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[rp fermé] Absidiole nord : la confession d'une algue...

Franckshinatra
Quand on était pour confesser, fallait s'attendre à du travail, ici ! certes, c'était pas Castillon, mais il y avait quelques candidats qui auraient mérité une bonne secousse religieuse. Mais en attendant un sursaut d'honneur de leur part, le maigre vicaire préparait une toute autre confession...

La Monfort... Sans doute une noble digne de son rang... En tout cas, une femme triste et qui avait l'insigne honneur d'être fort appréciée du maigre blond. Mais comme attachement ne rimait pas, dans le fonctionnement du prélat de Sarlat, avec passe-droit, comme il était encore coutume dans quelques alcôves du château comtal, elle devrait, comme tout un chacun plier et demander pardon pour ses fautes !

Il attendait donc la pauvre Bretonne, ayant eu soin, au passage, de dresser une petite table pour qu'elle puisse piocher quelques raisins de Corinthe. Tiens... Un gout grec ?

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Vicaire de Sarlat - Aumônier de l'Ost
Luaine
Promesse faite de passer se confesser, derrière des lattis ou dans l' intimité, autour de fruits secs au couleur comparable à la robe du prélat.
Nullement la peine de se parer d'atours comme pour un bal car la rencontre au sommet serait simple et sans fioriture, juste le Père Franck et elle, la laie et la brebis mais qui ne parleraient pas.
Avait elle tant de péchés à son actif ?
Elle jugerait que non mais elle n'était pas apte à jauger ses fautes et ses erreurs. Si bien d'autres personnes commettaient des péchés bien plus gros, libre à eux de les garder sur le coeur. Il faut juste une absence d'âme pour se regarder dans un miroir ensuite. La brune avait toujours peur de voir surgir le sans nom et se confesser pour ses péchés aussi minimes soient ils, lui soulageait l'âme.

Le rendez vous fut pris dans la petite abside à côté de l'église.
Luaine était un peu anxieuse de cette entrevue. Elle ne savait pas ce qui l'attendait et surtout la pénitence infligée suite à ses péchés. Réciter quelques credo lui convenait parfaitement mais penser à porter un silice ou tout autre forme de tortures religieuses ne l'enchantait guère. Sa peau était si délicate et puis elle marquait si vite....Vaille que vaille, à la guerre comme à la guerre, elle se plierait au volonté du Père avec une certaine appréhension.

Sa main frappa contre le bois de la porte pour annoncer son arrivée et elle poussa celle-ci. Un large sourire en gage de son amitié si forte pour cet homme de foi, vint illuminer l'endroit un brin trop sévère et ascétique.


Bonjour mon Père, comme promis, je viens vous voir pour laver mon âme.

Elle le salua avec respect et zieuta l'assiette de raisins trônant sur la table, en souriant. Luaine connaissait les habitudes alimentaires du blond comme on connait ceux d'un ami.
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Franckshinatra
L'annonce, discrète comme une hirondelle qui aurait frappé la branche haute d'un chêne, fit lever la tête du maigre vicaire. Et comme il se levait pour ouvrir la porte, cette dernière était déjà en mouvement et offrit au regard du blond l'image d'une brune repentante.

Ses yeux, quoique toujours francs, masquaient à peine la tourmente qui devait avoir lieu dans ses pensées et pourtant, elle trouvait toujours la force de sourire comme si le monde était en paix ! Le blond tira un siège et fit s'asseoir la Monfort. Le sourire qu'il affichait, lui, était doux et rassurant. Il ne savait que trop que pour le fidèle réel, l'acte de confession était toujours un moment difficile, et qu'il n'était point besoin d'ajouter le pesant de sa charge ecclésiastique à la crainte humaine d'avoir toujours fauté en grand !

Bienvenue, ma fille et prenez place... Une promesse tenue est un signe non négligeable de votre piété. Mais avant que d'aller au lavoir, pour tenter de blanchir vos... linges...

Un sourire un peu plus appuyé, presque amusé, et la suite dans le même moment.

Je veux partager un peu de ce maigre repas avec vous. Ainsi aurez vous conscience que je ne suis point juge. Il sera bien temps, ensuite, de voir si il est réellement besoin de songer au lavage de votre âme !

Le blond versa un verre de lait, moins épais que d'ordinaire. IL savait, du moins le croyait-il, que la Monfort ne goutait que peu le gout qu'il avais lui-même. Pourtant, un lait qui crisse sous la dent avait toujours eu la faveur du maigre ascète. Gourmandise, sans doute... Mais il en était sans doute de pire que la sienne...
Non, elle aurait droit à un lait de vache, elle. Il sentait moins fort, et son gras était plus digeste. et le gout léger de noix fraiche se mariait convenablement avec le sucre d'un raisin sec presque à cœur.

