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[RP] Une armée pour elle toute seule !

Amaterasu
RP ouvert à tous, surtout à ceux présent dans l'armée


La belle avait comme toujours la bougeotte, il faut bien dire qu'il ne se passait pas grand chose au fin fond des montagne de Takayama. Son balluchon sur l'épaule elle avait prit la route pour explorer les alentours.

Les chemins étaient plutôt désert, pas un clanpin à l'horizon, les habitants d'Oda s'étaient-ils terrés dans leur masure ?

Le froid lui glace les mains alors qu'elle déjeune d'une galette de riz.

Direction Nakatzugawa, elle apperçoit enfin les portes de la ville.

Tout à coup ils se jettent tous sur elle les fous. Katana à la main, baton ou même pour certains à mains nus. Elle ne les connait pas, ne les a jamais vu et pourtant les coups pleuvent jusqu'à la laisser inerte sur le sol. Combien sont-ils ? Une dizaine à peine, mais tous contre elle.
Pourquoi cette attaque soudaine, les portes des villes seraient -elle devenue un cimetière pour le plaisir inasouvie de la daymio ?

Elle reconnait le flambeau, "Katana no Oda" avec à sa tête Kazuhiro_guidel, puis juste avant de s'écrouler un visage trop connu dans le daymio :
Ashikaga_yoshimasa !

Beaucoup plus tard elle ouvre un peu les yeux, son corps est couvert d'équimoses, sa lèvre ouverte laisse couler un filet de sang noiratre. Va t-elle s'en sortir ?
_________________
Kazuhiro_guidel



[Quelques semaines plus tôt...]

Yoshimasa était ressortie, furieuse, du bureau du procureur Kuan, après que ce dernier lui ait refusé d'intenter un procès contre ceux de son clan.

Le jeune samouraï quant à lui avait reçu une missive...

Citation:
konnishiwa,
mes marchands se sont fait agressé par trois lezards. On peut même plus circuler en oda tranquillement. A cause de ca, elles ne peuvent pas atteindre leur destination et vont devoir faire marche arriére pour bosser, empechant gifu de faire ce qui était prévu. De ce fait, je vous supplie de trouver une solution. Les lezards térrorisent les habitants et les empechent de vivre.
Kuri a tout perdu, ses cochons vont crever et rien ne sera fait.
De ce fait, moi, yuny, shomin de gifu, demande à ce que larmée soit envoyée sur le noeud central pour leur couper leur queue de lezard, les empecher de nuire.

Merci de répondre à mon appel le plus vite, aujourdui même sil vous plait.
yuny


Et la réponse ne s'était pas faite attendre... Depuis quelques semaines déjà, Saruta avait pris possession de la ville de Gero et tyranisait celle-ci, imposant des prix exorbitants après avoir renversé la shomin élue... Oda n'en pouvait plus, Yoshimasa ne le supportait plus, et lui non plus.

Alors, lançant un appel à travers tout Oda, le général avait appelé à lui les plus valeureux soldats d'Oda, il avait rassemblé, avec l'aide de Yoshimasa, les meilleurs guerriers Ashikaga et les plus honorables membres des familles Matsudaira et Tokugawa pour la reconquête d'Oda contre le malheur et l'injustice.

Pas d'honneurs, pas de promesses de trésor, ils avaient refusé tout cela, non... Oda devait regagner sa liberté contre ces oppresseurs qui terrorisaient les plus faibles. Ils avaient tous prêté serment pour cela.


Voilà à peu près tout ce qui trottait dans la tête du général en cet instant, avec cette Lézarde étendue à leurs pieds.

Gero avait été reprise au prix de nombreuses pertes e à présent le jeune Chigiru y passait toutes ses nuits à éplucher les livres de comptes pour faire prospérer le village. Restaient encore les routes à sécuriser... Et là, l'une des pillarde s'était précipitée sur leurs katanas, sans même qu'ils n'aient lancé de traque.

Il contempla la jeune femme ainsi pourfendue avec un soupir de regret...

