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[RP] Tagada tagada voilą les poneys

Orkaange7876


Rp archi ouvert, mais à une condition. Auto dérision et bonne humeur obligatoire. Petite précision. Les propos de Ork n'engagent qu'elle, les auteurs déclinent toute responsabilité quand aux préjugés de leurs personnages





MAIS SI ANATOLE
JE VOUS DIS QUE C'EST LA ROUTE DIRECTE POUR LA NORMANDIE ENFIN Regardez donc la carte

hmpffrrrr.. C'est une carte ça?? On dirait un torchecul.
Ben vous avez de drôles de manières vous en limousin.; Vous vous torchez le cul avec des cartes? Je savais que vous étiez sous développés mais quand même..
nan mais quand même, c'plus une carte ya des trous partout
C'est pas des trous.. Enfin si mais c'est symbolique
ooh.. Vous connaissez un mot de plus de deux syllabes vous?? AIEEUH... Mais quand cesserez vous de me frapper à tout bout de champ?? Vous savez que ça devient vraiment pénible, j'ai des bleus partout, et en voyage c'est très inconfortable

C'est juste pour que vous compreniez mieux qu'est ce que j'vous dis. Ces trous symbolisent.. oui oui je sais même conjuguer le verbe si je veux. Je disais donc symbolisent les duchés que je vais faire brûler quand je serais Reyne. Il est donc exclu que je pose même ne serait ce qu'un doigt de mes augustes pieds dans ces endroits

Ben dites donc ça va finir par être compliqué de voyager avec vous hein? passque je vois là, ya plus de limousin, plus de périgord, plus de touraine, plus de Maine.. Vous allez avoir du mal à retourner au sud
Ya toujours moyen Anatole, toujours foi de Sainte Gépéesse.. Ha une pancarte, arrétons nous pour que je me repère.... 'Tain je comprends rien.. Ya marqué quoi là??

Ya marqué BREIZH
Braise?? Ils préviennent que ya un feu? Quelqu'un a aussi décidé de raser la région?
*soupir, grooos soupir* Non, Breizh
C'est bien ce que je vous dis Braise.. Ou alors c'est le nom d'un patelin??
Rhaaa.. Breizh pour votre gouverne veut dire qu'on est arrivés en Bretagne.; Quand je vous disais que c'était pas la route
Bretagne?? HALTE.. PONEYS IL VA FALLOIR FAIRE UN POINT..


Et ouais vous les avez reconnu.. Les poneys roses débarquaient en bretagne... Suivant le manuel du parfait voyageur, ils avaient donc pris la route directe depuis le Périgord jusqu'en normandie, tout en évitant évidemment les comtés ou ils étaient, listés, indésirables, ou leurs têtes étaient mises à prix, ou simplement les duchés qui sentaient pas bons, rayez la mention inutile. Menés par leur bienaimée cheffe, Sainte Gépéesse dite la baleine, la troupe cheminait depuis déjà plusieurs jours au doux rythme des piaillements et autres réjouissantes chansons égrenées tout au long du chemin, notamment leur fameux tube "Immortellles" quand ils passaient à côté d'une armée. Devant la fameuse pancarte, la blonde arréta donc son poney et fit signe à la troupe de s'approcher. Au cri rituel de "faisons un point", ils s'approchèrent tous le poing levé, ce qui comme d'habitude les fit se marrer pendant au moins une dizaine de minutes. Quand l'hilarité générale fut calmée, la baleine reprit la parole


Chers poneys et ponettes. Nous allons enfin visiter un pays étranger. Comme d'habitude je compte sur vous pour passer inaperçus. Votre tenue de camouflage, un chapeau rond, est dans votre barda. N'oubliez pas les leçons de breton que nous avons pris ensemble, grâce à la méthode As En Mille "Le breton pour les cons en deux leçons" . N'oubliez pas non plus deux ou trois choses. La plupart des hommes dans cette région se nomment Yves Le Guennec, sont au trois quart consanguins dans ce pays. la civilisation icelieu est assez frustre, ne vous étonnez pas si on ne rencontre que des beauges à cochons, il parait qu'ils vivent dedans. D'ailleurs Anatole me donnait les chiffres tout à l'heure, en bretagne ya 9 porcs pour un habitant, ce qui fait beaucoup de cochons quand même. Pour le reste, nous le découvrirons au fur et à mesure de ce dangereux périple en terre inconnue. A partir de maintenant, pensez breton, mangez breton, et surtout buvez breton, parait qu'ils ont aussi quelques alcools à découvrir, comme quoi les pays sous développés ont aussi du bon. Donc en résumé, de la discrétion et de la classe s'il vous plait... Sur ce entonnons une chanson typiquement bretonne pour leur montrer que nous venons en amis. ALLEZ TOUS AVEC MOI DE NAAAANTES A MONTAIGUU LA DIGUE LA DIIIIGUEEEEEUUUHHHHH......

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Quand on est plus de quatre on est une bande de cons. A fortiori, moins de deux, c'est l'idéal.
.mahaut.
- Il faut tourner en huit. Comme ça, ça casse pas le montage. Sinon, une fois au four, tout retombe.
- Je croyais qu'on mettait du sel ?
- Non, ça c'est pour la couleur.
- Et la porte du four ? Il ne faut jamais l'ouvrir, c'est ça ?
- Voilà, sinon, encore une fois, tout retombe. Et dans la cuisson du teuton aux morilles, il faut garder l'architecture générale, avec le majeur relevé.
- HALTE.. PONEYS IL VA FALLOIR FAIRE UN POINT.


La troupe stoppa et tout le monde leva le poing. On ne rigole pas avec les règles de l'humour à la con.
Mahaut regarda autour d'elle et aperçut un panneau marqué "BREIZH" (je répète au cas où hein, des fois qu'un lecteur prenne en route) (enfin c'est bizarre quand même de prendre en route un rp) (mais vous faites comme vous voulez).

- Ah ah ! J'ai un jeu de mots ! Je vous le dis ?
- Non.
- A l'aise, Braise ! Ah ah ah !
- On avait dit non.
- Taisez-vous Anatole.