La main du blond, à ce propos, poussa la dicte assiette et laissa la jeune bretonne piocher selon son plaisir. Lui, entre un pouce fin et un index agile, ne saisit qu'un seul grain, à peine plus gros que l’œil d'une grive, et le déposa lentement sur sa langue. Allait-il fondre lentement ?

Bien... tout d'abord, je vous vous dire ma joie de vous savoir de retour !
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Vicaire de Sarlat - Aumônier de l'Ost
Luaine
Le père se mettait à faire de l'humour et il n'était pas mauvais dans cet exercice même si on aurait pu le qualifier de pince sans rire, car il n'explosait jamais d'un rire incontrôlable. Il avait une maitrise de lui même assez parfaite. Comment ne pas lui porter une certaine vénération toute en retenue...

Je n'aime pas aller laver mon linge sale en publique mon Père, je préfère vous le délivrer en main propre.

Un sourire en coin vint ponctuer sa phrase en même temps qu'elle s'assit.

Un lait au goût léger en face d'elle attira son attention et elle nota l'obligeance du blond qui savait qu'elle n'aimait pas le lait trop épais voir à demi caillé, qu'il affectionnait. L'attention était fort louable mais elle préféra ne rien dire. Au vu de son regard, il avait du comprendre.


Merci pour ce repas mon Père, j'apprecie.

Elle piocha une maigre poignée de raisins et resta un peu stoïque de voir le prélat s'emparer d'un seul raisin. Elle n'osa lâcher sa poignée et ne peut réprimer une légère coloration rose au niveau de ses joues.
Qu'ils furent de Corinthe, de Smyrne ou de Malaga, elle aimait ce fruit sec qui se mariait avec tant d'autres saveurs, comme avec le vin mais le lait ferait l'affaire.
La main fut ouverte et elle y piocha deux ou trois raisins dans sa paume qu'elle déposa délicatement dans sa bouche. Il ne fallait pas qu'elle rajoute le péché de gourmandise à sa liste.

Le voila maintenant à parler de son retour et un raisin passa de travers. Elle bu une gorgée de lait pour adoucir sa gorge.


En parlant retour mon père, je vais bientôt partir....

Ses yeux se baissèrent sur l'assiette de raisins ne voulant pas affronter de trop son regard si perçant.

...Je vais déménager dans un autre comté.

Se justifier, se dédouaner, se disculper, s'expliquer, s'excuser.
Quitter le PA, quitter Sarlat, quitter ses amis, quitter son cher confesseur ne l'enchantait guère mais le choix était restreint.


Je ne veux pas que vous soyez fâché, je ne veux pas que vous m'en vouliez....je ne peux rester ici avec toute la meilleure volonté du monde. je ne vais pas loin et j'espère que vous viendrez me voir, je ne le conçois pas autrement.
Aucun adieu n'est possible entre nous et puis vous êtes mon confesseur, si j'ai besoin de vous, vous devez venir non? C'est bien ce que le trés haut attend de vous? que vous soyez là pour vos brebis et je serais toujours une fidèle brebis.

Luaine releva ses yeux avec un sourire pleins d'amour teinté de tristesse.

Nous aurons ensuite le temps de parler de mon départ. J'aimerais vous parler de mes fautes.

Elle prit un légère inspiration.

Vous savez que je suis partie sur Alençon pour y voir un ami proche. Nous le sommes depuis très longtemps maintenant. Et puis j'étais là pour lui remonter le moral dès que j'ai su que sa femme était mourante, j'ai fait de mon mieux pour qu'il sourit. Je lui avais promis de venir le voir dès que je n'aurais aucune charge en PA car je voyais bien la porte venir vers moi à grand pas. Je ne pense pas être très apprécier en PA sauf par une très petite poignée de personnes. Surement est ce ma faute, allez savoir!!!
J'ai pourtant essayé...J'ai été soldat, j'ai été barbière, j'ai été vice chancelière à la culture, j'ai été intendante, j'ai été ambassadrice, j'ai été procureur, j'ai été chancelière mais tout cela n'a servi à rien....Je crois que je n'ai pas su m'intégrer ici.

Elle partait sur un autre sujet comme pour repousser sa confession mais elle savait que c'était inéluctable et qu'elle devait se jeter dans le grand bain en espérant ne pas se noyer.

Bref!!!! Donc je suis partie le voir, cet ami. Le dénouement de ce séjour s'est montré assez inattendu. Mais vous le savez car je vous écris à ce sujet.

Elle piocha dans sa main devenue moite les quelques derniers raisins, pour ralentir le moment de la conclusion. C'était retarder pour mieux sauter.

Vous savez que j'ai commencé à ressentir ces même sentiments pour mon ami. Etre très bien à son contact, l'attendre en soupirant...Cela m'a fait peur et vous m'avez dit de rentrer, ce que j'ai fait immédiatement.
Il est encore marié et sa femme est mourante. Je sais que vous avez eu raison, je n'aurais surement même pas du vous demander quoi faire car je le savais déjà....


