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[RP]Il était une fois dans l'ouest ... de Poitiers

Oane
[One upon a time in the west ... of Poitiers]

La ville dort encore. Le coq s’égosille et arrache à ce matin de brume un cri rauque qui déchire la toile du jour. Un rayon de soleil tombe du lit et baille au corneille. Dans sa flaque de lumière, deux silhouettes en bas sur la terre se font face, immenses ombres qui s’emmêlent au sol tel deux lutteurs acharnés. La rue, à cette heure déserte d’habitude, est inhabituellement agitée. Les volets frémissent et derrière les huis, des nez se faufilent, regards hagards encore engourdis de sommeil mais déjà luisant de curiosité, un rien tremblant ou avide, c’est selon.
Dans l’air immobile, une tension palpable.
Ils se font face. L’épée au côté, la mine grave.


Un gamin joue d'un curieux instrument et la mélodie accompagne ce moment écrit dans le marbre

La De Surgères, les deux pieds bien plantés dans ses bottes
Se tient droite, ses lourdes boucles brunes soulevées
Par quelque saute de vent, fouettent son dos bardé de cuir
Les clous de métal qui ornent son armure de cuir luisent
Eblouissante ronde de point lumineux et changeant
De face, elle l’observe, le torse dégagé, son menton relevé
Main droite caressant lentement la garde de Destinée
Elle plisse légèrement les yeux pour mieux scruter l’ombre
Une mèche de cheveux noir de jais s’enroule en volute
Puis s’étire lasse et vient brouiller l’opale de porcelaine
Bercé par le rythme lente de ces rafales inopportunes
Elle ne scille pas au cœur de cette place de la capitale,
impassible, concentrée, son regard océan qui pèse sur Lui.
Elle semble se ramasser sur elle-même, former une boule en son sein
Prête à bondir comme ces grands félins des pays lointains

Il est là. En face de moi.
Je suis là. En face de lui
Moi, je n’ai pas peur de lui
Le Très Haut est avec moi
Et Lui a t-il peur de Moi ?

Le Hérault, sire Eragon, est là, elle n’a pas besoin de le regarder, elle le sait, elle le sent. Il est dissimulé dans l'ombre d'une avancée de toit. Il est le témoin, l’arbitre de ce duel entre la championne des pucelles poitevines et le Maroufle.



[édit pour traduction et balisage de titre : parait que faut causoit françois^^]
_________________
Camille
[La baronne, la belle et le truand]

C'était le jour D.
D. comme Duel!

Le jour d'un duel sans pitié.

Tout ça pour une histoire d'épousailles auquel Camille avait fait allusion en un soir de taverne assez agité, en compagnie d'Oane... Discussion qui bifurqua sur la réputation de joli-cœur du sieur Brisson, l'homme de ces dames... qui semblait sans se rendre compte jouer avec leurs sentiments, comme on joue à la marelle.

Trois sauts devant, un sur le côté... deux sauts encore et v'là le faux pas qui s'écrit... Maaaaaaaaaarche arrièeeeeeeeere!!! On aurait pu croire que le rôle de la donzelle dans tout ça étant... le vulgaire caillou que l'on jette sans cesse à la case départ. Caillou qui suite à plusieurs coups... que l'on rejette pour en choisir un autre.

Mais Brisson lui... ne savait point jouer à la marelle.
Simplement parce qu'il oubliait parfois de jeter le caillou et qu'il se retrouvait les poches pleines. Je vous raconte pas la pesanteur de son geste...(ou de sa poche) ce qui explique peut-être sa manie de trainer les pieds...toutefois.

La rousse sans réfléchir, une pression énorme sur ses épaules provenant de certains qui tentaient de la convaincre d'avouer l'inavouable, avait craquée. Un soir d'il y a quelques soirs... elle l'avait fait! Mais point à la bonne personne vous pensez... Et ce jour ci... celui là que nous sommes. Plusieurs personnes se rassemblaient pour l'ultime combat entre la baronne et le truand.

La belle Camille se tenant non loin... déchargeait la charrette de sa trousse de CSST (Camille soigne son truand) et d'un brancard pour y poser Brisson une fois le duel terminé. Convaincue qu'il ne sortirait pas du combat sur ses jambes, à savoir même s'il allait commencer. Qui sait si le Brisson ne mourrait pas juste un peu avant, d'une crise de frayeur aigu. Juste un peu hein...

Ah ça!... Au vue du regard océan d'Oane... je vous assure qu'elle en était plus que convaincue la rousse!

Massacre il y aurait... combat ou pas ce jour.

Et Camille y était.
D'une promesse faites la veille...
Grand remord soudain.
En elle s'éveil.

Pauvre de lui!



*CSST = Commission de la santé et de la sécurité du travail

_________________

La vie est une étoile filante
On la regarder passer
On sourit... on regrette...
Mais jamais on n'oublie...
Alea...
[Ce matin, un lapin…]

Ce matin-là, alors que les premiers rayons du soleil envahissaient la pièce où la blondinette dormait profondément, LE duel se préparait.
Ce combat entre une baronne et le charmeur de ces dames que tous attendaient avec impatience allait enfin se dérouler.
Et la raison de ce conflit : Camille !
Tel était ce qu’Aléa avait entendu dire…

Un rayon vint chatouiller le nez de la jolie blonde qui eut bien du mal à ouvrir les yeux. Emerger un lendemain de beuverie était chose difficile. Et les abus de la veille se ressentaient encore.
D’ailleurs, se réveillant plus tôt que d’habitude, Aléa se demanda, encore enroulée dans sa couvrante, les raisons de ce réveil…

Oh mais oui ! LE DUEL !

Sans faire de bruit, ne pensant pas à réveiller Cydalise pour la mettre au courant, Aléa enfila ses vêtements et quitta la chaumière de son amie, impatiente de voir le combat de la baronne contre Brisson et de connaître l’issue de ce duel.
Arriver à l’endroit où se déroulerait le combat ne fut pas bien compliqué. Il suffisait de suivre la foule déjà nombreuse et particulièrement bruyante qui s’y rendait à pas pressés. A croire que la violence excitait les Hommes plus que tout.
Une exécution publique aurait eu le même effet sur eux… voire peut-être pire. La souffrance était source de plaisir chez l’humain. Il se complaisait à voir son prochain souffrir. Ainsi était-il rassuré de se dire qu’il y avait pire et que finalement, il n’était pas si malheureux.
Et quoi qu’on en dise, tout le monde était comme ça…

Arrivée sur le lieu du duel, Aléa se fraya un chemin parmi la foule, nageant dedans. Quelques fois, lorsqu’on ne la laissait pas passer, elle donnait de grands coups de coude et disparaissait sous les hurlements de ceux frappés en ricanant, comme une enfant.
Une fois devant, Aléa chercha un visage connu et trouva celui de la rouquine qu’elle ne voulait pas sniffer.
D’un pas nonchalant, la blondinette se dirigea vers Camille, la saluant au passage. Elle regarda sa trousse de secours, haussant un sourcil puis se concentra sur les deux coqueluches du moment : Oane et Brisson.

S’il y avait eu des paris d’ouverts, Aléa aurait tout misé sur la baronne. Brisson était bien trop gentil pour faire du mal à une donzelle et il allait certainement le regretter.
Ah Aléa voyait déjà la fin du duel ! Brisson gisant dans son propre sang et la foule acclamant la grande gagnante.
Mais même si notre blondinette misait tout sur la baronne, elle n’en était pas du moins du côté de charmeur de ces dames.
C’est que ce duel était bien injuste. Le déflorage des vierges Poitevines ne valait tout de même pas une mise à mort… ou quelque chose qui s’en approchait. Après tout, les activités extra-sociales de notre ami Brisson ne regardait que lui… n’est-ce pas ?

Enfin… ça faisait toujours quelque chose d’intéressant à voir. Un peu de mouvement ne pouvait faire que du bien à Poitiers.
Et puis Aléa était comme tous ceux qui étaient ici. Elle voulait assister à une vraie bagarre ! Une confrontation de ce genre n’arrivait pas tous les jours. Et n’étant pas différente des autres, normal qu’elle soit présente !

