[RP] PAF Taverne | Atelier d'enluminure | Chez Ica et Moon'

PAF PAF PAF, cloué au mur de la taverne.

Sur son tabouret, haut perché, en équilibre parfaitement instable, il observe le sol en contre bas, calcul bien son coup et avec volupté se vautre.
On est bon, ou on ne l'est pas!
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"On s'attire la haine en faisant le bien comme en faisant le mal." - Machiavel

Il faisait ses comptes. Sans trop savoir compter. Et surtout en ayant terminé les fonds de fûts ... (ce qui n'aide pas vraiment à l'algèbre!)
Un bruit venant du dehors, un ivrogne.

Le flamoccitan, légèrement titubant. Entamant une approche externe de la taverne en suivant une trajectoire de ce type :



Un regard (vitreux) vers l'homme qui ne semble pas un état beaucoup plus déplorable que le sien.


-"Percées?

Se rappelant des fûts terminés par ses soins ...

Neu ... Non, papercés papotib', viens donc là ..."

Entre, suivit de prêt par ce qui doit être un alcoolique notoire Tournaisien. Lui présentant de la main des fûts.
Oui ! mais des fûts pleins !
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"On s'attire la haine en faisant le bien comme en faisant le mal." - Machiavel

Quelques outils sur la table, le dessin c'était plutôt son dada ... Plutôt oui, sans être non plus une passion dévorante c'était un loisir auquel il se laissait aller assez facilement, sans trop de retenue.
Il aimait prendre son temps et pour enluminait, généralement, on lui en laissait (surtout connaissant le bonhomme).

Dépose ses outils et appose sur la taverne/permanence partisane un nouvel écriteau.

Atelier d'enluminure.

Et y dépose avec une parcimonie toute flamoccitanesque une des ses "créations", conçue pour la dame de Laerne, diplomate Flamande.



Léger sourire en se disant que la dame en question aurait sans doute jamais imaginer faire de la publicité ostentatoire pour le Flamoc'.
Maintenant, y'avait plus qu'à attendre des âmes Tournaisiennes en quête d'un portrait neuf.



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"On s'attire la haine en faisant le bien comme en faisant le mal." - Machiavel

Il oscille dans le chromatique, passe de tons clairs à de plus sombres. Il le fait avec toute quiétude et ses airs d'habituel pataud trainant.
Un visage passe la porte (juste un visage). Large sourire, Moon' ...

Hum ...

Continue son chemin de croix artistique puis finalement pose ses outils et va la saluer, de prêt. Une bise, délicate et subtile, lente, du bout des lèvres sur la joue rosie.

-"Euh ... talents ... Mais par contre ... Ça n'est pas payant."

Il avait pas la prétention de faire payer ses croutes quand même ...
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"On s'attire la haine en faisant le bien comme en faisant le mal." - Machiavel

Large sourire. Tornade blonde en action lui sortant un essai sulfureux de la veille. Plisse légèrement les yeux vers la bannière.

-"Elle est parfaite dans le sens où elle te correspond parfaitement Mariote.

Le sourire s'élargit d'avantage, légèrement taquin il lâche un bref mais puissant rire, avant d'ouvrir la porte en grand. Et de les inviter à entrer du bras.

Entrez. Je vais vous montrer ce que je mange. Et ce que je bois ... aussi ..."

Oé ... c'était le côté pratique du lieu ... taverne/atelier/permanence politique. Boire-manger/dessiner/parlementer.
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"On s'attire la haine en faisant le bien comme en faisant le mal." - Machiavel

Sourire parcimonieux. Il ne s’étale pas. Il ne coule pas. Il est là sans l’être trop. Regarde Mariote malicieusement malgré tout, l’écoute. Passe sa main sur sa table de bois, là il a écrit, là il a dessiné, là il a bu, mangé. Et tant d’autres choses, peu avouables, fantasques, amusantes. Souvenir de la matière. Baisse le regard, baisse la garde informelle de ses pensées pour se laisser aller à de profondes divagations. Part un peu partout mais pas au bon endroit.
Bref … secoue la tête, relève les yeux cyans vers la Mariote. Sourit.

-« Bien sûr. Quoi d’autre ?

What else ? Léger sourire à la George le Clown, taquin à souhait. La regarde s’avancer et avec la délicatesse qu’il apprécie chez elle, prendre position des lieux.
Pataud et hasardeux, passe derrière elle, sans manquer de l’effleurer involontairement et de lui glisser, à elle, entrain d’observer ce qu’il est, ce qu’il fait.

Ca vous intéresse dòna ? »
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"On s'attire la haine en faisant le bien comme en faisant le mal." - Machiavel

Moon hésite... c'est qu'elle a tant de choses prévues aujourd'hui... Bon, ben... Cinq minutes alors.
La tentation est trop grande. Ica enlumineur, elle veut voir çà. A pas feutrés, elle ose enfin s'avancer, referme la porte sur la pièce.

La taverne s'est transformée en atelier. Un coin du moins. Car il y a toujours, de l'autre côté, le comptoir et ses chopes, les tables et tabourets où tant d'amis ont passé, passent et passeront encore, tant de bons moments.

Comme c'est joli ! Ses yeux s'écarquillent sur les mille et une couleurs, sur la texture des papiers, sur les outils dont elle ne connaît pas l'utilité. Elle ne dit mot, touche les objets, s'imprègne de l'odeur.

Ica s'est rapproché de Mariote qui elle aussi, paraît en admiration devant son travail.

C'est splendide Ica.

Mariote vient de lui demander de lui apprendre. Petit pincement... Elle chasse vite un fantasme qui lui vient et les regarde. Il est derrière elle. Mariote sourit.
La dame est adorable et Ica... Elle soupire discrètement. Personne n'a rien vu... Des mots sortent tant bien que mal :

Tu as du talent... c'est sûr...

Elle voudrait rire, lui demander comment cette idée lui est venue, qu'il lui détaille son travail, qu'il se penche derrière elle... lui prenne la main pour lui la faire dessiner ou peindre... Le fantasme prend le dessus. Elle ferme les yeux et respire lentement. Des images défilent devant ses yeux, de douces images... sensuelles, tendres...

Elle qui pensait être guérie de lui... A cet instant, ne l'est plus.
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Moonflower ouvrent les yeux, encore troublée.
La réalité lui saute au visage, brusquement.
Mariote a vu. Mariote sait... Elle le voit à son visage. Elle le lit dans son regard.
D'ailleurs, elle s'est éloignée d'Ica.
Une gêne intense l'envahit. La tension est montée d'un coup.
Mariote la ressent, elle cherche à la fuir dans un livre. Et elle... Elle reste là, plantée, ne sachant où poser les yeux, la bouche fermée, avec en tête une seule vérité : ses efforts pour faire taire ses sentiments n'ont servi à rien.
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L'z enjolivures, l'clinquant et l'arabesque v'vont comme un gant. J'invite les biches hypnotisées à venir se faire le portrait. Je serai posté en face.
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Seigneur de Lessines

Mariote est partie et ils sont seuls.

Le coeur de Moon bat à tout rompre. Elle sait qu'il le sent. Il faudrait être une pierre pour ne pas s'en rendre compte.

Elle ne fait rien, regarde la porte qui vient de se refermer, n'ose pas le regarder, lui, celui qu'elle aime depuis un petit bout de temps maintenant, celui qu'elle a essayé d'oublier... en vain.

Pas un regard, pas un mot... juste une bouffée de chaleur qui la prend et lui rosit les joues.
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Il la frôle... Sa peau est douce, son odeur légèrement musquée... Son souffre chaud. Elle sent qu'elle défaille intérieurement, se mord un peu la lèvre . Se reprendre, se reprendre vite. Facile à dire. Tous ses sens sont en alerte.

Elle aurait juste envie, là, à cet instant, de se tourner et de l'embrasser à en perdre haleine, passionnément. Un baiser si intense qu'il resterait gravé au fer rouge dans son âme et dans son coeur pour le restant de sa vie, un baiser qui déchargerait sur lui, toute l'émotion, tout l'amour et toute la sensualité qu'elle contient depuis des semaines.
Elle serait prête, à cet instant précis, à s'abandonner à cet homme, à oublier Audelia et les autres, à oublier ses valeurs aristotéliciennes, à oublier les recommandations de sa marraine. Plus rien ne compte... Juste elle et lui dans l'ambiance feutrée de la pièce, palpitants.

Elle respire profondément. Il lui parle... heureusement...

Ses paroles, douces, la font revenir à une certaine réalité. C'est vrai qu'au départ, c'est pour çà qu'elle est entrée.
Elle lève vers lui ses yeux de biche, sans sourire. Saura t'il lire dans ses prunelles vert-de-gris ?
Elle se retourne et lui fait face.