Un petite pause fut prise pour chercher ses mots mais la Montfort était plutôt nature. Elle n'aimait pas noyer le poisson car elle pensait que c'était de l'hypocrisie.

J'ai failli lui laisser une lettre, pour lui expliquer ce qu'il en était vraiment pour mon départ mais je n'ai pas eu le courage ou peut être trop de piété.
Donc je suis partie et en chemin, c'est lui qui m'a écrit.


Elle essayait vainement de se blanchir dans un genre "c'est pas moi c'est lui" mais après tout qu'importe!!! Les faits étaient là qu'ils soient pris dans un sens ou dans l'autre.

Cette lettre parlait de ses sentiments pour moi. Là il m'a avoué qu'il était amoureux de moi.

Ses épaules montèrent et redescendirent dans un soupir.

Il est très raisonnable et respectueux, pleins de dévotion et...

Elle savait que si elle était restée, lui comme elle, auraient eu toutes les difficultés du monde a résister d'où son départ précipité.

Il y a sa femme et il ne ferait rien contre elle....Enfin bref. Il m'a dit qu'il m'aimait et qu'il espérait qu'un jour on se retrouve. Et je n'ai pas eu le courage de ne pas lui répondre ou lui dire que ses sentiments n'étaient pas partagés.
Je lui ai répondu que moi aussi j'avais découvert mes sentiments pour lui et que c'était la raison de mon départ.
Je pense que si nous sommes destinés l'un à l'autre, le très haut fera qu'on se retrouvera.
Voilà mon père....


Sa lèvre fut mordillée en attendant la sentence. Il savait déjà une grosse partie de l'histoire car une missive plus avait été envoyé depuis Alençon.


l'histoire antérieur est aux arpenteurs.

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Franckshinatra
Si la brune enfant faisait liste, le blond savait, il était vrai. IL avait déjà donner son avis, quant à ce navrant épisode humain. Mais son devoir, non seulement religieux mais humain, devait accorder au bout de l'écoute... Ce qu'il fit, en hochant l chef, de temps à autre. cela ne l’empêchait pas de croire que la fuite était la solution ! Une mode, sans doute...

A l'issu d'un soupir discret, il fit part de son sentiment à la confessée.

J'entends ma fille, que mes mots n'ont pas été vain, et pour cela, vous méritez mon respect d'homme. Mais je ne vous cache pas que le respect du prélat est loin d'être gagné, lui...

La main squelettique qui massait le menton du blond était nerveuse... Mais le propriétaire de cet appendice reprit... la main !

Car, et vous le savez sans doute... répondre à ce genre de courrier ne saurait être en votre faveur, ma fille ! Sinon, pourquoi avoir quitté la place ? Voilà une sorte de ... pis-aller !

ce que je vois, de mon point de vue neutre, c'est un souci majeur ! Alors, puisque vous avez déroger à la bienséance, il me semble juste que vous subissiez un châtiment;.. Mais le quel ? et surtout pour quelle faute ?

Le regard d'huitre du blond se fixa sur les yeux de la Monfort. Son expression n'était plus aussi avenante, et pourtant, il voulait aider au mieux la pauvre fille dans ses décisions.

Avez vous conscience de la faute, ma fille ?
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Vicaire de Sarlat - Aumônier de l'Ost
Luaine
Gardant un visage d'airain, Luaine avait arrêté de manger des fruits secs. D'une, ruminer devant le blond n'était pas poli quand il s'apprêtait à parler mais aussi car ses deux pavillons étaient déployés tel un cornet pour mieux capter les propos du fin prélat.
Au tout début de sa phrase, la brune eu un léger sourire vainqueur qui ne tarda pas à flétrir comme un bouquet de fleurs séchées.
Elle n'avait pas su être assez convaincante malgré la sincérité de son discours. Son acte de contrition n'eut été qu'en moitié salué.
Le supplice de tantale avait été évité malgré tout et le péché de chair, cette chair si fragile, avait été écarté avec brio, même si pour cela elle du prendre la poudre d'escampette.
Son confesseur n'était pas du genre léger, elle en savait un rayon. Au plus il articulait et plus elle sentait son visage partir en décomposition.
L'algue avait l'impression de filer au gré de l'onde à la dérive. Elle le regarda tel un pierrot lunaire, un peu rêveuse. Elle connaissait ses fautes même si elle pensait qu'elle n'était pas si énorme et qu'elle avait su déjoué les pièges du malin.
Elle gigota un tantinet sur son auguste séant, comme si la chaise fut parsemée de bout de verres pour trouver une position confortable pour discourir à son tour.

Son champs de nard dict phéromone, n'avait l'air d'avoir aucune emprise sur Blondin.


