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Information and comments (7)

Info:
Après Belette en Savoie, Belette à la mort, Belette en Dauphiné voici Belette en Bourgogne... (pour certains ne cherchez pas, ils n'existent pas)

[RP] Belette en Bourgogne ! Une rousse Rrrrrousssseu ?

Scath_la_grande
[Fuyez pauvre fous ! Fuyeeeeeez....]


Lundi, Mâcon ! Si ça ce n’est pas un nom à la con.


BAM ! BAM ! BAM ! BAM !

Une voix obséquieuse appelle derrière l’huis.

Vicomtesse de Blinisssss ?
Hmmpff ?
Traduisible par un « Quoi ? »
Vicomtesse ? Vous êtes là ?

‘tain il veut quoi lui ? Pas possible de pioncer en paix dans c’bled ! Si ce n’est pas un comble de perturber la belette dans sa sieste intensive de l’avant départ nocturne.
Bornoyant, la rousse relève un museau tout froissé de sommeil, première vision, celle d’une épaule masculine.
Rectification… Sieste intensive et très crapuleuse.
Les lippes se chiffonnent d’un sourire de contentement bien vite dissipé par un nouvel acharnement de poings sur la porte.
Foutredieu ! Elle est innocente cette pauvre porte, foutez lui la paix !
Et à la rouquine aussi.
Ben tiens ! Tant qu’à faire.


BAM ! BAM ! BAM ! BAM ! BAM ! BAM ! BAM !

Vicomtesse de Blinissssss ?


Non mais c’est qu’il est insistant le corniaud ! ‘peut pas aller cherche sa nobliaute à la noix, là où elle se trouve !
Encore une grappe de coups qui viennent s’écraser lourdement sur le pan en bois.


BAM ! BAM ! BAM !

‘fini oui !
Vicomtesse de Blinissss ?


Il est con ou quoi ? Il ne voit pas qu’il s’est planté de chambre c’crétin !
Et alors qu’elle gonfle ses poumons pour lancer un joyeux « Casses-toi trou-duc et fais pas chier » d’une féminité hors norme. Le souffle se suspend…
Les paroles justes à temps restent crocher à ses lèvres… et meurent bêtement sans avoir passé la frontière de sa bouche.
Ouch ! Elle vient de se faire piquer par un rappel… en Bourgogne, c’est ELLE la Vicomtesse de Bliniz.

Le pourquoi du comment après une bonne cuite, la Grande avait trouvé judicieux l’idée de se faire passer pour une Vicomtesse russe afin de passer les contrôles bourguignons sans problèmes et ne pas finir la tête au bout d’une pique –ou sur un bûcher c’est selon les prévisions météorologiques- comme toute bonne hérétique qu’elle est, est une autre histoire qui sera contée une prochaine fois... ou pas...
Qu’est ce qu’elle ne ferait pas pour retrouver sa sombre.


Grmbhl… Oûûi-Daaaaa ?
Vicomtesse, vot’ escorte vous attend…


Gniiiiiiii ? Une escorte ? Quelle escorte ? Elle avait pas d'escorte ! Nan mais fallait que le taulier arrête de finir ses fûts là et de bourrer sa pipe avec des herbes à rire.

Essscouuûrrrrteu ?

Ou comment paraître russe et vicomtesse à travers la lourde.
Le bonhomme de l’autre côté, un bedonnant à la mine jouasse, se gratte les trois cheveux qui se courent après sur un crâne presque lisse.
Un peu désappointé…


Ben, écoutez, il y a en bas deux types en armes, l’air pas commode qui vous attendent. Paraît que c’est vot’ escorte d’chais pas quoi. Ils vous attendent et se sont déjà occuper de vos affaires !
‘tain… j’arri ahem… j’arrrrrrriveuuu !


Dix plombes plus tard…
Pourquoi autant de temps ?
Vous avez déjà essayé d’enfiler une cotte, une sur-cotte et tout le pataclin qui va avec ? Et bien j’vous jure que vous comprendrez pourquoi les nobles dames et les bourgeoises joufflues ont toutes une armada de boniches pour les habiller. Pour la coiffure c’est tout pareil.

