Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP]Ca gagne bien, cambrioleur? Parce que princesse, bof bof

Marzina
Toujours le même rituel depuis qu’elle s’était réveillée de son coma, suite à sa fausse couche. Souper, se laver, se coucher. Puis se lever, attendre que la journée passe, et recommencer. Là, elle se trouve devant un repas complet, avec une portion bien trop grande pour qu’elle puisse tout avaler. Mais c'est habituel, encore une fois.

« Mangez tout, vous devez récupérer vos forces suite à votre maladie ! »

Une maladie, c’était l’excuse qu’ils avaient trouvé pour sa fausse couche. Ils n’en avaient pas dit plus, de peur qu’elle n’en parle à sa cousine médecin, mais Marzina n’avait pas posé de question. Etrangement, elle n’avait pas tellement envie non plus de recouvrir les souvenirs qui s’étaient planqués dans un coin de son cerveau. Elle avait comme une angoisse lorsqu’elle envisageait de sonder ses méninges, et abandonnait vite l’idée, qui lui glaçait le sang. Et pourtant, c’était angoissant aussi, le vide, ce trou dans son esprit…
Elle avait commencé à mincir, et retrouvait petit à petit ses formes habituelles, mis à part sa poitrine, qui ne semblait pas bouger aussi vite que le reste. La vie était douce avec elle, le personnel la choyait autant que lorsqu’elle avait perdu sa mère, et l’animation dans sa vie lui permettait de garder une humeur constante qui lui permettait de recouvrer la santé rapidement. Encore un repas où elle n’avait pas mangé grand-chose, et avait dû supporter les reproches de la gouvernante. Juste un sourire un peu attendri, face à ces égards.

Et puis la voilà dans sa chambre, les longues boucles blondes laissées libres sur les épaules, et démélées, dans sa longue robe de nuit d’un blanc immaculé, la petite princesse débauchée - qui a récemment prit un coup dans l’aile comme vous pouvez le constater – s’allonge dans son royal lit, entre ses draps qui valent plus chers à eux seuls que l’une des maisons des paysans du coin. Mais ca elle ne le sait pas, petite-fille de Roy, adoptée par un Duc devenu Roy lui aussi, elle a toujours vécu dans l’opulence. Le seul drame de sa vie avait été jusqu’à maintenant la mise à feu de Rohan par l’armée françoyse, lors de la grande guerre d’indépendance. Jusqu’à maintenant j’ai dit, parce que finalement, les récents événements de sa vie l’avaient bien plus brisée que n’importe quoi d’autre, tellement qu’elle avait inconsciemment préféré enfouir ces souvenirs plutôt que de les affronter.

Et voilà, elle souffle les bougies du chandelier, et s’allonge dans son lit, regarde au plafond. Son esprit est vide, tranquille, et ca la dérange, elle n’a pas l’habitude d’être aussi calme. Sa mine se renfrogne, et soudain surgit de sa mémoire, le souvenir de deux yeux bleus qui l’observent. La voilà troublée, son cœur s’emballe, elle se redresse dans son lit, et boit un verre d’eau. Moue dédaigneuse. Elle n’a jamais aimé l’eau.
Elle se réinstalle dans son lit, ses grands yeux noirs ouverts qui fixent le plafond. Ca y est, cette réminiscence, ca l’a troublée, elle n’arrive plus à fermer l’œil. Les minutes passent, un oiseau nocturne au loin fait entendre son cri, elle sursaute. C’est horrible, une nuit blanche, quand le sommeil vous prend, vous assomme, et que vous restez définitivement éveillé. Les yeux bleus se rappellent à elle. Elle hésite à se lever, ce sera toujours mieux que de rester là à attendre le sommeil qui ne vient pas. Mais pour faire quoi, se lever ? Elle n’a rien à faire dans la vie, à part embêter les gens qui l’entourent. Elle commence à dresser la liste des gens qu’elle aimerait embêter pendant qu’ils dorment, et cherche l’idée pour les mettre hors d’eux. Un sourire mesquin naît sur son visage. Oui, elle sait ce qu’elle va faire !