Tsss... On m'avait pourtant prétendu que les Lézards étaient rusés... Pourquoi nous avoir ainsi attaqués de front? Tu pensais peut-être que nous t'aurions laissé passer?

Il tourna un regard noir vers le premier soldat passé à sa portée. Il n'y avait aucun honneur à tirer d'un combat comme celui-ci, mais eux n'étaient pas là pour rechercher l'honneur, pas cette fois.

Toi, cours au domaine Ashikaga, tu y feras demander Yatsuko, notre meilleure soigneuse, et vite! Si cette jeune femme meurt avant que n'arrive Yatsuko, je t'étripe moi-même!

Evidemment, il n'aurait pas étripé son soldat, il les appréciait trop pour cela, ces braves hommes et femmes au grand coeur, ayant accepté de servir Oda au péril de leur vie... Mais il ne désirait pas non plus la mort de la Lézarde. C'était un avertissement. Jamais le crime ne resterait impuni en Oda. Toujours, une tête se lèverait pour renverser les tyrans et les bourreaux.
_________________
Général d'Oda - Samuraï Daisho Ashikaga
























Leea
Leea, jeune, insouciante, aventureuse et peste comme son ami aimait l'appeler, était aux aguets aux portes de la ville. Elle s'ennuyait mortellement depuis que l'armée s'était arrêtée à Nakatsu, elle avait même pensé s'enfuir de l'armée cette nuit. Mais Leea est une bonne soldate et fidèle aussi. Depuis des lunes, elle avait abandonné son amoureux à la ville de Kiyosu. La p'tite peste ne savait même pas quand elle le retrouverait, ni même s'il l'attendait encore.

Quand une ombre se fit voir, certains soldats la reconnu et accouru pour la mettre en pièce, Leea criait sa joie de voir de l'action enfin. Elle encourageait ses coéquipiers de guerre avec une voix forte et musicale, ainsi qu'avec ses bras qui gesticulaient dans tous les sens.
Elle ne connaissait pas la personne qui se faisait tabasser, mais si l'armée l'attaquait c'est qu'il y avait une raison. Tout à coup, la petite cessa de gesticuler, elle se dit: "pourquoi ne pas prendre part à l'escarmouche?" Elle se jeta dans la mêlée et frappait sur tout ce qui bougeait.

Leea fut arrêtée par un soldat qui l'avait agrippé par le collet et la soulevait du sol. Elle se débattait encore, car une fois dans le feu de l'action la jeune soldate n'était plus arrêtable. Une fois qu'elle compris que la bataille était fini que le général était devant le corps meurtri, elle n'avait plus de choix que de mettre ses jambes et ses bras au repos.

Une fois qu'elle avait cessé de gigoter le soldat la déposa par terre, puis elle s'avança vers son général.
Celui-ci lui lança un regard noir, Leea voulait disparaitre à cet instant, elle fondait sur place.

Toi, cours au domaine Ashikaga, tu y feras demander Yatsuko, notre meilleure soigneuse, et vite!

Leea eu une hésitation du à la peur.

Si cette jeune femme meurt avant que n'arrive Yatsuko, je t'étripe moi-même!


Puis à ses autres mots, elle déguerpit en vitesse. Ses talons tourna dans la bonne direction, ses jambes commencèrent à courir très, très rapidement, ses bras suivaient la cadence, son souffle devint court.
Personne n'avait jamais parlé comme ça à la peste et elle n'avait jamais obéit aussi rapidement à un ordre. Tout ce qui comptait pour la jeune fille était de trouver cette Yatsuko avant de se faire étriper.
Elle courut jusqu'au domaine sans même se retourner et sans réfléchir à ce qu'elle faisait.
Yatsuko
Une journée comme une autre. Paisiblement calme, ensoleillée, froide bien sûr -on est en hiver quand même ça ne peut pas être parfait en tout point- mais ensoleillée tout de même. Tout cela pourrait presque la faire sourire si elle se le permettait. Presque. Parce qu'elle n'aime pas vraiment ça. C'est trop... impudique à son goût!
Bref, c'est donc durant ce beau début de journée qui l'a remplie -intérieurement- de joie qu'elle s'apprête à faire ce qui occupe ses pensées depuis quelques temps: mettre à jour les dossiers médicaux du clan et les ranger après les avoir soigneusement annotés.
Une journée rien qu'à elle pour pouvoir s'atteler au tas de papiers en fouillis qui l’horripilait au plus au point. Sauf qu'une fois de plus, ce n'est pas ce qui allait arriver...

