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[rp] Tranche de route

Liamchaa
[Sortie de taverne Boubonnaise]

Hips! Breuuoo!!!
Oups!!! Houhouhouhou!!!
Hips!!
Auuu reuuuvoiiiirrrr!!!! Les Fiiiillllesss!!!
Hououoouou!!
Hips!!


Main sur le mur.
Pour le tenir.
Ou l'inverse...
Déchiré le noir.
Pas souvent.
Voir rarement.
Dernière fois...
Gascogne...
Fautif... Moilebandit.

Il arrête sa marche.
Rigole un coup encore.
Tête penchée vers le sol.
Yeux clos.
Ça tourne.
Une gerbe force le gosier.
Mur repeint.
Filet de bave qui s'écoule.
Seconde couche qui déboule.
Malade...


[Retour à la vie]

Secousses.
Le Sombre est chahuté.
Épaule contre la cloison.
Grognements.
Massage de l'endroit touché.
Yeux collés.
Bouche pâteuse.
Haleine de chacal crevé.
Mal de crane.

Tente de se mettre d'aplomb.
Bordel de charrette.
Il rumine.
Raclement de gorge.
Gout de vomi encore.
Deux pognes viennent recouvrir le visage.
Il les frotte.
Les yeux sont vitreux.

Balluchon attrapé.
Bouteille de lait sortie.
Engloutie.
Rot à la bière-lait.
Infâme.
Il avise le cruchon d'eau.
S'étend de tout son long pour le choper.
Rasade sur la trogne.
Soufflement.
Réveil glacial de lendemain de cuite.

Quatre pattes.
Ouvre la tenture.
Plisse les mirettes.
Rayon de soleil.
Grave.
Ça tambourine sous le casque.
Ces comparses sont là.
Le Berry aussi.
Kar1
La blonde tient les rênes de Canasson à pleine main. Claquement en douceur tout de même sur la croupe de son cheval et en avant vers le Berry. Est-ce la première fois que la blonde s'aventure dans le pays de la sorcière. Là ou on lui avait toujours dit que les cheveulures blondes ressemblaient plutôt à du feu. Karine ne sait plus. A force de voyager, par ou passe-t-on, par ou repasse-t-on encore. Difficile à dire.
Cette fois, Liam et elle se balladent accompagnés d'un muet. Mystère et boule de gomme que celui-ci.Un choix qu'il avait dit.. Voeux de silence.. Etonnant tout de même. Qu'est ce qui l'avait poussé à faire en sorte qu'on n'entende plus jamais le son de sa voix.
Karine passe plusieurs soirées seule en sa compagnie. Le mystère est bien là et bien présent, et voilà qu'il l'attire. C'est incomparable avec les sentiments qu'elle éprouve pour son noir, mais l'intrigue est bien là.
Malheureusement, ou pas selon Anseis, Karine a fait une promesse à ce muet, ne plus poser de questions sur son passé et sur la raison pour laquelle il ne fait qu'écrire.
Enfin.. Les voilà en route, Liam dans la charrette, bourré comme une vache, à l'entendre ronfler jusqu'en Bourgogne et les deux assis au devant de la charrette.

Quelques heures passent, mais pas suffisament pour voir le Berry pointer le bout de son nez. En parlant de nez.. celui de la blonde pique vers le sol. La fatigue est bien là.
Blondine tire sur les rênes qu'elle ne tient plus vraiment fermement à force et les tend au muet en chuchotant:


J'en peux plus...

Karine se lève, enjambe le banc sur lequelle ils sont tous deux assis et s'enfonce dans l'ouverture de la charrette prévue à cet effet. Un sourire en coin nait sur son visage quand elle voit la position du noir sur la couche. Cela ne fait que quelques heures, mais ça sent déjà le fauve par ici et ça ronfle. Tant pis, trop fatiguée pour chipoter, elle s'affale à ses cotés espérant s'endormir bien plus vite qu'à son habitude. Ses yeux se ferment, mais des questions commencent à lui trotter dans la tête. Au final, qui est cet homme.. Peut on avoir confiance en lui.. et je lui file les rênes comme si je lui donnais le bon dieu sans confession.. Une erreur peut être mais c'est à ce moment même qu'elle s'endort. Après tout, que pourrait-il bien leur faire. Blessé au flanc, suffirait lui redonner un coup dessus et le tour serait joué. Plus de risque.