Mon père la religieux et la ferveur sont le succédanée de la conviction. J'ai fait selon votre bon vouloir, certes mais aussi selon mon coeur et ma volonté propre.
Je sais que si j'avais été une bonne aristotélicienne j'aurais pu être du prévoir et freiner mes élans.


Facile à dire pour un prélat aussi vierge d'un parchemin d'analphabète.

Pour avoir répondu...

Gros blanc puis pose en mode papillonage des émeraudes bordés de long cils noirs, puisque le champs de nard semblait inopérant sur les prélats.

...Oui je l'avoue mais je devais bien répondre à son courrier et c'était soit la vérité soit un mensonge. j'ai opté pour la vérité puisque mon honneur était sauf car j'étais loin de lui ou assez loin pour ne commettre l'irréparable erreur de me laisser aller à l'abandon charnel.

Faute avouée en moitié pardonner mais Blondin n'était pas du style à laisser courir. Chez lui, faute avouée était au quart pardonnée. Il lui restait donc trois quart du chemin à parcourir pour mériter son paradis.
Le mot fut lâché comme on lâche un fauve dans une arène après une bande d'hérétiques,.... "châtiment". Ce mot allait malheureusement souvent de pair avec "corporel" dans l'inconscient collectif, même dans le conscient collectif aussi.
Ce n'était pas son violon d'Ingres le masochisme mais que pouvait elle y faire?


Je suis consciente mon Père de ne pas être parfaite. Dire que j'y tend, serait bien présomptueux de ma part mais disons que l'effort est fait. Je sais que je n'aurais peut être pas du...Oui je sais ma faute mon père.

Ses épaules s'affaissèrent et l'algue prit un air pleinement contrit.

J'attends mon châtiment...Dites mon Père, je ferais.

En priant intérieurement pour qu'il laisse tomber le cilice, la flagellation mais elle voulait bien réciter des credo jusqu'à en avoir une entorse de langue..Quoique!
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Franckshinatra
Les doigts du blond se joignirent, entrelacés comme pour une prière, et le paquet digital se posa doucement sur ses genoux. Cette position aurait presque donné au religieux l'air d'une muraille imprenable si son regard cristallin n'avait pas cette légère ouverture.

Il écoutait la brune parler. Mais si l'exercice était difficile pour elle, sans doute, il n'en demeurait pas moins qu'elle ne semblait pas avoir une réelle conscience de la faute. Certes, la Monfort reconnaissait avoir agi selon son cœur, et non conformément aux préceptes les plus élémentaires du Saint Livre, mais cela ne suffisait pas. Son discours, en somme, manquait de regrets.

Le blond entendait, pourtant, au delà des mots qui filaient, aériens, vers ses oreilles... Il hocha donc la tête, comme pour signifier qu'il n'avait pas encore terminer avec le sens de tout ceci, et que dans un même temps, il n'avait pas volonté d'infliger une humiliation inutile. La voix qui prit le relais de sa repentante était douce et forte.

Ma fille. Qui oserait jamais mettre en doute votre foy, et votre dévouement Aristotélicien. Je m'en garderai bien. Pourtant, les plus fervents sont les plus fragiles, car ils estiment parfois que le cœur et l'esprit doivent fonctionner de concert.

Voilà la majeur erreur, ma fille ! Car si cœur et esprit étaient de connivence, alors, nous serions tous dans de beaux draps. Nos décisions, nos..."convictions", comme vous les nommez vous-mêmes, ne seraient alors que le prétexte tant attendu pour se défausser d'une carte embarrassante et au final empocher la partie !

Non, ma fille, je vous sais au dessus de cela. Il n'en reste pas moins que vous avez donné libre cours à votre envie. Malgré un adultère potentiel, malgré une situation plus que délicate, vous avez écouté votre cœur et donné sans doute des raisons à un autre d'avoir une âme en danger !

Là, il allait falloir expliquer, sans doute... Mais il était sur que la Monfort, bien que Bretonne, allait voir la lumière de ce que le blond avait comme principe.
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Vicaire de Sarlat - Aumônier de l'Ost
Luaine
Comme un vrai petit tortionnaire le prélat n'avait de cesse d'appuyer où ça fait mal. Il pointait du doigt son "quasi" adultère et ses convictions qui se trouvaient être, une façon de détourner en sa faveur, son manque de discernement ou tout du moins sa façon de se montrer digne en camouflant ses intentions.
Dieu qui faisait mal et Dieu qu'il disait vrai....
C'est à cela qu'on reconnaissait un bon dignitaire de la foi ou un réel ami se disait la brune.
Sa bouche s'ouvrit tel un poisson rouge hors de l'eau à gober des bribes d'air en cherchant vainement des mots.
Aucun balbutiement, bien inutile au demeurant, ne pouvait justifier sa façon d'agir.
Voila l'algue soudain honteuse devant la tige blonde.