Un bruit sourd se fit entendre. Yatsuko releva alors la tête, les sourcils froncés. Un soupir s'échappa de ses lèvres tandis qu'elle abandonnait une fois de plus vélins, plumes, encres et bureau. En traînant les pieds, elle parvient à la porte et l'ouvrit doucement, s'inclinant respectueusement par habitude devant la jeune femme en face d'elle.
Dur, dur d'être infirmière!
_________________
Leea
On lui avait dit qu'elle pourrait trouver la soigneuse Yatsuko à ce bureau, aussitôt elle se hâta vers ce lieu. Devant la porte elle tentait de reprendre son souffle en souhaitant que la dite femme soit présente.
À bout d'haleine, Leea s'inclina devant Yatsuko avant de cracher quelques mots.

Venir
général...
femme blessée
moi morte

Elle s'agenouilla, mains au sol et visage face au plancher. Leea essayait tant bien que mal de reprendre une respiration normal.
En relevant les yeux, elle vit que la soigneuse était toujours là. Surement qu'elle ne comprenait pas que sa vie était en jeu dans cette histoire.

Faut venir voir le général au plus vite avant qu'il ne me tue.

Elle se releva et se concentra sur ses paroles.

On a blessé une femme mortellement, venez la sauver afin de sauver ma vie.

Cette fois la dame se dépêcherait sans doute, deux vies à sauver pour une soigneuse, ce n'est pas rien. Leea se surpris à taper du pied en attendant que l'infirmière soit prête à courir derrière.
Yatsuko
Relevant les yeux elle regarda plus attentivement la jeune femme. Elle semblait épuisée. Fronçant de nouveau les sourcils, elle s'apprêtait à la questionner quand elle prit la parole.

Venir
général...
femme blessée
moi morte

Général? Femme blessée? Elle, morte?
Le général l'avait blessé et elle allait mourir?! Qui dit mort, dit probablement sang. Sang qu'elle se mit à chercher du regard avec frénésie sur le corps devant elle, à demi affolée. Sauf que bizarrement, au lieu de se tenir une éventuelle plaie quelque part sur elle, au lieu de grimacer de douleur, elle la vit s'agenouiller devant elle. Puis sa tenue semblait bizarrement trop propre pour une blessée dans son état...
Le diagnostic fut vite fait: elle avait perdu trop de sang, mais elle avait pris soin de se changer avant de rencontrer l'infirmière salvatrice pour ne pas l'affoler par la vue de sa tenue souillée. Ce qui était plutôt gentil de sa part. Pour sûr elle devait être drôlement bien élevée pour faire passer la bienséance avant sa vie! Ce qui aurait expliquer aussi le fait qu'elle soit part terre puisqu'à cause de tout ce sang perdu elle avait fait un malaise... CQFD.
.. Un malaise?! Yatsu sursauta et s'apprêta à se jeter sur elle pour la relever, lorsque la mourante reprit de nouveau la parole.

Faut venir voir le général au plus vite avant qu'il ne me tue.

Oui mais ça elle le savait déjà qu'elle allait mourir, c'était même normal puisqu'elle était gravement blessée et qu'elle avait perdu beaucoup de sang.
Mais elle allait la soigner, il ne fallait pas s'inquiéter.

On a blessé une femme mortellement, venez la sauver afin de sauver ma vie.

...
...?
...??
....?!
...!

Recompilation: une autre jeune femme avait été blessée et celle-ci était venue la chercher pour la soigner, sur l'ordre du général qui n'allait pas être très gentil avec elle, si elle ne se dépêchait pas. Ce qui est totalement différent quand même...

