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[RP] Epicure et la Torture.

--L_araignee..


Dans un monde merveilleux, personne ne tue.
Dans un monde merveilleux, personne n'est jamais blessé.
Dans un monde merveilleux, il n'aurait même pas de raison d'être.
Dans un monde merveilleux, des jeunes filles n'auraient pas à avoir des assassins à la retraite comme valet.

Cette histoire ne se passe pas dans un monde merveilleux, et c'est tant mieux, sinon, vous vous seriez copieusement fait chier pendant toute l'histoire.

Elle se passe en Champagne, où il avait été traîné plus ou moins par la force des choses et de quelques lignes sur un testament, stipulant que du service d'une Etincelle, il passait à celui de la fille de la Fleur d'Oc, laquelle rouquine avait jugé bon de s'arrêter en Bourgogne, rien que ça. La Bourgogne du Balbuzard. Comme s'il pouvait se permettre de s'arrêter en Bourgogne, de tailler la bavette à la table de son tortionnaire pour prendre des nouvelles des gosses, il avait été tenté, puis finalement, la raison l'avait emportée, il avait suivi l'amie de la vicomtesse de Cauvisson, l'Avizée et quel nom pour celle dont la mère avait jugé bon de la confier à un homme à sa hauteur.
John Edwards, bien que plus âgé que lui, lui permettait de ne pas mourir d'ennui quand il n'allait pas se balader dans Reims, John Edwards, ancien assassin à la retraite, valet à la solde des Melani.

Reims qui pour un fervent adorateur de la beauté, représentait le Saint des Saints, sa cathédrale, ses vitraux.

Etait-elle jamais venue à Reims ? Elle aurait aimé..

Sans but réel, il suivait des yeux les flèches de la cathédrale, et le regard se posa sur une croix. Pas sur la cathédrale, non, sur une cape blanche, une croix noire qui flottait avec insistance, comme pour qu'il ne le loupe pas, comme on nargue quelqu'un.

Une autre croix à son esprit, celle de celui qui L'avait conduite à Sa perte, celle de celui qui L'avait abandonnée au pied de l'autel, celle de celui pour qui Elle n'avait pas voulu se battre. La mine se ferma alors que machinalement, les mains couturées venaient triturer un lacet de soie noire brodée d'or. Le tuer dans la foule, dans la foulée ? Ce n'est pas son genre, il est discret, il est soigneux, et mieux, il partage.

Savait-il cet homme que comme le moucheron qui tourne sans vraiment la voir, il venait de se prendre dans une toile d'Araignée.

L'Araignée a la rancune tenace et la méchanceté gratuite.


[Modification du titre.]
___________________
--Edwards
John Edwards, l'archétype du vieil anglais flegmatique. Du moins en apparence... Il avait été recruté bien des années de cela par Atto Melani, pour la protection de son épouse, Leah Melani, souvent prompte à s'attirer des ennemis. A la mort de la Vicomtesse d'Avize, il était passé au service de sa fille, la douce Eilinn, dans l'espoir de racheter son échec à protéger sa mère.
Il avait ainsi suivi la jeune vicomtesse dans ses pérégrinations, et avait ainsi fait la rencontre de l'Araignée, dévolu à la protection de Jehanne Elissa de Volpilhat, meilleure amie de la jeune Eilinn Melani.

Le vieil anglais et le jeune assassin s'étaient ainsi liés d'amitié, dans cette complicité propre à ceux effectuant le même métier. Ils avaient ainsi parfois passé du temps à parler technique, chacun ayant ses propres armes pour faire taire leurs ennemis.
- "Pensez aux rotules, faciles à briser, vous pouvez aussi les arracher des genoux, et la personne se vide ainsi de son sang sans pouvoir rien faire."
L'arme préférée de John Edwards était ainsi la cordelette dissimulée dans un de ses gants, idéal pour étrangler ou briser une nuque d'un coup sec.

Le vieil homme était plongé dans la contemplation de la place de Reims, ou Atto Melani avait trouvé la mort, quand il vit l'Araignée se rendre à la cathédrale. Après un instant passé à se recueillir sur la mort du sinistre italien, il prit la direction de la cathédrale, et se faufila sans bruit derrière l'homme de main de la rouquine. Connaissant l'assassin, il se doutait bien que celui-ci détecterait sa présence. John Edwards observa ce que l'Araignée scrutait avec insistance, et dans un murmure, l'interrogea.