_________________
.line.
[Un peu d’animation… Un duel… et une blonde folle dingue…]

Aux aurores… à peine le soleil commençait à se lever…
Qu’une blonde bondit hors de son lit…
Un duel… Et pas n’importe lequel, allait avoir lieu en la capitale…
Une baronne… Et… Un Lapinou puceau…

Un large sourire aux lèvres…
Elle s’apprêta pour l’occasion…
Faut sortir le grand jeu hein… C’est pas tout les jours que ça arrive, ce genre de chose…
Une jolie robe nacrée… Des gants de soie, son châle autour du cou… Pour cacher simplement les stigmates d’un passé encore bien trop présent…
Sa chevelure de soie descendant en cascade le long de son dos… Terminant sa chute dans le creux de ses reins…

La blonde, fin prête, se dirigea vers le lieux de l’animation du jour…
Son sourire n’ayant aucunement disparu…

La folle… La frapadingue ou tout ce que vous voulez…
Arrive enfin, à l’endroit tant convoité…
Pour sûr, aujourd’hui, ça allait être bondé de monde…
C’est que ce duel… N’était pas garder secret…
Pour le bien des habitants…
Mais pour le mal, du lapinou puceau…

Regard qui scrute les alentours…
Une blonde déjà présente…
Sa roussette coquinette, d’amie… L’amoureuse transis, qui garde le secret… Déjà présente…
Et bien entendu… Les deux commanditaires, qui allaient donner du spectacle…


"Aaaaaaaaaah ! Enfin de l’action en la capitale !
Je sens qu’on va bien s’amuser !!"


Et de son sourire qui s’élargit…
La blonde se rend compte, qu’elle n’aurait peut être pas du lâcher ses paroles à la volée…
Haussement d’épaules… Voyant que tout le monde était tendu…

Bon bah… à la blonde de se faire toute petite…
C’est que ce n’était pas le moment qu’elle se fasse embrocher hein…
En voyant la baronne… Enfin son regard, on se doutait bien que quiconque se mettrait sur son passage…
Passerait au travers de son épée…
Un sourire amusée sur les lèvres… Elle se recule un peu… Juste un peu hein, c’est qu’il fallait qu’elle voit le spectacle…

_________________
Brisson.
Cela faisait 3 nuits qu'il se réveillait, tiré des bras de morphée en sursaut et en sueur, toujours par le même affreux cauchemar. Il y voyait l'image douloureuse d'un Brisson transpercé de part en part par la lame d'une femme au visage sorti de la brume et aux traits vagues et indistinct. Ses yeux qui s'élargissent brutalement puis se ferment lentement sur un voile noir. L'instant d'après il se retrouve tout écartelé, suspendu au dessus d'un feu, ses yeux maintenant grand ouverts sur un ciel d'un bleu lumineux dardé par un soleil cuisant. La femme se penche au dessus de lui. Il capte en un instant son regard cruel et remarque la lueur d'une canine acérée au coin d'un sourire pernicieux naissant à la commissure de lèvres délicatement rosies. Curieux contraste... Puis tout se met à tourner autour de lui, jusqu'à voir le ciel défiler de plus en plus vite et sentir les flammes dansantes venir lui lécher la peau puis là... Paf! Réveil. Rien, ni personne ne lèche. Ce n'est que l'horrible cauchemar du Brisson-lapin à la broche qui s'évanouit avant l arrivée de l'aube. Pis il se retrouve avec la moiteur sur sa peau et la crainte de ce duel... C'est quoi qu'on lui reprochait ? Ëtre ou ne pas être un chaud lapin, là est la question...

C'est vrai. Je ne vous cache pas qu'il a peur, et oui... Brisson a la pétoche à s'en pisser dans les braies. Mais si il est terifié, c'est seulement dans ses pensées, car par-dessus tout, il veut éviter que son angoisse face à la baronne et les sévices - irrémédiables ? - qu'elle pourrait lui infliger transparaisse sur son visage. Il a peur. C'est bien normal...non? Peur, pour son premier duel alors que jusqu'à présent il n'avait cogné que quelques vieilles souches desséchées et fauché quelques gerbes de blés se déplaçant gentiement au gré des vents. Mais jamais... jamais il ne veut laisser la barone s'en douter ou avoir l'infime soupçon de la nervosité qui assaille son esprit quand il songe à ce qui l'attend face.

Pétronille, sa logeuse et 'vieille' amie de la famille, avait bien essayé de le rassurer en lui parlant des duels que son père avait fait. Mais bon... ça n'avait pas eu vraiment l'effet escompté. Pis son père avait perdu tout les duels. Un mauvais pressentiment avait pénétré son âme. Quand il pensait à la détermination de la baronne, il sentait couler le long de son échine l'appréhension que ce duel allait changer sa vie.

Pourtant malgré sa peur, il ne détalerait pas comme un lapin de garenne à travers la campagne. Non! Pas de bond géant par-dessus les remparts pour s'enfuir ensuite le plus loin possible de Poitier, pas de fuite pour rejoindre le pays imaginaire des merveilles. Il ne faiblirait pas devant cette hystérique vierge sanguinaire qui avait décidé de lui donner une leçon. Il a peur, mais il n’est pas lâche. Pochtron, mais pas poltron.

Maintenant, le jeune homme est là, face à sa destinée, en ce petit matin printanier d’une journée presque comme les autres. Malgré le petit vent matinal, il sent peser dans l’air comme une chape de plomb qui étouffe la ville. Il pense à sa famille. Sa mère à qui il n’a toujours pas écrit et qui va bien finir par s’inquiéter d’avoir mis au monde un fils indigne. Son paternel… lui, Par contre, Brisson lui a écrit un court message. Quelques mots jetés sur un parchemin pour lui dire qu’il se battait et pour tenter de lui expliquer les raisons. Ouais bon… Son père n’y comprendra rien… pas qu’il soit crétin, mais c’est juste que la missive est aussi confuse que les raisons de ce duel. Mais l'important était qu'il soit prévenu, au cas ou...

A quelques mètres de lui la baronne est bien campée dans son armure, inflexible... rigide avec un R. Attention à ne pas confondre avec Frigide... eh oh...quoique... enfin bon.. ahemmm... laissons de coté les éventuelles élucubrations autour de la vie de l'autoproclamée vengeresse des pucelles de Poitiers. Après tout... ça ne nous regarde pas... même si tout le monde se demande pourquoi elle s'en est pris autant de vindicte au jeune lorrain.
Brisson lui, se tient au milieu de la rue, les jambes légèrement arquées... à cause de la coquille un peu trop grande placée sous sa tenue et censé protéger un endroit vital des mauvais coups qui pourraient malencontreusement l'affaiblir. On n'est jamais trop prudent...

Ptronille25
[Avant l'heure, c'est pas l'heure ... mais faudra pas être en retard non plus !



Depuis l'aube, la veuve priait. Agenouillée dans sa chambre, elle était perdue dans ses litanies et supplications à destination (en vrac) de Christos, du Très Haut, et surtout, surtout, de sa Sainte Patronne à elle. Sa chère Pétronille avait toujours exaucé ses prières, et notre veuve ne doutait point qu'il en irait encore ainsi aujourd'hui, compte tenu de la ferveur qu'elle mettait dans ses demandes d'intercessions auprès du Grand Manitou

Elle priait donc ardemment pour que la volonté divine se mêle de ce qui la regardait, à savoir le duel qui ce jour allait opposer son protégé Brisson à une espèce de ... une espèce de ... bref, une baronne pictave.
(t'énerve pas Pétro, c'est péché ... pas bon pour obtenir gain de cause ça.)

Donc très calmement, la veuve intercédait en expliquant que quand même, fallait pas bafouer l'honneur d'un lorrain au sujet des femmes, surtout un Beauregard et qu'il pouvait pas faire autrement que de suivre le chemin tracé par son père. Et que donc justement, un petit coup de pouce serait le bienvenu parce que son père était adorable mais qu'il était trop gentil avec les femmes, ce qui expliquait qu'il perdait toujours ses duels contre elles faute d'être capable d'imaginer quels coups tordus ces rouées pouvaient mijoter dans un combat " à la loyale".
Et que vu tout ce qu'elle Pétronille avait entendu l'autre soir en taverne de la bouche de la baronne, combien même elle avait les duels en horreur depuis que son pauvre époux avait commis la folie d'y perdre une main et la vie sans la prévenir, elle ne pouvait pas faire autrement que soutenir et encourager le jeune Lorrain dans sa résolution.

Et elle priait, et elle causait, et elle argumentait ...
On le savait déjà que la veuve était bavarde, même quand elle causait à Dieu et à ses saints (surtout que personne ne lui coupait la parole). Mais à ce point là ...
Le coq avait chanté depuis longtemps quand elle réalisa combien la maisonnée était silencieuse.

hé ! Mais c'est qu'il serait déjà parti !

