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[RP] Tout a commencé le jour où...

Trann
Moi c'est Trann... Oui je sais, je vous plais déjà.

Ce n'est pas mon vrai nom, mais en cet instant, cela n'a pas vraiment d'importance. Présentement, je suis agrippé à un toit de Mende, les pieds ballants dans le vide à 4 mètres de hauteur, tandis que mes deux "acolytes" sont en train de prendre la fuite en m'abandonnant lâchement à mon sort. Sort qui ne risque guère d'être enviable dans les jours à venir, vu que je viens de tenter de cambrioler la demeure mendoise d'Actarius de Tournel, vicomte, baron, grand officier et Pair de France.

Tout cela aurait pu bien se passer, je me voyais déjà riche, à m'enfuir du Languedoc avec quelques milliers d'écus en bijoux et autres pierreries. Mais présentement, mes doigts glissent sur ce toit humide, et je suis en manque d'imagination.

Tout a commencé le jour ou j'ai recruté en étant bourré.


[suite à venir]
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Trann
[Tout a commencé le jour ou j'ai recruté en étant bourré.]

Note pour moi-même si je m'en sors vivant : ne jamais recruter en étant bourré. Ja-mais.

D'habitude je fais attention à ce que je bois, mais la bière languedocienne est traitresse. Ainsi sur le coup, lors de cette nuit très arrosée, le Renard et le Gros semblaient des acolytes tout à fait valides pour un cambriolage en règle de la demeure du Vicomte du Tournel. Pas question d'aller à sa vicomté ou sa baronnie, moi je me contente des maisons de ville, généralement désertées lors des levées de ban ou des croisades.

Moi j'aime beaucoup ces choses-là, les nobles se taillent avec toute leur smala, laissant leur demeure avec quelques soldats prompts à se saouler commodément pour oublier le temps qui passe, et cela rend les choses assez aisées.

Le Gros lui, serait dévolu à faire le guet. De toute façon, vu son tour de taille, je le voyais mal faire de la voltige sur les toits. Il vaut mieux etre maigre comme un clou et assez agile, comme moi, pour faire cela.
Le Renard lui, devait faire diversion pour les gardes de la maisonnée. Une chose assez simple, mais pour le coup, j'aurai plutôt du recruter une fille de joie, parce que le Renard avait pas fait trois pas vers l'entrée de la demeure qu'il s'était retrouvé assommé par le garde. Paye ta diversion.
Le Gros s'était mis alors à beugler, terrorisé. Paye ton guet.
Et moi, j'ai glissé sur ce toit humide et pas vraiment brûlant, et seul un réflexe salvateur me permit de me rattraper à quelques tuiles pour éviter de faire une chute mortelle.

Et comment en suis-je arrivé là ?

Tout a commencé le jour ou je suis devenu cambrioleur.

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Trann
[Tout a commencé le jour ou je suis devenu cambrioleur.]

Je me rappelle avec clarté de ce jour... Il faisait mauvais temps, et soudain les nuages se sont écartés, une gloire m'a auréolé, et Dieu m'a pointé du doigt en disant "Tu seras cambrioleur mon fils !"
Alors bon, je n'ai pas eu trop le choix...

J'ai le sentiment que vous n'y croyez pas trop... Hum... C'est vrai que ça ne s'est pas vraiment passé comme ça... J'en avais juste marre des petits gagne-pains, vol à la tire, tricher au ramponneau, je m'étais dit que j'étais destiné à mieux !
Et puis j'ai plein d'atouts en ma faveur ! Mon génie légendaire, ma maigreur qui me permet de me faufiler partout, ma souplesse qui fait que certains jours j'ai presque la tête dans le ... euh... enfin vous aurez compris, et... mon orgueil démesuré. On ne se refait pas.
Je suis très doué de mes doigts... pour crocheter les serrures évidemment, et de ma langue, pour blouser les gardes et me faire passer pour un simple domestique, voire parfois un gigolo, même si je n'ai jamais pratiqué ce métier, j'avoue que là, c'est pas mon truc.

Attendez un peu, je me raccroche un peu à ce toit. Voilà...