Un coup mat par terre la sortit brusquement de ses pensées. Elle subit quelques secondes le regard impérieux en face d'elle avant de se précipiter dans l'infirmerie. Sans un regard pour ses dossiers adorés, elle attrapa sa besace de soins, vérifia hâtivement si tout était bien en place et revient près de la jeune femme. Petit hochement de tête.

Je vous suis.
_________________
Leea
Je vous suis.

Ca y est le temps est enfin venu, elle était prête à la suivre. Vrai que dans la tête de la peste, ca sonnait : "Ma vie est en danger, vous n'auriez pas pu faire plus vite."
Mais les seules paroles qui sortirent fut plutôt:" Le temps est compté, faut faire vite."

La petite soldate commença à se hâter dans les corridor jusqu'à la sortie, entrainant avec elle, la soigneuse.
Sur la route vers les portes de la ville, la jeune fille se mit à courir, jetant une fois de temps à autres un regard derrière elle s'assurant que Yatsuko la suive.

Leea esquiva des charrettes qui allaient au marché local, des habitants, des poules qui jonchèrent le sol, puis sa tête se tourna par dessus son épaule droite, cherchant des yeux celle qu'elle se devait de ramener près de son lieutenant.

Sans réflexe, l'insouciante femme se retrouva sur le dos, assommée par un poteau qui soutenait une grande toile et qui servait à couper le froid d'un pauvre marchand ambulant. Un mal de tête assourdissant ainsi qu'une vision brouillée dérangea la peste de son repos surement mérité. D'un bond, elle se redressa et sans même se secouer continua sa course folle afin de sauver sa vie.

Arrivée aux cotés du lieutenant, la peste s'arrêta sec, se penchant vers légèrement l'avant, prenant appuie sur ses genoux, regardant le sol, et respirant rapidement. Ca y est sa mission est enfin terminée, mais est-ce dans un délais acceptable pour son supérieur.
Yatsuko
La voila partie. D'abord en trottinant, doucement, tranquillement, ça elle sait faire. Facile.
Sauf que quand elle la vit courir la difficulté augmenta d'un cran. D'un gros cran. Parce que ce n'est pas facile du tout de courir en ayant les jambes empêtrées dans un kimono, avec une sacoche qui cogne dans le dos à chaque pas. Puis en plus ça ne se fait pas de courir! Et devant tout le monde encore moins! C'est totalement mal élevé! Qu'allez penser les gens en la voyant ainsi? Peut-être même qu'ils allaient se moquer! Ou pire...
Yatsu grimaça en pensant au bleu qui allait sûrement marqué sa peau laiteuse tout en essayant de suivre tant bien que mal son guide. Le tout en gardant soigneusement les yeux baissés, histoire de ne croiser aucun regard ou de ne voir aucun sourire. Chose pas facile du tout.

L'épreuve se corsa lorsqu'elle du éviter à son tour les poules et les passants qui devenaient plus nombreux à mesure que les rues s'élargissaient.
Et soudain, plus de guide! Enfin, si, mais une guide par terre! Yatsu se mordit les lèvres en augmentant la cadence pour la rejoindre. Sauf, qu'à peine était-elle arrivée à ses côtés que la jeune soldate se remit debout et reprit de plus belle sa course.
Secouant la tête, elle n'eut d'autre choix que de la suivre à défaut de ne pouvoir la soigner ou prendre état de sa santé.

La course trottinante repris jusqu'à ce que son guise ne s'arrête brusquement à côté d'un homme en tenue militaire. Le général. Reprenant une cadence normale, elle les rejoignit, non sans avoir vérifié que sa tenue et sa coiffure étaient correctes.
Les joues empourprées, le souffle court, elle s'inclina le plus respectueusement possible devant lui.

Ohayou gozaimasu.

Puis se tournant vers la soldate.

Vous êtes-vous fait mal?
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Amaterasu
Un brouillard épais semblait habiter la tête de la pauvre femme. Juchée sur le sol, ces pensées s'embrouillaient tandis que la nuit semblait s'être totalement installée. Elle ne voyait plus rien, seul des sons semblaient parvenir jusqu'à son cerveau endolori. Elle n'était plus que douleur. Une flaque épaisse s'était formée provenant du sang qui s'écoulait lentement de son flanc gauche. Sa respiration était faible et elle se sentait quitter ce monde.

