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Veillée funèbre en l'honneur du vicomte Sirius Margny-Riddermark

Hortense
(Ce rp est ouvert à tous… sans distinction… je veux simplement que l’on respecte l’espace temps dans lequel il se déroule. Donc malgré tout ce que l’on peut reprocher aujourd’hui en ce mois de mars 1457 à Eiddin et cie… à l’époque où se déroule le rp… tout cela n’existait même pas dans la pensée de principal intéressé. C’est là… toute la magie des rp…. Ce que notre levan adoré n’avait pas compris en nous isolant dans des petites halles… le ***… mais bon… pas le temps de faire ma montée de lait… ici n’est pas le lieu. Donc… voilà… j’avise pour ceux qui ont l’esprit d’un levan…. Mais sachez que la présence de tous… sera terriblement appréciée…. C’est le moment de rendre hommage à un grand personnage... que l’on ai aimé ou pas)


Vesoul… 7 jours après la sortie impériale


La nouvelle était venue lui frapper le cœur comme une massue les tempes... Pendant un instant… son cerveau fut figé. Son sang cessa de circuler dans ses veines… ses poumons cessèrent de produire cet oxygène si importante à sa survie. De fines gouttelettes froides de sueurs perlèrent sur sa peau… tout son corps fut pris de tremblement…. Pendant un infime moment… elle vécu elle aussi la mort. Hortense avait craint le pire… et le pire était arrivé.

Il y avait déjà quelques jours qu’elle attendait une missive de Eiddin… son petit messire… son petit cousin. La Franche comté vivait une période trouble. Elle ne reconnaissait plus rien… ni personne… ni elle-même. Une contrée qui se meurt de l’intérieur…. encerclé par des centaines de vautour qui n’attendent que la fin. Donc… depuis maintenant une semaine… son homme … le capitaine… tentait tant bien que mal de repousser l’ennemi… son cousin Sirius… franc comtois dans l’âme… fier de sa famille et de son rang… se tenait au porte de Dole à défier le Franc comte… et elle... elle si douce… si compréhensive… si tolérante… guerroyait sur les chemins à chasser les brigands... elle avait même glisser sa lame dans le flan d’un homme… le laissant pour mort. Du sang… rouge… du fer... blanc… curieux mélange de couleurs. Et le bruit … à peine un souffle. Le monde était devenu chaotique.

La Belle Blonde avait le ventre qui criait sa haine de ces temps troubles… elle avait la nausée de ces temps déchirés… et depuis plus de sept jours… elle errait dans sa taverne dans l’attente de cette lettre. Elle entretenait jour après jour une correspondance assidue avec l’homme de sa vie qui lui donnait la force de poursuivre. Lui qui donnait son corps...sa vie…son âme pour sauver le peuple franc comtois... qui sacrifiait son amour pour elle… afin de sauvegarder la contrée. Elle ne devait pas faiblir pour lui… pour Vesoul… pour la Franche comté. Mais… jusqu’à aujourd’hui encore… elle n’avait reçu aucune nouvelle de Dole et de son cousin Sirius.

Dès qu’on lui remit le pli… elle reconnu le sceau. Tremblante… elle était montée à sa chambre. Se tenant au centre de la pièce… debout les yeux rivés sur le parchemin… le feuillet lui était tombé des mains. Tout son être renia en bloque ce qu’il y était inscrit… Eiddin lui mentait… la Franche comté lui mentait… la vie lui mentait…

Non…
Nonnnn…
NONNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN


Un cri… déchirant… venant du plus profond d’elle-même s’échappa… décharge d’émotions… de peines… de renies… de rancœurs… décharge de tant de rages des derniers jours… elle criait son désarrois… son angoisse... sa tristesse. Elle s’effondra au sol… le chignon défait... les jupons épars autour d’elle … les mains au sol la soutenant… le front sur le plancher froid de sa chambre… geler ses émotions… geler sa peine... geler sa douleur…

Des bruits sourds se firent entendre dans les escaliers adjacents à sa chambre... et son premier garçon de cuisine s’approcha d’elle … inquiet de la voir si troublée… croyant le pire pour le seigneur de la belle blonde.

Dame Hortense ! Dame Hortense ! Ne restez point ainsi, relevez-vous ! Je vous en pris, relevez-vous ! Venez vous étendre sur le lit. Venez, puis-je me permettre de vous demander si ce sont là des nouvelles de messire Greenwarrior ?

L’homme s’approcha d’elle afin de l’aider à se relever… posant une main sur sa taille et l’autre sous son avant-bras. Tirant doucement sur elle… afin de la forcer à se relever. Il était si troublé de la voir ainsi effondrée. Soudainement… la jeune femme réagit violemment.

Mais lâchez moi donc !


Lui répondit elle dans une rage rarement vu chez elle… le repoussant de toute ses forces…lui jetant un regard noir de haine comme si tout cela était de sa faute.

Comment pouvez vous penser que ce sont des nouvelles de votre seigneur ? Qu’imaginez vous ? Ne savez-vous donc pas que si cela était, c’est morte que vous m’auriez trouvé et non pas effondrée de chagrin ? Comment pourrais-je survivre à si abominable annonce ? Ce n’est pas le Baron Rouge… qu’Aristote le protège, mais, mais, le Vicomte de Saulx, il est…

Les mots restèrent coincé au fond de sa gorge. Jamais Hortense ne put prononcer ce mot… mort. Assises dans le carrosse qui la menait à Saulx. Des images ne cessaient de défiler devant ses yeux. Des images d’un homme joyeux… assis à une table de sa taverne…à ironiser. Situant son attitude entre la camaraderie… l’arrogance… le plaisir de faire réagir… et la bonté. Combien de fois le vit-elle assis là à la table du fond… écoutant… sans rien dire. Au début…en temps que vicomte de Saulx… ensuite… en tant qu’ami… pour devenir en raison de la destinée son cousin. Comme de souvenirs remontaient à sa mémoire… des rires… de longues discussions de mariages parfois forcés…. parfois controversés… des sourires entendus lorsqu’il apprenait ses douces folies chez les familles ennemies. Combien de fois s’était-elle senti … si proche par leur façon de voir la vie… et en même temps si éloigné. Elle devait être la seule en Franche comté qui n’avait jamais été séduite par le charme ravageur de son cousin… peut-être justement … parce qu’il était son cousin…. Peut-être aussi parce qu’elle savait qu’elle possédait ce même charme. Comprendre… c’est ne pas succombé. Combien de fois… ne lui avait-il pas dit... « C’est dans les gênes cousine ». Elle aurait bien le temps de lui rendre hommage… de laisser monter en elle ses souvenirs... et de les revivre... aujourd’hui n’était pas le moment. La Jeune femme ferma les yeux... et pour la première fois… laissa échapper d’elle ses larmes.

