--Celestin
La tête posée entre deux sacs de poudres bizarres, Célestin rêvait. Une jeune femme venait l'entraîner dans une danse folle avant de se changer en triton et de le regarder en murmurant "panais... panais...". D'abord interdit, il finissait par comprendre qu'il fallait piler des panais séchés avant de les incorporer à sa potion pour cacher le goût trop acide de l'ingrédient surprise.
Voilà, du panais. Amer juste ce qu'il fallait, pile ce qu'il fallait pour...
Célestin ! J'aurais besoin de toi.
Léger frisson de Célestin. Il avait beau être habitué, il ne se faisait jamais à son employeur. Ce ton sec et sans appel, le même qu'il utilisait pour lâcher un froid "mal dosé" en guise de commentaire pour ses premiers essais.
"Célestin, viens ici." "Célestin porte ces paquets derrière." "Célestin je sors". Sous entendu "garde la boutique et débrouille toi pour que tout aille bien".
Mais il n'était qu'apprenti, le jeune Célestin. Fraîchement débarqué de sa campagne natale, il avait voulu tenter sa chance à la capitale, pour enfin devenir quelqu'un. Pas comme tous ces bouseux qui lui le malmenaient parce qu'il voulait apprendre dans les livres les secrets des plantes.
Ici, même si le maître était froid, il apprenait. Mais au compte goutte. Larbin plus que second.
Se levant, il lissa ses vêtements et enfila son tablier de cuir avant de passer le rideau et d'entrer dans le magasin.
Le maître était là et le regardait. En face, un homme avec une robe noire et... oh, un homme d'église. Célestin se raidit.
Oui, maître ?
Voilà, du panais. Amer juste ce qu'il fallait, pile ce qu'il fallait pour...
Célestin ! J'aurais besoin de toi.
Léger frisson de Célestin. Il avait beau être habitué, il ne se faisait jamais à son employeur. Ce ton sec et sans appel, le même qu'il utilisait pour lâcher un froid "mal dosé" en guise de commentaire pour ses premiers essais.
"Célestin, viens ici." "Célestin porte ces paquets derrière." "Célestin je sors". Sous entendu "garde la boutique et débrouille toi pour que tout aille bien".
Mais il n'était qu'apprenti, le jeune Célestin. Fraîchement débarqué de sa campagne natale, il avait voulu tenter sa chance à la capitale, pour enfin devenir quelqu'un. Pas comme tous ces bouseux qui lui le malmenaient parce qu'il voulait apprendre dans les livres les secrets des plantes.
Ici, même si le maître était froid, il apprenait. Mais au compte goutte. Larbin plus que second.
Se levant, il lissa ses vêtements et enfila son tablier de cuir avant de passer le rideau et d'entrer dans le magasin.
Le maître était là et le regardait. En face, un homme avec une robe noire et... oh, un homme d'église. Célestin se raidit.
Oui, maître ?