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[RP] Cérémonie d'allégeance à la Duchesse (24 janvier 1458)

Asdrubaelvect
Le Duc s'approcha de la Duchesse, laissant là ses deux enfants en compagnie de leur nourrice, il leur avait bien entendu demandé de rester sage -comme à leur habitude, il allait de soi.

Une fois arrivé devant elle il inclina légèrement mais respectueusement la tête.


Nous, Asdrubael de Montfort et de la Louveterie, Duc d'Amboise, de Luynes, Vicomte d'Avallon de Montbazon et de Sombernon & Baron de Vouvray vous reconnaissons comme légitime Duchesse de Bourgogne, vous prêtons hommage ainsi qu'allégeance au duché de Bourgogne. Nous vous jurons fidélité, aide, soutien armé et conseil pour le temps que le Très-Haut vous laissera diriger la terre des bourguignons.
Puissiez-vous gouverner la Bourgogne avec courage et force, dans l'affirmation de la souveraineté de notre duché et dans le plus strict respect des valeurs aristotéliciennes.

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Breiz24
La rouquine s'agitait sur son siège. Mal à l'aise. Pis pas confortable en plus. Elle n'allait peut-être pas pouvoir rester toute la cérémonie, d'autant que son mouflet était bien moins calme qu'avant, en grandissant.

Elle héla donc un valet qui passait par là, et lui remit un pli scellé, que l'homme alla porter au hér(os)aut.


Theognis a écrit:
Citation:
En l'honneur de Sa Grâce Sorane, Duchesse de Bourgogne par la volonté de la noblesse et du peuple bourguignon,

Moi Theognis Montereau, Baron d'Arquian, Baron de Seignelay, apporte le message suivant.

De nombreuses calomnies souillent mon nom dans les salles obscures des institutions de notre bon duché. Obscures, car en dépit de mon bon droit, refus est opposé à mes intendantes d'accéder au collège de la noblesse bourguignonne.
Je ne connais pas les sentiments qui animent mes adversaires. Je ne veux pas les connaître, de peur de me tâcher. La distance qui me sépare d'eux n'empêcherait pas la noirceur de leur vilenie d'atteindre mon âme.
Mais, vous, Sorane, dite la Pure, n'appuyez pas les criminels qui veulent souiller mon nom et ma réputation. Le Trône de Bourgogne mérite un grand prestige et une grande renommée. Toujours, j'ai œuvré dans ce but, d'un point de vue diplomatique, politique, militaire. Désormais, je m'attache à l'économie. J'espère apporter les richesses du royaume à vos pieds. Je ne sais pas si je réussirai. Mais, du moins, j'aurai essayé, et si vous regardez autour de vous maintenant, demandez-vous combien d'hommes et de femmes ont donné davantage que moi pour la Bourgogne.
J'ose prétendre que la majorité du conseil de la noblesse bourguignonne ne fait pas le compte.

Duchesse, Votre Grâce, Sorane, mon affliction ne m'empêchera pas de remplir mon devoir. Je chasse d'un revers de main les corbeaux qui me suivent, je méprise ces chiens qui donnent la patte.
Je vous fais mon allégeance pure et complète, par le service, l'aide et le conseil et je remplace les formules latines oiseuses par ce serment à cœur ouvert. Puissiez-vous m'accorder, comme tous vos prédécesseurs, protection, soutien, et justice.

Votre dévoué,



Elle le suivit du regard pour être bien sure que l'homme transmettait à qui de droit, puis elle reporta son attention sur la cérémonie, réprimant un baillement.
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Snell
Dans un carosse à six cheveaux en course folle vers la cérémonie

L'infâme Borgne de Bourgogne tenait son chapeau d'une main et la banquette du coche de l'autre, de peur que les cahots de la route ne lui fasse perdre l'un ou l'autre. Attriqué à la manière de la cour, enfin de la manière qu'il croyait être de la cour, il se trouvait ridicule avec les foutues poulaines, la robe rouge et le chapeau à larges rebords avec une large plume qui semblait se faner.