Oui. Montre-moi.

Sa voix tremble un peu.
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Sa main bouge sous la sienne, plus petite, étalant les couleurs ici et là pour créer, pour enluminer... instant magique, hors du temps.

Son estomac est noué, sa respiration coupée. La sensualité de ses gestes lents s'infiltrent à travers ces mains qui se touchent, remontant le long de son bras, envahissant son corps tout entier.

Sa voix, suave, lui caresse la nuque... délicate symbiose.

Elle le ressent plus qu'elle ne l'écoute. Il a l'air calme. Elle prend çà aussi.

Et son âme, soudain, consciente, de la réciprocité de ses sentiments, retrouve un peu de quiétude. Elle sourit lentement, sans qu'il ne puisse le voir, et le laisse la guider, prenant une respiration lente mais plus régulière, appréciant chaque seconde de ce moment délicieux.
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Elle sent sa main glisser sur sa hanche, sensuelle. Elle se raidit un peu, surprise par son geste.

Il l'appelle, l'invite à se retourner.
Elle ne réalise pas vraiment... Ses pensées sont embrouillées, elle est incapable d'analyser réellement ce qui se passe. Qu'importe... Son corps, lui, tout entier, lui dit de se tourner... ce qu'elle fait assez vivement d'ailleurs, ne tentant rien pour enlever cette main un peu audacieuse.

Elle plante ses yeux dans les siens, le regarde le plus sérieusement du monde. Leurs visages sont si proches, jamais ils ne l'ont autant été. Elle peut sentir sa respiration sur son visage. Son coeur s'emballe à nouveau.

Ica...
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Après deux jours de repos et une soirée agréable en taverne, Moonflower se lève d'excellente humeur ce matin-là.
C'est étrange... Les trois premiers mois de grossesse passés, elle se sent tellement mieux. Et puis... Ica avait pris sa défense hier soir et elle s'était réconciliée avec Saian.
Les jours sombres semblaient derrière.
Les premiers rayons du soleil qui passent par la fenêtre augurent d'une excellente journée.

C'est dans cet état d'esprit qu'elle décide qu'il est temps de s'occuper de réaménager la taverne comme ils l'avaient prévu pendant le voyage.

S'ils devaient habiter ici, il faudrait tout de même que çà ressemble un peu à un foyer.

Elle sort ses plans. Il y a du travail... Pour sûr.
Théalie et Chti viendraient peut-être les aider...

Debout dans leur chambre, elle décide de commencer par là. Un local adjacent à la chambre sert de débarras. En rangeant un peu, il pourrait bien devenir le coin du bébé.
Elle sourit, retrousse ses manches et commence à trier tout ce bric-à-brac, jetant tout ce qui est cassé ou inutile, soulevant des nuages de poussière.

Y'a pas à dire... L'endroit en avait bien besoin... Mais comment a t'il pu accumuler tant de choses dans une si petite pièce ?
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Des trucs et des machins ! Ce qu'il y en a ! Laissez un homme tout seul et voilà en général ce que çà donne... pousse tout dans les coins... Pfff !
Et en plus, il s'est barré lorsqu'il a entendu "Grand ménage " !
Courageux... vraiment !
Elle soupire, essuie son front en sueur transformant la poussière en une grosse traînée grise.

"Mince". Elle n'est pas vraiment présentable... Bon tant pis...

Elle s'essuie rapidement les mains sur son tablier et descend l'escalier.

C'est une Moonflower terriblement sale qui ouvre la porte.

Marraine !

Large sourire, veut lui faire un bisou puis se ravise et la regarde. C'est que la belle Théalie est toute propre...
Elle se contente donc d'un sourire lumineux... oui, gris mais lumineux.

Euh... Viens, entre ! Je te sers quelque chose ?
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La jeune fille sourit à sa marraine. Elle savait qu'elle pouvait toujours compter sur elle. Encore une fois, elle le prouvait.
Malgré son refus, elle sert une chope de bière à Théalie et un verre d'eau pour elle-même. Il est vrai que la poussière avait desséché sa gorge.

En fait, je t'explique... Par souci pratique, comme Ica travaille beaucoup ici, nous souhaitons vivre à la taverne. Seulement, tu vois... pour l'instant... ce n'est qu'une taverne. Et si je m'en suis accommodée assez bien jusqu'à présent, avec l'arrivée de l'enfant, j'aimerais qu'elle ressemble un peu plus à un foyer...

Moonflower lui montre ses plans.

Ici, il y aura donc notre chambre. Je suis en train de débarrasser l'espèce de cagibi pour y mettre le berceau.

Il y a aussi une pièce qui ne sert à rien en haut. Nous pourrions l'aménager pour en faire une chambre d'hôte supplémentaire. Elle n'est pas bien grande mais je pense qu'on pourrait y mettre deux lits simples.
Dans les autres chambres, à part, quelques aménagements pratiques, une table de travail, par exemple, il n'y a pas grand-chose à faire.

Un peu... Elle regarde sa marraine et sourit. Euh... Beaucoup de nettoyage, et notre taverne sera la plus accueillante de la ville. Pour nous-même et pour nos hôtes...

Qu'en penses-tu ? On commence ?

Large sourire complice. Les deux jeunes femmes devraient être bien occupées aujourd'hui.
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Elle écoute le flot de parole sortant de la bouche de sa filleule, elle était motivée il n'y avait pas à dire. Elle boit des petites gorgées de bière en même temps, vu la montagne de travail se désaltérer n'est pas une mauvaise idée !

Elle acquiesce de temps en temps, regarde le plan, trouve les idées de Moon réalistes, il va falloir plus d'une journée de travail mais qu'importe pour le bien de sa filleule elle répondait présente. Et puis ses cours à l'université ne lui prenaient pas toute la journée, fallait bien s'occuper entre deux.

Elle tique quand même à une réflexion :

Ah non ! La plus accueillante après les Roses !

Elle se met à rire, c'est vrai que pour le coup la tavernière travaille pour ses concurrents, si Théo savait ça il grognerait, elle en était sure !

Je veux bien commencer ma petite, mais... par ou commençons nous ?

Il y avait tant à faire qu'elle se demandait s'ils verraient la fin de tout ça un jour.
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-"Merdà …

Saleté d’escalier qui craquelle sous ses pieds … Mais alors là que faire ? Repéré qu’il est. Faire le ménage ? Que nenni ! Fait fonctionner son cortex autant que faire se peut (autrement dit « peu »), se remémore un dossier qu’il devait transmettre à Julien. Une recette Béarnaise, faut dire que le Juju est un sacré morfale, tout c’qui se bouffe, il prend …
Se racle la gorge, en silence, tente d’imiter la voix du dit Juju …

Euhm … C’est Julien … Je suis venu chercher un dossier qu’Icar a oublié de me transmettre."
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"On s'attire la haine en faisant le bien comme en faisant le mal." - Machiavel

C'est vrai que pour le coup, la voix était on ne peut plus bizarre... Mais pour un cambrioleur, il connaissait bien les lieux et les us de la maison...
Théa pensait plutôt à un resquilleur.
Mais on ne sait jamais, elle suivit Moon le plus discrètement possible. Et puis elle sentait qu'on allait s'amuser !
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Large sourire niais sur le visage d’un Flamoc’ qui pense avoir berné son monde. Serre le poing droit en signe d’une victoire qui n’existe que dans son imaginaire désespérément créatif … Du coup… le type … sûr de lui en remet une couche…

-« Merci bien Moon’ je ferai attention et … Blanche te salue !

Passe une main sur son visage, une goûte de sueur perle sur son front, légère montée d’adrénaline. Le temps se fige, il entend craquer l’escalier, merte on vient à sa rencontre.

Euh non Moon’ c’est gentil je vais trouver seul !

Et pour la suite je vous présente Sly Jojo l’amigo, l’un des meilleurs amis du malheureux flamoc’ qui voit le balais arrivé à vive allure. Le Jojo donc, qui d’un ton guilleret vend son ami comme une tapisserie aux rosbiff.
Secoue la tête négativement, les masques tombent, les ramasses poussières aussi …

Ca va Jojo merci, ça va …

le regarde et ne peut s’empêcher de rigoler en lui lançant

T’es quand même un sacré salopart Jojo ! »
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"On s'attire la haine en faisant le bien comme en faisant le mal." - Machiavel

Elle ne la connaissait pas si autoritaire sa petite Moon. Mais mon Dieu elle a une furieuse envie de rire. Elle se retient tant bien que mal mais son sourire amusé en dit long.
Quelques larmes commencent à couler tandis qu'elle tente vainement de cacher ses petits rires.
Et puis elle n'en peut plus et se met à rire en se tenant les côtes. La situation est si cocasse.

