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[RP]Bicoques délabrées: Crevard parmi les crevards

L_mandrin
RP ouvert à tout volontaire


Poligny, un crevard parmi les crevards.


C'est le 23 Janvier de l'an nouveau 1458 que commence mon histoire. Je ne saurai dire avec exactitude pourquoi précisément ce jour là. La rafale de neige, la lieue en trop ptêt, la froidure à roidir ma barbe de sa gangue de gel. Toujours est il que mon passé de traine-racaille par les routes s'est arrèté là, alors que j'atteignais les portes de ce bourg. Mes chausses avaient rendu l'âme l'étape d'avant et les haillons de ce qui avait été bel uniforme de soldat tombaient en décrépitude. Je n'étais pas départi de la solide constitution des pauvres hères accoutumés aux rigueurs du temps. Sauter un repas m'était même devenu nature profonde. Malgré un pas allongé, un rythme vaillant pour me garder du froid par l'effort soutenu, j'ai senti frémir les limites de ma volonté. Je ne m'en étais pas rendu compte, mais, je grelottais déjà depuis cinq, six lieues, ralentissant sournoisement et sans même m'en apercevoir. Avançant comme on respire, alors que la léthargie me gagnait.


Les lumières douces des foyers citadins me sauvèrent sans doute la vie. J'ai brisé à l'habitude de contourner la cité des Abrités, pour aller trouver quelque rural gîte par les fermages disséminés dans la terre profonde.
Poligny donc. Rien de spécial pourtant, un village comme un autre dans cette Franche Comté en habit immaculé dans sa campagne enneigée. Au loin les montagnes majestueuses et hautaines m'avaient rappelé à l'humilité de ma condition humaine, à la précarité de toute existence. D'un battement de leurs cîmes dans leurs dentelles à nervures bleues glacier, promises éternelles du ciel, jaugeant les poussières de passage que nous sommes.Combien de misérables dans mon genre n'avaient elles pas vu passer ? Je n'étais qu'une ombre de plus, écrasé par leur plus grande ombre encore.


Avec les années j'avais perdu un peu de mon arrogante prétention il faut dire. Echu à trente deux ans, je me savais pas invincible. Certaines leçons chèrement et rudement apprises par le passé s'étaient chargées de m'instruire. A grands renforts de coups de couteaux, pieds au cul, jeûnes pour avoir trop dilapidé, poings rustres dans la gueule, erreurs de sentiers mal fréquentés, mots de trop, vérités mal plaçées, tavernes où j'avais eu l'heure de jouer au fanfaron avec l'apanage du parfait petit con, jeune loup voulant se prouver des choses comme tout un chacun. Et trouvant plus aguérri forcément.

J'en étais là de mon existence, une solide expérience, une certaine sagesse, la peau tannée par le soleil des beaux jours, le corps endurçi par les frimas et le dur labeur des champs, du bois, des mines où je gagnais de quoi poursuivre ma route et me contenter de pain noir. Quelques fruits aux occasions de chaparde verger comme le mariole rodeur que j'ai toujours été. Aggrémenté de quelques gibiers levés au collet. Braconeur pour compléter la panoplie du bon à rien bien sûr.

C'est donc pour le besoin primitif de tendre mes larges paluches de maraudeur vers quelques flammes vives et réchauffer ma carcasse amaigrie que je me suis présenté aux portes.
Le garde en faction m'a laissé entrer en gromelant dans son casque quelques commentaires sur l'impitoyable hiver de la région qui drainait son lot de miséreux à l'abri des remparts. J'avais bien chassé quelques loups hargneux à coups de baton fermes, dormi sur diverses branches givrées pour éviter de finir comme la pièce de viande que je représentais pour eux.
Il y eu même un ours du côté de Chambéry pour me courser avec ardeur sur une demi lieue. La plus longue et rapidement parcourue de ma vie.
L'hiver ou la lutte pour la survie. La sélection naturelle en somme.

Arrivé là, avec ces cinquante écus et deux miches que je ne sais plus quelle bonne âme m'avait attribué et que j'étais trop pauvre, trop épuisé pour refuser par fierté. Moi qui ne demande jamais rien, j'étais un si piètre état que je n'ai rien trouvé à redire, à part un vague hochement de tête.
Je grelottais toujours d'importance dans mes hardes détrempées et durçie d'humidité glaciale.
La ruelle où l'on me conduisit était sale, sordide, j'ai reniflé immédiatement à plein poumons écoeurés l'odeur de la misère. Le dépôt des crevards en sursis, le quartier de ceux comme moi.
Et partout, planant, parmis ces bicoques délabrées, ces gens en hardes crasses, blafards et maigres, les yeux luisants d'ambition ou éteints selon...Ce parfum du charnier d'après bataille. Tout soldat de métier la reconnaitrait sous n'importe quelle latitude.


L'effluve des corps en putréfaction. J'aurais eu une once de force en rab c'est en courant que j'aurai quitté les lieux pour retourner mourir comme le vagabond rugueux que j'étais devenu toutes ces longues années.

Ce soir là en rognant mon pain noir devant ce petit âtre de fortune, j'entendais les pleurs des enfants affamés, les appels criards des putains à quatre deniers, vantant leurs charmes décharnés, maladifs exposés au vent et aux regards. Les plaintes de désolation, la toux grasse et sanglante d'un quartier entier voué à la plus cruelle leçon que l'homme puisse endurer.
La plus fondamentale aussi. Celle de la survie encore et toujours, ou seule la volonté et l'effort sont des armes.
A trente deux ans, nombre de rapines, beaucoup de métiers dans les mains et les bras, peu de prières, maints chemins parcourus, nombre de pucelles ou affranchies délurées à mon compteur de trousseur de jupons, j'ai appris encore ce soir là.
Alors que mon corps se réveillait dans d'atroces douleurs de son hypothermie, je léchais mes plaies craquelées des engelures, des gerçures, des bleus, des bosses, ma barbe à décongeler à petites gouttes.
La leçon fut amère, j'avais un feu, j'avais un toit sur cette masure moisissante, un sol de terre battue. J'étais plutôt content certes ayant appris qu'il y a toujours plus mal loti que soi.


Mais ce n'était que le début aussi me suis je posé la question fatidique à esprit éreinté et désabusé.
A mon âge d'homme mâture qui a déjà bien vécu, tué aussi pour prendre don dû, indu, convoité ou encore défendre sa carcasse, pourquoi donc recommencer ma vie ?
Avec les ondes de chaleur de ces flammes à raviver ma chair, comme un rappel à l'instinct de conservation, je su avec acuité lors que je n'étais pas gaillard à abandonner.
Ni du genre à me laisser périr sans me battre avec acharnement. Et que j'avais tout à refaire, rien à moi vraiment, sauf cinquante pauvres écus tombés de la bourse de la charité peut être. Il me restait une miche rassie pour le jour d'après et ce que l'on ne pourra jamais m'enlever.
Une poigne de fer, un vécu riche de péripéties, le sommeil de ceux qui ne rèvent plus depuis longtemps, désabusés et cyniques associés aux croisées des chemins de la life.


Je me suis endormi assis, comme une souche lourde mais enfin sèche, là même où j'étais, dos au mince mur de bois, sur la terrible berceuse des corps mourants qui tombent et des derniers souffles dans la bicoque voisine de la mienne. Dehors, la dispute violente d'une horde de chiens féroces, décharnés errants se disputant un cadavre dans la ruelle des mendiants, vagabonds et autres miséreux. Aucun droit à laissés pour compte, arborant au teint et à l'allure même dégaine sinistre, même stigmate de la précarité. Si ce n'est celui de creuser son trou. Pour y vivre ou y crever.

J'avais choisi mon sort.

