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[RP] Dix écus, pas plus.

--Dazibaan



Lessone oane : Ne pas oublier de regarder à qui on a à faire...


Le grand déambulait dans les rues parisiennes, accompagnant une p'tite brune au teint halé et aux yeux verts. Fallait pas la laisser toute seule dans c'te ville sinon c'était perdu d'avance pour la r'trouver. Il avait apprit à bien la connaitre en quelques mois et c'est même amusé qu'il essayait de remplir au mieux sa mission. Elle avait voulu rev'nir en la Capitale afin d'aller trouver un poste dans un quelconque miteux hôtel parisien alors qu'elle aurait pu rester en campagne et continuer sa vie loin de ces bourges. Fallait donc la dévergonder un peu.

Pour ce faire, il avait eu l'idée d'une petite leçon de vidage de poches. C'était son boulot favori après tout, et parfois il pouvait y avoir de bonnes surprises. Combien de fois sa rouquine d'frangine et lui s'étaient fait de sacrées soirées grâces aux bourses attrapées? Il ne les comptait même plus. Dazibaan, de son prénom, avait donc entrainé sa protégée loin de l'auberge dans laquelle elle s'obstinait à s'enfermer et l'avait trainé jusqu'au marché. Paradis rêvé pour un chippeur de bourses. Le gars failli se marrer en pensant à sa sœur qui d'vait s'ennuyer quelqu'part en province. Elle avait pas voulu suivre, elle allait assumer pendant qu'lui se remplirait les poches sans discontinuer.


Aaaaaaaaaah Paris. Si t'savais tout c'qu'on peut trouver ici. Va falloir t'y faire si t'as l'poste. Mais qu'elle idée d'te faire nourrice, autant t'faire nonne, ça chang'rait pas beaucoup.

Aaah s'il tenait l'boulet de noble qui f'sait qu'elle en était là! Foutus nobles, y pouvait pas les voir en peinture, tous les mêmes. D'ailleurs c'tait le pied quand y pouvait se faire leurs bourses à eux. Elles étaient souvent bien remplies, ces inconscients pensant qu'il ne pouvait rien leur arriver. Il en chercha un pour la peine. Sans succès, ces enfarinés n'étaient pas dehors. il finit par tiquer, y avait comme un truc qui allait pas. Certes elle était pas bavarde ces derniers temps, mais d'là à pas du tout l'entendre... Et l'jeune homme de se tourner et retourner... Avant de voir rouge. La friponne avait filé.

Bon Dieu, mais comment elle veut s'y r'trouver là d'dans?

C'pas comme si y avait personne en plus. un marché et une place blindée d'monde c'était forcément l'évidence même pour la retrouver! Pis c'est qu'elle faisait vach'ment cas de ce qu'il voulait lui apprendre en plus. Dire ouais au lieu d'non... Foutue donzelle. On pouvait jamais s'fier à ce qu'elles disaient, depuis l'temps il devrait quand même le savoir! Mais non, y continuait à se faire avoir comme un bleu. Crétin... Mais bon! il allait trainer dans l'coin, et comme ça c'est elle qui viendrait à lui. Puis ça f'sait une paye qu'il avait pas pioché dans les poches de quelqu'un.

Tiens! Un grand balèze. Tain l'était costaud lui. Y sentirait rien, c'tait sûr. Et Dazibaan, qui faisait une bonne têtes de moins qu'lui. (pour pas dire moins) Un sourire en coin sur le visage, sûr de son coup, le brun tendit la main, la passant sous les épaisseurs de cuirs et autre tissus, la faisant se faufiler jusqu'à la bourse du colosse, qu'il espérait bien garnie.
Eikorc
[On peut même plus se déplacer sans risques…]

A paris, il y vient pour faire des mauvaises rencontres ou pour surveiller la maréchaussée et l’activité des gardes… Un jour, il essayera de profiter de toutes ses informations, mais pour l’heure, il est dans la capitale pour faire des achats… Sans même un regard pour toute la belle noblesse qui se promène dans les grandes rues, lui préfère traverser à travers les quartiers mal-famé… Qu’est-ce qui pourrait lui arriver de toute façon ? C’est pas à un colosse de sa carrure qu’on va chercher des noises…
L’azur métallique passe d’échoppe en échoppe pour dénicher les forgerons les plus habiles… On tend même l’oreille pour reconnaître les accents chantant ou rocailleux, pour retrouver les origines. Les lames seront d’une toute autre qualité selon la provenance du maître qui les a forgé.

Et l’immense pogne de glisser à la ceinture, pour vérifier que les plans sont toujours glissés dans le cuir, encore une nouvelle arme à tester, après les griffes pour la féline, il a envie de défier un as pour qu’il créé un tout autre genre… Des projectiles qu’on peut mettre dans un tonneau emplit de poudre et qui ne risque pas d’être désintégré lors de l’explosion… Histoire que les dégâts soient encore plus important.
Les doigts abandonnent le vélin pour venir masser la nuque puissante, pour faire disparaitre la douleur qui pulse dans ses tempes en lui arrachant un grondement… Juste avant qu’il ne sente une légère pression sur sa ceinture.

La pogne s’abat à toute vitesse sur la main qui vient de délacer sa bourse et les doigts puissants se referment sur le poignet du malheureux… Une torsion et il entend quelques os craquer alors que la bourse tombe au sol, se faisant dans la foulée dissimuler sous une large botte, avant qu’une lame s’envole pour se plaquer contre les doigts de l’agresseur… Et lentement il baisse les yeux sur le voleur, haussant légèrement un sourcil en voyant la face surprise…


« Tu sais ce qu’on fait au voleurs dans mon monde ? »

La voix est basse, alors que le regard s’enflamme en plongeant dans celui de sa future victime et il baisse lentement les yeux, pour entraîner les siens, sur la lame qui déjà appui légèrement à la base des doigts… Ce n’est pas les premières phalanges qu’il sectionnera et certainement pas les dernières… Et le sourire de se glisser au coin des lèvres alors qu’un éclat mauvais brille aux fonds des pupilles alors qu’il ajoute, l’air de rien…

« T’apprendras qu’il faut pas s’en prendre à n’importe qui… »
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"Pour toujours... Et à jamais."

