Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Quelquepart Quelqu'un ?

Errance.

Quelquepart Quelqu'un ???




Sur le haut d'une barge lourdement chargée de foin, un rayon de soleil se glissant entre deux tuiles mal ajustées vint frapper le visage de la rousse endormie... Elle lui donna en réponse quelques jurons bien sentis alors qu'elle tentait, se perdant dans les plis de sa crasseuse pèlerine, de rattraper Morphée, de fuir encore le jour ....
Mais trop tard
Où trop tôt
Bref
Foutu

Réveil endolori et frileux, à essayer de se remémorer dans la brume épaisse du regretté sommeil, dans quelle grange elle pouvait bien avoir trouver refuge cette nuit là, rien ne ressemblant décidément plus à un tas de paille qu'un autre....
Chassant les agressives brindilles immiscées sous sa chemise, elle s'assit, défroissa sa tignasse, tâtonna machinalement pour vérifier la présence de son baluchon, prit longue inspiration, ferma les yeux.... et les rouvrit enfin sur le présent.
...Alençon....
Mortagne exactement....
V'là où elle s'trouvait... ouep... c'était bien ça ….

Et vlan tout qui revient d'un coup !
Car pour une fois depuis longtemps Errance avait un but.... ridicule, une gageure, un "et si" qui se traîne mais qui ne lâche plus l'âme... un "et pourquoi pas" donnant, en fait, une raison franchement pas plus mauvaise qu'une autre de poursuivre la route....

Une conversation volée en taverne tourangelle entre deux rustres avinés .... Une femme, brune, hautaine, provocatrice, une lanterne rouge rivé à sa roulotte et quelques autres détails... troublants ....
L’image de tante Séphina aussi prompte à donner de la voix qu'à dévoiler ses charmes lors des escales de la troupe l'avait immédiatement submergée.... et si c'était elle ?.... Folie que d'espérer cela... Folie que de croire encore vivant un des membre de sa famille ... Folie en forme de dangereux désaveu de cette solitude, qu'elle avait fait sa seule, unique force et amie depuis cette sombre et trop sanglante nuit…

Les hommes avaient parlé d'Alençon... Parlaient t'il du Duché ou de sa capitale... elle n'en savait rien .... Mais cette dernière lui semblait le meilleur endroit pour mener enquête, toute consciente du ridicule de celle ci, car si il lui fallait courir après toutes les brunes filles de joie ou autres saltimbanques du Royaume...
Errance eut un sourire en sautant de la barge ...
Bah....au moins ferait elle du chemin ....

Mais voilà que dés son arrivée, un couple d'habitants l'informa que sans laisser-passer...ben pas de capitale .... Prisant fort peu les combats et encore moins les geôles, elle avait du, contre quelques écus, trouver aimable scribouillard pour faire courrier au prévôt...
Un jour, oui, oh combien elle aimerait que quelqu'un lui apprenne à tenir plume, à la faire crisser sur le vélin, à coucher en volutes d'encres l’ étrange pouvoir des mots... mais pour l'heure la gueuse analphabète frémissait de désarroi dés qu'on lui annonçait courrier à faire....ou à lire....

Dehors, la ferme se réveillait à peine... quelques bruits étouffés dans la maison qu'elle avait crue vide lors de sa nocturne arrivée, un chant du coq...
Il était de toute façon grand temps de quitter les lieux avant que le propriétaire ne l'en chasse de lui même...
Et Errance comme à son habitude partit errer en hère dans les rues de …où déjà?...
Ah vi Mortagne.....

Elle se traînait sur le marché faisant jouer entre ses doigts une bourse épuisée par la route, trop maigrichonne pour offrir à son ventre douceurs réconfortantes, mâchouillant sans plaisir une moitié de pain rassis dégoté au fond de sa besace, quand ce ne fut pas un mais deux pigeons qui se mirent à lui tourner autour...
Après le prime instinct de les chasser à grand mouvement de bras agacés pour sauvegarder jalousement son reste de quignon, miettes comprises, elle avisa les vélins accrochés à leur pattes, déchiffra tant bien que mal son nom inscrit sur les plis, et encore une fois émerveillée par la capacité de ces maudits volatiles à trouver destinataire, alpagua avec moult politesse une dame bien mise pour qu'elle lui en fasse lecture ...

