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[RP] Pleurs et Colère

Majda_eulalie


26 mars - Milieu d'après-midi à Montpellier]

Après avoir sablé ses missives, les avoir scellées, Majda se lève et va rejoindre son époux qui a fait préparé leurs montures. Leur destination ? Voir le Héraut.

Le parchemin plié dans une sacoche de cuir, protégeant les documents, le bout de cire et le reste, Majda se met en selle, et regarde son époux.


Merci de m'accompagner mon ange, j'avoue que vous avoir près de moi est un réel secours et réconfort.

Puis tirant sur les rênes, elle guide lentement sa monture, côte à côte avec celle de Quirin. Ils arrivent enfin devant la demeure d'Alanha, et Majda se laisse descendre lentement de son destrier, interpelant un garde.

Hep toi ! Ta maîtresse est-elle là ? Je suis Majda_eulalie Shaggash de Rieucros, et voici mon époux. Notre visite est attendue.

Puis, patientant qu'on vienne leur ouvrir, la jeune maure se tourne vers son époux.

Je vais envoyer une invitation à Laurine, Finubar, Aeris et Bentich pour les rencontrer demain en salle de l'Etat Major d'Exat. J'aimerais que tu sois présent, mon coeur. Il faut que je crève l'abcès avec Bentich, les non-dits sont pires que tout, et il faut que l'on discute de la rupture du contrat. Ma Suzeraine, bien qu'elle soit ma filleule, a rompu le contrat d'Exat de façon unilatérale. C'est bien gentil, mais c'est le Comté qui en fera les frais, il faut qu'elle en soit consciente, je refuse qu'elle me fasse jouer le rôle de la méchante alors que c'est le Comté qui a rompu le contrat, sachant très bien que les conséquences seront lourdes.


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Celticdom
Le Celt avait avancé rapidement en veillant toutefois a ne pas tuer son cheval, il se reposait 4 heures par nuit .
Essentiellement pour que son cheval puise tenir le coup.
Les frisons sont puissant mais même eux peuvent mourir de fatigue..
Il arriva a Montpellier épuisé. Son cheval couvert d'écume semblait ne plus pouvoir avancer.

Celtic s'arrêta devant une auberge, attacha Pasu a l'anneau mural et entra d'un pas mal assuré.


Bonjorn alberguièr!
Que ton garçon d'écurie conduise mon cheval, le panse et le mette au repos dans une stalle!


Il lui montra une bourse de belle taille.

Je te payerai mais ne rêve pas! Juste ce que je te dois!

Il regarda l'aubergiste

Une chambre pour moi et de quoi manger.

Il tourna les talons fit un pas vers la sortie et se retourna, interpellant de nouveau l'aubergiste.

Tu as un coursier?

Devant la réponse affirmative de l'homme

Tu me l'enverras rapidement! J'ai une missive urgente a faire porter.
Il repartit vers son cheval défaisant les fontes de sa selle et attendant que le garçon d'écurie vienne s'occuper de Pasu.

Il fut conduit à sa chambre, austère certes mais munie du minimum nécessaire, un lit de bonne facture.
Il reparti immédiatement muni de ses fontes de selle pour l'établissement de bains public repéré en arrivant et un bon moment après en ressortit propre et rasé de frais.

Ses fontes, toujours sur l'épaule, contenaient maintenant sa tenue de voyage souillée par la sueur et la poussière des chemins.

Avant d'entrer dans l'auberge, il passa voir son cheval et fut agréablement surpris de voir qu'il avait été proprement étrillé et pansé , sa stalle munie de paille propre , la mangeoire bien garnie.

Une fois dans sa chambre il prit son lutrin de voyage et écrivit une missive


Citation:
Adissiatz Majda

Je viens d'arriver a Montpellier et désirerai savoir ou je pourrai vous rencontrer, ton époux et toi, pour l'affaire qui nous intéresse.
Le coursier qui apporte ce courrier attendra la réponse.

appelle et j'accours

Amicalement

Celtic



Il roula le parchemin et le cacheta de cire.

Appela le coursier et lui donna les indications lui permettant de trouver la destinataire.
Quelques pièces de bronze changèrent de main et l'enfant parti, courant comme si le sans nom était a ses trousses.

