Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3   >   >>

L’envers de la carapace …

Marumaru
Les paroles et les quintes de toux du moribond transparaissaient en filigrane derrière le panneau de bois grossier de la maison Yokohama. Maru écoutait aux murs depuis quelques minutes déjà.
Peut être aurait-il distingué les traits de la froide Nakayama sur l'ombre élancée, adossée un peu plus loin contre la façade, si la lune eût versé de sa pleine blancheur.
Mais toute son attention était portée aux mots qui se prononçaient dans la chambre du Vieux Crabe.

Il n'était pas rentré, par décence, d'une. Même si la réciprocité de son respect pour l'ancien était loin d'être avérée, il ne convenait pas de contrarier ses derniers instants avec une présence trop crispante, peut-être, pour le mourant.
D'autre part, un fondateur de sa trempe se devait de pouvoir profiter des derniers instants en compagnie des aînés du clan, en paix.
Finalement, par pudeur... Les morts "naturelles" le dérangeaient peut-être plus qu'il n'y paraissait...
Alors il écoutait.

Mais tout de même :


..."une poussette...remplie de collants"... Mais qu'est qu'c'est t'y qu'il raconte, le sénile ?!...

Irrécupérable, ce vieux Maru...
_________________
Keita
Keita sentant les derniers instants de Masao venir, et son besoin de se confesser, lança un dernier regard dans sa direction.

Heureuse d'avoir pu apercevoir l'ancêtre des Lézard en chair et en os au moins une fois, quoiqu'il fut plutôt en os à vrai dire, vu l'état de décharnement dans lequel il se trouvait. Mais attention, il ne s'agissait nullement d'une curiosité malsaine qui avait conduit Keita jusqu'en ce lieu, simplement, elle s'était penchée un peu sur l'Histoire du clan et le 'Vieux Crabe' comme on le nommait en était une des principales figures et elle avait voulu mettre un visage sur un nom.

Enfin, discrêtement, elle reprit le chemin de la sortie poussa le panneau, et alla s'installer un peu à l'écart,remarquant d'autres Lézards qui attendaient là aussi tels Marumaru et une femme qu'elle ne connaissait pas encore.

Elle aurait bien eu besoin d'un petit remontant à ce moment là, car visiter des mourants n'étaient pas de ses moments de prédilections.
Cependant elle se contenta de rester là, immobile, il y a malgré tout des lieux et des situations ou il faut savoir se tenir.
Neelahne
Toujours prés du Vieux Crabe,elle dépouillait ses fleurs des pétales qui les ornés.Peut-être pensait-elle,peut-être au contraire tentait-elle de faire le vide.Finalement l 'odeur ne l incommodait pas,la mort envahissait peu à peu cet endroit,s'insinuant dans ce corps d'ici peu vide de tout.

Elle souri,pourquoi ca ne l'étonnait pas?C'était son coté rat ça.Il avait sans doute idée de se la couler douce dans une maison envahie de jeunes plantes,lui promulguant douceurs et autres assurant le conforts de son ptit monde avec son trésor.

Tu es une canaille Masao.....leur aurais-tu raconter les histoires du Lézard?tu sais des histoires de méchants.....celles que nous raconterons encore à travers le Japon des décennies durant.....bien sur oui.
Et encore tu continueras de nous hanter comme l 'Ancien.


Nee elle se parlait intérieurement,l' on dit que les esprits entendaient même les paroles tues.Mais lui était entre deux ....il vacillait.

Elle espérait qu'il ne livre pas ses secrets,ni ne dévoile certains aspects d'un temps désormais révolue.Une page se tournait,Masao partait,emmenant avec lui un morceaux du Lézard.Tout était permis ,tout demeurait imaginable....Masao était-il un des premiers?Avait-il était un jour mis à l'épreuve lui aussi?La Lézarde avait son idée et préférait la garder pour elle.

Elle se disait qu'en songe,elle parlerai longuement avec lui sur le fait que le monde soit monde,de la nature de l'Homme........et peut-être d'autre chose encore....