Donc dix plombes plus tard, c’est avec une certaine grâce dans chacun de ses gestes, que la Vicomtesse alias la Belette ou inversement descend, hiératique, les marches de l’escalier d’une auberge au standing respectable.
Démarche étudiée pour dérouler sa silhouette toute en langueur, elle prend un siège et relève enfin les deux fauves brillants qui garnissent ses yeux.
Deux masses, imposantes se trouvent là, trognes de butor et ressemblance flagrante qui marquent les deux types armés. Pour seule différence alors qu’un à les yeux qui baillent du vide dans une moue inexpressive, l’autre à un regard plus aiguisé et semble bien plus finaud que son compagnon.
Courte révérence.
Bref mouvement du menton, indiquant par là même que les deux ploucs devant elle, peuvent parler.



Vicomtesse de Blinisss ?
Oûûi-Daaaaa ! Ça être nous ! Vous pouvôôôirrrrr parrrrler nouus !
Nous sommes vot’ escorte Dame ! Envoyé par l’Duc.
‘l’avait peur qu’vous trouviez pas son plumard…
Ta yeule !
Aboie l’autre en lui donnant un grand coup de coude dans les côtes pour qu’il ferme son claque merde.
Il voulait dire que l’Duc a peur que vous fassiez de mauvaises rencontres.
Essscouuûrrrrteu ? Douuuuk ? Pôôrrrkouâ ?
Faire celle qui n’a rien compris et continuer comme si de rien n’était.
Elle cause bizarre…
Ta yeule Guillaume !
‘Scusez Dame ! L’est un peu frelaté du casque l’frangin ! Il a du mal à comprendre que z’êtes étrangère Dame.


Celui des deux qui a l’air le plus finaud des deux, incline courtoisement la tête en guise d’excuse et lance un regard noir sur la trogne du frère.

Nous êtrrrreu Vicômtesse Rrrrrousssseu.
Ça on avait compris que vous êtes une vicomtesse et que vous êtes rousse, Dame. On n’est pas con… enfin lui oui…
Niet Rrrrrroussssseuuu !
Crétins !
Oui ça va, on sait, vous êtes rousse.
Niet, bande d’abrrrrrutiski à la couillonskaïa. Rrrrrroussseu De Rrrrrrrroussssssie.
Ah ? Il y a un pays qui s’appelle Roussie, ‘scusez j’connais pas trop Dame…
Adalbert ? En Roussie, les femmes sont toutes rousses ?
Ta yeule !
Pour ça qu’ils crament les rousses dans certains coin ? Pour que ça sente le roussi ?
Ta YEULE, j’ai dit !!!!


Une tape bourrue vient heurter le crâne du diseur de connerie pour accentuer le fait qu’il ferait bien de se la boucler.
Un sourcil tout auréolé de rousseur se hausse tandis que le museau se plisse de contrariété. La belette n’a même pas besoin de forcer le trait, elle est impérieuse de naissance la rouquine.


Dites ? Vicomtesse… c’est vos affaires la vieille carriole pourrie et l’âne moisi ? Et tous ses stères de bois c’est aussi à vous ?
Hûûûm ?


Comment se débarrasser des questions gênantes ?
On choune un bon coup en disant qu’on s’est faite voler le coche, les chevaux et toutes ses beeeeeelles malles richement garnies de ses plus maaaaagnifiques houppelandes, que son personnel étant une bande d’incapable, on les a virés, et que le bois c’est parce qu’on a peur d’avoir froid en voyage.
Le tout entrecoupé de grosses larmes assaisonnées d’un fort accent slave rendant le tout incompréhensible.
Les épaules secouées dans des sanglots de pacotilles, la rousse sort délicatement un mouchoir de soie brodé, pour essuyer son salin artificiel.
Ou comment une fausse russe dupe de vrais crétins…

Dorénavant les compères se garderont les questionnements autant sur l’homme à tout faire provençal, que sur la gamine rousse au nom étrange qui sautille tout le temps en piaffant « Curé gigolo , beurk », en Roussie ça veut certainement dire autre chose.
Ils se contentèrent de trouver un coche digne d’un voyage vicomtal, et d’escorter la jeune fille avec ses accompagnants jusqu’à Dijon.