La première lettre fit naître un ému sourire sur son jeune visage ...
Le messire de Montmirail... peut être aurait elle put s'attarder un peu plus... les plaisantes, fraternelles et surtout rouquines rencontres étaient rares ... Il lui faudra tout de même trouver moyen de lui faire réponse à lui qu’une Duchesse attendait, mais qui avait converser avec elle, gueuse parmi les gueuses, comme avec une égale amie ….

La deuxième lui fit ouvrir des yeux aussi ronds que satisfaits et lâcher un :
"Ahhhh Oui ???? Bon ben allez zou alors !!!!" ...

Et Laisser-Passer en poche elle quitta illico le marché… Puis la ville....
Direction Alençon ....


_________________
( ...)
Grenade
Grenade referma l'immense porte vermoulue du couvent.
Elle partie sur le chemin poussiéreux sans regretter ses 2 ou 3 mois de retraite.
Avec toutes ces nonnes, l'ennui et la douleur, il lui semblait y être resté une éternité!
Grenade s'épatait elle même d'avoir réussi à ne pas s'y pendre.
Pas qu'elle n'y ait pas songé sérieusement... Mais elle avait eu beau réfléchir à toutes les morts qu'elle aurait pu se donner, aucune ne l'avait décidée.
Elle ne pouvait imaginer quiconque la retrouvant, étranglée la langue pendante, ou bavant un poison ingéré ...
Elle était trop belle pour mourir laide!

Alors elle avait mis le temps mais elle avait surmonté la mort de sa Fraxie... sa trop belle... Tantôt emportée par le chagrin, tantôt par la rage de se sentir à nouveau abandonnée, elle avait finalement bien fait de se barricader dans ses murs sordides avec toutes ses bonnes femmes qui avaient un crucifix coincé bien profond.

Finalement, Grenade pris plus de plaisir qu'elle n'imaginait à errer dans cette grande ville d'Alençon.
Tout d'abord... retrouver sa roulotte!
Elle avait bien un bref souvenir du dernier endroit ou elle l'avait déposée mais au détour d'une rue la devanture d'une taverne lui rappela qu'elle n'avait pas pris de biture depuis des mois !
S'il y avait bien une chose à faire c'était s'inonder le goulot à l'eau de vie.

Une table crade, une chaise bancale, une bouteille et un godet et hop! la fille de joie commença à redécouvrir les plaisirs de la vraie vie.

_________________
Errance.

[... Juste avant qu'une brune Putrelle se biture en taverne … ]



Cela faisait quelques jours qu'Errance s'traînait en Alençon, regard avide de lumière rouge, conversations épiées par les oreille si indiscrètes d'la si discrète...
Des petites questions posées, de ci,de là, avec une mine maîtrisée de "Ben quoi…. Faut bien causer de quelque chose ! … "
...
Guère probant comme résultat ...
Cette capitale semblait abriter les plus prudes, ou hypocrites, habitants de ce royaume, nul consommateur de plaisir rétribué… Les filles de joies, bah ça va ça vient, ça disparaît, sans que nul ne s'en soucie ...
"Normal"...
En tout cas, sur, personne avec lanterne sur rue ...
Puis… si… un indice…
Peut être ...
Il y avait bien eu une donzelle de rien qui avait promené son fessier trop chaloupé quelques temps, y'a longtemps, dans l'coin....
Elle aurait été aussi mi-brigande, une mauvaise vie en entraînant une autre, CQFD braves gens...Mais elle tapinait encore y’a quelques temps, en roulotte, dans une impasse du faubourg...
Pis...
Disparue...
Evanouie dans la nature…
Elle et sa copine...
...

Adresse en poche, doutant de plus en plus de sa quête familiale, Errance s'y rendit, comme on va se promener un jour prêt à une mélancolique désillusion...