Eh bien quoi ?

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--L_araignee..


La retraite, ça leur laissait pas mal de temps libre en vérité, si tant est qu'on puisse mettre de côté, une surveillance assidue des deux pucelles. Mais la retraite les rongeait surtout, enfin surtout l'Araignée. Et là, l'occasion était trop belle, trop à portée de main pour la laisser filer. Quand l'Anglais le rejoignit, un sourire jouait sur les lèvres exsangues, et l'hospitalier devant eux, montré d'un geste du menton.


_ Cela fait longtemps Père que nous n'avons pas souri pour de vrai. Et si nous nous déridions ?

Etaient-ils si vieux qu'il voulait bien s'affliger à le penser ? Cela faisait si longtemps en vérité qu'il n'avait pas tué, pas depuis Cauvisson où il avait mis à mort celui qui L'avait rendu sourde. En vérité, avec sa mort, était venu l'ennui, il n'avait plus rien fait, plus aucune participation à quelque acte crapuleux, pas une mise à mort, pas une mise à sac, l'Araignée s'était rangée, avait replié ses pattes tendues de poisons sous elle, et était devenue fourmi consciencieuse pour le compte d'une amoureuse de lapins. La déchéance..

Il n'avait plus jamais eu faim depuis sa rencontre avec Elle, mais Elle avait toujours fait en sorte qu'il ne s'ennuie pas trop, et là, c'était la faim du fin, devant lui, l'opportunité. De la cruauté pure et gratuite, une envie latente de massacrer, de saigner, d'éradiquer pour le plaisir, parce qu'avant tout, ils étaient des tueurs, des assassins et pas de vulgaires laquais qu'on pouvait trimballer d'un coin à l'autre du Royaume.
Un coup d'oeil à l'Anglais, il n'était pas si vieux, n'est-ce pas ? On ne vieillit jamais vraiment dans ce métier, jamais vraiment, et jamais encore, il n'avait rencontré un homme capable de lui inspirer respect et confiance. Bien sûr que s'il advenait qu'il veuille tuer un des Melani restants, le vieux majordome n'hésiterait pas à le tuer, comme il n'hésiterait pas non plus, s'il advenait que l'Anglais s'en prenne à la pucelle Volpilhat, mais la vie est ainsi. Tuer ou se faire tuer.

D'un geste, il désigna le côté de l'homme d'armes, de l'autre, il glissa la main sous le mantel, cueillir une de ces longues et fines aiguilles creuses, trouver du bout des doigts le flacon correspondant, couple détonnant de deux plantes aussi dangereuses l'une que l'autre. Belladone et opium. En souvenir.

It's a good day to kill..

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Fallgor
Charles était fatigué, l'éternel mouvement inhérent à ses charges lui éreintant les muscle, ainsi que l'humeur. C'est peut-être à cause de cela qu'il senti durant la matiné des regards en biais vers lui, sans jamais pouvoir mettre un visage sur les yeux inquisiteurs. Paranoïaque Charles ? Non. Juste un homme d'arme de métier. Lui qui était passer par différentes phases du métier des armes, il avais appris à ne jamais totalement laisser tomber sa garde, et il avais dejà pu constater de nombreuses ombres dans l'esprit des hommes.

Donc en fait, paranoïaque oui. Enfin, légèrement quoi, comme tout bon soldat se devais de l'être. Il s'en était vaguement inquiété en en parlant à ses amis et compagnons en taverne, mais sans vraiment y croire. D'accord il avais un triple-serment envers la Couronne, et c'était en sois une raison qui aurrais pu pousser à ce qu'on le suive ... Mais il n'y croyais guère. Des ennemis personnels ? Il pourrais bien en trouver quelques-uns, cependant il doutais qu'ils puissent s'en prendre à lui.

Bref, revêtu de sa sempiternelle cape blanche frappée de la croix de Saint-Jean, l'épée de Shaomye qu'elle lui avais gentillement prêté au flanc, il se rendais sur les remparts car il était de garde ce soir. Il marchais lentement, profitant un peu de l'air du printemps sur la belle capitale champenoise, alors que la luminosité était encore haute. La fatigue dont il était affligé emoussais un peu ses réflexes, aussi il ne sentit rien derrière lui. Pour tout dire, il espérait que cette garde sois des plus calme ...