Brusquement, un bruit se fait entendre. Un bruit qui parait étrange, en pleine nuit. Elle a l’habitude, des nuits blanches, et c’est pour ca qu’elle sait que du bruit à cette heure de la nuit, ce n’est pas habituel. Elle se redresse brusquement, et regrette que son chandelier soit éteint. Seule la lumière de la lune et des étoiles amenaient un peu de clarté dans cette grande chambre désertée de tous les serviteurs qui y transitaient la journée.
Le bruit vient du coté du couloir. Toute la journée, elle est maternée comme une gamine, la princesse débauchée, voilà ce que ca lui avait apporté, d’aimer…Mais le soir, quand ca devient dangereux, y’a plus personne !

Elle se demande si ca ne serait pas l’un des membres de l’Ordre des Trente qui monterait la garde, mais elle a besoin de vérifier, pour être sûre. En plus, si c’est le cas, il pourra peut-être l’aider à faire passer la nuit plus vite, le temps passe toujours plus vite avec de la compagnie. Elle descend du lit, traverse la pièce, ses pieds nus foulent le plancher alors qu’elle se rapproche de la porte, sa robe blanche volant comme une bannière fantomatique derrière elle. Elle pose la main sur la poignée, et sans bruit l’abaisse, ouvre la porte…
Il y a une silhouette dans le couloir. Sur le coup, surprise, la voici sans voix, à l’observer fixement. Et puis, son esprit remonte à la surface, et ses lèvres s’animent, tandis qu’elle continue de cligner ses yeux noirs, dubitative :


« Qui êtes-vous ? »

C’est vrai ca, elle ne se souvenait pas l’avoir déjà croisé, ce blond maigrichon…
_________________

«Qui ne s’est jamais laissé enchaîner; Ne saura jamais ce qu’est la liberté.»
Trann
Je vous manquais. Je le sais.

Et vous vous demandez donc ce que je deviens... J'ai parcouru beaucoup de chemin depuis Mende, faut pas croire. J'ai de grandes jambes et elles ont tendance à vite courir quand il y a un risque de voir des gardes me tomber dessus. J'y peux rien !

J'ai donc piqué plein ouest, pour aller voir la mer. Les masures sont toujours plus cossues en bord de mer, et la langueur du ciel bleu et de la mer sont toujours bénéfiques pour la vigilance des gardes. Enfin, bénéfiques pour moi...

La mer, qu'on voit danser le long des golfes clairs, a des reflets d'argent...
Je suis remonté vers le Nord, me rappelant que j'avais déjà tenté par le passé de pénétrer dans le castel ducal de Bordeaux. Mais c'était juste pour la cave à vins ! C'est fou ce que les gens sont tatillons des fois...

Bref, je me suis retrouvé finalement en Bretagne, avant de me dire qu'il était temps d'arrêter de courir. Et là, je l'ai vu.

LE chateau. Mazette, un truc pareil ça se voit pas tous les jours ! J'imagine déjà les couverts en argent pour servir ces messieurs-dame, les bijoux, les tapisseries. Le paradis pour tout cambrioleur dans mon genre !

Alors ce genre de trucs, l'astuce des toits, ça marche pas. Déjà ya des douves, ensuite des murailles, et après surement des tas de gardes armés jusqu'aux dents. Donc là, on passe à la tactique deux : le sourire ultra-bright.
J'ai donc dragué cette domestique pétulante, Arwen de son petit nom, qui se vantait de servir la famille royale locale. Déjà je savais pas qu'il y avait des rois en Bretagne, mais bon, tant qu'il y a de l'or à la clé, je l'ai cru sur parole.
Je l'ai donc travaillé au corps, je vous fais pas un dessin, et finalement je l'ai convaincu de me faire faire un tour du propriétaire. Puis quelques promesses de friponnerie dans un salon décoré de riches tapisseries et d'argenterie, ça vous désinhibe la majorité des servantes.