Enfin calmée, elle s'essuie les yeux et tout en souriant malicieusement commence à trier ce qui peut être utilisable et ce qui est bon à jeter.
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Des chiffons, des trucs et tracs et pif et pouf et paf, ça bougeait dans la chaumière ça déménageait, de temps à autre (toutes les 2 minutes), les acolytes alcooliques, Sly & Ica se prenaient une pause bière, histoire de tester les nouveaux fûts du Flamoc’, simple question de professionnalisme bien entendu !
Des plans de la bâtisse était disposé sur la table, histoire de finir l’aménagement dans les règles de l’art, des plans dessinés par sa ptite fleur, douée la Lorraine !

Passe sa main sur son front, comme s’il avait travaillé dur. Se tourne vers les dames, histoire de pas paraître pour plus machiste qu’il l’est.

-« Une bière mesdames ?

Regarde le Jojo, d’un air des plus dubitatif.

Oé, faut bien partager un peu … »
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"On s'attire la haine en faisant le bien comme en faisant le mal." - Machiavel

Moonflower regarde sa marraine en souriant.

Une chope de bière ira très bien. Tu sais que çà favorise la production du lait ? Des femmes me l'ont dit au village. Si le petit mange comme son père... j'en aurais bien besoin. Evidemment, il ne faut pas en abuser non plus...

Elle sourit, fait un clin d'oeil à Ica puis prend la chope qu'il lui tend.

Merci Amour.

Elle s'affale sur la chaise, soupire, fatiguée.

Nous vous remercions Sly et toi pour le coup de main. Et... je remercie Sly plus particulièrement encore... pour avoir rattrapé Ica au vol.

Elle regarde son amoureux qui a repris un air plus enjoué devant sa chope. Et, narquoise, lui rétorque :

Ca va mieux on dirait.
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Schack …

Repose avec vigueur sa plume, il n’improvise pas ses discours, il ne sait pas, manque encore de gouaille sans doute, de fait, il rédige avant, histoire de pas subir le « trou » qui fout en l’air l’affaire. Se lève de son bureau, sa belle est en haut, allongée, elle semblait un peu fatigué, s’occupera d’elle ce soir, et bien.

Quelques pas vers la sortie, se claque sur le perron de la taverne/permanence PAF et désormais maison du couple.
En avant.

-« Bonjour Tournaisiens et Tournaisiennes.

Voilà le printemps, ses bourgeons, ses oiseaux, ses fornications intempestives et pourtant si délicieuses et … ses élections.
Oui, des quatre, je vous le concède c’est pas forcément le plus ragoûtant.
Pas ragoûtant, mais important.
Et PAF, se présente à nouveau à vous, avec un idéal intact « liberté, égalité, nouveauté », aux dernières élections, vous Tournaisiens et Tournaisiennes nous avait permit de remporter une belle victoire.
Victoire synonyme d’égalité, de justice et de pouvoir populaire. Le pouvoir, c’est vous.

Les pointe du doigt.

C’est pas moi ou un autre PAF.
C’est vous.
Personne d’autre.
Anti népotique, pour la mise en avant de la nouveauté, épaulée par l’expérience des anciens, PAF revient pour une seconde édition, avec la même ambition : gagner.
PAF entre temps a grandit, ici, vous avez pu constater que le candidat PAF Blacky, a fait un score plus qu’honorable de 40% contre (saluons là), l’fruit Keewy !
Les idées PAF se diffusent, et ceux grace à vous et à tous les Flamands, j’en veux pour preuve simple que 3 mairies flamandes sur 5 sont menées par des membres du PAF.
Membre du PAF présent sur notre liste :

Nicjoachim pour Dunkerque

Eloelo pour Anvers

Nerag pour Gand

Suffisament parlé, voici maintenant une guillerette présentation, proposé par notre troupe de troubadours PAFiens, seynette présentant nos membres pour cette édition !

S'approche d'un pas vers les badauds, comme pour leur dire un secret, à voix basse ...

Par contre, si vous voulez applaudir à la fin, faites le en silence, ma fiancée dort, si vous la réveillez, je vais me faire engueuler




[Cliquez sur la bannière "la liste" pour voir la vidéo ]
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"On s'attire la haine en faisant le bien comme en faisant le mal." - Machiavel

Étalé comme un délicat et fondant chocolat sur une tartine le Flamoc' attendait devant le stand PAFien de Tournai. Bière en main, quasiment vissée. Tradition bien assimilée. Acculturation éthylique parfaitement réussie.

Se gratte le nez, lentement. Discrètement.
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"On s'attire la haine en faisant le bien comme en faisant le mal." - Machiavel

Nouvelles élections. Nouvelle victoire.
Sur le perron de la demeure/taverne/permanence, le Flamoc' souriant balance à quelques passants.

-"Merci !

Puis étaye un peu le discours tout de même ...

Merci à vous tous.
Qui, de prêt ou de loin, avait participé à cette belle et nouvelle victoire du PAF.
PAF vous représente. Merci de cette confiance renouvelée.
Que dure les Flandres, et PAF en son sein !

Si vous avez des questions, ou l'envie de nous rejoindre, n'hésitez pas, ma porte vous est grande ouverte."
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"On s'attire la haine en faisant le bien comme en faisant le mal." - Machiavel

La période des élections était terminée. Son amour était procureur. S'il pouvait seulement savoir comme elle était fière de lui.
Joie ne portait pas la couronne. Elle l'aurait pourtant mérité. Bref... Pour un laps de temps plus au moins long, le calme allait revenir. Et Moon se sentait soulagée. Avant les prochaines élections, elle aurait son bébé. Sa grossesse pouvait donc se terminer sereinement.

C'était le moment idéal pour pendre la crémaillère. Moon et Ica avaient invité quelques proches à venir manger et fêter avec eux.
Bien sûr la taverne existait depuis un petit moment déjà. Mais depuis peu, elle était devenue leur foyer, leur nid. Et il fallait fêter cela.

Ica avait préparé la salle et fermé la taverne exceptionnellement pour la soirée. Moonflower avait préparé le repas. Ica l'avait aidée. Ils étaient plutôt bons cuisiniers tout les deux. Le souci qu'ils avaient eu était de choisir un repas qui leur ressemble.

Elle avait questionné son fiancé pour savoir quelles étaient les spécialités béarnaises.
La garbure, soupe qui associe légumes et viandes serait servie en premier. Elle avait effeuillé et lavé chou et carottes, Ica avait plumé et dépecé un gros canard le matin même. Puis, ils avaient versé le tout avec de l'eau salée dans la grosse marmite pendue dans l'âtre. Le plat avait mijoté des heures répandant dans la taverne un délicieux fumet.
La Lorraine ensuite. Elle aurait aimé avoir des mirabelles. Leur faire goûter cette délicieuse petite prune.
Malheureusement, vu la saison et la distance qu'il aurait fallu parcourir, elle se rabattit sur une oriquète, sorte de brioche en forme de triangle. Elle avait laissé lever la pâte et avait emmené ses chefs d'oeuvre chez Mariote pour qu'elle les fasse cuire dans son four.
Le tout serait bien entendu bien arrosé de la bonne bière flamande.
Le Béarn, la Lorraine, les Flandres. Tout y était.

Moon sourit à Ica. C'était prêt. Il ne restait plus qu'à attendre les invités.
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Chemise repassée, chausses cirées, raie de côté, c'est un Sly tout sourire qui se rend chez les Onnoste/Flowerdemosel.

Bien le bonsoir mes amis!!!! Je vous ai ramené de l'eau de vie d'Quetsches, c'est très bon... Ca pique un peu mais c'est très bon!
Zelie viendra un peu plus tard, la mine est pour elle une maîtresse chronophage.

Sly voit avec ravissement et gourmandise les différents plats préparés par le couple infernal.

Zélie entre, sourcils froncés, mine faussement renfrognée.

J'ai tout entendu Staline ...
Ca alors ! je lui repasse la chemise, je lui cire les chausses, je lui prépare le colis .. et il ne m'attend pas .... Les hommes j'vous jure !!
Heureusement que je passe du temps à la mine ... qui croyez vous qui fait bouillir la marmite chez les Staline ?

Zélie rit aux éclats en constatant la mine déconfite de l'amour de sa vie.
Elle lui dépose un baiser tout doux, preuve qu'elle le taquine.

Bonjour tout le monde. Bonjour Moon, tu es de plus en plus jolie. Comme ça te va bien la grossesse.
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Zélie !

Moon accueille avec joie sa douce amie, sourit lorsqu'elle taquine son époux, rougit légèrement en entendant son compliment. Elle lui prend la main pour la tirer à leur table quand la porte s'ouvre une nouvelle fois.
Blacky...

Le pauvre est tout confus de son retard.