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--Edwards
Le vieil anglais suivit le regard de l'Araignée, pour se poser sur l'Hospitalier. Les paroles de l'assassin évoquèrent de vieux souvenirs. Lui aussi, du temps de la mère d'Eilinn, pouvait pleinement user de ses talents. Il avait cessé de compter le nombre de brigands étranglés ou au cou brisé qu'il avait laissé derrière lui lors de son service.
Certes, il avait toujours le Lynx Rouge à tuer, en mémoire de sa défunte maitresse, et cette tâche le motivait à rester au service d'Eilinn, qui sans nul doute, retrouverait dans l'avenir cette canaille basque.

Les doigts s'agitèrent dans les gants, comme si ils se dégourdissaient avant l'action.


Cette idée me plait. Il y a bien longtemps, mon Fils, que je n'ai pas senti le goût du sang. J'aimerai... à nouveau ressentir cette griserie.

Edwards n'avait pas besoin de savoir qui était cet homme, cela lui importait plus. Il n'était qu'un visage, et il ne serait bientôt, que hurlements et grimaces d'effroi.

Leur proie finit par sortir de la cathédrale, et les deux hommes se séparèrent. L'Anglais rattrapa Charles au terme de l'usage d'un raccourci au sein des rues de Reims, débouchant du coin d'une ruelle à quelques pas du jeune homme.
Le vieil anglais semblait souffrant, grimaçant de douleur, et au termes de quelques pas hasardeux à se tenir la poitrine, il agrippa l'épaule de Charles, ahanant avec difficulté.


Aaahhhaa... mon cœur ! Aidez-moi !

John Edwards manqua perdre l'équilibre à cet instant, se raccrochant d'autant plus à l'épaule musclée de Fallgor.

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--L_araignee..


Il y a des choses que l’on peut faire seul et d’autres pour lesquelles on aime être assisté, ou plutôt que l’on aime partager. Et parce que cela faisait longtemps pour eux deux, l’Araignée voulait partager avec l’Anglais. Mais l’Anglais pouvait très bien faire une diversion seule, alors quand il disparait au gré de la foule, l’Araignée de chercher du regard sur la place avant de trouver ce qu’il cherchait. Un écrivain public, celui-ci était cul de jatte, vraiment ou pas, qu’importait finalement, alors le pied botté vint s’écraser contre la caisse contenant l’estropié. Un grognement outré vint répondre, vrai cul de jatte ou bon menteur ? Allez savoir. La voix sifflante de s’élever ou de se baisser vers l’handicapé.

_ Ta meilleure plume, de l’encre et du papier.


Oui, du papier, plusieurs, sur lesquels il écrivit quelques mots rapides.

Citation:
Fauchards à vos faucheuses. Sortez de l’oubli et de l’ennui.
Je suis à Reims.

La bête à huit pattes.


La plume retourna à son propriétaire avec un écu en guise de remerciements, ne pas se faire remarquer, la règle de base de tout bon malfrat. A un gosse pouilleux passant par là, il attrapa le bras avant de lui montrer les vélins.

_ Toi, tu vas m’aider. Ta vie en échange de ma correspondance, cherche les Fauchards. N’oublie pas.. Les Fauchards, si tu ne les trouve pas, je te retrouverai.

Pas un regard de plus, les vélins déposés dans la main sale du gosse, il quitta l’endroit pour rejoindre l’Anglais et l’Hospitalier à son tour, une autre ruelle, de loin, il observa le manège du vieil homme, un rictus mauvais aux lèvres avant de taper avec élan dans un échafaudage de tonneau, le tout dégringolant, et de s’élancer dans la place en beuglant du mieux que ses cordes vocales éraillées en furent capables.

_ Enfant de Putain, saleté de vermine, si je t’attrape ..

Et de faire mine de courir après un rat ou n’importe quelle bête, avant de se tourner au dernier moment pour planter dans la jugulaire, l’aiguille creuse chargée du mélange détonnant. Un rictus mauvais s’afficha au moment où l’acier croisa le regard de l’hospitalier, et la voix sifflante de glisser à l’oreille de l’homme.


_ Ordure d’hospitalier, tu payeras pour Lui.

L’Araignée s’écarta, entraînant à sa suite, l’Anglais.. Quelques secondes, il ne fallait au mélange que quelques dizaines de seconde pour son effet dévastateur, alors pendant ce temps là, l’Araignée de se tourner vers le vieil anglais avec un sourcil haussé.

_ Mon cœur ? Rien que ça Père ..