Sirius… pourquoi ? Murmura-t-elle pour elle-même … et elle l’entendit lui dire… « c’est ainsi cousine… le temps était venu. »

Le bruit des sabot sur la terre battue du chemin… les cris du cocher… le silence du vide du chagrin…. Hortense fila vers son devoir de Riddermark. Eiddin lui avait écrit non seulement pour lui annoncer la mort de son père mais également pour lui demander de tenir le rôle qui lui incombait en tant que femme de la famille. Soit celui de préparer le corps de son cousin pour la veillée funèbre. Drôle de privilège que de devoir préparer pour le grand départ le corps d’hommes que l’on aimaient. Elle avait donc pris le temps de faire ses malles… d’y inclure des robes sombres… sans fioritures. Non pas qu’Hortense portait froufrou éperdument. Mais elle laissait derrière elle ses robes aux couleurs de la vie… celles qui rappelle le printemps… les amours… pour ne porter que le pourpre et le noir. Le pourpre associé au deuil des familles princières… le noir... à la douleur. Par la suite… elle s’était assise à sa table de travail pour y écrire de nombreuses missives.

La première à Eiddin… pour lui dire qu’il pouvait compter sur elle. Elle était de tout cœur avec lui dans sa peine… elle la vivait… elle la partageait. Elle était de cette race qui ne baissait pas les bras... fière d’être une Riddermark.

Ensuite à Green… pour lui dire combien elle l’aimait… combien elle avait de la peine… combien elle avait besoin de lui... et qu’elle espérait l’avoir auprès d’elle à Saulx malgré les tourments de la Franche Comté et malgré sa haine envers Sirius. Elle faisait appel à lui pour elle… non pas pour sa famille.

Vint par la suite … des missives à ses frères… à Debby et à Estelbad … pour pleurer avec eux leurs peines communes… et les informer de son voyage vers la vicomté de Saulx. Qu’elle souhaitait qu’ils viennent la rejoindre dès qu’ils auraient un moment de libre.

Pour terminer… la belle blonde déposa un instant sa plume et réfléchit longuement… Préparer le corps de Sirius… Un pincement au cœur se fit si violent qu’elle cessa de respirer encore. Elle ferma alors les yeux quelques instants et dut avaler pour ne pas laisser couler ses larmes. Une seule pouvait la soutenir et l’aider dans cette épreuve car elle partageait également cette peine. Elle reprit sa plume et écrivit à Hana pour lui demander aide et soutien. Elle lui donnait rendez vous à Saulx.

C’est donc dans l’espoir de voir tout ceux qu’elle aime auprès d’elle qu’elle passa les grilles du château. Moment de ténèbre avant de retrouver la lumière de la cours. Dès qu’elle mit pied à terre… elle ordonna qu’on la mène directement à la salle où étaient conservés les corps. Oui… oui… vous avez bien compris… LES corps.

À peine entrée... Hortense resta pétrifiée… il y avait là… non pas un... non pas deux… mais trois corps. Elle ne comprenait pas... Elle me comprenait rien. Eiddin ne lui avait jamais parler d’autres morts que celle de Sirius. Elle s’approcha lentement du premier… hésitante… c’était la première fois qu’elle côtoyait la mort. Et elle le vit. Un regard rempli de tendresse se posa sur celui-ci. Elle glissa ses doigts dans ses cheveux... d’où la présence de sang était encore visible. Elle se pencha tout doucement vers lui en murmurant… je prendrai bien soin de toi cousin… fais moi confiance… des larmes coula de ses yeux et s’est la tête sur le torse de Sirius qu’Hortense resta ainsi quelques instants. Ensuite… elle vint près du second. Elle ne le connaissait pas... la Dame de Blamont se tourna vers le domestique qui se tenait près d’elle. Un certain Arzael qui la suivait depuis son arrivée. Son regard en dit long au domestique et il lui murmura que c’était le Baron de Danne-et-quatre-vents, messire Eragon de Ronceval. Il lui apprit qu’il avait combattu au coté du vicomte. Elle esquissa un petit sourire à l’homme qui était étendu et lui demanda de rendre disponible des femmes afin qu’elles puissent rendre présentable ce digne homme. Elle avança lentement vers la dernière table... et là… tout son corps se mit à trembler… Elle resta ainsi... pendant quelques secondes qui lui parurent une éternité. Tout à coup…. elle s’élança vers ce jeune corps en pleurs… lui caressant la joue… et pleurant… et pleurant encore… et encore… ne sachant même pas comment il était possible de pleurer autant.

NONNNNNNNNNNNN ….

Nonnnnn… Non… ce ne peut pas être vrai! NONNNNN … mais pourquoi?... mon petit messire… pourquoi toi?.. Nonnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn


Le brave domestique la regarda désemparé… ne sachant pas trop comment se comporter avec cette femme qui s’épanchait sur le corps de l’adolescent. Il s’approcha doucement d’elle et lui dit…

Je suis navré de vous apprendre la mort de messire Gawen. Il nous a également quitté. C’est une bien triste nouvelle pour la famille.

Gawen…. Gawen… Le prénom résonna dans sa tête… Gawen… Elle se releva lentement… déboussolée... désorientée… vacillante… sentant sa tête tournée incroyablement… elle devient blanche… son sang quittant son cerveau … elle fut prise d’un malaise.