[Dès le matin, face aux forêts berrichonnes]

Un bruit sourd dû à une secousse. Des grognements, Liam est en train d'agoniser aux cotés de la blonde, il ne la voit même pas visiblement. Elle dort encore, mais pas pour longtemps. Il rampe, le temps qui passe à l'air d'être bien compliqué pour Liam. Pas étonnant vu l'état dans lequel il se trouvait la veille, en taverne. Des rots se suivent.. il brinqueballe, tient pas debout et se prend mille fois la porte en pleine face.
Beau à voir..
Un rayon de soleil se pointe, la blonde se tortille et fini par ronchonner.


Liaaam.. Qu'est-ce tu fous..
_________________
Karine de Pommières.
Liamchaa
Le nez au vent.
Les yeux presque fermés.
Soleil dans la tronche.
Une forme la charrette
Une cuisse devinée.
Sa main passe dessus.
La caresse.
Un sourire niais aux lèvres.


Liaaam.. Qu'est-ce tu fous..

La paluche retirée prestement.
Les mirettes s'arrondissent.
Un muet apparait.
On verrait le rouge.
Mais il est noir.
Tête qui rentre dans la charriotte.
Précipitamment.
La Blonde gueule.
Pour changer.

Assis en tailleur.
Il hoquette.
Main sur la poitrine.
Tenter d'arrêter ça.
Vite.
La cruche d'eau en main.
Une goulée bue.
Grimace.
Et ce mal de crane....
Zieute la Belle.


'Jour...
Moi 'ssi mal dormi...
Anseis
[Au petit matin ]



Appuyant ses pattes sur le bord de son abri de brindilles, l’oiseau étendit ses ailes face au soleil. Les rayons vinrent réchauffer ses plumes alors qu’il les secouait pour en chasser les larmes de rosée s’y étant déposées durant la nuit.

Un bruit le fit s’arrêter, griffes serrées prêtes à le propulser en cas de danger. Tournant rapidement la tête, il ne fut pas long à en repérer l’origine. Un de ces gros nids de bois que les humains faisaient. Evidemment, point aussi harmonieux ni confortable que le délicat ouvrage sur lequel il s’appuyait. Ce nid là, loin d’être aussi imposant que ceux de pierre qu’il avait pu un jour voir était tiré par un cheval. Un autre cheval attaché par une liane suivait d’un pas lent. Pourquoi donc ces nobles bêtes restaient-elles si souvent avec les humains ?

Le volatile, comme beaucoup de sa race, était affublé d’une très grande curiosité. Curiosité envers les humains qui avait perdu beaucoup de ses congénères mais qui lui avait personnellement permis de trouver fort bonne nourriture. Sans plus attendre, il plongea, tête vers le sol, pour prendre vitesse avant de vigoureusement claquer ses ailes et commencer à tournoyer près de l’étrange objet. Un tour puis un autre. Cela lui suffit à confirmer qu’il ne s’était trompé. Suivant les lianes du premier cheval, il avait pu reconnaitre un de ces humains. Une vrille, puis un looping et le petit moineau se décida enfin à se poser sur ce nid instable. Tournant la tête et observant rapidement, il nota le sourire qui se formait sur le visage de l’homme. Peu rassuré, il commença cependant à battre des ailes lorsque ce dernier bougea pour attraper quelque chose dans un étrange objet de cuir…pour en sortir ce qu’ils appelaient pain.

