Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4   >   >>

[rp]Quand le petit suisse devient indigeste

Legolas.
[Dans l’un des campements Alliés aux Savoyards]

Quelques jours seulement sont passés depuis que Légolas est arrivé dans cette tente de soins. Le Médecin faisait ses visites quotidiennement et ordonnait aux Infirmiers de refaire les pansements à ceux qui en avait besoin, dont notre jeune ami. La blessure du blondinet, bien qu’elle ne soit pas encore guérie, est en bonne voie de guérison. Malgré qu’il soit blessé, le jeune Premier Lieutenant de la GM d’Airain, n’a pas perdu son appétit. Alors ça non !

D’ailleurs, les autres blessés y compris les soignants sont assez impressionnés de voir cet être frêle s’enfiler plusieurs bols de soupe en une journée. C’est qu’il tient à être remis sur pied le plus rapidement possible. Et qui a déjà vu Légolas se laisser mourir de faim. Il faut qu’il soit complètement abattu pour refuser toute nourriture. Mais c’est qu’il coûte assez cher notre jeune patient. Et comme on dit « il vaut mieux l’avoir en portrait qu’en pension ».

Les seuls moments où le blondinet se levait de sa paillasse, c’était pour aller au petit coin car il sait qu’en se levant trop souvent, les points de suture sur la plaie du flan droit risqueraient de sauter et ça, Légolas ne veut pas être recousu à vif de nouveau, déjà qu’il a dérouillé la première fois.

Le jeune Escuyer ne peut pas faire grand chose, mise à part rester alité et dormir ou bien manger. Légolas observe l’arrivée du messager, celui qui est chargé d’apporter les plis aux blessés. Il espère vivement recevoir une réponse d’Ysa. Non, au lieu de ça, il reçoit une lettre d’Amory, ce qui le ravit également. A la lecture de ce courrier, Légolas constate que son ami le Duc n’a pas été blessé, qu’il s’empresse de lui répondre et lui faire parvenir ensuite cette réponse le plus rapidement possible.

Une journée passe depuis l’envoi de cette lettre et toujours pas d’Amory qui vient le chercher. En effet, le blondinet lui a demandé de le ramener au campement d’Airain. Peut-être que le Ronchon est occupé, donc Légolas prend son mal en patience.

Mais voilà, du jour au lendemain, tout va changer chez le jeune Premier Lieutenant quand un des Infirmiers vient pour lui faire ses pansements et un autre pour lui apporter sa soupe un moment plus tard. Les deux militaires, qui n’ont pourtant rien demandé, se font aussitôt envoyer sur les roses. Bien entendu, les soignants ne comprennent pas ce changement soudain de comportement.

Une fois averti, le Médecin qui est assez occupé avec les autres blessés, arrive en urgence pour comprendre ce qui se passe avec cet adolescent. Quelques questions sont posées à Légolas, qui lui, répond par le silence. D’ailleurs, le blondinet se tourne sur le côté, dos à ce Médecin. Au départ, il lui demande patiemment de manger au moins sa soupe. Toujours le silence en guise de réponse.

L’homme, qui est assez connu pour ne pas être très patient, élève la voix, chose qu’il n’aurait pas dû faire mais il n’a pas que ça à faire de s’occuper uniquement de ce gamin. Hé oui, il y a plusieurs blessés qui ont besoin de soins et pour eux, il va consacrer son énergie. Quand Légolas aura changé d’avis, il viendra le revoir.

Se trouvant désormais seul, le garçon se met à pleurer, non pas par le fait de s’être fait gronder mais pour la bonne raison qu’Amory ne soit pas encore venu le chercher. L’a-t-il finalement abandonné alors qu’il est venu de son propre chef, même si il est Escuyer ? Légolas pense que l’attente devient longue, même très longue alors que ça fait seulement deux jours qu’il a répondu au Duc. Mais pour le blondinet, deux jours, c’est très long, surtout qu'il ne peut pas faire grand chose.

Le jeune Premier Lieutenant vient de prendre une décision : refuser toute nourriture, tous les soins et médications qu’on lui donne. Tanpis si il a de la fièvre par la suite. Si Légolas refuse de manger, c’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas, surtout qu’il est un des premiers à faire une razzia sur les plats. Il aurait mieux valu pour lui qu’il meure sur le champ de bataille et justement, c’est ce qu’il souhaite à présent : mourir.

Au moins, une fois mort, le blondinet ne se souciera plus de personne. D’ailleurs, pourquoi se soucier des autres alors qu’ils ne se soucient pas de leurs amis ? Hé oui, le garçon se met toutes ces idées dans la tête en croyant que le Duc et n’importe quel ami l’ont oublié, voire abandonné. Légolas reste couché sur sa paillasse, toujours en pleurs qu’on l’ait pu abandonné ainsi. Il n’attend plus qu’une chose, que la Mort vienne le chercher.

_________________
Ysa
Jouarre, un soir glacial de janvier.

Que le temps paraissait long à la duchesse de Jouarre dans cet énorme château vide et froid. Les journées étaient courtes, la nuit tombant vers dix huit heures, il n'était point conseillé de sortir après cette heure sous peine d'être frigorifiée. Il lui fallait donc s'occuper durant ces longues soirées à la lueur des bougies. La plupart du temps, elle s'occupait de son fils, le voyant progresser de jour en jour. Il parlait de mieux en mieux, enfin parler n'était pas le terme exact il arrivait à articuler de nouveaux mots chaque jour et son père n'était pas là pour le voir ... Tout comme il n'était pas là pour voir le ventre de son épouse s'arrondir. Le devoir ... Mais son devoir d'époux et de père passait il après son devoir auprès de la GE.

Ysa secoua la tête, elle se détestait lorsqu'elle pensait ainsi, égoïstement ... Certains mourraient tous les jours dans cette guerre, certaines épouses, certains enfants ne reverraient jamais leurs maris ou leurs pères. Comment pouvait elle en vouloir à son époux de lutter contre cela, à sa manière certes, mais il faisait au mieux tout comme les deux Airainois qui l'avaient accompagné.

Un coursier vint porter en cuisine, où Ysa déjeunait avec son fils, une missive arrivant tout droit d'Annecy. Sans attendre et sans finir de manger, la maitresse des lieux laissa Anthonin sous la garde d'une des servantes demandant à une autre d'aller chercher Rosalys afin qu'elle garde le petit le temps que la brunette prenne connaissance du courrier d'Amory et lui réponde.

Lecture rapide du parchemin, le visage de la Duchesse se figea, Légolas était tombé au combat ou pire était entre les mains des ennemis ... Coxynel était quant à elle blessée mais rien de grave apparemment. Sans perdre une minute, elle prit une plume et débuta sa réponse.


Citation:
Mon amour,

Je viens de recevoir ton courrier qui m’attriste grandement, j’espère que depuis ta missive tu as eu des nouvelles de Légolas ou encore mieux que tu l’as retrouvé. Je prierais pour lui mais en attendant de savoir exactement ce qu’il s’est passé, je préfère ne pas prévenir les airainois de ce malheur qui pourrait nous frapper. Concernant Coxynel j’espère qu’elle a été prise en main par les meilleurs médicastres de la GE, sans cela tu dois la faire rapatrier ici ou à l’hospice, je suis certaine qu’elle y recevra les meilleurs soins. Je ne peux imaginer qu'elle soit mal soignée ou qu'elle garde des séquelles de votre aventure.

Je n’ai que peu de nouvelles de ce qui se passe là bas. Où en êtes-vous ? Cela avance-t-il ? Est toujours utile que tu sois loin de ton fils et de moi ? Tous les jours Anthonin me demande quand tu vas revenir et je ne sais quoi lui répondre à part bientôt. Il va finir par ne plus me croire …

Lecture de la lettre jointe. Les yeux de la Duchesse se remplirent de larmes, elle eut d'ailleurs beaucoup de mal à reprendre son écriture.


Je suis … je tombe des nues. Iophel et Cahuete paraissaient au mieux de leur forme la dernière fois que nous les avons vus à Airain, c'était pourtant il y a peu. Qu’a donc t’il pu se passer pour que cela change si rapidement ? Nous perdons une fois encore des personnes de confiance, des amis sur qui nous savions compter et que nous apprécions. Cela cessera-t-il un jour ? Même si je ne peux que comprendre Cahuete, il en serait de même pour moi si tu venais à disparaître, je suis retournée par cette triste nouvelle. Je me charge de prévenir la mesnie ... en espérant que ce soit la seule mauvaise annonce que j'ai à faire.

Tu me manques, tout comme tu manques à ton fils. Je n'ai pas encore contacté Eloïse pour qu'elle m'ausculte, je le ferais demain afin de savoir si le bébé se porte bien.

Prends soin de toi.

Je t'aime.

Ysa


Missive scellée le coeur serrée, le coursier fut aussitôt appelé afin qu'Amory reçoive ce courrier au plus tôt. Il était présent temps de se présenter devant le peu d'airainois en présence pour les avertir ...
_________________
Coxynel
A Annecy, encore et toujours dans la même tente de soin


Quelques jours avaient passé depuis la nuit où l’écuyère de la duchesse de Jouarre avait reçu un mauvais coup. Couchée dans son lit, elle ne pouvait encore se lever, elle s’ennuyait ferme et ressassait sans arrêt les évènements de cette nuit là. Comment avait-elle pu ne pas voir le coup venir ? Elle était censée veiller sur sa maîtresse de maison, sur la Reyne et pourtant elle n’avait pas su éviter l’épée de l’hérétique. Oh, elle ruminait la blonde, elle ruminait d’avoir fléchi, d’avoir faibli. Colère, hargne, incompréhension, tourment, honte… A cet instant, elle aurait préféré trépasser que d’être là à ne rien faire, coucher dans un lit, affrontant son erreur et son incompétence alors que d’autres se battaient sur le front pour une noble cause.

En fin d’après midi, ce jour là, le médicastre lui avait donné quelques missives après avoir observé la cicatrice qui lui barrait le côté droit du ventre et avoir refait son bandage. Les équimoses et les égratinures parsemées sur le visage et le corps s’estompaient, cicatrisaient petit à petit… à la différence de la plaie qui lui meurtrissait le cœur.


La plaie cicatrise plutôt bien et la fièvre est tombée… D’ici une semaine, vous pourrez commencer à vous lever, lui avait dit froidement le médecin.