Celtic s'allongea sur le lit et laissa son esprit vagabonder vers son épouse et sa fille demeurées loin de lui.

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Polstephie
Hep toi ! Ta maîtresse est-elle là ? Je suis Majda_eulalie Shaggash de Rieucros, et voici mon époux. Notre visite est attendue.

Le domestique fut tout d'abord un peu décontenancé. Mais quand il vit qui lui demandait cela, il s'inclina en saluant le couple et s'empressa d'aller prévenir sa Maîtresse pendant qu'un autre membre de la maisonnée invitait les deux jeunes gens à entrer et à patienter dans une sorte de petit salon. En vérité, ils n'eurent pas longtemps à attendre : Paula se présenta à eux aussitôt prévenue de leur arrivée. Elle donna des instructions pour qu'on leur apporte un plateau, comme elle l'avait toujours fait pendant plus de deux ans et demi à la Chancellerie, ou dans d'autres fonctions d'ailleurs... Enfin bref elle se présenta donc rapidement devant le jeune couple pour entreprendre de les conduire elle-même dans la pièce où ils pourraient converser plus sereinement. Son visage était las et elle portait toujours sa tenue de deuil, cette tenue blanche qui ne l'avait pas quittée depuis toutes les années marquant la disparition de Marguerite. Elle sourit un peu néanmoins, malgré les circonstances.

Bonjorn Dòna Majda e Messièr Quirin...

Elle reprit alors son souffle qui était bien court, puis elle enchaîna tout en les invitant à la suivre d'un geste de la main.

Je suis à la fois heureuse et peinée pour vous deux... Heureuse de votre union que je vous souhaite emplie de bonheurs et pour laquelle je vous prie d'accepter, avec retard, mes excuses pour n'avoir pas prévenu de mon absence... Et peinée que nous nous revoyons dans des circonstances aussi funestes. Je vous présente mes regrets les plus sincères pour le décès de vos parents Majda....

Mais ne restons pas ici. Nous serons bien plus à l'aise dans mon bureau pour converser...


Et c'est ainsi qu'elle les conduisit dans une pièce surchauffée comme elle les aimait, habitude gardée de la forge, et confortablement meublée où les attendait déjà une petite table garnie de divers mets et breuvages, pour la majorité issus de la main de la Comtesse lors de ses insomnies.
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Majda_eulalie


[26 mars - après-midi chez Paula]

Introduits dans un petit salon, ils ont l'agréable surprise de n'avoir pas à attendre trop longtemps. Ils la suivent, tout en devisant.

Bonjorn meùna amiga. Nous vous présentons également nos condoléances pour feu votre époux. Nous étions en Provence lorsque nous l'avons appris, et souhaitions le faire de vive voix.

Puis elle poursuit, la remerciant pour son intention lors de leurs épousailles.

Je vous remercie d'avoir dépêché le maréchal d'armes, au moins, notre mariage est reconnu par la Hérauderie et par l'Eglise. Ma Suzeraine non plus n'était pas présente, mais pour des raisons... Bref, oublions cela.

La suivant dans la fournaise qui sert d'antre à Lengadoc, Majda retire sa cape et la pose sur le dossier d'un fauteuil.

Je vous remercie, mais je n'ai guère d'appétit. Il faudra sans doute un peu de temps avant que je ne retrouve ma gourmandise légendaire.

Regardant son époux, elle esquisse un léger sourire, il l'a morigénée pour qu'elle mange, lui faisant comprendre que c'est nécessité pour vivre, et ... elle a mangé un peu de pain, pour lui faire plaisir, et par amour de lui.

L'affaire qui nous amène est des plus complexes. Outre les formalités de succession, puisque vous êtes l'exécuteur testamentaire de feux mes parents, je souhaiterais vous montrer quelques petites choses découvertes sur le lieu du crime. J'ai également prévu de les montrer ce soir à un ami dont l'impartialité n'est plus à démontrer.

Elle sort alors de sa sacoche de cuir, le parchemin, le bout de scel brisé, les cartes, ayant pris soin de remettre ses gants auparavant.

Tant que le poison n'a pas été déterminé, je préfère prendre mes précautions, et je vous invite à en faire autant. Que pensez-vous de ceci ? La traduction du parchemin est : "La date limite approche, le hachoir s'impatiente. Bogue." Cela vous parlerait-il ?