Et tout ça pour la cérémonie d'allégeances à la duchesse. Cérémonie à laquelle Snell, techniquement, n'avait pas besoin d'aller car son allégeance il la devait au duc de Corbigny et non à la duchesse de Bourgogne. Après un saut vertigineux du carosse ducal qui faillit encore une fois projeter le Borgne au plancher, ce dernier jeta un oeil, son seul, à son suzerain adoré.


Mon très cher suzerainichou...

Un autre cahot le fit grimacer. Son pauvre coccyx se plaignait fortement du manque de rembourrure de la banquette.

Peux-tu me rappeler pourquoi tu tenais à me traîner au triple galop jusqu'à cette cérémonie?
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Régent de Bourgogne
Erikdejosseliniere
Dans...Boum...! Le même...Arf...! Carrosse... Aïe...! Cahotant, cahin... Bling...!-Caha.


En retard, toujours en retard d'un coche, le Pair, mais pour cette fois, il avait une bonne raison : Il s'était, une fois encore, laissé embarquer dans une aventure guerrière à la suite de son Vassal d'amouuuuur et, quoi que n'ayant croisé que des perdreaux, quelques sangliers et d'innocents voyageurs, de loin en loin, ils n'avaient, pour l'heure, soulevé aucun lièvre à mettre sous la dent de leurs épées... Encore qu'une épée dentelée, c'est signe d'un bien mauvais entretien pour un homme d'arme, et son nouvel et jeune écuyer avait bien pris conscience, du moins l'espérait-il, qu'un maitre d'arme mal armé dans son fourreau c'est un peu comme un poème hermétique sur du vélin : ça ne sert qu'à faire joli devant les dames ! Mais notre Duc avait, pour l'heure, d'autres pensées bien plus graves... Après avoir rallié le coche de son ami à toute vitesse, vaguement revêtu de son vieux mantel de campagne, contemplant dans un même temps l'accoutrement de l'infâme, aussi à son aise dans ses braies qu'un jouvencel sur son pot, Erik se demanda s'il avait bien reçu son pathétique courrier, avant que de l'embarquer vers Dijon.

Dehors, entre deux tressautements du carrosse lancé à -trop- vive allure, l'autunois se laissa aller un instant à la contemplation de la vierge nature qu'ils traversaient, considéra le givre à la crête des arbres et les halos de brume qui couvraient, ici et là, la campagne bourguignonne en son endormissement hivernal. Un contre-coup plus brutal de leur engin de supplice lui fit ressentir tout aussitôt un éclair horriblifique au niveau de son fondement et, tachant de ne point trop exprimer la brève mais bien présente douleur, se mit à greloter intérieurement à la seule idée de ce qu'il allait devoir demander à l'infâme du Quai Baudon...

Profitant de ce qu'un morceau de route semblait moins abimé par les rigueurs de l'hiver -maudissant dans un même instant la lenteur des travaux de réfaction-, le -pas encore totalement- vieux Tri se mit en peine de répondre à son vis à vis sémurois, et néanmoins camarade de veillée, véritablement inquiété par sa question, sa missive ayant pourtant dû lui donner quelques éléments de réponse :


Mon bien cher vassalounet...

Erik considéra derechef les vêtements étriqués de son ami, s'efforçant de rester sérieux autant qu'il était possible... Fort heureusement, le froid glacial lui tirait tant et si bien les traits que c'est avec peine, déjà, qu'il parvenait à parler.

... N'aurais-tu point vu mon messager avant que de filer ce train d'enfer -Il fit le geste de se signer- vers notre château dijonnais ? Bien sur, je pourrais te dire que t'avoir à mes cotés pour ces sapristi de pénibleries d'allegeance m'emplit de joie tout autant que de fierté... Ce serait vrai ! Je pourrais ajouter qu'il me plait que l'on te voit en bonne place auprès des autres représentant de notre noblesse, toi, l'orgueil de ta ville : ce serait tout aussi juste et justifié... Mais...

Le froid ? Les divers excès auxquels le bourguignon se livrait parfois ? Une certaine gêne à avouer ce qu'il avait à ajouter ? Bingo ! Tout cela en même temps : le Duc se mit à rougir de fort curieuse manière, sans aucun doute tout autant que ses deux parties charnues du dessous l'étaient par la faute de cette fichue route !