Ses mots avaient une puissance prodigieuse sur Luaine. Une force de frappe aussi puissante qu'un carreau d'arbalète. Seulement à long terme, ses mots résonnaient encore et encore et longtemps après.

Malgré tout cela, Luaine sentait de la compassion et de l'amour dans ses propos. Il ne la fustigeait pas, il ne l'accablait pas d'avantage que déjà ses propres remords le faisaient. La punition était bien dur...pour avoir aimer.
Certaines personnes étaient douées pour l'amour, il ne semblait pas que cela soit son cas. Le petit cupidon n'avait surement plus de flèche à lancer, ou il les lançait mal.
Chacune de ses histoires de coeur s'étaient soldées par un échec plus ou moins cuisant. Aujourd'hui elle se disait que peut être elle devrait fermer son coeur à double tour et jeter la clé aux orties.
C'était un peu ce qu'elle faisait en partant pour tout remettre à plat, toute sa vie.
A force de reprendre le tableau d'un côté ou de l'autre, d'effacer, de recommencer, il devenait brouillon...Le mieux à faire était de repartir sur une toile vierge.
Les prochains coup de pinceau seront donnés avec parcimonie, en s'éloignant le plus souvent loin de la toile pour la contempler avant de revenir la continuer, cela était le plus prudent qu'elle puisse faire.
Le seul point faible sous cette carapace était son coeur...Sa faiblesse.

Elle ouvrit sa bouche et sa voix fut lente et mesurée, presque solennelle.


Mon Père....

On pouvait lire dans ses yeux si verts, toute la tristesse du monde en deux petites pierres brillantes et expressives.

...Je ne donnerais pas suite à ma relation avec Heimdal autre qu'une relation d'amitié. Je pars ailleurs refaire ma vie car ici je sens que je n'ai plus rien à y faire. Je sens la chandelle vaciller et je préfère partir avant qu'elle ne s'éteigne complètement, me laissant dans les ténèbres. J'ai fait tout ce que je pouvais faire...On m'a bien fait comprendre que je servais à rien ici et que j'étais une indésirable.
Ma relation avec Heimdal n'est pour le moment pas saine puisqu'il a une femme...
Je crains fort que ma vie m'est échappée et je vais y remédier. Je ne sais pas si mes lendemains seront baignés de lumière ou feront la part belle à l'obscurantisme mais j'aurais essayé de mettre de l'ordre dans ma vie sans rester prostrée à attendre.

Je reconnais qu'il est plus facile de succomber à l'amour que lutter mais je ne me suis jamais prétendue forte même si j'en ai le profond désir. Je vais changer, je peux changer...


Ses doigts gesticulèrent avec nervosité ainsi que ses mains qui étaient devenues très mobiles.

...Mon père je ne sais comment faire amende honorable. Je ne sais comment faire pour trouver une issue favorable et heureuse. J'avoue être perdue. Je veux tellement bien faire que je me perd dans ce dédale. Par Aristote comme ma vie était plus facile lorsque j'étais enfant malgré les quolibets des autres car j'étais une bâtarde. Je n'avais d'autres soucis que mes corvées, mes prières et chevaucher dans les campagnes à perdre haleine dans cette solitude qui était devenue ma meilleure amie.

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Franckshinatra
La mèche du blond allait et venait, en suivant le mouvement de tête de ce dernier. Tout ça pour ça... C'était donc bien la peine d'avoir répondu à cette maudite lettre ! Mais au delà de cet épisode où l'amour perturba la raison, voilà qu'elle décidait de fuir et ne donner que l'amitié ?

Voyez, ma fille, comme cela s'avère navrant. Votre cœur vous pousse à aimer, votre cœur vous intime de l'avouer, et maintenant vous me dites que l'homme que vous fuyez, non content de perdre son épouse, devra se contenter de votre amitié ?

Eussiez vous fait taire votre cœur, ma fille, le malheur aurait été, certes... Mais jamais il n'y aurait eu de faux espoirs !

Et comme la voix de la brindille restait suspendue dans l'air intime de cette absidiole, et que la pauvre Monfort semblait avoir renoncé à bien des choses, pour des raisons qui n'avaient pas le poids qu'elle semblait leur accorder, il lui saisit le menton d'une main douce mais ferme. Il voulait qu'elle le regardât !

et si vous voulez réellement apporter remédiation à cette vie que vous dites incontrôlable, ne fuyez jamais, ma fille. Que l'on brandisse des fanions n'a jamais fait la preuve, savez vous ? Alors ne croyez donc pas que ceux qui estiment votre utilité soient les juges de vérité... Car il n'en est qu'un, et LUI seul saura démêler votre écheveau.

Alors, vous pouvez fuir, encore... Et croire pouvoir reprendre pied ailleurs. Nous avons tous eu ces illusions, croyez moi. Mais en vérité, rien ne fera jamais qu'un endroit autre puisse changer une âme, et le cœur qui l'accompagne.