L'interrogeant du regard, un peu perdue, Majda regarde le Heraut, soucieuse.

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Quirin
Quirin avait suivi son épouse, et il aurait été hors de question qu'il en soit autrement, les fragment de scel semblant incriminer une Dame de la Noblesse, il ne pouvait envisager que Majda visita l'une d'entre elles sans qu'il soit à ses côtés


Lengadòc les accueillit sans qu'ils eurent à attendre longtemps et les mena vers une salle où sur une table s'étalaient mets et breuvages, ce qui provoqua une vive inquiétude chez le Seigneur de Marseillan.. poison nourriture... breuvage, heureusement les mots prononcés par son épouse
Citation:
Je vous remercie, mais je n'ai guère d'appétit. Il faudra sans doute un peu de temps avant que je ne retrouve ma gourmandise légendaire.
le rassurèrent un peu

Bien sur rien ne désignait plus qu'une autre la Comtesse du Gévaudan comme étant celle tirant les ficelles, mais rien ne l'innocentait non plus...

Après tout avaient-ils bien interprétés les indices trouvés ? savaient-ils de quand datait le message, quand l'ordre avait été donné à l'exécuteur ? plus Quirin y pensait plus les cartes, des épées, pouvaient indiquer des armes, et l'as le Roy desdites... Hors il y a peu le Roy d'Armes n'était-il pas Legueux ? et si l'on usait des cartes et de la roue, si l'as était L, le 5 était le P... comme Paula..

Même les pièces... 100 écus ne pouvaient être le prix d'un crime.... mais écus aux armes du Languedoc... Lengadòc... Paula..
.

Bien sur cela n'empêcha pas de Quirin de saluer comme il se devait cette Grande Dame, mais tant que le coupable ne serait pas trouvé et châtié...
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Polstephie
Bien entendu, Paula remercia Majda pour ses condoléances, puis elle l'assura qu'il était tout à fait normal qu'elle ait fait dépêcher le Maréchal d'Armes qui avait le Languedoc sous sa tutelle pour ses noces. Elle passa volontairement sur l'absence de la Suzeraine mentionnée alors qu'ils pénétraient cet endroit qu'elle aimait tant. Majda se mit à son aise et remercia la Comtesse de son attention mais déclina la proposition de collation. Paula lui sourit pour toute réponse, comprenant sa réaction. Quirin, quant à lui, avait saluée poliment l'hôtesse mais n'avait pas pris la parole encore, restant fidèle à l'idée que s'en faisait la Veuve Blanche : un homme ne prenant la parole que s'il le pensait nécessaire.

Quelques mots tirèrent alors le Héraut de ses réflexions.


L'affaire qui nous amène est des plus complexes. Outre les formalités de succession, puisque vous êtes l'exécuteur testamentaire de feux mes parents, je souhaiterais vous montrer quelques petites choses découvertes sur le lieu du crime. J'ai également prévu de les montrer ce soir à un ami dont l'impartialité n'est plus à démontrer.

Majda mit alors des gants au grand étonnement de la Veuve. Puis elle s'en expliqua avant de la regarder, attendant visiblement une réponse à sa question.

Tant que le poison n'a pas été déterminé, je préfère prendre mes précautions, et je vous invite à en faire autant. Que pensez-vous de ceci ? La traduction du parchemin est : "La date limite approche, le hachoir s'impatiente. Bogue." Cela vous parlerait-il ?

Avant de répondre véritablement à la question, Paula se leva et alla demander à l'un de ses gens qu'il aille lui chercher une paire de gants. Pendant ce temps, elle inspecta simplement du regard les pièces à conviction tout en réfléchissant au message...

Mmmmh... "La date limite approche, le hachoir s'impatiente. Bogue." ?

Question qui n'appelait pas véritablement de réponse. Elle se parlait finalement plus à elle-même en répétant le message délivré par la jeune héritière.

C'est étrange. Cela peut prêter à sourire, mais cela me fait penser à... de la cuisine !

Comme vous le savez peut-être, je cuisine énormément depuis des années. J'aime beaucoup passer du temps auprès des fourneaux et j'y passe souvent mes nuits d'insomnie ... hum enfin bref, passons...
Cela me fait penser à l'espèce de couteau que les bouchers peuvent utiliser, ou que moi-même j'utilise pour découper certaines viandes avant d'en utiliser les morceaux.