La jeune femme avait acquiescé impassible d’un petit hochement de tête puis avait reporté son regard vert sur la toile de la tente. Le médicastre parlait toujours de manière monotone et froide. Il avait d’ailleurs utilisé le même ton pour lui annoncer la « nouvelle » la veille. En entendant cela, Coxynel avait versé quelques larmes. Oh bien sûr, elle n’y avait jamais vraiment trop pensé auparavant… Il s’agissait de préoccupations qui jusqu’à présent ne faisaient pas partie des priorités de la jeune femme, pour autant de là à faire une croix dessus…

Elle avait bu les tisanes aux herbes apaisantes et soignantes puis s’était saisis des courriers. Elle les avait décacheté lentement et son visage s’était illuminé d’un petit sourire lorsqu’elle avait vu les expéditeurs. Des Loups… Même loin d’eux, ils avaient eu une pensée pour elle. Elle prendrait le temps de leur répondre ce soir non pas avant de se coucher car ça elle l’était déjà… malheureusement… mais avant de s’endormir. Pour l’heure c’était le moment de dîner, la corvée… La blonde grimaça à cette idée. Pourquoi manger ? Pourquoi ce besoin de souffrir pour ingérer quelque chose ? Brûlure qui te déchire les entrailles… Lame qui te transperce le foie… Voilà l’épreuve que représentait, pour elle, le fait de manger du bouillon et du pain ! Coxynel en avait laissé plus de la moitié sentant la nausée la guetter et avait reporté son attention sur la toile blanche de la tente de soin en attendant qu’on lui rapporte de quoi écrire.

Pourvu d’une plume, d’un encrier et de parchemins, elle commença à écrire, à Hersent, son amie, bon soldat, dévouée dans ce qu’elle entreprenait, tavernière hors pair, douée d’un instinct maternel envers les autres soldats et qui avait d’ailleurs enfanté récemment… Elle l’avait appris peu de temps avant d’arriver en Savoie. La présence de ce petit Louveteau devait bien animer la caserne de l’Ost champenois. Coxynel répondit ensuite à Occide, un frère d’arme, conflandais comme elle et promu lieutenant il y a peu. Il le méritait, toujours présent lorsqu’on a besoin, consciencieux, etc. Bref, un soldat essentiel à la caserne par son calme et sa volonté.

Elle avait terminé par sa lettre à lui, les mots avaient eu plus de difficultés à se coucher sur le vélin… Allez savoir pourquoi ? Leur histoire n’était pas banale. Une amitié entre frères d’armes qui s’était transformée sur une série de malentendu en haine profonde… hum très très profonde en ce qui la concerne… Oh ça, elle l’avait détesté le blond ! Et puis il y avait eu les excuses, les explications, les pardons. Elle aussi s’était excusée car elle ne l’avait pas ménagé suite à leurs disputes… Une femme en colère est foncièrement mauvaise et Coxynel ne dérogeait pas à cette règle, d’autant plus que la meilleure défense c’est l’attaque, il paraît… Rancunière la blonde et un brin garce quand on la cherche vraiment, mais vraiment, vraiment beaucoup. De fil en aiguille, l’amitié perdue avait pointé le bout de son nez, laissant petit à petit la place à une complicité.

Bien sûr, ils n’étaient pas toujours d’accord et se disputaient sur plein de choses. Il râlait à longueur de temps, ce qui avait le don de l’horripiler. Malgré tout, les sentiments étaient là et Polibe avait déménagé de Troyes pour venir s’installer à Conflans au plus près d’elle. Belle preuve d’amour en soi, sans compter qu’il acceptait son caractère difficile et ses manies. Choses qui auraient rebuté plus d’un homme certainement mais lui se montrait patient, très patient.


Citation:
Mon ange

Ton courrier, tout comme ceux de mes chers Loups, m’ont réchauffé le cœur. Les journées ici sont longues et tristes. Je n’ai rien d’autres à faire que d’attendre… Attendre et regarder la toile de la tente de soin.

Des blessés arrivent toutes les nuits, les cris et les pleurs les accompagnent. Légolas n’a toujours pas été retrouvé et je crains le pire. J’ai eu de la chance qu’Amory ne me trouve. Le médicastre vient d’ailleurs de me dire que dans une semaine je devrais pouvoir le lever. J’espère pouvoir reprendre le combat bientôt.

J’espère que tout va bien pour toi, que la Caserne se porte bien et que la vie en Champagne suit son court. Tu embrasseras fort les Loups pour moi. Tu me manques beaucoup…

Je t’embrasse

Coxynel


Elle avait déposé le pli avec les autres missives. Demain, elle demanderait à Amory de les envoyer par pigeon s'il le pouvait. Puis elle avait fermé les yeux pour dormir, pensant aux gens qu'elle aimait, à Attila, à son Amour...
_________________
Amory
[entre Annecy et Genève]

Il n’arrêtaient pas de faire l’aller et retour entre deux villes. Le Duc de Jouarre passait voir Coxynel des qu’il le pouvait mais n’avait que trop peu de temps à lui. Il écrivait à sa femme entre deux combats afin de la rassurer. C’est qu’il était encore debout l’infirme. Sur un cheval sa jambe ne l’handicapait plus. Il avait occis plusieurs adversaire et son tableau de chasse devait long comme un jour sans pain. Pourtant il n’était pas heureux. Sa femme lui manquait , son fils lui manquait. Légolas restait aussi une source de tourment. Il ne l’avait pas retrouvé mais avait appris qu’un jeune blondinet était dans un camp retiré de blessé. Il n’avait pas encore trouvé le temps de s’y rendre.

Il prit une nouvelle fois plume et parchemin pour écrire chez lui et rassurer les siens.
La dernière lettre d’Ysa l’avait rendu fou de rage. Elle n’en faisait qu’à sa tête comme d’habitude. Comment femme si intelligence pouvait elle manquée de bon sens? Cette réponse il ne l’aurait jamais. Il enverrait donc lui-même missive à sa sœur médicastre de leur mesnie.


Première lettre adressé à la têtue mais adorable épouse tout de même:
Citation:

Annecy en janvier 1459,

Mon adoré
Ma tendre épouse
Mais pas moins super chieuse,

Je ne suis pas content et tu dois bien te douter de la raison. Tu n’en fais qu’à ta tête malgré ta promesse de prendre soin de toi. Je vais donc te traiter en gamine que tu es et écrire moi-même à Eloïse pour qu’elle t’examine et vois comment se déroule ta grossesse.

Tu me manques énormément, c’est encore plus dur que ce que je pensais. Mais voila le devoir toujours ce fichus devoir qui mène les hommes d’honneur. J’ai appris que la reine serait sacré à Reims. En tant que Vidame de ce diocèse , j’ai obtenue une permission pour m’y rendre. Je ne ferais que l’aller retour mais je te verrais au moins quelques heures.

Ici comme tu peux t’en douter tout ce passe bien pour moi, je suis encore debout et je touche mes adversaires. Mais vu le nombre cela changera un jour. On est partit pour un long séjour en terre Helvète.
J’ai entendu dire qu’un jeune blondinet dont la description correspondant à Légolas, se trouverait dans un campement de soin retiré entre Chambéry et Annecy. Je n’ai pas encore eu la possibilité de m’y rendre pour voir si c’est bien lui. Mais je vais écrire au chef du campement pour avoir confirmation.

Anthonin à du grandir, j’espères que ce ne sera pas un homme quand je rentrerais, qui sais on est peut être partie pour une guerre de cent ans. J’espères que tu te repose, si tu ne le fais pas pour toi, fais le pour cette petite chose que tu portes en toi et que je veux découvrir.
Je t’aime, tu me manques, ta bouche me manques, tes mains, te sentir contre moi. Même nos disputes me manques c’est dire.

J’espères que tout va bien à Airain et que tu as pu écrire à Coxynel pour prendre de ses nouvelles.
Je vais devoir abréger ce courrier, sache que je garde ma force et la foi. Je reviendrais entier et avec les nôtres.

Je t’aime prend soin de toi et soit raisonnable pour une fois.
Amory


Deuxième lettre adressé à la sœur arrogante mais au grand cœur:


Citation:
Annecy, janvier 1459,

A ma sœur celle qui ne donne pas de nouvelles
A celle qui peut avoir un grand cœur quand ça lui chante
A celle qui va s’occuper de ma femme

Chère Elo,

J’espères que tu vas bien. Je ne suis pas étonné de ne pas avoir de tes nouvelles, la famille ne comptant pas trop à tes yeux. Je vais surement te l’apprendre mais je suis en croisade actuellement en Helvétie. Ysa étant enceinte je voudrais que tu ausculte mon indomptable femme. Je compte sur toi. Tu peux aussi passer un peu de temps avec elle à Airain ça prouverait que je me fourvoie en pensant que la famille ne compte pas pour toi. Prouve moi donc le contraire en tenant ta place auprès de ma famille qui est aussi la tienne. Je t’en remercie par avance je sais que tu as un cœur et que tu vas me le prouver une fois de plus.

Bisouilles


Amory


Il enchaina avec une troisième missive pour le chef du campement afin de savoir si il avait un Légolas dans ses blessés.

Citation:
Annecy janvier 1459,

Au chef du campement de soin retiré entre Annecy et Chambéry.

Je viens vers vous afin d’être rassuré sur le sort de mon écuyer. Il est tombé le 12 janvier 1459. Il est blond avec les cheveux courts, des yeux bleus la peau très blanche de petite taille et très frêle. Il est armée d’un arc et habillé tel robin en verts avec des collants. Il a une particularité il a des oreilles étrangement pointues. Si vous avez cet homme il doit répondre du nom de Légolas. Je vous remercie de me prévenir au plus vite. D’avance merci.

Respectueusement

Amory De Lucas.
Duc de Jouarre, Baron de Coulommiers, Seigneur de Brainville.
Aspirant Vidame de Reims- Premier Sénéchal de la GE.
Haut Dignitaire de la GE
Officier de St Kyrène
Chevalier en chef du guet Royal


Il appela le préposé au courrier puis lui remis les trois missives en lui précisant qu’elles devaient partir sur le champ. Il se rendit ensuite après avoir enfilé son armure, vers la tente ou Coxynel se trouvait. Il la trouva en train de manger péniblement de la soupe. Il s’approcha d’elle et lui sourit.