J'admets que j'aurai du mieux choisir ma cible sur ce coup, mais ça me semblait une bonne idée. J'ai joué de malchance, ce qui, dans mon métier, peut être un souci mortel. Pour l'instant les gardes n'ont pas encore repéré un type suspendu au toit au dessus d'eux, prions que cela continue un moment, et qu'ils se dispersent, afin que je puisse trouver une solution.

Tout a commencé le jour ou j'ai choisi de cambrioler Actarius d'Euphor.

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Trann
[Tout a commencé le jour ou j'ai choisi de cambrioler Actarius d'Euphor]

Je venais d'arriver à Mende, et clairement je m'emm...nnuyais. J'avais commencé à repérer les environs, les demeures des nobles, et soudain, waouh, la révelation du Phoénix. Après m'être un peu rencardé un taverne, j'appris que c'était la crème du Languedoc qui créchait dans cette baraque, et rendu ivre par cette foutue bière d'Oc, je décidais de m'y attaquer.

Mon truc en général, c'est d'arriver par les toits. Je repère une demeure vide dans la rue, j'y entre, hop, hop, je grimpe, et hop, je fais le funambule sur la cime des villes. Pour cela, il ne faut pas avoir le vertige, j'en connais qui se sont cassés le cou en regardant trop en bas. Mais jusqu'à présent, j'ai été chanceux.
J'avais donc repéré une demeure abandonnée, une ancienne laiterie, et je m'y étais installé pour pioncer et préparer mon coup. Quelques repérages nocturnes pour compter les gardes et j'avais procédé au recrutement de deux brigands locaux, ce qui a donné ce que vous savez. D'habitude j'opère seul, mais ça semblait un trop gros morceau.

Ouais, j'ai eu les yeux plus gros que le ventre.

Ah tiens, les gardes se dispersent. Attendez, je remonte sur le toit, je commence à avoir des crampes avec tout ça. On dirait que ça fait un moment que je monologue, mais en vérité il s'est à peine déroulé quelques secondes, genre on revoit sa vie défiler avant de clamser.

Bon, je suis à nouveau sur le toit, en meilleure posture qu'auparavant. Je vais me reposer un peu, et peut-être êtes-vous intéressé par la suite de mon histoire ?

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Trann
[Tout a commencé le jour ou j'ai piqué ma première bourse]

Vous vous demandez surement comment j'en suis venu à être un filou ? Je n'aime pas le terme de brigand, je le laisse à ceux qui pillent les châteaux. Moi je préfère le terme de monte-en-l'air, d'escamoteur. Peut-être irais-je jusqu'au terme de crapule, mais vraiment pour vous faire plaisir.

La vue est belle de ce toit mendois, je me demande ce que foutent les gardes en attendant. Le souci, c'est que je ne sais pas si ils sont intelligents ou non. Si ils ne le sont pas, je pourrai redescendre, et si c'est l'inverse, ça veut dire qu'ils sont en train de se douter d'un truc louche et qu'il va falloir que je numérote mes abattis.

Mais pendant ce temps, je peux répondre à LA question. Non, pas celle de la Vie, de l'Univers et du Reste, mais celle du "pourquoi je suis devenu méchant ?".
Parce que.

Et surtout parce qu'on se fait beaucoup plus de blé en volant le salaire des autres, qu'en bossant soi-même. Tous les politiques vous le diront.

J'avais huit ans, pour ma première fois. Je me rappelle de sa peau douce, sa couleur ambrée, ses formes généreuses.
Du cuir de chevreau ma brave dame, je l'ai revendu un bon prix ! Et puis pleine à ras-bord ! Et là, ça a été l'engrenage...

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Trann
[Tout a commencé le jour ou j'ai aimé le luxe]

J'avais donc cette somme d'argent, que j'ai bien entendu dépensé pour des bonbons... Non j'plaisante. Je me suis acheté une petite dague d'occasion, et des fringues à ma taille. "L'emprunt à long terme" c'est pratique, mais on manque de choix dans le réassort...
Et là j'ai compris que si l'argent ne faisait pas le bonheur, l'or, surtout en pièces ou en bijoux, le faisait surement. J'ai donc commencé ma carrière de voleur à la tire, de mendiant de pacotille. Avec mes cheveux blonds et mes grands yeux, ça marchait à tous les coups avec les dames nobles... Même que certaines voulaient m'adopter.

