Babettecormec_
Loin d'être une dévote ou une grenouille de bénitier, pourtant ça lui arrive parfois d'faire une prière en son fort intérieur.  Humain de s'accrocher à de l'espoir, quand tout part en vrille.  Ouep! Belle tempête qui lui secoue le dedans, qui lui fait perdre l'équilibre.  Une bourrasque qui la fait tomber par derrière.  Dans ce temps là, comme un réflexe de tendre la main par en avant.  
C'était un peu ce qu'elle faisait là, en marchant au milieu de l'allée. Se signe, prend place, s'agenouille, menottes en prière...
Ai-je besoin de t'raconter puisque t'es supposé tout savoir? Ai-je besoin de m'repentir puisque on dit que tu sondes les âmes? Jamais j'croirai que tu nvois pas que la mienne est affligée pis d'plus en plus aigrie. Tu npourrais pas mettre un brin de lumière au bout d'ma route là? Bordelious! Oups s'cuse-moi, l'habitude. Arff pis bon, tu dois en entendre des vertes pis des pas mûres avec tous les péchés qu'on vient tconfesser.
Envoye, montre-toi charitable pis aide-moi donc un peu à mbouger l'fion, à retrouver ma bouille jouasse pour lui faire plaisir à elle. Elle qui ne t'as jamais offensé, ou si peu... Sûrement, un p'tit péché d'gourmandise ici ou là. Pas pour ça que tu vas lui faire remontrance hein?
Bon La mienne d'ardoise, j'suis pas sans l'ignorer, est bien plus lourde de conséquences. Ba, quand tu m'as créée, sans vouloir t'offenser, j'ai comme l'impression que tu t'es gouré ou que t'étais bourré enfin... Bref. Tu m'as foutu dans l'poitrail un tambour un peu trop grand pis une âme un peu trop noire d'orgueuilleuse, en plus tu mas dotée dune nature jouasse mais vite changeante. Ça fait un drôle de mélange de race. Ça part vite en cacophonie. Jsais ben que jdois apprendre à vivre avec mais cest point facile tous les jours. Montre-moi toi, steuplè! J't'en conjure, la torture j'supporte pas, j'avoue tout même ce que j'ignore.
Les yeux qui s'embrument, repentante... La rousse continue son monologue intérieur, ça l'apaise de lui causer comme ça en toute simplicité. Une façon comme une autre de voir un peu brillance dans cette noirceur qui laccable.
C'était un peu ce qu'elle faisait là, en marchant au milieu de l'allée. Se signe, prend place, s'agenouille, menottes en prière...
Ai-je besoin de t'raconter puisque t'es supposé tout savoir? Ai-je besoin de m'repentir puisque on dit que tu sondes les âmes? Jamais j'croirai que tu nvois pas que la mienne est affligée pis d'plus en plus aigrie. Tu npourrais pas mettre un brin de lumière au bout d'ma route là? Bordelious! Oups s'cuse-moi, l'habitude. Arff pis bon, tu dois en entendre des vertes pis des pas mûres avec tous les péchés qu'on vient tconfesser.
Envoye, montre-toi charitable pis aide-moi donc un peu à mbouger l'fion, à retrouver ma bouille jouasse pour lui faire plaisir à elle. Elle qui ne t'as jamais offensé, ou si peu... Sûrement, un p'tit péché d'gourmandise ici ou là. Pas pour ça que tu vas lui faire remontrance hein?
Bon La mienne d'ardoise, j'suis pas sans l'ignorer, est bien plus lourde de conséquences. Ba, quand tu m'as créée, sans vouloir t'offenser, j'ai comme l'impression que tu t'es gouré ou que t'étais bourré enfin... Bref. Tu m'as foutu dans l'poitrail un tambour un peu trop grand pis une âme un peu trop noire d'orgueuilleuse, en plus tu mas dotée dune nature jouasse mais vite changeante. Ça fait un drôle de mélange de race. Ça part vite en cacophonie. Jsais ben que jdois apprendre à vivre avec mais cest point facile tous les jours. Montre-moi toi, steuplè! J't'en conjure, la torture j'supporte pas, j'avoue tout même ce que j'ignore.
Les yeux qui s'embrument, repentante... La rousse continue son monologue intérieur, ça l'apaise de lui causer comme ça en toute simplicité. Une façon comme une autre de voir un peu brillance dans cette noirceur qui laccable.
			



			




























































 Procureur de Bretagne - Adjoint au Maire de Reoz - Ex Mairesse de Reoz















a société des hommes et des femmes était belle et raffinée.
insi, ils apprirent à produire du vin à partir du raisin, après de longues années passées à tenter de saisir les subtilités de laffinement dune telle boisson. Ils découvrirent également comment brasser la bière à partir de lorge et du houblon. Pour cela, ils inventèrent des fours à la taille impressionnante. Ils durent apprendre à travailler de concert afin darriver à de tels résultats. Mais aucun ne doutait que le jeu en valait la chandelle.
e plus, les arts et les sciences furent alors conçues pour les élever encore plus vers Dieu. Ils apprirent à composer de la musique, les chants devenant de plus en plus beaux et les instruments qui les accompagnaient de mieux en mieux conçus. Ils découvrirent les plantes qui soignaient les plaies et les maladies, afin que leur santé serve à glorifier le Très Haut plus longtemps. Ils inventèrent lécriture, qui leur permit de conserver tout leur savoir pour les générations à venir.
ais toutes les inventions que les humains avaient créées rendaient leur labeur moins dur. Ils avaient de moins en moins de travail à faire et de plus en plus de fruits à récolter. Là où auparavant, il leur fallait un mois pour récolter du blé, il ne leur en fallait plus désormais que le tiers. Alors quils ne pêchaient auparavant quun poisson tous les deux jours, ils en avaient dorénavant un par jour, parfois deux. Là où ils leur fallait jadis travailler chaque jour pour cultiver des légumes, il ne leur restait plus désormais quà récolter.
t la principale des sciences nexistait pas encore. La théologie était inconnue de ces humains. Nayant pas de clercs, il ny avait encore personne pour se consacrer entièrement à Dieu. Nayant pas de texte sacré, il ny avait rien à étudier. La foi humaine était brute, en cela quelle navait pas encore dintermédiaire. Mais cette apparente pureté de leur amour pour Dieu était justement ce qui allait les conduire à leur perte.




