« Tu vas te forcer un peu. Quand l’appétit vient la santé revient en même temps. Je vais te renvoyer à la maison des que tu seras totalement remise. Je ne veux plus que tu sois dans ce conflit. Tu as fait ton devoir. Tu rentreras veiller sur la duchesse qui n’en fait qu’a sa tête et tu aideras aux défenses de la champagne. Ce n’est pas discutable c’est un ordre. Tu es l’écuyère de mon épouse ta place est auprès d’elle et de l’homme que tu aimes. Tu as donné bien assez pour cette fichus guerre. »

Il la saluât, il n’était pas à l’aise et il devait reprendre la route pour sa permission pour le sacre de la reine.
_________________
Legolas.
[Dans l’un des campements Alliés aux Savoyards]

Les jours passent et tous se ressemblent pour le blondinet qui n’a pas bougé de sa paillasse, attendant patiemment que la Mort vienne l’accueillir à bras ouverts. Bien qu’il ne bouge pas, les soignants déposaient tous les jours un plateau contenant un bol de soupe, du pain et une chope d’eau. Légolas les entendait s’approcher de lui, à chaque fois, il ouvrait légèrement un œil et voyait ce repas juste à côté, qu’il grimaçait de dégoût en voyant toute cette nourriture. Il refermait aussitôt son œil pour se rendormir. A chaque fois que les Infirmiers, les Médecins s’approchaient du jeune Escuyer pour tenter de le soigner, ce dernier se mettait à grogner tel un animal et même, se mettait à hurler pour ne pas qu’on le touche.

La seule chose que le garçon a fait, c’était de faire parvenir un courrier pour le baptême d’un ami, rien de plus. Malgré cela, les soignants pensaient qu’il allait reprendre du poil de la bête, reprendre l’envie de manger et d’être soigné mais non, le jeune Elfe n’a pas changé d’avis. De temps à autre, il buvait quelques petites gorgées d’eau. Bon, c’est déjà une bonne chose qu’il s’hydrate. D’ailleurs, a-t-il réellement envie de mourir ?

Les Infirmiers militaires ont eu tord d’avoir accéder à sa requête aussi facilement. La prochaine fois que cela se reproduira, ils devront malheureusement aller au chantage. Si Légolas veut de quoi pour écrire, il devra d’abord accepter de se faire soigner. Non, cela n’est pas une punition. Tout ce que souhaitent les soignants, c’est de le voir se remettre sur pied le plus rapidement possible.

Comment un adolescent peut-il se laisser dépérir ainsi ? Les hommes ne comprennent pas. Le blondinet est encore jeune, même très jeune, qu’il devrait même croquer la vie à pleines dents comme tout adolescent de son âge. Le pire dans tout ça, c’est que le jeune Premier Lieutenant d’Airain n’a pas dit un seul mot depuis ce jour où il a décrété de ne plus manger ni de se faire soigner. Hé oui, quand Légolas ne veut pas parler, il ne parlera pas. Si on le force, c’est là qu’il se renfermera sur lui-même.

Mais là, s’en est trop pour Ernest, le Médecin en Chef. D’accord, qu’il est assez rustre mais son devoir c’est de sauver des vies et non pas laisser mourir les gens. Bien entendu, il n’a pas tout le tact d’un Médecin Civil mais le but reste le même : soigner et sauver ces vies. D’ailleurs, comme tout Médecin qui se respecte, il avait prononcé le Serment d’Hippocrate, un serment qu’il respecte à la lettre.

Le militaire s’approche donc de la paillasse de Légolas et s’accroupi à ses côtés pour poser une main sur le front qui est devenu brûlant, ce qui le met hors de lui, sans compter cette pâleur au visage. En sentant cette grosse main, le garçon ouvre les yeux et dit faiblement.


« Laissez-moi…laissez-moi crever en paix….. », et ne finit pas sa phrase, que le Médecin en Chef lui coupe la parole pour lui demander calmement, enfin il essaye.

« Légolas, pourquoi tu t’es laissé aller comme ça du jour au lendemain ? Tu as reçu une mauvaise nouvelle ? Ta petite amie t’a abandonné ? J’aimerais comprendre ce qui s’est passé », et reçoit comme réponse, le silence. Comme d’habitude quoi. Mais l’homme va aussitôt casser ce silence, qu’il rajoute.

« Il faut que tu te soignes, tu ne peux pas rester comme ça, sinon la fièvre va t’emporter rapidement…. », et se fait couper la parole à son tour par un Légolas énervé.

« C’est ma vie…je…je fais ce que je veux de ma vie !!! Z’avez pas le droit de décider pour moi !!! »

« Non mais nom d’une pipe ! Qu’est-ce qu’il peut être borné celui-là ! », dit-il en se tapant le front du plat de la main, désespéré d’entendre ces paroles.

« Ouvre en grand tes esgourdes le bleubite et écoute-moi bien attentivement !!! Tu es ici dans MON campement, c’est MOI qui donne les ordres ici alors je t’ordonne de te bouger le cul et en vitesse !!! T’as envie de mourir ? Certes, c’est ton droit mais vas mourir ailleurs que dans ce campement !!! », et réfléchit quelques secondes pour rajouter. « J’ai encore mieux pour toi, retourne sur le champs de bataille, là au moins tu auras une mort digne de ce nom !!! »

En entendant cela, Légolas éclate en sanglots et finit par lâcher le morceau.

« On m’a a…abandonné, mes…mes amis m’ont…abandonné. Je…j’ai é…écrit à un ami…. je…je n’ai pas eu de…de réponse de sa part. De…de toute façon, je suis la 5ème roue du chariot. On…on m’a tou…toujours pris pour de…de la mèrde…. », et pleure de plus belle.

Bien entendu, Ernest n’a pas voulu l’accabler davantage avec ses propos. Tout ce qu’il voulait, c’était d’avoir une réaction de la part de Légolas. Bon, pour une réaction, l’homme a été servi. Ce qu’Ernest constate chez ce blondinet, c’est qu’il est capricieux. D’ailleurs se laisser mourir de faim par caprice, il faut vraiment le faire. C’est même la première fois dans toute sa carrière de Médecin que l’homme voit ça. Cependant, il ne dit rien, non surtout pas, car il ne veut pas voir ce gamin se refermer sur lui-même à nouveau.


« Pour tes amis, est-ce qu’ils savent que tu es ici ? Si tu ne leur dis rien, comment ils peuvent savoir ? »

Il est vrai que le blondinet, lorsqu’il avait écrit à Ysa et répondu à Amory, il n’avait pas précisé le lieu exacte où il se trouve en ce moment. D’ailleurs, comment Légolas peut le savoir ? Il a rampé et surtout marché un moment avant d’apercevoir les torches de ce campement Savoyard.

C’est sans rien dire qu’Ernest retire la couverture et soulève les pans de la chemise blanche du jeune patient. Il constate que le dernier bandage de fait, est collé à la plaie, sans compter que cette dernière sent assez mauvais à cause du pus. Et c’est sans broncher que Légolas se laisse faire. Il vaut mieux pour lui sinon, il fait appeler deux soignants pour le maintenir de force. L’homme fait donc appeler un jeune Infirmier afin qui lui ramène ce dont il a besoin : bassine d’eau chaude, paire de ciseaux, désinfectant, onguent, linges, compresses et bande.

Il commence par découper la bande et délicatement, il décolle la compresse, du moins, il essaye. Légolas serre les dents tout en grimaçant à cause de la douleur. Ben ça lui apprendra d’avoir refusé les soins. Ernest prend un peu d’eau chaude car cela ira mieux pour retirer cette compresse. Au bout d’un petit moment, il tire un coup sec dessus, ce qui fait que le jeune patient se met à hurler. La plaie se met aussitôt à saigner et le Médecin en Chef la désinfecte en retirant tout ce pus.


La blessure n’est pas belle à voir, pourtant, il y a plusieurs jours, elle était en bonne voie de guérison. Une fois les soins prodigués, l’homme allait reprendre la parole quand un messager arrive avec un pli adressé au Chef du campement. Ernest saisi immédiatement le parchemin, le déplie afin d’en prendre connaissance. Au fil de sa lecture, il constate que ce blond est recherché et que toutes les descriptions physiques et vestimentaire qu’Amory a fait correspondent bien avec ce patient, qu’il regarde Légolas.

« Connais-tu un certain Amory, Duc de Jouarre ? »

« Oui…c’est un ami. Pourquoi ? »

« Je viens de recevoir un pli de sa part. Il te recherche »

« Ouais…ben, c’est pas trop tôt !!! »

Ernest ne relève pas cette remarque de petit capricieux et avant de quitter le blondinet, il rajoute.

« Tu devrais manger un peu, cela ne peut te faire que du bien », et se dirige dans le fond de tente, séparée par une toile, là où se trouve une petite table en guise de bureau. Alors que Légolas le regardait partir, ce dernier rajoute.

« J’ai pas faim !!! », et voit qu’un Infirmier arrive vers lui, une tisane à la main. « J’ai pas soif non plus !!! »

Mais le jeune militaire ne va pas céder à ses caprices, qu’il insiste vivement à ce que le jeune Premier Lieutenant boive ce breuvage qui l’aidera à faire tomber la fièvre. Bien entendu, Légolas n’en veut pas de leur tisane dégueulasse, qu’il hurle. Un autre Infirmier arrive pour le maintenir et aider son compagnon à la lui faire boire. Etant maintenu de force, le blondinet n’a vraiment pas le choix. Une fois relâché, le jeune Elfe se laisse tomber sur sa paillasse, épuisé d’avoir fourni un gros effort pour se débattre.

Pendant ce temps, Ernest consulte le parchemin, là où il avait noté toutes les informations concernant les blessés arrivés au campement afin d’aider les proches pour les recherches. Une fois le nom du concerné trouvé, le Médecin en Chef lit ce qui est écrit.

Ernest a écrit:
Légolas de Silmärien – 18 ans – Compiègne – Unité d’Eavan – Armée Memento Mori

L’homme prend donc une plume et un parchemin afin d’écrire une réponse au Duc de Jouarre.

Ernest a écrit:
Campement Savoyard entre Annecy et Chambéry, janvier 1459

A Amory De Lucas.
Duc de Jouarre, Baron de Coulommiers, Seigneur de Brainville.
Aspirant Vidame de Reims- Premier Sénéchal de la GE.
Haut Dignitaire de la GE
Officier de St Kyrène
Chevalier en chef du guet Royal

J’ai bien reçu votre pli. D’après les descriptions que vous m’avez fourni, j’ai bel et bien un jeune homme qui correspond à ces dernières, sous ma responsabilité. Il s’appelle Légolas de Silmärien.

D’après les informations qu’il m’a donné, il a 18 ans, réside à Compiègne et faisait parti de l’unité de Dame Eavan dans l’armée Memento Mori, dirigée par Davelord. Est-ce bien ce jeune homme que vous recherchez ?