Ce n'est pas grave, tu es là, c'est tout ce qui compte !

dit-elle en prenant le paquet mou.

C'est... ! C'est ma houppelande !!!

Son visage s'éclaire. Depuis le temps qu'elle patiente ! Si elle s'attendait à ce qu'il la lui ramène ici, aujourd'hui !
Large sourire à son beau-frère, elle arrache le papier, impatiente de voir le vêtement.

Magnifique ! La houppelande est splendide ! Apparemment, son beau-frère s'est donné un mal tout particulier pour elle. Elle en était grandement touchée.
Il avait choisi le coton pour la confectionner.
Cette étoffe, douce et confortable, avait été teinte en cyan... comme les yeux d'Ica... C'est ce qu'elle avait toujours voulu.
Puis il l'avait mercerisée à l'aide de soude pour lui donner du brillant et amidonnée pour une tenue impeccable.
La coupe était simple, cintrée sous la poitrine par un ruban de satin ivoire et, tout le long du col,largement ouvert, avait été cousue une fine fourrure de lièvre de la même couleur que la ceinture.

Moonflower sourit doucement, enchantée, palpant le vêtement, le caressant contre sa joue, faisant abstraction un court instant, de tout ce qu'il se passe autour d'elle.
Elle embrasse chaleureusement Blacky.

Merci ! Oh Merci ! Tu es le meilleur tisserand de tout le comté ! Non... De tout le royaume !

Elle rit, heureuse, puis se tourne vers Ica et ses amis et leur montre le chef d'oeuvre.



N'est-elle pas magnifique ?! Désolée, mais je ne peux plus attendre...

Elle monte les escaliers assez prestement pour son état laissant le soin à Ica de servir à boire à Zélie et Blacky.
Blacky a bien fait de la cintrer sous la poitrine. Ainsi, elle n'a pas eu à attendre d'avoir accouché avant de pouvoir l'enfiler.
Quelques minutes plus tard, elle redescend, belle, rayonnante, toute cyan, ravie... se laisse admirer quelques secondes, regarde son beau-frère reconnaissante, observe la réaction d'Ica, espère qu'il soit fier.

Désormais, le nouveau procureur promènera à son bras, une femme vêtue dignement. Et de belle manière.
La jeune fille, elle, n'en est pas peu fière.
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Clopin-clopant dans les rues de Tournai, sa robe était trop longue mais elle avait envie de faire la fête, pas de dessiner cette fois-ci, mais qui sait se trouver un bel étalon au regard ténébreux. Des voix s'échappant de l'atelier venaient égayer le village bien calme ce soir, elle s'approchait, prenait son courage à deux mains, sa robe sous ses pieds, toquait à la porte de se petite main frêle et décidée...



Un toc toc léger et presque sourd venait s'abattre sur cette énorme porte en bois qui la rendait encore plus petite mais elle ne se démontait pas, les bras croisés au-dessus de sa poitrine non existante encore.

Blanche venait d'arriver à Tournai. En se promenant dans la ville, elle entendit du bruit provenant d'une taverne probablement. La jeune fille passa la tête par la porte et aperçut Moon. Elle crut entendre le mot soirée privée.

- Coucouuuu ! Est-ce que je peux venir à ta soirée privée ou dois-je rentrer me morfondre dans ma petite chambre ?

Elle sourit à Moon, heureuse de la voir dès son arrivée.
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Blanche entra et serra Moon contre elle :

- Je suis ravie de te revoir ! Je suis en voyage avec Julien, j'ai donc décidé de vous rendre une petite visite ! En effet il fait bien plus chaud ici.

La jeune fille sourit en voyant la petite blondinette qui attendait et se mit à glousser :

- Oh tu ne vas pas laisser cette petite dans le froid quand même ! Ton devoir de futur mère te l'impose ! Allez, je te laisse avec elle, je vais dire bonjour à tout le monde.

Après un dernier sourire pour son amie, Blanche se débarassa de sa cape et l'accrocha à une patère. Cela faisait du bien de se retrouver ici. Si les jours se réchauffaient, les nuits étaient toujours aussi froides. La blonde d'Anvers se dirigea vers les autres personnes, afin de saluer celles qu'elle connaissait déjà, et se présenter aux autres.
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Sly ainsi équipé de postiche sourcilier vit un grand moment.
La fin d'un complexe.
Il gardera ces perruques de noeil toute sa vie et les sortira pour les grandes occasions.

Moonflower regarde la jeune fille, hésite pour le coup... C'est qu'elle lui fait un peu mal au coeur... Mais...

Désolée fillette. Pas ce soir. Repasse une autre fois si tu veux. Ce soir c'est privé.

Elle hausse les épaules et la regarde s'en aller. Elle passe la tête par l'entrebaillement de la porte. Mais où sont donc passé Wall, Mariote et Théo ?!

Marraine ? Tu as bien prévenu ton promis n'est-ce pas ?

Ben oui parce que là, elle est prise d'un doute. Elle n'a envoyé qu'un courrier par couple...
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"Oh... Théo ne viendra pas... "
Moonflower est déçue.
"Mince... Une moule pas fraïche... Beurck... Le pauvre... Dans quel état il doit être..."

Elle chasse vite les images qui lui viennent spontanément de peur de devoir courir une nouvelle fois aux latrines. C'est qu'elle les voit beaucoup ces derniers temps. Hier soir encore... Blurp... Ce messire qui avait lâché son dernier repas au beau milieu de la taverne... Heureusement, Sly avait assuré comme d'habitude. Elle aurait été incapable de nettoyer çà.

Elle regarde le trotteur, regarde sa marraine, regarde à nouveau le trotteur imaginant, cette fois, un fils sautillant à la place du trou.

Oh... Marraine...

Profondément émue, elle l'embrasse tendrement et murmure :

Merci... merci beaucoup...

Puis regarde le cadeau de Theo. Bizarrement pour ceux qui sont là, elle ne sourit pas.
Ce qu'ils ne savent pas, c'est que Moonflower comprend le pourquoi de ce cadeau particulier.
C'est un message qu'il lui envoie. Elle aimait sa franchise. Pour tout dire, en avait besoin.
Elle touche le boulet, l'observe, les yeux dans le vague. Entre Théo et elle, point besoin de mots. Ils étaient très différents pour sûr, cependant ils se comprenaient souvent sans avoir besoin de se parler.
Moon regarde Ica en coin. Il boit et sourit avec leurs amis. Elle l'aime tant... Et lui ? L'aime t'il assez pour s'enchaîner à elle ?

Pour le coup, ce boulet, avec toute la signification qu'elle lui donne, vient de plomber son moral. Elle n'en fait rien paraître, esquisse un sourire à sa marraine.

Tu lui diras merci...

Puis, craignant qu'on soupçonne sa soudaine tristesse, se force à sourire plus largement.

Tu lui diras aussi que pour jouer aux quilles, ce n'est pas vraiment l'idéal.

Une phrase grosse comme elle même (c'est dire !) pour justifier de la seconde signification du cadeau.
Ils y croiraient ? Pas sûr. Elle espère qu'ils auront tout de même la décence de ne pas lui poser plus de questions.
Moon tente de reprendre un air enjoué.

Bon ! Et si on passait à table ? On gardera la part de Mariote et Wall au chaud. Z'ont dû rester coincés dans un buisson ces deux-là !

Elle rit puis, joignant le geste aux paroles, elle remplit les écuelles de garbure et les tend à Ica qui les sert.
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Que les rues de Tournai étaient vivantes ce printemps-là !

Basine venait d'être congédiée après cinq ans de bons et loyaux services chez une famille aisée de la ville.
Le motif officiel ?
Elle ne savait pas faire briller l'argenterie.
Le motif réel ?
Elle s'était refusée au maître de maison.

Le souci, c'est que Basine était seule dans la vie. Si elle ne gagnait pas sa croûte, personne ne le ferait à sa place.
En ville, on lui avait parlé du Procureur et de sa compagne. Paraît que lui ne sortait plus de son bureau, paraît qu'elle était enceinte jusqu'aux yeux. Z'auraient sans doute besoin d'un coup de main.
Elle tente sa chance.

Toc toc toc

Elle frappe à la porte de la taverne et, en attendant qu'on lui ouvre, examine rapidement la bâtisse afin d'analyser brièvement ce que serait de travailler ici.

La dame lui ouvre. Effectivement, on peut aisément constater qu'il n'y en a plus pour longtemps avant la naissance.

Basine s'incline.

B'jour Dame. J'm'appelle Basine. J'cherche de l'ouvrage.

Basine regarde Moon des pieds à la tête et s'arrête sur son ventre.

Dans votre état, z'auriez p'être b'soin d'un coup d'main. J'prends pas cher et ch'uis travailleuse.