Zoko & Fablitos
--Dazibaan




J'vis'rai moins gros la prochaine fois...


Sa main se frayait un chemin jusqu'à chopper le cordon reliant la bourse à la ceinture du bonhomme. Toooooout doux! L'grand avait déjà failli l'chopper quand il avait fait y savait pas quoi, pas l'moment d'se louper. L'aimait bien tenter l'Diable mais fallait pas pousser mémé quand même. Surtout qu'y f'rait sûr'ment pas l'poids face à c't'armoire à glace. La main légère tira sur le cuir, essayant d'maintenir le reste du bout des doigts. Purée non mais z'avaient pas idée.... Les nobliaux eux y savaient pas y faire, c'tait facile, une main en poche et hop. Foutus gueux trop près d'leurs sous...

Et Dazibaan retint un cri, resté bloqué au fond d'sa gorge quand l'battoir d'l'homme lui enserra l'poignet. La grimace fut comique par contre, 'fin pour tous ceux qui pouvaient assister à la scène. Sa main libre essaya vain'ment d'libérer la coincée tandis qu'y sentait un os ou deux s'faire la malle. Là le cri sortit bel et bien. Quoi c'tait bien un homme, mais allez vous faire démonter l'poignet vous, c'pas facile d'pas hurler! Surtout quand l'colosse semblait y prendre un malin plaisir. 'Spèce d'sadique... Sur qui il était dont tombé?! Trépignant, l'Daz soufflait pour faire passer la douleur, sa main libre crispée sur son bras prisonnier et c'est qu'y trouvait encore l'moyen d'maugréer l'bougre, l'avait pas assez d'sa l'çon.


Oh Nom de... Gnnnnnnnn! Putain, mais lâche moi!

C'qu'il en aurait mordu n'importe quoi. C'qui l'calma, ce fut le contact froid qu'y sentit contre sa main. Y finit d'ailleurs par ouvrir un œil presqu'larmoyant (non c'toujours pas une chochotte rhoo) quand l'sadique s'adressa à lui. C'qu'on f'sait aux voleurs, l'en avait d'bonnes lui, y s'était jamais fait chopper, suffisait d'une fois, mais combien il en avait vu manchot?! Pis n'importe qui, c'tait sa faute p't-être s'il avait foiré son coup? Y suivit l'regard métallique.... Pu... Rée! Y s'voyait pas avec un morceau en moins d'jà, alors avec ses pauv'doigts, pis comment y pourrait bosser après?!

Solution un:
Marchander?! L'chatain remonta l'regard vers çui du "vieux",


Atta atta! Qu'est-ce tu comptes faire là?! Eh pense voir un peu, comment t'veux qu'j'vive correct'ment si t'fais ça hein?!

Comme pisser dans un violon oué... C'est qu'il allait r'gretter d'avoir eu les yeux plus gros qu'le ventre ainsi qu'l'égo surdimensionné... Parce qu'avec ses six pieds de haut, y f'sait pas l'poids du tout, et ça y le comprit quand y sentit le métal entamer les chairs. Pas d'cri c'te fois, par contre des étoiles d'vant les yeux et un serrage d'mâchoires à arracher c'qui aurait pu passer sous les dents. Ah putain oui, ça allait lui passer ses envies pendant un moment! Y r'garda pas le p'tit bout d'lui tomber, il le sentait d'jà bien assez, par contre fallait sauver c'qui restait, hors d'question d'perdre sa main! Adrénaline, douleur, rage d'avoir raté son coup, fallait passer à la solution deux.

Solution deux :
Baston.
L'tout pour l'tout Dazibaan lança son poing libre en direction d'la mâchoire du géant. Purée, il allait s'faire massacrer la tronche, mais y pouvait pas s'laisser faire comme ça! Il y mit toute sa force, pas l'choix s'il voulait s'tirer en un seul morceau. Pis c'tait pas sur les parigos autour qui fallait compter pour s'tirer d'ce foutu mauvais pas...
Eikorc
[Quand on joue les durs, on geint pas…]

Il laisse passer quelques secondes, sans bouger, à observer la face qui peu à peu se déforme par la peur… Et le sourire s’étire fugacement sur les lèvres du colosse alors que le pauvre voleur essaie de se dégager de sa prise en tirant sur son avant-bras… Comme si on pouvait se défaire aussi facilement de lui…
Et le petit cri qui s’échappe de la gorge du gringalet fait briller le regard du mercenaire, amusé qu’il est de voir sa victime essayer de s’échapper en trépignant, soufflant, tirant son bras dans tout les sens… Doucement la lame glisse sur les phalanges, comme pour vérifier l’effet que ça fait.

Sourcil qui se hausse, efficacité prouvée, voilà le jeune homme qui se calme d’un seul coup en ouvrant la bouche comme un poisson hors de l’eau… Ah pour sûr, ça doit le changer des victimes habituelles, faut se méfier des brutes à la gueule balafrée et pour sûr, la leçon sera comprise.
Il ignore sans broncher la tentative de négociation, ou plutôt, il ignore le gamin qui essaie de l’amadouer pour sauver sa pauvre petite pogne… Et avec un petit rire, il coince le doigt entre son pouce et la lame avant d’appuyer d’un coup sec en donnant un petit coup de poignet…

Un doigt qui s’envole d’un seul coup, accompagné d’un flot carmin… Comme un batracien qui s’élance d’un seul coup pour s’échapper… Le sourire se fait plus large et il commence à déplacer la lame, pour s’attaquer à un autre doigt… Et déjà il réfléchit à combien il va en couper, pour que la leçon soit bien apprise.
Mais c’est sans compter la réaction du voleur qui semble d’un seul coup prendre son courage à deux mains pour cesser de geindre… C’est fou ce que la douleur et la vision d’un morceau qui s’envole peuvent donner des ailes.