Une chaise… je vous pris... donnez moi une chaise…


Se tenant sur la table où était disposé le corps de Gawen…. Elle se laissa choir sur le fauteuil que lui présentait Arzael.

C’est …Gawen… non pas Eiddin…
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Hanadora, incarné par Hortense
Nuit, soir, journée ou matinée. Qu’importait le temps, qu’importait l’heure. Plus rien ne semblait réel hormis elle. Le monde tournait autour d’elle. Le monde s’agitait, bougeait, rigolait. Le temps avançait, les saisons changeaient, les enfants grandissaient. Elle pas. Un rêve. Une utopie. La vie n’était plus qu’une grande utopie. Et elle. Au fond d’un puits, au fond d’un gouffre. Tellement vide. Tellement en attente d’un geste, d’un signe. Geste et signe qu’elle eu beau attendre durant des années entières, rien. Elle était là, assise, lasse, entourée de femmes l’habillant, la parant de noir. De bijoux. De robes. Maquillage léger, déjà effacé par deux larmes sauvageonnes. Ses cheveux épars autour de son cou, tombant dans son dos. Sans doute tressés rapidement par Valentine, ou une autre vilaine. Ce genre de vilaine qu’il eut aimé durant sa minable vie.

Ce genre de vilaine qu’elle voyait défiler devant ses yeux. La dague dans la main, le visage crispé mais semblant serein, hurlant intérieurement pour planter le couteau au fond de leur minable cœur. Il n’y avait plus que des regrets à présent. Du regret et des larmes. Des larmes sans vies, sans valeurs. Sans rien d’autre dans le cœur que du soulagement. Il est mort. Il est mort. Il est mort. Il est mort. Il est mort. Seuls mots à se répéter. Toute la journée. Toute la semaine. Depuis sept jours. Sept jours qu’elle se répète ces trois mots. Il est mort. Son visage. Ses yeux. Son regard. Disparu. Envolé. Il est mort. Plus jamais elle n’entendrait sa voix. Plus jamais elle ne pourrait lui demander conseil. Plus jamais ils ne pourront se retrouver seuls. Deux à deux. Elle dans l’attente d’un quelconque geste. Lui indifférent. Les yeux clos. Enfin. Elle sentit ses cheveux se tresser. Elle était prête. Elle le savait. Prête depuis un certain temps déjà, seulement, il fallait bouger à présent. Se lever. Y aller. Aller vers lui. Vers la mort également.
Sa gorge se serra, son regard noyé. D’un geste violent elle fit dégager les domestiques de sa chambre et se prit le visage entre les mains. Pleurer pour évacuer la peur, évacuer le stress, évacuer l’amour et les sentiments encore brulants dans sa poitrine. Les sanglots suivirent, sans aucune gène, violents. La faisant trembler, frissonner. Elle le haïssait pour ce qu’il lui avait fait subir. Elle le haïssait pour ce qu’il lui faisait subir.
Et elle le haïssait enfin pour ce qu’il allait encore, même mort, lui faire subir. Ses nuits étaient emplies de cauchemars. Ses journées de songes noirs et obscurs. Ou une troupe de soldats laids et purulents s’en prenaient à lui. Où il agonisait dans un cri sans fin. Où, comme quelques jours avant sa mort, il la repoussait pour une caillette sans une once de grâce. Sangloter, évacuer, partir vide. Elle le savait que c’était impossible. Saulx lui tendait les bras. Hortense avait besoin d’elle. Elle ne pouvait le faire seule. Hanadora en aurait également été incapable. Enfin, ses sanglots laissèrent place à long soupire.

Il est mort. IL EST MORT. Hortense l’attendait. Hortense avait besoin d’elle. La Dame de Genevrey se leva. Légèrement tremblante, se retenant au coin de la table pour ne point tomber. Valentine, sa demoiselle de compagnie, s’approcha pour la soutenir. Son regard semblait inquiet. Elle avait fait apporter un plateau de victuailles en toutes sortes ; mais la Dame n’y posa même pas un regard. Elle n’avait pas faim. Sept jours qu’elle n’avait pas faim. Sept jours que son estomac variait entre le rejet et le repli. Elle ne mangerait pas. Elle devait voir Sirius. Mort. Elle ne mangerait pas. Il fallait qu'elle y aille. Qu'elle avance. Un pas. Il est mort...
Le chemin entre sa chambre et le carrosse lui parut atrocement court.
Elle n’échapperait pas à son destin. Son destin la conduisait jusqu’à lui. Jusqu'à cet homme. Sans cœur ni foy. Elle ne lui offrirait pas le spectacle d’une femme dépitée. Démolie. Elle était sa vassale. Elle était sa confidente. Elle resterait digne de sa confiance jusqu’au bout. Plus de sanglots. Plus de larmes. Plus de tremblement. Elle et simplement elle. Le visage vide d’émotion, la peau blanche, telle une morte. En deux secondes elle fut dans son carrosse. Carrosse aux couleurs de Saulx. Gardes aux couleurs de Saulx. Elle-même portait une légère écharpe aux couleurs de son défunt bien aimé suzerain. Lui faire honneur une dernière fois. Elle arriva plus rapidement encore que précédemment devant la grille de Saulx.

Là, son cerveau se mit à bouillonner. De souvenirs. Son arrivée en ces lieux. L’accueil de Sirius. La bagarre par-dessus les remparts. La défense qu’elle lui avait apportée. La victoire. Son cœur se serra. Elle le vit encore, debout auprès des grillages. Le sourire hautain aux lèvres. La couronne dignement posée sur ses cheveux sauvagement coiffés. La jeune femme ferma les yeux et parcourut les derniers mètres dans son carrosse en tentant de faire abstraction de toutes les images qui l’assaillait de toute part. Enfin. Après la mortelle noirceur des grilles, elle arriva au centre de la cours, ou deux trois rayons osaient montrer le bout de leur nez. Allumant d’or le carrosse, noyant la robe noire de la jeune femme du blond de ses cheveux. Un domestique de Saulx vint à sa rencontre. Elle ne lui adressa pas un regard. Il semblait avoir comprit pourquoi elle venait. Personne en ces lieux ne la connaissait pas. Le domestique la mena donc jusqu’à l’endroit ou étaient disposés les corps, et ou Hortense devait l’attendre pour la suite des événements. Etrangement, le chemin qui devait la mener jusqu’à cette pièce se fit long… Tellement long… La jeune femme s’arrêta à plusieurs reprises, le souffle court, sous le regard dubitatif du domestique qui ne comprenait sans doute pas pourquoi la jeune femme semblait épuisée après seulement quelques mètres. La main sur son ventre, la tête légèrement penchée en avant, les yeux mi clos, son autre main se retenant contre le mur, il fallait qu’elle s’arrête régulièrement. Une bouffée d’air pour continuer. Mais une bouffée d’air pour mieux la torturer.