Guettant, dans ce demi sommeil inquiet d'un environnement nouveau, le bruit des gens pleins de bonne volonté. Ceux là même qu'on nomme tribun, bon samaratain, employeurs ou autre bourgeoise, noble à blason venant aider son prochain là où le besoin est vraiment necessaire. Ou autre larron de même acabit largué dans la chiche condition des apprentis "Quelqu'un".
Il me fallait du travail et oeuvrer à un début de réputation. Un sourire canaille en coin de bec, je reprenais des forces vives pour l'aube d'une pâle pureté qui ne tarderait plus...L'odeur putride moins forte à mes sens.
On s'habitue à tout, même au pire que voulez vous...

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Cyleblue
Cyle était certes une jeune femme pleine d'enthousiasme, on la connaissait rebelle et maladroite a souhaits..mais gardant toujours un cœur plein de bonté, certes il y avait des choses qu'elle avait du mal a toléré, la méchanceté gratuite, l'hypocrisie mais surtout la trahison, celle-ci n'avait aucun pardon pour ce genre de choses...

Les sœurs de Clèves avait une devise familiale "Aider son prochain et avoir une seule parole quand elle devait être donnée " mais comparé a Constance sa sœur Vicomtesse...Cyle avait pour manie d'en faire qu'a sa tête et cela malgré les bonnes manières qu'on lui avait inculqué...c'était la Clèves rebelle...elle disait toujours au et fort ce qu'elle pensait...certaines fois même un peu trop au risque de se faire des ennemis, mais c'était Cyle et elle était comme ça et pas autrement.

Il était vrai qu'elle avait de quoi vivre sans se préoccuper du lendemain, bien sur elle aurait pu s'offrir maintes choses, voyager et être au milieu de la noblesse...mais non...elle préférait menée en vie comme elle l'entendait simple et a sa façon...Le cœur sur la main son premier désir avait été d'aider les plus démunis, les nécessiteux...enfants, vieillards ou peu importe...alors une fois par semaine elle arpentait les ruelles de la ville de Poligny ou elle venait depuis peu d'élire résidence...leur apportant quelques couvertures, des habits qu'elle récupérait de ci de la...ainsi que des victuailles venant de son potager ou directement des bonnes petites miches de pains encore chaude de chez le boulanger.

Bien sur cela accompagné d'un petit sourire réconfortait ces personnes qui se sentait seules, ou pire abandonnées...perdues et malade pour certains...prenant même parfois le temps de discuter avec ceux qui voulait malgré tout retrouver un minimum d'existence convenable...bref, ce qu'elle faisait été peu mais c'était déjà ça...un peu de bonheur dans cette tristesse de ce bas monde ou l'égalité n'était pas la même pour tous...trouvant cela plus qu'injuste qu'une telle misère soit si présente...Cyle pensait qu'au moins un peu de son temps pourrait leur donner un peu d'espoir...

Arrivant non loin de l'entrée de la ville...elle hésita vers qu'elle ruelle se diriger ce matin là...il était tôt, une épaisse brume recouvrait d'un manteau grisâtre l'endroit vers le quel celle-ci se dirigeait...resserrant les pans de sa cape elle continua d'avancer en tournant sur sa gauche pendant une dizaines de pas encore...Puis stoppa d'un coup, relevant sa tête, déposa le panier contenant du pain chaud et quelques tranches de viande ainsi que des pommes à ses pieds, ramenant ses mains sur sa capuche pour la retirer souffla sur sa mèche tombante devant ses yeux, quand soudain son regard aperçu des bicoques délabrées juste face a elle....

Sans attendre elle reprit son panier...soulevant quelque peu de sa main droite son jupon pour éviter les flaques emplie de terre boueuse s'avança dans la direction des maisonnettes...enfin du moins ce qu'il en restait...

Froide matinée certes, mais c'était pour apporter un peu de réconfort et de générosité a ces personnes qui se trouvaient là, pendant de longues journées glaciale d'hiver....en continuant d'avancer elle s'encourageait en se disant qu'un peu de froid a supporté voyant cette misère ce n'était vraiment pas grand chose comparé a leur mal que la vie leur infligeaient sans remords...jadis très jeune elle aussi aurait aimé qu'on lui apporte de l'aide dans son malheur...

Lorsque que Cyle se retrouva assez près des bicoques, endroit ou elle n'était jamais venue, d'habitude elle allait plutôt du coter des ruelles vers le marché...l'église, ou mendiants s'installaient dans un coin pour demander l'aumône...d'un coup une odeur nauséabonde filtra a travers ses narines, elle fit une grimace...mais courageusement continua d'avancer dans la brume matinale...

Cet alors qu'elle s'arrêta figée...un frisson lui parcourut l'échine, un peu partout on pouvait apercevoir des corps...des êtres humains dormant a même le sol...son sang ce glaça mais inconsciente, poussée par on ne sait qu'elle volonté, sans penser n'y craindre le danger de se trouver dans ce lieu immonde reprit ses pas...mais très lentement...se demandant si ces personnes dormaient...ou...Oh seigneur ! La chair de poule la parcourut de tout son corps...étaient-ils encore en vie...ou mort glacé par le froid de la nuit....

Cyle n'eut pas le temps de penser d'avantage...elle aperçu une bicoque face a elle....sans même réfléchir poussa une porte en bois a moitié branlante...cette dernière ne tiendrait plus très longtemps a en juger de son état....pénétrant à l'intérieur...il faisait obscure, une odeur de buches ou de bois brulé embaumait l'atmosphère déjà très pensant...elle avançait son panier devant ses cuisses le tenant fermement de ses deux mains. Elle fit encore un pas...puis deux...puis...puis tout alla très vite....

En moins de temps qu'il ne faut pour le dire...son pied droit cogna quelque chose et senti son corps partir en avant....lâchant son panier dans un bruit sourd mais retentissant entre les murs de bois...Elle chercha un appui avec ses mains...mais rien..rien autour d'elle pour se rattraper, juste un cri dans la pénombre sorti de sa bouche...

AAAaaaaaaaaHHHHHAAAAAAA!!!!!

Se retrouvant face contre terre, Cyle releva la tête poussant sur ses ses bras relevant son buste...puis réalisa très vite que le sol était très froid...humide au toucher de ses mains...mais quelque chose la surpris...voir la tétanisa....ses jambes....ses jambes elles ne touchaient pas le sol comme le reste de son corps !!! Se retournant sur elle même d'un coup recula en rampant sur ses fesses se poussant de ses mains...non sans...

Aristote ! Mais qu'est ce....
un silence suivit...Un sac ?!

Elle semblait vouloir se rassurer dans cette pénombre, mais plissant ses yeux avec force, regardant avec insistance vers le soit disant sac...celui-ci bougea...

Oh ! Hey ! Mais qui....qui êtes...que mais hé ! Vous m'avez faite tombée !

Se relevant a une rapidité folle...attrapant au passage un gros bout de bois trainant sur le coter....un peu affolée resta dos au mur...reprenant son souffle par saccade, s'écria à nouveau :

Bon ! Gaffe hein ! Je suis armée moi ! N'approchez pas ou je vous assomme !

Elle même ne savait pas a qui elle s'adressait...ni qui se trouvait là a même le sol gigotant...la panique montait peu a peu, levant le bout de bois tenu par ses deux mains au dessus de sa tête ajouta :

Vous êtes qui ?! Mais dites quelque chose bon sang !

Cyle poussa un long soupire nerveusement...Alors bien ! Oui bien, de vouloir aider mais à cause de son inconscience du danger la voila dans une bicoque abandonnée en compagnie de quelque chose ou quelqu'un qui dans l'obscurité a part bouger n'avait dis mot...Encore une fois elle se retrouvait le nez là ou on ne le lui avait pas demandé de le mettre....

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L_mandrin
Je dormais à pognes fermées, sans rève, du sommeil de plomb des harassés. Un répit silencieux dans cette bicoque branlante à la tièdeur toute relative, avec ces crépitements secs pour aller avec les craquements de baraque à l'agonie et les quintes de toux qui se relayaient dans le voisinage proche. Les clébards avaient enfin cessé de grogner et d'aboyer chassés à coups de pompes brutaux, par plus exaspérés que moi.

