Nessty
[La chasse aux cloportes est ouverte par une gourdasse enfermée derrière le clos des portes !]
ou comment Nessty passe le temps dans les geôles de Touraine
Mouaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !
La Vilaine hurlait ! Non pas de douleur comme lors de cette triste nuit de la mi-octobre au cours de laquelle elle avait été laissé à l'agonie pour l'armée de Dragoond aux portes de l'Anjou mais elle se tordait de rire, tout simplement, se tenant le ventre pour ne pas risquer d'exploser les dernières sutures lui rappelant encore son aventure tourangelle.
Hahahahaha !
Mais pourquoi riait elle donc de la sorte ? Dans une prison en plus ? Tout simplement parce que si elle avait voulu se taper la tête contre les murs pour se défaire de son destin, son sacro saint chignon en aurait amorti les coups et... elle n'aurait jamais pu exprimer toute cette incrédulité qui déferlait dans sa caboche en raison de tant de crétinerie. Nessty avait peut être le carafon fêlé à certains moments sauf que là, elle était plus que lucide et sobre. Encore pour un temps, si elle trouvait rapidement une occupation pour conjurer l'ennui d'une réclusion forcée depuis son arrivée en Touraine.
Naaaaaaaaaaaaaan, c'est pas possible ! Scandait elle de temps à autre, entre 2 gloussements, un parchemin à la main pour s'éventer tellement elle avait du mal à retrouver sa respiration dans cet air putride.
Mouaaaaaaaaaaaaaaahaha ! Les baudets n'ont plus de frontières ! Ils zont fait des ptits d'partout ou j'connais pas cette race d'ânes et d'mulets qu'on trouve ici ! Mouaaaaaaaaaaaaaaahaha ! L'bon Stote, venez me délivrer de cette farce ! Pitié ! Pas ça ! Mouaaaaaaaaaaaaaaahaha ! Promis, l'enfer avec que des angevins, c'était finalement pas si mal que ça ! Mouaaaaaaaaaaaaaaahaha !
L'euphorie passa tout de même fort rapidement, surtout quand elle vit des cloportes investir la paillasse sur laquelle elle s'était assise pour réfléchir un peu plus calmement. Elle cogna le premier, le jetant d'abord au sol puis l'aplatissant sans pitié d'un coup franc de semelle. Au craquement de la carapace, elle ricana en faisant un signe de bénédiction.
Toi, t'auras eu l'mérite d'être mort dans le feu de l'action ! Mais tes potes, j'vais les cuisiner un peu, à la sauce Vilaine, ma spécialité. T'vas voir ça !
Et Vlà l'enchignonnée à 4 pattes en train de ramasser toutes les ptites bébêtes qui trainaient dans le coin. Elle les saisissait les uns après les autres à pleine main, sans dégout aucun, pour les fourrer dans la couverture qu'elle avait soigneusement pliée pour en faire une espèce de sac, sac à malice, sac de noeuds, sac à m... Elle même ne le savait pas encore. Et non, elle ne comptait pas en faire un collier, en les empalant les uns après les autres sur une aiguille pour mes aligner comme des trophés de guerre autour de son cou. C'était pas son genre à la donzelle et elle n'était pas une vindicative collectionneuse. Pire que celà ! Bien que l'idée aurait pu l'amuser à un autre moment. Tous ceux qui la connaissaient savaient que l'ornement de la voyageuse en plein hiver était exclusivement réservé au pelage de muridés, depuis son séjour en Périgord notamment. Souvenir de ce vieux renard de Flex dont elle rêvait encore aujourd'hui de se faire la peau, au point d'avoir été obligée de satisfaire son fantasme de vengeance dans les geôles en chassant du rat. Au final, tanner l'une de ces 2 espèces velues revenait au même pour la godinette et pouvait s'avérer fort utile pour lui tenir son potron au chaud sur les routes... Ce ne serait donc pas ces cloportes qui lui apporteraient réconfort, confort ou encore coquetterie douteuse. Quoi que... La dernière fois, l'offrande d'un ptit corps dodu à Chuichian alors prévôt en Poitou, pour lui témoigner son affection ou pour le corrompre elle ne le savait plus, lui avait valu une entrevue privée avec lui. Qui sait à quoi pourrait servir aujourd'hui une cohorte de cloportes !