Ce n’était pas de la moquerie, pas vraiment, c’était de l’humour noir, comme leurs cœurs. Pas un regard ne fut jeté à l’homme à côté, souffrait-il ? Il en aurait bien le temps plus tard.
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Sadnezz
[ fidèle au rendez-vous, Reims la fervente ]


Reims... Où se sont perdus les pas d'une araignée. Une araignée que Sad a dans la peau. Et de cette peau estampillée Faucharde l'italienne espère qu'il n'a pas oublié le gout. Cinglant, ce gout.

Trainant sa silhouette paisible dans les rues de la Cité des Sacres, elle se laisse porter par le vertige des grandes pointes de roc. Tournées vers le ciel pour mieux caresser l'ego du divin les piquantes architectures rappellent à tous que l'homme est petite chose futile au pied du courroux du seigneur... Les deux oreilles de la cathédrale démesurée semblent écouter toutes les messes basses de son peuple, fièrement dressée sous ses gargouilles aux bouches béantes, délatrices.

C'est donc ici que l'arachnide a tissé sa toile... Pourquoi? Pour qui? L'ombre des édifices religieux est certainement la plus douce pour ériger son précieux tissage. Mais qui veut-elle attraper pour qu'elle se donne tant de mal à rassembler les vieux compagnons? Sad progresse dans les rues pavées d'une inexplicable ferveur en se questionnant. Le visage est fermé, souvent, mais l'activité est intense sous ce crane autrefois tondu... Fauchards!

Qui aura répondu présent? Et si elle était la bête à huit pattes qui a pris la fuite voilà de ça quelques mois où irait-elle se terrer...? Celle ci était bien trop venimeuse pour badiner en public... Portant partout le spectre d'Aleanore, l'animal tisse certainement un mortuaire linceul dans un recoin tranquille de la cité des Rois...

Une taverne, devanture ouverte au tout à la rue... Une liqueur forte est portée aux lèvres de l'Italienne. Ses prunelles corbeau fouillent les silhouettes des passants. Qui attendra verra.

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La tolérance n'existait PAS au M.A
Je ne débats pas, je ne tergiverse pas; je joue.
Cerdanne
[En plein... chœur…]

Elle n’a pas hésité un seul instant.
Même lorsqu’elle a lu…Reims…Et là voilà qui contemple la ville.
Regard tourné vers les flèches de la cathédrale, elle cherche à distinguer un brin de soie noire.
Comme une belle entaille sur le ciel bleu propret de la cité.

Qui, comme elle, effleurait le sillon de sa couronne creusée dans la chair en souriant ?
Qui en aurait gardé assez le souvenir pour venir trainer ses pieds jusqu’ici?
En plein Domaine Royal.
L’araignée avait l’humour toujours aussi noir.

La Provençale déambule, tranquille.
Si ce n’est la violence avec laquelle elle croque dans la miche de pain bien chaud qu’elle a dérobé dans la ruelle, on ne voit qu’une brune à l’allure tranquille qui visite la cité du sacre.

Elle détestait l’ombre de ses pierres, cet espèce d’hommage pompeux au très haut. Toujours plus haut.
Qu’avait elle donc à faire dans cette fourmilière de culs bénis…
L’araignée ne les aurait pas fait déplacer pour le seul plaisir de les écraser d’un seul coup de botte.

La précipitation ne procurait aucune jouissance….
Adossée contre un mur, la rue ouverte devant elle, elle mate.
Il lui faudrait attendre...
Elle s’en fout. Le pain est bon, le soleil brille…

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Fallgor
Charles trainait un peu des bottes. Non que la perspective d'une garde des plus calmes et ennuyeuses le réjouissait, c'était surtout la fatigue qui parlait. Alors que son esprit vaguabondait doucement dans la légère brûme de son esprit, un contact le fit revenir à lui. Une lourde main sur son épaule, reliée à un homme entre deux âges et qui semblais souffrir. Confirmation fût d'ailleurs reçue alors que Charles vit le geste de l'homme et ses paroles.