Chaque fois qu’elle reprenait son souffle, son cœur se tordait en tout sens, brulant dans sa poitrine, comme s’il éclatait en des millions de morceau. La porte se rapprochait, mais elle lui semblait tellement loin. Tellement fausse. Elle se moquait d’elle, légèrement entrouverte. Hurlant de rire devant la faiblesse dont la Dame de Genevrey faisait effet. Impatient d’en finir avec la Dame, le domestique accéléra légèrement le pas, et ouvrit la porte à Hanadora.
Là, elle sembla étouffer. L’air semblait inexistant. Lourd. Sec. Un poids sur ses épaules. Un manque dans ses poumons. Un air morbide. De sang. De sueur. D’horreur. Trois corps. Des trois corps elle n’en vit qu’un. Que lui. Qu’elle avait quitté vivant. Qu’elle avait laissé face à l’horreur. Un murmure s’échappa de ses lèvres sèches..


Il est mort…

Hanadora s’approcha. Un pas. Un autre. Il est mort. De plus en plus, elle pouvait apercevoir son visage. De plus en plus, elle pouvait distinguer le dessin de ses yeux clos. De ses lèvres fines. De ses cheveux, certains collés contre son front, d’autres encore étalés dans son cou, autour de ses oreilles. Quelques mèches blanches. Il est mort. Ses blessures à nue à ses yeux. Son corps serein. Un air de défit sur le visage. Il était beau. Même dans la mort. Son cœur et son corps la torturait à présent. Elle était en proie avec une folie intérieure. Celle qui lui hurlait de se planter une dague en plein cœur. De le rejoindre dans la mort. De ne pas l’abandonner dans cette terre hostile et inconnue. Une haine aussi.
Pour tous ces traitres. Pour tous ces culvert, ces gores pissoue, ces laidrons qui avaient osé porter la main sur le Vicomte de Saulx. Pour tous ces chiens pourrit qui s’esbaudissent de le savoir mort. Pour tous ces hommes et ces femmes, amis ou ennemis qui ont porté la main sur lui. Ces hommes et ces femmes qui ne pensaient qu’à en finir avec lui, qui ne pensaient qu’à eux. Leur petite personne. Pour tous ces ladre vert qui n’imaginent même pas, encore aujourd’hui, la souffrance des proches. Incapable de se rabaisser à une pareille situation. Incapable d’oser penser à pareil souffrance, qui ne savent même pas ce que souffrir, non pas qu’une blessure physique, non pas d’un échec, mais souffrir intérieurement veut dire…
Comme elle les maudissait, tous, tous, tous. Il est mort. Il est mort. Il est mort et elle ne pleure pas. Il est mort et elle reste de marbre. Il est mort. Elle ne peut que lui serrer la main. La lui serrer de toutes ses forces, lui transmettre le peu de chaleur qu’elle pouvait lui offrir. Une main glacée. Une main douce. Il est mort…
Enfin, elle reprit connaissance avec la réalité. Il n’y avait pas que des défunts dans cette pièce. Hortense. Arzael. Elle les avait vus en entrant. Elle les avait entrevus en vitesse, mais ne pouvait désormais plus quitter des yeux le corps de Sirius.
Debenja
Le Comte de Villers Buzon était toujours à Dole malgré sa récente démission du parlement. Il s’avait très bien comment cette histoire allait terminer et jusqu’au dernier moment, il avait voulu empêcher cette attaque et trouver un arrangement. Peut être que sa vision diplomatique ne collait pas avec la vision militaire des instances en place. Il avait même prévenu son cousin pour éviter le pire, mais celui-ci trop fier n’a pas voulu se déplacer. Le destin avait donc choisit …

Assis à l’auberge le comte buvait une bière lorsqu’il reçu le courrier envoyé par sa sœur. Après l’avoir lue, il fit directement atteler Tornado et parti au galop jusque Saulx. Il arriva durant la soirée au domaine du Vicomte. Il alla directement embrasser sa sœur, sachant que cela la rassurerait, elle devait être dans tous ses états. Puis il alla respectueusement se recueillir auprès du corps de son cousin et de son fils, Hanadora se trouva là, comme figée, près du corps de son suzerain. Elle devait certainement être comme cela depuis son arrivée au domaine. Le Comte s’approcha de son amie de longue date, posa sa main sur son épaule et lui transmit ses condoléances. Il l’éloigna ensuite des corps, il ne fallait pas qu’elle reste trop dans cette pièce.

Il discuta ensuite longuement avec sa sœur, lui demandant qui elle avait prévenu et ce qui était prévu, et lui demandant de bien veiller sur Hanadora.

Ensuite, il alla directement prendre la plume pour écrire des lettres.
La première fut pour son oncle Coluche, la deuxième pour Monseigneur Anteu. Il espérait vivement la présence de ces deux personnes pour le départ du cortège funèbre qui prendra la direction de Condée.