J'ai essayé une fois. Puis je me suis barré en embarquant la bijouterie. Faut pas déconner.
Ça vous caresse la tête, ça vous demande d'être gentil, et de flatter leur égo sur-dimensionné sous prétexte de faire une bonne action. La bonne action en l'occurrence, c'est que j'ai pu me tailler du bled pourri ou j'étais avec tout cet or. De toute façon j'avais pas trop le choix, j'étais grillé.

J'ai continué ma vie de voleur, intégrant parfois des troupes de saltimbanques peu regardants. Puis les choses ont changé, j'ai commis mon premier cambriolage...

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Trann
[Tout a commencé le jour ou je suis devenu un monte-en-l'air]

D'habitude, les mômes, quand ils sont alpagués à la pègre locale, on en fait des tire-laines, ou des mendiants. Je venais d'arriver dans une de ces grandes cités, avec une troupe d'acrobates. Ils m'aimaient bien, je les aimais bien aussi, et je participais à quelques jongleries de par ma grande taille et ma souplesse.

Mais j'avais envie de revenir à mes premiers amours : pierreries et bijoux. J'ai donc quitté la troupe, mal m'en a pris puisque trois rues plus loin je me faisais molester par la truanderie du coin. Avec quelques ecchymoses en plus, je me suis retrouvé devant le choix suivant : crever avec honneur, ou passer à la vitesse supérieure en participant à une visite nocturne.

Et vu l'état de mon honneur, à l'aune de celui de ma bourse présentement...

Je devais faire le guet... C'était une de ces baraques surdimensionnées de petit seigneur de campagne, ou t'as plus de portes d'entrées que de pièces. Je me rappelle qu'on se les gelait dehors. La garde de la ville s'est vite ramenée, faut dire qu'on m'avait coltiné à une bande de bras cassés. Courageux comme pas deux, je me suis bien entendu planqué. Et quand tout le monde fut parti, brigands arrêtés, prévôté satisfaite... bah je suis allé faire un tour dans la baraque.

Cambrioler, c'est comme déniaiser une pucelle, on y va doucement avec la serrure, puis si ça passe pas, on donne un grand coup d'épaule. Non je n'ai pas trop de succès avec la gente féminine, pourquoi vous demandez ça ?
Bref, j'étais dans ma première pucelle, même si la formulation laisse à désirer... Et là, je me suis servi. Les poches pleines, j'ai refait ma garde-robe à neuf, trouvé une dague neuve, un sac ou planquer mon butin. L'extase complète ! Puis après je me suis enfui, bien entendu, en prenant bien garde d'éviter la pègre locale.

Attendez un moment, je vais accrocher une corde à la cheminée, j'en ai marre de rester en planque sur ce toit.

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Trann
[Tout a commencé le jour où je me suis fait racketter]

Vous voyez le tableau : moi, les poches pleines de blé, en partance pour une nouvelle ville, à défaut d'une nouvelle vie. Il faisait nuit noire, mais j'ai quand même repéré à 200 mètres les deux zigotos qui projetaient de racketter tout ce qui passait.

Et encore tout guilleret de mon succès, j'y suis allé sans sourciller, absolument inconscient du danger. Ce que j'étais con...

Et là, tout semblait écrit d'avance : j'allais finir dans le fossé, détroussé, molesté, le nez cassé et mon orgueil au ras-des-pâquerettes.

Que dalle.

Le premier je lui ai envoyé mon pied dans les valseuses, le second je lui ai fracassé le bouclier du premier dans le dos. Je me bats jamais à la loyale, c'est une perte de temps.

Ce jour là, j'ai appris une grande leçon : mieux vaut frapper en traitre et être vivant, que se la jouer grand gaillard et finir avec des côtes cassées.
Après, je dis pas que j'ai pas tracé la route pour mettre le plus grand écart entre les deux malandrins et moi, on est jamais trop prudent.

Voilà, j'ai noué la corde autour de ma taille, je l'ai passée derrière une cheminée, ne reste plus qu'à descendre en rappel.

Quelques instants plus tard...

Intelligents ou pas, ya personne, il est désormais temps pour moi de quitter cette ville, bredouille pour cette fois, hélas. Je pense que j'ai fait le tour du personnage, mais bizarrement, je crois que nous nous reverrons bientôt. Surveillez votre argenterie, nobles dames et gents, il est possible que je tente de vous la rafler plus tôt que vous ne croyez...

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