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[RP] Boutique de Lance

--Celestin
La tête posée entre deux sacs de poudres bizarres, Célestin rêvait. Une jeune femme venait l'entraîner dans une danse folle avant de se changer en triton et de le regarder en murmurant "panais... panais...". D'abord interdit, il finissait par comprendre qu'il fallait piler des panais séchés avant de les incorporer à sa potion pour cacher le goût trop acide de l'ingrédient surprise.
Voilà, du panais. Amer juste ce qu'il fallait, pile ce qu'il fallait pour...


Célestin ! J'aurais besoin de toi.

Léger frisson de Célestin. Il avait beau être habitué, il ne se faisait jamais à son employeur. Ce ton sec et sans appel, le même qu'il utilisait pour lâcher un froid "mal dosé" en guise de commentaire pour ses premiers essais.
"Célestin, viens ici." "Célestin porte ces paquets derrière." "Célestin je sors". Sous entendu "garde la boutique et débrouille toi pour que tout aille bien".
Mais il n'était qu'apprenti, le jeune Célestin. Fraîchement débarqué de sa campagne natale, il avait voulu tenter sa chance à la capitale, pour enfin devenir quelqu'un. Pas comme tous ces bouseux qui lui le malmenaient parce qu'il voulait apprendre dans les livres les secrets des plantes.
Ici, même si le maître était froid, il apprenait. Mais au compte goutte. Larbin plus que second.

Se levant, il lissa ses vêtements et enfila son tablier de cuir avant de passer le rideau et d'entrer dans le magasin.


Le maître était là et le regardait. En face, un homme avec une robe noire et... oh, un homme d'église. Célestin se raidit.


Oui, maître ?
--Lance


Une ombre de sourire s'esquisse devant le raidissement et l'air quelque peu ensommeillé encore de son apprenti.
Brave garçon.
D'un geste souple, Lance désigne l'homme d'Église. Avec une légère hésitation quant au titre à donner. Pour un curé, le ton employé est tout de même bien péremptoire. Hum... soit il est plus sage de l'estimer plus haut placé dans la hiérarchie, soit l'homme appréciera de se sentir rapidement flatté s'il le surestimait. Mieux vaut trop que pas assez.. parfois..


.. Monseigneur.., ici présent, désirerait acquérir un mélange d'opium et de stramoine.. cinquante livres en tout, sous forme de boules de deux pouces de diamètre.
Négligemment, il envoie son sachet de stramoine dans les mains de son apprenti.
Cette dose suffira, il ne faudrait pas faire un mélange trop.. efficace.. N'oublie pas que des deux éléments, celui-là est très toxique, sois léger. Un dixième-un regard vers le vieil homme- un vingtième par boule devrait largement suffire.

Explicitant la cause de la correction pour le dosage.
Le but n'étant pas de finir intoxiqué, n'est-ce pas. Prenons en compte l'âge et la morphologie, par précaution. Il vaut mieux être trop prudent, souvent, que l'inverse.
--Celestin
L'air de rien, il lui avait balancé le sachet de stramoine en pleine tête. Et ça c'était pas bien. Une fois, Célestin allait éternuer, il avait pris une grande inspiration et... disons que 4 semaines plus tard il commençait à aller mieux. Enfin, si on lui donnait sa soupe à boire très doucement, quoi. Et le tout sans morceaux, car son estomac le lui interdisait formellement.

Il rattrapa le sachet et écouta les recommandations du maître.
Opium et stramoine... Cinquante livres... CINQUANTE LIVRES ?

Si le visage resta impassible, intérieurement Célestin protesta. Cinquante livres, rien que ça ! Pfff, et c'était lui qui allait se taper le sale boulot naturellement ? Des boules de deux pouces de diamètre ? avec un dixième... non, vingtième par boule de stramoine. Pour ? Ne pas finir intoxiqué ?

Célestin laissa échapper un sourire. Naturellement, personne ici ne tenait à intoxiquer qui que ce soit. Sauf peut-être la voisine, là bas, qui s'évertuait à jeter ses ordures sous vos fenêtres. Ou l'homme, là bas, qui occupait le poste que vous méritiez depuis si longtemps. Ou alors mamie, qui était si gentille mais qui mettait si longtemps à donner son héritage... Ne pas intoxiquer, donc. Célestin prit note.