Si tel est le cas, j’ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer le concernant. Il y a plusieurs jours, Légolas a subitement refusé tous les soins y compris toute nourriture. Dès qu’on l’approchait, il se mettait à grogner et même à hurler de ne pas le toucher. Il est dans un état pas possible. J’ai dû rouspéter après lui. Je crois qu’il a compris.

Légolas vient seulement de m’apprendre que ses amis l’ont abandonné, d’où la raison de ses refus. Tout ce que je peux vous dire, Votre Grâce, c’est que cet adolescent est assez capricieux. Se laisser mourir de faim par caprice, il faut vraiment le faire. Je n’ai jamais vu ça dans toute ma carrière de médecin militaire.

En parlant de carrière justement, je ne vois pas ce garçon dans l’armée. Je peux même le déclarer inapte au vu de son comportement capricieux et en tant que médecin chef, je suis en droit de le faire.

Nous allons le garder jusqu’à votre prochaine arrivée et espérons qu’il aura repris du poil de la bête mais aussi des couleurs.

Respectueusement et qu’Aristote vous garde.

Ernest,
Médecin en chef militaire

Quand cela fut fait, Ernest sort de son bureau de fortune, le pli en main et fait appeler un jeune soldat.

« Remettez ça au Duc de Jouarre, c’est urgent ! Merci ! »

La jeune recrue acquiesce et salue son supérieur pour ensuite partir apporter ce pli en personne à Amory.
_________________
Chpiot
[Compiègne ]

Peu avant leur retour à Compiègne, Robin et Chpiot avaient eu la surprise de recevoir un pli porté par un faucon.. La rouquine n'était pas rassurée de voir telle bestiole si proche et avait envoyé l'archer détacher le message.
Le courrier de Légolas leur avait porté des nouvelles évasives mais pas alarmantes. Les troupes se formaient, les défenses s'organisaient... et depuis plus rien. Le pli reçu le 12 janvier et daté de la veille avait été le dernier jusque là.

Chpiot s'inquiétait de ne plus avoir aucune nouvelle depuis plus d'une semaine. C'est sur que la guerre n'est pas de toute repos, mais ce long silence ne lui disait rien qui vaille. La rouquine répétait a son compagnon de voyage, jour après jour, qu'il leur fallait répondre a leur ami.. mais il y avait tant a faire a Compiègne que ni l'un ni l'autre n'avait le temps de prendre la plume. Enfin, par un après midi plus calme que les autres, ils avaient pu se retrouver et rédigèrent le pli en taverne, à quatre mains comme ils en avaient prit l'habitude.


Citation:
Compi, le 25 janvier

Cher Légo

Voici quelques jours que nous avons reçu ta lettre désormais mais il y a tant a faire depuis notre retour a Compiègne que jour après jour, Robin et moi remettons la rédaction de ce pli au lendemain... Conscients que pour toi et les autres, le temps doit s'écouler au ralenti dans les campements, nous nous posons donc enfin pour te donner quelques nouvelles

Ici, tout va bien ou presque. Depuis quelques jours, Garou ne semble pas dans son assiette alors nous nous organisons pour l'aider au mieux dans sa fonction, mais a part ca, la ville reste paisible.

Nous n'avons que peu de nouvelles du front, ici. Nous avons appris que Chambéry avait été reprise aux hérétiques.. mais ne connaissons pas les dégâts à déplorer pour parvenir à ce résultat. Je ne sais pas si Ysa a plus de nouvelles que nous. Nous ne la voyons pour ainsi dire pas, ou très peu. Elle reste des heures enfermée dans ses appartements, je crois qu'elle me cache des choses mais je ne veux pas avoir l'air curieuse. Je me dis que si c'était important elle en ferait part au reste de la mesnie...

Sans nouvelles de vous, nous pensons plusieurs fois par jour à vous , qui êtes sur le champs de bataille. Nous vous espérons tous les 3 en bonne santé et avons vraiment hâte de vous voir rentrer en champagne, sains et saufs.
Comment se passe l'organisation au campement? Mangez vous chaque jour a votre faim ? le cuisinier a t il conçu un menu spécial arme fatale?
A ce sujet.. as tu trouvé un bon compagnon de tente ? ou as tu finalement une tente rien que pour toi ?

Veillez les uns sur les autres et gardez le moral, nous vous attendons avec impatience et nous espérons pouvoir bientôt vous serrer dans nos bras. Robin voudrait savoir si son cadeau t'es utile..
J'espère que si vous avez changé le campement de place, Horus parviendra a te trouver.. il semble en tout cas assez intelligent pour ca.

A très bientot.
Nous t'aimons

Chpiot et Robin

Ps : Notre Kevin vient de rentrer à Compiègne aujourd'hui. Il ne fait que passer en ville apparemment et nous demande de te passer son salut et de te prévenir qu'il t'écrira de Flandres où il part sous peu.
** puis une dernière phrase raturée**Il dit aussi, je cite " je l'aime mon petit blondinet de premier lieutenant et qu'en revenant il planque ses fesses "


Une fois les mots couchés sur le vélin et le petit paragraphe ajouté après avoir rencontré le Prévôt d'Airain en taverne, Chpiot plia le petit mot qu'elle tendit à Robin avec un petit sourire en coin. Elle ne s'était toujours pas habituée au rapace qui l'effrayait avec son regard perçant, aussi laissa t elle sans aucun remord le soin à Robin d'aller ligoter le message a la patte du faucon, en croisant les doigts pour que celui ci se laisse faire et prenne son envole sans rechigner pour aller trouver son maitre.

_________________
Coxynel
A Annecy… encore et encore… c’est que le début ! D’accord ? D’accord…"Non tu rentres à la maison en fait"! Mais non!!!! Pas d’accord du tout d’abord !



Une journée de plus passait… une journée une fois n’est pas coutume passée au lit. La demoiselle détestait cela, rester coucher à ne rien faire, l’enfer sur terre quoi ! Elle avait inspecté pour la énième fois les recoins de la tente et les tâches de la toile. La seule péripétie de la journée avait consisté à passer une bonne heure à regarder un rat casser la croute près de son lit.

Aux alentours de 17h, le médicastre était passé, avait refait son bandage, lui avait donné des tisanes. Elle avait bu les tisanes, dormi un peu et vers 19h, le repas lui avait été apporté… Soupe de carotte ! La blonde soupira… Encore… Pourquoi de la soupe encore ? Ca fait grandir, ça rend aimable ?! Pas besoin de manger tant de soupe que cela, elle est déjà suffisamment grande… et suffisamment aimable! Bande de mauvaises langues !! Amory était arrivé à ce moment précis. Sourire de la jeune femme, contente de voir un visage connu. Elle délaisse la soupe que de toute façon, elle n’a pas envie de goûter. Questions en chaine…


Bonsoir.
Tu vas bien ? J’aurais un petit service à te demander… Pourrais-tu envoyer par pigeon ces trois missives ?
Lui tend les trois plis. Comment ça se passe sur le front ? Des nouvelles de Légo ? Et les Airainois, comment vont-ils ? Tu as des nouvelles ?

Retour à la réalité… désagréable…

Citation:
Tu vas te forcer un peu. Quand l’appétit vient la santé revient en même temps.

Regard boudeur sur son bol de potage. C’est que les cuisiniers sont mauvais ! Pour que l’appétit revienne, il faudrait déjà que ce soit bon... Le cuisinier du campement de soin ne valait pas Clapton, le maître Queue d’Airain, quant aux pâtisseries, si on peut appeler ça des pâtisseries, du camp, nulles à côté de celles de Chpiot…

Franchement, ce n’est pas bon… Tu veux goûter pour juger par toi-même ? Tu verras, je suis sûr que ça te coupera l’appétit aussi…

Re-retour à la réalité… très désagréable…

Citation:

Je vais te renvoyer à la maison des que tu seras totalement remise. Je ne veux plus que tu sois dans ce conflit. Tu as fait ton devoir. Tu rentreras veiller sur la duchesse qui n’en fait qu’a sa tête et tu aideras aux défenses de la champagne. Ce n’est pas discutable c’est un ordre. Tu es l’écuyère de mon épouse ta place est auprès d’elle et de l’homme que tu aimes. Tu as donné bien assez pour cette fichus guerre.


Mais je veux rester moi, je veux y retourner et je veux me venger…

Comment cela, il y a beaucoup de « je veux » dans cette phrase… Non mais elle est têtue la Coxynel et rentrer à la maison ne fait pas parti de ses plans… Elle a une vengeance à prendre… On lui a pris quelque chose alors hors de question qu’elle rentre sans moufeter. Certes, elle ne pourra jamais reprendre le droit qui lui a été volé mais occire de l’hérétique la soulagera peut-être.

Rentrer pour faire quoi ?

Veiller sur Ysa… Ah oui, c’est une bonne raison cela pour la forcer à rentrer. Que faire ? Première possibilité : obéir en abandonnant toute idée de gagner un peu de bien-être en se disant qu’elle s’est vengée de ce qu’on lui a pris, de ce qu’elle n’aura sûrement jamais à cause de ce fichu coup d’épée mal placé et si tenter qu’un coup d’épée puisse être bien placé...

Ou deuxième possibilité : désobéir délibérément à son maître de maison au risque de se fâcher car il n’est pas surnommé le Ronchon pour rien… Le duc a des arguments, certes, mais Coxynel va préparer les siens et lui servir lorsqu’il reviendra lui rendre visite.

Mais pourquoi Amory tient-il tant à l’éjecter de Savoie ? Petite réflexion rapide… Soit une certaine personne lui a demandé de le faire sans l’en aviser, soit il se trame quelque chose… Nouvelle « tempête de cerveau » dans la tête de la blonde ! Veiller sur Ysa… A-t-elle des ennuis ? Pourquoi est-il inquiet pour elle ? Il y a Aldric qui veille sur elle et sur Airain, il y a tous les Airainois pour prendre soin d’elle… Que peut-il bien se passer ? Il n'a pas l'air des plus à l'aise...


Il y a quelque chose qui ne va pas ? Tu as l’air inquiet… Ysa a des soucis, des ennuis ?

Regard inquiet… Ah, elle est belle l’écuyère !!! Pas foutue de tenir le coup sur un champ de bataille et pas fichue de prendre soin de sa duchesse !