Toi... dit-elle en brandissant l'une de ses proies devant ses noisettes luminescentes d'espièglerie... j'vais t'appeler Drague-hound. J'suis sure qu'tu sais pas lire comme lui, hein ? T'lui ressemble un peu, une spèce de béééééébête habituée à trainer silencieusement dans la fange de ceux qu'ont encore rien fait. Lui l'était mandaté pour transformer en passoire même ceux qui détenaient comme moi un laissez-passer de la Bibi-bitter-Lili ou j'sais plus comment qu'elle s'appelait l'ancienne duduche tourangelle... Et toi ? T'es là pour m'rappeler qu'j'ai trainé 45 longs jours dans l'enfer angevin et qu'c'est pô fini !
Et hop, l'Armadillidium vulgare s'prit encore quelques vitupères dont seuls les mots armée, délirium et vulgaire furent compréhensibles. Il faut dire que lancer une armée entière sur une gueuse sans arme et déjà transformée en passoire par la perfidie poitevine fut un exploit dont personne n'osa parler. D'autant plus qu'une bonne âme, un peu vieille et conne certes mais toujours vénérable, s'était assurée qu'un accueil d'un autre style serait réservé à la belle.
Toi... dit-elle en tenant entre 2 doigts un autre de ces crustacés terrestres, j'sais pas comment j'vais t'baptiser. J'ai l'souvenir de trop d'visages de chinonais que j'ai connu au printemps et qui n'ont pas manqué d'me taper dessus pour t'associer à l'un d'eux. Puis, t'as déjà une patte en moins, t'en reste donc que 13 et j'suis superstitieuse !
D'un geste leste, Nessty lança la bestiole au pigeon qui trainait encore sur le rebord de la meurtrière.
Vas y casse toi l'bec avec cette carapace, toi !
En parlant de pigeon... c'était celui qui lui avait délivrer un message des douanes peu de temps avant, message causant l'hilarité de cette ancienne poitevine. Elle se releva pour aller ramasser le parchemin abandonné au sol, sur lequel se vautraient déjà quelques nouveaux cloportes, et surtout pour le relire, histoire d'être sure de ne pas être en pleine crise de folie là.
ou comment Nessty passe le temps dans les geôles de Touraine
Mouaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !
La Vilaine hurlait ! Non pas de douleur comme lors de cette triste nuit de la mi-octobre au cours de laquelle elle avait été laissé à l'agonie pour l'armée de Dragoond aux portes de l'Anjou mais elle se tordait de rire, tout simplement, se tenant le ventre pour ne pas risquer d'exploser les dernières sutures lui rappelant encore son aventure tourangelle.
Hahahahaha !
Mais pourquoi riait elle donc de la sorte ? Dans une prison en plus ? Tout simplement parce que si elle avait voulu se taper la tête contre les murs pour se défaire de son destin, son sacro saint chignon en aurait amorti les coups et... elle n'aurait jamais pu exprimer toute cette incrédulité qui déferlait dans sa caboche en raison de tant de crétinerie. Nessty avait peut être le carafon fêlé à certains moments sauf que là, elle était plus que lucide et sobre. Encore pour un temps, si elle trouvait rapidement une occupation pour conjurer l'ennui d'une réclusion forcée depuis son arrivée en Touraine.
Naaaaaaaaaaaaaan, c'est pas possible ! Scandait elle de temps à autre, entre 2 gloussements, un parchemin à la main pour s'éventer tellement elle avait du mal à retrouver sa respiration dans cet air putride.
Mouaaaaaaaaaaaaaaahaha ! Les baudets n'ont plus de frontières ! Ils zont fait des ptits d'partout ou j'connais pas cette race d'ânes et d'mulets qu'on trouve ici ! Mouaaaaaaaaaaaaaaahaha ! L'bon Stote, venez me délivrer de cette farce ! Pitié ! Pas ça ! Mouaaaaaaaaaaaaaaahaha ! Promis, l'enfer avec que des angevins, c'était finalement pas si mal que ça ! Mouaaaaaaaaaaaaaaahaha !
L'euphorie passa tout de même fort rapidement, surtout quand elle vit des cloportes investir la paillasse sur laquelle elle s'était assise pour réfléchir un peu plus calmement. Elle cogna le premier, le jetant d'abord au sol puis l'aplatissant sans pitié d'un coup franc de semelle. Au craquement de la carapace, elle ricana en faisant un signe de bénédiction.