Quant à la bogue. Ma foi, cela me fait penser aux marrons et à la châtaigne.


Alors qu'elle livrait ces mots, l'on frappa à la porte. Elle invita la personne à entrer en s'excusant auprès de ses invités puis récupéra la paire de gants blancs qu'une jeune fille lui tendit avant de sortir de la pièce. Retournant à ses moutons, ou plutôt à ses conclusions, Paula fronça les sourcils, signe de concentration.

Pour les morceaux de scel, je dois avoir un exemplaire de plusieurs de ceux qui sont utilisés en Languedoc dans les archives de mon bureau à la Hérauderie. Je suppose que nous pouvons toujours essayer de les comparer entre eux pour trouver des similitudes... Mais je peux d'ores et déjà vous dire que le scel en question est celui d'une femme ou d'un membre de l'Église.

Et pour en revenir à ce message. Je dirais qu'il est évident qu'il ne s'agit pas là de cuisine.
Peut-être que c'est une sorte de code derrière le code afin qu'on ne comprenne pas de quoi il retourne... A moins que ce ne soit là que pour brouiller les pistes.
Ou alors...
Il semble plutôt évident que le mot "Bogue" représente l'expéditeur du message...


Mais ce qui troublait la Comtesse plus encore, c'était le parchemin en lui-même. Elle ajusta alors ses gants et le prit délicatement des mains de Majda pour l'observer plus en détail. Quelque chose la chiffonnait, la tourmentait, mais elle n'arrivait pas à savoir quoi exactement. Elle repoussa le parchemin et retira ses gants pour prendre une poignée de noix confites au miel et la grignoter tout en réfléchissant.
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Majda_eulalie


Ecoutant la Comtessa avec attention, Majda acquiesce en opinant du chef.

Il semble plutôt évident que le mot "Bogue" représente l'expéditeur du message...

Oui, je suis de votre avis... Nous avons tenté de pousser notre raisonnement plus loin.
Bogue donc Châtaigne soit le nom du parti politique de la Comtessa Enduril, dont certains membres sont revenus en Languedoc dernièrement, peu de temps avant le décès de mes parents.
Le hachoir, ou le glaçon boucher, l'ancien surnom de la Comtessa Laurine, qui est connue pour sa boucherie et pour porter une hache à sa hanche en guise d'épée.
Mais, un peu trop simple, trop évident.


Majda marche de long en large tout en discutant pour retracer leur pensée, puis elle se tourne vers son époux et glisse sa main dans la sienne.

Je me suis posée la question de savoir à qui profite le crime. Qui aurait intérêt à faire que mes soupçons et les vostres se portent vers elles ? Un nom m'est venu à l'esprit, mais je refuse d'y croire... Bentich n'est tout de même pas un abruti, ça me semble peut probable. J'avoue me sentir un peu perdue, ces indices montrent clairement deux personnes... Mais ils ont été laissés sur place.

Se tournant vers la Comtessa du Gévaudan, Majda poursuit.

Je ne voudrais pas faire d'erreur. Une accusation pour un double meurtre est une chose grave.

Voyant l'air de Paula, qui est plongée dans ses réflexions également, la jeune maure l'interroge alors, tant par la parole que du regard.

Veuillez me pardonner, mais cette écriture vous parle-t-elle ? L'auriez-vous remarquée sur une missive d'allégeance ? Auquel cas, cela changerait bien des choses, on peut vouloir faire accuser quelqu'un mais l'écriture d'une personne, on ne peut pas faire écrire n'importe quoi à n'importe qui.

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Polstephie
Et un air de vieille chouette ! Un ! Les yeux écarquillés, Paula dévisagea Majda pour savoir si elle plaisantait, bien qu'au fond d'elle elle sache déjà que ce n'était pas le cas... Mais entendre le raisonnement l'aurait laissée se trouver fesses à terre si elle n'avait pas été déjà assise. D'ailleurs elle manqua de s'étouffer en avalant de travers quelques noix confites au miel. Elle toussa longuement et prit le temps de boire un peu d'eau mêlée de citron et de gingembre...