Les doigts du maigre vicaire avait quitté le menton de la bretonne, et tenaient désormais les pauvres doigts de celle-ci, pour qu'ils cessent de se meurtrir.

Je vous demande, en conséquence, de peser avec toute la raison neutre dont vous disposez, de bien vérifier vos choix. Un choix, ma fille... Quoi de plus beau ? Pour peu qu'il soit raisonné, à défaut d'être raisonnable ?
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Vicaire de Sarlat - Aumônier de l'Ost
--_luaine
Les doigts fins et aussi délicats qu'une plume vinrent attraper le menton de la brune. Le geste lui décrocha un sourire. La fraction de seconde qui avait suivi ce mouvement, elle se demanda si il ne voulait pas jouer à "je te tiens, tu me tiens par la barbichette..."
Puis s'était immédiatement ravisée. Elle lui ouvrait son coeur et l'instant devenait bien trop solennel. A ce rythme, la brune finirait en pleurs.
Les paroles égrénées comme une homélie fut absorbées comme une éponge. Il était si sage qu'il aurait pu avoir une grande barbe blanche si il n'était pas si imberbe.


Mon Père ne vous méprenez pas sur mes propos. En ce qui concerne ma relation, elle restera ainsi jusqu'à des temps plus ensoleillés.
Sa femme se meurt et ensuite il y aura une période de deuil à respecter mais mes sentiments pour lui n'ont pas changé seulement notre relation ne pourra pas évoluer pour l'instant.
Avec le temps....Et puis cela éprouvera vos sentiments. En ce qui concerne mon départ, la floraison de notre enfance nous donne vocation et je crois que l'ensemage de mon enfance me penche à être associable.
Beaucoup de gens sont donneurs de leçons mais peu se remettent en question.
Pour ma part, je me dis que peut être je n'ai pas su trouver ma place.


Un ange passa laissant la tige et l'algue dans un silence monacal.

Mon départ est réfléchit, il ne date pas d'hier mon père, cela fait longtemps que ce choix est mûrit.
Je ne suis pas de celle qui reste à regarder son champs pousser et les saisons passées.
Rester sur place est synonyme de régression.
La vie est trop courte et je suis encore jeune.


Tout était relatif car bien des jeunes femmes, au même âge, étaient déjà mariées quelques fois avec des portées de gamins de chacun des pères.

Il me reste encore tant à voir, il me reste tant à découvrir. J'ai l'impression que plus aucune découverte n'est possible ici.
Excusez moi mon franc parlé qui n'est que mon avis personnel, mais ici il y a trop de hyènes capables du pire.
Une bande de charognards qui se mangent et se dévorent. Disons que si je devais être un animal, je serais plus une louve.
C'est à dire pas vraiment en haut de la chaine alimentaire. Si il faut que je tue avant d'être tuée alors je m'en vais. Ce n'est pas dans ma façon d'agir.
J'ai déjà vu des gens envoyer des bandits prendre leur propre château pour faire accuser leurs opposants, j'ai vu tant de chose....Faut il être pourri jusqu'à la moelle pour trouver sa place?
Dans ce cas je n'en aurais jamais. Je ne vendrais jamais mon âme, c'est mon seul trésor.

Partir ne me fait pas peur et selon les cas, cela s'avère salutaire. Ce sera mon cas. La seule ombre que je vois au tableau sont mes liens d'amitiés que j'ai ici.

Ses billes sinoples contemplèrent le prélat. Fallait il qu'elle ouvre la bouche et énonce son nom pour qu'il sache qu'il était de ceux là?
Nullement la peine de commuer le peu de force en sanglots.

Mon choix est fait.....malgré tout.

Fière, pouvant vivre seule ou avec une meute dont elle veillait une prévenance peu commune, elle pouvait mordre, hurler et retrousser les babines. Elle avait une large prédisposition au balade nocturne aimant l'astre sélène.
Elle se demandait quand même si le prélat voulait l'enfoncer d'avantage en la traitant à présent de lâche ou si il était assez peiné qu'elle parte pour tenter de la retenir avec ses mots assez durs.
Franckshinatra
L'appel du large, pour une bretonne, fallait s'y attendre ! Il fallait admettre que l'air de Sarlat sentait davantage le souffre que l'iode... Mais cela devait donc suffire à expliquer le besoin de vouloir chercher ailleurs un ersatz de vie ? le blond ne pouvait convenir de cela, malgré l'intelligence qu'il avait de la situation qu'évoquait maladroitement la Monfort.
Il l'écoutait donc... Que pouvait-il faire de mieux ? Ça, si la plupart des dirigeants avaient cette faculté, il était certain que la décision de bon nombre serait bien différente !
Mais il ne dirigeait rien, lui, sinon cette confession-entretien.