L’excitation monta dans l’esprit du moineau. Il se rappelait maintenant des enfants d’humains qui lui en jetaient près des nids de pierre. Encore une fois sa curiosité avait payé ! Il attendit patiemment que l’homme jetât les miettes. Sitôt qu’il sortit sa main et que le champ fut libre, l’oiseau se précipita, tentant d’avaler au plus vite autant qu’il pouvait, relevant régulièrement la tête : on ne savait jamais avec les humains…

Anseis sourit un instant en observant l’oiseau avaler miette après miette, puis reporta son intérêt sur le chemin. Karine avait rejoint Liam durant la nuit, dans le fond de la charrette. Il avait senti le regard de la femme posé sur son dos pendant les premières heures : le jeune homme haussa les épaules en y repensant. Après tout, il ne la connaissait que depuis quelques jours et elle ne savait rien de lui si ce n’est qu’il ne parlait pas. Bien sur, certains notables de Montluçon et du duché semblaient lui accorder quelque crédit ce qui avait du jouer en sa faveur, mais ces mêmes notables ne le connaissaient beaucoup plus. Malgré son jeune âge, il avait tout de même eu de la chance que le couple lui accorde sa confiance au point de le laisser voyager avec eux.

Bien sur, il se pouvait qu’eux même soient des brigands et se débarrassent de lui. Le vagabond eut de nouveau un mouvement d’épaules. Ils ne l’avaient fait durant la nuit alors qu’il leur tournait le dos – ils auraient de nouveau l’occasion de le faire lorsqu’il dormirait durant la journée mais il en doutait fortement. D’une part, il n’avait pour richesses actuelles que deux malheureux fruits et quelques miches de pain. D’autre part, et c’était bien plus important à ses yeux, il considérait cette rencontre comme un signe du destin et s’en remettait totalement à Dieu. Avec sa naïveté coutumière, il leur faisait confiance.

Quelques mouvements derrière lui confirmèrent que ses hôtes – après tout ils étaient propriétaire de cette charrette - ne tarderaient à se réveiller. Il serait bientôt temps de marquer une pause, faire boire les chevaux et prendre un petit en-cas, avant qu’Anseis ne puisse se reposer. Le doux gazouilli qu’il avait entendu depuis quelques temps confirmait qu’ils longeaient un petit ruisseau, sur leur gauche. Le muet fit donc quitter le chemin au cheval, ralentissant le pas pour atténuer les cahots. Quelques pas et il amena l’animal à l’arrêt. Le ruisseau se tenait devant lui. Alors qu’il étirait ses bras, chassant par la même le moineau, Anseis entendit ses compagnons de route murmurer quelques mots. Un sourire se forma sur son visage en pensant au repas puis à la sieste qui l’attendait. Si le voyage était plus confortable et lui avait épargné douleurs à la hanche, il n’en ressentait pas moins la fatigue de la nuit.

L'homme eut un sursaut lorsqu'une main se posa sur sa cuisse. Tournant vivement la tête en rougissant il dut s'avouer encore plus surpris lorsqu'au lieu de Karine, ce fut le compagnon de la jeune femme que son regard croisa. Le muet en ouvrit encore plus grand les yeux, avant de réaliser que l'homme s'était tout bonnement trompé, le prenant pour Karine. Alors que Liam la rejoignait vers les arrières de la charrette, lui descendit du banc en rougissant. Bon, l'homme avait beaucoup bu la veille et, Anseis devait l'avouer, il n'avait jamais été très musclé, mais tout de même. Oubliant cette histoire en haussant les épaules, le vagabond décrocha un seau pendu sur le côté de la charrette pour aller le remplir au niveau du ruisseau.

_________________
...
Kar1
Réveil difficile pour la blonde. Il lui manque encore quelques heures de sommeil, mais Liam en a décidé autrement. Karine n'était visiblement pas sure d'avoir bien vu le geste fait au travers du tissu séparant l'arrière de l'avant de la charrette. Une main balladeuse.. Surement..
L'en est pourtant sure vu la tête que fait Liam et la rapidité avec la laquelle il retire sa pogne.