Bien, maître. Je fais ça tout de suite.

*Gnagnagnagna...cinquante livres...gnagnagnagna... tout seul... pendant que l'autre boit tranquillement...gnagnagna... avec un évêque en plus... Monseigneur c'est pour les évêques ? Ou pour les curés ? Pis d'abord il aurait pu dire "merci Célestin" ou un truc dans le genre et...*

Une fois dans la réserve, il posa le sachet près de la balance et alla chercher tout ce dont il avait besoin. De la pâte d'opium, donc. Un peu de graisse pour bien mêler le tout... Et puis, quoi déjà ? Ah oui, une cuillère... Un pilon si jamais... Il avait tout.

Il se concentra. Première étape, diviser la stramoine en 20 doses. Bon, ça, facile.

Il ouvrit le sachet et le disposa sur les deux plateaux de la balance, de façon à obtenir 2 doses égales. Mettant l'une de côté, il s'occupa de rediviser l'autre, de façon à obtenir des doses égales. Une fois obtenues, il revint à la première dose et recommença. Mais quelque chose n'allait pas. Durant les premières manipulations, sa manche avait du toucher le tas de poudre ou bien il avait malencontreusement fait tomber une partie. Bref, il n'obtenait que 18 doses.

Perplexe, il regarda autour de lui. Que faire ? Retourner voir le maître et lui montrer quel imbécile il était, incapable de diviser un sachet en doses égales ? Recommencer et faire des doses plus petites ? Mais le résultat serait différent... 18 doses...
Levant la tête vers le plafond, dans l'espoir de voir réapparaître la femme aux panais, il aperçut un petit sachet. Celui là, il ne l'avait jamais utilisé encore. Le maître avait dit que ce champignon pouvait avoir des effets étonnants. Il n'avait pas dit lesquels. Bon mais étonnant, c'était bien, non ? Surtout que s'il était en hauteur, c'est qu'il ne servait pas aux poudres classiques vendues aux quidams du style "retrouvez la puissance de l'étalon" ou "avalée les soirs de pleine lune, cette potion fait tomber à vos pieds toutes les jouvencelles de Paris".

Vivement, il déplaça le tabouret et grimpa chercher le sachet. Il ne respira pas le contenu. Ça c'était une habitude qui lui était venue après son éternuement. Ne jamais sentir de trop près. Ne pas goûter non plus. Prestement, en guettant les bruits venant du magasin, il extirpa 2 doses équivalentes aux autres et remit le sachet en place.

Il tendit l'oreille, nerveux. Non, aucun bruit en particulier.

Il se remit au travail rapidement. Mettre des gants. Etaler la graisse sur la pâte d'opium et la faire pénétrer en pressant doucement. Une fois le mélange opéré, séparer le tout en vingt portions de deux pouces.

Célestin aimait ce qu'il faisait. Au fil du temps, il devenait de plus en plus doué dans ces techniques précises. Petit à petit, il incorpora les 18 premières doses aux 18 boules et les mit de côté. Marquant une pause, il regarda les dernières doses de poudre de champignons. Tenter le coup ? Oui, il était trop tard pour reculer. Mélangeant vite la pâte à la poudre, il plaça les deux boules de côté.

Petit soupir de soulagement. Aucun signe ne laissait voir de changement dans la recette. Bon. Mais comment devait-il livrer le tout ? Sac de cuir ? Sur un plateau ? En sachets séparés ? Le maître n'avait rien dit.

Nettoyant son tablier, Célestin repassa dans la salle et toussota pour se faire remarquer.

Hum, maître ? La commande est prête, comment dois-je la préparer pour la livraison ?
--Lance
Lance patientait, le temps que son apprenti fasse la préparation.
Dans le plus grand silence, peut-être. La narratrice se refuse à le dire pour le moment. En tout cas, il a pu finir tranquillement son godet, et même se resservir.
Enfin, lorsque l'apprenti arrive pour lui poser la question, il la retourne à son client.


Voulez-vous les prendre maintenant, ou bien désirez-vous que cela soit livré, et si oui, comment ?

Et en plus de ça la narratrice remplit le traditionnel quota des 5 lignes, l'honneur est sauf. Elle est pas belle la vie ?
Cymoril
Elle avait suivi le gamin dans les ruelles, après avoir failli le perdre en traversant le marché bondé, grimaçant de douleur à chaque effleurement et tentant d'éviter le moindre contact. Que du bonheur...