La dite ruelle s'ouvrait avec contraste sur une artère passante...
Sombre, déserte, les pavés laissant place à la terre battue, boueuse, comme si la ville ici luttait contre la campagne, une longère ayant même sacrifié des terres sans doute cultivées il y a peu à quelques maison à étages....
La « rue » se fit chemin...
Et au bout du cul de sac...
Une cour….
Une roulotte...

Errance ne s'attendait guère à trouver cette maison close sur roue venant confirmer les on-dits glanés en taverne…
Mais pourtant elle était là et bien là... et bien close ...
Des volets de bois obstruant les fenêtres, les peintures ternies par les intempéries...

Après une brève hésitation elle tambourina à la porte et, comme elle s'y attendait, n'en reçu nulle réponse...

« Bon ben alors....J'fais quoi maintenant »....

Un reste d'espoir que tante Séphina soit passer par là lui fit poser à terre son baluchon, l'ouvrir et le fouiller pour en sortir un mince couteau... Elle n'allait pas rester dans le doute après la route qu'elle avait fait... Nan… Pô possible....ça ne lui ressemblait pas…

Regard circulaire dans la ruelle...
Personne....

Et la fine lame d'attaquer le bois autour de la serrure... fines planches....un peu vermoulues...travail facile pour celle devenue experte en « Invitée-surprise-de-masure-abandonnée » ....
Au bout de quelques minutes, le passage était fait... Elle releva d'un coup sec son couteau....
Un bruit métallique de loquet rendant âme résonna juste avant que la porte, pas trop d'aplomb, ne s'entrouvre d'elle même...

Nouveau regard scrutateur échappé du capuchon rabattu sur sa rouquine tignasse et se glisser à l'intérieur en prenant soin de refermer derrière elle....

Si celle qui habitait là était partie c’était en emportant bien peu de choses …
Cette roulotte était pleine…comme un œuf !
... Lourdes tentures lie-de-vin exhalant une déroutante odeur de renfermé et de jasmin mêlés…
Malles ouvertes, débordantes de robes aux couleurs vives…
En examiner une … Hypnotiquement indécente….Yeux scrutateurs, reflexionneurs….
P’naise ! Tante Séphina aurait dut faire un sacré régime et cramer bien des économies pour rentrer là-dedans ! ….…
Sous le lit trouver, en vrac, des bouteilles de verre épais non étiquetées plus ou moins pleines ou vides de liquides plus ou moins translucides…Et en fouillant un peu mieux….un coffret…. Ouvert avec surprise sur l’éclat arrogant, déplacé en ce lieu d’un riche pendentif…. Croix imposante, luisante de joyaux et autres prouesses d’orfèvrerie….
Posée sur….
Le livre des vertus !

S’affalant sur la couche épaisse chargée, rembourrée, de chamarrés et tentants coussins, Errance eut enfin une certitude….Impossible que cette « demeure » soit celle de tante Séphina….
Déception accompagnée de vagues incertitudes

«Bon… Ouep…
…Et voilà….
…Mais … Du coup…
… Je vais où demain ? »
….Vers l’ouest ?
…Plus à l’ouest…
…Jamais vu l’océan…
….Ça serait temps….
….Pis l’Messire de Montmirail
…Il en causait avec tant….
….De….
….De ...
....»


Et Errance s’endormit, en attendant demain, et ses chausses qui la démangeraient déja d’aller un peu plus loin, vautrée sur les coussins, aimantée par la…. *Hummm…Que c’est bon*... de la si douillette et libre couche…..


_________________
( ...)
Grenade
Quatre bouteilles gisaient vides sur la table de la taverne.
L’œil noir de la belle de nuit avait sacrément perdu de vivacité, mais elle tenait toujours debout.
Faut dire qu’elle avait de l’exercice la gueuse !
Les caves du couvent étaient emplies de gniole. Durant sa visite, les réserves s’étaient sacrément épuisées.
Le sale caractère et la mauvaise fois de Grenade n’ayant pas disparus, la jolie brune râlait à la moindre occasion.