Les bras appuyés sur ses poings, les jambes sorties et posées sur les peaux qui servent de couvertures, Blondine regarde au devant. Le rayon de soleil permet à quiconque se trouvant là de voir la tignasse blonde dans un bordel sans nom. La mèche de devant est tortillées dans tous les sens, ses épis réguliers sont multipliés par dix voire quinze. Puis sur son visage, suffit de bien regarder, on peut voir le dessin d'une tige de fougères censée moltoner la couche. Elle est bien quoi.. les yeux mi clos forment deux amandes.. Bizarrement, on pourrait presque dire qu'elle est encore plus jolie qu'à son habitude.

La charrette s'arrête quelques secondes après. Le Muet veut sauter au cou du Liam qui sait. Cet élan de tendresse a du le faire sortir de ces gonds. L'aimerait bien voir ça en fait Karine. Pas pour le plaisir de voir deux hommes se battre, mais plutot pour le plaisir de voir ce qu'il se cache sous la carapace d'Anseis. Un voeu de silence ne se fait pas comme ça.
Bref, secousses dues à l'arret net du cheval, son buste est envoyé d'avant en arrière puis se stabilise. Un drap s'ouvre, le noir descend.. Elle vire les peaux et se lève. Courbée, elle en sort aussi.
Plus qu'un oeil pour voir, c'est fou, ça y est, le printemps est là, le soleil l'éblouit complètement. Ca fait sourire Karine. Va savoir..

Essayant d'éviter les rayons de lumière, la blonde remarque qu'un ruisseau se trouve juste face à elle. Pas l'envie de se laver, mais se refraichir, pourquoi pas.. Un pas, puis l'autre. Ses pieds pénètrent en moins de deux dans l'eau. Karine grogne et grelote. Ses poils se dressent sur la peau, créant une chair de poule visible jusqu'à Paris. C'est encore gelé.


Liam, m'faut des bottes..
_________________
Karine de Pommières.
Liamchaa
Des bottes.
Voilà son idée.
Depuis trois jours.
Et ça la tient.

Il avait sauté de la charrette.
Écarté les bras.
s'étirer.
Se tourner vers ses compagnons.
La Blonde filait vers un ru.
Le Muet...
Figer sur un piaf.


Liam, m'faut des bottes..

Et elle remet ça.
Des bottes.
En pleine cambrousse.
Les pieds dans la flotte.
Il la zieute.
Poils dressés.
Chemise qui se tend.
Il a envi d'elle.
Il soupire.
Pas seuls...

Rapide tour du lieu.
La Blonde qui remonte en courant.
Signe à Anseis.
La charrette s'ébranle.
Liam saute en route sur le marche pied.
Cheveux drus au vent.
Inspiration les yeux fermés.
Air pur.
Bourges en vu.

Et p't'être des bottes....
Anseis
[une ville, un passage]

L’homme sourit lorsqu’il vit se dessiner les remparts de Bourges à la pale luminosité hivernale. Il avait passé la matinée ainsi qu’une bonne partie de l’après midi allongé dans la charrette. Curieux repos peuplé de rêves et souvenirs entrecoupés de réveils brusques, durant lesquels il se demandait où il était.

Il avait rejoint le couple en fin de soirée alors que les remparts de la ville se dessinaient à l’horizon, chassant par son arrivée quelques mains qui n’étaient sur les jambes de leur propriétaire. En haussant les épaules, il avait regardé le soleil éclairer les vastes murs de pierres une dernière fois avant de se fondre dans la brume. Ils arriveraient probablement dans la capitale alors que les portes seraient fermées et devraient attendre le lendemain avant de pouvoir y rentrer.

Anseis resta assis derrière le couple, finissant les restes de son repas commencé le matin. Regard plongé dans le ciel, le muet s’amusa à compter les étoiles qui commençaient à apparaitre, essayant de reconnaitre les constellations ainsi que le père Argus lui avait appris durant ses années monastiques.