Et pour le coup, c’est une très bonne douche froide qui a remit les neurones du jeune homme en place. Parce que le colosse ne peut que serrer les dents en apercevant du coin de l’œil le poing qui fonce vers sa mâchoire… Les doigts claquent violemment contre son menton, le faisant rejeter la tête en arrière. Un petit rire désincarné qui monte dans sa gorge alors qu’il sent le gout métallique du sang envahir sa bouche…
Le regard s’embrase alors qu’il le pose sur sa victime qui a réussi à s’échapper et la dague est abandonnée au sol pour que la main s’empare de la tignasse, tirant violemment les cheveux en arrière pour dévoiler le visage…

Visage qui ne sera plus jamais le même parce que l’énorme poing du de Nerra vient s’abattre violemment… Ecrasant les lèvres et le nez dans un craquement sec, le sang jaillit, éclaboussant le cou de taureau de la montagne de muscles… Et dans la foulée la masse de phalange vient s’abattre à nouveau dans l’estomac alors qu’il se penche doucement à l’oreille du pauvre voleur…


« T’aurais mieux fait de te laisser faire… Surtout que tu cognes comme une lavette… »

Une rixe de plus dans une avenue parisienne qui finira sur une note macabre... Personne n'interrompra un règlement de comptes pareil.
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"Pour toujours... Et à jamais."

Zoko & Fablitos
--Mariedupont
[Qui veut mes lapins? Du beau, du frais! Qui veut du lapins!]

De ses mains tremblantes elle balayait les quelques mouches qui avaient décidé de s'attaquer à ses quelques lapins. Les mouches ça donnaient pas envie à l'acheteur et elle en avait besoin de ces quelques écus.
Elle n'avait plus très fière allure. Bien longtemps que les froufrous et beaux bijoux avait été vendu pour survivre.
Qui avait dit que les catins ne vivaient pas longtemps? Pas elle. Marie en avait vu des hommes et tous de très près, senti leur odeur, senti leurs envies, leur rage parfois aussi. Son visage ressemblait pourtant au visage de tous les vieux. La peau s'était plissée autant que celle des autres. Autant que les bonnes ménagères, celle qu'elle avait entendu plus d'une fois hurler dans la maison où ils baissaient tous leur braies. Ses yeux dont le bleu était peu à peu passés au gris scrutaient les passants, attendant de voir dans leur yeux l'envie d'acheter une de ses bestioles qu'elle avait réussi à se fournir par une de ses connaissance... enfin un ancien client. Seule moyen de survivre maintenant que tout ce qu'elle avait gagné dans sa vie s'était envolé avec les années. Elle avait passé les trois-quart de sa vie dans un plumard et quand le client se fit de plus en plus rare, elle s'aperçut que même crever un lapin, elle ne savait pas faire.

Soupire. Qui a dit que les catins ne vivaient pas longtemps? Elle baissa les bras, les mouches gagnaient le combat. Satanées mouches. Elle n'avait même plus le courage de combattre contre elles. Vendrait-elle ses lapins? La seule question qu'elle se posait depuis le petit matin. Sûr que le Gaminard santant sa mort prochaine venait lui offrir du gibier pour essayer de gagner des points avant de passer devant le Très-Haut. Elle, ça l'arrangeait et puis son âme elle s'en contre foutait, vu la vie qu'elle avait mené sur terre, sur la lune ça pouvait pas être bien pire. Ses amendes fanées observaient chaque passant, pas parce qu'on fut catin qu'on perd se réflexe avec le temps. L'homme immense passa devant elle sans même la voir, mais elle, elle fut impressionnée pas le visage inhumain, par la froidure du regard. Et c'est là que le gamin avait tenté sa chance. Elle avait surement ouvert un peu plus grand les yeux, se disant qu'il avait pas du croiser le regard de l'armoire. Marie ne put que lever les yeux au ciel quand elle s'aperçut que le chapardeur était pris la main dans le sac, et qu'il n'allait pas s'en sortir indemne. L'pauve gamin n'allait pas garder sa belle gueule longtemps. Encore un qu'aura plus que les catins pour sentir sa virilité... s'il lui en reste d'ailleurs. Elle resta à r'garder ce qu'elle avait vu des dizaines de fois. Le grand avait fracassé le nez du jeunot. S'en doutait t'façon.

Qui veut mes lapins? Du beau, du frais! Qui veut du lapins!


Fallait pas oublier le chaland. Elle essayait de poussait la voix. Elle en avait encore mais à force de brailler toute sa vie pour faire croire que l'client était l'affaire du siècle, elle avait un peu usée ses cordes vocale notre Marie.
Elle n'en oublie pas l'affaire qu'elle ne quitte pas des yeux, s'disant qu'elle devrait pas regarder ça pourrait lui retomber dessus, mais c'est plus fort qu'elle. et puis à son âge elle ne risquait plus rien.

Sorianne
Le lapin de la mort :

Dieu qu'elle n'aimait pas les grandes villes! Une capitale? La brune avait trouvé le moyen d'atterrir dans les geôles. Même pas capable de trouver un aubergiste digne de ce nom qui aurait attendu deux minutes qu'elle trouve de quoi lui payer la chambre. Paris? Elle était perdue. Elle avait voulu n'en faire qu'à sa tête, une fois de plus, et avait semé Dazibaan qui s'était pourtant porter volontaire pour la sortir un peu. Ce n'était pas que le vol de bourses ne l'intéressait pas, mais elle ne se sentait pas du tout l'âme d'une voleuse, et n'en serait jamais une. Elle n'avait pas eu le cœur à le lui dire et s'était contentée de lui faire plaisir en allant faire un tour avec lui. Pour s'éclipser dès qu'il avait eu le dos tourné. Pourtant certaines choses auraient dû lui servir de leçon... Mais il fallait croire qu'elle avait la tête dure.

