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[RP] [Préquelle] Quand les grelots deviennent gros lots.

Lunarion..
Un couple d'années auparavant
[Rue des lendemains qui chantent.]


Dans les ruelles de Paris le temps est à l'orage, autant au dessus des têtes des passants pressés que dans les ruelles.
La lourdeur de l'air probablement, elle échauffe les esprits, les porteurs d'eau bousculent les ménagères qui perdent ainsi la demi de leur cruche sur le sol.
Boueux, ainsi, le sol autour des fontaines.

Au milieu de la foule une silhouette taille enfantine et couleurs criardes.
Elle esquive les poutres portées à dos d'homme, les hampes des lances des patrouilles, les coups de fesses des matrones un peu trop dodues.


Hola, tout doux la bête.

Un âne échappé, il l'attrape par le licol, heureusement pour son propriétaire que ce n'était pas un cheval parce qu'il aurait toujours pu se brosser pour que le nain le rattrape.
Sauf s'il avait été perché sur une échelle. Et encore, parce que ce n'est pas très stable ces choses là.

Le marchand ventru élancé à sa poursuite le rattape le visage rubicond et le souffle court.


Merci l'ami ! Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans vous ! Mon âne c'est un peu ma maison.
Coup d'oeil en coin du fou à l'équidé. Les baluchons n'ont pas l'air si pleins que ça, et le marchand plutôt bien habillé. La coupe est bonne, le tissu de qualité. Il ne doit pas donner dans la vente de gros. Plutôt du truc petit et cher. Safran peut-être.
Tu pourras peut-être m'aider alors. Je cherche une échope, "le fou du roi". Ils font les meilleurs grelots du royaume.

C'était une époque de meilleure fortune pour le nain, une époque où son chatelain était assis sur un tas d'or qu'il partageait avec parcimonie mais régularité.
Et c'était un fin amateur de bouffonerie.
Le genre de personnes qui se perdent ...
Cymoril
Une paire d’années auparavant donc …


Et une toute jeune bourguignonne qui débarquait de son Dijon natal. Désireuse de se faire oublier par la mairesse d’alors, qui l’avait menacée de poursuites sous prétexte de vente fruitière à prix trop bas… Ou le début d’une vie de grande délinquance.^^

La petite Cym, alors âgée de 16 printemps et accusant une toise de quelques 4 pieds 6 pouces avait taillé la route sans trop demander son reste. Avec ses pommes évidemment. Les rumeurs de régions plus au Sud où tout serait possible avaient cheminé jusqu’à elle, trouvant lentement écho dans ce qui s’avèrerait un esprit légèrement aventureux.

Vous me direz, si les régions sont au Sud comment et pourquoi a-t-elle échoué à Paris... Mais pour acheter une carte pardi ! Imaginez un peu qu’elle se perde et se retrouve en Guyenne au lieu de la Gascogne… La malheureuse ! Un coup à se pendre à l’arrivée en terre promise ça…

Donc la petite brune dijonnaise déambule pif en l’air, sifflotant ritournelle joyeuse avec toute l’insouciance de cette belle adolescence sans heurt. Sa grande échelle sur l’épaule, son sac plein de fruits juteux, la vie devant elle et cette terre du sud qui n’attend qu’elle… C’est beau les rêves à cet âge…

Ceci dit, elle ferait sans doute mieux de regarder devant elle avec un peu plus de rigueur. Au dernier moment, l’ultime, celui où la semelle est déjà presqu’en contact avec le tas de crottin, le regard entraperçoit la chose encore fumante et l’instinct lui fait allonger le pas, la déséquilibrant…

Scène assez grotesque d’une petite chose maigrelette, une échelle et un gros sac de Reines de Reinettes formant un tout qui tangue dangereusement, trébuche une fois, deux fois jusqu’à venir heurter un âne, sans aucun doute le propriétaire initial du merdier largué à quelques pas de là, et de se retrouver le nez dans l’un des énormes paniers accroché au bestiau….



A…ahahaha…AtchoUUUUUMMMM !!!!


Un nuage orangé se disperse, diffusant une lumière auréolée alentour. Et une Cym avec une tête complètement ahurie, le visage étrangement poudré… et dont le chargement de pommes commence à se répandre au sol.