La main enserrant toujours le vélin et le sachet, comble de la tentation...

Arrivée devant la porte, elle glisse avec un regard triste une pièce dans la paume de l'enfant... Si jeune et déjà perdu... Elle inspire longuement avant de pousser la porte de l'échoppe, presque hésitante au dernier moment. Sans savoir précisemment ce qu'elle fait là au final...

La lourde s'ouvre dans un grincement, et elle engouffre sa petite carcasse malmenée dans la pièce. Un regard sur la scène, calme... Apparemment occupé avec de la clientèle "l'apothicaire"... Un simple "Bonjour" filtre de ses lèvres, histoire de signifier sa présence tout en restant en retrait...

En attente...
Odoacre
Le vieux Grec se leva alors. L'attente avait été longue, suffisamment pour un travail sérieux, pas assez pour croire qu'il avait à faire avec des escrocs...

Faisant un geste négligent de sa main baguée, il répondit.


Chargez moi donc cela sur un charriot, je me chargerai du convoyage.

Et l'évêque de sortir sans un mot attendre dans la rue, ne daignant pas accorder un seul mot à la nouvelle personne entrante...
_________________
Evêque de Périgueux
--Lance


Une "charrette" ? Nous prenez-vous pour des pouilleux dépassés ?
Nous avons, mieux, bien mieux! Célestin, apporte la beroue!
D'un chuchotement de connaisseur au ton vaguement hautain, il précise au vieux Grec... Certains l'appellent familièrement "berouette", mais cela reste du discours de pauvres paysans. Et pourquoi pas "brouette", tant qu'on y est...

Quittant enfin son siège, l'homme commence à se lancer dans un descriptif de l'outil, en homme d'affaires désireux de vanter ses produits. Prouvant de surcroît sa faculté à dégotter des gadgets peu usités.

Voilà l'outil de demain, celui qui sera indispensable à tout homme.
Son utilisation n'est pas encore répandue, signe d'une indéniable modernité de notre part.

Admirez... une seule roue.. des poignées pour soulever le chargement et faire avancer le tout.
Pas de cheval, et donc, pas d'entretien, pas de crottin qui irait souiller le devant de votre établissement, ni même vos sandales.
Juste deux bras et une poussée iniale ! De plus, elle permet tout à fait le chargement de la vingtaine de boules demandée, car sachez-le, vous optimisez de l'espace. Et du temps. Fini les embouteillages dans les rues bondées.
Non, vraiment... la beroue est l'outil de demain.
Célestin pourra conduire si vous le désirez, à moins que vous vous sentiez suffisamment vigoureux pour vous en charger.
Odoacre
L'évêque plissa les yeux... il avait compté jouer un tour au marchand.... c'était devenu une certitude.... se moquer d'Odoacre de Corinthe.... après avoir grincé des dents, il répondit

Le petit chargera et conduira, nous partons dans 4 minutes.
_________________
Evêque de Périgueux
--Lance
Bien, Célestin, tu sais ce qu'il te reste à faire ! Après un signe à la demoiselle encore à l'intérieur, l'homme revient rapidement devant le vieil homme.
Ah, oui...
Le prix... ne l'oublions pas..

Lance réfléchit un peu, laissant le vent jouer quelques fines mèches.. Que pouvait-il donc demander à un homme d'Église à la tenue somme toute assez sobre.. Ah.
Une robe de bure... un peu d'eau bénite.. et quelques cierges feront l'affaire...
Je fais confiance à votre sens de l'honneur pour vous laisser partir cette fois et payer légèrement plus tard, monseigneur...


Le regard lancé à Célestin est discret. Mais il n'admet pas d'équivoque.. que l'apprenti s'assure le paiement ou le nom du client... Autrement, et bien... pauvres repas, autres que du maïs rassi, envolés pour quelques jours...
Odoacre
Ah le prix.... le vieux avait espéré qu'il oublie sur le moment.... Odoacre avait prévu de fracasser ou de planter le jeune garçon si tôt la livraison effectuée, en guise de représailles contre... contre... le service de qualité de la boutique et la morgue de son propriétaire... mais là, il ne demandait que cela ? De la bure, des cierges, de l'eau bénite....