Une fois qu'elle eut repris son souffle et sa contenance, Paula murmura un début de réponse.


Je n'aurais jamais pensé à elles...
D'ailleurs je ne savais même pas pour Laurine...


Elle regarda ensuite Majda aller et venir pour finalement se porter aux côtés de son époux.

Je me suis posée la question de savoir à qui profite le crime. Qui aurait intérêt à faire que mes soupçons et les vostres se portent vers elles ? Un nom m'est venu à l'esprit, mais je refuse d'y croire... Bentich n'est tout de même pas un abruti, ça me semble peut probable. J'avoue me sentir un peu perdue, ces indices montrent clairement deux personnes... Mais ils ont été laissés sur place.

Je dois avouer que je suis perdue... Arnault s'était ouvert à moi de certaines de ses découvertes quand je suis allée constater moi-même si les rumeurs étaient fondées, mais ...

Elle se mit alors à se masser les tempes, visiblement lasse mais toujours préoccupée par cette impression.

Je ne voudrais pas faire d'erreur. Une accusation pour un double meurtre est une chose grave.

Paula se redressa sur son siège et écouta Majda.

Veuillez me pardonner, mais cette écriture vous parle-t-elle ? L'auriez-vous remarquée sur une missive d'allégeance ? Auquel cas, cela changerait bien des choses, on peut vouloir faire accuser quelqu'un mais l'écriture d'une personne, on ne peut pas faire écrire n'importe quoi à n'importe qui.

La Comtesse et Héraut regarda la jeune femme et son époux et livra son impression de façon franche.

Vous avez mis juste Majda. Cette écriture me trouble. Elle me semble familière. Mais, de mémoire, je serai bien incapable de vous dire à qui elle appartient. Toutefois, je pense qu'il est possible de mettre à disposition les lettres d'allégeances et les divers courriers que j'ai pu recevoir en tant que Héraut. Vous m'avez cité deux noms. J'ai des exemplaires de leurs écritures.

En revanche, une chose est certaine. Le scel ogival ne peut pas être celui de Laurine. Elle n'est pas noble... Enfin ce que je veux dire c'est que le seul scel qu'elle peut utiliser, c'est celui du Comté. Et il est rond. Je vais tâcher de rechercher au plus vite ce qui pourrait nous aiguiller...


Se ressaisissant encore, la Comtesse ajouta quelques mots.

Quant aux apparences, à la simplicité des choses... Je ne sais que vous dire. Il est vrai que ce serait terriblement évident et simple. Mais en même temps, quel esprit pourrait être assez tordu pour envisager une telle machination ?

Puis elle laissa son regard errer dans la pièce... Subitement, elle se leva et ouvrit l'un des grands tiroirs de l'un des meubles à casiers de la pièce.

Mais j'y pense...

Oh je suis navrée, l'instant est terriblement mal choisi, mais j'ai ceci pour vous... Cela aurait du être votre présent de mariage à tous deux...


Et Paula sortit du tiroir un large coffret de bois qu'elle apporta ensuite au jeune couple.

Je vous laisse en découvrir le contenu.

Que voulez-vous ? Dans l'esprit d'une femme prenant de l'âge et marquée par les évènements de la vie, les choses s'enchaînent parfois de façon étonnante...
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Skip
[26 Mars 1458, Bureau de Skip au château de Montpellier, Soirée]

Un coffre vide sur une table…

Trois sachets et une fiole…

Divers outils et objets…

Bruit de papier… Mouvement…

Skip lève la tête et regarde à l’extérieur! Voilà 4h qu’il à le nez planté dans ses livres. N’ayant pas accès à son labos de Narbonne, Skip doit faire confiance aux descriptions dans les livres et aux observations des médecins qui ce sont occupé des corps…

Il n’arrive toujours pas à y croire! Et pourtant il les a vu! Il sait où ils sont!

Il se leva pour ce dégourdir les jambes. Les deux médecins reviendrons bientôt pour donner les premier résultats. De son côté, Skip, tout en se dirigeant vers la fenêtre, repense aux éléments qu’il a en sa possession.