- Messer je n'habite point ici, savez-vous où il y à un médicastre qui pourrais vous aider, lui demanda-t-il en le soutenant ? Grand calme à l'extérieur, mais panique à l'intérieur. Qu'allait-il pouvoir faire dans cette grande ville inconnue pour l'aider si l'homme ne lui répondait pas ? Le temps qu'il demande à des habitants et qu'il l'amène chez l'hypothétique homme de science, il serait peut-etre mort ... Il entendit de loin le rafut dans la rue et l'homme courant vers lui, mais il avais des choses plus importantes à penser actuellement. Au dernier moment, quand le bruit s'approcha suffisament de lui pour qu'il puisse voir une paire de bottes venir vers lui, il releva les yeux. Un éclat qu'il connaissais bien, une douleur qui lui iradiais le cou, puis un oeil pret du sien au regard froid et vicieux.

Le sang de Charles de glaça alors qu'il l'entendis chuchotter sa sentance. Une embuscade ! Il avait été victime d'une ambuscade, lui qui était rompu à les éviter ou les mater, il n'avais rien vu venir. Et alors que son corps perdais la facultée de tenir debout, les rôles s'échangeais. Le soutenu devenais le soutient, enfin pas très longtemps. Il se retrouva bien vite à terre, sa tête lui envoyant des rassades de nausées puissantes qui le clouais au sol. Il essailla de forcer une phrase entre ses lèvres, mais elles étaient scelées. Tout son corps se fit lourd. Il leur jeta encore quelques regards hagards pour essailler de comprendre, mais rien n'y fit. Sa tête se reposa à terre.

Et ses yeux se fermèrent sous les coups de marteaux qui martelaient son crâne.

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--Edwards
_ Mon cœur ? Rien que ça Père ..

- Fils, un coeur c'est lourd à porter...*

Tandis que l'hospitalier sentait ruer dans son sang le poison de l'Araignée, le vieil Anglais se remit d'aplomb. Quand Fallgor chuta à terre, ce fut le moment d'enfiler le masque du bon Samaritain. D'un geste, il passa un bras de l'évanoui par dessus son épaule, tandis que l'Araignée faisait de même.

L'Anglais dit à voix haute, à destination des regards inquiets sur l'homme inconscient.

- Nous l'emmenons chez un médicastre !

Et bien vite les regards se détournaient à nouveau. Qui se souciait de la santé d'un étranger après tout ?
Roland "l'Araignée" et John Edwards amenèrent Fallgor inconscient dans une auberge bien connue de l'Anglais pour le silence de l'aubergiste. Quelques piécettes roulèrent négligemment sur le comptoir tandis que le corps était monté à l'étage et déposé sans soin sur le lit délabré.


[Quelques temps plus tard]

Edwards regardait par l'interstice du rideau en lambeau ce qui se passait dans la rue. Au bout d'un moment d'intense contemplation, il avertit son complice.

Deux brunes, dans la rue, qui attendent.


*le Chateau Ambulant de Miasaki, on a les réferences qu'on peut.

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--L_araignee..

Parce que les anglais ont un cœur ? Ah bon ? Il étouffa un ricanement amusé finissant en sifflement désagréable pour le commun des mortels, mais en avait-il réellement quelque chose à faire de l’avis du commun quand il s’agissait ici d’une simple vengeance personnelle. Père, Fils, aux yeux de quiconque d’observateur, ils ne seraient pas passé plus d’une seconde pour des parents, lui l’homme anguleux aux yeux d’acier, dissimulant la cicatrice à la gorge par un foulard, et le vieil anglais à la peau plus parcheminée qu’un manuscrit romain, mais qui donc dans les rues de Reims se serait attardé à regarder des inconnus ? Personne, et grâce à l’observation inexistante des passants, l’infortuné hospitalier fut remorqué dans une auberge.

Avait-il demandé à finir dans cette auberge sordide ? Savait-il ce qui pouvait bien l’attendre ? Non, il n’avait rien demandé, mais la vie est ainsi faite, si les gens méritaient vraiment ce qui leur arrivait, alors, l’Araignée et l’Anglais auraient fini brûlés sur un bûcher apocalyptique, et ne continueraient pas impunément à ravager des vies au demeurant fort paisibles , mais c’est comme ça. C’est la vie !

Tant pis pour le malchanceux, à peine un coup d’œil lui est jeté après qu’il l’ait ligoté, et déjà, il suivit le regard de l’Anglais au dehors, volte face oculaire, pirouette du regard qui passa de la rue, pour voir une brune entrain de manger sagement une miche de pain, à la devanture d’une auberge voisine où sirotait allégrement une toute autre brune. Un cri de ralliement ? Un sifflement ? Si suite à un regrettable contretemps, il ne s’était pas retrouvé avec la trachée et les cordes vocales à moitié tranchées, il aurait pu, sûrement, à n’en pas douter, mais en l’occurrence, il ne pouvait pas. Aussi après avoir vérifié les liens, et rajouter un bâillon au pauvre homme, il quitta la pièce.