Elle se tourna vers sa demie-soeur pour intégrer les règles comportementales de base. Rien de très difficile. Comme en Guyenne, il fallait balbutier grossièrement, se taper sur le crâne pour entrer en communication et faire des phrases simples. Le seul rajout était le chapeau rond (fondamental) et la syntaxe. En Bretagne, il fallait faire comme les bretons, et donc mettre des "Ker" partout et finir un mot sur trois en "ec".

- A vos ordrecs, Cheffe ! Anatole ! Chapeau !
- Vous faites ce que vous voulez mais je ne le mettrai pas.
- Il faut se fondre dans la masse, idiot. Et ils ont des chapeaux ronds, vive la Bretagne, ils ont des chapeaux ronds, vivent les bretons. Exécution.
- Non ! AIE ! D'accord... mais enlevez les paillettes sur le mien, par pitié.


Profondément peiné, il enfila son couvre chef, absolument instable. Comment les gens pouvaient-ils garder un truc aussi bizarre sur la tête ? Ca ne couvrait pas grand chose et ça glissait. Evidemment, les poneys roses gloussaient à qui mieux mieux de leur côté en commentant la naturec proche et les ker artichauts qui poussaient, à les entendre, même sur les ker toitures en menhir.
Tandis que la troupe avançait, il tâcha de se laisser distancer. Instinct de survie de base de tout accompagnateur des poneys roses.
Soudain, il sentit quelque chose sur son épaule.


- AAAAAAAAAAAAAAAAAH !
- Anatole ! Criez en ec !
- Aaaaec ! Non mais j'vous jure... Bon, c'était juste un pigeon. C'est pour vous !


Mahaut ralentit le pas de Petit Tonnerre et se laissa rattraper par Anatole.


- C'est du monastère de Sarlat.
- J'ai tout remboursé !
- Non ce n'est pas...
- Non mais l'encensoir c'était joli ! Je vais le rendre, je l'emprunte juste !
- Ce n'est pas ça le souci.
- C'est quoiec ?
- C'est...
- Ker oui ?
- Je ne sais pas comment vous le dire...
- Ker gaiment, pardi !
- Vous êtes veuve !
entama-t-il d'un ton hardi avant de replonger dans son col pour éviter un coup. Qui ne vint pas. Etonné, il releva la tête. La brune le regardait, bouche bée.

- Vous vous y attendiez, quand même... Depuis le temps qu'il restait au monastère...
- Je... non... non... Il allait en sortir au dernier moment ! Pour me faire la surprise ! Ker bordel ! Non !


Surpris, il la regarda commencer à pleurer en silence. Situation inédite. d'habitude elle pleurait bruyamment, vérifiant qu'on la regardait pour augmenter le volume. Là, elle ne faisait attention à rien et restait les bras ballants, à pleurer sans un mot.

- Allons allons... Vous êtes une grande fille... Noble et tout et tout... Pis vous êtes entourée de vos amis. Pis vous trouverez bien une autre vict... un nouveau mari ! Hein ? Hauts les coeurecs !


Elle continuait de pleurer.


- Allez ! Vous voulez un ker artichaut ? Venez, je vais vous trouver quelque chose au marché. Non mais faites du bruit, vous m'angoissez, là ! Ohééééc ! Il nous faudrait un ker machin à boire, vite ! Dame Mahaut ? Mais enfin il était mourantec ! A l'aideeeeeeeeec !

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un menhir, incarné par Thrandhuil
Une pierre de fort belle taille, dressée vers le ciel, dont la symbolique n'aurait pu que réjouir le père S., s'exprima alors.
Pleure, petite Maoec, pleure...

Plus loin, d'autres pierres, en cercle, reprirent en coeur
Assise sur une bitte
D'amarage, elle pleure
Son homme qui la quitte
Avant la noce, c'est son malheur


Puis le vent et la brume vinrent tourbillonner, étouffant les sons, diluant les images, pour ensuite disparaître, ne laissant que lande déserte (mais parfumée) et silence appaisant.
Enguerranddevaisneau
[ Rennes, Cour intérieure de la demeure d'Aalys ]

-Avez vous manger correctement ce soir monsieur?!
-Oui oui Bertrand! Que diable!
-Vous savez, vous buvez un peu trop, le méde...
-Fichtre Bertrand! Laissez moi donc déféquer correctement

-Bien entendu Monsieur..d'ailleurs, aucun problème de ce côté là?

-DEHORS!!!!


Et au Bertrand, fidèle intendant de l'Ittre et de feu son père jadis, de s'esquiver des latrines au plus vite. Ce dernier avait depuis l'agression du jeune homme et sa séquestration une attitude qui se référait plus à celle d'une poule face à son poussin que d'un employé face à son Employeur.

Le temps passe, et au Vaisneau, encore blanchâtre de faire son apparition.
Vaisneau qui s'ennuyait outre mesure, le docteur qui officiait pour lui depuis quelques temps déjà lui ayant prescrit le repos et le déplacement avec précaution.


J'en ai marrrrrreeeeuuuuuu!!!

Et au Bertrand de pousser un soupir las.
Oui il savait, que le blondinet en avait marre.
Marre de rester enfermé.
Marre d'être couvé.


-Je sais Monsieur, mais ce sont les ordres du docteur Couine, aucun déplacement!
- Foutredieu, passons ce détail, c'est un charlatant, je n'accorde aucun crédit aux paroles d'un homme qui à les yeux de couleurs non similaires!
- En attendant, c'est lui le médecin et il a bien précisé que si vous bougiez trop, votre apparence en pâtirait.


Touché! Ou l'art et la manière de moucher le jeune homme le plus narcissique que la terre ait portée. Ne trouvant aucune réponse, Enguerrand tentait au mieux de trouver un plan quant à sortir sans s'épuiser.
Illumination!
Un sourire qui vient quelques instant éclairer la trogne noble et à lui de s'exclamer:


J'ai une idée mon brave! Trouvez moi 4 Bretons, imbéciles, et baraqués! Oui, vous avez le choix, j'en conviens!

[Dans les campagnes ]

A droite!! Gauche!!! L AUTRE DROITE PECORE!!!! Par aristote.. Demi tour!! Mais fait demi tour dans le même sens qu't'es collègues toi!!!!ATTENTION A L ARBREEEEEUUUU!!