Citation:

Mon oncle,
Nous vous présentons toutes nos condoléances pour le décès de votre fils. C’est une lourde perte pour nous et nous comprenons votre douleur. Votre défunt fils repose en son vicomté de Saulx. Nous espérons votre venue ainsi que Dame Delvine en notre belle Franche-Comté. De là nous partirons vers votre principauté de Condée afin que votre fils reçoive tous les honneurs.
Mon oncle, nous vous attendons à Saulx.
Vous pouvez être fier de votre fils mon oncle, il a toujours porté bien haut les couleurs des Margny.
Votre neveu
Debenja von Riddermark



Citation:

Monseigneur,
Vous avez surement du apprendre la triste nouvelle qui touche notre famille. Notre bien aimé cousin a trouvé la mort aux portes de Dole. Il repose actuellement en son Vicomté de Saulx. Si je vous écris, Monseigneur, c’est que nous espérons votre présence en son vicomté afin que vous puissiez bénir notre défunt cousin ainsi que son fils et son compagnon d’arme.
Nous vous remercions.
Votre dévoué
Debenja von Riddermark.



Et le comte demanda que l’on porte rapidement ces deux parchemins à leurs destinataires. Il se rendit ensuite auprès de sa sœur qui était toujours en compagnie d’Hanadora.
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Anteu
Informé par missive, Monseigneur Anteu von Krumme arriva sur les lieux en présence de sa garde. Il était calme, discret, attristé... devant la mort de son vieil ami, Sirius7. Il alla vers vers le Comte Debenja et lui indiqua qu'il ferrai une allocution et une bénédiction aristotélicienne en l'honneur du défunt vicomte.
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Jasona
Debenja lui avait appris la nouvelle. Bien que sa voix avait été douce et empreinte de tristesse pour ne pas la brusquer, elle avait pris cela comme une gifle cinglante.
Jasona était dans le carrosse en route pour Saulx. Elle avait laissé sa Dame de compagnie l'habiller, elle était incapable de réfléchir, elle ne faisait que penser à son défunt parrain, car il fallait bien le nommer ainsi, pour que la réalité s'imprègne dans chaque fibre de son corps.
Elle frissonna, pas de froid, mais elle ne voulait pas arrivé devant le corps de Sirius. Elle appréhendait ce moment; elle ne savait pas comment elle allait réagir.

La Comtesse sursauta quand la porte du carrosse s'ouvrit. Elle était déjà arrivée. Le coché l'aida à descendre, puis d'un pas lent et décidé, s'avança vers la grande porte du château de Saulx.
Une fois à l'intérieur, on lui indiqua où se trouvait déjà le Comte Debenja, Hortense, Hanadora et Anteu, mais elle voulait LE voir tout de suite. On la pria donc de suivre un domestique qui l'emmena directement vers le corps.

Jasona avança lentement et sourit en voyant son parrain allongé paisiblement. Il semblait dormir. Puis, au plus profond d'elle même, quelque chose se brisa et elle réalisa qu'elle ne le verrai plus jamais. Alors ces yeux se brouilla et elle sentit des larmes chaudes et salées, couler le long de ces joues et atterrir sur la commissure de ces lèvres.
Elle étouffa un sanglot et laissa son chagrin s'exprimer en silence de peur de briser ce silence pesant de la pièce.

Bien qu'il y avait toujours eut des conflits entre eux, elle avait pris cela comme un jeux mais ne pensait pas qu'un jour, sa prendrai fin.
Elle regarda tristement son visage, ce visage qu'elle n'oubliera jamais, même si elle ne lui avait jamais dis, elle l'avait aimé, non pas comme un amant mais comme un ami très cher qu'elle pensait être immortel.


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exCAM; Lieutenant de la garnison de Vesoul, Arbaletrière.
Greenwarrior
[Quelque part dans la cambrousse comtoise]

Un nouveau matin se levait dans la froide FC. Un matin de plus où Green aurait bien du mal à se mettre torse nu face à sa gamelle d'eau chaude faite après l'avoir remplie de neige fraiche. Brrrrr, encore une journée à se laver comme il pourrait, tout celà pour les comtois et contre une bande de gens foutre.

Pfff c'est quand le bonheur?

Et c'est là qu'on lui apporta une missive. Il reconnut l'écriture et sourit.

Bah voilà, suffit de demander.

Il décacheta le pli et parcourut la douce et magnifique écriture de son aimée quand son regard s'arrêta sur quelques propos. Elle souffrait pour une raison qui en d'autres moments lui aurait fait bondir de joie mais non, pas là.

Mais y aura t-il enfin un jour où je me sentirai complètement heureux dans ce pays?

Et bien non, car telle l'équité naturelle, l'équilibre des choses, si il y avait un bien, il y aurait un mal et de même, un malheure sera équilibré par un bonheur. Son initiateur en enchantement lui avait enseigné cela lorsqu'il s'aventurait au milieu des fourrés, loin de la vue de quiconque.

Oh certes, le Sirius, il l'aurait bien massacré mille fois pour ce qu'il a fait à sa fille, la douce Aleks1611. Il aurait bien rasé son château si, à trois reprises, ceux qui l'avaient appellés pour, avaient continués les combats. Mais bon, fallait qu'il se fasse bien voir et il s'était pris une branlée. Et pire dommage parmis les dommages, ce n'était même pas de sa propre main.

Donc il demanda l'autorisation de s'absenter quelques heures, le temps de réconforter Hortense. De toute façon, il ne pourrait pas pisser sur sa tombe vu qu'il n'y était pas encore et puis, rien que pour Hortense, il se retiendrait de cracher dans le cercueil. Encore que, si il pouvait détourner l'attenttion, il ne se gênera peut-être pas.

Il partit donc emmitouflé dans son mantel dont le col était remonté jusqu'aux oreilles, chvauchant Kanawa et parlant à ce dernier.


Et beh mon pauvre vieux, je t'en fais des misères.

Le cheval se contenta de hénir et de bouger la tête de bas en haut.

Ah bah merci.

Kanawa hénissa comme s'il riait d'avoir perturbé son maître.
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Zyanya
Voila quelques semaines que la Dame d'Auxon avait retrouvé son domaine dans la plus grande discrétion... Des rumeurs courraient sur elle, filaient même bon train! La dame aurait soit disant perdu la raison, se terrant seule entre ses pierres froides et humides, nourrissant une vengeance morbide. Ses quelques commérages s'échappant parfois des lèvres de ses domestiques la faisaient doucement sourire sans la faire rétorquer pour autant...
Ce matin là, pourtant, la rumeur parcourant le vestibule n'arracha aucun rictus a cette pauvre âme, mais lui tirailla les entrailles...