C'est le courant d'air froid qui m'arracha péniblement au repos auquel je m'adonnais sans prudence, il faut bien l'admettre. Je me suis crispé avant que d'ouvrir les yeux. De toute façon, des quelques fagôts sacrifiés à mon confort il ne restaient que braises faibles t donc une visibilité aléatoire.
Je savais par contre que la porte venait de s'ouvrir, au relent nauséabond ruant de la rue, qui couvrit l'odeur de bois humide brulé, de terre et d'humidité de ma Suite miteuse.

L'enchainement des évènements me saisit et me prit au dépourvu malgré la crispation brutale de toute ma carcasse à cette intrusion. A visu de quartier ce n'était pas de bon augure cette entrée sans signe préventif. On n'avait pas frappé. Le temps de mettre la paluche au baton massif qui me servait de repousse poisse, un poid percuta de plein fouet les cannes que j'avais étendu.

Dans la pièce, un parfum frais, des froissemnts d'étoffes, un cri de surprise, le bruit d'une chute lourde et celui mat et répétitif d'une cascade d'objets rebondissants sur le sol. Mon arme de dissuasion que j'étais certain d'avoir laissé à portée, avait disparu...Ce qui me mit en fâcheuse disposition.


Qu'est ce que...Bordel!

Je me suis levé comme on se déplie après la courte nuit que je venais de m'octroyer. Courbaturé et grognant une vague interrogation, sur le qui vive par contre, bien décidé à recevoir l'intru. L'instant de stupéfaction était passé, je cherchais dans cette demi pénombre la source de ce fracas. La porte de fortune avec son aplomb contestable avait repris sa place, battant faiblement victime des aléas du vent. Je devais avoir l'air mauvais, dépenaillé, hagard aussi ou tout du moins cette ombre allongée que je projetais sur les parois boisées. Le regard sombre fouillant l'obscurité omniprésente avec persistance, devinant par accoutumance une silhouette. Laquelle me parut frêle. Je restais immobile, tendu et méfiant vers ce mystère, plein d'incertitude.

Fais pas de connerie mon gars..


C'était un sage conseil préventif, laché comme une invite à la raison pensant inévitablement que le peu que je possédais pouvait avoir motivé cette visite pleine de courtoisie.
C'est alors qu'une voix charmante et pleine de grâce, aux accents sympathiques retentit. Surprenante et incongrue. Sur des propos aimables dont le sens m'echappa même si je ne pus m'empècher de la trouver gonflée.

Une femme...Il faut dire la vérité, je me suis senti fortement soulagé. C'était une fille. Pas bien épaisse, assez en tout cas pour que je l'ai prise à vue de silhouette pour un adolescent fluet. J'en ai même sourit d'aise furtivement et j'allais faire un pas pour virer de MA bicoque cette squatteuse fermement quand j'ai retrouvé mon baton.

Juste en face, qui me tenait la dragée haute, me menaçant de son ombre reconnaissable et de ces clous rouillés que j'avais ajouté à sa ligne épaisse...Un objet finit sa course sur ma chausse trouée.


Putain...

J'étais contrarié, sorti du sommeil de façon fort peu agréable, menacé avec ma propre arme, par une greluche qui se la jouait cambriole. Ma masure devait être le numéro suivant sur sa liste. Elle avait fait bonne rapine à entrevoir le relief éparpillé à même le sol...Je me demandais quand même si la mignonne avait vraiment la prétention de dépouiller un type dans mon genre. L'idée m'amusa brièvement et me laissa un peu perplexe sur l'audace, voir l'inconscience de certaine...L'ironie non voilée répondit à la mauvaise foi caractérisée de qui se fait griller en flag.

Désolé pour tes projets la donzelle, j'm'excuse platement pour la chute. Quelle foutue idée j'ai eu de pioncer à domicile et de pas laisser la lumière. Je dois avoir un lustre quelque part...Et des chandelles.

J'ai mis lentement mes pognes bien en évidence, façon qu'elle se méprenne pas sur mes intentions, en dépit du fait que j'étais un peu l'agressé dans cette histoire et n'ayant que peu envie de me manger en guise de petit déj un coup de masse cloutée dans la gueule. Ou ailleurs... Par contre, je raillais mon invitée intempestive, attentif à tout mouvements.

Ouaip t'es armée. Avec mon baton.
Mandrin, je suis Mandrin le nanti ça se voit pas ?
Ecoute moi bien la gueuse, tu vas poser ce machin gentiment, repasser par la porte et trouver un autre pigeon à plumer. Je vais être magnanime, tu peux même récupérer tes billes...Essaie même de m'assomer et je me charge de t'apprendre à te servir de cet engin.
Magne toi.


Le ton ne laissait place à l'ambiguité, sans chaleur, carrément glacial sur la fin. A l'évidence ce vagabond goutait peu la plaisanterie, quelques rais de lumière filtraient à présent de la rue par les interstices des planches. Pas assez cependant pour distinguer dans le détail autre chose que quelques contours, une respiration que je jugeais effrayée.

"Une débutante"

Et ce putain de parfum qui collait pas avec le profil de la petite voleuse. Y avait une fausse note dans la donne. Jusque dans l'élocution je cherchais l'erreur. Immobile, semblant tenu en respect et laissant issue de secours à l'impertinente...Ca commençait bien...Après la lutte pour la survie de plein air, j'avais le droit aux bons usages urbains..Je ne me pus m'empecher de grincer affreusement des dents, songeant aux embauches que j'allais louper avec ce contretemps.

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Cyleblue
Les bras toujours levés au dessus de sa tête…le gros bâton fermement tenu entre ses mains, Cyle ne savait pas du tout ce qui allait suivre…mais une chose était sure, hors de question de baisser sa garde, elle ne savait pas qui ni quoi se trouvait à présent à quelques pas d’elle à même le sol, une seule chose lui traversa l’esprit a une rapidité fulgurante…sa dernière rencontre sur un chemin avec un homme qui l’avait agressée et presque laissée pour morte malgré un long combat ou elle avait défendu sa vie bec et ongles…mais la réalité la ramena de ses pensées a vive allure quand d’un coup une voix forte et menaçante se fit entendre…

Citation:
Qu'est ce que...Bordel!


Un bruit…cette voix…et des grognements….Cyle malgré son courage avait les jambes qui tremblait sous son jupon…sa mèche lui était retombée sur ses yeux, soufflant dessus osa faire un pas en avant, et là…là enfin elle releva la tête…entre les brèches de la vieille cabane de bois commençait a filtré la lumière pâle du jour….la brume devait certainement commencer a ce dissiper gentillement.

La tête regardant vers le haut elle déglutit lorsque son regard reconnu un corps se tenir devant-elle…mais si grand….qu’elle recula a nouveau, elle n’aurait pas besoin de bouger d'avantage car la clarté de cette pièce froide, puante et humide a souhaits ferait peu à peu apparaitre son interlocuteur de plus en plus clairement a son regard affolé….terrorisé certes, mais pour rien au monde elle se laisserait faire sans se défendre, mais une question demeurait…à qui avait-elle à faire…Voulant ouvrir sa bouche pour s’expliquer, voilà que l'énergumène face a elle lui balançait en pleine poire une phrase pour le moins curieuse !

Citation:
Fais pas de connerie mon gars..Putain…


Alors soudain elle compris ! Elle arrivait a le percevoir mieux que lui la percevait au fond de la bicoque…l’inconnu ne se doutait pas qu’elle était une femme et non pas un « gas » ! Entre peur…et contrariété elle sursauta quand il lâcha un mon plutôt très mal poli ! Il avait pas l’air de plaisanter ! Cyle pensa même que lorsqu’il se rendrait vraiment compte qu’il n’avait pas a faire a un autre homme mais au sexe opposé…qu’il en ferrait peut-être qu’une bouchée. Elle blêmit…et serrant fort le bâton qui commençait a lui peser lourd sur les bras resta figée…muette…essayant de mieux l’entrevoir…de mieux se préparer a une éventuelle agression qui lui pendait au nez.