Contact.
Et une belle débandade alors que le Vaisneau, confortablement installé dans une litière portée par quatre gros Bretons hurle son mécontentement!
Oui, c'était l'idée du siècle. L'idée du Français! Et le docteur Couine n'avait alors aucun mots à dire.
La litière c'était parfait. Pas d'exercices physiques, pas de cahots provoqués par les roulis du coche.
Sauf quand les porteurs son bretons.
Plus loin, un chant barbare résonne dans la campagne.


Hu Albatrus! Hu Tatoo! Hu Artignac! Hu Elicas les robignolles!! Voguez, courrez, et emmenez moi vers cet attroupement primitif!

Oui, vous remarquerez que le Vaisneau avait eu l'excellente idée de baptiser ses porteurs comme ses "détracteurs" bretons. Même si détracteurs en soit était un peu fort.
A eux de s'exécuter suite au coup de d'Igor, garde du corps -aussi Bretons- engagé suite à l'épisode des galeries lafayotte.
Arrivée qui se fait en fanfare et au Vaisneau, dans toute sa splendeur de s'exclamer:


Bigre, quel est donc ce chant barbare qui écorne mes oreilles de façon si disgracieuse?!?

Oui, l'entrée en matière, c'était sa spécialité.
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Erwelyn
[Quelques jours avant, en Anjou]

La nuit avait été agitée, certes. Très très agitée même. Lynette était crevée, elle avait mal à son petit doigt de pied, mal à la gorge d'avoir gueulé comme un putois, mal à la tête de s'être entendue crier toute la nuit et autres joyeusetés dont on pouvait être affublé après un faux accouchement. Enfin, seul soulagement, toute cette histoire, ou plutôt une bonne partie, était terminée. Maintenant, elle se devait d'afficher le deuil… Ah et aussi un mal certain quand elle était censée s'asseoir.

Mais malgré tout ça, elle n'avait qu'une envie, c'était se barrer d'Anjou maintenant que la surprise partie était terminée ! Oh évidemment, elle oscillait entre joie intense et profonde déprime non feinte, conséquence du plus gros mensonge jamais pondu sur cette terre. Une seule chose tournait aujourd'hui en boucle : se faire confesser. Et comme les poneys allaient rejoindre Doudinet et Odoacre en Normandie, l'occasion était trop belle.

Voilà donc notre Lynette, descendue de sa chambre, boitant à moitié, la mine fatiguée et le regard troublé, se pointer au rez-de-chaussée de l'auberge, là où toute les ponettes s'étaient réunies.

Snrrriiiiif !
Bon, quand est-ce qu'on se tire de là ?

Son cœur se serra à la vue des pauvres Orka et Mahaut à qui elle avait dû raconter que la cigogne s'était planté de vase et que le colis avait rendu l'âme en route. Ygerne, elle, savait. Évidemment, puisque c'était elle qui l'avait aidé à tout orchestrer.

Ah non kerlynette, faut que tu te reposes là.
Mais euh ! Chuis même pas fatiguée ! Tout ça c'est pour les chochottes d'abord. Pis si je reste là je… je…


Et voilà qu'elle éclata en sanglots. Non feints, ceux-là. Elle avait trop mal au cœur pour les poneys, de leur faire supporter tout ça.

Aller snriiif, j'vous promets que je resterai dans la charrette et qu'on finira par l'avoir cette stupide cigogne !

On vous passe les détails, les non non non, les si si si, les chopes offertes pour faire craquer tout le monde et le finalement : bon, en keroute alors !

[Arrivée en ploubretagne]

Ils ont des chapeaux blooooonds
Vive les ploubretooooneuh
Ils ont des chapeaux blonds
Vive la kerbretagnec !


Voilà comment noyer son chagrin, avec des chansons débiles. Et accessoirement avec plusieurs bouteilles d'alcool, aussi.
Arrivés devant un panneau noté "BREIZH" (bon ça y est, vous avez noté qu'elles étaient en Bretagne là), l'heure de faire un point était arrivée. Consciencieuse, Lynette leva haut le point, tout en se rapprochant de sa rouquine de chambrière. Il y avait quelque chose qui la titillait depuis plusieurs jours et elle venait de mettre le doigt dessus.
Mais avant toute chose, la mainoise écouta sagement le discours de Saincte Gépéesse, toujours emprunt de solennité et de paroles justes.
Et elle répliqua, en chœur, histoire de bien montrer aux kerbretons qu'ayé, ils étaient dans la place !

De Nantes à Montaigu la digue du… c'est quoi la fin déjà ? Bras, œil ?
Rha je m'en rappellec jamais.


Enfin, la rouquine était à portée de voix et la mainoise lui tint à peu près ce langage :

Dis moua Ygerne, c'est quoi la couleur du deuil ?

Sursaut de ladite rouqine, toujours en train d'essayer de comprendre le truc avec.. faire le point.

La couleur du deuil ? Vous savez pas quelle couleur c'est ?
Ben euh... le rose ça peut marcher ?


Ygerne regarda Lynette un peu étonnée car tout le monde sait que c'est le violet !

Un rose foncé peut-être, mais un foncé qui tend sur le noir
Hmm, foncé, dans quel teinte ? Non parce que trop foncé et c'est le mauvais goût assuré
Noir dégradé de rose peut-être?
Du noir ! Hmm, du noir et du rose... ça pourrait inspirer une chanson ça "en rose et noir, j'arrive en kerbretagne !"
Donc, je mets du noir et du rose... et les nœuds dans les cheveux, ça compte ?
Hum... oui et le foncé vous va pas bien.. ça fait ressortir vos cer.. vous êtes pale en noir ! Et puis on risque de vous prendre pour une religieuse.
Chuis bien d'accord, je pense qu'il faudrait tendre vers un rose beaucoup plus pâle, du genre celui là


Lynette montra un rose bien pétard

Croyez pas que ça serait un peu tou mouch ? Parce que je veux pas dire mais ce rose c'est un peu du mauvais goût et à tous les coups on va croire que vous allez jamais vous en remettre et y a des tas d'histoire de femme qui adoptent un chiot pour remplacer le bébé perdu... regardez plutôt celui-ci

A son tour, Ygerne lui tendit un tissu fuchsia

Du rose mauvais goût ! Ma pauvre Ygerne, tu as encore tellement de chose à apprendre... Enfin, soit… je vais me contenter de ton rose. Et je te préviens, il est hors de question que je prenne un chiot, un cochon à la limite, mais pas un chiot...