... Mais... Hum... Vois comme je suis accoutré, mon vassal à moi ! Je t'ai suivi sans l'ombre d'une hésitation, mais aussi sans la moindre réflexion... Et je crains n'avoir pris dans mes malles que le nécessaire d'un noble au combat et le strict minimum pour les quelques soirées tavernières que je m'accorde de temps à autre...

Très faux-jeton, Erik ajouta, sensiblement narquois, mais point trop...

Tu n'aimerais point que l'on puisse avoir à redire quoi que ce soit de la Maison Corbigny, je cuide ! Que cela soit au feu ou dans la représentation...

Se raclant rapidement la gorge, Erik reprit et son souffle et son courage à deux mains, terminant :

D'ailleurs, je te trouve fort accorte dans cette tenue qui te va comme gantelet de fer sur main de bretteur !

Sachant suffisamment bien que son vassal n'appréciait guère la flagornerie, le Pair n'osa, d'une voix plus que modeste et tremblotante, le regard à l'extrême limite de l'imploration, en ajouter plus que :

Sauve-moi la mise, mon Snellounet... Je ne vais quand même pas me présenter devant Sorane dans cette tenue...!
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Duc Consort d'Anjou, s'il y va. Duc de Corbigny, de Chateau-Gonthier,etc. Pair de France, à l'occasion.
Angelyque
La Baronne d'Ancy le Franc arriva un peu en retard, mais elle arriva....une roue avait cassé en chemin, et pour trouver un lyonnais qui veuille bien la lui réparer en acceptant une simple aumône... bah ça courait pas les rues, d'ailleurs elle soupçonnait un sabotage...son carrosse n'tait plus à la même place qu'avant quand elle était allé le rejoindre.

Elle rajusta un peu sa mise, se recoiffa grâce au nécéssaire offert par la Duchesse Ingeburge dont elle ne se séparait jamais, elle sourit, ne pouvant s'empecher de penser aux cadeaux utiles faits par la Duchesse, dont un fameux savon d'alep.

Angelique pénétra donc dans la salle de récéption et salua les autres nobles de sa connaissance d'un grand sourire, priant pour que personne n'ait remarqué son absence, elle se positionna à côté du Duc Vaxilart, pour sûr lui il était arrivé de bonne humeur, avec un eu de chance, certains penseraient qu'elle était à ses côtés depuis le début.

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Theudbald
Un valet transmit la lettre de Theognis au héraut. Celui-ci en parcourut rapidement le contenu et la transmit à son tour à un autre valet, tout vêtu d'azur, celui-là.
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[Absent jusqu'au 3 mai.]
Snell

Snell dévisagea son suzerain tout en essayant de se souvenir de son serment de vassalité.

Qu'avait-il donc juré, déjà? Obsequium, auxilium et consilium, non? Le latin du Borgne n'était pas au point, mais il était quand même convaincu que ces trois mots ne concernaient pas les vêtements... il aurait fallu dire vestimentum ou habillatum, peut-être... superventedefindesaisonum, à la limite. Mais bon, il n'y avait rien eu de cela. Il en était convaincu.

Une autre bosse sur le chemin le fit sauter sur son siège et causa l'armure d'Erik à grincer.

Mouais... mais après tout, le suzerainichou du Borgne était avant tout son ami, et Snell ne pouvait quand même pas laisser tomber son ami. S'il pouvait l'aider, c'était son devoir de le faire.


Bon, ne perdons pas de temps, alors.