_________________
Ysa
Jouarre, janvier 1459.

Après avoir répondu à son époux, la duchesse partit se détendre au petit salon avec un bon livre. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait point fait cela, prendre du temps pour elle, pour se reposer un peu. Elle en avait plus que besoin afin d’éviter de penser aux airainois partis au front. Elle tentait de finir sa quatrième page, qu’elle reprenait pour la cinq ou sixième fois, ses pensées vagabondant en Savoie, réfléchissant à la disparition du premier lieutenant de la mesnie quand un valet frappa à la porte. Une nouvelle missive venait d’arriver, le messager d’Airain l’avait trouvé à la patte d’un pigeon en allant envoyer celle de la Duchesse à son époux.

Intriguée, n’attendant aucun courrier, Ysa s’empressa de l’ouvrir. Un long soupir s’échappa des lèvres de la maitresse des lieux dès qu’elle comprit de qui il s’agissait. Il était en vie ! Rapide remerciement au Très Haut qui avait permis que le blondinet s’en sorte et la brunette finit sa lecture. Elle passa par toutes les couleurs …

Blanc livide quand elle crut que son époux et son escuyère avaient disparu, morts … elle mit plusieurs minutes à s’en remettre et à se rappeler que c’était Légolas qui était porté disparu et non eux.
Le vert quand Légolas décrivit sa blessure, ou plutôt ses blessures …. Et la façon dont il avait été soigné. Un frisson parcourut le dos de la jeune femme qui secoua la tête pour effacer cette image d’horreur de devant ses yeux.
Le rouge quand la colère monta en elle. Colère contre elle-même, d’être bloquée ici loin des siens, colère contre ceux à l’origine de cette guerre une fois encore inutile … Elle aurait tellement aimé partir avec eux, et encore plus qu’ils ne partent point et restent en Champagne. Mais cela n’avait pas été envisagé, par aucun d’eux.
Remise de ses émotions Ysa s’empressa de monter à son bureau afin de répondre à ce courrier.


Citation:
Légolas,

Je suis des plus soulagée d’avoir de tes nouvelles. Je viens tout juste de répondre à Amory qui m’apprenait ta disparition, il te recherche partout . Il te croit mort ou aux mains des ennemis. Il va bien, est en pleine forme … enfin si on peut dire ainsi en de telle circonstance. Coxynel quant à elle a été blessée et se remet doucement.
J’espère qu’il en sera de même pour toi. Pour cela je t’en prie reste calme, reposes toi et écoute les conseils avisés des médecins. Je sais que tu as d’excellentes connaissances en herboristerie mais tu n’es point médecin donc écoutes les !

Je vais de ce pas aller prévenir les membres d’Airain de vos malheurs, je ne leur avais encore rien dit, je préférais d’abord savoir où tu étais et comment tu allais afin de ne point les alarmer inutilement.
Prends soin de toi et rentres nous vite.

Ysa



Missive scellée, la maitresse des lieux appela donc un valet afin que ce pli parte en urgence pour Annecy. Plus tôt cela serait fait, plus tôt le blondinet aurait des nouvelles. Mais la duchesse ne reposa pas pour autant sa plume il lui restait deux courriers à rédiger l'un pour son époux afin qu'il sache que son escuyer était en vie et un destiné à Coxynel afin de s'enquérir de sa santé.

Citation:
Mon amour ...

je viens de recevoir des nouvelles de Légolas qui e ...


Elle s'arrêta subitement, une vive douleur au ventre la contraignant à se plier en deux. Que se passait il ? Le visage marqué par la souffrance, la duchesse appela à l'aide. Quelques secondes plus tard, elle vit accourir dans le bureau deux valets et Aldric qui la fixa médusé, il n'était jamais bien loin, veillant sur elle comme il veillerait sur son enfant. Il avait deviné que sa duchesse de maitresse était enceinte depuis un long moment déjà, la voir ainsi courbée, les mains tenant son ventre ne le rassura point. Il se dépêcha de la prendre dans ses bras et de la porter jusqu'à sa chambre où il l'allongea sur le lit avant de la recouvrir d'un plaid épais.

Puis il fit appeler la médicastre d'Airain et attendit son arrivée au chevet d'Ysa, ne la quittant pas des yeux.


Image trop grande, retirée. Cf règles d'or.

M.

_________________
Amory
[Campement de soin ou se trouve Coxynel]

Et voila que Coxynel se rebellais. Nan mais ces femmes je vous jure. Toutes les mêmes.

« Tss tss on te demande pas d’apprécier la cuisine mais de la manger. Tu devrais être heureuse d’avoir de quoi te nourrir. On va pas tarder à manquer de vivre. C’est très difficile de se fournir en terre ennemie. Le ravitaillement est long à acheminé jusqu’ici. En plus pour ton information on a droit à la même soupe ignoble avec du vieux pain. Alors mange sinon je te donne la béqué comme à un enfant. »

Il sourit à cette image se voyant bien, lui si maladroit lui donner sa soupe à la cuillère.

Cette dernière lui rappela que malheureusement il n’était pas auprès de son épouse pour la soutenir dans sa grossesse. Il savait la peur qu’éprouvait Ysa durant ces mois si particulier qui précède l’enfantement. L’acte lui-même étant une véritable panique chez son épouse. La mère d'Ysa étant morte en couche.

Il fronça malgré lui les sourcils et son visage se ferma ce qui n’échappa pas à Coxynel.


« Rien rien, juste le fait que les miens me manque. Pis zut tu finiras bien par l’apprendre de toute façon. Ysa est enceinte et je ne suis même pas auprès d’elle. S’en compter qu’Anthonin grandit bien vite et que je rate ses premiers mots et ses progrès. Bref le devoir toujours le devoir mais le devoir me pèse avec les années que veux tu. »

Il allait prendre le bol pour le tendre à Coxy quand un jeune page lui apporta une missive. Elle venait du camp entre Annecy et Genève. Le médicastre en chef militaire venait de lui répondre. Le visage d' Amo s’éclaira d’un coup.

« Enfin une bonne nouvelle. Légolas est en vie et n’en fait encore qu’à sa tête. Toi tu manges ta soupe et vite. Je vais devoir partir pour le sacre de la reine mais je ne ferais que l’aller retour. Après je réintègre une armée. Toi tu te soigne et tu attends mon retour. Quand à Légolas je vais écrire à ce Ernest et à notre blondinet. Des mon retour je passerais le voir et je viendrais aussi vers toi. Nous déciderons alors et selon l’avis du médicastre si tu dois rentrer ou rester. »

Il devait prendre la route rapidement. Il la saluât et sortit pour retourner au plus vite sous sa tente.
Il reprit plume et parchemin à croire qu’il était ici pour passer son temps à écrire lui qui détestait ça.



[Tente campement GE]

Citation:
Campement de la GE,

Pour le médicastre en chef Ernest

Merci c’est bien mon escuyer que vous avez entre vos mains je vous conseil d’en prendre bien soin si vous ne voulez pas connaitre ma colère. Mais je vous autorise aussi à lui apprendre les bonnes manières. Que ces blessures servent une bonne cause pendant son immobilisation.
Si il est transportable veuillez le transférer dans le campement N°3 ou se trouve son amie Coxynel. Il sera plus facile à soigner entouré de personne qu’il connait.

Respectueusement

Amory de Lucas
Duc de Jouarre
Baron de Coulommiers
Seigneur de Brainville
Premier sénéchal de la GE
Aspirant vidame de Reims
Chevalier en chef du guet Royal.




Il reprit un vélin et griffonna rapidement quelques lignes pour son écuyer.

Citation:
Cher Légolas,


Cesse de penser qu’on t' a abandonné. Coxynel est tombée et est aussi dans un campement de soin vers Annecy. Le campement N°3, j’ai demandé à ce qu’on t’y transfert des que ton état te le permettra. Bas toi bougre d’âne qu’on puisse tous repartir ensemble en champagne. Je voulais aussi t’annoncer qu’Ysa était enceinte et que nous devons être vaillant pour rentrer des que la démobilisation sera de mise. Alors cesse de faire l’enfant et mange puis laisse toi soigner ou sinon c’est moi qui me charge de toi.

Je vais m’absenter quelques jours et des mon retour je passerais te voir.

Soigne toi blondinet je vais avoir besoin de mon écuyer pour rentrer.

Amitié

Amo


Il replia son nécessaire d’écriture dans sa besace puis quitta la tente après avoir remis les missive à qui de droit pour les faire partir. Il devait impérativement prendre la route si il voulait arriver au sacre de la reine avant la fin.
_________________
Legolas.
[Dans l’un des campements Alliés aux Savoyards, entre Annecy et Chambéry]

Seulement quelques jours sont passés depuis qu’Ernest a grondé Légolas pour qu’il se ressaisisse et il faut dire que depuis ça, le blondinet a compris, qu’il s’est laissé soigné et a même fini par prendre les différentes médications. Enfin, il n’avait vraiment pas le choix, surtout si il souhaite être remis sur pieds le plus rapidement possible.


Cela est très étonnant de la part d’un Maître Herboriste de s’être laissé aller ainsi, alors que son rôle est basé sur des soins mais surtout la fabrication de remèdes, qu’il prescrit ensuite aux patients. En exerçant ce métier passionnant, le garçon devrait même montrer l’exemple.

D’ailleurs, il y a même eu une petite évolution de la part de Légolas, celle d’avoir repris goût à la nourriture. A chaque repas, un Médecin était placé à ses côtés pour le surveiller, comme on le ferait pour un enfant. Hé oui, le jeune Premier Lieutenant ne termine pas tous ses bols de soupe que l’on lui donne. En effet, le blondinet se contente seulement de la moitié d’un bol avec une petite quantité de pain. Le sachant faible, Ernest a même réussi à faire acheminer de la viande jusqu’au campement et même du lait car il sait que ce jeune patient aime en boire au petit déjeuner.

Si le Médecin Chef a commandé ces denrées supplémentaires, c’est surtout pour ouvrir l’appétit du blondinet. Donc, on peut dire que Légolas est gâté de la part de ces militaires, même si la nourriture n’est pas excellente. Enfin, on est à l’armée et on sait que la bouffe ne vaut pas celle d’un Maître Queue mais ça reste tout de même mangeable. Hé oui, sinon on ne nourrirait pas les soldats avec. Et puis, ces bonnes denrées, qui restent rares, ne sont pas réservées uniquement pour lui car d’autres blessés restent encore faibles, même si ils ne se comportent pas comme ce garnement.

Alors que le jeune Escuyer se trouvait assis devant une petite table pour manger, étant toujours surveillé par ce Médecin, qu’un messager arrive pour apporter plusieurs plis aux blessés, dont 5 et un livre pour Légolas mais ces derniers sont aussitôt interceptés par le militaire. Un pli a également été reçu pour Ernest. Sachant qu’il a reçu quelque chose et beaucoup d’après ce qu’il peut voir, le jeune Elfe demande, d’un ton pas très aimable, à ce que l’on lui remette le tout.