Vendu, évidemment, la couleur du deuil du duchinou serait le rose.
C'est à ce moment là que leur discussion fut interrompue par un drôle énergumène en litière. Un breton, sans nul doute, il fallait donc l'accueillir comme il se doit.


Kernavo l'autochtonec !
Nous venir en ploupaix, vous avoir chouchenec ?


Mais l'accueil du visiteur fut vite interrompu par une chose assez incroyable pour la souligner : Mahaut qui pleure sans crier ! Une catastrophe qui s'annonçait, assurément. Boitillant, elle s'approcha de la ponette blême et en larmes en criant :

Vite, à kerboirec !
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Ygerne
Notre chambrière était allongée dans la charrette… Oui cela pourra en étonner plus d’un ! Certains rétorqueront que le petit personnel, c’est plus ce que c’était. Qu’il n’y a plus de respect dans ce bas monde.. mais il se trouve que notre rouquine, suite à une mauvaise rencontre avec une armée périgourdine, bénéficiait d’un traitement de faveur…. Plus d’une fois, elle s’était pris le bras en hurlant de douleur, prétextant ainsi qu’elle n’était plus apte à marcher. Alors que dans les faits, mise à part une main un peu handicapée, elle s’était déjà totalement remise de sa blessure. Fainéante vous avez dit ? Maline surtout !

Elle était donc là, mâchouillant une brindille d’herbe, rêvassant à une agréable tête aux cheveux couleurs de paille quand son véhicule stoppa net !


- Hey là un peu de douceur ! On n’a pas idée de nous secouer comme ça.

- Mais m’zelle c’est à cause des routes

- Quoi les routes ?


Elle jeta un coup d’œil aux fameuses routes dans un triste état par rapport aux promenades agréables dans le royaume de France.


- C’est quoi ici ? On se serait trompé de route et on s’rait tombé dans un pays de pécore, genre l’Helvétie ?

Oui, il est bien connu qu’en dehors de ces montages, ces vaches et ces drôles de bestioles qu’on appelle les coucous. Non mais on n’a pas idée de faire coucou à tout le monde aussi ! Il était de notoriété publique que l’Helvétie était un Etat de non lieu ou bandits et hérétique faisait la loi. Ainsi les routes ressemblaient plus à des coupes gorges qu’à des lieux de ballades champêtres.

- Non on est en Breizh !
- Quoi ? Je trouve pas qu’il fait si chaud… Mais me regardez pas comme ça, z’allez pas réussir à m’allumer !
- HALTE.. PONEYS IL VA FALLOIR FAIRE UN POINT..
- Ah non pas encore ce truc du point là…même pas que c’est drôle.. et j’ai encore rien compris.. ah ouai faut lever le doigt je crois…


Bref le tout fut suivit d’un blabla blabla… pendant que dans la tête de la rouquine :
Non mais c’est quoi ce pays… ils tentent l’effet placébo ou quoi ? S’appeler Braise alors qu’il fait un froid de canard, et vu le ciel noir je pense qu’on va se ramasser la pluie… Ah tient c’est quoi ces cris au loin ? Sûrement les sauvages du coin… J’espère que leur boisson local est potable au moins… sinon on va déprimer avec ce…
- Dis moua Ygerne, c'est quoi la couleur du deuil ?

Grummpf sujet de circonstances… Et raaah manquait plus qu’une Mahaut qui pleure sans bruit.. Foutu pays, on n’a pas mis un pied dans ce bled de menteur que déjà on a tous le moral en bas….

Enfin métier de chambrières obligent : elle se rendit au côté d’Erwelyn avec trois bouteilles de mirabelles : une pour chacune des ponettes, des couvertures rose à paillette pour ces Dames : c’est qu’il fait vraiment froid dans le coin ! Et la goutte au nez pour se trouver un futur époux noble, c’est pas sexy.


Bigre, quel est donc ce chant barbare qui écorne mes oreilles de façon si disgracieuse?!?


Oh une douce voix mélodieuse qui enchante mes oreilles, mais ne serais-ce pas… Enguegue, Enguounet, Enguinouchet… Ah non pas ça !

Oui la gamine avait un peu volontairement omis de raconter ses mésaventures avec le beau blond qui hantait ses pensées. Quand on lui avait demandé ou elle était partie pendant tous ces jours lors de leur halte à Paris (c’est fini..) elle avait trouvé une excuse un peu simpliste :
- M’suis perdue entre deux rues alors du coup j’en ai profité pour boire le pinard local.


Donc deux solutions s’offraient à elle :
1) Prendre les devant et prétendre que c’est un ami de longue date. Un Noble parfait pour divertir les ponettes !
2) Se cacher derrière une bouteille de mirabelle.


Dites… la avec les yeux fermés.. on me voit pas hein ?
Elicas
[Quelques jours auparavant]

Voilà plusieurs jours que notre héros avait quitté sa demeure pour aller chasser près des frontières bretonnes. Pas qu'il n'aime pas Brest mais, il avait eu un besoin express de se dégourdir les jambes. Et ce fut donc sur le dos de son fidèle destrier ''Rajnee'' qu'il mit les voiles dans un silence de mort.

Il vérifia le contenu de sa besace :
-Des provisions, maïs, pains, viandes séchées.
-Un gladius acheté a un marchand dans sa jeunesse pour porter de parfaits coups d'estocs.
-Ainsi qu'un longbow en bois d'If.
-Une bouteille de Chouchen.


[Le jour de même]

Après plusieurs jours de voyage, il se trouva enfin un coin tranquille où il pouvait chasser en paix. Comme la journée était déjà bien entamée Elicas ne perdit pas de temps et s'empara de son arc pour ensuite enfiler un gant afin de ne pas être coupé par les plumes lors de la décoche. Une fois le baudrier auquel est attaché le Gladius, il put partir s'enfoncer dans la forêt.