Mes pommes…

Merdum cagadum dum…



Et la voilà à quatre pattes, ronchonnant, en train d’essayer de récupérer son précieux bien, seule valeur qu’elle ait à monnayer au marché, et qui risque de finir écrabouillé sous les sabots de ce fichu baudet.
--Hubert_le_gris


Mademoiselle, le grotesque vous va si bien, ou ce qu'aurait pu se dire Hubert le Gris en apercevant la pauvrette qui transportait un paquetage trop volumineux et trop lourd pour ses frêles épaules. La vie des halles n'avait jamais été un ballet, et c'était une vraie distraction que de la voir tournoyer en rose des vents à la recherche perpétuelle de son centre de gravité. Tantôt butait-elle sur une mégère, tantôt sur un vieux grincheux, qui d'un âne ou qui d'une dose d'épices du genre fatale ...

Hmm.

Les pommes déferlèrent sur le pavé, comme soubresauts vomitifs d'une corne d'abondance. Une main gantée en croûte de porc se saisi d'un des fruits. Son propriétaire resta debout, écrasant la jouvencelle en contrebas de son ombre austère, le temps qu'elle finisse désespérément de sauver ce qui pouvait encore l'être.

Ceci vous appartient, je crois.

Aurait-elle été jolie qu'il aurait admiré le spectacle dans lequel elle s'offrait le première rôle, pattes au plancher et croupe au zénith. Mais la jeunette était maigrichonne et probablement proche de la crise de nerfs de voir sa seule richesse se dilapider sous ses yeux hagards. Hubert ne lui rendit pas la pomme. Il croqua dedans avec avidité, gratifiant la gamine d'un regard à la cruauté narquoise.

Bienvenue à Paris.
Cymoril
Deux larrons, un baudet ça faisait déjà beaucoup en contemplatifs silencieux de la scènette mais qu'en plus un autochtone au sinistre sourire vienne lui piquer à la barbe le fruit de son... labeur, tout ça risquait un peu de lui faire monter la moutarde au nez.

Un sourire grimaçant au vilain moqueur, et une répartie qui ne se fait attendre, bien que toujours en train d'essayer de sauver ses pommes du baudet qui lui aussi a décidé d'en faire son goûter.



Devriez-pas...

....


Elles sont pleines de vers... Sinon pensez bien que je les aurais vendues par chez moi
.


Y'a bien qu'un citadin pour ne pas reconnaître une pomme gâtée.

Elles peuvent servir pour le cidre, ou pour nourrir les cochons ceci dit...

A son tour de se moquer un peu. Dernières pommes ramassées et remisées dans le sac de jute. Elle se relève, époussète peu ses braies, tire sur sa chemise et fait face, de toute sa hauteur, ouais bon, de toute sa petitesse, insolente jouvencelle bien décidée à ne pas se laisser marcher sur les bottes par le premier parisien venu.

Espérant quand même en son for intérieur que les autres acteurs de cette scène allaient enfin sortir de leur mutisme.
--Hubert_le_gris


Mine froide et plissée face à la belle admirative qui essayait maladroitement de le dissuader de mordre dans ce qu'il venait de repêcher de la fange. Il la regarda s'agiter sans manifester la moindre intention de lui venir en aide.

M'est d'avis que vous n'êtes pas ici pour ce genre de considérations.

Il n'était en vérité pas plus citadin qu'elle n'était Parisienne. On se demandait même ce qu'il pouvait bien être, avec sa peau sèche et érodée, ses cheveux agglutinés, ses doigts aux ongles cassés et terreux, et ses vêtements largement défraichis.

Je ne refuse jamais un ver de cidre, et cochon pour cochon, je ne crois pas mon cuir valoir bien mieux qu'une pièce de charcuterie.