Sa première pensée fût pour sa fille Saku-vie. Elle venait de recevoir un courrier l'informant que celle-ci était en vie et se trouvait en Uchi, alors qu'elle l'avait crue morte. Elle aurait tant voulu la revoir avant de mourir elle-même.

Des voix fortes semblaient l'entourer.

"Lézards étaient rusés"......"attaqués de front"...."laissé passer"

Toujours dans la brume, son cerveau ne faisait pas le lien avec les mots. Pourtant, elle repensa à Akire. Le seul homme qu'elle ai pu chérir en ces temps difficiles. Il était un lézard, pas elle. Aurait-elle été attaquée pour avoir aimé un lézard ?

Pour l'heure, elle ne savait plus si elle devait lutter pour préserver sa vie, ou plutôt se laisser transporter par les kamis vers un au-delà.

La douleur semblait s'estomper faisant place à un bien être total puisqu'elle vacilla dans l'inconscience.
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--Serpent
D’un petit temple en ruine en haut d’une colline, le Fils du Serpent avait observé discrètement la scène. Voir une armée entière se ruer sur une femme solitaire l’avait profondément dégoûté, où était l’honneur dans cela. Sa première intuition avait été d’intervenir, il en aurait sans doute tués quelques uns de ces lâches, mais même s’il était lui-même un grand guerrier, qu’aurait il pu faire contre une armée, son Maître lui avait toujours dit « Courage n’est pas folie, tout vient à qui sait attendre, ce que tu ne peux cueillir ce jour, tu le cueilleras demain »

Aussi se contenta t’il de suivre l’événement de loin, gravant dans sa mémoire le visage des membres de cette Armée de pleutres tout en surveillant qu’on n’achève pas cette fille et qu’on la soigne. Un jour ceux là payeraient leur couardise, il s’en était fait le serment à lui-même. Il resta là tapi derrière un mur envahi d’herbes folles à observer, prêt à cracher son venin si l’occasion se présentait et à laisser quelques têtes ou tripes sanguinolentes sur le pré


--Kitsuro


Jolie troupe. Le début de quelque chose. Pas assez massive, pourtant, pour empêcher le lâche et gras messager qu'était Kitsuro de s'approcher et d'indigner l'escorte du général avec l'effroyable odeur de sueur qu'il apportait avec lui. C'est qu'il en avait avalées, du lieues, afin d'effectuer la besogne confiée par le Rustre ! Un papier souillé par sa crasse en main, il joua des coudes pour se frayer un chemin jusqu'au destinataire de ce petit mot d'amour :

Citation:
Guidel,

Les nouvelles vont vites à propos de ta bavure, et le tribunal t'attend. Ton héroïsme aux éclats vaniteux t'a poussé à commettre l'erreur qui te fera jeter dans les geôles. Parole de Lézard.

Akire, dit l'Honorable Procureur.


Avec un sourire des plus laids, le molosse se permit de partager l'humour que lui procurait une telle annonce. S'était pas privé de lire ce qu'il transportait, ouais. D'une voix grossière, il combla son entourage avec une haleine pas fraîche, quelques mots non-articulés se faisant entendre alors qu'une vague de postillons s'échappait de sa dentition incomplète :

" J'lui réponds quoi, hé ? T'vas t'barrer, hein ? C'est c'que j'ferais, moi. Vrai que t'es dans la merde. C't'un bon bout de femme que t'as rossé, m'est avis. "
Kazuhiro_guidel
Le général hocha la tête avec bienveillance en voyant revenir la soldate accompagnée de ladite Yatsuko. Il leur laissa champ libre et ne les encombra pas de protocole inutile, au contraire il se sentait bien impuissant à préserver cette vie.

Un oiseau de mauvais augure se présenta à lui, et il ne put réprimer un froncement de nez au dégoût que lui inspirait cet être.