« Légolas, premièrement, tu vas me parler sur un autre ton ! Et deuxièmement, tu termines de manger ! Après…. », avait aussitôt répondu le Médecin sur un ton ferme mais n’a pas le temps de finir sa phrase que le blondinet lui coupe la parole.

« J’ai plus faim ! »

Voyant le fond de soupe dans le bol ainsi que les quelques morceaux de viande dans l’assiette, que l’homme reprend.

« Tu te fous de moi ou quoi ? Il ne reste plus grand chose ! Tant que tu n’auras pas terminer de manger, tu ne bougeras pas d’ici ! Tu sais Légolas, j’ai tout le temps devant moi ! Pour ça… », dit-il en lui montrant le livre et les lettres. « …tu ne les auras pas tant que tu n’auras pas vidé ces restants de bol et assiette ! Je suis désolé de devoir faire du chantage mais c’est le seul moyen… »

« Mais…. »

« Il n’y a pas de mais ! »

Non mais franchement, on aura vraiment tout vu ici. Un Médecin militaire qui a reçu l’ordre de son supérieur de surveiller ce jeune patient lors des repas. Comme si l’homme n’avait que ça à faire de jouer à la garde d’enfants au sein même d’un campement militaire. Hé oui, Légolas se comporte comme un môme. D’ailleurs, si le blondinet aurait la possibilité de sortir, il aurait balancé ces restants dehors pour faire croire qu’il a mangé. Mais au bout d’un moment, cela se serait aperçu.

Cependant, le jeune Elfe va se forcer à manger, qu’il attrape son bol de la main droite pour le porter aussitôt à sa bouche afin de vider le restant de soupe. Pour les 4/5 morceaux de viande qui se battent en duel dans l’assiette, l’adolescent les saisi un par un avec sa fourchette, les avalant avec dégoût.

Voyant qu’il a enfin terminé de manger, qu’il dépose le livre et les cinq lettres sur la table, pour reprendre ensuite les plats et couverts. Hé oui, l’homme n’est pas un bourreau non plus. Il repart donc faire ses visites pendant que Légolas prend connaissance des courriers et du livre, enfin juste le feuilleter. Il le lira à tête reposée et puis, il faut bien qu’il trouve de l’occupation par la suite. Il commence donc à lire le premier parchemin, celui de….Gwenola, sa Consoeur qui a également eu vent du drame de son jeune ami. D’ailleurs, cela lui fait chaud au cœur de recevoir du réconfort.


[spoiler]
Gwenola a écrit:
Mon cher maître préféré,

Te sachant dans de mauvais draps, je me dois de t'envoyer quelque réconfort. Une pensée, un mot… cette missive afin que tu saches que des amis... enfin une amie ne t'oublie pas et ceci ..rien que pour toi ...

Gros bisou .. Gwen
[/spoiler]
[spoiler]
Maviste a écrit:
Mon cher ami, je t'écris cette missive afin de savoir ce que tu deviens. Le prince des vents survole t'il les cimes enneigées de Savoie?...

Bref c'est avec une certaine inquiétude que n'ayant point de tes nouvelles, je me vois dans l'obligation de prendre ma plume pour t'écrire.

Ici la campagne champenoise dans les frimas de l'hiver paraît bien calme et je me mets à penser aux fracas des armes en terre savoyarde.Je me recueille tous les jours pour mes amis partis là bas pour qu'il ne leur arrive rien.Mais ces prières ont elle trouvé un écho favorable? Je ne le sais malheureusement pas ...Le silence est parfois synonyme de mort, je ne le souhaite pas...mais je le crains.Je frémis à l'idée qu'il vous soit arrivé malheur.

Dans ma modeste bicoque compiégnoise (et oui j'ai finalement déménagé...) , la spéciale est mise en réserve pour votre retour, on lèvera notre verre à ceux qui se sont comportés fièrement sur les murailles savoyardes, et à ceux qui nous ont malheureusement quitté avec bravoure...J'espère que ces quelques paroles te ragaillardiront, et te donneront que plus de courage dans ta noble tâche

Ton ami
Maviste, nouveau compiégnois

PS: Passe le bonjour à Amory si tu le croises
[/spoiler]
Des larmes coulent sur ses joues lorsqu’il parcoure les courriers suivants. Hé non, Amory, Ysa, Chpiot, Robin et même Maviste ne l’ont pas abandonné, lui qui pensait que ce fut le cas. D’ailleurs, Légolas s’en veut d’avoir pensé ce genre de choses. D’un côté, il a eu tord, il aurait dû leur écrire, surtout à la Boulangère et au Clermontois devenu Compiénois qui ont été laissés sans nouvelles.

En relisant le courrier du Duc de Jouarre, il se demande où se trouve le campement n° 3. Enfin, il aura toujours l’occasion de demander à l’un des soldats présents. Mais est-ce qu’il a le droit de partir maintenant ? Et comment le Ronchon peut savoir pour son comportement ? Enfin, Légolas n’est pas idiot non plus, qu’il soupçonne même Ernest d’avoir écrit au Duc. Et puis, c’est facile à dire qu’à faire de devoir garder son calme.

Bien que le jeune patient ait les larmes aux yeux, son visage rayonne de joie d’avoir eu toutes ces lettres, surtout la réponse de la Duchesse de Jouarre, qu’il attendait avec impatience. Enfin, tous ces courriers sont très importants pour lui, lui qui va tout faire pour se ressaisir pour ses amis. Vous ne pouvez pas savoir comment son moral a monté d’un coup. C’est dans l’ordre qu’il va répondre à toutes ces personnes. Une fois qu’il eut terminé de rédiger les courriers pour Gwenola, Maviste, Amory, Chpiot et Robin, il termine enfin par la Diablesse.

Légolas a écrit:
Ysa,

Comme je suis heureux de lire ta lettre. Je me demandais si tu m’avais oublié. Je viens également de recevoir une lettre d’Amory qui m’a appris que tu étais enceinte. Je vous adresse toutes mes félicitations, votre famille va encore s’agrandir. J’imagine même Anthonin content d’avoir un petit frère ou une petite sœur et prêt à veiller sur lui ou elle. Qui sait, tu auras peut-être des jumeaux, comme ma grande sœur Leïla, elle a eu une fille et un garçon l’été dernier.

Je suis content que Coxynel n’ait rien eu de grave et j’ai hâte de rentrer avec elle et Amory en Champagne. Vous me manquez tous. Mes Consoeurs Herboristes, les employés de la Confrérie, mon neveu, ma nièce, mon frère et même ma Pimbêche de sœur me manquent horriblement. J’en ai marre de rester ici et même, ici c’est un enfer pour moi, les soignants me traitent comme un enfant, surtout quand je dois prendre mes repas.

Pourtant, je leur dit que je n’ai pas faim mais non, ils me forcent à manger, que même il y a un Médecin qui me surveille et tant que j’ai pas fini mon bol de soupe et ma viande, je n’ai pas le droit de quitter la table. J’ai l’impression d’être dans une garderie. J’en peux plus, je sens que je vais craquer.

C’est facile de me demander de rester calme, ça se voit très bien que ce n’est pas toi qui est à ma place. D’ailleurs, je ne te le souhaite pas. Ca tombe bien, Amory m’a indiqué le numéro de son campement, je crois que je vais aller le rejoindre.

Mince, je vais devoir écourter cette lettre, le Médecin Chef vient d’arriver pour sa visite et avec lui, il vaut mieux éviter de ne pas trop le faire attendre. Alors ne t’en fais pas pour moi, je suis entre de bonnes mains, même si ils me prennent le chou. Tu devrais aussi te reposer et ne pas faire trop d’efforts, conseil d’un Maître Herboriste.

Porte-toi bien et embrasse tout le monde de ma part.

Légolas

Sachant qu’Ernest est à côté de lui, le garçon s’était dépêché pour terminer cette lettre, qu’il plie et pose à côté des autres réponses puis se tourne vers le Médecin Chef. Ce dernier lui annonce qu’il a reçu une réponse d’Amory et vient pour l’examiner si il est capable de voyager jusque Annecy, qu’il pose une main sur le front du blondinet. La fièvre n’est pas encore tout à fait tombée mais malgré ça, Légolas semble déjà allait un peu mieux.


« Alors, c’est bon, je suis guéri si vous me laissez partir ? »

« Non Légolas, tu as encore besoin de soins et de repos. Le Duc de Jouarre demande juste à ce que tu sois transféré dans le campement de la GE. A ce propos, je n’ai guère aimé les mots de ton ami. Il ne va pas m’apprendre mon métier, ça fait plus de 30 ans que je l’exerce. Maintenant, montre-moi ton bras »

Petit examen rapide de cet avant-bras gauche. Bon apparemment, cela commence juste à se remettre mais il faut encore garder cette atèle de bois. Ernest fait ensuite lever le blondinet de sa chaise pour jeter un œil sur le flan droit. La plaie n’est pas encore guérie et si Légolas n’aurait pas fait son capricieux, il n’y aurait plus eu de problème avec. Cependant, elle est en bonne voie de guérison. Il refait ensuite un nouveau pansement.

Ernest recommande ensuite au jeune patient de bien se couvrir avec le froid qu’il fait dehors. Petits remerciements de la part du jeune Elfe pour l’avoir supporté. L’homme retourne aussitôt dans sa tante pour écrire une lettre au Médecin Chef de la GE.

Une fois fait, il fait appeler deux soldats afin de faire préparer une charrette. Pendant ce temps, Légolas, aidé d’un Infirmier, enfile sa tunique, un mantel ainsi que sa cape. Quand cela fut fait, le blondinet rassemble quelques affaires (courriers reçus, livre de Gwenola, cotte de maille et épaulières).

Juste avant de partir, le jeune Premier Lieutenant confie toutes ses réponses à un messager afin de les envoyer à qui de droit. Il finit par sortir dehors et se fait aider pour grimper et s’allonger dans la charrette, heureux de revoir Amory et Coxynel. Le petit convoi quitte ce campement pour se rendre vers celui d’Annecy.


[Le retour de celui que tous attendaient avec grande impatience]


Le trajet jusqu’au campement n° 3 de la GE s’est fait sans encombres. Par moments, la charrette avait du mal à avancer à cause de la neige mais l’un des soldats était là pour la dégager avec une pelle. Une fois arrivés, Légolas descend et se fait accompagner jusque la grande tente. L’un des hommes remet ensuite le courrier d’Ernest à l’un des membre de la GE pour qu’il le remette à son destinataire.