- « Non mais vous pouvez pas faire gaffe espèce de sagouin, venez de marcher sur ma robe !
- Hey reculez un peu quand vous me causez, vot’ bouche sent la rat crevé !
- Dis donc bonhomme, j’ai la tronche d’une putain qui bosse là ? Allez plutôt occuper vos mains derrière c’te biquoque en pensant à ma croupe magnifique histoire de me lâcher la grappe !


La douceur et la classe à l’état pur… comme toujours !

Finalement, Grenade se releva non sans trébucher, redressa son buste, gonfla sa poitrine, releva le menton, déposa les quelques écus qu’elle avait apporté chez les bonnes sœurs et passa la porte de la taverne en titubant.


Petit rappel du planning prévu :

Numéro 1 : Se biturer la tronche tout comme il faut * elle remarqua les zigzags que ses pas faisaient sur le pavé*------> fait

Numéro 2 : retrouver sa maison sur roues ---------> mal barré !

La fille de joie erra donc un sacré bout de temps dans cette immense ville qu’était Alençon.
Et puis, à un détour de rue, alors qu’elle s’avançait dans un chemin sombre, le genre à se faire taillader par un gros taré, Grenade aperçut sa roulotte !
La brune se sentait veinarde, elle avait même l’impression d’entendre feu le padre TH lui dire « Aristote est avec vous ma fille ! »
*Et mon cul songea-t-elle !*

En voyant sa serrure crochetée, la fille de joie se sentit soudain moins chanceuse.
" Rhoooooo, c’pas vrai bordel ! Ils m’ont bousillé ma porte les nases !"
Elle ouvrit avec fracas sa demeure de fortune et se rua sous son lit.
Elle respira soudain bien mieux lorsqu’elle aperçut le livre et la croix toujours là.

Elle se releva et semblant parler à une voix intérieure, elle marmonna un
« bon ça va hein Thoma allez pas encore la ramener avec votre bon dieu tout foireux ».
C’est alors qu’elle aperçut une donzelle vautrée sur SON matelas.

Elle allait exploser dans une colère monstre, mais elle prit le temps de l’observer un instant.
Des traits fins, des yeux cernés par la fatigue et une chevelure d’un cuivré scintillant.
Grenade fut assez fascinée par la jeune femme mais elle se ressaisit rapidement et se mit à piailler !

Hey la grosse y a moyen que je récupère mon pieu ou pas ?

_________________
Errance.

.....
...

Une sourde langueur, calme submergeant, vide apaisant... l'instant s'étire, l'esprit dérive...
De longs rivages nus... la mer se mouvant en onde claire et bleutée...se laisser bercer...
Étrange confiance en ce rafiot flottant sur le pourtant si inamical élément...
Se sentir pour la première fois invincible au dessus de la trop fluide abîme....

"Terre !!! Terre !!!!"

Les vagues se meurent en une dentelle blanche, du sable ocre et or, seule ligne d'horizon, trait de lumière oublié par le peintre, collier d'ambre brut jouant avec les ombres...
Derrière ces lointaines dunes, quelle vie, quel désert ? Pourquoi le ciel s'y fait si flamboyant, si vibrante clarté rivalisant le jour ? ...
« Navigateur solitaire le long de rivages sans fin, je te contemple ö monde, demeurant sur tes eaux, mes pas encore jamais n'ont put fouler ton sol... je te regarde, j'imagine, m'enivrant du spectacle grandiose, caressant une promesse de couleurs, de nouvelles senteurs... »

Les remous s'accentuent, font naître inquiétude...
Se retourner vivement, impression d'une présence…
Mais le bateau est vide...et une voix s'élève :

" Bienvenue chère amie ! Voilà la fin du monde !
Non la mer ne plonge pas dans l'immense précipice …
Le monde est un lac dont tu es une île et il est bordé à sa fin d'immenses collines d'or…
Derrière se trouve..
L’Ailleurs !
Bienvenue chère amie à la source des rêves ! "


Et l'onde de se noircir, de s'élever, le ciel de se faire lourd, menaçant ....
Accrochée à son mat, retrouver illico son flip total de l'eau ...
Terreur d'y tomber....d'y sombrer....
Orage tonne... éclairs déchirent le ciel ....