La méfiance revint au triple galop... un prix si vil.... même pour un sorcier ou un alchimiste, il était facile de se procurer ces ingrédients, alors pourquoi vendre à perte.... le prenait-on pour un benêt ? Essayait-on de lui fournir une substance inefficace pour se moquer de lui, qui plus est en l'appâtant grossièrement avec un si bas prix ?

Ou se pouvait-il que le marchand cherchât ce type d'article "fournis de la main d'un religieux" ?

Difficile à croire tout de même....

Sans mot dire ni cacher sa méfiance, le vieux Grec répondit


Apportez moi donc l'une des boules.... et du feu je vous prie... je crois qu'il va me falloir procéder à quelque.... vérification.
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Evêque de Périgueux
--Lance
Misère... Voilà qu'il s'est trompé sur le client et que ce dernier se trouve en état de manque...
Avec un soupir, il hèle son apprenti.

Célestin, donne donc une boule... et... du feu.. et apporte-moi un mouchoir, j'ai encore du travail à faire aujourd'hui.

Note du jour : aux arrogants, ne pas se montrer moderne, ni même bon prince, et rester classique.
Une pensée vers la demoiselle dans la boutique.. Mine de rien, une robe de bure ne serait vraiment pas du luxe...
Cymoril
Sainte Patience...

Vrai qu'on devrait la renommer la pauvrette...
Un signe de tête accompagné d'un pâle sourire en direction de celui qui semble être le propriétaire de la boutique, comme pour dire "J'attends... finissez avec l'autre..."

Après tout, elle n'est pas à cinq minutes près... Même si ses blessures la tancent à longueur de secondes, même si ses jambes peinent à la soutenir...

Tout juste prend-elle soin de tenter de prendre appui contre un mur sans étagère. Une douleur vive vient lui rappeler immédiatement que c'est une très mauvaise idée. Un rictus de douleur, fugace sur le visage, un exercice respiratoire pour contenir le tout, et l'on prend son Mal en patience.

Un tantinet inquiète des effets que peut avoir le machin que l'emburé veut allumer. Pas vraiment le moment pour elle de se retrouver dans un état proche de l'Ohio...

Elle attend donc. Au mieux, l'autre pourrait tourner de l'oeil et ça lui permettrait de récupérer à moindres frais un habit convoité. Au pire, elle préfère ne pas y penser, c'est mauvais pour la santé le pessimisme à outrance.
--Celestin
Célestin, fais ci ! Célestin, fais ça ! Approche ! Reste là bas !

Sans rien montrer de son mécontentement de peur de se faire éjecter, il n'en pensait pas moins, le Célestin.

Et dire que le maître avait voulu lui faire utiliser l'outil de torture moderne ! La beroue. Célestin détestait la beroue. Tout le monde le regardait bizarrement quand il la conduisait. Pour se moquer, on le traitait de cheval humain, on voulait lui flatter l'encolure. Une fois, on lui avait même proposé de l'avoine !
Et lui ne pouvait rien dire et encore moins s'arrêter. Parce que la beroue l'entrainait. Ah ça, elle roulait bien... Par contre pour ce qui était de faire demi tour... Ah et pour éviter les passages boueux aussi, franchement, "l'invention du siècle" comme il disait le maître, Célestin, lui, il l'aurait bien foutue au feu.

Tournant le dos pour se diriger vers la cour, voilà qu'on lui disait de revenir et de s'assurer que le client paierait. Il grimaça discrètement. Lui ce qu'il voulait c'était faire les mélanges, pas gérer les gens... C'était pas fiable, les gens, ça mentait, ça volait, ça mettait en doute vos capacités, ça se moquait de vos bras tous maigres... Ah, et ça vous proposait de l'avoine, aussi.

Lançant un regard vers le client, Célestin fut pris d'une soudaine inquiétude. Il se voyait mal aller négocier les deniers manquants auprès du religieux. Les religieux, allez savoir pourquoi, ça avait tendance à vous parler du Très haut et du Malin pile quand on leur tendait la note.
Lançant un autre regard nerveux vers la femme entrée, il espéra secrètement ne pas avoir à gérer l'étape commerciale avec tout le monde...


Célestin, donne donc une boule... et... du feu.. et apporte-moi un mouchoir, j'ai encore du travail à faire aujourd'hui.