Ernest a écrit:
Campement Savoyard entre Annecy et Chambéry, janvier 1459

Au médecin chef de la GE

Cher confrère,

A la demande d’Amory De Lucas, Duc de Jouarre, Aspirant Vidame de Reims, Premier Sénéchal de la GE et Haut Dignitaire de la GE, je vous adresse Légolas de Silmärien, 18 ans, de Compiègne afin qu’il soit transféré au campement n° 3.

Légolas est tombé le 12 janvier 1459 et pour que les soins se déroulent au mieux pour ce jeune patient, auriez-vous l’obligeance de l’accueillir dans votre campement afin qu’il soit soigné auprès de ses proches, dont son amie Coxynel.

Merci de votre confiance, bien amicalement.

Ernest,
Médecin en chef militaire

Le blondinet, ayant le visage pâle, cherche Coxynel du regard.

Accord des LJDs Gwenola et Maviste pour diffuser leur courrier. Les autres réponses ont été envoyées par courrier ig

_________________
Coxynel
Dans son lit au camp de soin, devant son potage qui lui fait les yeux doux « Mangez-moi, mangez-moi, mangez-moi… »


Et voilà qu’il lui faisait la leçon comme un père le ferait à son enfant, la menaçant même de vouloir lui donner à manger. Coxynel eut bien envie de rétorquer qu’elle n’était pas Anthonin mais n’en fit rien… Sur le fond, le Duc de Jouarre avait raison, elle avait déjà de la chance d’avoir à manger dans son assiette. Ce qui en soit n’avait pas toujours été le cas dans l’armée…

Il lui annonça la nouvelle de la grossesse d’Ysa de but en blanc… L’écuyère afficha un sourire qui s’estompa lorsqu’Amory lui expliqua ses doutes. Elle le comprenait au fond… Avoir une famille sans en profiter pleinement… Laisser son épouse, la chair de sa chair ! Tiraillement… Le devoir… L’égoïsme… Il y a quelques mois, elle-même s’était retrouvée à la croisée des chemins, ne sachant que choisir, la vie en armée ou une vie « normale ». Elle avait fini par opter pour cette dernière, pourtant peu de temps après elle avait rejoint la Garde Royale et quand la question de la guerre de Savoie avait été abordée dans la GM, elle n’avait pas hésité… Chasser le naturel et il revient au galop, comme le dit l’adage.


Un bébé…

Un autre bébé à Airain… A cette pensée, le visage de la jeune femme se barra d’un sourire. Enfin un peu de douceur dans ce monde de brute !

En voilà une bonne nouvelle ! Je suis très heureuse pour Ysa et toi ! Et félicitations aux nouveaux parents. Je lui écrirais ce soir pour la féliciter et prendre des nouvelles.

Joie réelle pour ses maîtres de maisons, nuancée toutefois par un sentiment personnel… La blessure… La nouvelle du médicastre lui indiquant qu’il lui serait difficile d’enfanter… A cet instant, le Duc de Jouarre se vit remettre une missive. Des nouvelles de Légolas et de bonnes nouvelles qui plus est ! Le dompteur Airainois était en vie. Nouveau sourire, elle avait hâte de le revoir le blondinet. Elle acquiesça aux dires d’Amory, lui souhaita bonne chance pour le voyage vers la Champagne et lui demanda de saluer les Airainois pour elle.

Une fois Amory partit, la jeune femme but son bol de soupe quasiment froide puis demanda le nécessaire pour écrire une missive à l’attention de la future maman.



Citation:

Chère Ysa.

Je viens d’apprendre à l’instant ta grossesse. Je suis très heureuse pour toi, Amory et Anthonin. J’espère que tu vas bien et que tu te ménages car ton époux s’inquiète beaucoup. J’espère que l’ensemble de Airain se porte bien. Vous me manquez tous beaucoup et j’ai hâte de rentrer à la maison quand tout sera fini ici.

Moi je vais bien et je me remets petit à petit même si les journées semblent interminables. J’attends avec impatience l’arrivée de Légolas, qu’il me raconte ce qu’il s’est passé de son côté depuis ces derniers jours. Et puis, à deux, le temps passera plus vite.

Fais bien attention à toi et encore toutes mes félicitations pour cette grande nouvelle, je vous embrasse tous.

Coxynel



La jeune femme confia le pli à un aide-médicastre puis se laissa envelopper par les bras de Morphée.



Quelques jours plus tard : « dans la famille Blessé d’Airain, je voudrais le Blondinet ! »


Le médicastre venait tout juste de passer quand elle l’avait vu arriver avec son petit baluchon. Elle avait été frappée de suite par la pâleur de son visage… Les derniers jours n’avaient pas dû être très drôle pour le premier Lieutenant. Elle lui fit de grands signes de la main pour attirer son attention en plus de l’appeler.

Légo, je suis là !

Elle espérait bien qu’il pourrait se retrouver à côté d’elle. La place à côté était libre puisque le soldat muet qui avait séjourné jusque là dans le lit à côté, était rentré chez lui le matin même alors qu’elle dormait encore. Enfin, ça c’était la version officielle dans laquelle se complaisait Coxynel parce qu’il était tout à fait possible aussi qu’il soit mort des suites d’une gangrène liée à son amputation du bras… Mais ça la blonde ne préférait pas y penser.

A peine, s’était-il approché qu’elle commença à le harceler de questions.


Tu vas bien ? Tu étais où ? Ca n’a pas été trop dur ?

Avisant son attèle.

Ca te fait mal ?

Coxynel s’arrêta pour le laisser parler…
_________________
Legolas.
[Au campement n° 3]

Légolas avait remercié les deux soldats qui l’avaient accompagné jusque Annecy et leur avait souhaité bonne chance pour la suite. Ces derniers lui souhaitent un bon rétablissement et quittent donc ce campement pour retourner vers le leur. Il se retourne ensuite pour rechercher Coxynel. Le décor reste toujours le même, des blessés installés sur des paillasses, de chaque côté de la tente. Des soignants qui font leur possible pour s’occuper de ces patients.

Mais une seule personne intéresse le jeune Premier Lieutenant : Coxynel. Le blondinet continue d’avancer, ne la voyant toujours pas. Mais est-ce qu’il est bien dans le bon campement ? Les soldats ne seraient pas trompés ? Heureusement que la jeune femme lui avait fait signe tout en l’appelant.

Malgré qu’il soit encore faible, le garçon sourit. Elle est là. Un petit soupire de soulagement s’échappe de sa bouche. Légolas finit par s’approcher de l’Escuyère et à peine arrivé à côté de la paillasse de Coxynel, que cette dernière l’assomme de questions alors qu’il posait son petit baluchon à côté de la place libre.

Le jeune Elfe n’est en aucun cas agacé par les questions de l’ex Louve de Champagne. Pourtant, il devrait l’être à cause de son état, de la fatigue, mais non, il ne l’est pas du tout, tellement qu’il est heureux de retrouver son amie en vie, blessée certes mais en vie. Des larmes coulent sur les joues de Légolas, tellement émut. Il respire un grand coup pour répondre.


« Ca pourrait aller mieux….c’était très dur pour moi de me retrouver seul, sans avoir de vos nouvelles. J’étais dans un campement entre Chambéry et Annecy. D’ailleurs, j’ai eu de la chance de ne pas être tombé dans un campement de Réformés. Ca… »,
dit-il en lui parlant de son avant-bras, mis en écharpe.

« ….ça peut aller, tant que je ne fais pas d’efforts », et lui sourit puis s’installe sur la paillasse, en gardant sa cape ainsi que ce long mantel afin d’être au chaud.

Légolas n'a rien dit concernant ses refus de manger et de se faire soigner, qui ont duré quelques jours. Il espère qu'Amory n'a pas informé la jeune femme.

« Et toi, comment tu te sens ? »
_________________
Amory
[après le sacre de la Reine, campement de Genève]


Il était à peine arrivé au campement que déjà on lui demandait de rejoindre son unité. L’armée allait partir à l’assaut de Genève une nouvelle fois.
Il posa son paquetage et changea de monture la sienne étant éreinté par le voyage.

lui-même tenait difficilement sur ses jambes, sa hanche se rappelant à son bon souvenir.

Il enfila son armure aidé de son aide de camp puis ouvrit rapidement son courrier. Il fut heureux de voir que Légolas lui avait répondu.



Citation:
Amory,

Pardonne-moi d’avoir douté de toi sur le fait que j’ai pu pensé que tu m’avais abandonné ainsi que les Airainois. Mais comprends moi, je me retrouve seul dans ce campement isolé et que j’ai besoin toi vous deux, Coxynel et toi pour que je me remette sur pieds le plus rapidement possible.

Ne prends même pas la peine pour me faire manger, j’ai déjà eu droit à une bonne engueulade du chef. Tu vas halluciner de ce qu’ils me font depuis plusieurs jours pour que je mange. Je n’ai pas le droit de quitter la table tant que je n’ai pas terminé de manger. Si si, je t’assure, ça se passe comme ça. Et si je ne mangeais pas, on ne me donnait pas tous vos courriers. Je te le dis, ce sont des fous dans ce campement. En tout cas, je pense qu’ils n’ont jamais vu un patient comme moi. Je l’avoue, je ne suis pas très tendre avec eux.

Dès que je termine d’écrire tous mes courriers, je prends mes clic et mes claques et je pars vous rejoindre au campement que tu m’as indiqué. Alors à mon retour, tu éviteras les sermons à deux deniers. Quoique, tu ne seras peut-être plus là quand j’arriverais. Prends bien garde à toi sur les routes.

Je te remercie de m’avoir donné des nouvelles d’Ysa. Tu dois être fou de joie de savoir qu’elle est enceinte. Félicitations à vous deux, surtout à toi, tu as très bien travaillé. A ce propos, tu l’as su quand ? Je suppose qu’elle te l’a dit dans l’une de ses missives.

Je vais te laisser et ne pas prendre tout ton temps, qui t’est quand même précieux. Ne t’en fais pas pour moi, je vais reprendre du poil de la bête car j’ai encore un devoir à accomplir : t’escorter avec Coxynel pour notre grand retour.

Amitiés

Légolas, ton fidèle Escuyer


Il irait le voir ainsi que Coxynel des qu’il aurait un moment de répit.