Toi, t'auras eu l'mérite d'être mort dans le feu de l'action ! Mais tes potes, j'vais les cuisiner un peu, à la sauce Vilaine, ma spécialité. T'vas voir ça !
Et Vlà l'enchignonnée à 4 pattes en train de ramasser toutes les ptites bébêtes qui trainaient dans le coin. Elle les saisissait les uns après les autres à pleine main, sans dégout aucun, pour les fourrer dans la couverture qu'elle avait soigneusement pliée pour en faire une espèce de sac, sac à malice, sac de noeuds, sac à m... Elle même ne le savait pas encore. Et non, elle ne comptait pas en faire un collier, en les empalant les uns après les autres sur une aiguille pour mes aligner comme des trophés de guerre autour de son cou. C'était pas son genre à la donzelle et elle n'était pas une vindicative collectionneuse. Pire que celà ! Bien que l'idée aurait pu l'amuser à un autre moment. Tous ceux qui la connaissaient savaient que l'ornement de la voyageuse en plein hiver était exclusivement réservé au pelage de muridés, depuis son séjour en Périgord notamment. Souvenir de ce vieux renard de Flex dont elle rêvait encore aujourd'hui de se faire la peau, au point d'avoir été obligée de satisfaire son fantasme de vengeance dans les geôles en chassant du rat. Au final, tanner l'une de ces 2 espèces velues revenait au même pour la godinette et pouvait s'avérer fort utile pour lui tenir son potron au chaud sur les routes... Ce ne serait donc pas ces cloportes qui lui apporteraient réconfort, confort ou encore coquetterie douteuse. Quoi que... La dernière fois, l'offrande d'un ptit corps dodu à Chuichian alors prévôt en Poitou, pour lui témoigner son affection ou pour le corrompre elle ne le savait plus, lui avait valu une entrevue privée avec lui. Qui sait à quoi pourrait servir aujourd'hui une cohorte de cloportes !
Toi... dit-elle en brandissant l'une de ses proies devant ses noisettes luminescentes d'espièglerie... j'vais t'appeler Drague-hound. J'suis sure qu'tu sais pas lire comme lui, hein ? T'lui ressemble un peu, une spèce de béééééébête habituée à trainer silencieusement dans la fange de ceux qu'ont encore rien fait. Lui l'était mandaté pour transformer en passoire même ceux qui détenaient comme moi un laissez-passer de la Bibi-bitter-Lili ou j'sais plus comment qu'elle s'appelait l'ancienne duduche tourangelle... Et toi ? T'es là pour m'rappeler qu'j'ai trainé 45 longs jours dans l'enfer angevin et qu'c'est pô fini !
Et hop, l'Armadillidium vulgare s'prit encore quelques vitupères dont seuls les mots armée, délirium et vulgaire furent compréhensibles. Il faut dire que lancer une armée entière sur une gueuse sans arme et déjà transformée en passoire par la perfidie poitevine fut un exploit dont personne n'osa parler. D'autant plus qu'une bonne âme, un peu vieille et conne certes mais toujours vénérable, s'était assurée qu'un accueil d'un autre style serait réservé à la belle.
Toi... dit-elle en tenant entre 2 doigts un autre de ces crustacés terrestres, j'sais pas comment j'vais t'baptiser. J'ai l'souvenir de trop d'visages de chinonais que j'ai connu au printemps et qui n'ont pas manqué d'me taper dessus pour t'associer à l'un d'eux. Puis, t'as déjà une patte en moins, t'en reste donc que 13 et j'suis superstitieuse !
D'un geste leste, Nessty lança la bestiole au pigeon qui trainait encore sur le rebord de la meurtrière.
Vas y casse toi l'bec avec cette carapace, toi !
En parlant de pigeon... c'était celui qui lui avait délivrer un message des douanes peu de temps avant, message causant l'hilarité de cette ancienne poitevine. Elle se releva pour aller ramasser le parchemin abandonné au sol, sur lequel se vautraient déjà quelques nouveaux cloportes, et surtout pour le relire, histoire d'être sure de ne pas être en pleine crise de folie là.