La voilà qui déambulait dans le marché gigantesque, en pensant au bébé qu'elle avait laissé à Gaelante. Et si elle avait faim? Et si, et si... Il fallait qu'elle arrête de s'en faire et qu'elle profite un peu. Elle était seule, perdue certes, mais il y avait toujours moyen de retrouver son compagnon de route. Puis elle avait prit ses quelques économies, cela lui permettrait de faire de petites folies sur les étals. Remettant une mèche sombre en place, son regard fut attiré par des paniers de fruits. La gourmande reprit le dessus et elle ne put s'empêcher de se prendre une pomme, même si elle aurait pu en prendre plus! Il ne fallait juste pas trop s'encombrer.

Longeant les différentes petites échoppes réunies autour, elle acheta également une poupée de chiffon pour Nominoée, à défaut d'en avoir l'utilité de suite, elle l'aurait plus tard, un peigne pour Lysi. Elle lui le ferait envoyer. Et elle entendit quelqu'un haranguer le badaud. Des lapins? Un civet, cela pouvait être un bon repas pour le soir. Et la brune s'approcha de la vieille femme qui les vendait en lui souriant. Un attroupement s'était formé non loin, mais elle n'y prêta pas attention sur le coup, préférant penser à son ventre bien rempli avant de s'occuper du reste.


Vous les vendez combien?

Distraitement, elle tourna la tête tout en croquant dans sa pomme, et failli s'étrangler en voyant le pourquoi de ce rassemblement. Qu'avait bien pu faire Dazibaan pour se faire tabasser de la sorte?! Puis c'était un géant! Et personne qui ne faisait rien. Elle était horrifiée la petite brune, un monstre lui tournait le dos ou presque, et elle ne voyait que le pauvre Daz complétement amoché et sanguinolent. Il ne faisait pas le poids! Avant qu'il ne prenne un nouveau coup qui semblait imminent, la brune, qui savait bien viser à défaut de savoir faire autre chose correctement, lança la fin de sa pomme en direction du géant, espérant faire mouche et se tourna vers la vieille femme, désolée pour son échoppe, et attrapa un des lapins trônant devant elle, par les pattes. C'est là qu'elle regrettait de ne plus prendre son bâton pour se déplacer correctement.

Se fichant royalement d'avoir l'air ridicule à souhaits avec son misérable lapin en tant qu'arme, elle se dirigea droit vers le bonhomme gigantesque qui semblait prendre plaisir à martyriser son ami, faisant fi de son boitement. S'il y avait bien une chose à laquelle il ne fallait pas toucher, c'était ses amis. Voleurs ou non. Armant le lapin, elle héla le colosse, sans même réfléchir deux secondes à ce qu'elle s’apprêtait à faire. Il n'était pas loin de faire le double d'elle, mais vu que plus rien ne lui importait réellement...


Hé! Prends toi en à quelqu'un de ta taille espèce de lâche!

Les hommes étaient tous les mêmes. Des lâches, et ça, elle l'avait bien retenu. Le coup de rongeur suivit dans la foulée, pas le temps de s'avancer dans les présentations, hors de question qu'un nouveau coup soit porté au jeune homme.
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--Dazibaan




Plus facile à dire qu'à faire...


L'impact du coup porté à la mâchoire lui résonna jusqu'au coude. Il y était pas allé d'main morte, et c'tait tant mieux! Y s'était retrouvé libre l'espace d'un instant, juste le temps d'porter sa main à celle blessée pour lâcher un juron v'nu du fond du cœur. Son p'tit doigt en moins, s'il avait su! Y s'en voulait mais avait la rage, qui c'était c'type?! Pas l'temps d'vraiment y réfléchir à vrai dire. Et c'est là qu' s'promit d'se débarasser du catogan qu'il adorait. Trop facile!

Dazibaan grimaça mais il avait pas vraiment d'aut'choix que d'se laisser faire, tout s'passait bien vite. Il essaya d'se débattre et d'se débarasser du colosse, mais à tirer d'trop pour s'défaire d'la poigne d'l'homme il aurait pu s'scalper. Non y s'y résoudrait pas. Y perdait pas d'temps l'sadique. Daz vit l'poing s'abattre -en première loge, y pouvait pas l'manquer!- et s'retrouva à compter les étoiles en portant les mains à son nez brisé. Heureus'ment qu'le monstre l'tenait sinon y s'rait tombé, c'tait sûr. Ah y r'tiendrait la l'çon, pu d'monstre et pu question d'se croire capable de s'sortir indemne de tout. Le goût métallique de son sang lui envahit la bouche alors qu'il s'étouffait avec. Noyé dans son propre sang, mort à la con, il allait rentrer dans les annales...

Y fût sauvé d'c'te mort débile par un coup qui lui coupa l'souffle et qui l'plia en deux malgré la façon dont l'colosse l'maint'nait. Y a qu'un râle qui put sortir d'sa gorge. Lui qu'aimait s'bastonner, il était jamais tombé sur un type qui portait des coups pareils. Bah il le sentait passer! Y savait pu où s'tenir, le nez? Sa lèvre ouverte? Son estomac qui menaçait d'tout rendre? D'jà fallait r'trouver son souffle, pas une mince affaire. Y pouvait pas en rester là! C'est là qu'la poigne qui l'retenait eut du r'lâch'ment et il en profita pour s'laisser glisser au sol. Les étoiles étaient toujours là et y sentait qu'y s'rait pas très stable sur ses pieds. Les mains collées à son nez pissant l'sang, y osait même pu appuyer d'peur de tourner d'l'oeil. Sa gueule d'ange! Il l'avait mauvaise... Rapid'ment y vérifia s'il avait encore toutes ses dents. Manqu'rait pu qu'il en ait perdu une... Ca avait pas l'air... Par contre il avait l'impression d'cracher des litres et des litres d'ce truc rouge qui lui envahissait la bouche et le nez.