Naturellement, autour d'eux, personne n'avait rien à branler de cette petite scène, car comme elle l'avait si bien pressenti, en la capitale, on s'embarrassait pas de ce genre de prévenance, même envers une fillette à l'air un peu paumé. Du coup, en l'attente de son sauveur romanesque, elle devrait bien composer avec lui. Ça valait ce que ça valait, mais en échange d'une pomme pourrie, on pouvait difficilement exiger mieux.
Lunarion..
Personne n'en avait rien à faire ? L'homme devait avoir bu trop de bière ou de cidre pour en arriver à cette considération. Juste que les autres n'avaienet pas cet empressement du à l'éthanol et se contentaien de regarder la scène de loin.
Le nain, par exemple, cette fille ou une autre, quelle importance ?


Pleines de vers ou pas, qui s'en soucie ? Ça fait de la viande pour pas très cher …

Faire l'innocent ou faire le type qui a roulé sa bosse ?
Lequel est le plus avantageux ?
Quelques siècles d'avance sur le capitalisme mais on en est là.
Il agite ses grelots, y'en a pas beaucoup qui peuvent en faire autant dans la rue.
Il se demande s'il doit venir en aide de la jeune femme, il y a peu de chances qu'elle puisse payer tout ce safran, zéro chance même.
Décision vite prise, comme un prince charmant, un reste de noblesse surement, il va aider la demoiselle.
Il lui tend la main, de ses 3 pommes empilées de hauteur et d'un ton autoritaire lui lance un :


Suivez moi, vous ne devriez pas reser là !

A la fin de sa phrase il se rend vaguement compte qu'elle n'a aucune raison de venir, puisqu'il n'a proposé aucune raison valable.

Vous venez d'étaler une quantité non négligeable de ce qui ressemble à du safran. Au même prix que de la poudre d'or.
Vous en avez pour des années à faire la souillon si vous comptez le rembourser.
Cymoril
Evidemment qu'elle ne s'attendait pas à l'apparition d'un prince charmant sur son blanc destrier. Jeunette, naïve, tout ce qu'on veut, mais pas tout à fait stupide, même si ça l'arrange la plupart du temps de le laisser à croire et à penser. Les gens ne voient que ce qu'ils veulent bien voir et peu vont plus loin que les apparences.

Que le mufle continue de s'enfoncer en la traitant de pièce de viande prête à se marchander pour quelques piécettes, elle n'en a cure. Elle sait déjà gérer ses affaires et déjà ses deux champs l'attendent en Gascogne. Un sourire donc pour le malotru lourdement à côté de la plaque. Lui accordant dernière boutade.


Nul doute que vous alliez vous le faire tanner plus loin...le cuir !

Et comme on ne refuse jamais une main tendue, surtout venue de quelqu'un de plus petit qu'elle et qui ne soit enfantine.
Amusée qu'on la prenne encore une fois pour ce qu'elle n'est pas... dépourvue.


Je vous suis, petit prince, mais uniquement parce que cela me sied... et aussi parce que je suis, comment dire, piquée par la curiosité.

Quant à rembourser... Si son fichu baudet ne semait pas en route rien de ce malencontreux incident ne se serait produit, d'abord !


Un sourire franc éclaire le visage de la toute jeune dijonnaise, puis s'éloignant de l'endroit du percutage auréolé, lui glisse à l'oreille:

Cymoril... je m'appelle Cymoril...

Vous sauriez où l'on peut acquérir une carte du royaume dans le coin ?
--Hubert_le_gris


Voilà qui est trop d'honneur.

Tant il a déjà été tanné qu'il n'est que plus patine.

Décidément, la souillon avait fort belle opinion de sa personne. Hubert en déduit aisément qu'elle ne devait pas être de si piètre condition que cela. Une fugueuse de bonne famille peut-être ... Ce ne serait pas si étonnant.

A-t-on idée de mettre du safran dans un panier ouvert aux quatre vents de toute façon.

Une grimace affectée tira les traits de son faciès de vieux Vendéen, tandis qu'il suivait la donzelle qui venait de s'amouracher d'un nabot. Le coup dur quand même. Il se fait vieux Hubert, et il le ressent pleine tronche.

J'suis une carte à moi tout seul si vous voulez les filles !

Indiscret avec ça. Et fatalement lourd aussi.
Lunarion..
A cette époque il était moins susceptible, faut dire qu'il était mieux nanti aussi.
Alors il s'était esclaffé en s'entendant faire partie du sexe faible.