Elle regardait cette poitrine souffrir de soubresauts,les paupières de cet homme qui parfois se soulevaient.Elle l'écoutait comme tant de foies dans le passé.

Elle resterai là à le veiller,les autres aussi peut-être,certainement même.

Regrettes tu quelque chose Masao,as tu des remords?As tu pensé à ce que ta vie aurai était si tu n 'avais pas étais tatoué?Tu regardes ta vie passée....pour ma part il faut vivre chaque instant.....

Maru la faisait rire intérieurement.....elle le regarda enfin elle essayat à travers la foule,chose quand même bine difficile en soi,mais lanca tout de même........
Z'avez un lien de sang?Ca me travaille depuis là depuis.....quelques secondes....
_________________
Nakayama
Les sourcils de la Lézardes se froncèrent à mesure que le Vieux Crabe parlait... ou plutôt se lamentait. Qu'est-ce qu'elle croyait, qu'elle serait au premier plan en étant demeurée dehors?

Puis elle sursauta aux paroles solitaires d'un homme qui était apparut d'on ne sait où! Et puis Keita, la dernière recrue. L'Écaillée aurait-elle perdue son talent à se camoufler? Devait-elle les saluer? Les chasser? Ses pupilles noires allaient de l'un à l'autre, tardant à parler.

Puis, finalement, dans un souffle à mi-chemin entre le soupir et le grognement, Nakayama fit demi-tour et s'en alla. Elle était tatouée après tout, sa place était à l'intérieur. À l'ouverture de la porte, elle failli rebrousser chemin toutefois. Une vapeur chaude humaine, arrosée d'une odeur de mort et épicée de... fleurs?!

Voilà, le premier coin droit ferait l'affaire. Elle chuchota à la raclure qui était à ses côtés;

Qu'est-ce qu'il raconte le vieux?
_________________
Kuan
Mon esprit sera libéré... Un esprit ? Où il est l'esprit ? On le voit ? Il est invisible ? Le destin c'est quoi ? Il nous destine ? Tant de questions que Kuan se posait et qu'il ne tarderait pas à poser à d'autres pour obtenir les réponses. La personne qui voudrait lui expliquer allait avoir du pain sur la planche.
Le mioche ouvrit deux grands yeux ronds quand Masao avoua qu'il avait gardé une caissette pleine d'or rien que pour lui. Sans se soucier des convenances bizarres qui voulait que tout le monde chuchote et ait l'air triste, il s'exclama :


Haaan ! T'y a volé !

Drôle de façon de le dire, puisque la caissette appartenait au sô à la base.

Tu nous l'y donne maint'ant ? Ou ben t'as tout tout dépensé ?

Un sourire aux lèvres que seul un enfant pouvait avoir dans un moment pareil, Kuan se tourna vers l'assemblée.

C'i un mystérificateur Masao, 'fait.
_________________
--Masao



L’y redonner ?

Non …

Bien sur que l’vieux avait tout dépensé. L’héritage du pauvre Akimoto se limiterait à cette bâtisse, la collection d’armes, et une bonne flopée de dettes de jeu …


Voyant, qu’hormis pour Kuan, la perte de quelques centaines de kobans ne semblait traumatiser personne, le vieux Masao enchaina et se décida à réellement sortir les vieux squelettes des placards.


… Sunuké …


Rapidement, quelques lézards s’écartèrent et l’andouille à la tignasse hirsute se présenta devant lui en lâchant de son eternel ton hypocrite.


Masao-sama …





… Sunuké … Tu n’as jamais connu ton … Peuh ! … Peuh ! … Tu n’as jamais connu ton père, n’est-ce … Peuh ! … Peuh ! … n’est-ce pas …



Le barbu, fronçant les sourcils, chercha à capter quelques regards dans l’assemblée, comme pour dire : « C’est quoi le rapport ? Qu’est-ce qui m’veut l’vieux sénile ? ».


… Peuh ! … T’rappelles-tu not’ … Peuh ! … Peuh ! … Not’ première rencontre ? … Peuh ! … Peuh ! … la caisse ?