Elle bondit sur ses pieds en s'excusant platement.
Faut que j'y aille ma chère Sainte. Vous direz tout ça à Dieu de ma part, hein ? Je compte sur vous. Si vous pouviez venir soutenir personnellement mon Brisson aussi ... Une petite apparition ou un petit miracle ... enfin ce que vous pouvez ... Je sais que vous n'êtes pas chez vous ici et que c'est sainte Radegonde qui décide mais quand même, je sais pas ... p'tet qu'elle serait interessée ... ça pourrait faire venir du monde vous savez. Un bon miracle, après vous avez toujours des conversions, des pélerinages, des offrandes ... Enfin, j'dis ça ... Voyez avec elle pour faire au mieux si Dieu est d'accord.

Tout en bavardant familièrement avec sa Sainte Patronne, elle farfouillait dans sa malle pour en retirer le bouclier qu'elle avait ramené de Nancy. Nickel ... ( jamais servi en fait). Elle glissa également son épée à sa ceinture au cas où il faille impressionner l'assistance et montrer que Brisson ne comptait pas que des miséreux dans son entourage. Puis elle sortit en courant pour rejoindre le lieu choisi pour l'affrontement.

Voudiou ! mon Alérion !

Elle se frappa le front en se traitant de sotte. Elle avait oublié sa décoration d'écuyer de l'Ordre de l'Alérion Lorrain !
Retour au pas de course dans la chambre, vidage en règle de sa cassette jusqu'à retrouver la médaille, destruction inévitable de son chignon soigné dans la précipitation à enfiler le collier trop étroit ...

Tant pis ! Allez zou ! La voilà partie au petit trot, son bouclier sous le bras, faisant résonner ses semelles de bois dans les ruelles encore relativement silencieuses.


Clac.. clac .. clac .. chantaient fièrement les patins lorrains
Cling ... Crouiiic ... Clang ajoutait le bouclier de temps à autre, lorsqu'il heurtait un mur ou que la veuve (plutôt petite, il faut bien le dire) le laisser frotter par mégarde sur les pavés

La splendeur Lorraine en marche quoi !
Sérieux, on ne rit pas ! Elle s'était habillée comme pour une grand messe notre Pétronille ! Elle avait mis sa toque et tout et tout ...
On ne joue pas avec l'honneur des Lorrains et celui de Brisson était en jeu !


Clang ...!

Argh , ce bouclier ...
_________________
Pétronille veuve d'Astutus

Eragon.
[Les pucelles se rebellent]

Des duels cela n'arrivait pas tous les jours, surtout au Poitou. D'ailleurs pendant toute sa carrière de Héraut il n'en avait connu au aucun dans le pays des marais. Et des duels il y en avait pour tout, que ce soit pour laver l'honneur d'une famille mise à mal par un mariage pas très recommandable, sauver sa fierté qu'un impudent aurait pu mettre à mal... mais Eragon avait décidément du mal à se dire que l'on pouvait jeter le gant à la figure de quelqu'un pour défendre les querelles amoureuses des pucelles Pictaves.
Cependant le Trémouillois connaissait la baronne et était au courant de ses principes, en revanche son adversaire du jour lui était totalement inconnu, il avait juste utilisé quelques contacts impériaux pour vérifier sa noblesse de sang.. Brisson de Beauregard voila un nom qui en disait bien long.

Il avait donc prit la route avec son épouse depuis la Trémouille spécialement pour l’événement et ils passèrent la nuit dans l'appartement dont il avait fait l'acquisition dernièrement. La nuit fût paisible, mais ce n'était néanmoins pas une nuit que pouvait vivre une pucelle Pictave, car même si politiquement les avis étaient divergent entre la licorneuse et le Poitevin, le langage du corps lui était bien assimilé.

Et au petit matin c'est après un baiser chaste sur le front de la belle endormie qu'il se prépara et laissa un petit mot sur le lit lui signifiant qu'il allait arbitrer un duel et qu'elle pouvait le rejoindre si elle le souhaitait.
Bizarrement les duels se passaient tous au petit matin, comme si le petit brouillard matinal était la composante essentiel d'un tournoi réussi.
Enfin bref c'est les bottes aux pieds, un tabard fleurdelysé sur les épaules et à ses côtés un Poitevin version canine prénommé Vitéric que le Héraut arriva sur la place déjà très animée. Les deux protagonistes étaient en place éloignés d'environ 20 pas l'un de l'autre, et c'est donc en plein milieu que l'Errant se posta droit et fier. Puis d'une voix forte il énonça les règles du duel.


A tous! Je suis Eragon de Lisaran, Héraut du Poitou et officiellement représentant de la Hérauderie Royale dans ce duel.
Duel qui opposera la Baronne Oane de Surgères au noble de sang Brisson de Beauregard.
Je rappelle au témoin qu'en aucun cas ils ne sont autorisés à intervenir durant toute la durée du duel sans quoi la partie adverse pourra demander réparation et l'honneur sera entaché.
Deuxièmement, s'agissant d'un duel au premier sang le duel ne s'arrêtera que si le courroucé, à savoir la baronne Oane estime être satisfaite ou si bien sûr l'un des duellistes abandonne.

Et sollenellement en brandissant ses caducées.

Que le Très Haut tranche!

Trois pas en arrière et que le spectacle commence.
_________________


Héraldique Européenne-Gaso
Brisson.
Brisson, était aussi surnommés l’ex-lorrain, néo-pictave, coureur de jupon, Bribri, pisse-partout, monsieur bulles briseur de cœur des vierges de Poitiers, lapinou, pochtron, BB, goujat pour ne citer que ces surnoms… dont on l’avait déjà affublé depuis son arrivée. Ce qui, en deux mois, était déjà pas mal, faut bien l'avouer.
Pourquoi je vous en parle ? C’est simple… tout ces petits sobriquets étaient à l’origine de la raison de sa présence ici.

Je résume … ou disons que je vais essayer et vous faire la version brissonienne : Alors, Retour quelques jours en arrière. La nuit est déjà bien avancé sur la capitale et les braves gens sont déjà sous leur couette à ronfler ou à ronronner, Brisson rentre dans une de ces tavernes de la capitale, tout heureux de trouver là deux dames : l’honorable juge Oane et la carotte Camille.

Mais là, ca s’est rapidement gâté. Très vite… A peine a-t-il le temps d’ouvrir sa bouche pour saluer qu’il voit la rousse Camille se faire toute petite dans ses chausses. Là je vous le dit, mais ne le répétez pas : A ce sujet, Camille, elle est super douée pour se faire toute discrète d’un coup…genre la petite souris innocente à qui on donnerait le gruyère sans confession, mais c’est le signe qu’elle a fait une gaffe, une méga boulette dont elle a l’habitude du genre : la ‘pipelette’ s’est laissé aller la langue à débiter tout ce qui lui passait par la tête.

Et sans qu’il sache les raisons, il voit là, la baronne qui est aussi énervée qu’un taureau en rut ayant face à lui un troupeau de jeunes génisses se déhanchant en plein milieu d’un pré. Et je suis gentil de la comparer à un taureau, car en vérité quand la baronne a ouvert la bouche, c’était pire qu’un dragon crachant des flammes de feu, qu’une vipère relâchant son poison… ou – osons… osons… – une vieille fille aigrie et fru déversant tout son fiel emmagasiné depuis belle lurette. Bien sur tout ceci ne sont que des exemples à prendre au deuxième degré, simplement pour vous imager dans quel état de fureur la baronne se trouvait quand le jeune homme est entré.

Donc, vous prenez les pires des surnoms et vous avez ce que Brisson entendit, alors qu’elle le foudroyait du regard et que la rousse continuait à faire sa petite timide en se planquant derrière une table.

La il s’est rendu aussi compte que la juge est fort cultivée... surement en rapport avec l'éducation des nobles familles.. nettement plus distingué que les familles ou les membres sont porchères de mère en fille. Elle connaissait bien son dictionnaire dans le sens que la liste des insultes et de tout les qualificatifs vulgairement élogieux aurait put s’allonger à l’infini… mais la baronne en furie y avait mis un terme brutal, par 2 baffes bien sonnantes, Une façon de prouver là qu’elle sait aussi s’exprimer bruyamment avec ses mains. Le Brisson en a gardé la marque chaude de 5 doigts sur la joue... ou plutôt sur les 2 joues. S’en est suivi une demande d’excuse… Brisson n’allait quand même pas riposter à son tour… parce que là, ca aurait fait mauvais genre… Bataille de taverne contre une baronne, et voila que je te file un coup de pieds dans le tibia, et que balance une chope, et j’enchaîne par coup de genou là ou ça fait mal etc… Nah… on se fait pas ça entre nobliaux et noblionnes. On règle tout ça entre hommes…. Par un duel.