Mais tout-à-coup elle écarquilla les yeux…mais pour qui se prenait se malotru sans nom…et…enfin presque sans visage vu que seulement sa silhouette apparaissait peu a peu par la lumière filtrante entre les planches délabrées…Voilà qu’il la traitait de « donzelle » et qu’il s’amusait ironiquement de la situation en ajoutant des mots, des phrases sans queue ni tête…Malgré qu’elle ne voyait pas l'expression de son visage, elle sentait qu’il se tenait quand même un tantinet sur ces gardes, elle fit un pas sur le coter et tenta de visionner d’où elle se tenait la porte branlante de l’entrée…si elle lui balançait un bon coup au niveau de ces parties génitales ou ce qui lui servait de cerveau en dessous de la ceinture, elle aurait peut-être une chance d’atteindre la porte en courant sans même qu’il est le temps de l'attraper…elle ou son jupon !

Il fallait pas rêver ! L’inconnu revenait en propos a la charge, cette fois il ne se gênait pas dans ces dires pour l’insulter…comme si elle était une moins que rien ! Ce pendant il daigna finalement répondre à la question de Cyle posée tantôt… » qui était-il ?! »…entre des propos plutôt manquant de tout respect !

Citation:
Ouaip t'es armée. Avec mon bâton.
Mandrin, je suis Mandrin le nanti ça se voit pas ?
Ecoute moi bien la gueuse, tu vas poser ce machin gentiment, repasser par la porte et trouver un autre pigeon à plumer. Je vais être magnanime, tu peux même récupérer tes billes...Essaie même de m'assommer et je me charge de t'apprendre à te servir de cet engin.
Magne toi.


Sa voix, son intonation la fit tressaillir de trouille…mais là s’en était trop, elle n’allait pas restée bouche bée devant cet homme manquant de toutes bonne manières et respect…restant a distance raisonnable…regarda d’abord vers le haut de ses mains…. » son bâton se dit-elle » et n’en pouvant plus baissa un bras, puis l’autre mais tenant toujours fermement le gros bâton contre sa cuisse…essayant de controler sa voix pour ne pas paraitre faible…ou pire tremblante ouvrit la bouche et déballa a son tour toutes une plaidoiries de paroles :

Ah oui voyez vous ça...un ordre ?! Vous écoutez ?! Mais je vous écoute si je veux, sachez le !

Elle leva haut le menton, elle en oubliait presque le danger qu’elle encourait a ce moment la…mais son caractère de rebelle et indomptable remontait a vive allure a la surface...et hors de question de réfléchir…non non ! Au contraire, comme une tornade dévastatrice elle continua sans même pensez au conséquences de ses dires…

Par contre vous ! Oh vous ! Man…Mandr…peut m’importe votre nom d’ailleurs ! je trouve que GOUJAT ! Oui Goujat vous serait plus approprié ! Fronçant les sourcils…Cyle en oubliait même que peu a peu elle s’avançait agitant son bras libre et trainant le bâton de l’autre.

Je dois rêver ! Vous me prenez pour qui vous ?! Une gueuse dites vous ou mieux une donzelle !!! Mais hey ! Je ne suis ni l’une ni l’autre espèce de malotru doué d’impolitesse ! Sachez que je me nome Cyle ! Cyle de Clèves et que je ne traine pas des billes, je venais…et pis non j’ai rien a vous dire moi !

Voilà que la jeune femme se trouvait bien face à lui, ébouriffée a moitié par sa chute au sol, et d’une colère intempestive…étonnamment sa frayeur laissait place à l’envie d'étripé l’individu malhonnête et imbus de sa personne elle ajouta :

Vous vous écartez ! Si non on verra bien qui va faire gouter a l’autre du bâton…et je vous préviens je suis douée pour taper là ou sa fait mal ! Goujat que vous êtes ! D’ailleurs un gueux ou une gueuse aurait bien plus de respect que votre personne détestable ! Et pour eux j’ai du respect !

Cyle resta plantée devant lui de pied ferme ! Malgré son cœur qui battait si fort la chamade…d’ailleurs on pouvait remarquer sa poitrine se gonfler et se dégonfler a travers son bustier…le malotru la prenait surement pour une femme de peu de convenances, une dépravée voir une voleuse…finalement et pour terminer….

Ranger vos crocs ! Vous….je…vous…En l’espace d’un instant elle cru…ou imagina…elle ne savait plus en fait…mais lui sembla croiser le regard de l’inconnu…sombre, oui ces yeux semblaient sombre, et tétaniserait n’importe qui de bien courageux….la panique la submergea à nouveau…Vous ne….ne me faites aucunement peur ! M’intimider absolument pas vous et vos grincements de dents ! De toutes façon je ne sortirait pas d’ici tant que vous ne sortez pas le premier ! Que je puisse voir le visage du défroqué et malpoli que vous êtes !

Cyle tira de sa main libre son jupon d’un coup sur le coter….et relevant l’autre bras ramena le lourd bâton contre sa poitrine…l'empoignant de ses deux mains.
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L_mandrin
Dans ma bicoque, une nuit avait suffit...Pour que la civilisation me rattrape avec son fracas, ses cris, ses mouvements étouffés de véhémence dans ce clair obscur imprécis. Je n'aspirais pourtant qu'au calme paisible de qui s'est posé un soir, comme par inadvertance dans le cloaque d'une ville. Avec l'espoir et la volonté farouche de se batir un semblant d'existence. Un peu plus qu'un nom evasif, quasi anonyme, sur le rapport de quelques douaniers zélés.

Je me tenais là, dans mes haillons, dans le dénouement et la pauvreté, parmi les sifflements de rage de mon vis à vis. Un courroux gracieux et tout en courbures appétissantes si j'en croyais mes yeux. Toute défiance partagée, comme deux étrangers face à face, l'incompréhension commune. Le quiproquo m'apparaissait alors, et avec, l'envie brutale et violente de saisir la donzelle sans plus d'égards et de la jeter dehors. Afin que de me m'octroyer le répit respectable et légitime de qui s'apprete à besogneuse, abrutissante journée de labeur.

Cette rage si mal contenue, parée de mauvaise foi me parut saugrenue soudain, j'ai parcouru les quelques pas qui menaient à cette porte misérable...Contrôlant du mieux possible ma contrariété, m'exortant à aucun geste malheureux. Pourtant, il eu été facile de saisir la demoiselle et de rompre là ce quiproquo ambigu...

Le fossoyeur dans ce début de journée y allait de sa harangue justement, accompagné des grincements sinistres de sa cariole. le ramassage des tombés, des plus faibles, suivait son cours journalier. La fosse commune recevrait sous peu son lot de défunts...On brulerait les corps avait que de les ensevelir. Comme autant de promesses de vie retournées au néant. Je me voulais apaisant et conciliant sur l'instant, reprenant ce Vous d'usage et de circonstance.


Je m'écarte...n'ayez crainte.


Dans un grincement tout aussi morbide j'ai entrebaillé la porte, sans un mot de plus, pour laisser à la lumière blafarde d'un jour neuf le loisir d'éclairer le présent. Elle est entrée comme une bouffée, inondant l'intérieur, révélant plus encore et sans ambage le décor. Sans pudeur pour le spartiate. Je me suis pris à réver de chemins enneigés, de vastes étendues desertes, d'abris sommaires et clandestins dans la paille sèche de quelque grange silencieuse.

Je passais une main dans mes cheveux, dévisageant cette révélation qui m'était donné de voir. En atours soignés, parée d'arrogance, digne représentante de sa caste, le courroux véhément au bout d'un menton altier. Drapée d'une dignité bafouée, comme il sied à la particule qui semblait vouloir légitimer à son nom cette hauteur ulcérée.
Le tableau ne manquait pas de grâce, ni de beauté, on aurait pu la prendre pour quelques trésors dérobés, entreposés dans un coin sombre et insoupçonné.
Le panier renversé, les denrées éparpillées, finirent de m'apporter toute la lumière sur cette présence étonnante. Sans doute ai je détaillé en homme que je suis la silhouette accorte. Ni plus ni moins. Simplement et sans vulgarité déplaçée. Et si je n'ai pas refermé cette porte pour en profiter en noceur et paillard que je suis ce fut la faute à cette particule.Et à cette volonté de m'intégrer à une société si longtemps ignorée.