Sirius? Mort, j'te l'dis!

Sans tourner la tête vers les deux bougres en pleine discutions, elle resta la un instant... Sans bouger, le souffle coupé. Une minutes ou deux plus tard et un sourire se dessina a nouveau sur son visage, non pas par joie mais par dépit...

Sirius, son bien aimé filleul, lui qu'elle avait depuis toujours tenté de proteger , avait toujours tout fait pour raccourcir sa propre vie!

Zyanya craignait cet instant depuis toujours, mais l'attendait sans surprise! Le malheureux l'avait cherché certainement, se dit elle.
Sur son sourire en coin s'écoula une seule et unique larme... Certains penseront que son cœur est devenu aussi froid que ses pierres, et pourtant elle venait de perdre la dernière personne qu'elle protégeait comme son propre fils...

Vêtu d'un noir de circonstance, d'un pas calme et distant, elle se prépara et prit la direction de Saulx, pensant qu'en toute logique elle y trouverait au moins les fils du défunt...

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Debenja
Les lettres avaient été envoyées. Le temps passait. Le comte réconforta sa soeur et son amie.

On venait de lui annoncer la venue de Monseigneur anteu, le comte alla à sa rencontre et le remercia chaleureusement d'être venu. Il l'invita à s'installer à Saulx le temps que toutes les personnes conviées arrivent.

Le Comte avait appris par la suite l'arrivée de son épouse. On lui indiqua qu'elle se trouva près du corps de son défunt cousin. Il s'empressa d'aller auprès d'elle. Arrivé dans la salle il la vis en larme. Il s'approcha d'elle, la pris dans ses bras et la réconforta.

Il lui glissa à l'oreille


C'est fini mon ange, il est partit pour toujours.

Après un moment, le Comte invita son épouse à se retirer et lui proposa d'aller rejoindre Hortense et Hanadora dans une autre pièce de la somptueuse demeure du vicomte.

Le comte se remémorait, il y a quelques années, pour une sotte histoire avec Uruk, de cette attaque menée contre ce château. Ah le bon vieux temps des chamaillerie entre cousin était fini.

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Jasona
Des bras réconfortant autour de ces épaules, une odeur douce et familière, Debenja se trouvait devant elle, Jasona ne l'avait pas entendu arrivé, surement trop absorbée par ces souvenirs. Après un dernier regard à Sirius, résignée, elle suivit le Comte de Villers hors de la pièce et se sentit emmener en douceur près des autres membres de la famille et amis.

Jasona embrassa tout le monde et pris dans ces bras Hanadora pour qui Sirius avait compté énormément, et Hortense qui, elle aussi avait avec lui un lien plus fort que celui de cousin.

Elle s'assit sur un large fauteuil, richement orné et posa son regard vide sur ces chausses.

Et voilà, Sirius était partit, il c'était fais beaucoup d'ennemis, que ce soit des hommes politiques aux simples gueux, il y avait eu même des conflits familiaux, et la dernière guerre lui avait été fatale. Il avait toujours cherché le danger, humilier tant de personne, mais, il avait toujours eut une sincère attache pour sa famille. Jasona savait que si un membre de sa famille était en danger, il n'aurai pas hésiter à lui venir en aide, même si il aurait surement demander une autre chose en échange, comme la totalité d'une cave par exemple.

A cette pensée, elle eut un petit sourire, les caves, avait toujours eu sujet de plaisanteries. Elle se rappelait, alors qu'elle venait tout juste d'entrer dans la famille Riddermark, au mariage de Kryss et d'Estelbad, la beuverie dans la cave. Elle avait appris beaucoup de chose sur cette famille à ce moment là elle c'était tout de suite sentit à l'aise.

Sirius restera dans tout les cœurs de ceux qui l'auront aimé, même détesté, c'est un personnage qu'on ne pourra pas oublier.

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exCAM; Lieutenant de la garnison de Vesoul, Arbaletrière.
Greenwarrior
La colline, la fameuse colline sur laquelle il était venu auparavent avec les hommes de Rougemont. Greenwarrior s'arrêta un instant, profitant de la légère brise dans ses cheveux. Humant l'air et écoutant les oiseaux. Ca changeait du bruit des armures, des pièces de métal et des pièces d'artillerie avec lesquelles, il s'était trouvé.

En face, les vestiges du campement fortifié de son Comte Bien aimé, Debenja. Un noble au grand coeur a qui il avait fièrement presté allégeance et qu'il continuait à faire. Car, la parole est d'argent mais le silence et d'or et c'est à Debenja que le guerrier prête mentallement allégeance tous les deux mois.

Les parlements passent, les âmes pures restent. La preuve, Sirius7 était partit et on ne pouvait pas dire qu'il était champion de la pureté et de l'honneur, oulah non. Il se remit en route vers le château du sot euhh de Saulx. Lentement, une main sur les renes et l'autre sur la cuisse. On ne savait jamais, qui pouvait lui assurer que dans son testament, le fourbe n'avait pas demandé à quelques mercenaires de ses hommes de l'attendre dans les herbes folles? L'oeil en alerte et l'oreille dressée... Green, et non Kanawa... arriva devant la herse.

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Hortense
Respirer….

Respirer...

Inspirer… expirer… inspirer... expirer…

Et tenter de revenir à la cruelle réalité.

Pendant un instant… elle cru que son petit cousin tant adoré… le fils de Sirius… Eiddin… était également mort. Le regard posé sur le corps de Gawen… Hortense le fixait. Étrange phénomène que celui des jumeaux. Elle en était une… mais étant la sœur de son frère… elle ne pouvait se comparer à Gawen et Eiddin. Ils se ressemblaient tant physiquement mais ils étaient ho combien différents dans leur façon d’être. Jamais elle n’avait réussi à s’attacher à Gawen… trop condescendant… trop hautain…il lui manquait ce petit je ne sais quoi que Eiddin avait hérité de son père. La belle blonde le fixait toujours… ne ressentant aucune émotion pour ce gamin trop rarement aperçu. Deux corps identiques… deux êtres différents… et deux sentiments diamétralement opposés.