La suite, c'était déroulé directement dans le bureau du comte, là ou les 2 protagonistes avaient déboulé le lendemain suivant l'altercation en taverne.


___________________________________________________________________________
[Retour en Arrière....
Au chateau, Bureau du comte, face à Datan assis sur son trône]


Brisson a écrit:
[le 12 avril, au premier cri du coq]

Le brisson poussa la porte du bureau du comte alors qu'il sortait tout juste d'une nuit agité suite à une rencontre assez tumultueuse dans une taverne la veille. De ces rencontres ou le ciel s'obscurcit d'un coup et dont les éclairs électriques prêt à claquer dans l'air, présagent les tempêtes et les orages... violents, très violents. Sauf que là, ca ne serait pas les arbres qui allaient être arrachés à la terre, ni les branches coupés mais....

Votre grandeur.... Excusez moi humblement de vous déranger pour une toute petite affaire.
Mais par respect pour vous et l'autorité que vous représentez, je viens vous demander une autorisation ou plutôt une faveur.

Votre juge, la baronne Oane et son caractère m'ont gravement offensé en taverne.

N'ajoutant nul autre commentaire ou qualificatif sur le dit caractère de la baronne. Persuadé que Datan comprenait sans trop avoir besoin d'expliciter en long, en larges et en travers.
Pour une raison aussi peu claire que les marais potevins, à peine que j'avais poussé la porte et posé l'orteil dans la salle que cette furie furieuse m'a agressé avec verve d'abord en me traitant de divers noms d'oiseaux que je préfère taire tellement ils sont ignobles et fallacieux.... pour finalement lever la main sur moi, si fort que ma joue s'en souvient deux fois.

Alors qu'il sent encore sur ses joues la chaleur des doigts de la baronne. Le coup droit encore mémorable mais surtout.. Quel revers! Oulaaaa

Je ne vous demande pas si tel comportement est digne d'une membre du conseil.
il secoue la tête énergiquement, puis continue
Car je conçois que chacun puisse avoir ses humeurs
Là aussi, Il se retint d'ajouter le moindre commentaire sur les humeurs de la baronne.
Même si on on s'attend à un peu plus de tempérance de la part de la prime représentante de la justice comtale.
Peut-être qu'aussi en cette soirée, elle avait quelques raisons de fêter et qu'elle a levé la bouteille avec un peu trop d'enthousiasme.
Cela peut arriver à tout le monde... dans un moment d'égarement. Tout cela, j'en conviens.

Il sourit au comte, ne doutant pas qu'il lui soit surement déjà arrivé de lever le coude plus haut que raisonnable.


Donc, après avoir été attaqué sans raisons, j'ai demandé des excuses... évidemment...

Il porte la main droite sur son thorax... à lui, pas celui du comte. et s'incline un petit peu vers l'avant.
J'ai même eu a politesse de lui faire remarquer qu'elle était chanceuse d'être une femme, sinon... mon arme serait déjà sortie du fourreau, pour régler cet affront entre hommes.
Et comme toute réponse, Votre baronne Oane est montée sur ses grands chevaux et a jeté son gant à terre, sur mes chausses d'ailleurs.

Sachez votre grandeur, qu'il n est point dans mes habitudes de me battre contre les dames... mais là... vous devez comprendre que je ne peux pas laisser mon honneur être ainsi entaché, surtout que la scène était publique.

Et je ne vous parle même pas des autres rumeurs qu'on m'a dit qu'elle faisait courir sur moi...
complètement fausses d'ailleurs.

Il prend une pause, n'ayant pas trop oublié quelques menus détails, puis il enchaîne sa conclusion:

Votre Grandeur, Voulez vous m'accorder... le droit de duelliser avec votre juge?

Et voila! La demande était faite... il ne restait plus qu'à attendre la réponse positive pis choisir les armes et la date du rendez-vous.

Ouais bon... Le Lorrain avait quand même un peu les chocottes - Puis aux premiers sondages, Oane est donné largement gagnante. - , mais il ne se défilerait pas et il ne pisserait pas dans ses braies. Question d'honneur.

Au pire... ben... il mourrait avec comme dernière vision la lame d'une baronne se plantant sauvagement dans son ventre ou lui tranchant la gorge. Après tout, c'était une fin comme les autres. Quoique, la baronne avait suggéré de prendre la hache comme arme, et ça... c'était violent quand même. Enfin... peut-être voulait elle gagner un surnoms du genre 'Oane la barbare'






Oane a écrit:
Ventrebleu où est-il ?
Ah le voila... Le rustre de bas étage. Le goujat !


*Oane pose son regard bleu de braise à la ronde puis aperçoit le comte Datan médusé face à "BB" à qui elle jette un regard de dédain absolu avant de se tourner vers le comte de Poitou vibrante de colère*

Mon cher Datan, vous n'avez pas idée de ce qu'abrite nostre bonne ville en son sein...

*Oane se signe *

Non content de pisser sans vergogne du haut des remparts, de me montrer ses ....

*force rougissements mais comme elle est déjà rouge de colère *

breloques,

d’être ivre mort du soir au matin, de vomir sur mes chausses, de finir par être incapable de monter la garde tout autant que les escaliers et de m'obliger ainsi à un long et difficile trajet nocturne qui plus est avec lui et son ignoble odeur sur le dos

le voilà qui fait fuir la gente féminine du Tout Poitiers.
Une épidémie vous dis-je !
Elle prennent leur jambes à leur cou.

Allez savoir quel outrage il leur fait subir...

On m'a parlé de doigts... de baiser que sais-je encore ?
Des toutes jeunes filles ...


La dernière pucelle, orpheline de surcroît, outragée par son comportement aguicheur puis dédaigneux, le coeur à l'agonie m'a demandée dans un dernier souffle d'espoir de la sauver des affres de son mal d'amour pour cet être sans coeur qui se plait à jouer avec les damoiselles de nostre capitale... Certes en des termes étranges, j'en conviens ...


* silence habité... elle songe avec horreur encore à la perspective évoquée*

Néanmoins, j'ai compris le message et me ferai la chevaliere des pucelles éffarouchées de Poitiers.

C'est pourquoi, je lui ai jeté le gant et que je vous demande vostre Grandeur d'autoriser cet .... "homme" à respondre de ces actes dans la lice.

Que la main du Très Haut punisse l'égaré
S'il perd, il devra vivre comme un moine jusqu'à son mariage




Datan a écrit:
Datan écouta attentivement les deux conseillers s'exprimer et secoua la tête plusieurs fois.
Franchement, vous croyez que j'ai autre chose à faire que de devoir m'occuper de la tenue des conseillers comtaux ?

Sieur Brisson, votre comportement est inadmissible et le duel aura bien lieu.


Puis, se tournant vers Oane :
Ma chère malheureusement, il vous faudra trouver un de vos gens pour effectuer le duel, car vous ne pouvez ainsi vous mesure à un roturier non vassal du Poitou. Il vous faudra vous faire représenter.

Faire partie du conseil comtal signifie que nous devions être exemplaire dans nos comportements comme dans nos paroles. Alors un peu de tenue je vous prie.




Oane a écrit:
Depuis peu les coutumes héraldiques ont évolué et le sire Brisson de Beauregard, fils de noble, peut à la fois jouter et combattre en duel selon nostre bien aimé Hérault Eragon. En conséquence de quoi, le duel aura bel et bien lieu et je serai ma propre championne, celle des pucelles dont les comportements outrageux te versatiles de sire Brisson a fait tanguer la vertu et briser le coeur.

Puisque vous avez d'autres chats à fouetter que de venir à mes côtés pour me soutenir en cette affaire où la colere divine portera mon bras, j'ai demandé au sire Eragon d’être nostre témoin, puisqu'il en connait les règles.


Oane note la pâleur cadavérique du lorrain même son nez d’habitude toujours rosé... pour dire !

Le duel sera au premier sang ne palissez pas sire brisson...




Datan a écrit:
Alors qu'il en soit ainsi.

Son ton fut dur, mais il ne pouvait montrer ses sentiments réels.
Il sortit en bousculant le jeune homme et lui sifflant aux oreilles :

Si jamais le sang d'Oane coule, je vous promets que vous aurez affaire à moi.




Brisson a écrit:
Le duel sera au premier sang ne palissez pas sire brisson...