Je la regardais calmement, mon arme serrée contre elle, attendant la fin du déluge de mots et du ressentiment. J'ai laissé un long moment s'écouler avant de reprendre...


Ainsi donc, vous êtes damoiselle de qualité, entrée sans frapper CHEZ MOI, m'accusant de je ne sais quoi... D'habiter là peut être ? D'avoir cru qu'on venait me voler au vu des apparences ?

Ma morgue habituelle m'avait reprit, goutant à présent le comique de la situation, le ridicule surtout. Je la gratifiais d'un regard moqueur et insistant tout en poursuivant...

Dites moi dame Cyle de la haute, ça vous arrive souvent de vous inviter de pareille façon chez les gens et de les insulter ? Et de vous étonner du mauvais accueil qu'on vous fait alors que vous offrez si douteuse entrée ?

J'ai ricané à ce moment là, la véracité implacable des faits me donnaient gain de cause et raison. J'étais chez moi, dans mon droit.

Non seulement vous dépassez les bornes de la courtoisie élémentaire, vous me menacez avec ma propre arme et me jouez la comédie de l'outragée en prime.

J'ai effectué une courbette nonchalente en sa direction, non sans noter ce joli effet de courbes animées d'un souffle oppressé. En d'autres circonstances et positions la dame qui n'était plus une jouvencelle mais femme mûre devait valoir son pesant...J'ai souri encore du cours que prenaient mes pensées, songeant à la dernière que j'avais roulé dans la paille l'étape d'avant.

J'ai applaudi à ce moment là, brièvement, avec ce sourire narquois que les années avaient façonné en même temps que quelques rides d'expression à ma trogne de vagabond. J'usais de ce langage chatié, usité de la bonne société pour mieux la singer dans son rôle douteux de demoiselle en détresse.



En tout état de cause je vous retourne votre propre impolitesse, j'aurai pu être nu à mes ablutions, ou encore accompagné, au lit à lutiner la gueuse.
Dites moi dame de Cleve on ne vous apprend pas les notions élémentaires de savoir vivre dans votre beau monde ?
Et ne craignez pas que je vous morde, mes crocs ont croqué belle chair fraiche y a peu encore. Défroqué je suis encore moins Je sais me tenir...


Là précisément j'ai croisé les bras, adoptant une attitude décontractée, avec ce sourire canaille que j'arbore toujours quand je badine la donzelle légère. Les années n'ont rien pu y faire, je suis demeuré cabotin.

Sauf si vous insistez gente dame.

Je trouvais à présent la scène plutôt cocasse, la mine en perspective d'emploi à venir, compensé par l'embarras supposé du vis à vis prétait à la plaisanterie... Il était évidement hors de question que je sorte d'ici, étant propriétaire des lieux, aussi sordides et spartiates soient ils.

Vous devriez ramasser vos bonnes oeuvres, même si les apparences sont trompeuses, j'suis un tantinet ordonné et votre désordre gache un poil la sobriété toute épurée, minimaliste et voulue de mon intérieur...

La colère vous sied au teint...Mon baton ? Ahem... ?



J'ai assorti cette remarque et cette demande d'un clin d'oeil, d'une mimique conciliante. Il m'ennuyait de penser que la nobliote surprise en flagrant délit d'indélicatesse, se vexe et prenne la mouche pour quelques vérités bien senties et méritées.
L'idée de régler cette histoire à ma façon arbitraire coutumière m'ennuyait... Je faisais craquer par inadverstance mes phalanges, appuyé au chambranle fragile
Se compromettre avec une sang bleu, à l'aube d'un renouveau capital dans une vie bien dissipée...
Quel mauvais départ... Je restais là, tenant la porte de fortune d'un bout de chausses trouées...Imposant mais sans être menaçant, amusé sûrement.
Goguenard et réprobateur plus encore.De ce genre de dame de noblesse j'en avais maté de plus coriaces dans un passé assez lointoin de soldat. Crinoline, port de tête et orgueil ont toujours vite fait de faire feu de paille dans la fureur des combats et le sort réservé aux vaincus...

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Cymoril
Poligny, étape obligatoire pour la brunette de retour d’une semaine bourguignonne en mode sage étudiante. La discrétion incarnée, limite désincarnée tant elle s’est prémunie de toute rencontre.

Poligny donc.

Après quelques heures de repos bien méritées à l’abri d’un verger fort peu fréquenté au demeurant, elle avait tenté de se montrer sociable, faisant une apparition dans l’une des tavernes de la ville. Les rares autochtones croisés l’avaient rapidement fait déchanter. Une blonde dont les questions inquisitoriales frayaient avec un manque de cette courtoisie minimum que les voyageurs sont en droit de s’attendre, bafouant toutes règles de bienséance ; quant au second… Il avait sonné le glas de sa bonne volonté en lui riant ouvertement au visage lorsqu’elle s’était présentée… Elle avait donc fait ce qui lui avait semblé le plus salutaire pour tout le monde. Quitter les lieux avant de ne se contenir et d’envoyer ses gants au travers des faces insultantes.

Moralité, une Fourmi pas très en phase avec les locaux.

Néanmoins, le gamin des rues qu’elle avait chargé de quelques affaires au marché lui rendit un peu de sa bonne humeur. Quelques culs-terreux désireux d’améliorer leur sort s’étaient montrés intéressés par sa marchandise tombée d’une carriole…
Suivant le petit débrouillard, elle venait de passer les tanneries, à l’odeur, puis ils avaient pris ce qui lui avait semblé être un raccourci par des venelles et des ruelles en enfilade. L’air glacial était pourtant saturé d’odeurs et de poussière neigeuse soulevé par un vent qui piquetait son visage. Dépassant un cadavre anonyme en tenue d’Adam, exsangue et portant marques aisément reconnaissables de coups de poignards portés dans sa pitoyable carcasse. Trois coups… Deux de trop très certainement pour le peu que le bougre devait posséder de son vivant.

C’est ainsi qu’elle se retrouvait dans ce quartier de miséreux à commercer.



Citation:
Vous avez vendu à un cul nu 1 paire de braies pour 50,00 écus.
Vous avez vendu à un second cul nu 1 une paire de braies pour 50,00 écus.



Ceux là conserveraient peut-être la vie un peu plus que la moyenne des vagabonds qui atterrissaient dans ces bas quartiers une fois l’hiver venu.
Alors qu’elle se réjouissait de cette affaire rondement menée, gratifiant le morveux de quoi faire bombance quelques jours durant, elle avait repris son chemin au travers les ruelles. Les premières lueurs du jour caressaient d’un rayon hésitant les toits des cahutes et les portes de la ville allaient enfin s’ouvrir. Et puis, à quelques pas devant elle, une rumeur qui allait grandissante. Quelques éclats de voix transperçaient le silence environnant.

Querelle d’ivrognes ? Peu probable à cette heure. A l’approche, une voix féminine, l’autre masculine… Querelle d’amoureux ? A cette heure matinale les amoureux sont transis, dans tous les sens du terme, cherchant plus à se réchauffer dans des corps à corps frénétiques que dans des joutes oratoires risquant d’éveiller la malveillance des voisins. Le plus probable restait l’option de quelque paltonière rentrant de sa nuit de labeur et se faisant houspiller par son protecteur de n’avoir suffisamment œuvré…

Un soupir lui échappe. Et alors qu’elle continue d’avancer puisqu’il lui faut de toute façon atteindre le bout de la ruelle pour rejoindre la route de Saint Claude par la sortie sud de la ville, tenant sa monture d’occasion par la longe d’une main assurée, elle saisit quelques bribes de façon plus intelligible.
L’une revendique un statut… tandis que l’autre se défend du droit de propriété des lieux… Un petit rire lui échappe. Moqueur et fataliste. Le monde est le même partout.