La soupe et la couche, dame. Et 20 écus par semaine. C'est pas cher vous savez. Les autres en demandent presque 30.

Elle l'a accrochée. On voit bien que la jeune femme semble intéressée. Qu'en sera t'il du maître de maison ?

Je repasserai c'soir alors Dame. Bonne journée à vous.

Elle s'incline encore une fois en reculant d'un pas. Puis se tourne et s'en va. Avant demain, il faudra qu'elle trouve un travail. Ses maigres économies ne feront pas long feu.

Moon ouvre la porte.

Bonsoir Basine.
Entrez, je vous prie.

La jeune femme l'invite à s'asseoir.

Alors voilà. J'ai parlé à mon compagnon. Il est d'accord.
Vous travaillerez donc ici. Au-moins jusqu'à ce que mon enfant naisse. Ensuite, on verra. Votre salaire sera de 20 écus par semaine, comme vous l'avez demandé.
Vous mangerez et dormirez ici.
D'ailleurs, je vous montre votre chambre.

Moon se lève et lui demande de la suivre. Elle monte lentement l'escalier, traverse le couloir et ouvre la porte de la chambre numéro 2.

Voilà, c'est ici. Je vous laisse vous installer.
Pour ce qui est du repas de ce soir, je l'ai déjà préparé. Nous dînons à 20 h.
Vous commencez demain matin, 6 h. Mais nous en reparlerons à table où vous ferez sans doute la connaissance de messire Icarionnoste... si son travail ne l'enchaîne pas une nouvelle fois à son bureau.
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Une petite journée froide. Une journée de belle lumière, sans être trop intense elle se frotte comme une lente caresse sur la joue du Flamoc’.
Il sourit. Avec une parcimonie toute relative, un entrain sulfureux et l’envie irrépressible de retrouver un peu son foyer entre deux réquisitoires. Izidor. Le bougre de louveteau, cadeau de naissance pour sa petite Fleur, lui donnait du fil à retordre.

Un soir plutôt sombre, la petite fleur lui demanda si elle pouvait engagée une servante, pour l’aider, il accepta, évidemment, le temps lui manque et les possibilités d’aider sa belle était parfois mince, une aide ne serait pas forcément de trop.

Quelques pas jusqu’à la porte. L’ouvre avec lenteur, laisse sa main glisser sur le bois de la porte. Une silhouette inconnue à l’intérieur. Dépose ses yeux cyans dessus, elle fait le ménage semble-t-il, la servante, suppose-t-il (perspicace le mec).

-« Bonjorn dòna.

Il se rappelle des servantes sous les ordres de son père, feu le Coms dò Lengadoc, il les avait jamais considéré comme inférieures, au contraire, il appréciait cette aide, leur soutient, leur travail. Enfant et crédule il avait tendance à les prendre pour des quasi anges gardiens. Qui faisait son lit à sa place, nettoyait ses bêtises pour que môman ne l’engueule pas. Toute une histoire.
Aussi, le « dòna » s’imposait.

Une silhouette poilue, petite et enjouée arriva à grande vitesse sur le Flamoc’, l’Izidor passe à l’attaque, mordillant gentiment les bottes du flamoc’.
Icelui s’abaisse et le caresse du bout des doigts, lui balançant au museau un chaleureux …

Bèl lop »

Se relève en regardant la Basine, il était temps de dresser la bête. Avant il irait embrassait sa belle. Si elle ne dort pas.

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"On s'attire la haine en faisant le bien comme en faisant le mal." - Machiavel

Il faisait encore trop froid pour emmener les bêtes dans les paturage, alors Robert veillé comme une maman poule sur sa bergerie. Mais l'autre jour la Cunégonde etait rentrer à la maison le visage tout blanc.

Au loup ! Robert, fait quelque chose, y a un loup à Tournai !

Un loup ? Comment ça, t'es folle, y a des mur solide, avec des gardes et tout. Pffff.. un loup dans la ville, l'autre.

J'te jure Robert ! j'lai vue en passant devant la grange aux mots ! Il etait avec la blonde enceinte !

Il l'a attaqué ? Elle va bien au moins ?

Nan ! C'est un bébé, elle le traite comme un chien.

Mais elle est folle, y va grandire !

Alors Robert attrapa sa fourche et son flanbot, et partit chercher ses amis bergers. Tous ensembles ils tappaient à la porte de chez Moonflower, vraiment furieu.

Non de dieu, voila que maintenant la blondasse élevait un loup près de
chez elle, non mais pour qui pouvait-elle bien se prendre. N'était-ce pas
assez dur pour les éleveurs, depuis le temps de subir les ravages de ces
meutes, de devoir toujours protéger les troupeaux à l'extérieur des
murailles.
Surement que non, il fallait que l'étrangère ait la bonne idée de mettre un
loup dans la ville, comme un sale cabot.
Suivant Robert, il brandissait fourche et torche, près à en découdre avec
la bête qui vivait dans cette antre du diable, qu'était la maison de moonflowerdemosel.

Alors que le meneur tapa à la porte, une grosse boniche horrible à voir
ouvrit la porte, sans même dire bonjour. Celle ci fut si désagréable pour
les paysans, qu'ils furent encore plus en colère s'esclaffant de toute part,
mais, notre éleveur anonyme lui, n'hésita pas a prendre la parole plus
fort que tout les autres :

Et toi la grosse vache, veux tu virez d'ici et rejoindre mes boeufs, on a
besoin de passer pour tuer le loup !

Son ton était féroce, très méchant, on avait aucun doute dans la gravité
de sa voix qu'il n'aurait pas hésitez a embrocher la boniche, juste bonne a
se coincé dans la porte pour les empêcher de passer.
Prit de colère ses collègues de travail hurlait aux scandale, attendant que
la Basine ne fasses plus sa coriace.

Moonflower, endormie sur sa couche, est réveillée par un bruit terrible au-dehors.
"Mais qu'est-ce qui se passe ici ?!".
Au moment où elle veut se lever, Basine entre en courant, complètement affolée.

Maîtresse ! Des hommes dehors ! Armés ! Y' veulent tuer Izidor ! Faut vous cacher, fâchés comme y'sont, y' pourraient bien nous embrocher avec ! J'ai bien fermé la porte avec une barre en travers.

Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ?!

Moonflower est bien réveillée maintenant et sent la colère monter en flèche. Elle se dirige vers la fenêtre et l'ouvre.
Elle n'en croit pas ses yeux.

Je peux savoir ce qui se passe ici ?
Vous vous êtes regardé ? Toute une poignée d'hommes armés contre deux femmes et un louveteau ?
Il est absolument exclu que j'ouvre ma porte.
Si vous souhaitez en parler, mettez-vous d'accord sur ce qu'il y a à dire et envoyez l'un d'entre vous seulement. Ou déposez une plainte auprès du Procureur.
Ah mais oui ! Au fait ! C'est sa maison que vous essayez de violer là ! Maintenant, allez-vous en de chez nous ou je fais appeller la maréchaussée.

Elle se tourne ensuite vers Basine et lui chuchote de cacher le louveteau.

Tu sais où ? Hein ?

Là, personne ne pourrait le trouver ou lui faire de mal.

Elle se tourne à nouveau vers les manifestants.

Rentrez chez vous ! Ca suffit !
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Par Aristote ! L'autre excité lui envoie sa fourche qui rentre dans sa chambre, frôlant son épaule.

Ils parlent d'une autre entrée... Ils veulent entrer... Seigneur !
Moonflower prend peur. Elle referme la fenêtre illico presto, récupère la fourche et rejoint Basine aussi vite qu'elle le peut dans la pièce secrète.
Elle tremble comme une feuille.
"Mon Dieu... Ica..."

Planqués tous les trois, la fourche en main, ils attendent. Il n'y a plus que çà à faire...
Attendre et prier.
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La maîtresse arrive une fourche dans la main. Elle referme tout derrière elle avec des gestes saccadés qui trahissent sa panique.
Basine, Izi dans ses bras la rejoint et lui tend le loup. Elle va prendre les choses en main.

Donnez-moi çà Maîtresse, dit-elle en prenant la fourche, c'est pas vous qui allez utiliser çà s'ils rentrent ici.

Elle lui frictionne vigoureusement le dos.

Allons, faut vous calmer. C'est pas bon pour votre enfant çà. Peuvent pas nous trouver ici. Z'êtes en sécurité.
Et pis, si y'en a un qui entre, je l'embroche. Foi de Basine.

La servante la regarde, lui sourit, tente de masquer sa propre peur, la serre fort contre elle.
La pièce est sombre et pleine de toiles d'araignées. Basine découvre dans un coin une vieille couche poussièreuse. Elle invite Moon à s'y allonger.