Provocation de la baronne. Certainement pas la dernière... C'est clair: Le duel commence déjà, tel un combat ou les adversaires vont d'abord chercher à s'intimider avant d'en venir aux coups.
Mais même si il sent la peur couler sur son front et trembler dans sa main, il ne veut rien laisser paraître et ne se défilera pas, ça... jamais!
Sourire en forme de rictus au coin des lèvres, il rétorque.


Le sang... le sang pur d'une vierge... Allons baronne...

Il releva le menton en direction d'Oane et la toisant du regard.

Vous devriez plutôt craindre que sa vue attise le prédateur face à une proie affaiblie.

Suivi un petit rire nerveux, alors que le comte qui passe en avant de lui aurait écrasé son orteil, si le jeune homme n'avait pas retiré son pied assez vite du chemin.

Datan a écrit:
Alors qu'il en soit ainsi.


Voila... les dés sont jetés, et Brisson se retrouve tel César après avoir franchi le rubicon, jouant sa vie et son honneur contre la Baronne De Surgère et son glaive de la justice. Car oui... il ne se faisait pas trop d'illusions. La championne des 'pucelles de Poitiers' allait sans aucun doute le massacrer et il n'espérait pas vraiment sa pitié...
Tout était d'ores et déjà réglé: Le comte était d'accord et la baronne avait même déjà trouvé le témoin-arbitre.

Et pour couronner le tout... les quelques mots de Datan en disaient long. Si par hasard, il en réchappait ou si son épée effleurait trop profondément son adversaire, nul doute que le comte ou un prétendant de la baronne prendrait le relais pour lui faire chèrement payer chacune des gouttes de sang ou ecchymoses bleutés qu'il laisserait sur la peau de la baronne.


Il sortit à son tour du bureau et attendit de faire quelques pas pour avaler difficilement sa salive. Puis Brisson s'en alla rédiger quelques lettres, au cas ou... il ne s'en remette pas.












J'ai l'accord des joueurs pour retranscrire leur RP du chateau.
--Jehan_tohnne
100 écus... pour une chanson. 100 belles pièces d'or pour composer et chanter...
Jehan Tohnne était troubadour de profession et avait signé son premier contrat.
Et ouais, chanteur à contrat... la belle vie et une bonne affaire, surtout que l'employer avait quand même été généreux. Au fait, ne cherchez pas à savoir qui est ce mystérieux commanditaire, je ne le dévoilerai pas.
D'ailleurs même sous la torture Jehan Tohnne ne dirait rien. Pour 100 écus, tu fermes ta gueule et tu ne poses pas de questions... tu les prends, tu composes la chanson en prenant bien en compte les consignes. Bizzness is bizzness...

C'est au bout de quelques jours de durs labeurs, des pages de sueur et après quelques tonneaux de bière, que Jehan avait donc mis la note finale à sa composition... Puis le jour D du duel, il était parti à travers les rues de la capitale en sifflotant - histoire aussi d'attirer la foule - jusqu'à l'arène de combat et là... le chansonnier attendit juste avant le début du duel pour laisser sa voix mélodieuse envahir les lieux, accompagné de deux complices... un qui gratte son instrument à corde, et l'autre pour souffler dans sa flute.




Elle a mis ses collants de justicière
Elle se donne des grands airs de vierge guerrière
Moi je prétends qu’elle cherche le prince charmant
Cheveux aux vents, la pucelle l’imagine c’est si excitant

Supportez la frustrée
C’est presqu’ une vieille fille
Être une vierge à Poitiers tu sais c’est pas si facile
Supportez la frustrée
C’est presqu’ une vieille fille


Et c'est à cet instant que la chorégraphie débute, toute simple au début...Mais laissez lui le temps de se donner un peu de courage.
Petit par sur le coté, on fait un sourire aux dents blanches vers les damoiselles dans l'assistance - parait que c'est super important de sourire quand on chante - avant de poursuivre...



Quand sonne minuit, elle rêve de son corps
Dans un beau duel ou un souffle la mord
Pour qu’il mette un terme à son long carême
Et que Brisson lui rompe son hymen


Il tourne lentement sur lui même en levant le bras droit, le poignet dressé et son indez qui balaye l'espace en avant de lui. jusqu'à ce qu'il arrive à pointer la juge pis, juste avant de continuer la chanson, sa main se rabaisse brutalement, dans un mouvement théatralement exagéré.

Supportez la frustrée
C’est presqu’ une vieille fille
Être une vierge à Poitiers tu sais c’est pas si facile
Supportez la frustrée
C’est presqu’ une vieille fille

La première image qu’elle a vue de lui
C’était sur les remparts, et elle en a rit
Avec tel attirail, au premier abord
Le lorrain n’est pas prêt pour battre des records



Il laisse s'écouler quelques secondes... avant de reprendre le refrain... se voyant déjà rendu méga célèbre avec sa chanson, son tube, le futur succès de l'été à Poitiers, chanté dans tout le Poitou, entonné à travers les royaumes... La litanie des vierges pictaves... oh yeah!

Supportez la frustrée
C’est presqu’ une vieille fille
Être une vierge à Poitiers tu sais c’est pas si facile
Supportez la frustrée
C’est presqu’ une vieille fille


Le bout le plus difficile de la chorégraphie... Attention: 1...2...3... Jehan qui tourne le dos aux duelliste pour mieux voir la foule, lève ses deux mains au desus de sa tête, puis au moment de les joindre, exécute un périlleux déplacement de son bassin.... hop... on remonte le popotin. Super déhanchement, réussi. Face aux remparts, il redescend ses mains juste au dessus de ses épaules pis, avec ses pouces il désigne en arrière de lui. Juste à temps pour enchainer... sans oser mimer la scène des remparts.

S’il boit beaucoup et s’il est souvent saoul
Le lorrain n’est pas juste qu’un pisse-partout
Elle saura qu’il est aussi fier combattant
Prouvant qu’être puceau n’est pas être impuissant


Il achève... Pfiouuuu
Il ne reste plus qu'à reprendre plusieurs fois le refrain, ce qu'il fait avec tout son coeur et se tournant vers son premier public, prêt à recevoir quelques tomates pourries, des fleurs printanières ou des paires de braies jetées par des jouvencelles déchaînées, il enchaîne:



Supportez la frustrée
C’est presqu’ une vieille fille
Être une vierge à Poitiers tu sais c’est pas si facile
Supportez la frustrée
C’est presqu’ une vieille fille


* Solo sifflet *

♬ ♬ ♪ ♬ ♬ ♩ ♬ ♩ ♪ ♬ ♬ ♩

♬ ♬ ♪ ♬ ♬ ♩ ♬ ♩ ♪ ♬ ♬ ♩♬ ♬ ♪ ♬ ♬ ♩ ♬ ♩ ♪ ♬ ♬ ♩

Supportez la frustrée
C’est presqu’ une vieille fille
Être une vierge à Poitiers tu sais c’est pas si facile
Supportez la frustrée
C’est presqu’ une vieille fille


♬ ♬ ♪ ♬ ♬ ♩ ♬ ♩ ♪ ♬ ♬ ♩

Et Jehan tout fier de terminer là sa chanson, honorant ainsi le contrat passé avec son mystérieux mécène s'en alla, se dandinant pour prendre place et assister au duel, par prudence, le plus loin possible de la juge. Parce que la liberté d'expression n'est peut être pas encore vraiment inventée...

Olianna
Oli, centurion mascotte de la grande, noble et belle légion poitevine, brunette aux yeux verts, de passage à Poitiers pour le glorieux combat des légionnaires……… vi vi, c’lui-là même qui déplaçaient des foules en délire, aux yeux écarquillés devant les prouesses de ces valeureux combattants et leurs torses dorés, musclés, couturés, balafrés…….soupirs……… heuuuuuuuu était-ce le bon endroit pour évoquer ces visions ????? Enfin bref, Olianna visitait la ville et ses belles tavernes.

Elle avait fait des rencontres fort agréables, chaleureuses, et s’était liée d’amitié avec de charmants Pictaves, notamment un jeune Sire apparemment fort prisé de la cité, répondant au doux nom de Brisson. Il va sans dire que le primordial sujet de conversation dans ces lieux de débauche, était celui du duel qui opposerait ce très plaisant sire Brisson à l’implacable justicière des pucelles poitevines dame Oane, qu’Oli n’avait malheureusement pas eu le plaisir de rencontrer, cependant la mère de cette dernière n’avait pas manqué de louer les grandes qualités vertueuses de sa fille. Grande, belle et noble mission que dame Oane s’était fixée là. Toutefois d’après ce qu’elle avait pu en voir, la mission fixée, à savoir corriger l’impudent, était bien moindre que de tenter de maintenir dans le droit chemin les aimables pucelles.