_________________

"Ce n'est pas de ma faute si je suis SI parfaite ! C'est Deos qui m'a faite ainsi !"
Scath_la_grande
Mardi, Chalon ! Nan mais en fait vous aimez bien les patelins en « on »…


Toujours affublée des deux tartignoles armés qui veillent –soit disant- sur elle, la Belette se doit à la prudence. Bien à l’abri dans la chambre d’une auberge, la rousse d’un geste leste se saisit de l’emplumé afin de glisser à sa patte un message rédigé à la hâte d'une l'écriture toute serrée.



Citation:
Ma Sombre,

J’ai bien reçu ton avertissement, je suis prête.
Ciguë m’accompagne mais quelqu’un veille sur elle et saura quoi faire au cas où.
Je suis en terres bourguignonnes, sous une identité falsifiée, je t’expliquerai en temps et en heures mais je reste sur mes gardes.
Demain nous serons à Dijon…
Pour tout message, utilise ce pigeon, quelques gouttes de vinasse pour le récompenser.
Prends soin.
B.



Le pigeon est vite expédié par la fenêtre en toute discrétion.
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"Ce n'est pas de ma faute si je suis SI parfaite ! C'est Deos qui m'a faite ainsi !"
Matalena
Citation:

Ma belette

Message reçu.
Comment puis-je te retrouver sans faire de boulettes ? Ton statut te permet-il de passer par les toitures et me rejoindre dans une taverne sordide quelconque ou nous serons tranquilles pour causer ? Si tel est le cas, retrouve moi à la "Lune Bleue" à l'heure qui était la notre autrefois.

Il me tarde.

M.L.


Laconique, précis... Comme d'ordinaire.
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« Le sang s'hérite et la vertu s'acquiert, et la vertu vaut par elle seule ce que le sang ne peut valoir. »  
Miguel de Cervantès

Eusaias
Mains dans le dos, menton relevé en position « fier et hautain », les sourcils froncés et les pas qui le faisaient tourner en rond dans la salle, tel était le Balbuzard à ce moment là. Une baronne polonaise, roumaine où bien hongroise, il ne savait plus trop, devait venir se faire éduquer, ça il le pensait, à Dijon. Une énième fois il tira le lourd rideau pourpre de devant l’encadrement qui servait de fenêtre. Bien qu’étroit, l’ouverture offrait une bonne vue sur le chemin qui menait au château. Rien, toujours rien.

Il avait pourtant envoyé deux de ses hommes de mains, les jumeaux morvandiaux, Adalbert et Guillaume. Les deux frères étaient bâtis comme des bœufs de Charolles, et bagarreurs comme un marin breton saoul. Adeptes des arbalètes à cranequin ils oeuvraient depuis longtemps pour le Balbuzard. Si l’un était rusé et fourbe, l’autre était quant à lui un idiot fini et c’est bien ce qui gênaient le Balbuzard. Quand Guillaume commençait à se montrer abruti et fatiguant, le bourguignon l’envoyait facilement bouler, mais une baronne oserait elle ?

Allait-il la ramener sans encombre comme demandé ou alors la pauvre serait poussée dans un taillis, jupon relevée pour se faire besogner ? Non pas que le sort de la jeune fille inquiétait le balbuzard plus que cela, mais lui aussi n’avait jamais culbuté de fille de l’Est et il aurait bien voulu en avoir la « prime saveur ». De toute manière il se refuserait de « passer » après un roturier et les jumeaux écoperont du fouet si tel était le cas.

Nouveau coup d’œil, toujours rien.


P*tain…. Je te jure Hector, s’ils font la moindre ânerie à la drôlesse, je m’en irai leur botter les fesses !

Et si Agnès découvrait ce que vous envisagez ?

Il suffit ! Silence oiseau de mauvais augure ! Ma mie n’en saura rien, sinon gare à ta langue !

Dernier coup d’œil rageur du Balbuzard, rien de rien.