Couchez-vous là avec Izidor. Faut pas qu'vous restiez énervée. Ca s'rait pas le moment que l'bébé vienne.

Robert voit l'autre berger lancer la fouche.

A c'est malin tiens ! Calme toi idiot, on vient tuer un loup pas une donzelle !

La femme leur dis de porté plainte. Depuis quand on porte plainte pour tué un loup ? Le proc arriva et s'avanca vers le berger fou furieux. Robert et toute la foule se met entre les deux hommes.

Quand y a un loup on l'tue, c'est tout ! Mettez toute la ville en danger avec vot bestiole du diable ! Z'ête pas un peu malade d'amener un loup dans la ville ? On s'fiche qu'il est petit, sa mère va l'cherché, voulez une meute entiere dans la ville procureur ? !

Tous ensembles, ils lèvent leurs fourches et leurs flambeaux. Plus ils crient au loup, plus des villageaoix arrive, ça commence à faire une foule bien grosse devant la maison.

Au loup ! A mort !

Robert attrape un gamin par le bras.
Va trouver l'armée, ou la police, fin c'que tu trouves. On va avoir besoin d'aide pour les raisonné ces deux fous !

Tu ne perds rien pour attendre le proxénète, didiou, je te crèverais toi et ta catin !

Robert entend sa et se retourne.

Ta gueule bordel ! C'que fait l'bourgeois dans son lit on s'en tape. Si t'es pas la pour crever le loup on te r'tient pas !

Il fixe le procureur : M'sieu l'proc. Sortez c'loup d'la ville ou on l'fera nous meme.

Il leva sa torche bien haut de manière menacante et donna un coup de menton à la maison. Tous les autres lèvent leur torches aussi et crie en coeur.

Ouéééé, on le crame le loup !

Le voisin de Robert se prend le cracha en pleine tronche. Il reste un moment sans bougé, stupéfais. Robert s'avanca, furax.

Z'ête berger ou procureur, faudrait savoir ! Un berger qui s'respecte sait très bien que les loups ça vis en meute, imbécile. On a tous des chiens pour protégé nos bêtes, t'a qu'à en avoir aussi ! Tu crois qu'il va faire quoi ton loup, leur servir de baby sitter ? Elevé un chien comme un loup, on aura tout vu !

Alors vous nous protegé cont' cuilà mais pas cont' sa mère et toute sa meute, qui vont arrivais en ville le chercher.

Tu vas nous fout' tous en geole procureur ? Avec l'aide de qui ? La maréchaussée elle doit NOUS proteger des loups et des idiots de ton espèce.

A ce moment là l'homme qui a un crachat sur la figure se reveile et balance sa torche par la fenêtre cassé en hurlant :

Tu veux elever un loup ? Ben va vivre avec eux HOR des mures de la ville !

D'autres crie ouais ! et balancèrent leur torche par les deux fenetre cassés. Ca fait une bonne dizaine de torches, et Robert se dit que le proc à interet à courrir vite pour sortir sa maîtresse de là.

... immédiatement il comprend.
La situation est plutôt houleuse, et les débordements ont déjà eu lieu. Les berges ne sont pas tant que ça, enfin ... autant qu'eux, mais en plus mal armés, et sans expérience du combat.
Un bain de sang en perspective s'ils continuent leurs exactions.

Le Wilfried, chef de la garde verte grassement payé par celui que l'on nomme Flamoc' et dont il ne connait en fait pas plus que la couleur des écus qu'il lui offre, ordonne à 4 de ces hommes de passer par une fenêtre cassée pour éteindre les torches.

Le bois lourd et épais ne prend que difficilement, en somme, il venait de balancer des allumettes sur un parquet vitrifié. Pas forcément des plus efficaces pour un incendie ...

Le soucis du feu réglé, le vieux Wil' comme on l'appelle, de sa voix roque. Balance à la tête des bergers.

-"Bon les troudu'c.
Soit vous vous barrez maintenant et vous arrêtez de faire chier le fonctionnaire. Bordel.

Un coup d'oeil vers le Flamoc'.

Soit vous restez et on vous buttes tous. Bordel.
J'suis sympa, j'vous laisse le choix les troudu'c."

Il a son sourire pervers sur le coin des lèvres, il voudrait tant qu'ils choisissent la deuxième solution.

"Oh Seigneur !" Elle entend une vitre se fracasser, entend des pas au-dessus d'elle... De la poussière tombe des lames du plancher... Ca s'agite en haut...
"Ils sont entrés !!!"

La trappe... Ils la verront, pour sûr. Ils la trouveront. Ils exigeront d'avoir le loup. Quand ils verront qu'elle s'est joué d'eux...

Moonflower est recroquevillée sur la vieille couche. Elle regarde le meuble... le passage...
Attendre ? Fuir ?
Si elle pousse à nouveau l'armoire et qu'elle s'en va, elle ne pourra plus la remettre en place et alors, ils sauront, ils suivront la piste...
La vie d'un loup vaut-il la vie d'un humain ? De deux humains en l'occurence.
Non, sûrement pas.
Il faut se résigner.

"Oh Ica ! Pourquoi ? Pourquoi faut-il toujours qu'on piétine notre bonheur ?"

Moon se lève, le ventre lourd, les jambes flageolantes, les joues inondées. Elle tente de repousser l'armoire, la force lui manque. Elle prend à nouveau appui sur ses jambes, ses abdominaux se contractent, poussent sur son utérus , çà lui fait mal. Trop mal pour continuer.
Alors elle s'affaisse entourant son ventre de ses bras comme si ce simple geste pouvait protéger l'enfant.
Il n'y a rien à faire. Rien à faire d'autre qu'à attendre...
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Le proc a rameuté une armé de sbire, et Robert est de plus en plus nerveux, surtout en l'absence de la marechale pour les raisonné ces fous qui amènent le diable en ville. Il regarde les sbires, puis ses compagnons.

Ils protègent le loup pour de l'argent. Suppôts de Satan !

Il se signe, visiblement apeurer. Pas par leurs armes, mais par leur alliance avec la bête du Malin.

Moi j'me tire. On aura la bête une autre fois, peuvent pas le protégé éternellement. Toutes façons je remet pas les pieds ici. Une maison qui brûle pas, une femme déshonorée qui éleve la Bête...Sorccellerie ! Qui sait de quoi elle va accoucher comme horrible démon !

Le berger s'éloigne et court à l'eglise prier Aristote de les protéger tous de la Bête du diable.

Rouge pivoine, totalement essoufflée, Basine arrive à nouveau à la taverne, par devant cette fois-ci. La Maréchale ne l'a pas suivie. Elle n'a pas trouvé le maître. Elle a lamentablement échoué dans sa mission.
Seul le louveteau est en sécurité.

Elle s'arrête à bonne distance, se cache derrière un arbre pour évaluer le danger.
Oh lala !!!
Mais que se passe t'il ? Il y a toujours quelques éleveurs, mais il y a aussi... d'autres hommes. Z'ont pas l'air commode...
Elle observe, analyse la situation.
Ca sent l'affrontement. D'ailleurs, quelques éleveurs s'en vont...

Il faut qu'elle rejoigne sa maîtresse. Absolument.
Par la porte ? Non, trop risqué.
Basine se faufile furtivement derrière le bâtiment. Les fenêtres sont fermées.
"C'est pas vrai !"
La porte qui donne sur la salle d'eau... Pourvu que...

Basine escalade un muret, arrive près de la porte, descend la clanche. La porte s'ouvre !

"Aristote ! Christos ! Soyez mille fois remercié !"

Elle souffle de soulagement, entre et traverse la salle d'eau puis la pièce principale. Le maître ! Il la cherche, il crie son nom.

Maître ! Elle est en bas ! Dans la réserve !

Ah ce moment là, la voix de Moon leur parvient à travers la trappe.

Il arrive, il est là.
L'épée dans sa main a remplacé la plume.
Oui, la plume est plus forte que l'épée comme dit l'adage, mais il y a des cas où...

Moonflower est là, recroquevillée, prostrée dans la poussière. Avec une infinie douceur, il l'emmène jusqu'à leur chambre. Elle ne dit rien, seule sa présence compte.
La jeune femme serre ses bras autour de son cou. Elle voudrait ne plus jamais avoir à quitter ses bras.
Il l'allonge sur leur couche quand une autre contraction arrive. Son ventre se durcit à nouveau. Elle se plie sous la douleur.
C'est la troisième en moins d'une heure. Soudain, elle sent un liquide chaud couler abondamment entre ses cuisses et tremper les draps.
"Qu'est-ce qui se passe ?!"
Moon le touche, observe sa main. Panique ! Elle le regarde, les yeux exorbités.