Le midi même il avait mangé très tôt pour pouvoir aller prendre des nouvelles et voir en quoi il pouvait aider! On lui avait remis un coffret contenant quelques objets. Un rapide coup d’œil avait suffit pour comprendre que le tout était du poison! À savoir quoi exactement…

Il en avait préparé des échantillons en prenant mille précautions et les avait fait porter aux deux médecins qui s’était occupée des Barons, avec des instructions claire pour avoir les résultats le plus rapidement possible. Ceux-ci ne viendront pas avant un bon deux heures encore!

De son côté il en était venu à ses propres conclusion.

Après avoir fouiller dans tous les livres à sa disposition, incluant plusieurs de sa propre collection… , afin de trouver quel était cette foutu roche rouge, la vieille tête blanche eu enfin un éclaire de génie. Il était tombé sur un jolie dessin dans une page, qui expliquait la méthode la plus efficace pour tuer une fourmis… L’explication en soit n’était utile en rien pour comprendre ce qu’était la roche rouge, mais la couleur de la solution lui sauta enfin aux yeux! Un nom lui vint à l’esprit… "Réalgar"

La course qu’il avait ensuite faite pour parcourir le château et fouiller dans les archives, course assez comique d’ailleurs, car le vieux soufflait par les narine comme un fauve!, lui montra qu’il avait raison! La course qui le ramena dans son bureau fut moins effréné et il ne soufflait plus comme un fauve, mais plutôt comme un mineur, en crachant et en toussant!

Le temps de vérifier et le tour est jouer!

Mais là, voilà deux heures qu’il planche pour trouver un nom à cette racine! Rien! Pas d’éclair de génie qui le fait passer pour un fou qui cours partout dans le château. Pas d’illumination capable d’illuminer le ciel à la façon du Soleil! Non! Rien!

Il arriva donc devant la fenêtre pour voir si Aldébaran ne reviendrait pas avec des nouvelles du front ou d’autres nouvelles, disons, plus personnel, quand son regard se posa sur les montagnes aux loin…… Son regard se reporta ensuite vers la racine, à l’intérieur…

Aucun éclaire de génie… des insultes plutôt!

Bien évidemment! Il était idiot de n’y avoir pas pensée plus tôt… Vieux fou de Skip qui ne pense jamais assez proche! Toujours la solution la plus compliqué! Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?

Heureusement que personne n’est entré en contacte avec la racine! L’aconit est rarement agréable! Un bon apothicaire saurait en récolter un élixir fort réconfortant, apaisant et apportant un sommeil lourd et long, mais dans les mains d’un assassin, peut importe la partie de la plante, c’est la mort assuré! Et rapide aussi!!!

Il se dirigea vers son bureau et ouvrit un livre. Il compara l’image avec le bout de racine qu’il avait et sourit de tristesse!

La souffrance des dernier jours à dû être un vrai calvaire, mais la panique du dernier moment, de la dernière minute, à dû être carrément atroce! Fini les souffrances physique! Plus aucune tension d’aucune sorte! Une grande lumière nous envahis, même la nuit! Et c’est les yeux grand ouvert que l’on voit la mort nous tendre la main!

Grand ouvert! Et ils ont vu quoi? Jamais personne ne le saura! La Grande lumière, pas celle causé par le poison, est surement ce qu’ils ont enfin vu! Ils l’ont mérité!

Aldébaran arriva devant un maître en larme, le regard perdu en direction du Soleil, même si celui-ci est couché depuis un bon moment déjà et qu’il ne se lèvera pas avant longtemps encore!!

Skip s’était mis à pleurer, non plus de tristesse, mais de joie! Car il en était convaincue maintenant. Si toute leur vie ils ont souffert, surtout en dernier, la dernière minute, elle, fut emplie de paix et de lumière!

Oui! La Lumière était venu les chercher et Skip en pleurait de joie!

Il prit le papier des deux médecins et lu la missive, assez directe et courte, contenant les confirmation de Skip.

Arsenic pour la poudre grise
Probable dérivé d’arsenic pour la roche rouge
Aconit pour la racine.
Le contenue de la fiole est peu ragoûtant, mais démontre le réelle désir de faire du mal!!!

Il était maintenant temps de faire le rapport pour Majda!

Citation:
À vous, Donà Majda Eulalie Shaggash de Rieucros
De nous, Skip Lo Casalièr, Vice-Médecin Chef du Languedoc et Médecin d’Exat

Bonjorn… ou plutôt…

Voici un rapport détaillé des informations que j’ai pus obtenir du matériel que vous m’avez fournis.