Évidemment qu’il s’en souvenait … Comment pourrait-il avoir oublié … L’vieux l’avait fait creuser toute la journée dans la … enfin, sans aucun doute, il s’en souvenait …


Oui ... bien sur qu'j'm'en rappelle … Y-avait quoi dans cette caisse ?





… Peuh ! … Peuh ! … Peuh ! … Près de 2000 kobans … et … Peuh ! … des Peuh ! … des papiers …



… L’un d’eux te concernait …




Du doigt il indiqua la petite table dans le coin de la pièce.

Un vieux document largement jaunit, ou noircit par le temps et l’humidité, passa de mains en mains jusque parvenir dans celle de Sunuké …



Zaitochi a écrit:
Chisato, Été 1408, Uchi, Garçon
Tsukiko, Printemps 1409, Ottomo, Fille
Tetsumi, Hiver 1417, Miyoshi, Fille
Kasuga, Été 1423, Oda, Garçon
Akina , Été 1425, Uchi, Garçon
Fukuyo, Hiver 1428, Uchi, Fille


C’est quoi ça ?





… C’est … Peuh ! … Peuh ! … C’est la liste des … des enfants illégitimes du Vieux singe … Peuh ! … Peuh ! … Peuh ! …




Ceux dont il connaissait l’existence du moins … Le nom de la mère, la date, le lieu, le sexe ...

Drôle de destin que celui de Zaitochi qui, après avoir semé ses gènes aux quatre coins de l’archipel, avait ensuite perdu en bas âge le seul enfant qu’il ait choisit d’élever. Enfin, le fait que l’vieux crabe ait retrouvé ça dans son coffre au trésor après sa mort, prouvait que le reste des rejetons aussi, était toujours restés dans ses pensées ...



Sunuké le fixait d’un regard noir, le nom de sa mère figurait en quatrième position.

Masao n’eut d’autres choix que de baisser les yeux, il savait parfaitement la portée qu'avaient eu ses cachotteries sur la vie du barbu …
--Sunuke



Quoi ? Zaitochi était son père, et pendant tout ce temps le vieux crabe lui avait caché ?


La tête du barbu se mit à tourner, ses mains à trembler. Le vieux papier, lentement, glissa entre ses doigts et virevolta jusqu’au sol. Lui voulut parler mais ses lèvres refusèrent d’articuler le moindre mot.



… PPPPPPPP…


Il adressa un regard emplit de haine et de dégoût vers Masao, fit volte face puis, titubant, bousculant maladroitement Mieko et Akire au passage, il regagna le fond de la pièce.

Un déluge discontinu de pensées et d’émotions contraires s’était mit à déferler sous son crâne, se télescopant les unes les autres sans que rien ne semble plus capable de les endiguer.

Il s’affala le long du mur et resta là, immobile, prostré sur lui-même, ses deux mains recouvrant presque entièrement son épaisse tignasse.


Il n’avait été accepté parmi les lézards que comme un vulgaire esclave alors que son père était mort pour le clan, qu’il était l’un de ses fondateurs et certainement le membre le plus connu.
Certes, comme toujours, sa légende s’était certainement un peu étoffée après sa disparition mais on disait de lui qu’il était capable, seul, de dépouiller des caravanes entières de voyageurs, qu’une fois sur le central, à lui seul, il avait mis en fuite une garnison d’une quinzaine de soldats. Selon les dires, sa fameuse canne était capable de repousser n'importe quelle flèche ou de briser la plus solide des lames qu'on ait jamais forgée. Bref, ce n’était pas pour rien que le nom du vieux singe était à présent utilisé par tous les parents de l’empire pour dissuader leurs progénitures de s’enfoncer trop profondément dans les bois …


Et lui qui n’était rien d’autre qu’un simple serviteur … Sa mâchoire se crispa. Il aurait voulu se lever et hurler mais n’en fut pas capable …
--Kitsuro


L'autoproclamé bras-droit du Rustre ne s'était pas privé de suivre ce dernier, car la curiosité faisait bien évidemment partie de ses nombreux vices. Son infecte présence s'était mêlée aux autres, et il avait pris place non loin d'une petite table où il avait fini par s'appuyer. Anticiper, toujours. Le Crabe mettrait sûrement un bout de temps à mourir. Tandis que son regard vacillait de femelle en femelle, un coup de coude vint remuer ses côtes pour réclamer le document qu'il étouffait de son énorme postérieur. Un juron se fit entendre, suivi d'un soupir, et le gras malfrat finit par se lever pour faire passer le papier dont il accrocha rapidement quelques noms et lieux.