Ica ! Le bébé !
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La présence d'Ica, la main de Basine sur sa joue, ses mots prononcés si doucement...
Moon se calme un peu. D'ailleurs, la contraction est passée ce qui concourt à son apaisement.
C'est donc maintenant... Maintenant qu'elle va lui donner l'enfant qu'il désire tant...
Elle regarde Ica qui semble prêt à partir.

Ma marraine Ica ! Il faut la prévenir ! Je veux qu'elle soit là !

Devant son air un peu abasourdi, elle lui sourit plus rassurante que rassurée.

Je te prépare un beau cadeau, Amour.

Il s'en va.
Moon voudrait se lever, se changer. Tout est trempé.
Basine l'y aide, va chercher des alèzes, vite, avant que la prochaine contraction arrive, lui passe une grande chemise que la jeune fille enfile.
La servante garde les draps mouillés dans un coin, histoire qu'Achilée puisse juger de la couleur du liquide. Il lui semble clair mais rien ne vaut l'avis d'une personne qualifiée.

La douleur revient. Moon se plie, gémit un peu. Basine se dépêche, l'aide à s'allonger sur la couche propre, lui caresse à nouveau la joue.

Elle avait dit à Ica qu'elle lui en ferait plein. Le premier arrive.
Moonflower se sent prête.


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Sa marraine entre. Le visage de Moon s'illuminerait presque si :

Marrai....

Elle se tient le ventre. Peine perdue. Ca ne la soulage en rien. Elle en dirait des gros mots. Connaissant Moonflower, c'est dire.

Pu... naise !!!

Elle trouvait que les premières étaient douloureuses. Elles n'étaient rien à côté de celles qui viennent.
Heureusement qu'entre deux contractions, elle peut se reposer un peu. Voilà déjà deux heures qu'elles se succèdent.
Elle est là. Sa marraine. Toujours là quand Moon a besoin d'elle. Elle lui caresse les cheveux tendrement. Si ces deux précédentes mères ne sont pas là, Théalie les remplace largement.

La contraction passe. Son souffle revient à peu près à la normale. Moonflower lui sourit un peu béatement, lui donne la main.

Je vais donner un enfant à Ica, Marraine.
Comme il va être heureux !
Tu sais... ce n'est rien de souffrir si c'est pour voir son visage illuminé de bonheur.
Merci d'être là. Merci de m'aider.

Un grand sourire à sa marraine, un regard tendre. Qu'est-ce qu'elle l'aime elle-aussi !
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Elle garde sa main dans la sienne, à chaque contraction Moon serre plus fortement et même si cela ne sert pas à grand chose au moins est-elle la pour la soutenir. Basine pendant ce temps s'affaire, elle jette un coup d'œil de temps en temps mais aucun soucis de ce côté la, la servante sait ce qu'elle fait, ça se voit dans ses gestes.

Et Moon si radieuse entre deux contractions, qui lui parle avec cet amour dans son regard quand elle prononce son nom. Elle lui sourit, elle l'écoute, elle la rassure en la couvant du regard.

Il va être heureux oui.

Elle s'égare un moment songeant à la joie que ça serait pour elle d'offrir ce même cadeau à Théo. Combien de fois y a-t-elle pensé ?
Et Moon qui la remercie de sa présence alors que c'est naturel, c'était sa filleule mais avec le temps elle devait bien avouer qu'elle la considérait comme sa meilleure amie, sa confidente et parfois comme sa fille. Un peu de tout cela.

C'est naturel mon enfant que je sois présente pour ce moment.

Elle lui éponge le front où commence à perler de la sueur, pourvu qu'Achilée arrive bientôt. Elle a déjà entendu des femmes raconter les accouchements, elle a déjà assisté à l'un d'entre eux mais jamais elle n'avait elle même fait accouché quelqu'un. Basine devait s'y connaitre mais tout de même elle serait rassurée si Achilée arrivait.
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Voila Achilée, elle pousse un petit soupir de soulagement, elle lui fait un petit signe de tête. Elle écoute attentivement ses recommandations. Pas un homme ça c'est bon. Ica était tellement nerveux qu'elle lui avait dit d'aller se dégourdir les jambes à l'écart.

Les nœuds, c'est vrai ! Il fallait délier tous les nœuds !
Elle s'empresse d'enlever le nœud de son bustier, regarde dans la chambre enlève le nœud au niveau des rideaux.

Basine, vérifiez le rez de chaussée, je me charge de l'étage !

Elle fait un sourire à Moon, lui fait un baiser sur le front avant de se diriger vers Achilée et lui dire :

J'ai assisté une fois à un accouchement mais ça remonte à loin. Et je n'avais pas fait grand chose...
Mais si vous avez besoin, vous pouvez compter sur moi.

Un regard vers Moon :

Je reviens vite !

Elle s'échappe ensuite dans le couloir pour passer en revue chaque chambre de l'étage et enlever le moindre nœud qu'elle croiserait.
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Depuis combien de temps est-elle là ?
Elle ne sait plus. Ce qu'elle sait par contre c'est que les contractions s'intensifient et se rapprochent aussi, lui laissant de moins-en-moins le temps de récupérer.
A chacune d'entre elle, elle gémit, serre les dents pour ne pas crier. Ica n'est pas loin. Elle ne veut pas qu'il sache combien çà fait mal. Elle ne veut pas qu'il s'inquiète.

Elle est fatiguée. Elle transpire.
Tout le monde est là et pourtant elle est seule. Seule à savoir combien çà peut faire mal.
Elle appréhende chaque nouvelle contraction, la sent monter en intensité jusqu'à qu'elle atteigne un pic insupportable et, au moment où elle croit qu'elle va faillir, l'intensité de la contraction décroît pour la laisser souffler quelques minutes.

Pour se donner du courage, elle imagine l'enfant. Elle l'imagine dans ses bras. Elle l'imagine le tendre à son Ica radieux et fier. Fille ? Garçon ? On saurait bientôt.

Moon en sent une autre arriver. Elle cherche une position qui soulagerait sa douleur. Sur le flanc, en position foetale. C'est encore la meilleure.
Elle passe. La jeune femme souffle, s'essouffle à vrai dire. Une autre arrivera bientôt, elle le sait.
Mais combien de temps tiendra t'elle à ce rythme ? Ca...
Sa gorge et sa bouche sont desséchées.
Elle profite d'une accalmie entre deux pour demander, sans aucune formule de politesse :

J'ai soif. Donnez-moi à boire.
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Elle dénoua elle aussi le lien de son bustier et l’enleva même totalement pour ne pas être gênée. Bon les contractions commençaient à devenir très intenses longues et rapprochées. La naissance proprement dite n’allait probablement pas tarder. L’eau bouillante était prête, un couteau était posé tout près, des linges en quantité suffisante attendaient d’être utilisés…

En principe il ne faut pas Moon et vos contraction sont bonnes mais …

Mais elle semblait vraiment assoiffée et Achilée avait tendance à penser que le corps savait ce qu’il faisait même si elle ne clamait pas cette idée étrange. Elle prit de l’eau bouillante et y mit des feuilles séchées de framboisier en pensant qu’il lui faudrait refaire les réserves de cette plante. Elle laissa infuser. Le temps lui parut affreusement long et pourtant c’était une infusion qui n’en demandait pas tant que ça…de temps

Basine c’est ça ? Donnez lui à boire …Un verre d'infusion...pas plus...Et puis ensuite allez dans ma besace …vous trouvez une petite boite avec du fil de soie et une aiguille …sortez les et posez les là !demanda-t-elle à la servante. Se tournant enfin vers Moon Ce sont des feuilles de framboisier ça permet d’avoir des contractions plus efficaces, c'est-à-dire… de vous ouvrir plus largement.
Ensuite installez-vous dans la position qui vous est la moins douloureuse. Sachez juste que à genoux ou assise sont des positions qui facilitent l’ouverture du bassin et donc l’accouchement. Allongée est la position la plus facile pour que je puisse vous aider.

De nouveau elle plaça ses mains sur le ventre de la jeune femme. Elle avait senti lors d’une visite précédente au dispensaire que l’enfant s’était retourné. C’était déjà une bonne chose. Il fallait à présent prier pour que ce ne soit pas un bras qui sorte en premier.
L’infusion devait commencer à faire effet. Elle le vérifia d’un geste précis et rapide et, se doutant bien, que Moon comme les autres femmes qu’elle avait accouchées n’aimerait pas cet examen, elle lui demanda pour la distraire

Alors vous avez choisi des prénoms ? Vous préfèreriez quoi ? Un garçon ? Une fille ?
Puis, ayant fini elle ajouta doucement:
Le framboisier a fait effet. Vous allez vous placer comme vous voulez. Et on va y aller d'accord?
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Elle se relève un peu sur la couche et, pour économiser le seul verre qu'on l'autorise à prendre, boit par petites gorgées l'infusion que sa marraine lui tend. Le goût est amer et lui arrache une grimace. Cependant, il soulage sa bouche et son oesophage. C'est un grand bienfait.