Y r'leva la tête quand y commença à s'sentir mieux, et vit qu'la brune était d'retour, et fut sur l'cul quand y vit à quoi elle jouait. Mais elle était cinglée ou quoi?! L'châtain s'rel'va, il allait pas s'arrêter là, pas après c'te défaite, hors d'questions. D'un revers de manche il essuya le sang qui suintait sur son visage et se dirigea d'nouveau vers l'balafré à la sale tronche. Avec sa vision réduite par l'étourdiss'ment pas loin, il avait perdu d'vue la jeune femme, mais c'tait pas elle qui voulait. Y fonça dans l'tas, coude en avant. L'gars était grand, alors autant jouer d'ça, et s'y tapait comme une lavette avec ses poings, ce s'rait p't-être pas pareil s'il y allait comme ça. A défaut d'le sonner, ça l'distrairait d'la brunette et elle pourrait s'tirer d'là au lieu d'chercher à participer.
--Orage



Quand au printemps la chaleur arrive, lorsqu'elle se fait lourde et moite à l'insu des gens. Quand elle pèse sur les épaules des pauvres gueux aussi sûrement qu'elle pèse sur celles des riches nobles : J'arrive. Je prends mon temps, déliant mes volutes grises et sombres par dessus de la Terre. Les oiseaux se taisent, préparant ma venue. Je me glisse lentement dans le ciel, menaçant, gonflant à mesure de mon avancée. Mon souffle faible se fait plus puissant tandis que la force m'emplie. Le vent s'engouffre dans les venelles, faisant voler les objets légers, emportant avec lui les jupes des femmes, les chapeaux des sires. Les cheveux libres s'envolent, donnant des airs sauvageons aux demoiselles. Quand dans le ciel je suis plein, je gronde. Doucement. Je roule tambours, annonçant ma venue. Longue plainte résonnant sourdement dans le ciel.
Eikorc
[Il faut toujours surveiller ses arrières…]

Colosse trop sûr de lui… Persuadé que personne ne s’approchera de lui malgré les gerbes de sang qui s’échappent de la bouche de sa victime… Et un sourire déjà mauvais s’étire encore plus sur ses lèvres quand il entend la marchande dans son dos appeler les badauds à acheter comme si de rien était… Ignorant même l’attroupement qui se forme autour d’eux.
Erreur. Il s’en rend compte quand un trognon de pomme vient heurter violemment sa nuque… Frisson qui traverse son échine alors que les muscles se crispent et la trogne pivote, pour qu’il puisse regarder par-dessus son épaule, relâchant légèrement l’emprise de ses doigts sur la longue chevelure du voleur…

Juste le temps d’entendre une voix féminine le provoquer, le sourire s’élargit encore plus alors que ses yeux se posent sur un visage dont les traits lui semblent familier… Juste avant de sentir un choc violent en plein dans sa pommette. Un grognement sourd s’échappe de sa gorge alors qu’il esquisse un pas sur le côté, surpris par la puissance du coup autant que par la douceur des poils qui recouvrent l’arme…
La chair s’ouvre légèrement pour laisser s’échapper un filet carmin qui vient rejoindre la balafre sur sa joue alors qu’il crache quelques poils qui se sont perdus entre ses lèvres… Un grognement sourd lui échappe et la masse de muscles redresse la caboche pour regarder la donzelle qui lui fait face, haussant même un sourcil de surprise en reconnaissant la femme qu’il avait marchandé des années plus tôt, avec un lapin à la main… Un lapin ? C’est une saleté de rongeur qui vient de le cogner ?

Même pas le temps de râler ou de se plaindre, la lavette qu’il croyait en train de s’échapper à toute allure revient à la charge, coude en avant, pour percuter violement son abdomen… Les muscles se contractent au dernier moment pour amortir le choc, et pourtant, il sent l’os se planter violement dans son estomac…
Les sourcils se froncent alors qu’une vague de douleur traverse son corps, faisant frissonner les muscles puissants qui se tendent… Et tout en se penchant pour atténuer la douleur, il abat son propre coude sur l’épaule de l’homme au catogan… Visant la clavicule pour le faire s’écraser au sol alors que les mâchoires se serrent pour retenir la bouffée de haine qui vient embraser son esprit…


« Qu’est-ce que tu fous là Sorianne… ? »

Le nom s’échappe de lui-même d’entre ses lèvres, venus des profondeurs de sa mémoire alors qu’il détaille le visage qu’il lui fait face… Desserrant lentement les dents en soufflant sourdement, pour calmer ses pulsions meurtrières avant de reculer d’un pas, glissant sa jambe droite en arrière… Autant éviter d’abîmer encore plus les muscles qui supportent à peine son poids.
Et la tête de se secouer dans tout les sens alors qu’il baisse les yeux sur le voleur, en haussant un sourcil…


« Pourquoi tu m’empêches de buter cet abruti ? »

Et le tonnerre gronde, faisant vibrer la chair du colosse aussi fortement que la rage qu'il essaie de maîtriser pour ne pas achever ses deux adversaires... Alors qu'une douce brise annonciatrice de pluie vient faire frémir les narines... Au moins, la fraicheur de l'eau pourra l'aider à se contenir...
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"Pour toujours... Et à jamais."

Zoko & Fablitos
Sorianne
Bah si l'orage s'en mèle aussi...


Elle n'y alla pas de main morte en portant son coup de lapin. Aucun remords pas plus que la plus petite pensée lui disant que son heure était venue, ne vinrent lui effleurer l'esprit. Un bout de femme de cinq petits pieds de haut tout juste contre un barbare de sept, forcément il y avait une erreur quelque part... A peine le temps de voir la lueur moqueuse sur le visage balafré qu'elle le voyait reculer -si on pouvait dire- sous le choc, le crâne du rongeur ayant fait son office. Au moins le géant avait lâché le chippeur de bourse et elle espérait que ce dernier en profiterait pour filer, elle suivrait dans la foulée.