_ Je les ramène, vous devriez les apprécier Père.

Oui, comment pourrait-on ne pas aimer les Fauchardes, il faudrait pour cela passer outre l’humour piquant du Chardon, éviter le regard ensorceleur mais mortel de la Belladone, aucun homme ne pouvait décemment sinon succomber au charme particulier des deux femmes, mais au moins en être intrigué, et dans la rue, c’est une Araignée qui souriait, d’un sourire en coin, cruel, qui rejoignit le Chardon. L’avait-il vue ? Il passa devant comme si de rien n’était, comme si cela ne faisait pas longtemps qu’ils ne s’étaient pas vu, comme si la dernière fois n’avait pas été l’occasion d’un leg testamentaire. Pourtant, la voix siffla en passant devant.

_ Bon appétit belle plante.

Et de rejoindre l’auberge où siégeait la Corleone pour attraper sans demander le gobelet qu’elle se destinait.

_ Voyons avec quoi, on arrose la Belladone.

La liqueur portée aux lèvres, la timbale reposée, le sourire sardonique aux lèvres avant de se lever pour rejoindre sans un mot l’auberge où l’attendait l’anglais. Il aurait pu lui faire le plaisir de mentionner leur nuit passée ensemble, il aurait pu même l’embrasser, mais cela aurait été contraire aux mœurs de n’importe quel malfrat, montrer des sentiments en public, signifiait vouloir être percé à jour, et vouloir mourir, la main barrée de cicatrices n’en avait pas moins frôlé la sienne dans une caresse peu habituelle par lui et pour elle. L’avaient-elles suivi ? Sûrement, sinon pourquoi être venues à Reims ? Alors sans même vérifier si les deux Fauchardes étaient derrière lui, remonté dans la chambre, il renseigna l’Anglais.

_ La première est Corleone, Père, et de près ou de loin, elle est en tout point plus dangereuse que la plante dont elle aime se donner le nom, la Belladone n’est pas toujours mortelle, Sadnezz l’est. La deuxième, notre petit prodige, je pense que vous apprécierez le mordant de ses répliques, elle est notre future génération. J’ai bon espoir la concernant.

Entre hommes, il arrive que l’on parle des femmes quand elles sont là, sans vraiment s’adresser à elles, pourtant, il y avait plus de déférence dans ses mots que de sexisme. Et même s’il détestait cordialement les femmes, celles-ci avaient su se hisser à des hauteurs que beaucoup d’hommes ne graviraient jamais dans l’estime de l’Aragne. Un coup d’œil au corps à ses pieds, un coup de pied dans le nombril.

Violence gratuite ? Pure Méchanceté ? On ne le dira jamais assez, c’est la vie !

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Sadnezz
Si ce n'est jamais elle qui vient à lui, il est certain que le plaisir de le voir apparaitre dans sa vie comme une fugace langue de nuage qui lèche le soleil est -bien que parfaitement dissimulé- totalement jubilatoire. Ce qui est bien avec Roland, c'est que bien qu'elle ne connaisse pas son nom elle sait qu'il finira tôt ou tard pas se pointer... Quelque part. Elle ne lui sourit pas et le laisse boire à son calice comme l'officiant goute le corps de son messie, sage et disciplinée. C'est qu'on ne brise pas un instant de grâce. Brève survenue, l'animal est sorti de nulle part, en bon indésirable qui s'invite au moment le plus plat de la journée pour mettre en vrac une scène trop propre. Il est la tache sur l'immaculé, l'Araignée au plafond. Cette imperfection qui bouleverse l'esprit tortueux de l'italienne.

Belladone pourrait s'arroser à de bien répugnantes moeurs quand l'arachnide est dans les parages... Et dire que leur regards se sont croisés pour la première fois sous les yeux purs d'une frêle enfant. Faut-il croire que la bénédiction innocente n'a pas suffit à calmer leur étrange relation. Relation. Mot protocolaire, hein... Le genre de mot qu'elle se déteste penser et se garderait bien de prononcer, pour les beaux yeux de sa vermine. On se trouve, on se saute, on se sépare... Le protocole fait bien triste mine dépeint sur cette Cène sordide. C'est bon, le sordide.