Le temps passa, lourd en révélations dont Kitsuro se fichait pas mal. Après quelques bonnes minutes, sa mémoire embrumée finit par l'interpeller, provoquant une réaction plus que tardive :

"
Hein ? Hé, fais voir ! "

Quelques pas bien lourds, et il se baissait pour reprendre la liste, deux ou trois frères s'étant écartés pour laisser manoeuvrer l'imposant tas adipeux. Fuyuko, Uchi. Ah, quelle enflure ! Le laidron se releva soudain avec difficulté, et répandit son haleine de guano en une forte exclamation :

"
Le Vieux s'est envoyé aussi ma soeur ! "

Foutue bouffe à vers. Le défunt avait décidément emporté plus d'un secret dans la tombe...
Lymey


Lymey s’éloigna du lit du mourrant, emboîtant le pas à Sunuké jusqu’au fond de la pièce.

Elle porta un linge parfumé à son visage et essuya son front brouillé de sueur.
C’est que la turne du vieux crabe était surpeuplée et les hôtes du lieu pas toujours très reluisant , sans parler de l’odeur de maladie et de mort qui flottait.
Un bon brûle parfum aurait été le bienvenu.

Les révélations que Masao avait faite à son ami semblait lui avoir coupé le souffle.
Un vent de folie ne l’avait pas épargné .
Elle s’agenouilla à son côté et le regarda effondré , les évènements l’avaient atteint.

Elle glissa sa main chaude dans la sienne et resta là immobile attentive au moindre frémissement, contemplant sa chevelure hirsute.
Les yeux de Lymey brillaient comme deux cafards et son visage s’était décomposé.

Le sens de la vie avait ce jour le goût fade de la mort, une étrange sensation la taraudait , la trajectoire de l’étoile de certain semblait avoir été volontairement dévié et maintenant qu’allait-il s’abattre sur eux ?
La vie pouvait être absurde à ce point ?

_________________
--Masao



Qu’allait-il s’abattre sur eux ?

La vérité tout simplement … Peut être pas toute la vérité, mais rien que la vérité, avec le goût amère qu’elle se plait souvent à revêtir …


Pendant de longues minutes, les deux petits yeux noirs derrière le visage blafard, se montrèrent pour le moins fuyants, trahissant de façon évidente la nervosisté grandissante du vieillard. A défaut de s’alléger, au fur et à mesure des révélations, sa conscience semblait maintenant crouler sous la culpabilité, son cou, si mince et si frêle, menaçant dangeureusement de s’effondrer sous tout ce poids.





Finalement pourtant, il poursuivit, dévoilant ce qui serait surement le pire de ses aveux …




… Peuh ! … Peuh ! … Peuh ! …

… Ueno …






Le tremblement de ses mains s’accentua alors que, d’un regard emplit d’inquiétude il détailla les visages dans l’assemblée.





… Peuh ! … Peuh ! … Peuh ! …

… Ueno … L’attaque manquée …





… Une transaction d’armes … Peuh ! … Peuh ! … avec les Forsaken …

… Peuh ! … Peuh ! … Peuh ! …

… Les autorités de Miyoshi avaient … Peuh ! … Peuh ! … avaient intercepté le paiement … … Une … Peuh ! … Peuh ! … une vraie fortune …


… Peuh ! … Peuh ! … Peuh ! …


… J’leur ai donné des informations … Peuh ! … Peuh ! … en échange de mon or …

… Peuh ! … Peuh ! … Peuh ! …



Une grave trahison, plusieurs lézards avaient été arrêtés et enfermés à la suite de l’attaque infructueuse du Sô …
--Sunuke



Au fond de la pièce, le visage de Sunuké venait de changer du tout au tout.