[Quelques heures après]

La flèche était à présent encochée, il fallait simplement attendre le bon moment pour relâcher la corde en lin. La bête qui se trouvait a quelques mètres n'avait rien demandé mais la terre est séparée en deux parties : Les prédateurs et les proies or dans le cas présent le prédateur était Elicas. A croire que son l'heure n'était pas arrivée car un chant retentit au loin ce qui fit évidement fuir la bête.

Tssss !

D'un pas rapide et agacé, le corbeau essaya de retracer la provenance du bruit. Arc en mains, il parcouru la forêt le plus rapidement possible pour pouvoir jouir du plaisir de tirer les oreilles aux jeunots qui venaient de faire fuir son gibier, il fut plutôt surpris en arrivant. Ces gens là n'étaient apparemment pas des enfants ce qui ne l'empêcha pas d'afficher un air contrarié sur son visage.

Puis-je vous aider ? Vous qui avez fait fuir mon gibier ?

Non, les entrées en matière n'étaient pas sa spécialité.
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.mahaut.
[Crise en thème]


Non. Il ne pouvait pas avoir été aussi obtus. Aussi borné. Aussi... Aussi...Aussi masculin. Non. Pas lui.
A la réflexion...
Non. Hors de question. Elle n'avait pas bataillé pendant des mois et des années pour trouver un noble à épouser et le voir crever à peine le mariage prononcé ! Avec plus ou moins de consentement mutuel, certes, mais mariage quand même.

Il avait osé. Il avait osé préférer mourir que de se présenter dans les discussions mondaines comme le mari de la "jeune dame qui vient de renverser son verre sur le Duc, oui oui, voilà, c'est elle, quel style hein ? Elle embellit mes journées vous n'avez pas idée".
Alors qu'en plus, elle avait appris à faire la révérence sans rien renverser depuis quelques mois, alors c'était bien la preuve qu'elle faisait des efforts, hein ? Et lui ? Qu'est-ce qu'il avait fait ? Un bain avec une servante et une mort banale, loin des champs de bataille, dans un vulgaire monastère de campagne. Le goujon.

Elle ne pourrait plus le pousser à se présenter à toutes les élections possibles pour se la péter en société en étalant ses titres. Raaah, pis allez essayer de vous incruster à un bal quand vous êtes sensée être en deuil, hein ?
Le sale petit égoïste.
Sa vie était ruinée. Foutue.
Elle était bonne pour... pour rien.

Les larmes de désespoir coulaient sur son visage. Insensible à ce qui se passait autour d'elle, elle ne vit pas la couverture rose à paillettes se poser sur ses épaules, la bouteille de mirabelle mise dans ses mains, la chanson bretonne spéciale cacedédi pour elle, et deux inconnus débarquer devant le groupe en ronchonnant. En temps normal, elle adorait les ronchons. Plus ils la fuyaient, plus elle allait leur courir après pour leur tenir le bras et la jambe en se proclamant leur meilleure amie au monde. (technique éprouvée, plusieurs victimes sur la liste, futures proies volontaires : contactez le service consommateurs.)

Il était mort. Comme... ben comme un gueux, voilà. Sans panache. Et avec ses 3000 écus, ce qui ajoutait l'absence de galanterie à son comportement puéril et égoïste de première. Quitte à mourir, autant en faire profiter son épouse adorée, non ? Ben même pas. Pff. Même les gueux étaient mieux éduqués. Les gueux français, évidemment. Mais d'ailleurs, n'était-il pas né breton ? Ah ! C'était bien la preuve ! Et il avait attendu qu'elle soit en Bretagne pour qu'on l'avertisse de sa mort ! Si ce n'était pas de la provocation, hein ?
Plus jamais ! Plus jamais elle n'épouserait un noble prêt à mourir !

Hmm.

A la réflexion, si. Si, soyons honnêtes, c'était carrément ce qu'elle voulait faire. Mais après ! Une fois que Roudoudou de lumière serait mort sur un champ de bataille, vêtu de braies roses et hurlant un "BEUARRRH" mémorable. Pas comme ça, façon "ah au fait, chuis mort, dém.erde toi avec le héraut et tout le monde, hein". Pff. Ben si c'était comme ça, elle ne lui paierait pas de funérailles ! Il avait voulu mourir tout seul ? Il resterait tout seul ! Goujon ! Fumier ! Noble de bas étage ! Sobre !

Foutue, elle était foutue. Comment faire pour continuer à vivre quand elle n'avait plus de chevalier servant soupirant quand il fallait la ramener bourrée chez son papapair en prétextant de ne pas la connaître et en proposant à des paysans de la balancer dans un fossé ? Non, il ne l'avait pas fait, mais à la réflexion, il aurait pu ! C'était bien la preuve, hein !

Les larmes coulaient, coulaient et rien ne parvenait à les stopper. Il fallait agir, pourtant. Faire quelque chose. Brûler un château, éventrer Anatole, se convertir à l'Aristotélicisme, ah non, théoriquement elle l'avait déjà fait. Il fallait agir. Marquer le coup. Le sale petit égoïste. C'était petit, comme mort, parfaitement, petit !



- Puis-je vous aider ? Vous qui avez fait fuir mon gibier ?
- Bigre, quel est donc ce chant barbare qui écorne mes oreilles de façon si disgracieuse?!?


Les mots parvinrent à ses oreilles. Gibier ? Mais quel gibier ? En Bretagne on mangeait des crêpes au cochon et aux artichauts, avec du beurre salé, uniquement, c'était bien connu. Le sire devait faire de la chasse pour l'exportation en France. Forcément. Mais était-ce le temps de penser chasse, je vous le demande un peu ? Les hommes, j'vous jure.
Pis un chant barbare... Forcément qu'il était barbare, on était en Ker Bretagne, entouré de ker bretons qui faisaient rien qu'à devenir nobles français juste pour mourir quand ils devenaient intéressants ! Tous les mêmes ! BANDE DE KER PLEUTRES !

Elle tendit sa bouteille au premier venu sans un mot et laissa tomber sa couverture au sol. Les filles sauraient bien trouver un truc à dire pour expliquer son comportement, hein ? Ouais, forcément, elles étaient poneys roses quand même.