Ben mon vieux, si à c''theure là d'la journée savez pas faire la différence entre une fille et un garçon j'ose pas imaginer s'que vous ram'nez l'soir dans vot' couche après une pinte de trop ...
J'serais vous j'éviterais de croiser un cur'ton d'trop près, ça les fait pas autant rire que moi les manies italiennes.


Maintenant que l'affront est lavé il peut se concentrer sur la beauté qui le flanque.
Beauté, beauté, tout est beau par rapport à soi quand on est si mal proportionné.
Le Bon Dieu avait du expérimenter une nouvelle valeur du nombre d'or quand il avait créé Lunarion.


La faute à l'âne, certes, mais l'âne, même en brochettes n'a aucune chance de le rembourser.
Z'êtes bien jeune si vous croyez encore en une justice impartiale.
Ici dame la loi a une épée qui lui sert à trancher les têtes en fonction de l'or qu'on aura mis dans son plateau. Même si vous pouvez trouver pire comme coin.


Il la prend peut-être pour ce qu'elle n'est pas mais on n'a encore rien trouvé de mieux que le physique d'une personne pour la juger au premier abord.

Je me pencherais bien à votre oreille pour vous sussurer des secrets moi aussi mais il me faudrait un tabouret ...
Je vais donc offrir mon nom à toute la rue : Lunarion.

Pause, ici les Lucioles ne sont rien, il peut bien l'offrir en entier.
Lunarion de Cartel même. Fils de l'aîné. Le coucou.

Carte du Royaume ? Certainement, on trouve de tout dans cette rue.
Mais, s'il lui indique le chemin elle risque de se sauver à tires d'aile.


Oui, je saurais ça. Mais n'étant ni Prince ni Grand Seigneur si je vous le disais vous m'abandonneriez et je serais à nouveau au milieu d'une foule hostile et tout seul. Je ne suis pas sur d'avoir assez de grandeur d'âme pour ça.
Cymoril
Atchaaaa !!!

C'est le second effet safran dans narines fourmiesques. Fallait bien que ça ressorte à un moment donné. Reniflements qui essayent de retenir un autre éternuement tout aussi classieux que le premier, les yeux qui picotent un peu. Une vraie scénette burlesque, sauf évidemment pour celle qui la vit, cela va sans dire.

La petite demoiselle essuie ses yeux d’un revers de manche. Les paupières papillonnent pour vérifier que rien ne persiste à venir encombrer le bon fonctionnement et c’est un franc sourire qui accompagne le rire du nain aux propos du troisième individu. Qu’elle regarde d’ailleurs juste après, essayant de comprendre ce qu’il voulait dire par "Je suis une carte…"
Puis revenant à Lunarion :



Oui, ben… On peut toujours espérer quand même, ça ne mange pas de pain comme on dit. Et en plus son âne il en a mangé deux de mes pommes hein… Au pire, je lui donnerai mon échelle s’il me cherche des poux dans la tête le marchand… En plus, il m’a même pas aidée d’abord… Et pis j’veux garder ma tête moi…


Elle continue de marmonner ainsi encore quelques instants, jusqu’à ce qu’il se nomme. Oups… Pas seigneur, pas seigneur… Un de quelque chose tout de même. Et elle qui se ridiculise pour pas changer. Bien sa veine ça. Même si elle ne connait ni Cartel ni Coucou qui vaille, ni d’Eve ni des dents oserait-elle même penser.


Ah… Mais je suis persuadée néanmoins
(et pas nez en moins, à moins qu’un détail lui ait échappé, mais ça se verrait comme le nez au milieu de la figure quand même !^^) que seigneur vous êtes, même si vous n’êtes ni grand ni prince. Regardez-moi, hein… Une égarée perdue dans cette nuée mouvante de la capitale. Vous ne m'abndonneriez n'est-ce pas ?

Donc vous serez mon petit prince, le temps de cette escapade, et je m’en remets entièrement à vous pour me dénicher cette carte.

La vache, c’est qu’elle en a fait des efforts syntaxiques sur le coup là. Histoire de pas faire trop cul terreuse à coté. Même avec le visage plus doré que de coutume. Une pensée pour le gus qui à l’air de vouloir s’accrocher au nain.

Et lui, on en fait quoi ?
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