Durant toutes ces années, Masao, rien qu’en arborant son tatouage, avait bénéficié de l’appui et de la protection des lézards. Hors, par ce dernier aveu, il venait justement de la perdre, cette précieuse immunité.

Quelle importance ? Me direz-vous, pour un homme qui occupe d’hors et déjà son lit de mort …

Pour le barbu au cerveau submergé par un profond désir de vengeance, cela en faisait une, une énorme. Le vieux lui avait volé sa vie. Machinalement, sa main agrippa la dague qu’il portait à la ceinture, celle là même avec laquelle plus tôt, d’un geste précis il avait égorgé le cochon. D’un bond, il se leva et, sans que personne n’ait le temps d’esquisser le moindre mouvement pour le stopper, il se rua vers le tatami sur lequel Masao était étendu.

L’espace d’une seconde, le temps se figea.




AAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHH !!!!!!!!!



La lame scintilla dans les airs puis s’abattit violemment sur la poitrine du vieillard.

Une première fois …

Puis une deuxième …

Et une troisième …



Pour la deuxième fois de la journée le kimono de Sunuké se trouva couvert de sang …
Neelahne
Nee avait relevée la tête à l'annonce de la nouvelle.Qui aurait pensé.....

Elle s'attendait à tout sauf à ça.La stupeur l'envahit....voilà que le fils délaissé savait tout,abandonné il c'était fait seul alors que tout prêt il avait cet appui....son père,nous...
Sûrement du coin de l 'œil le surveillait-il.....oui.....
Cela aurait-il dû être une consolation pour cet enfant aujourd'hui homme?Non,bien-sûr...Masao qui savait tout et Zai qui avait toujours gardé le silence....

Les raisons de son silence sont siennes,mais lui....a t-il mérité de rester dans l'ignorance.Et si tu ne
l'avais jamais dit......aujourd'hui il serai toujours Sun.

Juste le temps de se pousser que la rage de Sun explosa.Toutes ces années à ressasser un passé qui ne lui parlait pas,des instants qu'ils n 'avaient pas vécus,tout lui arriva en pleine face.l'Ancien.....toi.....

Il n 'avait rien demandé....

A quelques centimètres d'elle,se jouait une scène presque irréelle..
Elle regardait cette lame s'enfonçait,se noyant dans une marre de sang qui s'agrandissait peu à peu.Elle resta figée là ,à le regarder...ce geste le soulageait-il?La haine prenait-elle le dessus?....

Masao un des piliers du clan,lui qui devait avoir tant de bâtards sur cette terre,autant que Zai,dévoilait une des choses les plus secrètes.Mais à quel prix?....Les morts ne sont plus.........mais les vivants restent.

Il savait ce qui se passerai,voulait-il que ce soit Sun qui le punisse?Voilà peut-être ton regret,celui de n'avoir rien dit avant.

Elle se releva brusquement et regarda autour d'elle puis de nouveau son regard se porta sur Sun.Son cœur battait vite,elle en aurai presque tremblée.


-Sun....Sun....Sun!


Elle ne savait même pas si il l l'entendait ou si il était perdu dans ses pensées.....

Le Vieux Crabe venait de passer de la vie à la mort,rejoignant l'Ancien.
Si elle avait écoutée elle aurai peut-être entendu les coups de canne résonner ,Zaitochi faire la morale à Masao,lui disant, que les mômes c est un instant de plaisir et des années d'ennuis...d'ingratitude.....
_________________

_________________
--Masao



L’vieux gisait là, inerte, la bouche grande ouverte, dans une position quasi identique à celle dans laquelle les lézards l’avait trouvé en arrivant. Seulement, cette fois, ses yeux étaient grands ouverts, immobiles. Les démons n’avaient finalement pas eu à attendre que ses paupières se referment pour parvenir à l’atteindre.