Elle était tout de même atterrée… que restait il de cette famille ? Toujours assise dans le fauteuil… Hortense tentait d’accepter l’inacceptable.

Elle resta là longtemps… ayant d’un geste de la main fait disparaître le domestique. Elle intégrait ses images intolérables pour elle… Sirius… mort… Combien de temps y était elle resté ? Elle n’en savait rien… les prochaines semaines n’allait être que suite de levée et de coucher de soleil… plus rien n’était temps... ni heure. Elle était maintenant là que pour préparer et tenir la veillée funèbre… comme son sang le réclamait... comme son rang l’exigeait… comme … comme son attachement à son cousin le criait

Elle discutait avec quelques femmes afin de tout prévoir pour la veillée lorsque Hanadora entra. Hortense tourna lentement son regard vers la jeune femme et ne dis mot. Elle savait la douleur que vivait son amie. Aucune parole ne pouvait venir l’apaiser. Il fallait que Hana habitue elle aussi son regard… que son cerveau enregistre l’image… que son corps cesse de nier l’évidence. Elle ferma les yeux quelques instant afin de reprendre son calme. La voir ainsi la bouleversait… peinée de voir son amie ainsi… et ravivant sa propre douleur. Mais elle ne pouvait pas encore s’abandonner à son chagrin. Maintenant... elle se devait de préparer les corps.

Donc, elle se retourna vers la domesticité du domaine de Saulx. Elle ordonna aux hommes de recouvrir les murs de draps d’or et de tapisser partout les armoiries de la famille… ainsi que du domaine de Saulx. Ils allaient faire de cette pièce une chapelle ardente. Elle leur somma de trouver des chandeliers… des grands… douze au total qu’ils allaient poser autour des cercueils… et des plus petits qui allaient illuminés la pièce. Elle était toujours à parler avec Arzael lorsqu’elle vit son frère près du corps de Sirius… attentif au désespoir de Hana. Elle s’élança vers lui et s’y laissa pleurer quelques temps avant de venir s’asseoir tout deux près du foyer afin de voir aux préparatifs.

Ils convinrent des gens qu’ils devaient informer… et des démarches qu’ils devaient entreprendre. Elle posa son regard sur lui et lui sourit

Merci d’être là… merci d’être ce que tu es. Je ne sais pas ce que je deviendrais sans toi… sans ton soutien et ta force. Si j’avais eu à choisir… c’est toi que j’aurais choisir pour aîné.


Elle déposa une tendre bise sur la joue de son frère et le laissa à ses démarches. Hana et elle avaient du travail à faire. Un dur travail… un terrible travail… mais elles le devaient… à Sirius... et à elles-mêmes.

Hortense s’approcha des servantes et leur ordonna de préparer de grands seaux d’eau. Elle mandat ces dernières de préparer le corps du baron Baron de Danne-et-quatre-vents, messire Eragon de Ronceval. Quant à Hortense… elle s’approcha du corps de Sirius… et posa sa main sur son torse. Elle fit glisser son regard de sa main... jusqu’au visage impassible de son cousin. Elle se devait de le dévêtir… et de le laver. Comment allait elle pouvoir faire ? Elle leva les yeux vers Hana et prit son courage dans la jeune femme. Et s’est ainsi que toute deux préparèrent les corps des Margny.

Une fois les corps enveloppés d’un linceul et déposer dans le cercueil, Hortense les fit recouvrir d’un poêle funéraire d’un tissus rare et précieux. Sirius reposant au milieu… son fils aîné à sa droite… son ami de combat à sa gauche. Les lueurs des chandelles étincelaient de milles feux… se reflétant sur les draps d’or et les armoiries tissées de fils d’argent. Tout était maintenant en place. C’est donc soulagé qu’elle vit le père Anteu arrivé.

Monseigneur… père Anteu… merci d’être parmi nous pour soutenir notre famille dans cette dure épreuve. Je me souviens de jour de votre retour à Vesoul. Sirius et Debenja vous avaient retrouvé gisait sur les marches de notre belle église. Ils vous avaient mener jusqu’à La Belle blonde pour que vous puissiez reprendre des forces. Ces souvenirs sont si présents à ma mémoire. Je sais combien vous estimiez mon cousin… et combien il vous estimait en retour. Votre présence nous apporte baume au cœur. Je vous demanderais si possible de mander des frères de Besançon. J’aimerais qu’il soit réciter des psaumes et paroles de notre très grand Aristote pendant toute la durée de la veillée.


Elle le remercia chaleureusement et le quitta pour venir se tenir de nouveau près des corps… veiller… veiller …pendant des jours et des nuits… Hortense allait veillée… entourée des gens qui avait apprécié son cousin. Sirius était un Margny-Riddermark… il était Vicomte… il était aimé autant qu’il était détesté… il était un grand Franc comtois… Il était un grand homme.

Déjà la fatigue s’estompait remplacée par une force puisée à même ses racines familiales. Elle était une Riddermark. Forte dans l’adversité… humble dans le quotidien. Elle se sentait soutenue par les membres de sa famille… les sachant tout aussi peiné qu’elle… tout aussi anéanti qu’elle. Elle s’empressa de prendre dans ses bras sa belle sœur qu’elle savait aimer détester son cousin. Et lui fit la bise.

Nous serons forte ma belle…

Se tournant vers tous…
Maintenant que notre cousin est digne de recevoir les hommages qu’ils lui sont du. Je pense que nous pouvons annoncer à tous les francs comtois que les portes du châteaux leur sont ouvertes afin qu’ils puissent eux aussi se recueillir et prier auprès de Sirius.

Elle sentit alors monter en elle un boule de rage… encore… combien de temps la ressentira-t-elle?… cette rage de l’incompréhension des hommes… cette colère contre les guerres de pouvoir. La cupidité des hommes avait tué son cousin et elle leur en voulait à tous et à personne à la fois.