J'ai revêtu une livrée de domestique lambda, et hop, en voiture Arwen ! Ce fut une partie de plaisir. Surtout quand au détour d'un couloir j'ai lâché la domestique pour aller faire un tour de mon côté... Les heures ont passé, je me suis planqué dans un recoin d'escalier en attendant la nuit et que la majeure partie des domestiques prennent la tangente.

Quand l'heure fut assez avancée, je partis enfin en reconnaissance dans les appartements les plus chicos. J'ai embarqué une parure de linge brodé histoire de faire croire que j'étais dévolu au service des chambres, c'est bien connu que les nobles ont des désirs débiles même en plein milieu de la nuit.

Donc là, je tente d'avancer pour pénétrer dans une des pièces les plus riches, en essayant de pas faire craquer ce foutu parquet. Statistiquement, tout le monde dort.
Statistiquement.
Je déteste les statistiques, surtout quand je manque faire un arrêt cardiaque en voyant une porte s'ouvrir et une blonde en...

Mais c'est quoi cette tenue ?!?

Je pourrais être choqué, non mais ya pas idée de se trimballer dans cette tenue dans cette saison !

Et là, ya un voyant rouge "warning ! warning !" qui se déclenché dans ma tête. Le souci, c'est qu'en Languedoc j'ai été bredouille, et que là, j'ai pas envie de repartir les poches vides. Donc faut ruser. Surtout que la blonde parle. Voui voui, c'est possible.


Je... suis Trann. Je... m'occupe des draps. Vous voyez ?

Et de lui montrer le paquet de linge brodé.
_________________
Marzina
[Bienvenue au château hanté! Ne vous bousculez pas, y'aura assez de monstres pour tout le monde! ]

Se méfier ?...

Pourquoi ?

Certes, elle est jeune, belle, désirable, riche, princesse…Mais pourquoi lui voudrait-on du mal ? De toute façon, dans le monde actuel dénué de saveur de la blonde, où tout est comme aseptisé, qu’est-ce qui pourrait venir troubler sa petite vie monotone ? Un cambrioleur ? Elle ne sait même pas ce que c’est ! Pour elle, manquer d’argent, ca signifiait aller pleurnicher dans le bureau de son père, qui l’envoyait promener avant de lui accorder ce qu’elle voulait. C’est ca l’avantage d’avoir le visage de sa mère défunte…

Elle reste un moment silencieuse donc, à observer l’intrus. Ses yeux noirs le détaillent lentement des pieds à la tête, et puis elle lui demande qui il est. Il a l’air un peu affolé, peut-être est-il nouveau ? Il parait que nombre de serviteurs attachés au secteur où elle logeait avaient récemment fait quelques crises de nerfs, et avaient du être remplacés. C’est bien payé, d’être au service de la blonde. Le salaire de base n’est pas mirobolant, mais la prime de risque vaut le détour !

Mais le risque compris dans cette prime, c’est pas le cambrioleur et ses collègues, non non, c’est la blonde elle-même !
Il a l’air pris de court donc, et Marzina sent ses yeux parcourir sa tenue aussi. Elle n’y fait pas attention, l’habitude sûrement, la pudeur et elle, ca fait deux. Il a déjà de la chance qu’elle soit habillée, mais ca, pauvre hère, il ne le sait pas !


« Je... suis Trann. Je... m'occupe des draps. Vous voyez ? »

Elle jette un œil sur le linge qu’il lui montre, et ne peut s’empêcher de lâcher un « Ah. » presque déçu. Déçue de quoi ? A vrai dire, elle-même ne le sait pas. En ce moment, malgré le calme de sa vie, elle s’attend à voir débarquer elle ne sait quoi, elle ne sait qui, quelque chose, quelqu’un, une impulsion…Ses yeux se fixent plus précisément sur les initiales sur le linge : MMM. Trois M donc. Elle relève les yeux vers l’animal nocturne, et lui signifie :