Sachet 1 : Poudre grise – poison, fort probablement de l’arsenic, les résultats finaux ne seront disponible que demain matin, mais les premier symptômes étudié montre les premières phases d’un empoisonnement à l’arsenic. Manipulation sans danger, facile à trouver dans la mesure où l’ont veux tuer des rats!

Sachet 2 : Pierre cristaline rouge – poison, on en trouve dans tous les bons monastères et chez certain héraut. On s’en sert pour obtenir un pigment rouge ou orangé qu’on mélange à un solvant pour faire des enluminures. Très jolie au demeurant, mais aussi utilisé comme poison pour tuer les rats!

Sachet 3 : Racine – DANGER! Poison très violent! Entre les mains d’un assassin, même maladroit, cette racine est très toxique! On en trouve partout dans les Pyrénées et on la récolte vers la fin de l’été alors qu’elle est en pleine floraison! Parfum doux, mais la toucher peut être très dangereux et une cuillère à thé de la racine est suffisante pour tuer! Pour tuer un cheval je recommanderais une dose plus grande par contre… le rats n’a besoin que d’y toucher avec son museau pour mourir!

Fiole : Mélange peu ragoûtant – poison… mais d’un autre genre! En fait, c’est un poison assez bénin, plutôt maladroit, mais qui pourrait avoir des connotation « magique ». C’est de la sorcellerie à coup sur!!! Le Sans-Nom est derrière ce breuvage! À eux seul les ingrédient ne sont pas dangereux, voir même nourrissant en cas de besoin. Ce sont les choix d’ingrédient, qui me rappel ma défunt mère, qui pause problème. En effet, elle fût brûlé vive pour sorcellerie alors que je devait avoir votre âge…

Quoi qu’il en soit, Donà, rien de ce qui a pus être en contacte avec les sachets n’est à considérer comme risqué. Je conseil seulement de ne pas porter vos mains à la bouche et de bien laver celles-ci avant d’avaler toute nourriture ou même de porter la main sur votre épée.

Pour une plus grande sécurité, je garderai avec moi les outil du meurtre.

Ma conclusion est donc celle-ci :

Mort rapide par empoisonnement à l’aconit accéléré par l’état de faiblesse causé par le
breuvage et l’arsenic. Ce qui démontre un signe d’impatience et surement une nécessité de ce débarrasser au plus vite d’une tâche qui s’éternise en longueur! C’est généralement ce qui arrive quand on tente d’empoisonner un médecin… Le problème est qu’il se soigne au fur et à mesure…

Si je peux vous donner une lueur de bonheur parmis toute cette horreur, je vous dirais que la dernière chose que vos parents on dû voir et ressentir est une vive lumière ainsi qu’une grande paix intérieur. Les souffrances des dernier mois n’a surement plus été leur soucis à ce moment!

Ils sont partie en paix et empli de la Lumière Divine!

Paix à leurs âmes!

Skip Lo Casalièr
Fait à Montpellier, dans un bureau sombre et mal éclairé par un début de nuit fraiche,
ce 26 Mars 1458


Incapable de se relire, le vieux fou haussa les épaules et plia la lettre. « Majda » qu’il chuchota à l’oreille de l’oiseau et dès qu’il eu placé la lettre dans la poche du poitrail du Faucon, tel l’étoile dont il porte le nom, Aldébaran s’envola dans la nuit, lâchant un grand crie glauque.

Les larmes ce remirent à couler, Skip cracha dans un pot et sorti un sachet de feuille.

Il s’en mis plusieurs dans la bouche avant de ranger tout le matériel dangereux…

Le reste attendra!

Il parti donc dans les couloirs du château pour entrer à l’Auberge en emportant avec lui le coffret contenant les substances meurtrières!

Une ombre furtive passe dans la nuit!

Bruit de tissu froissé et de sanglot!

Skip s’éloigne!

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Qu'Aristote veille sur vous! Paix et repos à vos âmes!
Majda_eulalie
[ 26 mars - Après-midi - chez Lengadòc ]

Ils devaient faire un tableau étrange, elles parlant, presque à s'en saouler, comme pour combler un vide, avançant des réfléxions, cherchant, posant des questions, faisant le tour de la question, et son époux, Quirin, silencieux qui observait.