_________________
...
Kar1
[Bourges]

Les portes de la ville s'ouvrent enfin, pas de douaniers. Tiens si, les voilà qui accourent. Essouflés, bourrés de questions, la blonde, qui tient les rênes de son cheval, ne sait vraiment que répondre. Le soleil se lève à peine encore une fois, faut les ménager les voyageurs qu'ils sont. Z'ont attendu la plupart de la nuit devant cette lourde qui doit peser bien plus que dix fois celle d'une taverne. La capitale en plus. Celle qui vous fait payer un droit d'entrer d'un écu. L'excuse universelle est de dire que c'est pour payer la nuit d'hotel. Ben tiens, c'vrai que c'est le luxe la charrette, c'est un hôtel à l'extérieur de la ville. A ironiser de la sorte, Karine commence à réfléchir à un nouveau commerce. Faire de cette charrette une auberge en pleine campagne. Dur dur, les clients se feraient forcément rares en plein milieu de l'hiver. A developper, pour sur!

Les trois voyageurs sont assis au devant de la charrette. Ce sont les hommes qui finissent par s'occuper de répondre à une charmante douanière. Toujours pratique d'avoir des hommes à ses cotés. Ou vis versa d'ailleurs. En plus, l'appréhende toujours les entrées en ville la blonde. Avec une charrette pareille, y a de quoi se demander qui sont ces fous, et ils n'auraient presque pas tord au final, un Noir, une blonde, un muet.. Faut s'y faire quand même. Mais quand Karine a une idée farfelue qui lui passe par la tête, même pas essayer de réguler l'excitation du moment, elle le fera coute que coute.

Ca y est, ils y arrivent enfin. Les remparts sont franchies, une nouvelle ville s'offre à eux. Ils n'ont en fait que le temps de se prendre un bon casse-croute, boire quelques binouzes et tester l'ambiance de la ville de Bourges.

Et bien, aussitôt sauté de la hauteur qu'ils y remonteraient bien dans cet hôtel de luxe mobile. Morte, morose, vide, que des voyageurs, aucun sympathiques, des nobles, qui pètent plus haut que leur cul, et j'en passe.
Karine a, au final, pas arrêté d'essayer d'apprendre la politesse à des hommes qui se prennent pour des super héros ayant la science infuse.

Loooong soupire, prise en otage du bras du Noir, elle s'y colle et s'y agrippe.

_________________
Karine de Pommières.
Liamchaa
La douane.
Drôle d'invention.
On te saute dessus.
Pas le temps de dire "ouf"
Ni de décliner identité.
Tête connue avant d'ouvrir le bec.


Le nom de vos compagnons de route si vous ne voyagez pas seul.
Votre provenance immédiate (dernière ville quittée)
la liste des personnes que vous avez croisées dernièrement
Votre destination et la raison de votre éventuel séjour parmi nous.


Il regarde la donzelle.
Mignonne pourtant qu'il pense.
En aurait bien fait son déjeuner.
Les yeux verts voient le ciel.
Retour sur la greluche.


Pas si vite l'amie... j'suis un peu simplet moi qu'on m'a dit quand j'suis né.
'looors.... j'suis 'vec Riri et Fifi.
Qui que j'ai croisé d'jà... euh... ben j'sais pô moi, j'ai vu qu'leur tête et encore, fait sombre la nuit.
J'vais par là!!! et j'viens d'là!!!


Les bras s'ouvrent.
Les directions sont montrées.
Bien opposées.
Ceci fait.
Il entre aussi à la suite.
La Blonde se retient.
Le Muet fait comme de rien.
Fous... Ils sont fous partout.
Anseis
[de Bourges à Saint Aignan]

Il avait rejoint Karine sur le banc en milieu de nuit pour la relayer et lui permettre à elle aussi de prendre du repos. La grisaille du jour s’était transformée en pluie sitôt le soleil couché, rendant le chemin un peu plus boueux chaque heure. Fort heureusement Liam avait passé la journée à Bourges à « adapter » la charrette afin que le cheval d’Anseis joigne celui de Karine dans l’effort de la tirer. Le muet avait émis quelques doutes par le biais d’une grimace en voyant le résultat, laissant tout de même l’homme attacher les deux chevaux.