« Vous n’êtes pas dans la bonne aile. Il n’y a que moi et mes gens ici. Le linge que vous tenez, c’est pour la chambre du maréchal. Maël de Morrigan Montfort, le mestre de guerre. Vous avez déjà du l’apercevoir, c’est la plus grande armoire à glace de Breizh, sa chambre n’est pas loin vous savez, c’est dans le couloir d’à coté… »

Et elle annonce ca avec tellement de candeur…Traduction pour ceux qui n’auraient pas encore compris : « Les draps que tu as entre les mains, c’est ceux d’un tueur de françoys sanguinaire qui, d’une simple baffe, te fait faire trois tours dans tes braies sans toucher la ficelle. Et il est à portée de voix si j’ai un souci. »

Vous avez dit princesse barbare ? Mais non…Princesse DE barbares. Mais elle n’est pas en reste, la blonde, pour faire souffrir son monde, elle n’a pas les mêmes armes ni les mêmes intentions, c’est tout. Sa tête se penche sur le coté, alors que ses yeux noirs se font inquiétants pendant qu’elle observe plus précisément la mouche prise dans le filet. Pardon ! Le brigand enfermé dans le château ducal…Devinez qui joue le rôle de la veuve noire?


« Vous ne pouvez pas changer son linge en pleine nuit vous savez, c’est dangereux, s’il entend un bruit dans son sommeil, il risque de vous asséner un coup de bastarde sans sommation. On ne vous a pas prévenu ? Vous devez sans doute être nouveau…Il est un peu paranoïaque dans son sommeil, mon cousin. »

L’adorable jeune femme, pleine de candeur toujours, quand elle décrit les monstres sanguinaires de la famille. Vous a-t-elle déjà parlé de Bloody Elfyn, son Papou d’amour ? Ou de la collection d’armes encore taché du sang de la guerre d’indépendance dans certains couloirs ? De la fascination qu’elle éprouvait au sujet des buchers de Saint Jarkov, lorsqu’il faisait brûler des phookaïstes dont les crânes ornent maintenant la cheminée du château Penthièvre ?

Fuis petit cambrioleur, tant qu’il en est encore temps !


« Enfin puisque vous êtes là, j’imagine que je peux vous trouver une utilité. Je n’arrive pas à trouver le sommeil. »

Trop tard!

Elle l’invite à entrer dans sa chambre, faisant un pas en arrière, lui indiquant le chemin de son bras tendu dans un geste ample et gracieux.


« Je vous laisse vous asseoir, je suis sûre que je m’endormirais mieux si vous me racontez quelque chose…Vous êtes entré comment au service grand-ducal ? Avouez, vous rêviez de voir une vraie princesse depuis tout petit, c’est ca hein ? »

Et se dessine sur son visage son sourire lumineux, tandis qu’elle penche à nouveau la tête de coté, assise sur son lit.
Belle, candide…blonde.

_________________

«Qui ne s’est jamais laissé enchaîner; Ne saura jamais ce qu’est la liberté.»
Trann
La réponse est-elle bonne ?
Apparemment non... Je me trimballe donc présentement avec du linge de lit d'un catcheur bodybuildé. Bizarrement, cela ne me rassure pas vraiment, faut dire que dans un combat de ce genre, j'ai plus tendance à choisir la fuite qu'autre chose.
La fuite, tiens bonne idée, vu son gabarit elle peut pas me faire grand-chose... Ah si.
Hurler.
Bon, cherchons une autre solution qui n'inclut pas mon démembrement par une bande de bretons sanguinaire.


Oh, j'ai du me tromper, ces couloirs se ressemblent tous.

Note : ne pas aller dans la chambre du couloir d'à côté, ya un vilain pas beau.

Je le ferai plus tard dans ce cas.

Si je survis à cette nuit. Et en fait non, le gars pourra se brosser pour son linge propre, j'ai autre chose à faire que de jouer les domestiques ! Genre fuir loin.
Mais là, la situation commence vraiment à échapper à mon contrôle, voilà qu'elle m'invite dans sa chambre ! Dans d'autres circonstances, j'aurai été ravi, mais disons qu'en pleine cambriole c'est pas vraiment la joie. Enfin elle est pas laide non plus la donzelle, je suis sure qu'elle se la jouerai pas princesse bretonne qu'elle serait drôlement plus envisageable.