Prête à asséner un nouveau coup, tenant la bête par les pattes arrières des deux mains pour une meilleure prise, l'"arme" en position de prendre tout l'élan qu'il faudrait, la So ne lâchait pas le monstrueux bonhomme du regard. Qu'il essaye de frapper son ami de nouveau et cela ne ferait pas un pli. Une impression étrange tandis qu'elle l'observait... Il lui disait quelque chose... D'où? Elle perdit de son assurance l'espace d'un instant, oubliant presque pourquoi elle était là. Pourquoi ce colosse lui disait-il quelque chose? Et... Lumière! Pas le temps d'approfondir qu'elle vit Dazibaan se précipiter sur lui. Une main lâcha le rongeur et se tendit dans la direction de son ami alors qu'un :"NON!!" sonore retentit. Il allait y rester mais ce fut trop tard et il se retrouva rapidement au sol tandis qu'Eikorc se retrouvait courbé. Elle en profita pour reprendre position, lapin poilu armé, tout en guettant du coin de l'oeil si Daz était toujours vivant.

Des mèches de cheveux sombres, échappées de sa natte, voletant au vent qui se levait, elle haussa les sourcils en l'entendant dire son prénom. Lui aussi se souvenait d'elle?? Dans son souvenir il n'était pas aussi amoché que maintenant, le visage moins couturé, mais c'était bien la montagne qui s'élevait devant elle. Depuis le temps, peut-être l'avait-elle pensé mort? Sans doutes. Elle s'était trompée en tous cas. Quand s'étaient-ils croisé la dernière fois? Laval? Elle avait un doute... Avec Kabotine, Veg et Gmat, c'était certain.


Tu laisserais tes amis se faire tuer toi? Je pense pas.

Le vert de son regard alla défier l'acier, tandis que le grondement du tonnerre la fit frissonner et perdre quelque peu de sa superbe. Pas maintenant... La brune réaffirma sa prise sur les pattes, et essaya d'ignorer l'orage qui arrivait ainsi que le souvenir de la masse blanche s'abattant sur elle. Dazibaan à terre, il fallait dévier l'attention du géant, avant qu'il ne l'écrase. Le tout était de trouver comment. Pour l'instant autant continuer sur sa lancée, même si elle allait sûrement le regretter.

Surtout pas les laisser se faire tuer par des lâches... C'est facile de s'en prendre à plus faible, il est hors de question que je te laisse faire.

Peu crédible et elle le savait, risible voire carrément comique, mais peu lui importait. Un mouvement au sol attira son attention, et elle vit la bourse... Celle par qui tout avait commencé? Il ne l'avait même pas récupérée? Comment était-il déjà quand elle l'avait connu? Elle n'arrivait plus à se rappeler... Aussi prompt à dispenser la mort? Ce n'était pas ce qui lui venait à l'esprit.

Tout ça pour une misérable bourse...? Elle ne revenait pas de la violence dont pouvait faire preuve les hommes entre eux... Pour rien au final... Mais qu'ils pouvaient être stupides! Et... Il plut des coups de lapin en plus de l'eau qui commençait à mouiller le sol. Tout ça pour une bourse! Tu veux le tuer pour ça?! Sale barbare! Lâche! Crokie! Pour une misérable bourse!

Un coup de tonnerre un peu plus proche mit fin à la souffrance du pauvre rongeur-pas de pitié- tandis qu'elle étouffait un cri et s'accroupissait une main sur une oreille, le lapin sur l'autre.
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--Dazibaan



L'avait bien visé, et s'il avait pas eu la face démontée, il en aurait sourit, tout content d'lui. Mais nan, y pouvait franch'ment pas. Il avait bien senti l'mur contre l'quel il avait eu l'impression d'aller s'écraser, mais Daz avait bien prit appui sur sa main opposée pour bien enfoncer son coude dans la masse. C'tait sans compter sur l'retour qui s'fit sans attendre. Si lui il avait un coude, l'autre en avait un aussi et y manqua pas d'le lui faire savoir.

Il était d'jà pas très clair avant d'foncer dans l'tas, il était carrément pu fiable au sortir d'c'te baston. Pendant qu'y chutait lourd'ment au sol en s'tenait l'épaule sans doutes brisée, qu'est-ce qu'il entendit? Y s'connaissaient?? Y a qu'un foutu gémiss'ment qui sortit d'sa gorge alors qu'y voulait protester. Un jour, c'tait promis, il lui f'rait payer l'humiliation. Le pif en sang, cassé, la lèvre ouverte, l'épaule démise ou brisée et un doigt en moins... Y rageait châtain.

La tête lui tournait, y voyait même pu en couleur et les sons lui semblait comme atténués, à croire qu'il était sous l'eau. Mais dans un dernier élan avant d'tourner d'l'oeil, il avisa LA bourse et tendit la main pour la chopper. Il avait quand même pas fait tout ça pour rien. La frangine s'marr'rait bien si elle était là...
Eikorc
« Parce que t’es amie avec une tafiole pareille ? »

Les mots s’échappent d’eux-mêmes en réponse à ceux de la brunette qui lui fait face… Et il fixe les prunelles émeraudes sans broncher, l’azur métallique s’enflammant à nouveau alors qu’elle le traite de lâche… Longues inspirations qui font gonfler le poitrail musculeux, pour essayer d’empêcher les muscles de s’échauffer.
Surtout que le voleur écrasé au sol continue ses frasques… Les yeux tombent sur le menotte intacte qui se tend vers la bourse qu’il a finit par abandonner et il grogne alors que la jeune femme s’agace, encaissant chaque coup de rongeur en serrant les dents, fronçant les sourcils…

Jusqu’à ce qu’un grognement sourd n’explose dans sa gorge, rejoint par le tonnerre qui roule dans le ciel pour laisser s’écouler la pluie en plus fort… Le large talon s’écrase sur le dos de la main, avant que le bout de la botte ne vienne percuter la bourse, pour l’envoyer un peu plus loin dans la ruelle… Et le de Nerra de lever un sourcil quand la donzelle cesse de le frapper.
Il n’y a plus que la pluie glacée qui heurtent son corps, la trogne se secoue pour chasser les gouttes qui cachent sa vue, pour qu’il puisse découvrir Sorianne accroupie dans une posture de défense… Les trombes d’eau ruissellent sur le pavé, le tonnerre gronde encore plus alors qu’un éclair traverse les nuages devenus noirs… Et un sourire autant carnassier qu’amusé vient traverser la face balafrée…

« On empêche les gens qui nous sont utiles de se faire tuer… Mais t’as raison sur un point… Il est trop faible pour être intéressant, il ne mérite pas que je le tue… Et j’comptais même pas le faire de toute façon… »

La botte se soulève lentement, libérant la main rougie, avant qu’il ne se penche pour récupérer sa bourse… La faisant sauter dans sa paume avant de poser à nouveau les yeux sur la jeune femme… Les épaules puissantes roulent, pour délasser les muscles, pour essayer de décoller la chemise trempée de sa peau.