"Hey la grosse y a moyen que je récupère mon pieu ou pas ? "

Boudiou !
Ça lui rentre dans la peau
Par le bas, par le haut
Elle a envie d'crier
C'est physique
Tout son être est tendu
Son souffle est suspendu
c'est une vraie tordue de panique


« WAAAALLLLLAAAAAA !!!!!
On s'calme, On s'calme ! »


Le palpitant qu'à des envies d'sortir d'la poitrine, se vautrer en beauté sous le violent sursaut, tête entrant en collusion avec l'coin de guéridon

Vlan ! Boum ! Aîlle !

« P'naise se redresser...Viiiite ! ...et mon couteau...****** d' ****** de ***** ... L'est où ????... »

Et Errance de se tâtonner fébrilement en se relevant du plus rapide qu'elle pouvait toute contusionnée et ensuquée de rêve qu'elle était encore ....

"J'ai rien fait ! j'roupillais juste !"

Tenter la justification encore aveuglée du danger par sa tignasse en vrac...

Enfin debout....
Face à ... une brune visiblement pas commode, la fusillant d'un regard mauvais et noir comme l'ébène....

« Oupppsss..M'vlà ben ! »

T'ention Mesdames et messieurs ! Prime et vital instinct enclenché !!!
Bousculer l'obstacle d'un savant coup d'avant bras que j'te choppe et j'te jette, et s'ruer vers la porte, entendre un "truc" s'vautrer lourdement au sol, sauter les quelques marches et s'barrer à la course dans la ténébreuse ruelle...
Sauf que...
Sauf que...

« Merdouilloux qu'je suis...
Mon baluchon !!!! »

Pas ralentissent..se maudissent ...
La "qui avait rien" tenait drôlement au peu de rien qu'elle trimballait !

Pas tournent en rond, hésitent, rebroussent chemin avec lourde lenteur, puis convaincus, empressés...
Ravalant l'inquiétude, s'collant au visage un regard frondeur sur sourire contrit, elle repoussa la porte, main droite serrant en sa poche le manche de sa lame... On n'sait jamais...

La femme était là, debout à coté de sa couche, mais pas droite, chancelante, la main posée sur l'gueridon comme on tient une béquille....

« J'ai rien volé..
J''vous jure !!!....
J'ai juste dormi un peu »


Le baluchon était là..
L’attraper avec la lenteur d'un chat sans la quitter des yeux...

"J'cherchais quelqu'un..."

Elle avait l'air sonnée...ou bien saoule...
Prête à prendre définitive fuite à tout sursaut menaçant de la silhouette brune, la presque encore gamine ne put s’empêcher de s’inquiéter de l’état de la p’tite dame…
Et de son enquête famillio-utopiste ….


Et ..ahem ….Ca va Vous ?
Et…heu…. C’est chez vous ici ?



_________________
( ...)
Grenade
Sa gueulante avait eu de l'effet!
La rouquine s'était réveillée en un sursaut se fracassant limite la tronche contre le guéridon!

Elle était nerveuse la gueuse, à peine ses esprits retrouvés qu'elle bafouillait deux trois paroles du genre "promis c'est pas moi c'est lui..." Et VLAM elle s'était barrée comme une voleuse envoyant valser la Grenade complètement ivre.
Alors que la rousse se barrait en courant, la fille de joie tenta de ne pas s'affaler sur le sol.
Sans succès!

C'est à ce moment précis que Grenade regrettait de pas avoir trouvé une pauvre idiote pour lui faire le ménage pendant son absence.
Le sol était recouvert de poussière et pour le coup elle aussi.

Pensant à l'autre foldingue elle hurla un
"Espèce de grosse....ATCHOUMMMMMM!"

A peine venait-elle de se relever en s'appuyant sur son guéridon qu'elle aperçut la rouquine dans le chambrant de sa porte.

Citation:
« J'ai rien volé..
J''vous jure !!!....
J'ai juste dormi un peu »


Le regard l'air de rien sur son baluchon ne put échapper à Grenade.
Elle attrapa donc le sac histoire que l'autre ne prenne pas à nouveau la poudre d'escampette.