Il leva la tête vivement. voilà, il avait raté un truc. Donc on voulait tester la marchandise. On doutait de son travail ! On remettait en cause ses compétences ! Bon, certes, il s'était planté à un moment mais quand même ! Les 18 bonnes étaient parfaitement réussies !

Toujours sans rien dire, il repartit dans l'atelier.

Bon bon bon... Laquelle il allait lui donner ? Une bonne, évidemment... Mais il les avait posées là ou là ? Perplexe, il regardait le plateau.

Dame aux panais, venez moi en aide ! murmura t-il.

Bon, il fallait se décider. Il empoigna une boule au hasard, prit un briquet à silex ainsi qu'un mouchoir du maître, en fine batiste blanche.
Revenant dans la boutique, il posa le tout sur le comptoir et fit trois pas en arrière.

On n'est jamais trop prudent.
Odoacre
L'évêque rentra dans la boutique... le garçon avait déposé une boule et un briquet... il semblait méfiant....

Odoacre s'approcha et maintint immobile la boule à l'aide de sa manche gauche.

De la main droite, il sortit un poignard recourbé, celui dont la lame était vicieusement enduite de piment, et découpa un petit morceau de la boule, qu'il plaça à part, au milieu du comptoir.

Il coupa ensuite le petit morceau en deux, et sépara les deux morceau.

Il en choisit alors un et sans le toucher, lui bouta le feu à l'aide du birquet.... un filet de fumée s'en échappa.

Méfiant, il renifla un petit peu.... puis un peu plus... cela semblait.... convenable....

Laissant alors le demi petit morceau brûler, il prit le second dans se doigt et lui donna un coup de langue.... puis en croqua un petit morceau et le mâcha... avant de le cracher par terre.

Il regarda Lance


Cela ira. Vous aurez vos objets...

Et il sortit aussi sec, enjoignant d'un geste impérieux Célestin de faire ce qu'il avait à faire...
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Evêque de Périgueux
--Celestin
Anxieux, il regarda la manœuvre en retenant son souffle. Quand le premier bout brûle, il se crispe légèrement. Est-ce que ça se sent le champignon grillé ?
Voyant l'ecclésiastique respirer et ne rien trouver à redire, il sent un peu de pression retomber de ses épaules. Quand l'homme lécha l'autre morceau avant de le mâchonner, Célestin se décrispa enfin.
Jusqu'à ce que l'homme ne recrache le tout.


*Misère... Il a senti le goût... J'étais si près de devenir maître... J'avais tout ! TOUT ! Je vais devoir fuir, refaire ma vie, devenir un fugitif... Il me faut un nom d'emprunt. Pietro. Voilà, je ferai comme si j'étais italien, ça me donnera du charme et tout le monde sait qu'ils sont très forts en poisons. Avec un peu de chance une donzelle tombera en pâmoison devant mon accent merveilleusement imité et...*


Cela ira. Vous aurez vos objets...


Ah ? Finalement ça allait ?
Il laissa échapper un petit soupir de soulagement. Pas besoin d'accent italien. Dommage, il aurait peut-être enfin eu du charme pour compenser ses grands membres tout maigres.
En allant récupérer les morceaux sur le comptoir, il aperçut le signe du client.
Désespéré il se tourna vers son maître.


Je... Je dois le suivre ?


Il avala sa salive.


Pas avec la beroue, hein ? Je peux le porter, le plateau, je suis costaud et...

Peine perdue. Déjà parce qu'il a marmonné, rendant le tout incompréhensible. Et aussi parce qu'il sait qu'il n'aura pas le choix. Retournant dans l'atelier, il empoigna le plateau et sortit dans la cour devant l'objet maléfique. Il soupira.

Allez, c'est partie. Hue ! Je vous suis monseign... Euh... Monseigneur ? Youhou ? Mais il est parti ?? Mais je livre où, moi ? Raaaah, c'est toujours pareil, Célestin, fais ci, Célestin, suis machin... Célestin devine où tu dois livrer après tout, tu es grand ! Célestin, assure-toi qu'il paye ! Célestin ceci, Célestin cela...


Empoignant les poignées de la beroue, il fonça dans la ruelle, en se cognant un peu partout.

Monseigneur, attendez moi !
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