Il lança son chapeau à son ami. Les poulaines suivirent de près. Il n'était pas fâché de les enlever, celles-là. Il entreprit ensuite d'enlever sa robe tant bien que mal dans le coche bondissant, mais justement, sans mains pour le retenir, l'infâme Borgne se retrouva sur l'infâme plancher au prochain cahot.
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Régent de Bourgogne
Cardinal
le beau cardinal qui goûtait trop son ataraxie nuits-saint-georgesque pour apparaître à nouveau à une cérémonie d'allégeance si peu de temps après la dernière décida de ne point s'y rendre ... il renouvellera son allégeance par le suivant écrit qu'il fera mander à la ravissante duchesse ...

le beau cardinal a écrit:
belle enfant et néanmoins duchesse de bourgogne,
c'est avec un plaisir non feint que le beau cardinal prend aujourd'hui la plume pour vous assurer de son indéfectible allégeance à la bourgogne ...

le beau cardinal espère juste que vous aurez l'extrême amabilité de lui pardonner son absence et saurez vous contenter de cette humble missive ...

toujours est-il que nous, cardinal, baron de nuits-saint-georges et duc de beaujeu par la volonté de l'inhumain aristote redisons aujourd'hui préférer souffrir mille morts atroces plutôt qu'avoir à faillir à notre serment contracté il y a fort longtemps envers l'éternelle bourgogne ... nous reconnaissons en outre en la personne de la ravissante sorane la duchesse légitime de bourgogne et lui assurons tant notre soutien que nos conseils, aussi modestes fussent-ils ...

longue vie à la duchesse et vive la bourgogne

amicalement
cardinal, baron de nuits-saint-georges, duc de beaujeu et pair de france


après une rapide relecture le beau cardinal ajouta encore la date et son sceau avant de confier la missive à une personne de confiance qui saura la faire parvenir à qui de droit, accompagnée d'un tonneau de vin de nuits-saint-georges, à consommer avec modérément de modération ...
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ceterum censeo parvam britanniam delendam esse
Maathis
Le vicomte de Mellecey parut, bien tard... Il s'en faisait une habitude ces derniers temps, il aimait passer bon dernier des allégeances. Discret, il s'installa derrière le ban des nobles rassemblés.
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Erikdejosseliniere
Entre ombre et échange douloureux.

Mais où donc avait-il pu voir qu'il portait son armure, son Snellounet ? Bien sur, ce léger embonpoint pouvait, rapidement, et entre deux soubresauts de la bête à deux dos (celle des chevaux, qui d'ailleurs, étaient six, ce qui nous faisait une belle pagaille, et n'allons point conjecturer, ce ne serait point très correct). Evidemment, le mantel fortement élimé qu'il portait depuis des lustres aurait facilement pu faire accroire que quelque chose de plus imposant se trouvait en dessous... Ce n'était d'ailleurs pas tout à fait faux.

Seulement, ce mantel, étudié avec art, en ces temps presqu'oubliés où il n'était encore qu'un apprenti tisserand, comportait plus d'un secret, étant d'ailleurs prévu pour permettre à son propriétaire de vivre en total suffisance plusieurs jours durant, même en des contrées désertes de tout vignoble où, comme en ces derniers mois de chasses solitaires, bien à l'écart des humeurs du monde, lorsque Corbigny ne regagnait son pavillon de chasse qu'après des jours de course effrénée, entre sous-bois et gorges profondes, il se contentait de ce que la nature lui offrait. Et son mantel !

Ses bêtes -son dogue portugais, sa vieille jument, le faucon qu'il dressait- ne savaient mentir, eux, au moins. Les bêtes ne sont que des bêtes, mais lorsqu'elles vous accordent leur confiance, qu'une sorte de mutuel respect s'instaure, rien ne peut rompre ce pacte.

Son dogue, il l'aimait. Sauf que les chiens ne savent autrement être qu'en aimant leur maitre. Son cheval... bah... Une espèce d'habitude les avait joint l'un à l'autre.

Mais avec son Faucon Pèlerin, jeune rencontre liée à certain hasard nécessiteux, le vieux Pair ressentait cela de la manière la plus forte et la plus improbable... Un animal fait pour la sauvagerie, ce regard direct mais impassible, cette sorte de distance et pourtant ce respect, cette confiance pour être plus exact, cet échange incertain et vrai... Plus qu'un jeu : Un rapport de force jamais totalement établi, la liberté de l'un contre, le besoin de l'autre, comme un échange jamais tout à fait établi, présent, l'un l'autre en même temps... Savoir que l'un comme l'autre pouvaient se passer l'un de l'autre, le Duc de retrouver sa Fitz, s'il l'avait vraiment désiré, quitter cette thébaïde, malgré son total amour pour elle, retrouver le monde des hommes, aussi, parfois, plus rarement, n'éprouvant que déception ou se sachant trop décevant. Mais cet animal somptueux, lui, capable à chaque instant de retrouver sa définitive liberté... Lui prouver toujours l'abandon voulu de sa liberté. Un instant.