La il était tout à ses souvenirs d’avoir vu son épouse. Elle avait pris un peu de ventre et c’est avec bonheur qu’il avait pu poser sa main sur le tissus rebondis que portait son épouse. Il avait eu le bonheur de la serrer dans ses bras et de l’embrasser. Il était repartit en portant au cou sous sa chemise le foulard de son épouse. Son parfum l’aiderait à se souvenir qu’il devait se battre férocement pour revenir entier en champagne.

Il soupira le cors sonnait au loin et il devait se hâter. Une journée rouge s’annonçait, l’aube verrait la blanche neige devenir rouge sang. Une fois encore, il allait devoir retirer des vies. Il se signa et aidé d’un jeune gamin, il se hissa sur sa monture pris son épée à la main et poussa son cheval en direction de sa section.
 
 
 
[Champ de bataille Genève 1459]


Il s’était élancé essayant d’oublier femme et enfant le temps d’une bataille qui promettait d’être des plus sanglante. Il se battis avec acharnement ne voulant pas tomber. Aristote devait être avec lui en ce jour et les jours qui suivirent. Il frappa de toutes ses forces et tua plusieurs assaillants.

Il évita les coups, il bougeait comme à sa prime jeunesse porté par l’amour qu’il portait à sa femme et a son fils et aussi pour le petit être qui grandissait en Ysa. Il frappait et faisait mouche, il était habité d’une rage qu’il ne se connaissait pas.

L’esprit de conservation. Il ne voulait pas mourir il ne mourrait pas, il en était hors de question. Il frappait frappait à en avoir mal dans les bras et dans les jambes. Son cheval était remarque bougeant sans qu’il est à le solliciter.

Quatre jours de combats intenses qui le laissèrent complètement épuisé. Il était encore debout même pas une égratignure sauf une grand fatigue. Tous ses muscles lui faisait mal.

Et enfin en ce dernier jour de combat Genève martyrisée, Genève libérée. Enfin ils avaient repris la ville. Enfin les combats s’étaient calmés. La plaine n’était plus qu’un Hamas de corps gisants dans le blanc de la neige maculée de sang. Ils avaient libérée Genève mais à quel prix. Au prix de combien de vie.

 
[campement dans la ville de Genève]


Il rentra sous sa tente et se laissa tombé sans même avoir la force de quitter son armure. Il dormit deux longues heureux quand il émergea de son sommeil en entendant la fête qui se faisait dans le campement. Les lions de Judas vaincus et leur antre en leur mains. Genève berceau des hérétiques à jamais libres. Ca il l’espérait. Maintenant ils leur faudraient tenir la ville.

Il appela son aide de camp qui l’aida à retirer cet Hamas de ferraille qui l’avait protégé. Son armure était bonne à jeté tellement elle avait reçue de coups et était défoncée. Mais il était debout encore debout.

Il était épuisé. Il voulu prendre sa plume mais n’en n’eut pas la force. Il le ferait plus tard. Il fallait qu’il donne des nouvelles à son épouse. Elle devait être inquiète. Il bu une gorgée de vin , puis se laissa tombé sur son lit. Il mit sa tête entre ses mains et repensa à tous ses corps éparpillé sur le sol. Une envie de vomir remontant dans sa gorge. Tant de mort, tant de violence tant de vie fauchée gâchée pour une guerre.

La cruauté des hommes étaient horrible. Il secoua la tête essayant de chasser cette vision de corps découpés. Ecrire à Ysa oui lui écrire afin de la rassurer.


Citation:
Genève, Janvier 1459


Mon tendre amour,


Je suis vivant. Nous avons repris Genève et je suis vivant. Je ne te parlerais pas des horreurs que j’ai pu voir ni de combien de vie cette fichue guerre aura détruite. Tu me manques et je suis las d’être ici. Je suis fatigué, je suis épuisé je n’ai qu’une envie rentrer te retrouver et retrouver notre famille.

Je voudrais dormir dormir avec toi dans mes bras pour ne plus ressentir ce malaise, cette culpabilité d’avoir ôté tant de vie.

J’espères que Eloïse t’a auscultée et que tout va bien. J’espères recevoir rapidement de tes nouvelles.

Comment vont les membres d’Airains?

Légolas on me l’a appris hier est avec Coxynel dans le campement de soin N°.
Ils vont bien tous les deux et je vais prendre un bon bain et après j’irais leur faire une petite visite. J’espères qu’on pourra rentrer rapidement tous les trois.

Je ne suis pas prêt de repartir en guerre. Je n’ai plus l’âge à cela.

Tu me manques, Anthonin me manque, Airain me manque, même la champagne me manque.

Donne moi rapidement de tes nouvelles mon poussin, j’en ai besoin pour tenir ici sans toi.

Je t’aime prend soin de toi et de cette petite chose qui grandit en toi.

Je t’embrasse tendrement.


Amory qui t’aime.


Il donna la lettre au préposé aux courriers et demanda si on pouvait lui apporter un baquet et de l'eau chaude. Quand se fut fait il se laissa glisser dans l'eau chaude qui lui fit le plus grand bien à ses muscles endoloris.
_________________
--Eloise_de_lucas
Airain, les écuries.

Eloise venait de faire dans le parc une longue promenade. Une course échevelée serait plus juste comme terme. Elle avait bien besoin de se calmer les nerfs. Son cabochard de frère qui avait emmené toute une partie de la maisonnée combattre les hérétiques à des lieues de là. Certains avaient été blessés, et dieu sait comment on pouvait bien les soigner dans ces camps de l'armée... des bouchers plutôt que des médicastres oui...

Faisant fi de l'air glacé et des nuages gris qui obscurcicaient le ciel, elle avait mis sa monture au galop dès la sortie des écuries, et s'était élancée à travers le parc pour rejoindre le bois, sautant par dessus les troncs que la dernière tempête avait couchés au sol, traversant la rivière dans une grande gerbe d'eau, fonçant à toute allure presque couchée sur l'encolure. Cette sortie lui avait vidé la tête, et elle revenait au petit trot, les sabots ferrés claquant sur les pavés de la cour et résonnant sur les nobles façades.

Elle entra dans l'écurie, puis se laissa glisser à terre avant de guider sa monture dans son box. Aussitôt elle ôta selle et bride,et prit une grosse poignée de paille pour vigoureusement la bouchonner. Elle vérifiait que la mangeoire et l'abreuvoir soient bien garnis quand arriva un domestique qui semblait très agité. Pourquoi donc avaient-ils toujours peur de lui adresser la parole, elle n'avait jamais mangé personne... Quoi que son grand frère prétentit qu'elle avait mauvais caractère... et on peut dire qu'il s'y connaissait le Ronchon

L'homme balbutia quelques mots difficilement intelligibles avant de lui dire enfin qu'Aldric l'envoyait chercher. Ysa semblait avoir fait un malaise et il l'avait portée dans sa chambre. Elo aussitôt mis dans les mains de l'homme en livrée le seau d'avoine qu'elle tenait et le planta là



Deux bonnes mesures, ni plus, ni moins, et surtout fermez bien la porte du box en sortant. Si je la retrouve ouverte... vous pouvez être sur que ça va chauffer pour vous...


Et elle partit en courant vers la chambre d'Ysa.

--_aldric_
La Duchesse ne broncha pas, elle se laissa porter par son garde jusqu'à son lit et se recroquevilla telle une huitre dans sa coquille. Elle souffrait, bien plus qu'elle ne saurait le dire et elle avait froid aussi. Froid c'était peu dire d'ailleurs, elle était gelée, elle s'enroula donc dans le plaid qui recouvrait le lit.

Aldric quant à lui faisait les cent pas au pied du lit de la maitresse des lieux. Il se sentait impuissant, lui et la médecine ça faisait trois. Jamais il ne s'y était intéressé privilégiant les vieux remèdes de grand-mère aux visites chez le médicastre. Qu'est ce qu'il pouvait le regretter en ce moment même. Dès qu'Ysa irait mieux, il irait s'enfermer dans la bibliothèque ou l'herboristerie de Légolas et dévorerait tous les ouvrages possibles concernant les différents maux et maladies ainsi que leurs remèdes.

La jeune femme tremblait de froid sur son lit, malgré le plaid dont elle s'était recouverte. Aldric alla donc chercher une couverture plus épaisse et l'en recouvrit ne laissant dépasser que la chevelure noire ébène de sa maitresse. C'était la seule chose qu'il pouvait faire pour l'aider enfin non, il avait fait appeler la médicastre d'Airain. Les minutes s'écoulaient sans que personne n'arrive, cela semblait une éternité au garde qui ne tenait plus. Il devait faire quelque chose pour celle qu'il considérait comme la fille qu'il n'avait jamais eu. Il se dirigea vers le bureau de la diablesse et jeta un rapide coup d'oeil sur ce qu'elle y faisait avant d'appeler à l'aide. Un parchemin et une plume était en travers du bureau, la Duchesse avait débuté une lettre à l'attention de son époux. Pour nul autre elle aurait commencer un courrier par "Mon amour", ça Aldric en était certain. Sans réfléchir à ce qu'il faisait, cherchant à s'occuper et à soulager Ysa, il prit un parchemin vierge et s'empara de la plume de la Duchesse dont il n'avait point l'habitude. Il faudrait que le Duc l'excuse pour les tâches ...


Citation:
Votre Grasce,

vous devez vous demander pourquoi diable est ce moi qui vous écrit et non votre épouse. Je vais vous l'expliquer rapidement mais soyez sans crainte, je veille sur elle comme sur la prunelle de mes yeux. Elle est grandement fatiguée, et doit se reposer. Je préfère donc qu'elle reste au chaud dans son lit plutôt que de ne la voir vaquer à ses occupations aux quatres coins du castel.

D'ailleurs votre soeur doit venir l'ausculter sous peu afin je l'espère de trouver remède à ce mal qui la ronge depuis plusieurs jours déjà. Tout du moins si remède il y a. Pas que je veuille vous inquiéter, je pense connaître la raison mais n'en suis point sûr, nul doute que vous, vous la connaissez. Je ne crains qu'il ne faille être patient, ce qui n'est point et vous le savez, une des principales qualités de votre épouse.

Je vais à présent vous laisser. Rentrez sain et sauf, elle ne se remettrait pas s'il vous arrivez quoique ce soit.

Votre dévoué,

Aldric


Pas de scel, il n'était point noble et n'en avait donc pas, il se contenta donc de plier le parchemin et d'y apposer ses initiales. Un des deux valets étant arrivé avec lui dans les appartements ducaux s'occupa de l'envoi, laissant ainsi la possibilité à Aldric de retourner au chevet d'Ysa en attendant la venue d'Eloïse qui ne tarderait pas, il en était persuadé.
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)