Il lut le message, n'entendant que distraitement la remarque désobligeante du malodorant personnage. "-Et il sait lire en plus?-"

Il songea un instant à faire prendre une douche forcée à ce pourceau mais n'en fit rien, il se retira un instant pour griffonner un message.

Citation:
Procureur-san,

Sachez que nul n'est au-dessus des lois, qu'il fut général ou Lézard.

Cependant, ce n'est pas parce que vos rackets et vos pillages vous ont permis, à vous et les vôtres, de financer plusieurs campagnes pour vous permettre aujourd'hui d'être procureur que tous vos pêchés passés ont été effacés. Aujourd'hui Amaterasu a payé pour ses crimes et demain ce sera votre tour.

J'assume entièrement la responsabilité de mes actes et vous attends de pied ferme. Vous savez où me trouver.

Ashikaga no Kazuhiro Guidel, général d'Oda, serviteur du peuple.


Délivre ça à ton maître, chien puant.

Rien de plus. Pas d'acte de colère insensé, pas un regret, il avait agi selon sa conscience et ne souffrirait pas que l'un de ses soldats paie pour lui, seul cela importait vraiment.
_________________
Général d'Oda - Samuraï Daisho Ashikaga
Ashikaga_yoshimasa
    Sa main se posa sur l'épaule du Samurai-Daisho Ashikaga et acquiesça pour lui signifier qu'il faisait bien. L'homme était puissant, discipliné et droit... Un Japonais digne sans crainte d'aller au devant de la vie comme de la mort. Il faisait honneur à leur ancêtre et leur descendant parleraient de lui avec admiration. Yoshimasa appréciait grandement de se retrouver à son coté, fière d'avoir un guerrier d'une telle envergure et orgueilleuse que son nom fut portée avec telle beauté féroce. Si la crainte ne lui appartenait pas, il l'inspirait et cela était un grand avantage.

    D'un regard, elle lui fit signe qu'il pouvait s'occuper de ce qui lui revenait plutôt que de ce fâcheux évènement. Ainsi, le libérant, Yoshimasa prit la suite en s'approchant de la femme. Debout au dessus du corps d'une traite à son sang et abaissant ses yeux sans expression. Elle la connaissait pour l'avoir aperçu de loin sur Kiyosu malgré le sang qui la recouvrait. Son vêtement trop riche à son gout lui revenait parfaitement. Et la femme avait eut l'indiscrétion de faire parler d'elle à plusieurs reprises. Cependant, rien dans son esprit ne s'égayait d'avoir écrasé ce qu'elle considérait comme du Lézard, peu importe ce que d'autres en aurait dit. Yoshimasa n'aimait pas l'ambiguïté ni jouer sur les mots.

    La guerrière éprouvait une certaine distance vis à vis de ces personnes jouant sur deux bords. Honneur ou déshonneur, il n'y avait pas de juste milieux lorsque l'on portait atteinte à la vie et aux ancêtres. L'esprit succincte de l'Ashikaga avait pesé et mesuré très rapidement son cas. Ainsi, faisant signe à deux soldats, elle leur ordonna de porter la femme jusqu'à l'infirmerie sous tente et non au Shogunat. La considérant point assez digne pour mettre le pied en son domaine. La populace, paysans et serviteurs avaient toute la dignité requise par leur labeur éprouvant, leurs mains meurtries si dignement... Comme tout soldat assoiffé de justice. C'est ainsi, que la guerrière pensait, les mains croisées dans son dos.

    Cependant, même si elle se serait refusée de l'exprimer, le corps inanimé et féminin la poussait à prendre soin. Elle n'en demeurait pas moins une vie créée par l'amour des Kami. C'est donc avec empressement mais délicatesse, qu'elle intima aux deux hommes de prendre soin de la blessée jusqu'à la tente. Ensuite, elle se pencha à l'oreille de sa cousine lui chuchotant à voix basse:

    - Je la remets entre tes mains Yatsuko-chan. Fais attention à elle, soigne la, nourris la mais laisse la partir dès qu'elle en aura la force. Mesure tes paroles et ne t'épanche qu'en gestes patients et plein de bonté.