A présent au niveau de la porte ouverte, elle appréhende mieux la scénette. L’homme se tient là, drapé dans toute la dignité de sa condition, en haillons, attendant que la dame en question veuille bien disposer. Elle réprime un nouveau rire. Puis fait marquer une halte à sa monture. Elle n’est pas à quelques minutes près.

Le Bonjour…

Devriez baisser d’un ton à cette heure où seuls les boulangers s’activent déjà… Certains pourraient s’offusquer d’être ainsi réveillé par vos éclats… de voix.



Le ton est amusé. Mais elle reste sur ses gardes et à bonne distance. D’ailleurs un œil connaisseur ne s’arrêterait pas à ses vêtements de voyage, mesurant avec justesse la disposition des armes accrochées à la selle, ainsi que de l’épée qui se devine sous sa cape. Poursuivant :

Sauriez vous, brave homme, m’indiquer la direction des portes de la cité… Si vous avez fini d’encanailler madame évidemment !
Cyleblue
Des bruits de charrette, des grincements de roue rouillée…des aboiements carnassiers commençaient à s’entendre de chiens sans doute affamés, ils criaient famine à leur manière. C’est alors que dans un mouvement lent mais a la démarche sur, l’homme qui lui faisait face ouvrit la porte en lui adressant la parole quelque peu différemment, presque aimable…il usait même de politesse…ceci étonna Cyle et resta sans mot dire…

Elle eu un moment de soulagement, avait-il compris par on ne savait quel miracle que sa présence n’était que pure coïncidence d’être tombée sur lui au sens dit comme figuré d’ailleurs ! Mais méfiante, sur ses gardes le gros bâton toujours tenu contre sa poitrine regardait celui qui lui foutait une peur bleu à chacun de ces mouvements…Quand la lumière matinale fit son intrusion dans la pièce elle vu enfin celui qui l’avait surement confondue avec une voleuse, une mal propre venant chapardé ces biens, même si faisant un rapide tour de la pièce de ses yeux exorbités elle ne vit rien qui pourrait intéresser le plus nul des pilleurs sur la ville !

Cyle ramena son regard vers son interlocuteur, et le regarda…une chose en lui la fascinait dans ses gestes de désinvolture…cet homme dégageait quelque chose qui la faisait frissonner…comme un air mystérieux et pas des moindres. A aucun moment il ne l’avait interrompue pendant qu’elle lui balançait en pleine figure ce qu’elle pensait de son langage et façon de faire en vers une dame ! Une forte impression la submergea….quand leur regard se croisèrent fixement, le calme…le calme plat dans le regard de l’homme…mais était-ce le calme avant la tempête ?!

Instinctivement comme poussé par une force qu’elle ne reconnaissait pas en elle….s’avança vers lui…lui cet être qui semblait finalement raisonner en sa faveur….mais c’était croire au miracle trop vite ! Et là ! A ce moment là ou elle croyait pouvoir mettre pied dehors sans rien craindre de plus de cet inconnu vêtu de ces haillons, qui semblait avoir parcourut buissons épineux et intempéries de longues traversée a en jugé par l’état de ces chausses en bien piteux état…..Mais elle était loin de se douter qu’il allait une fois de plus ouvrir sa bouche pour ajouter et sans remords une suite qui la laissa sans réaction immédiate…mais choquée de ces propos….sans même savoir qui elle était vraiment il se plaisait entre moquerie et ironie a la mettre plus que mal à l’aise…il prenait un ton d’une arrogance qu’elle aurait nommé de frustré prétentieux !

Serrant, crispant ses mains de plus en plus sur le bâton, elle se rendit compte que définitivement il faisait erreur sur toute la ligne, mais il voulait la prendre de haut et bien on allait voir qui grimperait le plus vite sur la tour ! Offensée par ces dires, lui disant qu’elle n’avait ni éducation ni politesse….ouvrant la bouche pour contre attaquer plissa les yeux et….


Voyez-vous ça ! Premièrement messire….hum….messire quelque chose ! Non seulement je ne savais point que je tomberait sur pareil énergumène ice lieu! Soit ! Je suis sur votre plancher, mais sachez homme vaniteux, prétentieux et j’en passe que mes intentions en entrant sous ce toit délabré n’était que bonnes !

Elle se tut quelques secondes pour le dévisager des pieds à la tête, de la tête aux pieds et continua :

Et de deux ! Je ne vous connais pas, d’où mon emportement et mes menaces ou paroles, mais parlons-en de la politesse, vous qui à peine debout sur vos deux guiboles vous lâcher un « Bordel de ci ou un Putain de là » Oh ! Mais qu’elle élégance bien sur ! Vous vous savez parler aux dames ! Reconnaissez tout de même que vous n’avez eu aucune convenance à vous demander le pourquoi du comment quelqu’un passait votre seuil ! Sauf par l’agression verbale MESSIRE !

Il n’attendit pas longtemps pour lui rentrer à nouveau de plein fouet dans la face…la situation devenait venimeuse enter eux deux, aucun d’eux ne plierait devant l’autre pour une discussion d’éclaircissement sans grossièreté…mais Cyle une fois lancée…pour l’arrêtée il aurait fallu la bâillonner !

Seulement elle commit une faute dans ce qu’elle venait de lui injurié…et pas une des moindres…. » Vous ne savez pas parler aux dames… » Phrase fatidique qui le fit réagir à peine elle avait refermé sa bouche…Décidément il se moquait d’elle sans retenue le malotru ! Voilà qu’elle lui reconnaissait au visage un air d’amusement, accompagné d’un sourire sournois…une courbette mal faite et voilà qu’il avait chopé les paroles de Cyle au vol pour mieux la foutre en rage plus qu’elle ne l’était déjà !

Voilà qu’il fabulait sur ces prouesses d’homme viril à s’envoyer au septième ciel avec femmes ! Une nouvelle fois il venait agrémenter, assaisonné avec mauvais gout leur dispute fâcheuse et incongrue ! Certes Cyle n’ayant pas la langue dans sa poche savait provoquer sans mal n’importe qui…mais de là a supporter les insanités sur d’éventuels ébats…fallait pas pousser mémé dans les orties ! Il démontrait une attitude des plus insensibles par son aspect de fierté de mâle chasseur de fessiers ! Ce fut alors qu’il avança la proposition indécente que si elle le souhaitait, il se ferait une joie de la satisfaire a la couche.

Les joues de Cyle pour un peu aurait pu prendre feu…elle devait virer du rouge au pourpre…sa température chauffait comme une poêle sur la braise devant cette lancée de paroles en vers sa personne…puis suivit l’invitation ricaneuse à quitter les lieux avec son panier et les ripailles éparpillées a même le sol, en somme de débarrassé son plancher au plus vite…sans omettre une dernière chose….


Citation:
La colère vous sied au teint...Mon bâton ? Ahem... ?

Une pulsion de lui mettre une baffe en pleine face lui traversa l’esprit en premier lieu…mais se ravisa et regarda le bâton serrer entre ses mains…puis levant les yeux vers lui sans même le penser à deux fois, elle eu un réflexe étonnant mais d’une rapidité hallucinante. Cyle décolla le bien de l’homme de contre sa poitrine et le balança au fond de la pièce sans le quitter lui du regard…

Allez le chercher vous-même ! Pour votre gouverne je n’obéis pas aux ordres, je vous l’ai déjà dit…mais vous semblez avoir l’ouïe obstruée par vos dires d’homme sauvage et mal élevé ! Voilà que cette dernière une fois de plus repartait dans une pluie fine mais constante de défense aux propos de l’inconnu…Alors déjà pour votre gouverne ce n’est pas Cleve mais De Clèves hein !

Elle fit un pas de plus dans sa direction, tira de son bustier vers le haut, insouciante mais grave en colère une fois de plus…par contre ses joues étaient encore submergée par une légère couleur….