Elle savait ce qu'elle devait faire. Il avait voulu jouer au "pas cap' de mourir" ? Ouais, ben il allait voir un peu.
D'un pas déterminé, elle avança. Reniflant, elle se dirigea vers le sud, en grommelant intérieurement sur ses foutus élevage de cochons qui empêchent tout repérage olfactif, les ker bretons étant décidément bien ploubizarres et déterminés à lui empêcher d'être heureuse, de toute façon c'était un ker complot et pis c'étaient tous les mêmes et d'abord pas moyen de trouver un artichaut convenable dans ce pays ils attendaient trop tard pour les ramasser, regardez, les plages sont toutes vertes, on n'a pas idée, non mais, quelle pollution ça faisait, pis allez développer le tourisme avec cette odeur, hein ? Non mais j'vous jure.

Sentant enfin une odeur de varech (à moins que ce ne soit des artichauts en train de pourrir sous une couche de beurre), elle s'avança vers la mer.
La mer, élément liquide à composante hautement aqueuse, donc hautement toxique pour une Sainte Boulasse réincarnée.
Elle traversa la plage, déterminée (et sans se vautrer dans le sable) et entra dans l'eau.

Il avait voulu mourir. Ouais ben elle allait le suivre en enfer pour lui faire comprendre comment ça ne se faisait trop pas de planter là la femme de sa vie. Non mais.

_________________
Thrandhuil
Loin de là, à Brest, dans la cave de l'Eglise

Père Thrand, Père Thrand...

Oui mon enfant, tu as trouvé un fournisseur de Prune?

Non, mais ça va quand même vous intéresser: on dit qu'une troupe de poneys roses est de passage en Breizh, en route vers le nord!

Damned! Foutredieu! Vite, il ne faut pas qu'ils partent sans que j'ai pu les saluer! Faut que je trouve moyen de les retenir, absolument!

Gamin, mon beau papier et une plume, vite! et mon sceau de Procureur, celui que je dois rendre demain à l'aube!

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Orkaange7876
[Et pendant ce temps là au parti comm.. Euh au milieu des dolmens]

Ha ça se peuplait, et d'êtres qui avaient l'air civilisés, enfin un peu quoi. Comme quoi dans les manuels des fois ils disent n'importe quoi. ILs étaient pas tous vétus de peuax de bêtes, et arrivaient à exprimer deux ou trois mots intelligibles. Tout sourires, poitrine en avant, la blonde hissa la voile rose et fila vers l'homme allongé dans la chaise à porteurs, qui gueulait contre son doux chant mélodieux


Bigre, quel est donc ce chant barbare qui écorne mes oreilles de façon si disgracieuse?!?
Kernavo l'autochtonec !
Nous venir en ploupaix, vous avoir chouchenec ?

Puis-je vous aider ? Vous qui avez fait fuir mon gibier ?
Ha un autre.. Lynette parlemente avec le premier, je me charge de celui ci. Kerbonjour Plouplouc. Moi venirec en kerpaix. Toi vouloir verroterie? Nous avoir tout ce qu'il faut. Ooh mais vous être plouarmec. Kermoi va vous ploudemandec de déposec kercalmement votre plouarme devant kervous, et de surtout pas plous'enervec. Nous viendre en ploupaix qu'on vous kerdit. Vous avoir laissé votre kerporc à la maison?


et là c'ets le drame. Une Mahaut immobile, qui ne fait aucun gestes hystérique, blanche comme un fantôme, qui pleure sans crier... Lynette, en habituée des ponettes a tout de suite flairé le drame, et s'occupe du traitement d'urgence.. Ravitaillement de la brune en détresse en la bourrant d'alcool. Ork restait muette pour une fois, son cerveau lancé à plein tubes (je vous rassure, même fonctionnant à plein régime, le susdit cerveau de la blonde à gros seins n'atteint pas non plus une vitesse super-sonique). Elle nota l'air paniqué de Ygerne devant la chaise à porteurs, et muette d'horreur,assiste à l'immersion de Mahaut.. Mahaut dans l'eau?? Mais.. MAIS MAIS MAIIIIS

MAHAUT NAAAAANNNN. PAS DANS L'EAUUUUUU TU VAS MOURIIIR.. Mais faites quelque choseeeuh MAAANON, VOUS QUI AVEZ L'HABITUDE DE L'EAU, ALLEZ ME REPECHER MA SOEUR ILLICO PRESTO.. Non pas que j'y tienne, au pire si elle meurt à moi l'héritage, mais papapair risque de m'en vouloir si j'ai pas fait quelque chose[
Mais mademoiselle, je sais kerpas plounager
Pourquoi vous me parlez en patois autochtone? Je sais que mon chapeau rond me va à ravir et me transforme instantanément en autochtone, mais quand même. Pis on vous demande pas de kernager, on vous demande de la sortir de là.. EXECUTION
Et vous aussi kerplouc, allez les plouaider... me regardez pas comme çaec, vous êtes du kercoin, vous avez ploul'habitude de l'eau... Dites tiens je me kerdemandec, c'est normalec ces choses plouvertes qui salissent votre plouplage? Ca al'air kerpolluec la Bretagne.. C'est de fertilisec les artichauts avec du kerlisier de plouporc qui fait ça??