Elle était un peu perdue, quand une voix charmeuse la guida vers l’arène où le duel devait se tenir. Il y avait déjà du monde, pensez-donc ! un duel au premier sang en plein cœur de Poitiers, entre une justicière baronne et un joli cœur invétéré, cela ne pouvait qu’attirer des foules éprises de justice et assoiffées de sang.

La dame, drapée dans sa fierté et harnachée dans son armure rutilante, attendait le début des hostilités tandis que le sire Brisson, les jambes un peu arquées……. pourvu qu’il ait bien tout fixé…. lequel avait quand même subi l’affront qu’il désirait laver dans le sang, se tenait face à elle.

Un petit vent frais balayait la place soulevant une légère poussière qui s’envolait sans bruit vers le ciel immaculé, faisant rouler au sol, quelques herbes folles. Un volet lentement grince, une porte brusquement qui claque, un enfant qui hurle et le décor est planté. La place semble s’être tue, étrangement, pour ne pas troubler ce face à face, Yeux dans les yeux les duellistes s’évaluent, se jaugent, s’estiment. Les mains le long du corps, prêt à saisir la cro……… la poignée de leur épées, ils attendent le moment M, l’instant I , la seconde S, scientifique.

Avec une maitrise remarquable due sans nulle doute à ses origines lorraines et au pouvoir de certains alcools distillés dans ces régions de l’Est et qui, sitôt qu’ils parfument les premiers biberons, vous apprennent la maitrise de soi face à tous les affronts, le Sire Brisson avait été stoïque……… surement Oli n’y était pas cependant elle se demandait bien pourquoi la Baronne vengeresse s’en prenait , avec un tel acharnement, à ce charmant garçon, qui, excepté se soulager du haut des remparts, devant les yeux hagards d’une pucelle effarouchée, ne ressemblait guère à un don juan tout du moins débridé.
Oli se prit même à faire des rimes :
« Mais quel beau garçon, en âge de découvrir la vie,
ne tenterait point de se faire des amies, si le cœur lui en dit.
A ces belles demoiselles, qui se disent pucelles,
de protéger leur vertu contre tous les abus. »

Certes des rimes de légionnaires, cependant les termes pour une fois étaient des plus courtois.

La mascotte en vint alors à se poser certaines questions, quant à cet acharnement, qui la firent sourire, quand son regard se posa sur Camille, la gentille rouquine Camille, celle par qui tous les tourments arrivent, enfin selon les bruits de taverne. Oli la trouvait charmante quant à elle. Donc la jolie rousse s’activait à organiser les premiers secours, quand un bruit de patins martyrisant le sol de la ruelle, la fit se retourner pour apercevoir dame Pétronille qui arrivait au grand galop pour, elle aussi, porter secours et assistance à son protégé, en cas de nécessité, armée de sa grande et belle épée et d’un écu rutilant.

Oli se dénicha une place de choix pour observer le duel tant attendu qui allait faire couler, plus d’encre que de sang, du moins l’espérait-elle du fond du cœur. Elle avait promis au sire Brisson de venir le soutenir et ne pouvait en aucune manière, autant pour l’honneur que par amitié envers Brisson, passer outre cette promesse, avant de s’en retourner à Thouars.
Brisson.
Eragon. a écrit:
...s'agissant d'un duel au premier sang le duel ne s'arrêtera que si le courroucé, à savoir la baronne Oane estime être satisfaite ou si bien sûr l'un des duellistes abandonne.


Renoncé...Abandonné?
Jamais...

Alors, il se battrait jusqu'à ce que la grande pucelle de Poitiers soit pleinement satisfaite ou capitule sous les assauts du Lorrain et le regarde en criant 'pitié' de mettre fin à ce supplice. Mais entendons nous, il ne croyait guère en ses chances de victoire dans cette lutte. La baronne allait le pourfendre de son épée et allait se servir pour déjeuner quelques rondelles de saucibrisson... le fameux saucibrisson d'Oane.
Ah tiens! il parait que c'est bon entre deux... 'tranches' de pain. (Note de l'auteur: Je préfère éviter d'utiliser un autre terme boulanger qui pourrait porter à confusion.)

On poursuit: Alors, Brisson s'était un peu entrainé à manier l'épée avant le
combat. Il avait aussi cherché conseils auprès de quelques personnes, mais sans oublier que même si il arrivait à percer la garde de son adversaire et qu'il fasse mouche, et bien... au moindre sang, le comte, Datan lui couperait les oreilles. L'avertissement avait été clair.

En taverne, il avait même croisé Lady, la mère de la baronne et lui avait présenté ses excuses, par avance... du mieux qu'il le pouvait et ce ne fut pas aisé. Se trouver face à face avec la mère de la furie contre qui il devait croiser le fer avait nécessité un peu de tact... Il avait commencé par lui expliquer qu'il avait...un rendez vous avec sa fille. Rendez-vous un peu particulier, mais bon... c'était pas vraiment faux et ça permettait d'engager agréablement la discussion sur l'épineux sujet du duel. Finalement, Lady, sembla bien accepter la chose... et elle autorisait même Brisson à se permettre une petite estafilade au visage de sa fille... mais pas plus, sinon... Il aurait affaire à Lady.

Ah ouais... il parait même que la Baronne se plait à émasculer les hommes. C'est ce qui se raconte... Et ça expliquerait aussi qu'elle ait conservé sa pureté intacte.
Mais pour ça, il avait trouvé la parade et prévu sa coquille. Un Brisson averti en vaut deux.

Bref... ce duel présageait plutôt mal... soit il perd et... euh... nah! On oublie cette possibilité! J'ai déjà dit qu'il était hors de question que Brisson abandonne! Soit il touche et fait couler le sang de la vierge mais là... les ennuis ne feront que commencer...


Eragon. a écrit:
Que le Très Haut tranche!


Note humouristique du héraut ? Fallait il voir là un signe que le Très Haut était gourmand et réclamait lui aussi sa tranche de saucibrisson.

Il ravala sa salive et posa la main sur la garde de son épée, encore rangée dans son fourreau. Ses doigts enserrant nerveusement celle qui allait sa plus fidèle amie dans les minutes qui s'annonçaient. Son bouclier était fermement cramponné entre ses doigts, déjà prêt à recevoir le premier coup avant même que la baronne ait bougé le moindre sourcil. Il commençait à sortir lentement son arme, laissant la lame lancer quelques éclats au soleil, quand une clameur porté par le vent lui fit tourner la tête et tira un sourire sur le coin de ses lèvres. Les notes de musique et la voix du troubadour arrivaient à point nommer... lui laissant l'espoir que la petite ritournelle pourrait déstabiliser un peu la baronne. Après tout... c'était pas vraiment interdit de payer un chansonnier pour 'encourager' son adversaire!? Je sais... vous allez dire que c'est limite fair-play, mais à défaut de gagner le combat par l'épée, Brisson escomptait bien avoir là une petite vengeance sur celle qui l'avait traité avec tant de quolibets.

Le sourire se fit plus grand sur le visage du lorrain, pendant que ses yeux balayent le visage des badauds venus assister au 'spectacle'. Étaient ils là comme simple spectateur ou pour encourager un des duellistes ? Son regard s'attarda un peu plus longuement sur une tête rousse, celle qui était l'instigatrice de ce 'complot' et avait plongé son 'ami' au coeur de l'arène pour le livrer entre les griffes de la juge-justicière. Il fut aussi content de reconnaître Line, Aléa - des blondes qui viennent assister à son massacre!? - et la légionnaire Olianna qui étaient présentes. Au loin... un chignon accourait vers la place, telle l'oriflamme de la cavalerie Lorraine, Pétro arrivait.

Lentement, la lame du Lorrain finit de glisser hors de son fourreau. Ca y est..les choses sérieuses commençaient. Il durcit ses yeux pour que l'angoisse ne s'y lise pas, remonta en avant de lui son bouclier, première défense qui parerait les coups de la barone. Il avait revéti une armure de cuir, certes moins protectrice que d'autres, mais plus légère et dont la souplesse lui donnerait plus d'aisance dans ses mouvements. Un bandeau noir dans les cheveux pour éviter qu'un coup d'épée lui retire une mèche et coquille toujours en place, il se sentirait presque invulnérable.

Quelle chance a-t-il de vaincre dans ce combat entre la Pucelle de Poitiers, la sainte vierge des nitouches contre lui, devenu à ses yeux, Brisson...


Alors Baronne Oane, prête à affronter votre cauchemar, Brisson... l'incarnation du mâle?