« Du moins, avant qu’il ne me cogne, c’était pas mon intention… J’lui donnais juste une leçon… »

La montagne de muscles ignore sa victime, ne posant même pas un regard sur le corps allongé au sol… Ses yeux sont fixés sur le visage de la femme accroupie, qui semble effrayée par le tonnerre qui ne cesse de résonner, alors qu’au contraire, cette puissance lui permet de se calmer… Et lentement l’étincelle mauvaise commence à s’apaiser au fond de ses yeux, pour ne laisser à l’azur que sa teinte glaciale…

« Tu devrais faire attention à qui tu fréquentes Sorianne… La dernière fois t’avais failli être vendue… Là tu as failli être tuée… Remercie l’orage au lieu de flipper. »

Le ton se fait moins dur, presque amusé, alors qu’il rattache lentement sa bourse à sa ceinture, passant une de ses larges pognes sur son visage, essuyant l’eau comme le sang qui coule sur lui… Qui aurait cru qu’un lapin mort pouvait faire autant de dégât ? Certainement pas lui.

« Vous feriez mieux de filer avant que je change d’avis… »

Et lentement la grande carcasse passe à côté de sa presque victime terrorisée par l’orage, posant déjà un regard sombre sur les quelques badauds qui les observaient pour qu’ils s’écartent et lui ouvre un passage…
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"Pour toujours... Et à jamais."

Zoko & Fablitos
Sorianne
Elle ouvrit un œil tout en retenant une pique bien sentie. Elle avait beau essayer de se boucher les oreilles pour ne pas entendre le ciel craquer, c'était en vain. Et les paroles du géant ne lui échappèrent pas. Oh que oui elle le pensait lâche. Encore plus quand elle entendit Dazibaan retenir un cri de douleur au moment où le talon s'abattit sur sa main. Le pauvre semblait dans un sale état et elle espérait que quelqu'un pourrait l'aider à le ramener auprès de Gaelante afin de le soigner, parce que seule, elle n'y arriverait pas. Eikorc était-il en train de justifier son geste? Elle vit rouge quand elle l'entendit parler de ses "fréquentations"...

Prenant son courage à deux mains, elle se redressa lentement, guettant tout de même le ciel. Ses jupes étaient trempées et crottées par la boue du sol, mais peu lui importait. Crokie était passé à côté d'elle, leur conseillant de filer. Et puis quoi encore? Elle lança le lapin dans le dos du colosse. Que croyait-il? Qu'elle allait s'en aller la queue basse comme le dernier des pleutres? Elle n'avait plus rien à perdre. Sorianne se décala de son pas irrégulier afin de s'éloigner du voleur. Il avait suffisamment dégusté.


Tu crois que tes menaces me font peur? Tu crois que je vais changer d'avis sur le fait que tu te donnes de la contenance en massacrant des gens qui ne font pas le poids par rapport à toi?

Elle se rapprocha du géant, pas de peur, juste de la colère.


Je suis sûre que tu n'aimerais pas voir tes amis mourir pour une chose aussi stupide, tu ne les laisserais jamais se faire... Donner une leçon... Comme celle là.

Le "donner une leçon" fut plus craché que dit. Comment avait-il pu devenir ce monstre? Dans ses souvenirs, bien qu'elle ne l'ait jamais connu dans les moindres détails, il n'était pas comme ça. Des années avaient passées et un tas de choses avaient pu arriver. Et la So se posta devant lui, le défiant du regard, frapper une femme? Comble de la lâcheté.

Je fréquente qui je juge bon de fréquenter. Quant au fait que cet homme ait essayé de me vendre, tu en as bien profité non? Tu t'es fait un plaisir de marchander, combien as-tu donné déjà?

L'air haineux qu'elle affichait ne cachait en rien ses sentiments. Elle luttait pour ne pas se recroqueviller dès que le tonnerre résonnait au dessus d'eux, ses quelques mèches échappées de sa natte ruisselaient de l'eau qui tombait du ciel, oh non, elle n'obéirait pas.

Il est hors de question de filer. Qu'est-ce que tu comptes faire si on ne le fait pas, hein? Tu vas t'en prendre à quelqu'un sans même une arme pour se défendre? Graaaaaaaaaaaaand guerrier que tu es...

Elle avait envie de tenter le Diable. Elle en avait besoin. Ne serait-ce que pour se sentir vivante malgré tout ce qu'il y avait eu comme changements dans sa vie récemment. Alors elle le défiait, El Diablo. Et elle n'avait pas peur. Du mouvement sur le côté attira son attention, Dazibaan semblait dans les vapes et déjà quelqu'un s'était penché sur lui afin de voir s'il n'était pas mort. On s'occupait de lui. Raison de plus pour continuer de provoquer le colosse.

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Eikorc
On avance, pas après pas… En essayant de limiter au maximum le boitement, même si ça fait un mal de chien et qu’on est obligé de serrer les dents… C’est pas la première fois qu’il s’oblige à marcher ainsi, allongeant légèrement la foulée, étirant les cicatrices de sa jambe droite au maximum en se concentrant pour ne pas grogner… Après tout, la douleur qui remonte de sa jambe n’est rien comparée à celle qui pulse toujours de sa nuque, qui pour une fois ne remonte pas jusqu’au crâne…
La tête se redresse quand il sent un choc dans son dos… Le sourcil se hausse et la grande carcasse pivote sur elle-même pour faire face à la boiteuse qui se déplace… Détail noté sans même qu’il ne s’en rende compte… Mais qu’est-ce qu’elle lui veut encore ? Elle ne voit donc pas qu’il essaie de maîtriser son envie de meurtre ?