Les premières lieues franchies avaient pourtant rassurées le vagabond. Ca grinçait, ça couinait, mais cela fonctionnait. Le noir s’était tourné vers lui, un sourire triomphant lui fendant le visage. Beau joueur, Anseis lui avait sourit en retour, inclinant la tête pour reconnaitre qu’il s’était trompé puis avait rejoint le fond de la roulotte, laissant Liam et sa compagne la responsabilité de la première partie du trajet.

Les deux premières journées de route avaient permis à une certaine complicité de s’installer entre les trois voyageurs. Enfin autant que cela pouvait être possible si l'on considérait le mutisme d’Anseis. Alors qu’il menait les chevaux sur le chemin bourbeux et que derrière, Karine s’installait auprès de son aimé qui s’était couché quelques temps plus tôt, Anseis regardait la pluie continuer de tomber en repensant à la curieuse journée qui lui revenait en mémoire.

La journée s’était commencée par une bonne surprise par la rencontre de la jeune femme par qui toute cette aventure avait commencé. Ruthy. Elle qui avait fait le lien entre Anseis et la personne qu’il cherchait en lui offrant un nom : Tealhis. Il se rappelait de son inquiétude lorsqu’il avait appris qu’elle avait été agressée durant son trajet, soulagé cependant de la savoir hors de danger, elle et le petit être qu’elle continuait de porter en elle. S’étaient ensuivies quelques curieuses rencontres en taverne, qu’Anseis chassa de sa mémoire…

Il ne servait à rien de ressasser des souvenirs de peu d’intérêt aussi son esprit se tourna vers leur prochaine étape : Saint Aignan. Le vagabond l’avait traversé lors de son premier voyage dans le sud, dans des conditions fort différentes. Inquiet par les événements aux environs de Tours, il avait alors accepté de se joindre avec trois jeunes femmes pour continuer son voyage : Elisah, Souffle de Lune et Soleange. Un voyage mouvementé pour la dernière qui par deux fois avait du rebrousser chemin. Anseis gardait cependant bon souvenir des discussions en taverne avec les deux premières. Il se demanda, dans un de ses rares instants de curiosité, s’il elles se trouvaient toujours dans la ville et s’il les croiserait de nouveau. Haussant les épaules, il se dit qu’une nouvelle fois il se fierait au destin.

Bercé par le bruit régulier de la pluie, le vagabond n’avait jusque là fait attention à la masse sombre qui était apparue lors du dernier détour et qui maintenant s’agrandissait. Saint Aignan et ses remparts n’étaient plus très loin. Encore quelques heures et ils seraient aux portes de la ville. Le jeune homme chassa sans vraiment y penser sa mèche de cheveux de nouveau tombée au niveau de ses yeux puis se concentra sur la route en regardant les chevaux. Après une telle étape nocturne, ils auraient probablement besoin d’un bon repos.

Les heures s'écoulèrent au rythme de la pluie jusqu'à ce qu'ils arrivent enfin aux portes. Lorsqu'Anseis arrêta la charrette, il nota Liam qui s'étirait et le rejoignait. Cette fois ci, l'homme prit ses précautions et dévisagea le muet gardant les mains derrière son dos. A peine l'avait-il rejoint qu'une femme se présenta à eux leur posant multiples questions. Anseis resta sur le banc de la charrette, un sourire amusé naissant sur son visage alors que Liam descendait du véhicule et commençait à répondre à celle qui semblait être la douanière de la ville.


_________________
...
Kar1
Ca yest Bourges c'est fini.. Saint Aignan est au devant d'eux. La pluie fine tombée toute la nuit leur montre bien que le printemps n'est pas loin, qu'on y croirait presque mais qu'il ne faut au final pas rêver. Les giboulées de Mars.. Sont pas derrière eux encore.