Celui qui vit par le sabre périra par le sabre … et, comme il l’avait dit lui-même plus tôt au gamin, nul n’échappe à son destin … Pourquoi en aurait-il était autrement pour le vieux crabe ? De quel droit aurait-il pu échapper aux vieux adages et ainsi jouir de sa belle mort ?

Au vu des ses dernières paroles, visiblement aucun …

S’il devait être un des tout premiers lézards à trépasser chez lui, dans son lit, ce n’était pas moins dans une marre de sang, les yeux révulsés, une lame profondément ancrée dans la poitrine.


Au moins cette toux atroce avait-elle cessée …







- Sun....Sun....Sun!
Kuan
Kuan avait ses deux grands yeux écarquillés et la bouche ouverte comme un poisson. Son corps s'était raidi et son regard suivait la flaque de sang qui s'élargissait, s'élargissait, s'élargissait... Il remonta vers les deux orbites vides de Masao. Grave erreur. Le gamin n'arrivait pas à se détacher des yeux du morts, convaincus que s'il se tournait le corps allait se redresser, hanté par les mauvais kamis et le poignarder lui aussi dans le ventre. Le visage du gosse pâlit, et une goutte de sueur coula le long de sa nuque, passant sur ce tatouage qu'il arborait fièrement.
Plus que le meurtre commis devant ses yeux c'était le fait qu'un Lézard ait pu trahir les siens. Un Lézard tatoué, un vrai. De la Crème. Tout le monde que Kuan s'était construit était en train de s'effondrer. Alors même chez les Lézards on ne pouvait pas avoir confiance en les adultes?
L'enfant sortit de sa torpeur et s'approcha du corps encore chaud. La main tremblante il ferma les paupières de Masao, s'attendant à tout moment qu'il s'anime et lui morde les doigts. Il ne se passa rien, et Kuan recula avec un soupir soulagé. Ouf, pas de mauvais kamis.

Alors Kuan se tourna vers Sunuké, et il lui adressa un drôle de regard. Le petit diable avait déjà le visage éclaboussé du sang de Masao, mais ses yeux se durcirent et une grimace de dégout étira ses traits.


T'es faible. T'as tué que'qu'un qu'était d'jà mort.

Il avait l'air de lui en vouloir énormément. Comme si c'était de sa faute. Il détacha la crotte de nez de ses cheveux et la jeta au sol.

'Cause d'toi, elle ira pas au ciel 'vec lui.

Et je ne pourrai jamais parler à mon Papy, et je ne pourrais pas parler aux kamis, et je ne pourrais pas leur demander de me garder un coin bien pour moi et mes amoureuses,et... Sunuké venait de ruiner l'espoir du morveux.

J'te déteste !

Les raisons étaient obscures, mais il était fâché que son message n'arrive pas jusqu'à Zaitochi.

J'vous y déteste tous !

C'est de votre faute si mes copains meurent. C'était totalement injuste, mais à 10 ans (et demi) on ne chipote pas avec les faux-semblants. Soit c'est noir, soit c'est blanc. Le gamin sortit en trombe de la pièce et s'adossa contre le mur extérieur, les bras croisés, la mine boudeuse. C'est à la mort qu'il en veut. C'est elle la méchante. *J'vais lui casser la tête à la mort*
_________________
Lymey




- Sun....Sun....Sun!

Avant qu’elle n’est réalisé ce qui arrivait , le vieux Masao baignait dans son sang , écroulé comme un tas de chiffon.
Dans un dernier sursaut , il avait hoqueté quelques râles avant de retomber inanimé.

Partagée entre la peine du début et la déception de la suite face aux révélations du vieux, son cœur brûlait de rage comme marqué au fer rouge par la dureté.
Ils auraient tous pu crever par sa faute .
A qui faire confiance si l’ancêtre du clan trahissait ?

Le silence était retombé brusquement dans la chambre, on entendait voler un couple de moustiques.

Lymey tendue , fronçait les sourcils en regardant tous les lézards autour d’elle .

Maintenant la vue de ce vieillard avec sa tête de coing desséché et sa peau d’écaillée comme un vieux hareng la révulsait.

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)