P*TAIN !
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Scath_la_grande
Un jour de la semaine, Dijon ! ‘core un nom d’patelin en « on », vous les collectionnez ?


On pourrait vous parler du nuage de poussière qui s’élève à leur passage, où la carriole brinquebalante se fait charrier comme une coquille de noix en pleine tempête.
On pourrait vous parler du paysage verdoyant et printanier, débordant de luxuriance qui se déroule dans l’embrasure du coche.
On pourrait vous parler des serfs qui triment au labeur, sueur au front, relevant un regard curieux sur l’équipée, délaissant le temps d’un instant la préparation des glèbes aux semailles.
On pourrait vous parler des bosquets qui exaltent leurs parfums, de l’ombre procurée par les arbres, du soleil qui brille, des oiseaux qui cuicuitent.
On pourrait…
Ben ouais mais on ne l'fait pas.

De toutes les manières, la protagoniste de l’histoire roupille et sévère.
Faut dire que ses nuits, à la belette, sont courtes et bien remplies, elle apprend de nouveaux accords pour sa voix avec son baladin. Se mettre au diapason, faire les vocalises, c’est épuisant à la longue.
La tête ballotée contre sa poitrine, la rousse ronfle avec charme et distinction. D’un petit ronronnement doux comme ceux du chat que l’on gratifie d’une caresse.
Bercée par le cahin-caha du voyage, et les chansons que Gasclin teste sur son jeune public de groupie, c'est-à-dire la mini-rouquette, Ciguë.
Elle rêve déjà de ses retrouvailles avec sa Sombre, de la pinté qu’elles vont se mettre, ben vouais, les retrouvailles ça se fête… et des nuits… d’intense pratique vocale.

Tout n’est que calme, luxe et volupté…
Enfin jusqu’à ce qu’on vienne baratter la portière au gantelet de fer. Quatre ou cinq coups forts qui réveillent en sursaut la nymphe endormie. Elle ouvre de grands yeux égarés, la lippe encore baveuse.


Gniiiiii ?

Pour seul réponse, un des deux morvandiaux qui escorte la fausse vicomtesse se penche pour se mettre à hauteur de l’ouverture du coche.
Sourire niais sur sa face, me
rde c’est pas l’finaud qui va lui causer.

Dame, ‘sommes bientôt arrivés dans la d’meure du Duc. L’est très impatient de vous couch… Guillaume ! c’est pas l’moment de dire des conneries… d'vous accueillir Dame !

La demeure ? C'est-à-dire ? Son château ? Le truc avec une herse qui pique, des tours avec des gardes dessus ? Avec des mûrs froids et tout ça ?
Ses yeux suivent le chemin qui mène au castel bourguignon, le museau de la belette se plisse dans une grimace.
Nan mais c'était pas prévu au programme ça !!!


Nous vouloirrrr âââller ôberrrrrgeuuu !

La réponse se fait nette et sans appel, ici c’est l’Duc qui commande, non pas une rousse à la croupe divine et les deux bestiaux colossaux le lui font bien comprendre malgré ses jérémiades qu’elle teinte d’un accent slave en toc.

Y a pas à dire, ça fouette le roussi c’bazar, et pas celui de Roussie…
Le visage un peu tendu de Scath se tourne vers le brun qu’elle a entraîné malgré lui dans ce tourbillon absurde d’embrouilles.
Elle l’empoigne à ses bras, le secoue légèrement, assez pour en capter son attention.
La voix est basse et à peine elle remue les lèvres.


Gasclin… Gasclin… tu me promets une chose ! … hein dis tu m’promets ?…. N’attend pas de consentement de sa part et continue dans la volée. S’il venait à se passer quoi que ce soit… tu m'as toujours connu que sous l’identité de la Vicomtesse russe. Hein ! Tu m’jures ? Dis ? Tu ne me connaissais pas avant ! C'est tout ce que tu dois répondre... Compris ! Si ça sent trop mauvais, file avec la petite…


L’ombre du château grandit un peu plus à chaque brinquebalage du coche, les gestes sont lestes, précis, l’encrier coincé entre ses genoux, la plume gratte à la hâte quelques mots. Le pigeon qui a ramené tantôt des nouvelles de sa Sombre est saisi, et à sa patte le message glissé.
Message envoyé.