Le rapace, établissant une distance définitive d'avec celui qui le gardait sous son capuchon, acceptant, en une espèce de gratuité volontaire, qui l'enfermait pour son plaisir solitaire, lui prouver tout ce qu'il pouvait lui faire ressentir d'admiration sans attente de rien que sa nature profonde, n'attendant pour autant que le rappel inné de sa nature. Lequel avait décidé quoi ? Erik avait beau lire et relire ce vieux traité arabe d'une sapience imperturbable, il avait beau savoir qu'il ne manquait ni de patience ni d'atouts, qu'il nourrissait ce qu'il fallait l'animal, récompensant même trop, bien trop, le rapace, au-delà des conseils du maitre... Rapace il demeurait, bête sauvage au tréfonds -en outre, c'était une femelle, ce qu'il n'avait découvert que fortuitement, le sexe des anges ne se laissant pas si aisément apercevoir-, rapace il demeurait donc, assurément. Un geste de trop, une erreur, et la nature la reprendrait aussi éternellement que L'Ankou vient un jour visiter les maudits de sa charrette infernale...


Rhaaaaaaaaaa !

Les routes bourguignonnes avaient-elles besoin de tant d'ornières ? L'opération demandée à son vassal ne s'annonçait point comme mince affaire, cependant, quittant son mantel bourré à craquer de poches multiplement emplies d'alcools divers -tout de même, il n'était pas peu fier de lui : on y pouvait mettre un tonnelet sans que ce dernier fusse visible. Mieux : cela le faisait tenir droitement !-

Alors -s'adressant à son vassal-, tes poulaines, je prends. Ton chapeau d'emplumé, itou... Ta chemise... Hum... Tu penses que je vais pouvoir garder ma cote de...

Un cahot de plus, celui de trop... Deux têtes qui se rencontrent, aussi involontairement que violemment... Un oeil... peut être bien deux (manque de chance : un risque sur deux de tomber sur son seul efficient!-), celui d'un Pair -durable- se mettant à gonfler tout aussi vite, et pas d'escalope à disposition... Pour sur : il sera bellement vêtu, mais pour le reste, borgne, c'est certain !

Par le sang du Bouc ! C'est pitié que de parcourir ces routes !

Et un suzerain de se tenir l'oeil, presque nu, devant son vassalounet en un état presque identique... Lâchant un rire énorme :

On va garder cela pour nous, je crois... Mais impossible de ne pas vivre de telles choses autrement qu'avec toi, mon infâme !

Et le rire tri-ducal de se poursuivre, malgré une vraie douleur faciale.

Nom d'un Hérétique ! Tu as la tête dure, mon vassal !
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Duc Consort d'Anjou, s'il y va. Duc de Corbigny, de Chateau-Gonthier,etc. Pair de France, à l'occasion.
Sorane
Le prochain vassal était annoncé. Sorane reprit vite une nouvelle fraise enchantillée et enchanteuse au palais et malgré la fatigue, elle se leva et s'avança tout en sourires, pour accueillir respectueusement le Duc d'Amboise.

Elle venait de songer que pour éviter toute conclusion hâtive et embarrassante quant à la nature de ses relations avec le Duc de Saint Fargeau, elle allait devoir tenir la même ligne de conduite en matière de baiser vassalique avec les suivants.

Elle écouta les paroles du Duc et répondit avec la même verve et émotion :


"Duc d'Amboise, de Luynes, Vicomte d'Avallon de Montbazon et de Sombernon & Baron de Vouvray, moi, Sorane, 24ème Duchesse de Bourgogne, sous le regard du Très-Haut et de Saint Bynarr, vous accorde en retour de votre loyauté et fidélité indéfectibles, pour la durée de mon mandat, protection, justice et aide.
J'espère répondre à vos attentes et ne manquer ni de courage ni de force pour le bien de notre si beau Duché et dans le respect des valeurs aristotéliciennes."