La porte de la ville est bien moins gigantesque que la précédente mais la douane fait le même boulot. Trop de questions tuent les questions. Pis, qui on croise, c'est quoi cette manie de devoir trouver le nom de chacun des voyageurs du coin. C'est en fait de l'inscitation à la sociabilisation tout ça. Mais aussi à la délation pure et dure.
haussement d'épaules, elle leur fait donc comprendre que toutes ces questions, ben z'ont eu les mêmes la ville précédente et que Riri, Fifi et Loulou n'ont croisé personne c'te nuit, pis vala! Fatigant ou presque.


[Saint-Aignan, Escale]

La charrette avance au centre de la ville bien plus petite que la précédente. Pis pas besoin d'y perdre un écu. Possibilité d'y rester autant qu'ils veulent. Ben faut pas leur dire à deux fois, les v'la qui regardent déjà les vitrines pour un potentiel boulot.
Direction les tavernes, rien de mieux pour connaitre les ragots pour faire une journée. Ils traversent le marché, instinctivement Karine regarde les étalages tisserands. Les bottes, elle en veut toujours, mais son souvent bien trop chers.. Encore trop chers.. Elle commence à desespérer.
Soudain, un oeil se rive, une paire de bottes beiges fait son apparition..
Regard ensuite lancé vers Liam.


Z'ont l'air moins chers que toutes celles qu'on a vu jusqu'ici! Je prends?
_________________
Karine de Pommières.
Liamchaa
Le marché.
La vie.
Les hurlements des marchands.
Tout ce qu'on veut.
Même des bottes.
La Blonde idée au cul.
Pas ailleurs pour sur.
Ni ni deux repère la paire.


Z'ont l'air moins chers que toutes celles qu'on a vu jusqu'ici! Je prends?

"Z'ont" z'ont..
En parlant de zonzon.
Faut qu'il écrive.
Il y a échappé en Auvergne.
Fichue .... (censuré par l'auteur)
Lève les yeux au ciel.
La bruine ruisselle sur le bord de son feutre.
Les mots sont lancés.
"vas y"
Elle se fait pas prier la cocotte.


[dans une taverne]


Elle parade.
Bottes beiges en tête.
Le Sombre sourit.
Amusé.
Pigeon qui se cogne aux carreaux.
Moue, bonnes ou mauvaises les nouvelles...

Citation:
Expéditeur : Gilberg de Bretagne
Date d'envoi : 2009-03-16 09:05:44
Bonjour,

Comme souvent lorsque la demande en est faite, c'est bien volontiers que je vous autorise à suivre les cours dans notre Université.

Cordialement,
Gilberg, Recteur de l'Université du Berry


Sourire du noir.
Il peut étudier.
Journée moins morose finalement.
Dans la foulée,
Un pigeon à un vieux pote.
Prendre des nouvelles.
Toujours important les nouvelles.
Surtout là.

Le noir est inquiet.
Même s'il n'en dit rien.
Il y pense.
Se sent un peu responsable.
Même si chacun même sa barque.
Il sait.
Il sait l'influence de chacun.

Les bottes....
Quelle histoire....
Brillantin
Des jours plus tards

Cataclop, cataclop


Le cheval de Karine allait bon train. Au fond de la charrette, Brillantin éternua bruyamment, signe de son réveil. L'aire était frais, et il eût été sage de se couvrir, mais le printemps était enfin là, et le voyageur tenait à le saluer...

Deux jours que la neige avait enfin fondue... Il n'aurait connu que la Bourgogne de l'hiver... Une Bourgogne terne et morose. Le printemps arrivait enfin, et les toits des villes étaient colorés et riants... C'est pourtant une spécialité dijonnaise que d'avoir des tuiles colorés peignant des motifs. Mais la ville de Bourges apparut à Brillantin comme étonnement plus vive...


Nous ne sommes plus en Bourgogne.

L'évidence ainsi prononcé, le voyageur découvrît l'usage de la parole. Non qu'il ait perdu sa langue, il l'utilisait pour communiquer aux différents taverniers des boissons. Mais en voyage, il n'avait jusqu'alors piper mot. Pourtant le Très Haut sait qu'il en avait des questions.

