Eloin

Elle nota les noms égrenés par la comtesse, se disant quil luy faudrait faire une petite recherche des titres de tout ce petit monde afin que de compléter le récit comtal, et sourit en oyant parler du senher Erel.
Un homme agréable de compagnie, pour le si peu que jai pu le croiser au seing des couloirs de lAcadémie. Jai eu le plaisir destre conviée et dassister à ses espousailles avec la damoiselle de Sainct-Just, je crois dailleurs vous y avoir aperçue de loin.
Elle retint une exclamation de surprise et dhorreur meslées en oyant la dame parler de son agression. Il y eut bien, à un moment donné en Maine, une rumeur affirmant que la comtesse du Béarn estoit souffrante et mesme à larticle de la mort, mais rien ne put estre vérifié, puisquelle navoit repris les resnes de lambassade mainoise de longues semaines après, et le souci de connaistre la vérité luy estoit sorti de lesprit, toute occupée quelle estoit à remettre sur pieds une institution laissée à labandon depuys la destitution de son prédécesseur.
Elle comprit donc lutilité du foulard lorsquelle vict la comtesse porter sa main à son cou recouvert du fin voile de tissu, et adressa un regard de compassion à la dame. Paraistre si diminuée auprès du Monde, elle qui estoit auparavant une personne se déplaçant beaucoup et sans compter devoit estre fort dérangeant
Elle sapprestoit à sexprimer, ayant achevé de noter les informations nécessaires à cet évènement, lorsque la porte de la salle souvrit à la volée, laissant le passage à une ravissante demoiselle. Le visage dicelle éveilla en elle un souvenir, et elle esquissa un léger sourire en reconnaissant la fille de la comtesse, donaisela Rose.
La bordelaise sourit en voyant la joie dArielle retrouvant le fruit de ses entrailles, gardant le silence le temps de ces retrouvailles, se disant quelle mesme devoit avoir cette expression de fierté sur la face lorsquelle posoit les yeux sur son fils, Enzo. Dieu quelle avoit mis tant despérances en ce jeune enfançon qui marchoit tout juste sur ses deux jambes à son départ pour Paris ! Elle espéroit ne point estre déçue par ses futurs actes, et il luy tardoit de le pouvoir retrouver dès quelle pourrait sen retourner en Guiena.
Eloin revint à la réalité en sentant lattention des deux femmes se tourner vers elle, et, instinctivement, se leva et sinclina à demi -gesnée par la table pour exécuter une complète révérence- vers larrivante.
Donaisela, je suys heureuse de vous revoir. Vous estes donc toujours ambassadrice du Béarn en Maine ?
Cestoit vray, elle se trouvoit heureuse de revoir la jeune fille, qui luy avoit paru fort sympathique lorsquelle discuta avec elle dans le bureau réservé au représentant du Béarn.
Elle avoit remarqué, tout comme Arielle, le visage blesme et les yeux cernés de la damoiselle, mais elle nen fict nulle remarque, par politesse.
Et de se dire que, si elle avoit besoin de contacter la jeune Rose pour éclaircir les points dombres soulignés quelques instants auparavant par la comtesse, elle saurait où la venir trouver !
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Un homme agréable de compagnie, pour le si peu que jai pu le croiser au seing des couloirs de lAcadémie. Jai eu le plaisir destre conviée et dassister à ses espousailles avec la damoiselle de Sainct-Just, je crois dailleurs vous y avoir aperçue de loin.
Elle retint une exclamation de surprise et dhorreur meslées en oyant la dame parler de son agression. Il y eut bien, à un moment donné en Maine, une rumeur affirmant que la comtesse du Béarn estoit souffrante et mesme à larticle de la mort, mais rien ne put estre vérifié, puisquelle navoit repris les resnes de lambassade mainoise de longues semaines après, et le souci de connaistre la vérité luy estoit sorti de lesprit, toute occupée quelle estoit à remettre sur pieds une institution laissée à labandon depuys la destitution de son prédécesseur.
Elle comprit donc lutilité du foulard lorsquelle vict la comtesse porter sa main à son cou recouvert du fin voile de tissu, et adressa un regard de compassion à la dame. Paraistre si diminuée auprès du Monde, elle qui estoit auparavant une personne se déplaçant beaucoup et sans compter devoit estre fort dérangeant
Elle sapprestoit à sexprimer, ayant achevé de noter les informations nécessaires à cet évènement, lorsque la porte de la salle souvrit à la volée, laissant le passage à une ravissante demoiselle. Le visage dicelle éveilla en elle un souvenir, et elle esquissa un léger sourire en reconnaissant la fille de la comtesse, donaisela Rose.
La bordelaise sourit en voyant la joie dArielle retrouvant le fruit de ses entrailles, gardant le silence le temps de ces retrouvailles, se disant quelle mesme devoit avoir cette expression de fierté sur la face lorsquelle posoit les yeux sur son fils, Enzo. Dieu quelle avoit mis tant despérances en ce jeune enfançon qui marchoit tout juste sur ses deux jambes à son départ pour Paris ! Elle espéroit ne point estre déçue par ses futurs actes, et il luy tardoit de le pouvoir retrouver dès quelle pourrait sen retourner en Guiena.
Eloin revint à la réalité en sentant lattention des deux femmes se tourner vers elle, et, instinctivement, se leva et sinclina à demi -gesnée par la table pour exécuter une complète révérence- vers larrivante.
Donaisela, je suys heureuse de vous revoir. Vous estes donc toujours ambassadrice du Béarn en Maine ?
Cestoit vray, elle se trouvoit heureuse de revoir la jeune fille, qui luy avoit paru fort sympathique lorsquelle discuta avec elle dans le bureau réservé au représentant du Béarn.
Elle avoit remarqué, tout comme Arielle, le visage blesme et les yeux cernés de la damoiselle, mais elle nen fict nulle remarque, par politesse.
Et de se dire que, si elle avoit besoin de contacter la jeune Rose pour éclaircir les points dombres soulignés quelques instants auparavant par la comtesse, elle saurait où la venir trouver !
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