Citation:
Ma Sombre,

Suis à Dijon. Mon statut ? Un peu merdique !
Ne sais pas encore si je peux te rejoindre…
N’envoie plus de message, je te contacterai.
Si jamais odeur de bûcher ou bien tête rousse
sur une pique en haut des remparts, ça sera moi.
Fais gaffe à tes miches et surtout à ton hymen (50% sur sa vente).

B.



Juste le temps de lâcher la bestiole volante par la fenêtre du moche carrosse, que l’entrée est en vue.
Ils arrivent… « mer
de de merde de merde… »
Un doigt fin se pose sur les vermeilles de la belette pour un chuuuuut tout en langueur à l’adresse de son mini trucmuche roux.


Ciguë… tais-toi à présent… plus un mot ne doit sortir de ta jolie bouche.

Le coche s’ébranle sèchement une derrière fois.
S’arrête.


Toc Toc Toc Toc Toc Toc Toc Toc Toc Toc Toc… TOC ! TOC ! TOC !

Les acteurs sont en place, la farce peut commencer…
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"Ce n'est pas de ma faute si je suis SI parfaite ! C'est Deos qui m'a faite ainsi !"
Eusaias
Encore un regard apres avoir effectué cent nouveau pas dans le style « lion en cage »

Put’ENFIN VOILA ! Mais les Ukrainiennes elles sont blondes comme le blé d’habitude ? Oh m’avait dit : grande blonde, les yeux bleus les seins petits, les miches menues et les pattes non velues. Comme quoi faut vraiment se fier à personne ! Suis-moi !

De toute évidence le Balbuzard parlait encore à son terrible écorcheur. Le pas pressé et un sourire carnassier affiché le Bourguignon cogitait à comment établir un dialogue avec la roumaine. Ses doigts étaient venus gratter la repousse sur son menton pointu et prononcé alors que l’esprit vagabondait en « Allemagne ». Car il était bien connu que tout les pays de l’Est parlait Allemand comme tous les pays de l’ouest parlaient français. Bon, d’accord tous sauf les anglais, les espagnols, les portugais, les italiens aussi boudaient un peu quant aux écossais, Irlandais et Gallois, même pas la peine d’en parler.

Hector comment on dit Bienvenue en Allemand déjà ? Non car a chaque fois que j’y suis allé, on mettait une armée sur ma route, donc pour le « bienvenue » je n’ai pas appris.

Willkommen

Et : « Je suis content de vous voir » ? Car tu comprends, généralement ils n’étaient pas contents.

Ich bin froh, dich hier zu sehen

Ah oui et…. Généralement pour les dames on les poussait au sol avant de leur faire leur affaire. Alors comment on dit : « vous êtes séduisante » ?

Le Balbuzard aurait du regarder plus sérieusement son homme de main. Il aurait vu ainsi que désormais le colosse se moquait de lui.

On dit « Ot tébraiBert Kejtâat Takroupehoulaoup »

Merci mon Hector, que ferai-je sans toi !

La petite coure était atteinte et le Duc se fendit d’une révérence devant la rouquine.

Willkommen ! Ich bin froh, dich hier zu sehen ! Puis affichant une mine charmée : Ot tébraiBert Kejtâat Takroupehoulaoup
_________________
--_cigue_



Trop petite pour comprendre ce qui se trame autour d'elle; Le pourquoi est ce que sa mère parle de cette drôle de manière. Surement pour se faire comprendre les deux hurluberlus qui les escortent jusque dans la grande maison qu'apparait au fur et à mesure que le coche avance. Faut dire que c'est pas trop son problème pour le moment. C'est qu'elle se creuse le petit cerveau à la recherche de la dernière leçon donnée par la mère qui ronfle joliment en face d'elle. Il est vrai qu'à la regarder c'est plus son nez qu'elle donne l'impression de creuser. Elle creuse...elle creuse...elle creuse et nan ça revient pas ! Ou juste quelques bribes : Deos, vendredi, prière, tata Mata, le ciel. Haussement d'une petite épaule et la voilà qui s'égosille à vouloir imiter le baladin-papa de remplacement. La gnome pousse la chansonnette-si on peut appeler ça comme ça- jusqu'à l'arrêt du coche.

