Kileron
- [ Lieu intemporelle ]
Il était de ces coins rares et appréciés, où l'on se sentait seul et loin de tous, non jugé. Petite auberge au détour d'un chemin, simplement simple, point attirante, mais réaliste.
" Au Mal Aimé " put-il lire lorsque de la porte il poussa l'entrée. Ou plutôt l'inverse, de l'entrée il poussa la porte. Tout dépend le point de vu me direz vous. Mais il entra, il est certain, ou la taverne glissa sous ses pas de tel sorte qu'en toute évidence il se retrouvât en celle-ci.
Le nom venait clairement de s'expliquer, une voix d'ange, mais un corps si laid. Cela faisait presque peur tant la voix était douce, mais le corps repoussant. Un bossu, non c'était peu dire et déshonorer ceux-ci. Cet homme, était-ce bien un homme ? Enfin tout du moins avait-il un charisme sans pareil.
D'autant plus, chose fort utile, tenait-il un petit coin de paradis, non loin d'une grande marre, point encore lac mais enchantant endroit. Des arbres fruitiers sans feuille en cette hiver, dispensant une ombre protectrice l'été. Des fruit juteux lorsque les saisons le permettent. Hum, il devait faire bon d'y vivre. La gente commune devait s'arrêter au propriétaire des lieux. Qui immanquablement lui rappeler la déesse nordique Hell. Qu'importent, c'était une autre histoire.
Il s'installa le long d'un cerisier, dont il s'étonnait justement de le trouver icelieu, mais qu'importe, il laissa son esprit divaguer, une brise venant le réveiller. Des vers en lui venait de germer, il sortit de sa bure de quoi écrire, puis laissant son cur s'exprimer, laissa les mots lui venir.
Il s'enquit auprès de l'aubergiste, d'un endroit ou ses écrits pourrait reposer, que toute autre personne, que l'endroit plus que le tavernier, aurait attiré. Qu'ils puissent venir les lires, s'y détendre et se reposer, le temps que l'inspiration à eux aussi leur viennent, qu'importent la façon, tant que leur cur se laisse aller.
Citation:
- Hiver,
Doucement sur ma joue se dépose une brise,
Si douce si fine, que jen pense à cette bise,
Quun jour tu me donnas lors dune feste,
Amusante, de bons souvenirs il nous reste
Je laisse le vent caresser doucement ma peau,
Mouvement intime qui nen est pas moins beau,
Dont la seule vision restera le toucher et ce frisson,
Qui doucement, délaisse mon corps de toutes tensions.
Une mer de saveur memporte loin de la terre,
Des odeurs de bois, de feu, oui des conifères,
Lair est pourtant doux, mais lhomme frileux,
Mais il préfère de loin se terrer comme tout gueux.
Si douce liberté, vent que tu emportes au loin
Viens donc me chercher, je ne refuserais point,
Que tu memmènes une nouvelles fois à tes côtés,
Goûter à la dure vie, à la tendresse de tes baisers.
Une nouvelle rencontre ? Au détour dun verre,
Puis à nouveau un voyage, un arrêt aux fougères,
Doux moment en ta compagnie, tu me fais vibrer,
Toujours plus fort, plus loin sur tes vagues passionnées.
Mais lalizé mappelle, une promesse, je te reviendrai,
Sur les routes, seuls ou presque encore je men vais.
Presque, car tu es là, au moins toujours en mon cur,
Peut être même quen tournant la tête je verrais le bonheur.
Il est là, si proche, si fort. Oui tu mas encore suivis,
Ma liberté en prend un coup, doucement elle périt.
Quimportent le vent, le sens et la force, lamour survit,
Vent de tous les hommes, ceci nest plus mon souci.
Avec toi je goûte au fruit dune nouvelle liberté,
Celle de lamour daimer et den retour être aimé.
Un nouvel océan de douceur, de saveur, mais attention,
A cette terre de sensation de sentiments et de passion.
Avec toi, lavenir jamais je ne crains, confiant je suis,
Plus jamais mon cur ni mon être les erreurs jessuie,
Avec toi, il ny en a, si ce nest ne jamais assez taimer,
Amour, mon cur, ma belle, pourras-tu men pardonner ?
- Eté.