Si je ne vous connaissais pas assez, ma fille, vous auriez déjà reçu une bonne volée de cuir sur le crane, par le biais d'une sandale leste et qui se trouve être la mienne !

Le blond se massa la cheville, en souriant un peu. mais son propos était sérieux.

Tenez vous réellement mon squelette pour une ramure pourrie ? Pensez vous sincèrement que je reste parce que j'aime la puanteur ambiante ? Si tel est le cas, ma fille, il est en effet plus besoin d'aller plus loin... Mais vous m'autoriserez à en douter. Sans doute une étourderie langagière dont vous n'avez pas pesé la portée !

Le sourire se fit un peu figé, comme si la puissance des mots tout juste prononcés avaient percé la peau du vicaire.

Ne doutez donc jamais. En tout cas, ne donnez pas votre flanc aux prédateurs africains, en doutant publiquement ! C'est faire trop honneur à la bassesse.

Affichez donc votre joie, que je connais... Arborez votre foy, qui est bien réelle elle... Et regardez ceux qui aboient par défaut de n'avoir pas votre éclat ! Car la Foy, ma fille, reste le seul sésame pour une vie respectée ! Alors oui, il est facile de moquer en cachette, oui il est facile d'insulter de loin, oui il est facile de porter un masque...

Mais la réalité se trouvera toujours dans la lumière face aux ténèbres. Et cette lumière, vous seule en êtes comptable. tout comme moi. et c'est pour cela que je persiste à demeurer ici. Car jamais, si j'abandonnais cette cité aspirée par le Sans Nom vers les égouts lunaires, et si j'emportais la seule lumière pure ailleurs, qui donc serait là, pour les faibles ?
Qui serait la pour soulager les petits ? Cela-même qui travaillent sans rien dire ?

Le maigre fagot n'avait plus de sourire qu'une trace. Tant de raisons pour que cette terre maudite finisse dans le souffre démoniaque. et pourtant, rien ne ferait fuir le fier religieux. Ni personne !

Pitié pour mes yeux... Changez de couleur !

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Vicaire de Sarlat - Aumônier de l'Ost
--_luaine
Long, fin, il aurait pu passer pour un grand échalas. En regardant ses frêles jointures on aurait pu penser que le vicaire pouvait s'envoler à la première brise ou se briser sur un fort éclat de voix mais il n'en était rien.
Sous son apparence de sylphide, il ressemblait à un magnifique bambou qui plie mais ne rompt pas.
Sa volonté et sa force résidait surement dans sa foi. Sa foi indéfectible au très haut et en l'homme faisait de lui un conquérant sans arme, foi qu'avait perdu l'algue. Elle avait vu le vrai visage de certaines personnes. Elle avait vu l'injustice des hommes et le très haut qui laissait faire...impunément.
L'injustice et la duplicité n'étaient pas pour elle.

Elle n'infligeait jamais le baiser de Judas mais avait eu moult occasions de le subir ou le voir. Telle une louve, elle gardait son petit groupe près d'elle et montrait les crocs aux autres. Elle ne voulait plus approcher la nature si puante des hommes et femmes imbu de pouvoir et de gloriole, qui écrasaient les gens. La brune était simplette dans sa façon de penser...
Travailler, être sérieux, faire son possible, savoir rester humble et aider son prochain.

Evidemment quand on est comme cela on devient trop vite la proie des grands prédateurs et même si elle n'en était pas un, elle ne voulait pas se faire mettre en pièces pour autant.
Elle n'avait rien à perdre contrairement à d'autres qui ne voulait pas descendre de leur piédestal bien illusoire. Elle voulait avoir des amis fidèles, des gens pour qui amitié et sincérité avaient encore un sens. Fidèle brune avait eu à faire à tant d'infidélités en retour de ses bonnes actions.

Le prélat semblait l'enfoncer un peu dans la tourmente laissant l'algue au fil de l'eau, dans le courant, à perdre pied. Il pensait même vouloir la frapper. Il lui aurait surement fait moins mal que ses paroles car elle ne voulait pas le décevoir.
La brune était croyante mais elle avait une foi et un respect immodéré pour Blondin. Il était droit…Il ne ressemblait pas à ces hommes d’églises, les mains parsemées de pierreries capables de nourrir tout un village et se regardant un nombril perdu sous leur ventre remplit de nourriture à en exploser, tandis que certains paysans mourait de faim.
Elle secoua la tête quand elle entendit des propos sur lesquels elle n'était pas en phase avec lui. Elle pouvait être blessante, bien souvent sans le vouloir et surtout avec lui.

Non mon père je ne pense pas que vous aimez la situation mais vous avez vos brebis, vos ouailles, vos enfants sur Sarlat. Vous avez une fonction, vous êtes respecté et aimé. Votre personne est un pilier du Comté. Vous êtes tel un phare qui empêche les âmes de se heurter sur la grève.
Je n'ai aucune fonction, je ne suis pas appréciée, je ne suis personne...Qu'est ce qui me retient ici à part mes peu d'amitiés.