Sauf que c'est une princesse bretonne. Ben je suis pas dans la m**** moi...
Je m'installe donc sur un fauteuil confortable, dommage qu'il soit trop gros pour être embarqué, je me prendrai volontiers d'affection pour lui.


En fait n... euh oui... un rêve de gosse. Puis toutes ces pierreries, ces tapisseries, cette argenterie qui doit c...

Ptin Trann allume ton cerveau un peu, même si c'est une autre partie de ton anatomie qui est bien irriguée là.

Qui doit carrément être jolie sur une belle nappe, ça fait rêver.

Bon, trouver une histoire cohérente et qui endorme la blonde. J'avais jamais envisagé de me recycler en tant que princess-sitter, et les rares histoires que je connaisse sont pas vraiment racontables à un public tous âges. Mode "bluff" sur ON. Le tout étant d'avoir l'air convaincu et d'être assez cohérent.

Je suis entré au service grand-ducal il y a peu de temps en fait...


Et là, panne sèche. Aïe. Bon, trouver autre chose qui m'inspire, vite vite !


Au départ j'étais saltimbanque. Mais le métier était pas facile, les rentrées d'argent incertaines, puis j'avais envie de m'installer dans ce ... joli pays qu'est la Bretagne, alors j'ai changé de voie.

Le secret d'un bon mensonge, c'est 3/4 de vérité, et 1/4 de broderie. Je me penche un peu pour regarder la blonde, peut-être qu'elle dort maintenant ?
_________________
Marzina
« Oh, j'ai du me tromper, ces couloirs se ressemblent tous. Je le ferai plus tard dans ce cas. »

La blonde avait esquissé un sourire pensif. Certes, il le ferait plus tard, parce que dans le cas contraire, on verrait le maréchal se lever du pied gauche parce qu’il n’a pas de quoi se torcher les fesses, ce dont aucun serviteur digne de ce nom n’a envie. Parce qu’un maréchal de mauvaise humeur, ca tire les oreilles jusqu’à ce qu’on vous surnomme « l’elfe ». Ou « la tafiole », ca va ensemble dans ce monde de barbares bretons et Montfort.

Les yeux noirs détaillent le serviteur-cambrioleur. Il est jeune, plus qu’elle, mais pas tant que ca, finalement. Et cette touffe de cheveux blonds comme les blés sur son crâne, semblables aux siens…il aurait pu être son frère si le destin l’avait décidé, mais le destin avait décidé qu’en tant que bâtarde, en tant qu’erreur, elle serait seule. Seule et unique. Et il avait décidé que lui ne serait que serviteur. Enfin, cambrioleur, mais ca, elle ne s’en doute pas.


« En fait n... euh oui... un rêve de gosse. Puis toutes ces pierreries, ces tapisseries, cette argenterie qui doit c...Qui doit carrément être jolie sur une belle nappe, ça fait rêver. »

Marzina hausse les épaules. L’argenterie, elle s’en contrefiche, elle qui est née avec une cuillère d’argent dans la bouche…On regrette toujours ce qu’on n’a pas. Elle, elle avait les possessions matérielles, aussi elle n’y tenait pas. Mais elle n’avait plus de famille, aussi celle-ci avait-elle une importance démesurée à ses yeux. Mais la famille, ca ne se trouve pas aussi facilement que l’argenterie, n’est-ce pas ? Soupir de la blonde, tandis que derrière les yeux noirs passent la tristesse, la solitude, et le reflet de son cœur en morceaux…Elle baisse les yeux, et écoute son histoire, espérant que ca lui changerait les idées, et sortirait de sa tête trop vide les réminiscences douloureuses des yeux azurs.