C'est une mini-belette qui a des fourmis au gambettes que l'on peut quitter la banquette. Au mirettes de se lever sur môman qui demande le silence. Pas de soucis, elle sera muette comme une tombe !
Un pas, puis deux, en silence. Toute sage la Ciguë jusqu'à ce que ça revienne... Alléluia ! La leçon religieuse lui revient à l'esprit au fur et à mesure qu'elle progresse dans la petite cour du castel. Sauf que la leçon n'est pas la seule à arriver. Y a un autre bonhomme qui se pointe. Oh, il parle bizarre lui aussi. Polie la petiote qui laisse l'hôte finir ses salutations avant de s'accrocher aux jupons maternels et de tirer comme une forcenée pour attirer l'attention : Fallait qu'elle y dise qu'elle se souvenait ! Et c'est en chanson qu'elle fait part de ses connaissances :


Curé, gigolooooo, beurk ! Gigolooooo Berk ! Curé pouah !

Ca c'est fait.
Il faut rendre sa politesse au m'sir qui fait l'accueil.
Et c'est en imitant maladroitement sa révérence qu'elle le fait :


Tacroupehoup ! Digue du cucu !

Môa zaussi je connais la politesse mÔssieur.
Et un sourire pour môman.
Scath_la_grande
[J’aime quand un plan se déroule sans accroc… *]


Ouais ben elle aussi !
Mais l’inconvénient d’échafauder des plans sibyllins entre deux pichets de picrate en fin de soirées, c’est de se retrouver au final avec une combine foireuse.

Phase une.
Entrée en Bourgogne, margoulette encore vissée sur les épaules, sans la moindre odeur suspecte de grillade d’hérétique. Réussie !
Phase deux.
Disparition du paysage bourguignon de la rousse sous des apparences de pécore du coin, retrouvailles tanniques et alcooliques et essayages de fûts locaux avec sa Sombre. Ratée !
C’est le moment de transformer la phase deux en plan B tout en ayant recours au système D.
Vous suivez ?

C’est d’un pas impérieux que la belette aborde la cour intérieure du castel ducal après être descendue du fiacre, le cuir de l’artiche sérieusement tanné par le voyage.
Furtive, la bestiole jette quelques lorgnades méfiantes aux alentours afin d’appréhender les lieux et noter au passage si une cohorte de gardes armés jusqu’aux braies statuent dans son entourage direct, non, rien d’alarmant qui aurait pu agiter la défiance de l’animal.

Sauf… peut-être le drôle de type qui se prosterne devant elle. Non pas que ça soit étrange que l'on soit à ses pieds –elle est la perfection incarnée, je vous rappelle- mais sa phraséologie aux consonances teutonnes l’intrigue.
En premier lieu, savoir qui est ce type…
Un loufiat ? Non trop bien fringué. Un chambellan/préposé à la diplomatie ? Un type lambda qui l’ayant vu, drapée de sa sublimité naturelle, n’a pas eu d’autre choix que d’être à ses pieds ?
Le mystère est total.

Ne sachant guère à qui la rouquine a à faire, elle coche l’option " prudence " et joue son rôle de jeune fille à l’éducation irréprochable.
De un, elle abaisse ses iris fauves sur lui, hiératique, puis baisse un peu son regard dans une touche respectueuse.
De deux, ses doigts fins viennent chercher le pli de sa houppelande, les jambes se plient et la tête s’incline délicatement.
Déroulement de sa silhouette. Ok.
Penchement du buste pour laisser entrevoir le galbe de sa poitrine. Ok.
Et en douceur on rem…
" Gnii ? Késako que c'bruit ? "
Le pépiement de Ciguë vient d'ébranler la courbette cauteleuse de la Belette.
" Foutredieu, l’peut pas fermer son clapet à connerie la mioche ! Et elle en rajoute… elle veut une agniaf la naine ? "

Cillement imperceptible des paupières et prunelles assassines qui se posent sur la gamine raccrochée au jupon, et pourtant elle se redresse et dévoile son museau impassible à son aimable accueillant.
Au dehors l’air serein qu’elle affiche contraste avec la tempête interne qui prend place tant sous le cabochon roux que dans la poitrine de celle-ci, où sa toquante en pièce détachée fait couiner le carillon d’alarme.
La voix qui s’élève, se montre maîtrisée et veloutée. Un brin enjôleuse.