Ultime bravade avant que pleuvent les coups... Poussait-il le bouchon un peu loin ???

Camille
[Jadis, pas si loin que ça mais... une éternité quand même...]

Retour en arrière...
Faut bien reprendre depuis le début afin d'éclaircir le pourquoi du comment elle se retrouvait là la rousse... son coeur ballotant entre l'envie de le voir..souffrir... un peu, beaucoup,...passionnément.... longtemps... bref... jusqu'à la fin de ses jours. Ou voir la naissance de l'homme viril qui se cache encore dans le corps de ce jeune homme synonyme de jouvencelle... savez... genre... il est puceau lui aussi hein faut se le dire!

Qui sait si la baronne d'un coup de fourreau ne ferait pas ressortir sa virilité de ses braies afin de faire un homme de lui. Un vrai... de VRAI... z'homme de LUI...

Retournons donc à nos moutons... enfin à notre Brisson..

Tout commença depuis le début en fait...
Le jour de son arrivée en la capitale...
Un soir de fin d'hivers où le froid n'existe jamais dans le coeur des hommes.
Ben la naïve le croyait...elle.
Puisque en le regard du lorrain, elle avait cru percevoir une chaleur, un désir, une envie de faire plaisir... de découvrir... partager... toussa quoi.

Les 5 premières binious déjà... il lui avait parlé du désir d'engraisser une génisse afin de la ramener en Lorraine. Fonder une famille qu'il disait afin de rendre honneur à la sienne. Camille en était restée bouche la baie... déjà on pouvait percevoir la goujaterie qu'émanait cet homme. Maladroit, mufle, grossier, indélicat... en voulez vous en vaaa...la!

Puis une discussion...
Mini tempête enchaînant ce qui serait le début d'une incompatibilité irrévocable de personnalités entre eux...
Il était...noble.
Elle était... rousse.
Il était... issu d'une famille respectable.
Elle était... issue de nulle part.
Il était... bien éduqué enfin...
Elle l'était... plus que lui. (Surprenant hein!... mais c'était VRAI!)

Rien pour lui...!

Je passerai les détails sur le reste des anecdotes qui de soir en soir... effleuraient les oreilles de la rouquine. Pisseur des remparts... meurtrier des pauvres petites fleurs arrosées de ses bêtises. Buveur sans fond... acharné à voir le fond... Du tonneau. Beau parleur de ces dames... trop gentil, trop utopique, trop pleins d'humours, trop parfait quoi...enfin... on le pense au début hein... mais ensuite...

Faut pas oublier la petite chose qu'il avait fait découvrir à la Camille... petite chose à laquelle il lui avait fait voir des étoiles dans sa tête. Par un simple baiser... sur la joue accompagnée d'une histoire de lapinous... Ce qui explique depuis, le pourquoi elle ne l'a plus faut dire...(je parle de sa tête).

Puis vint le départ vers la Trémouille... ayayouille ça fait mal! Une amitié qui s'éloigne laissant naitre une correspondance entre eux. Correspondance menée d'une patte de maître par un pigeon possessif... le sien de lui. Qui lui vaudra le retour de la rouquine en la capitale afin de lui pointer son doigt sous le nez. Doigt blessé par la racaille qui l'avait mordu lors d'une mission de... déroule le rebord du parchemin...

Le lorrain accablé de regret se fit un doigt d'honneur à réparer cette mésaventure. Oh ça oui... Brisson la flamme dans le regard, d'un désir de faire plaisir...avait bandé... euh son doigt! Qu'il avait nettoyé auparavant avec tant de délicatesse... en y laissant la trace... d'un bisou guérisseur en règle.

Puis vint le même soir... une histoire de saints... troublante, charmante mais racontée avec tant de ferveur... pour ne pas dire 'fermeté' par l'orateur puceau qui jeta un trouble en la tête qu'elle n'avait plus. Brisson jouant de sa naïveté avait-il saisit cet occasion pour lui faire soulever son chemisier?....

OUI!!!! ... oh que oui!

Le malfrat!...

Devant tant de complaisance sur ce qu'il lui racontait, elle avait réellement cru qu'il avait rêvé d'elle la nuit d'avant. Décrivant sa révélation comme étant ... ses petits seins mais en plus grand. Camille outrée d'autant de confusion se devait de lui dire la vérité... Ce qu'elle fit muette, d'un geste très ... inattendu.
Soulevant sa chemisette...
Tandis que lui...
Timide, acharné....continuait de bander...
...son doigt.

Et puis ces derniers jours... là où l'obscur s'éclaircit afin de découvrir au grand jour le vrai de vrai de sa personnalité. Le presqu'homme à tout faire, commissaire aux mines, justicier des remparts qui fait le guet en taverne entre deux rondes de nuit... ou la tournée des tavernes entre deux guets de nuit... on ne sait plus trop. Elle ressentait la distance s'immiscer entre eux... Désespérée de ne plus savoir comment se tenir en sa présence....

Et c'est ce soir là... en entrant en une taverne... qu'elle eut droit à la grand vérité... fausse ou pas. Celle à laquelle que le Brisson. savait parler aux femmes, leurs donner faux espoirs de se revoir soir après soir... Celle où le Brisson. se faisant discret du jour au lendemain... était le signe d'un geste irrévocable. Celui qui laissait entendre qu'il s'était lassée de vous et avait trouvé une autre proie.

Paroles que la rousse s'empressa de raconter à la baronne... le coeur brisé...paroles d'une rousse pleines d'amertumes qui lui fit dire en un élan désespéré......

«'- Baronne vous devriez l'épouser.... Il serait entre bonne main et moi libéré de mon chagrin!'»

Paroles idiotes j'en convient... mais ô combien fatales pour...lui. La Camille venait de péter sa bulle comme on dit... Et Monsieur Bulles quant à lui, choisit ce moment là pour faire son apparition... oulà! La colère de la baronne lui donna le droit de recevoir un gant au visage, ensuivit de deux baffes biens sonnantes ainsi que quelques noms d'oiseaux... d'insultes, de reproches...de tout.

Mais en plus pire hein!

Voilà le pourquoi du comment... de ce duel.

Et la rouquine... assise sur le rebord de sa charrette... évitant les regards, se sentait toute petite dans ses chausses. Accablée de regrets... ne savait même plus ce qu'elle voulait.

Brisson mort.
Brisson vivant.
Brisson comme il est simplement.
Coquille entre ses jambes...
Un regard d'huitres...

Prêt à affronter le pire.
Pour qui sait peut-être connaitre le meilleur ensuite...

_________________

La vie est une étoile filante
On la regarder passer
On sourit... on regrette...
Mais jamais on n'oublie...
--Raoul_questadi
Raoul Questadi grimaça en entendant son collègue enfin si l'on pouvait appelé cela un troubadour et un sourire étira ses lèvres fines. Enfin, un peu de concurrence le stimulerait ...
Cela faisait des années que la De Surgères était son mécène et qu'il vivait dasn les aises à Surgères, l'ostel sis en la capitale, en plein centre, non loin de la Grand place ou se déroulait présentement le duel. Oui, Luçon était par trop marécageux pour lui pour qu'il y accompagnât la baronne- traduisez, pas de taverne, pas de femme, en somme l'ennui total- . Néanmoins, il se devait de la suivre dans ses différentes missions guerrières pour conter ses hauts faits. Quel plus grand honneur pour un troubadour que de conter les grandes batailles et les belles victoires des Grands de ce monde ?

En ce jour, Raoul était donc fin prêt, à l’affût de bons mots, et s’apprêtait à chanter à la gloire de la baronne, à célébrer la victoire de la championne des pucelles poitevines sur le mirliflor lorrain qui cherchait selon la rumeur citadine à s'emparer de leur vertu. Turlututu ! Raoul se marra tout seul tout en regardant du coin de l'oeil la baronne et le fameux dandy qu'elle décriait avec tant de ferveur. Il avait l'air d'un gamin tout juste sorti de l'oeuf avec sa touffe sur la tète et il semblait trembler un rien dans ses braies. Tu parles d'un bourreau des coeurs ! d'un dépuceleur ! Le troubadour se dit que la baronne abusait surement, ou plutôt n'abusait pas assez de substances ravigotantes tout autant que salutaires pour l'humeur, contrairement à lui qui en connaissait un rayon, peut- être devrait-il faire son éducation à la baronne ? oue enfin si Son Infini Garnduer de pere le chopait, il risquait l’émasculation, la roue et le fouet renies, trop pour un seul homme fut il troubadour émérite et libertin- pour voir en ce jeune homme un saligaud. Enfin allez savoir peut-être que comme elle le disait, l'homme cachait sous son masque un voyou, un briseur de coeur. Enfin, il en savait assez sur les grieffes de la De Surgères envers le jeune dandy et les "on dit"pour donner le la à son collègue.