Lorsque Paula leur offre un présent pour leur mariage avec... allons quoi, presque rien... un mois et demi de retard... Majda esquisse un sourire bienveillant. Après tout, leurs occupations respectives ne sont guère propices aux visites de courtoisie. C'est bien dommage d'ailleurs.


Si vous le permettez, je vous laisse faire quelques recherches concernant cette écriture. Savoir qui a écrit ce parchemin codé serait d'un grand secours, si l'écriture vous est connue. Je vais transmettre à une personne de notre connaissance les informations. J'ai souhaité qu'une personne neutre mène une enquête en plus de celle que je tente d'amorcer. Comme vous l'imaginez bien, plusieurs personnes pourraient avoir souhaité la mort de mes parents.

Elle énumère rapidement quelques noms :

La Comtessa Enduril a déjà failli me poignarder dans le dos, et ce devant témoins à l'Etat Major du Bleson. Aujourd'hui, elle prétend que je suis folle, mais cet acte prouvait bien qu'elle sombrait déjà dans un début de folie elle-même. Je prie le Très-Haut qu'il lui apporte un jour ses lumières.

Laurine est une potentielle suspecte, elle refuse de voir la réalité que mes parents sont morts, et nie cet état de fait, elle ne met pas non plus les pieds à l'Eglise comme si le Sans-Nom l'y empêchait, refusant de venir en la chapelle d'Exat pour nos épousailles. Elle me l'a d'ailleurs signifié par écrit.

Bentich et Aeris, même si je n'y crois pas trop, il y a ce fragment de scel qui les "innocente" si je puis dire. Cela vient de plus haut, et quelque se joue d'eux, mais ça, ils refuseront de m'écouter, donc inutile de polémiquer. Cependant, ils auraient pu aider à placer dans l'entourage de mes parents des serpents, de vils marauds, sans même le vouloir, manipulables et manipulés comme ils sont, avides de titres qui leur échappent.

Une dame de la noblesse ou un religieux... Je ne vois guère d'autres Dames de la noblesse qui pourraient leur en vouloir. Russo ? Vanyel ? Russo est trop franche à mon avis, elle les auraient plutôt provoqués en duel, et je n'ai pas connaissances de divergeances d'opinions entre elles et mes parents.

Pour les religieux... Son Eminence Rehael est en Provence, je l'y ai rencontré. Se pourrait-il qu'il est fomenté cela pour me faire rentrer en Languedoc et ainsi diminuer les forces françaises ? J'en doute, il m'a baptisée, il a été celui qui m'a guidée lors de mon catéchisme. Monseigneur LeMoine est celui qui tente de me guider dans mon séminaire le pauvre. Même si je suis loin d'être une étudiante modèle, je doute qu'il ai souhaité la mort... Un religieux, je n'y crois guère.


Elle se tait, soufflant, et mettant sa main sur son front.

Paula, j'ai beau tourner ces indices dans tous les sens, je n'y comprends rien, et j'ai besoin de vous, que vous me disiez de qui est ce bout de scel, ainsi que l'écriture du parchemin. Cela ouvrira et fermera certaines pistes.


Lengadòc lui glissant entre les mains un coffret, parlant de leurs épousailles, la jeune maure chasse de son esprit un instant les vicissitudes de la vie, et l'ouvre. Ses yeux se mettent à briller, ces dagues sont magnifiques ! Elle se tourne vers son époux qu'elle vouvoie en public.

Regardez ! Quirin ! Ne sont-elles pas merveilleuses ces dagues ?

Elle prend la dague la plus fine, et l'observe avec attention, la retournant et admirant le travail, un sourire aux lèvres. La lame comporte des initiales "PESVLR", et sur la garde entourée d'une large lanière de cuir est gravé un papillon. Prenant la dague bien en main, la faisant jouer, tourner sur sa paume, elle juge du poids, et sourit. La lanière de cuir fin et souple teinté de rouge, ne gêne en rien l'équilibre de cette dague.

Merci Paula, cet ouvrage est merveilleux. Elle est juste parfaite pour ma main. Pouvez-vous m'expliquer ce que signifient les marques ?
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