Ahem, dites moi, je sais que vous êtes en train de régler des choses de la plus haute importance, quoi que perso je serais pas fâché si elle y passait, la brune hystérique, mais ya deux individus en arme qui cherchent la "meneuse des poneys".. J'leur ai dit que c'était vous, vous m'en voulez pas trop j'espère??
ANATOLE C'PAS LE MOMENT.. Comment ça on me cherche?? La célébrité sans doute, ça doit être leur Duc qui veut me voir pour conférer avec moi de choses de la plus haute importance stratégique.; Vous savez que mon analyse géopolitique est attendue par tout le royaume.. Vite ne les faisons pas attendre. En attendant, veillez à ce que ma soeur arrête de faire l'abrutie, et séchez la bien, je ne veux pas qu'elle me pollue à l'eau si elle approche.. Bien le kerbonjour, chers plouamis. VOus vouliez me voir??
Gninhinhin analyse géopolitique Hmpffrrrr mouahahahahahaha
VOus êtes la meneuse??
Keroui c'est ploumoi, chercs plouploucs
Veuillez nous suivre. Au nom du Duc de Bretagne, par son représentant le procureur Thrandhuil,vous êtes mise en examen
En examen?? comme c'est kerpittoresque. Vous voulez kerdire que je vais passer une plouépreuve ?, Comme un concourec? Thrandhuil comme le prètre qui a Kersaigné sur le plouparquet de Belle mamanec en crachant ses dents?
Nan on veut dire que vous allez pourrir dans les geoles du duché jusqu'à ce que la justice s'occupe de vous. Et je sais pas si le procureur a perdu ses dents, mais en tout cas il nous a bien précisé de vous mettre aux fers. Pis il a pas tort, faut pas laisser les barges en liberté, on sait jamais ce qu'ils peuvent faire
Hein? QUOI?? COMMENTEC?? C'EST UN KERESCANDALEC.. JE PLOUPROTESTE.. OBJECTIONNEC VOTRE HONORITE... AIEEEUH MAIS LACHEZ MOI BANDE DE KERBRUTES...... HAAAAN MESSIRE LE KERCHASSEUR FAITES QUELQUE CHOSEEEEUH .. MYRMILLE AU VIOOOOLLL...


Et sous les yeux médusés des gardes, l'on vit une blonde se jeter à terre et s'accrocher des deux mains aux bottes du pauvre chasseur dont elle avait déjà fait fuir le gibier

Edit.. Spéciale dédicace à LJD Mahaut pour le terme Plouplouc qui me fait crever de rire depuis au moins trois jours...

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Quand on est plus de quatre on est une bande de cons. A fortiori, moins de deux, c'est l'idéal.
Erwelyn
Bon, les ponettes étaient tout simplement en train de frôler la catastrophe là. Mahaut, yeux dans le vide et larmes coulant le long de ses joues, repoussant même la bouteille de liqueur, c'était à ne plus rien comprendre. Lynette avait beau tourner dans sa tête toutes les mauvaises nouvelles possibles que la brune aurait pu apprendre, rien ne justifiait pareil comportement. Même un trou dans sa robe Jean Paul Gotte Yeah. Oui, celle avec des paillettes et le nœud violet là, sur le côté.
Effarée, l'idée que quelqu'un ait pu tout raconter sur sa propre histoire de faux bébé et de faux mariage lui traversa l'esprit. Maille godeuh, voilà qu'elle avait brisé le cœur des ponettes, ça y était. Prête à faire son mea culpa, la mainoise s'avala une grande rasade avant de tout expliquer et de souffrir dans d'atroces souffrances.

Sauf que la brune ne lui laissa pas le temps de tout déballer. Laissant tomber sa couverture à paillette sans même un regard pour celle-ci, c'est avec une détermination toute noble qu'elle se dirigea vers… vers de l'eau !
Un cri d'effarement passa ses lèvres. De l'eau ! C'était kerpas possible. Vraiment inquiète pour le coup, elle alla arracher des mains d'Anatole le parchemin qu'il avait tendu à la vicomtesse juste avant qu'elle ne s'effondre.
Et là, elle comprit.


Aaaaah bordelec de ploucorneguidouillouët ! Il est mort le kerbaron !

Orka occupée avec les kerbretons autochtones fraichement arrivés, la mainoise emboita le pas à Mahaut. Fallait qu'elle soit drôlement touchée pour même pas s'étaler une seule fois, surtout dans le sable.

Hiiiiiiiiiiiiiiiiiii !

Vache, elle était rentrée dans l'eau. Là, c'était la fin de tout. De la rive, elle se mit à crier, tentant une dernière fois de la ramener à la raison avant de devoir elle aussi se jeter dans l'eau de mer. De l'eau salée, quelle idée…

Mahaut ! Kervicomtesse et ploubaronnec ! Arrêtes de déconnec et sors de la flotte, bon Dieu !

Kerfianchtre, elle allait devoir y aller dans la flotte en plus. Avec ces foutus oiseaux qui leur tournaient autour et qui se foutaient de leur poire en riant. Sont bizarres ces bretons, ils ont même des oiseaux qui rient…
Soulevant sa houppelande, elle fendit elle aussi les vagues glacées, réussissant enfin à attraper le bras de son amie.


Kermahaut !
Ne penses plus à ce kergoujeon qui ose mourir chez les moines, tu vas te venger. Te venger en épousant un prince. Et pis ce prince deviendra plouroy, et toi tu seras kereyne de la Francoüet, c'est promis.
Imagine comme ton ploupapapair sera kerfier de toi ! T'es noblec maintenant, et tu dois avoir un keromportement de noblec !

Un coup d'œil vers la blonde qui gueulait comme un porc qu'on égorge, ce qui, forcément, passa complètement inaperçu dans le paysage ambiant kerbretonnec. Lynette pouvait donc y aller de son argument de choc.

Et pis là franchement, t'as battu ta kersœur comme une pro. Regarde-la. Un seul titre, un kermari gueux et plouvivant, et voilà que des gardes kerbreton sont en train de l'embarquer pour l'emmener en prisonnouët. T'auras plus qu'à la mettre à terre en deviendant reyne. Elle se jettera de la kertour du château et tu hériteras aussi de ses terrouët.

Un regard assistant ponctua sa derrière tirade. Les choses dégénéraient. La brune semblait déterminée, et la blonde était dans la panade aussi. Bon, avantage à Mahaut tout de même, qui elle était dans l'eau – dans l'eau ! Et puis Lynette plaignait plus les gardes venus embarquer Orka que cette dernière. Ils étaient pas rendus, les pauvres.
Aussi, toute son attention se reporta sur Mahaut, espérant tout de même que la jeune Ygerne vienne également en aide à la blonde périgourdine.

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.mahaut.
[Le feu ça brûle. Et l'eau...]

Comme dans un rêve, elle avait traversé la plage. Comme dans un cauchemar, elle était entrée dans l'eau, DANS L'EAU, non mais est-ce que vous vous rendez compte ?