Pas vraiment le temps de se réjouir. Les contractions reprennent de plus belle. C'est atroce ! Elle a l'impression qu'on lui arrache les entrailles.
Achilée lui touche le ventre, examine son intimité.
Moon sait bien qu'elle fait son travail mais là, elle a juste envie qu'on lui foute la paix. Elle gigote assez violemment comme pour se défendre.

Moonflower la regarde, l'écoute. Elle ne sait pas vraiment comment se mettre. Assise, sur le dos, à genoux ?
La seule position qui lui convienne à peu près, c'est cette position foetale. Mais apparemment, çà n'arrange pas vraiment Achilée.
Elle opte donc pour une position semi-assise, le dos contre les coussins.

Un garçon ? Une fille ? Qu'importe pourvu qu'il sorte et que çà s'arrête !
Elle répond quand même, à bout de souffle.

Ica voudrait une fille. Elle s'appellera Eulaly. Moi un garçon. Denz...
Aïe !!!

Il n'y a pratiquement plus de repos entre deux contractions. La douleur, insupportable, lui arrache des gémissements qui se transformeraient bien en cris. Elle a du mal à respirer.
Mais quand donc cela finira t'il ? Elle semble à bout de force.

Je ne vais pas y arriver Achilée ! C'est trop difficile ! Je n'en peux plus !

Mais au moment où elle dit çà, elle sent l'enfant descendre à l'intérieur d'elle-même et alors, une formidable envie de pousser la prend.

Marraine !!!
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Elle est la. Elle la soutien du regard sa petite Moon qui accouche.
Elle prend la tisane, lui fait boirepetit à petit. Elel garde sa main dans la sienne, parfois elle lui remet délicatement ses cheveux.
Elle espère aider et ne pas être totalement inutile.
Elle voit qu'elle souffre, tudieu ça lui fait réfléchir à deux fois pour en faire un.

Elle se plaint, elle ne sais plus quoi faire pour l'aider, elle regardeachilée, essaye de voir d'après son visage si l'accouchement se passe bien.
Et Moon qui crie après elle, elle se retourne vivement, serre la main de sa filleule et lui dit :

Courage mon enfant, le bébé arrive ! Il n'y en a plus pour très longtemps !

Elle espère ne pas se tromper en disant cela, elle est près d'elle et la soutien c'est bien la tout ce qu'elle peut faire.
Une chose est sure, elle a hâte de voir s'il s'agit d'un garçon ou d'une fille et de voir la petite bouille de l'enfançon.
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Il n'en fallait pas plus pour que la jeune femme ait un sursaut de courage. Ica va être heureux oui mais s'il savait comme çà fait mal !
Aucun homme ne pourra jamais s'imaginer.
Moon regarde Basine opine de la tête.
Une autre contraction arrive. Elle sent la pression de la tête de l'enfant contre les os de son bassin. Envie de pousser, terriblement !
Elle n'attend pas le feu vert d'Achilée, le besoin d'expulser l'enfant est trop grand.
Dans un cri déchirant, elle pousse une première fois, de toutes les forces qu'il lui reste.
Rien, l'enfant n'est toujours pas là. Une autre contraction arrive dans la foulée. Plus le temps de souffler entre deux. Elles atteignent à présent une intensité absolument insoutenable.
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Ne relevez pas ses cuisses installez vous plutôt derrière elle pour lui servir de dossier.
Moon ne poussez pas en même temps que les contractions mais juste après vous m'entendez...après les contractions.

La main toujours posée sur le ventre de le jeune femme elle lui donne le tempo.

Maintenant retenez votre respiration...poussez!....arrêtez ! soufflez...voila comme ça c'est bien...On recommence...poussez....soufflez!!

Le temps passe au rythme des contractions, toujours trop long pour les parturientes mais pour l'herboriste tant que tout se déroulait bien elle ne faisait pas attention aux minutes qui passaient

Moon ...il se présente bien...voila la tête....soufflez.....poussez

Basine essuyez lui le front, elle est en nage...

Elle sourit vaguement, espérant, rassurer la jeune femme, mais son esprit restait concentré sur sa tâche: faire naitre cet enfant et garder la mère en vie. Elle gardait à l'esprit que presque une femme sur deux ne survivait pas à un accouchement et que à l'Hôtel Dieu, elle avait vu mourir des femmes soignées pourtant par les meilleurs.

Continuez....poussez....soufflez...

La naissance avait une musique bien à elle qui commençait sur un rythme à deux temps et finissait elle l'espérait par un allegrissimo dans un cri.

Poussez ..poussez...souffleeeeez

Le moment le plus important allait arriver...elle se tenait prête.
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La tête parait. Les mains de l'herboriste soulagent de leur mieux les efforts de la mère.
Elle a cessé de donner des instructions. Achilée attend de voir les épaules. Le temps passe entrecoupé de poussées et de soufflements. Son attention n'est focalisée que sur cet enfant qui vient au monde.

Une nouvelle vie...Elle n'a pas le temps de prendre conscience de tout ce que cela implique. Les épaules viennent de passer: elle les saisit et tourne doucement l'enfant sur sa droite, le dégage lentement,et quand elle le peut, glisse ses mains sous les bras et tire très précautionneusement.

Il est né ...ou plutôt Elle... et Elle crie.

Pourtant elle n'avertit pas Moon tout de suite. Elle scrute le corps: la tête n'est pas déformée, les membres sont bien faits. Alors seulement elle annonce

C'est une petite fille Moon...elle est bien faite...Théalie coupez moi un empan de fil de soie s'il vous plait...

Le fil de soie fut noué sur le cordon ombilical à quatre doigt du futur nombril. Un doigt pour chaque saison de l'année, un doigt pour chaque age de la vie.
Elle prit le couteau et le plongea dans l'eau bouillante. Puis, les chiffons bien disposés, elle coupa ce cordon, faisant de ce petit être, de cette vie nouvelle, une entité indépendante de sa mère.

Elle tendit l'enfançon à Basine ...Nettoyez la je vous prie...
L'herboriste devait à présent continuer son travail, et pour cela il lui fallait toute l'attention de la jeune mère, alors qu'elle savait pertinemment que cette dernière n'avait qu'une seule idée...prendre son enfant, le toucher, le respirer, l'embrasser, le dévorer de yeux ...tout ces gestes d'amour que la plupart des mères faisaient sans même se poser de questions. Et là était la difficulté, leur faire accepter que ce n'était pas tout à fait fini, que la douleur des contractions et des poussées devait se poursuivre au moins encore un peu. Quelle mère pouvait accepter cela de bon cœur quand tout la poussait vers son enfant?

Elle se pencha vers Moon et planta son regard dans le sien, lui parlant d'une voix grave et douce, tentant de la persuader de poursuivre encore un peu ses efforts

Moon....... Moon.. écoutez moi c'est pas tout à fait terminé...on continue...il faut expulser la secondine ( le placenta )....allez plus que deux ou trois poussées et vous aurez totalement fini...ce ne sera plus très long je vous le promets...C'est important Moon....poussez.....souffleeeez

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C'est long.
Enfin, il ne sait pas trop, il n'a pas vraiment les notions du temps. Il sait juste que le temps est long. Il ne sait par contre pas si c'est un bon ou un mauvais signe. Ou rien du tout ...

Le dos contre le mur extérieur de la maison, il attend, balançant de temps à autre un bâton à Izidor, qui s'empresse sur ses quatres petites pattes de louveteau d'aller le chercher. Il le ramène à chaque fois.
Bon par contre ... il a du mal à le laisser au Flamoc' qui se fait systématiquement mordiller les doigts pour aller lui prendre dans la gueule.

Le temps est long.
Et encore plus quand il l'entend crier.

-"Ça y est."

Il parle au loup.
Oui évidemment c'est pas forcément l'interlocuteur le plus bavard qui soit, mais c'était ça ou le bâton de bois.

Quelques minutes passent.
Le temps d'être assommé.
Un cri.

Aigu.
Le cri d'un nouveau né.

Un sourire tout emprunt de parcimonie s'étale sur les lèvres du Flamoc', l'attente se fait moins longue. Il pense à elle, ne sait pas vraiment si elle va bien ou si elle est heureuse, si elle a peur ou si elle est fatiguée, il ne sait pas ses sensations. Il sait simplement qu'il veut la rejoindre, qu'il puisse la voir, elle et leur enfant, dont il ne connait pas le sexe.
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"On s'attire la haine en faisant le bien comme en faisant le mal." - Machiavel