Elle avait toujours privilégié la qualité à la quantité ainsi qu'en amitié. La breizh aurait pu mourir pour une personne qu'elle aimait, sans hésitation.

Je ne voudrais pas m'enfoncer dans les ténèbres et un jour de désespoir, me dire que je suis restée à cause de mes amis. Je ne veux jamais penser ni même caresser l'idée qu'ils soient artisans de mon malheur.

L'échassier avait le chic pour la toucher en plein coeur à tous les coups. Il était l'archer le plus habile dans la cible de varech.

Je suis arrivée par une petite porte et je repars par la même, tout simplement. Vous savez que mon nom et ma personne ont subit déshonneur, que j'ai été trainée dans la boue alors que je n'ai jamais attaqué personne. Très sincèrement, je ne pensais pas le mériter.
J'ai suscité une certaine véhémence sans la chercher, je ne sais pourquoi.

Blondin lui fit un compliment de taille sur son éclat et cela la toucha au plus haut point de la part d'un homme comme lui.
Aucun mot vraiment distinct ne put vraiment sortir sauf un timide "merci".

Il était le roc de la ville avec le bourgmestre, celui qui d'un mot pouvait briser le plus pur des verres sans faire usage de la force. Cet être aussi fin qu'une dentelle avait une âme façonné par un orfèvre divin. Elle l'aimait....Elle l'aimait comme on aime une icône, comme on aime un œuvre, comme on aimait une personne avec une profonde déférence. Il aurait pu la secouer et la malmener que cela n’y aurait rien changé.
Il était un séraphin avec ses traits si fins et son verbe si sage. Le regarder de trop dans les yeux, éblouissait presque tant son aura était rayonnante. Savoir qu’elle ne le verrait plus, engendra une certaine émotion et leur échange n’arrangeait rien. Luaine posa ses coudes sur la tables et enfouit son visage dans les paumes de ses mains pour le lui cacher. Seule avec lui, elle était sans force et désemparée. La Montfort avait l’impression d’être enfermée dans le noir et de se heurter partout dans les murs sans jamais trouver de sortie libératrice. Elle devait mettre les voiles pour sortir de ce carcan.

Vous me torturez mon père…..
Franckshinatra
Respect et amour... elle en avait de bonne, la bretonne ! Bon, certes, elle arrivait d'une contrée où les enfants mangeaient encore des galets, et des carcasses d'oiseaux marins. Mais vouloir faire croire que la vie était plus pure ailleurs, quelle illusion ! Quant à parler de pilier, elle était sans doute des trois ou quatre qui avaient encore une vision pieuse de la société...
Ce comté, quoi que puissent en dire ses plus ferventes défenseures, n'était guère mieux que les fanges d'une terra finis ! Mais soit... Le contrat était assumé, et le blond n'avait pas l'intention de prêter, lui non plus, le flanc aux bassesses politiques. Son mandat, lui, le tenait directement du Très Haut... et n'avait jamais dérogé à sa fonction !

Votre douleur - sinon votre orgueil - tend à vous donner une vision floue de ce monde, ma fille. Je ne suis qu'un ministre sans intérêt, ici... Comme il est facile,d 'ailleurs de venir prouver le contraire, quand il est besoin, pour des raisons plus... Bref... il ne s'agit pas de cela !

Le maigre pieux voulait en finir avec cela, et laisser la pauvre enfant partir vers le destin qu'elle s'imaginait meilleur. elle comme elle enfonçait son visage dans des mains aussitôt plus mâles, comme pour cacher une émotion, le blond lâcha un soupir aussi maigre que l'expiration d'une alouette, mais dans ce lieu clos, il ne pouvait passer inentendu. IL se leva,f ace à la fille, encore assise, et apposa sa main - bouquet de noisetier - sur son front. Les yeux fermés, il prononça sa conclusion, avec une vigueur emprunte de tristesse.

Fille du Très Haut, bretonne malgré toi, et poussée au delà d'une limite comtale par des voix acerbes...
Monfort de nom, mais Luaine à jamais pour ceux qui savent lire un livre...

ta torture prend fin, ici et maintenant ! Par ma voix, le Très Haut, dans son infini bonté, accepte ta repentance, et t'offre une occasion de prouver à la face de ce monde que tu es digne de son absolution.

Donc, je te pardonne, Luaine, fille d'Aristote... Et je t'engage à ne pas me faire douter en adoptant une conduite digne de... moi !

et le pouce, tout aussi maigre que la cuisse d'un mulot, dessina la croix de Christos sur ce front si tant chaviré par les ondes si tant terrestres...
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Vicaire de Sarlat - Aumônier de l'Ost
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