    Il semblait que les Kami avaient suffisamment fait peser leur joug sur l'inconsciente pour la punir de ses méfaits que les hommes avaient avec trop de lenteur prit en importance. C'est donc avec confiance qu'elle les laissa s'éloigner et que Yoshimasa se détourna pour rejoindre Kazuhiro. Soulevant le pan de sa tente où il discutait avec Riyu et d'autres Samurai, elle les salua d'un abaissement du buste léger. Ses yeux se portèrent sur le général et l'informa:

    - Je vais rentrer au Shogunat, je te laisse le soin de l'armée. La jeune femme à été prise en main par Yatsuko-chan. Aussi, laisse moi voir le procureur. Il m'appartient de retenir sa queue qui ne manquera pas de se dresser avec bien trop de réjouissance contre nous...

    Quelques ricanements se firent entendre des rangs des militaires, Yoshimasa n'avait pas pour habitude de jouer de paroles ainsi par contre le méprit l'y portait pour tout le plaisir de certains guerriers rustaud. Sans y prêter attention, elle s'abaissa à nouveau et sortit avant d'avoir remercier le Noble Général.

_________________

Le mot est l'âme du livre comme le sabre est l'âme du guerrier
Yatsuko
Dehors



Elle frémit en voyant la blessée étendue et le sang s'écoulant de son flanc gauche. Ce n'était pas joli-joli tout ça... En plus, elle ne lui répondait pas et semblait inconsciente. La journée s'annonçait effectivement plus longue et éprouvante que prévue.

Je la remets entre tes mains Yatsuko-chan. Fais attention à elle, soigne la, nourris la mais laisse la partir dès qu'elle en aura la force. Mesure tes paroles et ne t'épanche qu'en gestes patients et plein de bonté.

Hochement de tête tandis qu'elle continuait de fixer sa patiente puis les deux hommes qui s'approchèrent d'elle pour la transporter.

Bien Yoshimasa-chan. Tu peux compter sur moi.

Dire le moins de choses possibles compromettantes ça allait être simple vu qu'elle ne parlait guère. Mais la sauver ça risquait d'être légèrement plus audacieux comme objectif car son état semblait critique. Mais elle allait le faire, du moins essayer. Puis, elle n'avait pas trop le choix.
Elle s'inclina devant sa cousine et suivit les deux hommes qui portèrent la blessée jusqu'à l'infirmerie, priant intérieurement pour qu'ils ne la fassent pas tomber.