Sorane s'approcha alors, enlaçant son vassal et effleura de ses lèvres la commissure de celles du Duc.
Un pas en arrière et un regard vers Hector qui accourut aussitôt avec les bras chargés. Sorane choisit d'abord un petit paquet soigneusement enveloppé dans un linge précieux qu'elle tendit au Duc.


"Pour vous remercier de tout ce que vous faites pour votre Duché et depuis si longtemps, et sachant combien l'éducation de vos enfants vous tient à coeur, j'ai songé à ce petit présent. Il s'agit d'une copie de qualité de l'ouvrage pour l'enseignement de ses filles rédigé par le Chevalier de La Tour Landry.
Et pour vos enfants, dont la sagesse et la bonne éducation sont admirables, j'ai également quelques petites choses. Pour vos garçons, un coffret de soldats de plombs et pour vos filles, de la vaisselle en étain."


Elle laissa Hector distribuer le reste au Duc, tandis qu'elle allait reprendre sa place et son penchant pour la gourmandise.
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Theudbald
Je demande à Sa Grâce Erik de Josselinière, Duc de Corbigny et de Château-Gonthier, Seigneur de la Croixille, de s'avancer devant le Trône de Bourgogne pour réaffirmer son serment.
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[Absent jusqu'au 3 mai.]
Snell
Explosion de douleur. Vous vous demandiez si un oeil mort pouvait avoir mal? La réponse est un oui résonnant.

Fichtre de foutre, mon suzerain, la tienne est aussi affutée que les bouchons de Marie!

Mais le Borgne rejoint rapidement son ami dans le rire devant le comique de la situation. Les deux demi-nudistes se prenant pour des béliers dans un carrosse en cavale, Erik avait raison en disant qu'ils ne devraient pas raconter cela par après.

Les deux hommes enfilèrent les vêtements de l'autre du mieux qu'ils le pouvaient malgré tout le brasse-camarade de leur véhicule. Or, là où les vêtements plus grands de Snell pouvaient cacher les imperfections dont se plaignait Erik, le contraire n'était pas du tout à l'avantage du Borgne. Avec les vêtements trop petits, il ressemblait à un gamin après une poussée de croissance. Sans parlé de l'inconfort.

Et juste comme Snell se demandait s'il pouvait faire quelque chose pour cacher, du moins en partie, son apparence, le coche s'arrêta net et les deux Borgnes, un temporaire et l'autre pas, entendirent le conducteur annoncer l'arrivée au château de Dijon.

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Régent de Bourgogne
Erikdejosseliniere
Par la damnation de tous les hérétiques ! Que la douleur pouvait être cuisante, même si, malgré tout, Corbigny ne parvenait plus à s'arrêter d'en rire, l'hilarité de son vassal entretenant encore un peu plus la sienne... Et, malgré cet oeil qui semblait ne plus devoir cesser de gonfler, rendant encore moins praticable cet improbable échange de vêtements, de voir son ami à ce point engoncé dans les siens ajoutait encore un peu plus au comique débraillé de cette scène qui devait à tout jamais demeurer privée, quoi que le fin filet de sang qui avait décidé de s'écouler fort inopportunément de l'arcade sourcilière droite du malheureux Pair risquait fort d'en laisser quelques uns plus que surpris. Que n'iraient point s'imaginer les gens ? Que les deux hommes s'étaient battus ? Hum... Avisant de son oeil valide l'accoutrement de son ami, Erik ne savait point trop ce qui se dirait, mais une chose était claire : ils n'étaient vraiment point bâtis pareillement ! Et si ce petit ventre -celui que, d'aucuns l'affirment, bien des femmes apprécient chez les hommes d'expérience, prouvant dans un même temps bonne santé et confort matériel de son propriétaire- avait tout à gagner de ces vêtements amples de Moulins-Engilbert, le moins que l'on pouvait affirmer, c'est que la complexion tri-ducale ne seyait point trop à l'infâme. Ce fut plus fort que lui... Entre deux hoquets de rire et de ce sang s'insinuant par ses lèvres, Erik lacha :

Mon vieil ami... Avec ce que je vois... Ce n'est plus l'infâme qui se tient en face de moi... C'est l'infâmelette...!