Le regard glacial plonge dans les émeraudes alors qu’elle s’approche, pour le provoquer… Encore et toujours les mêmes mots qui résonnent à ses oreilles, à croire qu’ils se sont tous donnés la liste d’insulte à faire pleuvoir sur son immense carcasse… Et pourtant, il sait qu’il n’a plus rien à prouver quand à son expérience au combat, mais il ne peut s’empêcher d’essayer d’apprendre le respect à tout ceux qui essaient de s’imposer.
On n’insulte et on ne provoque pas impunément une machine de guerre de plus deux mètres… Et la furie qui est face à lui l’apprendra à ses dépends. L’immense pogne siffle dans l’air, fouettant les gouttes d’eau qui tombent pour venir heurter violemment le visage de la donzelle...


« Ta gueule. »

Les mots sont crachés d’un ton froid, sec, alors qu’un sourire mauvais étire le coin de ses lèvres… A nouveau les prunelles s’embrasent de cette lueur si inhumaine tandis qu’il fixe l’endroit où le dos de sa main vient de claquer…

« Tu fais partie des grandes gueules qui m’agacent on dirait… Alors cesse tout de suite de me provoquer, tu fais pas le poids… Et la sale raclure qui t’accompagne non plus, vous méritez pas que j’sorte mes lames pour vous buter… Mais j’peux le faire avec mes poings si vraiment tu veux t’faire éclater. »

La voix basse résonne, vibre même, pour devenir de plus en plus uniforme, comme désincarnée, comme à chaque fois qu’il commence à perdre le contrôle sur la rage qui emplit la moindre parcelle de son âme… Et il s’avance d’un pas, à nouveau, pour saisir la longue chevelure brune pour lui tirer la tête en arrière, tandis qu’il s’approche, pour susurrer tout contre ses lèvres…

« J’ai marchandé dix écus… Et apparemment tu vaux vraiment pas plus… Alors arrête de me les briser et va chouiner ailleurs pour prêcher tes valeurs à la con… »

Et il sourit, l’air de rien, alors que l’eau ruisselle sur leurs visages et qu’il la relâche pour se redresser… Alors gamine, tu veux vraiment danser avec El Diablo au point de risquer ta peau ?
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"Pour toujours... Et à jamais."

Zoko & Fablitos
Sorianne
Elle ne s'était pas forcément attendue à la gifle monumentale qui vint s'abattre sur son visage. Le coup la fit reculer d'un pas tandis que sa main se porta à la joue malmenée. La lèvre s'était ouverte et la douleur était vive, mais non... Elle allait finir par vraiment croire qu'une partie d'elle se trouvait bel et bien au fond de cette tombe où elle était censée être. Quand So le sentit tout proche, elle tourna la tête dans sa direction avant de lever le museau pour le dévisager, l'air mauvais. Avait-elle vraiment envie de périr sous les coups du géant? Malgré le revers subit, elle n'avait pas peur, pourquoi?! Juste cette envie de le défier, juste ça. De voir jusqu'où il irait, jusqu'où elle pouvait aller aussi. Elle savait à son air qu'il mettrait ses menaces à exécution. Et pourtant...

La jeune femme grimaça alors qu'il empoignait ses cheveux. Pas d'autre choix que de se laisser faire, alors qu'elle sentait son souffle contre ses lèvres entrouvertes. Elle ne le quittait pas des yeux. Fascinée par la mort peut-être, ou la folie qu'elle voyait brûler dans l'acier. Si proche, elle pouvait voir sans peine les marques qui parcouraient le visage du colosse. Au fond, bien sûr qu'elle ne le savait pas couard puisqu'il était le premier à se jeter dans les batailles... Chacune des cicatrices qu'il portait en témoignait. Non, tout ce qu'elle voulait c'était... Est-ce qu'elle le savait elle même au moins?! Alors qu'il se redressait et la lâchait, elle esquissa un sourire. De ces sourires sans joie aucune, qui sonnaient faux ou totalement creux, prenant le même ton pour s'adresser à lui.


Dix écus, ce n'est pas rien. Je trouve même que c'est cher payé de la part de quelqu'un qui était proche de sa bourse...

Oh oui, elle n'avait pas oublié et l'humiliation de se faire littéralement vendre par celui avec qui elle devait se marier, et le mal qu'avait eu Crokie a sortir quelques écus de sa bourse. A croire que des oursins avaient élu domicile dedans. C'était peut-être le cas remarquez... Une légère pause... Le sourire disparu... Et elle lança un coup de pied bien senti dans l'une des pattes du géant, à défaut d'un genou bien placé mais elle avait peur de rater son coup, pas trop à hauteur...

Non je ne les vaux pas! Une pauvre coquille vide ne vaut pas dix écus! Mais tu les as sorti! Et s'il n'y avait plus que ces foutues valeurs qui valaient le coup, hein?! Tu veux frapper alors vas-y! Je n'fais pas le poids et j'le sais mais et alors! S'il n'y a que ça...

Un geste pour montrer qu'elle était à sa merci. Un frisson la glaça en entendant un nouveau coup de tonnerre. La pluie commençait à s’immiscer partout sous les tissus qui la couvraient et tout ce qu'elle allait réussir à chopper en plus d'une place digne de ce nom dans la tombe déjà creusée, c'était une bonne pneumonie. Elle n'arrivait même pas à penser à sa petite fille d'à peine quelques semaines, tout ce qu'elle voulait c'était... Danser? A quel prix...? Le coup de sang était retombé aussi vite qu'il était arrivé... Il n'y avait plus qu'à attendre. La brune haussa les épaules et un sourire en coin se dessina.

Montre moi que je suis vivante...

Aller le Diable, danse! J'en ai envie, j'en ai besoin...
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