Idi naa khouy slovotch…**

Comme quoi avoir eu un collègue de maraude russe qui beuglait à tout va dans sa langue maternelle étant bourré… ou pas, ça sert un jour. La rousse ne sait pas vraiment ce que ça veut dire mais en même temps, qui va venir la contredire ici. Enfin, la Belette prie Deos à cet effet.

Spassiba pouurrreu vous accueillirrrr nous.

Et posant une main faussement maternelle sur la tête de Ciguë de continuer en faisant semblant de chercher ses mots…

Vouloirrreu… vous excouuzzer… fille de nous êtrrreu. Elleu… chanter mouuuzisiki pouurrreu… montrrrer… côntenteu êtrrreu ici… fille de nous pâ parrrler bien, côrrrect pâ bon...

Fin sourire avant de reprendre d’une voix habillée de miel à l’égard du parasite juponnaire.

Sciiigou, niet mousziskaïa… niet " doïki do khouyaa*** "

Et d’une petite poussée la renvoie.
Un aller simple direction Belette-Gasclin.


Douuuk êtrrreu où ?

Parce que c’est pas tout mais le voyage ça creuse et d’parler russe ça donne soif !





*Dixit Hannibal dans " l’Agence tous risques " si ça c’est pas d’la référence !

N’étant pas une experte en russe voici masource et prier de m’excuser si des boulettes se sont glissées par là…
**Va te faire f**tre co**ard
***voulant parler de la " digue du cucu " elle utilise les mots « nibards » et " une chiée, ou une pétée "

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"Ce n'est pas de ma faute si je suis SI parfaite ! C'est Deos qui m'a faite ainsi !"
Eusaias
Voilà donc ce qu’est une russe. Plus gironde, plus blonde et plus….compréhensible aurait été préférable mais le balbuzard ne pouvait que se réjouir de bientôt pouvoir basculer une noble étrangère dans ses draps. Le pouce de sa main droite vint faire pression forte et courte sur chacun des doigts de sa main, faisant ainsi craquer chaque doigt. Les échanges ne furent que fort complexes et l’oreille du duc se fit violence pour comprendre un minimum les paroles de la rousse de Russie. Une chose avait pris place sous ses mèches brunes et le rassurait : les gémissements d’une femmelle en russe ou français sont, sans aucun doute possible, les mêmes. Il fallait donc pour éviter le calvaire vite s’offrir du plaisir…

Douuuk êtrrreu où ?

« Il est là ! » et pointer son doigt vers Hector. « Bonne journée à vous deux ! » avait été la première idée du Balbuzard, car affronter cette langue de barbare toute la journée et plus allait être ardu. Puis après tout son homme de main était bien là pour faire les basses œuvres et quand viendrait le soir il suffirait d’enivrer la rouquine afin de reprendre la place du duc sans qu’elle ne pige rien. Mais il se tut d’abord réfléchissant plutôt à comment l’enivrer. Il inspira et pris sur lui de tout décortiquer dans ses phrases :

JE SUIS CONTENT DE VOUS VOIR. SOYEZ LA BIENVENUE.

Puis le sourire mauvais vint lui barrer le visage.

VOUS DEVEZ AVOIR SOIF. NOUS AVOIR BON VIN. Et d’un trait rapide : çaseraitbienquetuteboureafinquejetebourre. C’EST BIENVENU EN BOURGUIGNON. VOUS COMPRENDRE ? oujempefaischierpourrien ?

Et au balbuzard de tendre sa main vers la rouquine pour l’inviter a lui donner la sienne. Plus vite au château, plus vite une verre en main, plus vite les draps, plus vite il pourra la laisser vaquer.
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