Comme y'aura Renaud et Renard
Y'a le Brisson et le Briscard,
Le Brisson ne boit que de l'eau
L’Briscard carbure au pinard,

Un côté blanc, un côté noir
Personne n'est tout moche ou tout beau,
Moitié ange et moitié salaud
Et c'est ce que nous allons voir.

Messire Brisson et l’vil Briscard

L’Briscard est un sacré soiffard
Le Brisson est sobre comme un Lapinou,
Quand le Brisson rejoint ses remparts
L’Briscard s'écroule au fond du trou

Le Brisson s'efforce, c'est son boulot
De défendre tous les pictaves
L’briscard boit l’pinaud au goulot
L’soir écume dans toutes les tav’

Messire Brisson et l’vil Briscard

L’Brisson a la toison en pétard
Mais il porte l’uniforme haut
L’Briscard pisse du haut des remparts
Et montre son cul aux badauds

L’briscard vomit sur les chausses
Et de toute aide se gausse
Préfère s’enfermer dans sa misère
Que d’rendre l’mouchoir à la Surgères

Messire Brisson et l’vil Briscard

Le Brisson se méfie des beaux minois
Et des mots creux qui rendent idiot
L’briscard les allume, fait feu d’tout bois
Pour leur briser l’coeur en morceaux

A la pointe du doigt blessé
Le Brisson souffle un baiser
Tendre comme un agneau
Parait qu’il est puceau

Messire Brisson et l’vil Briscard

L’Briscard ne jure que par un saint
Hans Silli khon qu’adorent les belles
et le prie avec les mains
surtout si la joliette est pucelle

A la pointe de son épée
L’ Briscard n'a que le chagrin
A offrir aux belles pépés
Qui lui offre d’unir leurs destins

Messire Brisson et l’vil Briscard

Le Brisson conseille l’comte Datan
Qui du Poitou tient la barre
Il se montre plein de talents
D’intelligence, il n’est pas avare

L’briscard désabusé, se barre
Se contrefout de ce bazar
Le Poitou peut crever bientôt
L’briscard s'en réjouirait plutôt

Messire Brisson et l’vil Briscard

Le Brisson mérite les bravos
Car en amour et c'est sa gloire
Il est doux et encore puceau
Prêt pour une éternelle histoire

L’Briscard se frotte à toutes les peaux
N’a que des aventures d'un soir
Avec des canons, des cageots
l’Briscard s'rait-il un brin vicelard ?

Messire Brisson et l’vil Briscard

Qui du Brisson ou du briscard
Qui tombe à 20 ans bientôt
Prendra le dessus dans le gaillard?
La championne des pucelles
Veut couper les radicelles
Du vil Briscard et garder le bon
Pas le poltron-pochtron, le Brisson !

Messire Brisson ou l’vil Briscard
Ptronille25
[ça pue la mort ]

Essoufflée,Pétronille venait d'arriver sur le lieu du combat.
Jusqu'alors extrêmement confiante en l'issue du combat et malgré l'espoir d'une sainte intervention, elle avait senti son estomac se nouer à mesure qu'elle approchait de la rue où devait se tenir le duel. Il faut dire que, comme une sotte, elle avait oublié la veille de munir Brisson de cette médaille d'Aristote qu'elle lui avait promise. In-dis-pen-sa-ble pour se protéger lors d'un combat et avoir Dieu de son côté.
Elle avait donc accéléré le pas en traversant la ville, serrant dans sa main la médaille de baptême de feu son époux Astutus qui n'en avait surement plus besoin là où il était, sentant son anxiété monter.
L' odeur pestilentielle qui avait assaillie ses narines alors qu'elle passait devant le parc n'était pas pour la rassurer. Et la puanteur ne faisait que gagner en force à chacune de ses enjambées, ce qu'elle interpréta comme un signe funeste.
ça sentait carrément la mort, oui ! On eût dit que la Camargue rôdait à Poitiers et c'était mise en tête de suivre la veuve jusqu'au lieu du duel.


Tu ne l'auras pas... tu ne l'auras pas ! marmonnait Pétronille depuis 10 bonnes minutes à l'attention de la Grande Faucheuse, quand elle arriva à l'entrée de la rue.

La veuve s'arrêta net et posa son lourd bouclier au sol pour évaluer la situation.
Claaaaannnng
Le bruit du métal résonna longuement sur les murs, comme un glas macabre
Chbong ... Wirfff
ça, c'était Corniaud qui, malgré un freinage d'urgence, venait de s'emplafonner dans la ferraille avec un petit gémissement de douleur (mais discret, fallait pas qu'il se fasse repérer). Le petit chien s'éclipsa et alla se poster discrètement auprès des humains qui chantaient si bien, calculant qu'avec un peu de chance les troubadours se verraient offrir une chope de bière que la bestiole se faisait fort de leur faire renverser pour lamper le si délicieux breuvage.

Le petit chien s'éclipsa et la pestilence s'etompa. Pétronille respira un grand coup et fonça à grand bruit sur Brisson avant qu'il ne soit trop tard. Déjà , il avait tiré l'épée ...


Brisson ... Attend !

La lorraine lui enfila par la tête le lacet au bout de laquelle pendait la médaille du cher disparu et lui claqua un baiser d'encouragement.
Que Dieu te protège. Va maintenant ! Défend ton nom et montre leur à tous ce que lorrain veux dire.

Elle recula aussitôt pour sortir du champ et aller fièrement se présenter au Héraut du Poitou.
Je suis Pétronille, Seigneur Eragon, lorraine d'origine et témoin de ce duel à la demande du sieur de Beauregard.
Puis elle se plaça à son côté , raide comme un piquet, en ajoutant un peu gênée tout de même.
Faudra me dire ce que je dois faire, c'est mon premier duel

La veuve se tut et porta un regard anxieux sur la Baronne qui toisait son pauvre petit Brisson avec un regard ... un regard ... Brrrr, on aurait dit qu'elle allait le manger tout cru ....
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Pétronille veuve d'Astutus

Brisson.

Dans un duel, on s’attend à avoir ce petit moment de calme serein juste avant l’affrontement et que résonnent les chocs des armes avec fracas. Celui ou le temps semble s’arrêter et ou les deux adversaires peuvent se toiser du regard dans un silence respectueux. L’instant solennel où ils prennent quelques secondes pour songer à ce qui les attend. Vous savez… le petit vent qui balaye la place dans un léger tourbillon de poussière, les lapins qui se cachent les yeux avec leurs oreilles, le bruit d’une feuille qui tombe en tourbillonant sur le sol, le frémissement d’une mèche de cheveux, tout ça... le calme avant la tempête.

Normalement…

Là… ça ressemblait à un duel mais en plus bordellique. Limite match de soule, avec les spectateurs - surtout des ...trices - qui prennent place, l’arbitre au milieu – pourvu qu’il ne se prenne pas un coup égaré, les chants entonnés par les supporters, et Pétro arrivant telle la mascotte fétiche du lorrain - Il ne lui manque que les pompons. D’ailleurs ça ne déplaisait pas à Brisson, car tout cette joyeuse anarchie lui rappelait un peu son duché natal et l’ambiance bonne enfant qui y régnait dans sa jeunesse. Alors que la baronne était surement habituée à des échanges cordiaux et des passes d’armes plus en règle là, le Beauregard se sentait comme un poisson bullant et barbotant dans l’eau.


Quand dame Pétronille traversa la place pour lui porter la fameuse médaille-relique de son défunt mari Astutus le rusé, Brisson se sentit le coeur fier. Sa logeuse était sa plus fervente supportrice dans ce combat inégal et l’avait encouragé depuis le début, lui rappelant à quel points ses parents seraient fier de voir leur petit Brisson ne pas se laisser impressionner par la baronne.

Après qu’elle lui ait passé la médaille protectrice autour du cou, il lui rappela à voix basse et émue, ses derniers voeux.


Vous n’oublierez pas, dame Pétronille, si je meurs ou si il m’arrive un grave accident * il frémit en jetant un coup d’œil vers la baronne-émasculeuse d’hommes * Vous écrirez à Mère pour lui dire Ô combien fort que je l’aime.


Une question lui taraudait quand même l’esprit : Astutus, quand il était mort des suites d’un duel contre un baron… portait-il oui ou non la médaille sacrée?

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