D'ailleurs, quand elle sent la main frôler la sienne elle ferme les yeux, de cette mimique qui s'aveugle au soleil. Visage froid, corps en vrille. Salaud. Il a l'art de lui couper ses effets... Lever une pipe à sa bouche, assécher un verre à ses lèvres, gifler sa peau cuisante. Ressaisissant la silhouette qui n'a rien de débonnaire avant qu'elle ne s'efface, Sad abandonne son coin de tranquillité. S'ils sont là, ce n'est pas pour se conter fleurette ... Aussi le suit-elle en silence, presque cérémonieusement. Quelques pas tout au plus et un visage familier. Le Chardon semble avoir été sommée également. Sa mine austère se fend d'un sourire lorsqu'elle passe près de Cerdanne, et ses ongles viennent accrocher un peu ses jupons. Le trio est trop évocateur pour qu'elle ne replonge pas dans quelques réminiscences charnelles. Dire que c'est son visage qui l'a menée à la jouissance la dernière fois qu'elle se pliait aux désirs du Baron déchu. Elle ne se risquerait pas à le lui raconter, il en serait trop fier... Ego d'homme, simplement. Puis la belle aubaine, ils ne se racontaient jamais grand chose.. C'était ce qui faisait le charme de leurs échanges. Tout est question de point de vue.

Le regard du taulier, les escaliers, un homme a l'étrange stature... Et un second en mauvaise posture. Signe de tête à l'homme qui pour une fois lui semble ainé sans pour l'heure encore le détailler... Il s'agit de ne pas se faire des ennemis en un regard mal placé pour le moment. Regard à celui qui invite... Quel lien entretiennent-ils? Se postant dans un recoin de la chambrine, Corleone murmure.


Quelle étrange réunion.

Prometteuse.

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La tolérance n'existait PAS au M.A
Je ne débats pas, je ne tergiverse pas; je joue.
Cerdanne

Aviez-vous envisagé un instant qu’une araignée fasse assez de bruit pour que puissiez avoir peur avant même de croiser son regard. ?
Vous en rêviez ?
Et bien rêvez encore.
Elle fond sur vous et avant même de l’envisager, elle vous regarde et vous n’êtes plus…
Alors le pain doré dans la bouche de la Provençale a un peu de mal à trouver le chemin entre bouche et estomac.
Pour un peu, elle s’étranglerait.
Grogner est plus dans sa nature.
Et tant pis si le bleu de son regard brille un peu trop et sourit pour elle…

La bouchée croustillante va là ou elle doit aller et Cerdanne tranquillement emboite le pas à la silhouette fugace…
Il renforce sa toile le beau arachnide et en chemin cueille une Bella …
Le bleu des yeux s’éclaircissent encore.
Comme un gout de déjà vu.
Souvenirs de marchés, de senteurs opiacées et alcoolisés. La mémoire a de bons souvenirs parfois.

Le pain restant ne va pas échapper aux crocs joyeux et tandis qu’elle suit le couple d’un pas léger, elle dévore de bon cœur.
Le regard lui non plus n’en perd pas une miette.
L’auberge, le taulier qui se fait discret devant le trio, l’escalier sombre et crasseux et la chambre déjà bien remplie.
Visage inconnu d’un homme vieillissant et d’une forme avachie …

Comme on ne parle pas la bouche pleine, Cerdanne se contente de hocher la tête à l’intention de l’ancêtre et silencieuse se cale contre le porte doucement refermée…

Juste un murmure entre mie et croute qui craque sous les dents…
Olà !..
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--Edwards
Edwards regarda à travers le rideau l'Araignée réunir dans sa toile les deux brunes précédemment remarquées.
Roland fit ensuite les présentations, et l'Anglais prit la peine de le faire également quand les deux jeune femmes furent installés.


Mesdames, appelez-moi John.

Il aurait été inutile et peu prudent de faire une présentation complète du personnage, et il y avait des choses qui ne regardaient pas ses maitres. Et sans doute que la petite Eilinn ne soupçonnait rien de sa vraie nature, dans son innocente jeunesse, et cela était très bien ainsi.

L'Anglais se tourna vers l'Araignée.


Alors, Fils, quand va se réveiller notre hôte ?

Mine de rien, la morbide excitation de l'appel du sang se faisait ressentir dans le sang froid de l'Anglais.

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