Le mot était facile, à la limite du très mauvais goût, mais dans l'ambiance générale, il passait fort bien. Et puis, s'il y avait une légère moquerie dans le regard borgne du borgne provisoire, il y avait, surtout, avant tout, ce rire irrépressible qui les tenait tous deux. Décidément, quelle glorieuse idée il avait eu de contraindre son vassalounet de le suivre dans cet éternel pensum qu'étaient les allégeances... D'ailleurs, ils étaient enfin arrivés si l'on devait en accroire le cocher et l'arrêt brutal de son engin de mort.

Snell sorti le premier, maintenant la porte grande ouverte, après avoir viré à grand coup de pompe le malheureux adjoint du cocher qui n'était pourtant pour rien dans leur mésaventure, -ce qui était prudence, par ailleurs, Erik ayant bien du mal à se diriger sans l'usage de son oeil directeur-, les deux hommes étrangement parés se dirigeant d'un pas plus ou moins digne, et même franchement peu assuré en ce qui concernait le Duc, vers la fameuse salle qui les attendait -ou pas- depuis leur départ de Sémur.


...Gneur de la Croixille

Eurent-ils le temps d'ouïr de la bouche du Héraut, tandis que les deux hommes cherchaient, autant qu'impossible, à ne point trop se faire remarquer, Erik soufflant rapidement, entre deux ultimes spasmes de ces riantes déconvenues, à l'attention de son vassal :

Snell... J'ai un peu de mal à me repérer... Je n'ai point l'habitude de... Enfin... Tu vois ce que je veux dire ? Peux-tu nous repérer des places discrètes, que nous puissions retrouver calme et sérénité... Ils en sont à un certain Croixille... On a encore un peu de temps devant nous !

Son fin regard déséquilibré, sa terrifiante mémoire des noms, une belle noirceur qui s'étalait sur son visage, les gouttes de sang qui avaient certes fini par sécher mais lui donnant l'air d'un gamin venant de subir quelque empoignade, le début d'un beau mal de crâne... Erik n'avait absolument pas tilté que c'était la Seigneurie appartenant à son épouse dont il venait d'être fait mention, notre autunois ne s'étant toujours pas fait à cet accouplement des titres, ayant d'ailleurs l'accouplement tout court plus que rarissime d'avec sa perle angevine... Mais cela était une toute autre histoire ! Posant une main sur l'épaule de Snell, Erik se laissa diriger vers... Là où ils le pourraient, priant Aristote de reprendre un état plus noble avant que de passer devant Sorane. Peu convaincu, il ajouta malgré tout de même :

J'espère que ça ne sera tout de même point trop long...

Tandis qu'il se prenait les poulaines dans le pied d'une chaise un peu moins bien alignée que les autres, manquant tout juste de s'étaler devant tout ce beau monde... Fort heureusement, la main pairesque était ferme et l'épaule du sémurois solide, sans quoi...
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Duc Consort d'Anjou, s'il y va. Duc de Corbigny, de Chateau-Gonthier,etc. Pair de France, à l'occasion.
Snell
Snell se sentait complètement ridicule.

Le voilà, un des plus grands guerriers du duché, chef militaire, infâme de réputation... le voilà, donc, vêtu d'habits trop petits, menant par la main son suzerain éborgné et ensanglanté au milieu de toute la haute noblesse de Bourgogne.

Il va sans dire que tous les yeux de la salle étaient rivés sur le duo.

Vivement que ce foutu Croixille arrive pour que ça puisse être à ton tour...

Voulant disparaître au plus vite, le Borgne, le vrai, mena l'autre borgne, le faux, à des sièges à l'arrière. Mais lorsque vint le moment de se pencher pour s'asseoir, un autre malheur.

RRRRRRRRIIIIIIIPPP!!

Snell se figea et sentit le rouge lui monter au visage.

Les braies trop petites venaient de fendre à l'arrière.
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Régent de Bourgogne
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