« Je suis entré au service grand-ducal il y a peu de temps en fait... »

Ah, déduction exacte donc, il vient remplacer l’un de ceux qui sont partis faire un tour à l’asile. Elle finit toujours par rendre les gens autour d’elle fous, d’une façon ou d’une autre.

« Au départ j'étais saltimbanque. Mais le métier était pas facile, les rentrées d'argent incertaines, puis j'avais envie de m'installer dans ce ... joli pays qu'est la Bretagne, alors j'ai changé de voie. »

Saltimbanque ? Les idées défilent dans la tête de Marzina. Les voyages, les chansons, les beuveries, les femmes de petite vertu…la liberté quoi ! Et il voudrait qu’après ca, elle ait envie de dormir ? Elle ouvre de grands yeux ronds vers lui, et d’un ton surexcité lui demande :

« Vous êtes passé par quels pays ? Vous avez goûté quelles boissons ? Dites, vous connaissez combien de chansons ? Vous m’en chanteriez une ? Ou mieux, vous en écririez une sur mes louanges ? »

Aha, Marzina dormir ? Mais tu rêves petit blondinet !
Elle regarde autour d’elle, hésite, et puis lui dit :


« Je te donnerais ce que tu veux si c’est bien. Même cette argenterie que tu aimes tant !»

Oui, elle était prête à tout donner, les possessions matérielles n’avaient aucune importance. Sauf quand il s’agissait d’acheter robes et bijoux. Ou onguents et parfums. Mais là, l’argenterie, on pourrait s’en passer, manger avec les doigts, tout ca…
Mais les yeux noirs se posent sur la main du saltimbanque-serviteur-cambrioleur. Sur ses doigts. Un en particulier, qui brille, accroche un rayon de lune. Une chevalière. En argent. Les yeux princiers s’arrondissent, fixent la bague. L’index se pointe vers l’objet convoité.


« Mais je veux cette bague. Votre prix sera le mien. »

Un bijou qui l’attirait. Elle ne savait pas pourquoi, mais il le lui fallait. Elle avait comme l’impression étrange de l’avoir déjà vu, il fallait qu’elle en sache plus.
_________________

«Qui ne s’est jamais laissé enchaîner; Ne saura jamais ce qu’est la liberté.»
Trann
Visiblement, mon plan diabolique pour endormir la blonde semble rencontrer quelque accroc. Non seulement elle ne veut pas dormir, mais elle a décidé de muter en zébulon. Ce n'est pas mon jour de mon chance.
Je ne sais pas ce qui est le pire entre devoir chanter une chanson, je n'en connais que des paillardes, ou tenter d'en inventer une...


Ah bah euh... mfff... euh... faut que j'vois...

Mais je n'ai pas le temps de moufter que la môme s'emballe en pointant du doigt... mon doigt. Je baisse les yeux pour me rappeller que ... oups...
Instinctivement, je fais tourner le chaton de la chevalière vers ma paume. Pourquoi cela ? Je n'en sais rien. Cette chevalière, je l'ai depuis un bail, et non je ne l'ai pas volé, pour une fois !
En général je la porte soit autour du cou au bout d'un fil de chanvre, soit je la planque dans l'ourlet de mes braies, c'est un endroit ou les gens ne cherchent jamais. Mais aujourd'hui, histoire de crédibiliser mon personnage, j'avais décidé de la passer au doigt.

Visiblement ce n'était pas un bon plan. Il y avait un dessin bizarre dessus, mais vu que je sais à peine lire et écrire, je n'ai jamais pris la peine de me renseigner dessus. Mais même si je ne sais pas d'ou elle vient, c'est le seul truc un peu durable chez moi, comme ma coupe de cheveux décoiffée. Alors pour une fois...


Désolé princesse, elle n'est pas à vendre.


Tiens donc, on s'adresse comment à une princesse ? Pas la moindre idée. Bon changeons de sujet, sait-on jamais, ça peut marcher.

Et vous aimez quoi comme style de chanson ?

Bah oui, la promesse de l'intégralité de l'argenterie du château ducal de Nantes, ça chatouille bien mes appétits.
_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)