Douanes de Touraine a écrit:
Expéditeur : Sentineltemplar
Date d'envoi : 2009-11-29 02:31:19
Bonjour,
Par la présente missive nous vous informons que les frontières du Duché de Touraine sont fermées et que la Loi Martiale a été décrétée.
Aussi, nous vous laissons 24 h pour quitter le sol de Touraine par la même ville d'où vous venez, interdiction total de circuler dans nos villes de Touraine.
Les laissez-passer ne seront accordés qu�à titre très exceptionnel. La demande doit être faite au Connétable ou au Prévôt des Maréchaux. Sans réponse dans les 24 h, il faut considérer que votre demande a été rejetée et vous devez quitter immédiatement notre territoire.
Évidemment, les lances, groupes armés ou groupes simples étrangers sont désormais interdits. Veuillez donc dissoudre le/la votre.
Enfin, nos armées patrouillent, de ce fait toute personne étrangère prenant le risque de pénétrer en Touraine prend également le risque d�être immédiatement passées par les armes.
Nous vous conseillons vivement de répondre à cette missive.
Cordialement,
Fait à Loches le 29 novembre 1457.
SentinelTemplar,
Douanier de Touraine
Date d'envoi : 2009-11-29 02:31:19
Bonjour,
Par la présente missive nous vous informons que les frontières du Duché de Touraine sont fermées et que la Loi Martiale a été décrétée.
Aussi, nous vous laissons 24 h pour quitter le sol de Touraine par la même ville d'où vous venez, interdiction total de circuler dans nos villes de Touraine.
Les laissez-passer ne seront accordés qu�à titre très exceptionnel. La demande doit être faite au Connétable ou au Prévôt des Maréchaux. Sans réponse dans les 24 h, il faut considérer que votre demande a été rejetée et vous devez quitter immédiatement notre territoire.
Évidemment, les lances, groupes armés ou groupes simples étrangers sont désormais interdits. Veuillez donc dissoudre le/la votre.
Enfin, nos armées patrouillent, de ce fait toute personne étrangère prenant le risque de pénétrer en Touraine prend également le risque d�être immédiatement passées par les armes.
Nous vous conseillons vivement de répondre à cette missive.
Cordialement,
Fait à Loches le 29 novembre 1457.
SentinelTemplar,
Douanier de Touraine
Au passage, elle attrapa l'insecte le plus gros. Le lucifuge nocturne gigotait déjà dans tous les sens pour tenter de fuir le courroux meurtrier de l'enchignonnée qui ne cessait de rire que pour arborer son légendaire sourire narquois.
Toi... lui dit-elle en le maintenant fermement devant ses yeux comme si elle voulait lui faire comprendre quelque chose... t'vas porter le fier nom de Sentinelle d'mon coquillard ! Tes ptites antennes t'donnent pas l'air plus intelligents qu'les autres, hein.. T'sais pas lire non plus ? Pourtant j'ai d'nouveau un laissez-passer et un tout beau cette fois ci ! Allez mon tout gros... J'vais t'adopter et voir c'que t'as dans l'ventre. La gueuse souleva un peu plus l'animal pour tenter de voir au travers de sa carapace presque translucide. Bah...
Le cloporte s'était roulé sur lui même, instinct de survie qui empêcha la gueuse de voir les minuscules entrailles de l'insignifiante bestiole. Puis Nessty avait eu sa dose de défecation pour la journée là... et ne tenait absolument pas à savoir ce que pouvait rendre un intestin d'insecte.
Elle se mit à fouiller un peu partout dans la minsucule cellule, collectant toujours les détritiphages, en éclatant ci et là un parce que... ben parce que ! La Vilaine insvestissait ce qui allait être son auberge pour les jours à venir.
Tavernier ! J'ai soif et faim ! hurla-t-elle tout en sachant que seul l'écho de la muraille lui prêterait attention. Puis ça pue dans ton bouge ! Mouaaaaaaaaaaaaaaahaha !
Edition: pour les titres
1- [RP] La chasse aux cloportes est ouverte !
2- [RP] La chasse aux cloportes ! (saison II)
1- [RP] La chasse aux cloportes est ouverte !
2- [RP] La chasse aux cloportes ! (saison II)
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Adoratrice des MP d'insultes de LdJ Theudrik.