Cathleen
Cathleen était arrivée sur Rieux il y avait quelques jours déjà, et elle avait fait quelques connaissances en taverne. Maintenant, il lui fallait régler avant dimanche quelques détails : en effet, ayant été baptisée dans sa belle ville dIrlande, elle avait toujours été une fervente aristotélicienne, comme tout le monde dans sa noble famille, mais elle doutait que son baptême soit reconnu dans le Grand Duché de Bretagne. Aussi devait-elle quérir au plus vite quelque ecclésiastique afin de régler ce petit souci, car elle naurait voulu pour rien au monde manquer quelque messe, ce qui pourrait lui attirer la colère divine. Voilà pourquoi elle se dirigeait vers léglise ce jour de bon matin, habillée de lune de ses tenues de sortie, pas aussi complète et sophistiquée que la tenue de soirée, mais plus habillée cependant que sa tenue de résidence.
Elle était vêtue dune robe bleue ourlée de dentelle, surmontée dun petit veston assorti, et portait un chapeau de feutre du même bleu, orné dun bouquet de plumes de paon. Sa petite ombrelle accordée, qui lui servait à la saison chaude à se cacher des rayons du soleil qui auraient foncé sa peau, lui servait à cette époque à se protéger des gouttes de pluie qui auraient défait ses cheveux roux relevés soigneusement en chignon. Seules quelques petites anglaises étaient libres, encadrant son doux visage à la peau blanche.
Sur le parvis de léglise, elle replia soigneusement son ombrelle, et poussa la lourde porte de bois usée par le temps. Le bruit de ses pas sur le carrelage froid de léglise se répercuta en écho sur les murs blancs. Cathleen observa autour delle la petite église de campagne, sémerveillant devant la beauté de ses vitraux. Elle avança jusque devant lautel, et tenant sa robe pour ne pas la salir, se mit à genoux. Elle remit alors en place sa belle robe pour ne pas faire de plis, et joignant les mains, pria Aristote en attendant la venue dun ecclésiastique.
Elle était vêtue dune robe bleue ourlée de dentelle, surmontée dun petit veston assorti, et portait un chapeau de feutre du même bleu, orné dun bouquet de plumes de paon. Sa petite ombrelle accordée, qui lui servait à la saison chaude à se cacher des rayons du soleil qui auraient foncé sa peau, lui servait à cette époque à se protéger des gouttes de pluie qui auraient défait ses cheveux roux relevés soigneusement en chignon. Seules quelques petites anglaises étaient libres, encadrant son doux visage à la peau blanche.
Sur le parvis de léglise, elle replia soigneusement son ombrelle, et poussa la lourde porte de bois usée par le temps. Le bruit de ses pas sur le carrelage froid de léglise se répercuta en écho sur les murs blancs. Cathleen observa autour delle la petite église de campagne, sémerveillant devant la beauté de ses vitraux. Elle avança jusque devant lautel, et tenant sa robe pour ne pas la salir, se mit à genoux. Elle remit alors en place sa belle robe pour ne pas faire de plis, et joignant les mains, pria Aristote en attendant la venue dun ecclésiastique.

































































Procureur de Bretagne - Adjoint au Maire de Reoz - Ex Mairesse de Reoz















a société des hommes et des femmes était belle et raffinée.
insi, ils apprirent à produire du vin à partir du raisin, après de longues années passées à tenter de saisir les subtilités de laffinement dune telle boisson. Ils découvrirent également comment brasser la bière à partir de lorge et du houblon. Pour cela, ils inventèrent des fours à la taille impressionnante. Ils durent apprendre à travailler de concert afin darriver à de tels résultats. Mais aucun ne doutait que le jeu en valait la chandelle.
e plus, les arts et les sciences furent alors conçues pour les élever encore plus vers Dieu. Ils apprirent à composer de la musique, les chants devenant de plus en plus beaux et les instruments qui les accompagnaient de mieux en mieux conçus. Ils découvrirent les plantes qui soignaient les plaies et les maladies, afin que leur santé serve à glorifier le Très Haut plus longtemps. Ils inventèrent lécriture, qui leur permit de conserver tout leur savoir pour les générations à venir.
ais toutes les inventions que les humains avaient créées rendaient leur labeur moins dur. Ils avaient de moins en moins de travail à faire et de plus en plus de fruits à récolter. Là où auparavant, il leur fallait un mois pour récolter du blé, il ne leur en fallait plus désormais que le tiers. Alors quils ne pêchaient auparavant quun poisson tous les deux jours, ils en avaient dorénavant un par jour, parfois deux. Là où ils leur fallait jadis travailler chaque jour pour cultiver des légumes, il ne leur restait plus désormais quà récolter.
t la principale des sciences nexistait pas encore. La théologie était inconnue de ces humains. Nayant pas de clercs, il ny avait encore personne pour se consacrer entièrement à Dieu. Nayant pas de texte sacré, il ny avait rien à étudier. La foi humaine était brute, en cela quelle navait pas encore dintermédiaire. Mais cette apparente pureté de leur amour pour Dieu était justement ce qui allait les conduire à leur perte.




