Pourtant on lui avait demander d'être discret... Il choisit donc un compromis, et se tourna vers Karine et Liamchaa:


Qui de nous est chargé d'écrire aux douaniers? Est ce qu'on vas passer par des duchés aux frontières fermés? Voulez vous que m'en charge?

Puis dégringolant de la charrette:

Je peut aller à la mairie pour m'enquérie des règles en usage... Je me doute qu'on as pas de temps à perdre.

Brillantin faisait du surplace en courant attendant l'assentiment de ses compagnons de voyage. Il voulait se rendre utile, quoiqu'il ne soit pas naïf au point de croire que ces comparses soient du style gratte papier, surtout pour un duché de passage. Il regarda la charrette le dépasser lentement, prêt à partire au pas de course dés qu'on le libérerais d'un mot.
Liamchaa
Charrette branlante.
Chemins défoncés.
Les intempéries passent.
Eux aussi.
Berry.
De retour chez eux.
Leur nouvelle terre.
Mais en ont ils une vraiment.

La nuit fut froide.
Le printemps est là.
Pas la chaleur.
La Blonde l'avait réveillée.
Elle était gelée.
Il était venu sur le devant.
L'avait attiré sur lui.
Ses bras autour de sa taille.
Une épaisse peau sur les épaules.
La frontière passée ensemble.

A leur côté.
Un gars.
Bourguignon.
Un bavard.
Il déblatère à Bourges.
Il devait avoir une drôle d'envie.
Et la douane, et les frontières, et le maire.
Il trottine sur place.
Le Sombre le zieute.
Lève les yeux au ciel.
Baille.


On 'bite dans l'coin l'ami... t'excite pas comme ça... t'nous fatigues.
Kar1
Ben ouai l'avait froid la blonde. Pas très en forme en ce moment. L'a vraiment besoin de dormir. C'est installée confortablement sur les genoux de Liam, en passant la frontière qu'elle le lui avait dit. Pas moyen qu'elle conduise la charrette une fois de plus, surtout la nuit, avant un bon bout de temps. Fallait trouver soluce. Facile, sont pas tout seuls.

Le Brillantin avait l'âme d'un jeunot prêt à tout. Il la faisait sourire. Pis à le voir trottiner sur place comme une gazelle habile, ça ne faisait que confirmer ce qu'elle pensait de lui.
Manquait la cadavrette, devait encore être en train de pioncer dans les bras de son barbu. Cette nuit elle les virera de l'arrière du véhicule pour pouvoir profiter pleinement d'un sommeil de plomb dans les bras du Noir. Aucunes excuses ne la fera changer d'avis. Blondine à plus qu'envie de voir ce que ça donne allongés dans le fond, la lucarne dans son champ de vision et les rayons du soleil qui chauffent la pièce.

Sont dans le Berry.. Leurs nouvelles terres donc. Est ce que c'est bien Chateauroux. Est ce qu'ils vont y rester indéfiniment. Trouveront pas la réponse tout de suite de toute façon puisqu'ils n'ont pas le temps de faire halte même d'une nuitée. Sont attendus plus loin.

La douane, plus besoin de douane, plus de questions.. plus rien. C'est rigolo comme les choses peuvent changer. Il y a encore deux semaines, Karine attendait fièrement le verdict de son procès pour ne pas avoir écrit aux douaniers à temps. Pourtant, l'est toujours la même. L'est toujours étrangère à tout ce beau monde mais s'en fichent. L'est d'ici maintenant!

La blonde se tortille dans les bras du Noir.


On 'bite dans l'coin l'ami... t'excite pas comme ça... t'nous fatigues.
Ouai voilà.. voilà..

Installée confortablement, ses yeux se ferment. Elle ne se souviendra même pas avoir pénétré la première ville. c'est à poings fermés qu'elle en sortira aussi. Bien trop éreintées pour sociabiliser, bien trop envie de se coller au Noir.
_________________
Karine de Pommières.
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