Citation:
"J'cherchais quelqu'un..."


Citation:
Et ..ahem ….Ca va Vous ?
Et…heu…. C’est chez vous ici ?


La fille de joie ouvrit le sac et tenta d'y dégoter un truc à boire.

Bah ouais c'est chez moi! Et c'est qui qu'vous cherchez? Quelqu'un pour vous botter le c***?

_________________
Errance.

L’apparente propriétaire des lieux était peut être bien saoule mais elle avait en tout cas toujours l’œil vif et la main alerte…. Son précieux baluchon étant maintenant soumis à une fouille en règle…

Dents se serrent, sourcils se froncent, narines frémissent de colère…
Qu’il lui prenne seulement envie à la putrelle avinée de lui piquer un truc et elle goûterait avec amertume à la piqûre de sa lame ! Juré !
Errance voyait passer entre ses doigts ses maigres trésors…un peu de pain rassis, une simple robe couleur crème offerte par une généreuse dame Toulousaine, une bobine de fil pour ses collets, un peu d’amadou et une pierre à briquet, un petit tambourin pour rythmer ses pas et réchauffer ses nuits …

De lourdes mèches brunes dansaient autour du visage de la fouineuse au gré de ses trouvailles et apparemment de ses déconvenues.
Errance l’observa enfin…
Nez fin et pommettes hautes sur traits tirés, regard vif, hautain, peau à la blancheur d’albâtre réveillée de lèvres charnues et carmines… Il se dégageait d’elle une étrange beauté altière qu’aurait pu envier quelque nobliaute mal lotie par dame nature….

Bah ouais c'est chez moi! Et c'est qui qu'vous cherchez? Quelqu'un pour vous botter le c***?

Qu’aurait pu… ou l’art du conditionnel dans toute sa splendeur !

Pour m’botter l’c***, faudra être patiente ! Y’a déjà du monde qu’attends son tour m’zelle !
Pis lâche donc mon baluchon, t'vois ben qu’y’a aucun trésor caché là d’dans et encore moins un des tiens !


Errance fit deux pas fermes en avant,claquants sur le parquet de la roulotte, regard farouche, main tendue vers son sac, tutoiement de rigueur, entre filles de rien fallait pas chipoter...

Des gars d'Touraine ont causé d’une fille de joie vivant en roulotte dans l’coin…
J’suis passée voir si dés fois… j’la connaissais pas.. .
J’avais rien de mieux à faire faut croire !
Car de toute évidence...
J’te connais pô !


Alpaguer son regard, s’y river, effrontément, intensément, paume ouverte, impatiente, exigeante

Mais maintenant rends moi mon baluchon !
J’vais pas t'em***** plus longtemps !
Et demain, d’façon, promis, avec l'mal de casque que t'auras sûrement, tu t'souviendras même plus d’moué !



_________________
( ...)
Grenade
Grenade observait amusée la rouquine qui semblait avoir un caractère bien trempé. Elle avait toujours aimé ça les donzelles qui se laissaient pas faire.
Elle avait eu beau fouiller le baluchon, rien de très intéressant à piquer! Pas même une petite goutte de gniole!


Citation:
... Mais maintenant rends moi mon baluchon !
J’vais pas t'em***** plus longtemps !
Et demain, d’façon, promis, avec l'mal de casque que t'auras sûrement, tu t'souviendras même plus d’moué !


Alors de un ma petite dame, comme vous dites il semble qu'on se connait pas, du coup je vois pourquoi vous me dites "tu"!
Pis de deux,
elle avança le baluchon bras tendu sans le lâcher, je vais vous le rendre votre bazar, y a rien à boire là dedans!

Soudain, une illumination apparut sur le visage de la fille de joie.
Elle se rua sous son lit et dégotta une bouteille toute poussiéreuse qui devait trainer là dessous depuis des lustres.

Alors se redressant et dégageant ses longs cheveux soyeux de sa jolie frimousse elle murmura :


La putain que vous cherchez, c'est bien moi!
Des catins en roulotte y en a pas 500 dans c'te région!