Le sable était devenu plus bizarre, à la fois collant et glissant, tandis que les vagues montaient le long de ses jambes, dépassant soudain sa taille et baignant ses épaules.
Derrière elle, des cris. Elle entendit comme dans un rêve son prénom hurlé depuis la berge, et entendit quelqu'un courir derrière elle. Soudain, une main accrocha son épaule.
Se retournant pour se défaire, elle aperçut Manon. Manon... La traîtresse. Celle qui avait profité du baron/vicomte pendant qu'il prenait son bain. Celle qui se pâmait dès qu'elle le voyait "ooooh vous avez les mains si douces, prenez donc cet enfant dans les bras" "oooooh vous vous y entendez si bieeeen "oooooh, j'y crois pas, la brune m'a jetée sa soupe à la tête !".
Que faire ? Laisser là ces menus tracas et poursuivre son chemin, sous l'eau, en pleine direction d'Aristote et son tribunal funèbre ?
Avec de la chance, elle retrouverait le baron dans la foule des morts et elle pourrait lui exprimer le fond de sa pensée. Ou alors, elle serait convoquée en tribunal extraordinaire, rapport à deux ou trois babioles qu'elle avait promises à son dernier passage et qu'elle n'avait pas encore eu le temps de faire. Voilà, c'est qu'elle n'avait pas eu le temps. Ce n'était pas une volonté pure d'entuber Aristote profondément, non, c'était juste une mauvaise organisation. Voilà. Bon Dieu, il ne la lâcherait pas, elle était bonne pour l'enfer. D'ailleurs, elle était déjà dans de l'eau.

Elle aperçut Manon qui luttait contre les vagues pour la retenir. Lâcher prise ou se permettre une dernière petite jouissance terrestre ?
Elle leva la main, la posa sur le cou de Manon et lui sourit doucement. Puis, sans relâche, elle appuya de toutes ses forces pour lui enfoncer la tête sous l'eau tandis qu'elle se débattait.
Bien fait. Les gueuses n'ont pas à viser les nobles réservés par Mahaut. Tss.
Tandis que les bras de Manon s'agitaient désespérément, elle aperçut un rayon de soleil pointer vers elle.
Raaaah, les anges étaient déjà à sa recherche. Si elle mourait en entrainant Manon, elle était bonne pour toute une série de reproches sur la tempérance pendant l'ascension. Elle relâcha la main et repoussa Manon vers le rivage.
Que faire maintenant ?

Perturbée, elle cessa d'avancer. Les vagues venaient s'échouer sur elle, atteignant son visage, mouillant ses cheveux, remplissant ses narines d'iode et de trucs bizarres mousseux comme du champagne mais en vachement plus dégueulasses.
Elle commença à tousser. Non seulement ça mouillait, mais ça empêchait de respirer. Elle commençait à se sentir mal. Partout, ses os et sa peau semblaient piqués de minuscules flèches, corrodant tout ce qu'elle avait à découvert.
Quelle mort affreuse. Est-ce qu'on ferait d'elle un martyre officiel ?


- Mahaut ! Kervicomtesse et ploubaronnec ! Arrêtes de déconnec et sors de la flotte, bon Dieu !

Bon dieu, de la flotte. Elle était en plein milieu hostile. Pas de doutes, elle allait crever. Elle serra les bras contre sa poitrine tandis que ses pieds se mettaient à s'agiter en tous sens, ne sentant plus le sable.

- Kerbordeldeploumerdasse, je coule même pas.


Elle sentit de nouveau une main sur son bras. Elle se retourna, prête à replonger Manon sous l'eau pour lui apprendre quand elle aperçut Lynette. Kerlynette... Qui venait de perdre son bébé... Elle qui semblait si rayonnante quand elle lui avait annoncé son mariage avec le duc et la naissance d'un duchinou... Elle aussi était en deuil, et elle ne s'était pas jetée dans de l'eau. Pourtant, elle avait bravé les éléments, la ponette à huit doigts, et elle luttait pour ramener la brune vers le sable.

Redoublant ses larmes, elle s'en voulut d'avoir causé de la peine à son amie, tandis que celle-ci tentait de la résonner, lui prouvant par a plus b qu'elle deviendrait kerprincesse ou même plouReyne et que la blondec était en train de se faire embarquer.
Embarquer ?
Elle repoussa les mèches collées sur son visage pour regarder la scène sur terre. Deux gardes emmenaient effectivement la blonde, ou plutôt tentaient alors qu'elle s'agrippait à la botte d'un kerautochtonec.
Voyons donc. Deux ponettes à l'eau, une blonde au cachot. Non, l'histoire ne pouvait se terminer comme ça.
Nageant comme elle pouvait, traînée par Lynette, elle revint jusqu'où elle avait pied et hurla :


- Héc ! Vous n'avez pas le drouët ! Elle est plouinnocente ! Lâchez-lahec !
*kof kof kof*


Toussant et luttant contre le courant, elle parvint sur le sable avec sa sauveuse et s'effondra dessus avant de se retourner et de fixer le ciel. Bleu. Comme le deuil qu'elle allait porter désormais. Bleu, l'inverse du rose. Vachement moins joli. Tsss. Sale égoïste.
Elle se retourna vers Lynette, elle aussi sous le choc, allongée sur le sable.


- Lynettec...Excuse-moi... Alors que tu kersouffres plus que moiuët. Pardon.

Elle avisa la blonde qui se mettait à hurler et à essayer de taper les gardes qui se regardaient, hébétés, ne sachant par où la prendre.

- Je crois qu'on va devoir aller au kertribunal. Dès qu'on sera présentablecs. Lynette... On est vivantes... On est allées dans de l'eau et...

Elle se releva sur les genoux, les yeux brûlants.

- Il ne faudra le dire à personne, d'accord ? A personne ! Sainte Boulasse ne PEUT PAS toucher de l'eau ! C'est... inadmissible ! Debout, maintenant, il faut qu'on se sèche. On a une blonde à ploudélivrer. Cornefiouchtre, qu'est-ce qu'elle a encore fait ? On se fondait parfaitement dans la massec ! Lâchez-la ! Je suis Vicomtesse, Baronne et dame, et j'exige que vous la lâchiez ! *kof kof* Au début elle est froide, mais une fois qu'on est dedans, ça va mieux, non ? Je nierai avoir dit ça.
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