Quand à vos insanités…de…bref ! Je ne relèverais même pas ces bassesses, je me fiche royalement de vos turluttes avec ce que vous possédez dans vos braies ! Vous semblez amusé en me parlant le langage de nobliaux…mais….et pis merdouille ! Je ne suis pas une noble de la haute comme il vous plait a dire ! Alors cessez de la jouer grand seigneur aux manières d’un rustre !

Cyle aurait pu poursuivre, rajouter et en remettre une couche, ceci dit elle lui disait là que pure vérité…mais une silhouette apparue devant la porte branlante retenue par l’homme…et s’adressa à eux…

Citation:
Le Bonjour…
Devrait baisser d’un ton à cette heure où seuls les boulangers s’activent déjà… Certains pourraient s’offusquer d’être ainsi réveillé par vos éclats… de voix. Sauriez-vous, brave homme, m’indiquer la direction des portes de la cité… Si vous avez fini d’encanailler madame évidemment !

Levant un sourcil, les mains enfin libre de toutes armes, Cyle posa ses mains sur ces hanches…regardant vers la dame qui l’air décontracté venait d’apparaitre comme par enchantement….elle regarda vers celui qui la faisait perdre patience depuis bien trop longtemps et lui fit un sourire grimaçant, retenant juste la question que la dame lui posait en mémoire….murmurant….

Lui un brave homme ? Oui…oh Oui….ben c'est pas gagné ! Puis reprenant une voix normale….Bonjour à vous ma dame ! N’ayez crainte pour moi, j’en ai fini, ce messire est moi n’avons plus rien à nous dire ! Elle lança un regard de gagnante à l’homme…persuadée qu’elle pourrait quitter la pièce sans même qu’il puisse la retenir….elle avait eu le dernier mot et cela la satisfaisait pleinement !

Lui lançant un sourire en coin….approcha pour lui passer aisément devant le nez….

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L_mandrin
Je me tenais dans l'entrebaillement percevant toute la contrariété de la dame. Son discours comme sa teinte cramoisie ne m'échappait pas non plus.Mon arme se retrouva en recoin sombre de cette habitation de galère, jetée avec défi et insolence. Je relevais toute la provocation, me demandant s'il n'y avait pas dans cette gestuelle fébrile une sorte d'invitation lascive. Malgré la mine froissée et l'indignation de façade.

Impassible j'ai parcouru les quelques pas pour récupérer mon bien, j'avais passé l'âge de me braquer pour des futilités d'orgueil. Bien sûr, j'eus pu avec persuasion de mauvais goût inciter ma visiteuse à le faire à ma place. Après tout ce n'était qu'une femme. Avec sa mauvaise foi naturelle,ses mouvements d'humeur entêtés et la sensiblerie propre à sa condition. Je décidais donc de passer outre un affrontement où elle n'aurait pas gain de cause et de briser là.

Je devais me rendre à la mairie au cas où une embauche y tomberait à point nommé, par chance, et ainsi éviter de faire le rat dans la mine du Duché.



Vous auriez frapper à la porte nous n'en serions pas là. Et je n'aurai pas eu à me poser la question.

Je m'inclinais brièvement, contemplant cette bienfaitrice pleine de maladresse. Retournant à mon pas de porte dans l'intention de clore cet entretien chaleureux et impromptu, voilà qu'une autre visite s'annonçait.
J'ai écouté ses propos, soulagé de la teneur je dois bien l'avouer. M'offrant de quoi enfoncer le clou et éteindre cet éclat de victoire qui m'agaçait dans l'attitude de l'emmerdeuse à particule. J'ai attendu avec la patience des fieffés salopards qu'elle se la boucle enfin.


Bonjour Dame, vu l'heure y a que les cadavres de la ruelle qui pourraient être dérangés j'crois bien. Si cette charmante personne pouvait seulement en réveiller un seul de sa douce voix se serait un miracle.

Laquelle passait pour s'esquiver, j'en profitais pour saisir le bras et couper l'élan avec une douce fermeté. Et de voir mourir ce sourire. Une légère pression sur le poignet et j'avais le face à face souhaité. D'un ton doucereux je murmurais mais de façon à être audible.

Je confirme nous en avons fini, je vous remercie encore pour le plaisir de votre compagnie.
Et vos douces intentions, revenez quand vous voulez Cyle de Cleves.


J'appuyais mes dires d'un regard particulièrement perçant, l'ambiguité rehaussée en coin de bec,enfonçant le clou et l'embarras d'un double sens sibyllin en déposant léger baiser sur cette main avant de la relâcher. Je m'inclinais encore, de façon moins familière une paluche invitant :


Après vous.


Je refermais les pans de ma veste miteuse autant que possible, la morsure de froid n'était pas sans m'atteindre, le bâton sous le bras pour revenir à la voyageuse.

Les portes... C'est sur le chemin de la mairie, ça tombe bien, je m'y rend. Madame est finie d'encanailler, ma bravoure à ses limites...Je ne suis qu'un homme.

Je concluais ces propos d'une expression indéchiffrable, planté sur mon seuil, glissant sur la femme en question, une oeillade imperceptiblement amusée. Je savais être détestable parfois, mais si j'avais fait montre d'un certain savoir vivre, il était hors de question de me laisser damner le pion par une de ces créatures appartenant au sexe faible. Vagabond, pauvre certes mais un crevard dans mon genre...Elle s'en sortais bien. Je n'étais pas certain qu'elle s'en rende compte.
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Cyleblue
Il se tenait devant-elle, sur de lui comme si rien ni personne pouvait l’ébranler…ni mots ni phrases et encore moins une femme, elle avait même l’impression qu’il s’en foutait pas mal de ses dires ! Du moins c’était le ressenti de Cyle au moment ou elle cessa de s’adresser à lui… sauf ! Oui sauf quand telle envoya valdinguer le bout de bois… » Son arme à lui « ! Là il eu comme un changement d’expression sur son visage…Sans broncher il le ramassa d’un mouvement lent mais avec adresse ramenant à nouveau ces fesses de goujat devant la porte ouverte…ouverte a qui voulait les entendre et les contempler dans leur déluge de paroles ou explications…peut importait mais une chose était bien évidente, ils étaient deux fort caractères face a face.

Avec grande désinvolture, faisant pivoter sa tête vers le nouveau jour bien entamé, répondait à la demoiselle sur sa question de tantôt...mais aussi sec qu’un haricot séché au soleil…

Lui ! Mais alors lui ! Il avait un don inné pour se foutre des gens avec courtoisie quand il le voulait…voir du monde entier pensa Cyle…Mais ce qui était important sur l’heure était de quitter l’endroit en gagnante, en un seul morceau, à petit pas lui passant fièrement sous le nez voyait approcher le seuil de la porte…

Seulement c’était sans compter sur ce qui allait suivre...jamais elle n’aurait cru que l’inconnu pouvait causer à la dame dehors sur sa monture, et au même temps être assez agile pour la stopper elle dans son élan…après tout il était bien connu qu’un homme ne pouvait faire deux chose à la fois….pourtant…lui il semblait non seulement savoir le faire mais en plus avec rapidité, avidité et savoir faire !

Cyle ne vit pas arriver la chose…sentant une pression ferme mais sans douleur la prendre brusquement au poignet se retrouvant presque nez a nez avec l’inconnu. Il la tenait et la foudroyait de son regard comme un chasseur savourant son gibier, ces yeux parlaient pour lui…on y voyait du noir, on pouvait y lire des choses, du moins c’était ce qu’elle ressenti sur le moment…haine, prétention, force et surtout un mystère infini…malgré la fâcheuse position d’être si près de lui… son cœur battant à tout rompre dans sa poitrine elle entre ouvrit ses lèvres pour laisser juste deux petits mots sortir…suivit d’un frisson qui lui parcourut l’échine…

Mais !....Hey !