Dans la tente de l'infirmerie



D'un hochement de tête elle indiqua aux hommes le lit sur lequel déposer la femme. Elle attendit qu'ils soient sortis, puis saisit un broc d'eau, un récipient, une éponge et alla déposer le tout près de la blessée.
Pinçant les lèvres, elle entreprit de la dévêtir. Elle soupira en voyant le flanc gauche effectivement marqué d'une longue plaie béante d'une taille d'environ deux mains. Toutefois, le reste du corps semblait normal même s'il était couvert de petites marques, laissant deviner les contusions bleuâtres qui n'allaient pas tarder à altérer sa blancheur initiale.
Sans perdre de temps, elle se lava les mains puis à l'aide de l'éponge nettoya consciencieusement la plaie, vérifiant qu'aucun éclat de lame n'était resté figé à l'intérieur. Une fois aussi propre que possible, elle déposa le linge propre dessus et partie en quête de fil, d'une aiguille et de bandages dans sa besace. Le plus dur restait à faire: recoudre la plaie. Parce que c'est facile de nettoyer une plaie mais recoudre des chairs en est une autre. Et le plus joliment possible encore plus!
Le temps s'écoula sans qu'elle en eut conscience. Ses yeux commencèrent à piquer, sa nuque et ses doigts à se raidir tandis qu'elle recousait inlassablement, ne relevant la tête que pour regarder le visage de la blessée à la recherche d'un rictus de souffrance. Heureusement pour elle qu'elle n'était pas consciente, parce que ca ne devait pas être une sinécure que d'être recousue à vif.
C'est avec soulagement qu'elle coupa le dernier fil et déposa l'aiguille rougie. Elle essuya ses yeux qui étaient maintenant brûlants et fit quelques pas pour se dégourdir.
Il ne restait que le bandage à faire, mais pour cela elle allait avoir besoin d'aide. Sortant la tête hors de la tente, elle héla une soldate assise par terre. Après avoir vérifiée que ses mains et son vêtement fussent aussi propres que possibles, elle lui indiqua de quelle façon soutenir la blessée tandis qu'elle enroulait un bandage serré autour de son buste. Une fois terminé, elle se mit à fouiller dans l'une des malles de la tente à la recherche d'un vêtement propre pour remplacer celui en lambeau de sa patiente. La soldate l'aida de nouveau puis fut remerciée d'un regard et d'un signe de tête et put retourner à ses occupations.
Yatsu recouvrit la soldate d'une épaisse couverture de lin et disposa les mèches de cheveux avec soin autour du visage toujours inconscient. Elle écouta attentivement la respiration et c'est avec soulagement qu'elle nota sa régularité. Sortant entièrement de la tente cette fois, elle appela de nouveau la jeune soldate et l'envoya chercher deux bouillons consistant. Humant l'air frais avec plaisir, elle laissa les rayons du soleil couchant lui dorer la peau. Il ne lui restait plus grand chose à faire: si ce n'est la veiller, la nourrir et changer souvent son pansement. Une bonne chose de faite! Puis se reposer aussi, elle l'avait bien méritée. Si la blessée décidait subitement de mourir, au moins cela ne pourrait plus être sa faute.
_________________
Leea
Toujours aux cotés de son général, Leea attendait un signe. Soit son exécution par les mains de son chef, soit son congé serait sonné. La petite peste reprenait son souffle peu à peu.
Un hochement de tête de la part de son général et en la p'tite se retira non loin de son supérieur. Elle repensa à la bataille, ce qu'elle avait eu du plaisir à prendre part à l'escarmouche, mais comme elle s'en voulait d'avoir pris avantage d'un combat déjà gagné à l'avance. Peu importe, la jeune aventurière n'avait fait que son devoir.

Quand le corps de la dite serpent fut transporté dans une tente, Leea suivit le cortège et s'installa près de l'entré. Elle sentait le besoin de rester dans les parages au cas où la mort viendrait chercher la blessé, ce qu'elle ne souhaitait pas, en vu des conséquences promises par son général.
je t'étripe moi-même!
Ces mots raisonnaient dans sa tête sans cesse.
La jeune soldate avait une peur terrible de la mort depuis le regard noir de son supérieur. Elle se touchait régulièrement le cou et secouait la tête à chaque fois. Des images d'étouffement hantaient ses pensées.

Se faisant interpeller, Leea se leva d'un bond et rapidement rejoignit Yatsuko dans la tente. Après un examen visuel et rapide, la peste du aider l'infirmière dans les soins de la blessé. Elle en avait des hauts de coeur, un dédain se voyait sur son visage et des frissons parcouraient son corps. Elle n'était pas faite pour soigner, mais surement que cela faisait parti de sa conséquence pour avoir pris part à la tuerie.

Regard et signe de tête, suffisait pour que Leea comprenne qu'il était enfin temps pour elle de quitter la tente. Elle retourna s'assoir à la même place, non loin de l'entré de la tente et respirait profondément l'air frais du soir. Au moment où la p'tite commençait à se perdre dans ses pensés, la soigneuse lui ordonna d'aller chercher du bouillon. C'est en ronchonnant qu'elle se dépêcha d'obéir.


Non, mais j'suis pas une servante, j'suis une soldate, une guerrière, une aventureuse au pire une peste, mais certainement pas la bonne de service et en plus pour une lézard. Pfff! que le monde est mal fait!

Croisant le regard du général, Leea les mains pleines, s'inclina légèrement après avoir ravalé son marmonage.

De retour dans la tente où le corps inerte de la femme reposait, elle déposa les bouillons sur une table et en ressortit la tête basse et sans dire un mot. La soldate vint pour se rassoir près de la tente et changea d'idée, elle opta pour aller rejoindre les troupes dans une tente plus lointaine.
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