Maintenant si vous voulez calmer un peu vos nerfs, z'avez l'air d'en avoir besoin, vous pouvez trinquer avec moi! Pis même que je ferai ma gentille et je tenterai d'écouter votre tite histoire!
Promis je baillerai pas et je ferai semblant que ça m'intéresse.


Grenade avait des façons plus ou moins amicales d'inviter les gens à picoler et à causer... mais c'était déjà ça!
_________________
Errance.

La situation semblait amuser la drôlesse, un éclat dans le regard, un sourire qui se dessine…
Sûr elle allait essayer de la lui faire à l’envers celle là !


Alors de un ma petite dame, comme vous dites il semble qu'on se connait pas, du coup je vois pourquoi vous me dites "tu"!

J’vouvois pô les…..

Mais des mots qui se perdent dans le soulagement inattendu de la voir tendre le bras, de tenir enfin son baluchon et d’y ancrer ses doigts comme si à jamais, dorénavant, ils ne pourraient plus s’en décrocher.

Errance aurait du partir là, à ce moment là, Précis...Tourner les talons, sans même un mot de plus, repartir dans la sombre ruelle, continuer sa route solitaire. L’aube s’annonçait de toute façon.
Elle avait sa réponse, cette femme n’était pas Tante Séphina et elle avait de nouveau son baluchon, et tout dedans.

Oui l’histoire avec la brune aurait du s’arrêter là.
Mais Errance resta couillonement plantée sur le pas de la porte, le regard accroché à la lourde chevelure de celle qui n’en voulait encore de la dive bouteille, à ses mèches dansantes sous son brusque volte face, caressants le plancher au rythme des cliquetis de verres avant de découvrir un visage à la mine presque affable, contrastant avec la prime colère, sans doute soulagée du fond d’nectar dégoté et brandit comme un trophée.


La putain que vous cherchez, c'est bien moi!
Des catins en roulotte y en a pas 500 dans c'te région!

Maintenant si vous voulez calmer un peu vos nerfs, z'avez l'air d'en avoir besoin, vous pouvez trinquer avec moi! Pis même que je ferai ma gentille et je tenterai d'écouter votre tite histoire!
Promis je baillerai pas et je ferai semblant que ça m'intéresse.


Une bonne louche de soulagement, quelques épices charismatiques, une fine pluie de souvenirs, c’était peut être bien ça la recette, allez savoir, car en tout cas Errance se mit soudain à faire une chose... qu’elle n’avait pas faite depuis longtemps…
Elle se mit à rire….
Pas un gros rire gras qui plombe, ni un de ceux aux éclats de cristal qui tailladent les oreilles, non, un petit rire, discret, main cachant ses yeux quand la tête dénie de pas y croire, avant que de s’enfoncer dans sa rousse tignasse, franc sourire ouvert presque malgré lui sous ses émeraudes se plantant dans des pupilles d’ébène…
Cette femme avait quelque chose de la beauté du diable, celui là même qui sait vous causer comme ça vous plait…
Elle aurait du partir… juste avant….là elle ne pouvait plus…
Ce n’était pas Tante Séphina….mais la bougresse en avait une part d’âme…


Mon histoire…y’en a rien à dire…pis pas envie d'te voir faire semblant….
J’m’en passe bien….
Et toi aussi j’suis sure !
Quand à accepter un verre…
C’est un chouilla tôt pour moi, là, quand même…..
Mais bon...
On ne refuse pô ça... à ….
son hôte …


Errance sentit son estomac qui se mettait direct en rébellion...
Elle trouverait ben une astuce pour vider son godet ailleurs que dans l’gosier….Sinon elle ne ferait pas beaucoup de chemin ce jour ….


Ma pomme, au fait, c’est Errance…..
Parait que c’est le nom qui me va le mieux…


Et de hocher la tête en bref salut ….
...
Et de lutter pour se tenir encore sur ses gardes….
...
Et de s’rendre compte qu’elle l’avait encore tutoyé….
Plus fort qu’elle….


_________________
( ...)
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)