Le regard de cet homme était totalement déstabilisant….Cyle en avait carrément le sifflet coupé ! Chose qui lui arrivait rarement, dans sa tête tout allait, venait à une allure folle. Sous son emprise, elle ne savait plus quoi faire tétanisée par ce regard, si lui mettre un coup dans son bas ventre et filer…si le mordre à la main aussi vite qu’il la lui avait attrapée dans la sienne…mais il rompit rapidement ce silence noué d’incertitudes….d’une voix calme au ton presque mélodieux lui libéra…

Citation:
Je confirme nous en avons fini, je vous remercie encore pour le plaisir de votre compagnie.
Et vos douces intentions, revenez quand vous voulez Cyle de Cleves.

Tirant sur son poignet pour le dégager de la main de l’homme…poussant un long soupir, inspira puis….

Vous allez me lâcher oui, je vous permets pas de…de…

Impossible de terminer sa phrase, car il ramena la main de la demoiselle plus haut la tenant toujours fermement et baissa la tête pour y déposer un baiser furtif….choquée elle ne senti même pas qu’il la lui relâchait ! S’en suivit un jeu de regard rapide…écartant ses yeux de ceux du goujat par excellence…elle regarda vers la Dame qui se tenait toujours là…puis regarda à nouveau le mécréant qui insinuait avec joie avoir passé du bon temps en sa compagnie, par ces mots il disait qu’elle était venue dans cette bicoque à des fins de plaisances pour tout deux !

Après une révérence sans grâce il lui indiqua de sortir des lieux la première….en prétextant vers la nouvelle venante…


Citation:
Les portes... C'est sur le chemin de la mairie, ça tombe bien, je m'y rends. Madame est finie d'encanailler, ma bravoure à ses limites...Je ne suis qu'un homme.

Cyle n’avait pas bougé, frottant sa main sur son jupon discrètement, cette fois il avait abusez largement de sa clémence en matière de patience… ils s’étaient envoyés toutes sortes de mots voir insultes, le baiser inattendu sur la main passe encore…mais sous entendre prendre du bon temps avec elle…là c’était de trop ! Elle n’était pas idiote…ayant parfaitement compris ces insinuations, toute fois elle espérait que la dame dehors n’en croit pas un mot….elle prit donc la parole tout en se dirigeant vers l’air pur…

Ma dame ! Ne croyez pas un mot de la part de cet…cet…cet homme ! Le pointa du doigt sans le regarder…..Je me suis retrouvée là par pur hasard croyez le bien !

Elle fit volte face le fixant a son tour droit dans les yeux, il avait dépassé toutes limites vis-à-vis de sa présence et personne….

Quand à vos dires, vous me donnez envie de vous mettre une baffe royale ! Encanaillé moi avec VOUS ?! Mais c’est vous la canaille ! Osez dire que je….que vous….perdant ses mots tellement l’exaspération montait en elle….Soyez correct ! Je ne suis pas une Ginette couche toi là hein ! Et franchement….d’un air ironique posa une fois de plus ses mains sur ses hanches….le regardant de bas en haut, retrouvant ces yeux forts en expression…vous me…me…mmmmtsssss… !!! C’est le pompon ça ! Vous m’énervez ! Bon débarras tiens ! Au plaisir de ne plus vous revoir !

Cyle était toujours impulsive, jamais elle ne serrait restée bec fermé devant son arrogance à lui….jamais…donnant un coup de pied dans son jupon maladroitement lui tourna le dos, si bien qu’elle faillit se prendre la monture et sa cavalière en pleine figure….soufflant sur sa mèche poussa un soupir sans fin….
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Cymoril
L’aube naissante présente certains avantages, dont celui de masquer encore les expressions moqueuses qui commencent à poindre sur le visage de la petite demoiselle. Un sourcil haussé d’amusement par ici , un sourire en coin par là alors qu’elle assiste à leur joute dans un silence quasi religieux. Le regard qui va de l’un à l’autre, en bonne spectatrice de leur jeu du chat et de la souris.
Et puis et puis, lorsqu’ils semblent se donner le mot, et c’est le cas de le dire, répondant à un très vieux réflexe, elle interroge la ruelle du regard. Gauche, droite, derrière… Nope, pas de dame à l’horizon…
Et là, ça y est.
Elle percute.
Ils lui parlent à elle…

C’est donc un :


Grumpfff !

Qui lui échappe.

Cym, myrmidon de choc, du haut de ses quatre pieds neuf orteils de haut avec les bottes, et accusant quatre-vingt seize livres un marc trois onces à la pesée dans les bons jours oscille un instant entre s’agacer ou pas… De la tempérance lui avait-on dit.
Soit.
Foutage de gueule alors !


Nan…

Y’a erreur !

J’m’appelle pas Dame, hein ! Moi c’est Fourmi ! Et j’suis une gentille fille… Mais si ça vous chante pouvez m’appeler Maistre… Sauf que sorti de la forge, ça peut porter à confusion !


Elle ne poursuit pas son explication, que d’abord "Dame", c’est pour les vieilles ou les "de qui se la pètent". Elle aurait pu dire Fourminonne, ce qui aurait collé à la perfection avec la tenue qu’elle s’impose depuis des lustres pour avoir la paix et avec l’autre sobriquet ridicule dont on s’amusait souvent à l’affubler. Elle passe à autre chose.

Elle a bien relevé certaines attitudes, certains gestes, les flots de paroles et les silences pétrifiés de la donzelle. Et si sa bouche continue d’afficher ce demi-sourire ironique, son regard adopte une attitude plus neutre. Plus incisif dans son appréciation de la mascarade qui se joue. Et de tout ce qui flotte dans cet air vicié…

Et si elle évite de poser la question sur le comment on peut échouer dans pareil endroit par le plus grand des hasards, surtout quand on est Dame de… elle ne peut finalement s’empêcher de partir dans un formidable éclat de rire. Depuis le temps qu’il essayait de sortir celui-là, faut pas non plus s’étonner.
Debout dans la ruelle, une Fourmi se marre.


M’dame… Savez, moi je m’en contrefiche de savoir ce à quoi vous avez bien pu occuper votre nuit, de vos accointances ou de savoir s’il est un amuseur de filles…

Amusée à l’idée que la Dame de… ait à ce point peur du jugement qu’une inconnue croisée sous la lune pourrait poser sur elle. Un soupçon de désir inavoué sans doute… Ou pas assumé. Elle hausse les épaules. Aucune importance. Concluant en la voyant s’éparpiller en menaces :

M’dame… A trop jouer avec le feu… on se brûle ! Vous devriez faire attention !

D’ailleurs, j’espère que le corps sans vie qui traine non loin n’est pas des gens de votre mesnie…


Selon toute logique, nobliote qui se respecte et qui se targue d’autant d’excuses pour expliquer les raisons de sa présence en ces lieux se devrait d’être escortée par quelque valetaille.

Passant à l’homme et ses relents d’orgueil… Du genre dont on devinait aisément qu’il avait pas mal vécu, outre l’âge qu’il semblait afficher au compteur, et dont on pouvait sans vergogne penser que le Sans Nom n’achèterait pas âme pour une bouchée de pain rassis. Et pourtant au langage elle sent qu’il est loin d'être le premier maraudeur venu. Mais plutôt qu’il devait commettre à loisir les péchés de la chair, mais rarement ceux de l’esprit.

Dangereux.

Les idiots sont tellement plus rassurants.
Elle reprend donc, à l’aise dans son registre de voyageuse paumée, ainsi qu’elle a décidé de paraître.


Je vous attends donc, m’sieur…

Poursuivant de se fondre sous le masque de la petite marchande égarée. Tiens d’ailleurs, puisqu’elle y pense :

Si vous avez envie de renouveler votre garde robe à moindre coût… J’ai fait quelques très bonnes affaires, et je puis vous fournir braies plus appropriées à la saison pour pas grand-chose et qui pourraient couvrir un peu mieux ce qui fait que vous n'êtes qu'un homme.

Sans complaisance ni autre forme d’apitoiement. Pas comme si elle n’avait remarqué qu’il tremblait sous l’air glacial. Les affaires sont les affaires après tout… C’est Harlem qui serait fière d’elle si elle la voyait.

Un brin narquoise elle attend donc, flattant négligemment l'encolure de son canasson, nonchalante.

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