroïque, un estre d'exception qui alloit apporter paix et douceur en ce monde brutal. Je t'ai donné ce que j'ai pu trouver de mieux: mon amour, de puissants et sages guides, une vie de promesses. Je me souviens de tes rires d'enfant, de ton petit bras protecteur, de ton regard resveur. Qui auroit cru que ce visage d'ange cachoit une si vile nature?

Te voilà devenu une réplique de ton défunt père: fourbe, arrogant et irresponsable. À tout le moins estoit-il chevalier, état des plus honorables qu'oncques tu n'atteindras par la vie dissolue que tu mènes.

Certes, je sais que non content de flamber la fortune familiale en des dépenses futiles et certainement inavouables, ainsi que de passer de longues soirées à conspirer derrière ta porte avec tes hommes de main, sous mon propre toit, tu as poussé l’odieux jusqu’à me trahir pour de vains motifs politiques, toy, mon fils, mon premier-né, la chair de ma chair.

Les faicts sont là; j'ai non seulement reçu de sources différentes des témoignages concomitants, mais aussi ai-je par devers moy un rapport écrit de la main de mon intendant, Canhard, qui corrobore mes soupçons.

Mon tendre fils Mathieu a disparu. Toy qui l’as remplacé, sache que tu ne jouis plus de ma protection.

Faict à Orthez le vingt-cinquième jour de novembre de l’An de Grasce 1456.





Missive scellée, la comtesse se leva péniblement et attrapa sa canne. Elle se déplaça jusqu’à la porte, puys dans le couloir, jusqu’au grand salon bruissant de conversations. À son apparition, le silence se fut.

Plusieurs personnes se trouvoient là, des visages qu’elle ne fict qu’effleurer à la recherche de son intendant. Iceluy repéré, elle luy tendict la lettre d’un geste grave, non sans avoir à nouveau consulté ses notes.


Prenez ce pli et portez-le à mon aisné. Faictes aussi préparer ses effets; il n’habite plus céans. Il n’y est plus le bienvenu.

Sa voix n’avoit été qu’un murmure, et pourtant elle résonna comme un cri jusque dans ses entrailles.
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