Elle prétexta la nécessité de se rendre aux cuisines pour faire préparer des victuailles pour les prochains jours pour se rendre sur l’une des tours du château. Pendant deux jours… elle avait été ce que son statut de femme de la famille exigeait d’elle… maintenant elle avait besoin d’être seule… être seule pour pleurer… être seule pour colérer… être seule pour exprimer sa peine… sa rage. Maintenant que tout était prêt… elle pouvait prendre un moment pour elle et exprimer sa douleur. Elle resta ainsi longtemps…. Assise sur le banc de pierre à pleurer… jusqu’à ce que ces cris et pleurs se transforment en sanglots… pour ensuite devenir que des larmes… et reprendre lentement son calme. La jeune femme s’approcha alors de la balustrade et regarda au loin… les forets des alentours… le coucher du soleil… le chant des oiseaux… la vie poursuivait son cours… La belle blonde ferma les yeux, prit une profonde inspiration et murmura.

Green… es-tu encore loin? as-tu entendu ma douleur et mon besoin de toi?


HRP: Tous ceux qui ont connu Sirius.. de près ou de loin... et désire lui rendre hommage.. ou au contraire ... lui en foutre plein la gueule .. sont les bienvenues!
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Noria


Noria avait été averti par un courrier de la Commanderie de Franche-Comté des décès de Sirius et Eragon. Il avait pris le temps de réfléchir à ce qu'il devait ou pouvait faire.... pesant le pour et le contre. Finalement sa nature prit le dessus car il pensait que tout homme méritait le respect quoiqu'il ait pu faire et, en plus, cela lui permettrait également de faire l'une de ses habituelle visite dans la Commanderie de la Province.
Il se prépara au voyage depuis la Savoie et se mit en route avec une petite escorte pour le Château de Saulx. Il faisait froid avec un ciel plombé et quelques flocons tombaient lorsqu'il quitta les Echelles. Fort heureusement les conditions s'arrangèrent après quelques heures de route, rendant le voyage moins pénible.

Durant les trois jours que dura ce déplacement, il eut plus d'une fois le temps de repenser à tous les événements qui s'étaient enchaînés les uns après les autres pour en arriver à ce résultat final totalement désastreux qui voyait deux militaires de valeur persister dans leurs folles idées au point d'en perdre la vie.... oui... quelle folie !

Arrivé à Saulx, il démonta devant l'entrée du Château, tendit les rênes d'Ax à l'un de ses hommes et donna des ordres pour que les chevaux soient abreuvés et tout le monde à nouveau prêt au départ ; il ne restait que le temps de rendre un hommage posthume.

Il avisa et interpella un domestique dans l'entrée du bâtiment...

- Veuillez je vous prie annoncer à vos maîtres l'arrivée du Cavalier Noria, Grand-Maître de l'Ordre des Lames. Je suis ici pour rendre un dernier hommage au Vicomte de Saulx, Messire Sirius et au Baron de Danne-et-Quatre-Vents, Messire Eragon de Ronceval.

Puis Noria attendit... peut-être ne serait-il point reçu... cela ne serait pas grave ; il comprendrait la douleur de cette famille...

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L'Ordre des Lames recrute
Héraldique européenne
Imladris
Imladris arriva par monts et vallées. Il avait parcourut beaucoup de chemin mais ne pouvait ne pas rendre un dernier hommage à son ami Sirius7, Vicomte de Margny-Riddermark.

Il arriva dans le domaine et s'annonça


Hola, je suis Imladris Van Ansel, Baron de Voiteur. Je suis là pour rendre un dernier hommage à mon ami de toujours, le Vicomte de Saulx.

Il attendit. Il connaissait beaucoup de membres de la famille et il se demandait si il serait reçu. Malgré son caractère imbu de lui-même, celui-ci savait se faire apprécier et c'est une compagnie qui lui manquera.
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Zyanya
Une dame de compagnie avait tenue a l'accompagner. Zyanya n'était pas d'humeur a se préoccuper des états d'âme de quiconque mais voyait bien quelques tourment ronger la jeune fille... Sur le chemin les amenant a Saulx, elle poussa un soupir et prit la parole...

Il ne me semble pas que tu connaissais si bien mon filleul?! Alors dis moi, que me vaut cette tête déconfite?

Un peu gênée, se tortillant les doigts, elle rétorqua d'une voix timide...

Je... Je n'ai pas eu le cœur de vous l'annoncer plus tôt, mais il le faut pourtant... Le fils du Vicomte, Gawen, est décédé lui aussi!

La dame ne sut quoi répondre et resta a regarder l'horizon, songeuse...
Plus rien de bon ou de joyeux semblait émaner des terres Franc Comtoise.
Elle se remémora le jour ou elle avait aidé la mère des jumeaux pour l'accouchement. Ou elle les avaient tenu dans ses bras dès leur premier souffle...

Zyanya ne chercha même pas a savoir de quoi il était mort... Elle regarda le domaine se dessiner plus distinctement devant elle, avec l'impression que tout ceux qui comptait pour elle disparaissaient un a un.

Elle tapota la main de la dame a coté d'elle sans la regarder. Un simple signe destiné a la rassurer, mais bien peu convainquant...

Arriver au domaine, elle salua, tête baissé, les quelques personne qui croisaient son chemin, s'attendant a apercevoir rapidement un ou deux visages familiers...

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Jontas
Le Comte n'avait point été étonné de recevoir une missive lui annonçant la mort de son ami, le Vicomte de Saulx. Il avait été sciemment écarté de Dole, sans doute pour éviter d'avoir à combattre ses amis, ou parce qu'il était considéré par les meurtriers du Vicomte comme un traître à la Franche Comté, comme il l'avait si souvent entendu.

Néanmoins, lorsque le plis annonçant la mort de l'héritier de Condé fut décacheté, le Comte vacilla. En effet, il n'aurait point cru voir un tel homme périr de cette façon, non pas tué par des étrangers, mais par des franc-comtois, mort Ô combien détestable.

Dès cette annonce, il avait fait en sorte de préparer son carrosse pour prendre la direction de Saulx, au plus vite.

Après quelques jours de voyages, le Comte arriva à l'entrée du Château, attendant qu'on le fasse entrer avec les honneurs dus à son rang.

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